Bonjour à tous,
Bonjour Lau,
Lorsque que tu parles de pédagogie du besoin, tu sembles sous entendre qu’il existe d’autres points de vue. Peux-tu me donner des références à ce sujet ?
Merci à toi,
Toutoune
Disons qu’on est vite enfermés dans une tranche d’âge donnée: on se sépare en groupe, pour bosser dans l’un sur les mater’ , dans l’autre sur les primaires, dans le dernier sur les ados.
Parfois, c’est lourd de devoir choisir alors qu’on aimerait avoir des apports sur toutes les tranches d’âges (je ne compte pas travailler avec une seule d’entre elles)…
La réglementation, ils nous l’ont dit très justement, il y a énormément de documentation à ce sujet et ça peut se faire en autodidacte. Perso, j’ai les exemplaires du mémento de la réglementation jda et le spécial directeur jpa, et quand j’ai besoin d’un complément d’infos je cherche sur le net et bien souvent ici…
Après, oui, beaucoup de directeurs d’accueil de loisirs ne connaissant pas les sv ont manqué de cours un peu plus “magistraux”.
Dans les échanges, on ne voyait la matière qu’à travers les regards des autres , souvent différents, parfois opposés. Ca apprend beaucoup mais ça ne permet pas de se former à partir d’apport théoriques clairs, c’est vrai. Ça peut être bien pour certains, moins bien pour d’autres.
Après, avis tout a fait Perso et subjectif, quand au terme d’une formation théorique on essaie de t’embaucher pour devenir formateur… Ça laisse bien entrevoir la chose (une de mes formatrices était très jeune et ça lui a valu de perdre toute légitimité car elle s’est trouvé une stagiaire qui bossait avec son organisme et a copiné… Mais bon, on s’éloigne du sujet initial… Lol
Salut Skalau, :coucou:
:thx: pour ce retour d’expérience.
Il est difficile de donner des critiques sur cette formation, car nous n’étions pas là pour voir, mais …
Sauf erreur de ma part, il y a très peu de temps de travail sur la réglementation, je suis un peu étonné. 😮
On parle ensuite des besoins spécifiques (on se positionne sur la tranche d’âge avec laquelle on est susceptibles de travailler).
Ah la pédagogie du besoin ! 🙄
Il est quand même assez regrettable que même en formation BAFD on limite la connaissance de l’enfant à ses besoins. 😮
Faut croire que les formateurs ne connaissent que ça ? 👿
Ensuite, il y a beaucoup de temps de travail qui se font à partir d’échanges oraux et de débats, tu dis que c’est intéressant de profiter des expériences des autres. Mais qu’en retient-on réellement ? Il me semble qu’un temps d’échange qui n’est pas suivi par une synthèse, par des pistes de réflexion concrètres et par des ancrages théoriques n’est finalement pas très intéressant et surtout pas très constructif. Qu’en était-il réellement ? 😕
Il est parfois très frustrant de devoir choisir d’échanger sur telle ou telle tranche d’âge…
Là, je ne comprends pas ce que tu veux dire. :pen:
Je fais ce petit retour d’expérience pour ceux qui se posent la question de savoir comment ça se passe. Il ne s’agit ici que d’une expérience, ça ne doit pas se passer partout pareil, mais en terme de contenu, j’imagine que chaque formation est similaire. Je ne parle que des intitulés mais ne développe pas le contenu.
Jour 1:
Pot d’accueil, les internes montent les valises dans les chambres, on prend possession des lieux en installant plusieurs espaces de travail en groupe avec des tables. On fait l’état des lieux (c’est important car on aura aussi à le faire sur nos séjours).
Présentation de la formation, des horaires de repas, des codes…
L’après midi on nous remet notre document “Projet Personnel de Formation”, ainsi que “Le journal de l’organisateur et du directeur” et “Livret essentiel de l’animateur”, édités par l’organisme, et des “objectifs de formation”.
On nous présente un peu l’organisme, on parle éduc populaire, puis on fait un temps d’échange sur les 5 fonctions du directeur (par groupes de 9).
On fait ensuite un temps d’échange (ça s’organise en débat en petits groupes où les stagiaires et un formateurs discutent autour d’un thème) sur les “valeurs” en ACM. C’est le moment où ceux qui ont déjà fait des choix pédagogiques en parlent et ceux qui débarquent trouvent des idées.
On reparle des compétences et qualités d’un directeur.
Un espace documentation très riche est mis a disposition (Projets Educatifs, Projets Pedagogiques, Journal de l’Animation, JPA Special directeur, réglementation spécifique….) ainsi qu’une salle informatique.
Sur cette journée, le plus marquant a été pour moi de découvrir la différence flagrante de voir les choses entre un directeur d’accueils de loisirs et un directeur de séjour de vacances (je ne connais pour ma part que ça).
