Équité entre les enfants.

INTRODUCTION

extraite du rapport

« Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. »

Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, 1989 (article 3)


Ce Bilan présente une vue d’ensemble des inégalités de bien-être entre les enfants de 41 pays de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il se concentre sur les « inégalités dans la partie inférieure de la distribution », c’est-à- dire l’écart entre les enfants du bas et ceux du milieu de la distribution, et cherche à savoir jusqu’où la société laisse se creuser le fossé entre les enfants en matière de revenus, d’éducation, de santé et de satisfaction dans la vie.

Des inégalités, pourquoi ?

L’écart entre les riches et les pauvres ayant atteint son niveau le plus élevé depuis près de trente ans dans la plupart des pays de l’OCDE, les questions liées à l’inégalité sont de nouveau au cœur des discussions. Alors que la majorité des débats politiques se focalisent sur les revenus croissants du premier pour cent de la distribution, dans de nombreux pays riches, les revenus inférieurs à la médiane augmentent plus lentement que les revenus qui lui sont supérieurs1. Dans toute l’OCDE, la tendance a évolué depuis les années 1980 : ce sont désormais les jeunes, et non plus les personnes âgées, qui risquent le plus de tomber dans la pauvreté. Ces évolutions accentuent la nécessité de surveiller le bien-être des enfants les plus défavorisés ; en outre, les inégalités en matière de revenus ont des répercussions considérables sur la société, puisqu’elles ont un impact négatif sur la réussite scolaire, les principaux indicateurs dans le domaine de la santé, voire la croissance économique2. Se soucier de l’équité et de la justice sociale implique de déterminer si l’écart entre les membres de la société est tel que certains s’en trouvent pénalisés, non seulement dans leur vie actuelle, mais aussi pour leur avenir3. Le présent Bilan pose les mêmes questions sous-jacentes que le Bilan 9 sur les inégalités de bien- être entre les enfants, mais repose sur les données disponibles les plus récentes et inclut davantage de pays.

Inégalités, équité et enfants

Les questions d’équité et de justice sociale prennent un sens tout particulier lorsque ce sont les inégalités entre les enfants, et non entre les adultes, qui sont abordées. Les inégalités sociales entre les adultes peuvent être justifiables si elles découlent d’une concurrence loyale et surviennent dans un contexte d’égalité des chances. En revanche, en ce qui concerne les enfants, les conditions économiques et sociales auxquelles ils sont confrontés ne sont pas de leur ressort ; les différences de mérite individuel ne peuvent donc pas raisonnablement être invoquées pour justifier les inégalités. En outre, il est généralement admis que les expériences vécues par les enfants ont un impact considérable non seulement sur leur vie actuelle, mais également sur les perspectives et possibilités qui s’offriront à eux à l’avenir. De même, les inégalités sociales et économiques rencontrées pendant l’enfance se traduisent par des risques accrus de revenus réduits, de mauvaise santé et d’un plus faible niveau de compétences à l’âge adulte, ce qui contribue à perpétuer les inégalités entre les générations4. Rien de tout cela n’est la faute de l’enfant.

En savoir plus

Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), avril 2016, 52 p.

 

Post by Simon