Il est aussi précisé que malgré la radinerie des mairies, le BAFD reste destiné a l’animation volontaire et donc les DDCSJS sont parfois frileuses à le donner aux directeurs n’ayant pas d’expériences en séjours de vacances.
A la fin de chaque journée, on écrit un petit bilan qui nous resservira lors du bilan final à rendre à Jeunesse et Sports.
Jour 2:
On commence par un retour sur la journée de la veille sous forme de “météo de l’humeur”. C’est bon enfant, ça plait ou pas, mais c’est une des billes de l’expériences des formateurs pour communiquer avec leurs équipes.
On parle de la différenciation entre Projet Educatif, Projet Pedagogique, et Projet d’Animation.
On parle ensuite des besoins spécifiques (on se positionne sur la tranche d’âge avec laquelle on est susceptibles de travailler).
Après midi: Temps d’échange sur la “problématique ado: tabac, alcool, drogue, sexe, violence” (ce ne sont pas mes mots!).
Ensuite, on fait une étude de cas sur le thème “un enfant veut passer un moment avec le directeur”, sous forme d’échange toujours.
On travaille ensuite en autonomie: définition du cadre de notre projet pédagogique.
Pour ce qui est du PP, moi je suis arrivée avec le mien presque fini. D’autres n’avaient meme pas dans l’idée d’en rédiger un, celui ci étant fourni par les mairies…. Donc certains ont bossés sur leurs PP de stage pratique, d’autres sur un PP imaginaire, d’autres n’ont fait que peaufiner le leur.
Puis travail en équipes sur un questionnaire réglementation.
Bilan journalier.
Jour 3:
Forum de l’humeur sur la journée de la veille.
Temps d’échange sur les responsabilités pénales et civiles du directeur, déclaration d’accidents.
Différenciation entre Intentions Educatives, Objectifs Pédagogiques, et Moyens mis en place.
Cours type magistral sur les repos compensatoires CEE (très instructif!) (ceux qui ne travaillaient pas en SV ont fait autre choses mais j’ai zappé).
Jour 4:
Temps d’échange sur les projets.
Temps d’échange sur les entretiens/recrutement.
Temps d’échange sur le cadre de liberté (sanctions et punitions => parfois houleux, certains oublient que les gosses sont en vacances…)
Cours Magistral sur les normes HACCP. Nécessaire mais il faut s’accrocher.
Jour 5:
Organisation de la vie quotidienne (en groupe par tranche d’âge au choix).
Simulations d’Entretiens avec des stagiaires BAFA avec lesquels on partageait les locaux.
Travail en autonomie.
Entretiens de mi-stage.
Jour6:
Temps d’échange sur “Motiver et Diriger une équipe” groupe séjours de vacances.
Echange sur les motifs de démotivation.
Temps d’échange sur le phénomène “baisodrome” en colo.
Cours Magistral sur le role de l’Economat et l’établissement des menus.
Accueil d’enfants en situation de handicap.
Cas particuliers, violences dans les familles.
Jour 7:
Role formateur du directeur.
Etude de cas sur la validation ou non des stagiaires.
Travail du PP.
Jour 8:
Budget Compta
Gestion de Conflits
Evaluation des Objectifs.
Jour 9:
Apprendre à déléguer
Preparer son stage Pratique
Entretien de fin de stage et remise de l’évaluation.
J’ai synthétisé, voici donc mes conseils pour aborder cette formation, et mon petit bilan:
– Arriver avec un PP déjà entamé permet d’avoir des critiques constructives et d’approfondir certains points.
-Si on a l’habitude des SV, et si on a déjà tenu un role de direction, on apprend peu de choses en terme de théorie.
-Les temps d’échanges restent d’un grand intérêt, car on profite de l’expérience de tout le monde et c’est très riche, c’est pour ça je pense que la formation s’articule avec autant de temps d’échanges, les cours magistraux étant surtout réservés aux choses très complexes qui ne demandent pas spécialement d’interprétation plus humaine et personnelle.
– Il est parfois très frustrant de devoir choisir d’échanger sur telle ou telle tranche d’âge…
-Je ne l’ai pas toujours précisé mais on rédigeait quotidiennement et l’on montrait notre projet pédagogique.
-A ce sujet, très important: se trouver un formateur référent. Il est super dur d’avoir deux sons de cloche opposés et de pas savoir si l’on doit tout recommencer ou non… Bref, quand vous montrez un truc, tâchez d’etre suivis par le meme formateur.
-C’est volontairement que je ne nomme pas l’organisme, je cherche à être objective et n’ai pas l’intention de faire de la pub.
J’espère que ça répondra à certaines questions…