Suite à un MP de Solleana, je précise un peu ma pensée pour ceux qui n’auraient pas tout lu :
– Je suis pour une animation professionnelle, comme pour tout corps de métier, j’estime qu’être animateur demande de la technicité et des méthodes qu’on ne peut acquérir qu’en suivant une formation diplômante plutôt longue (9-10 mois minimum), en alternance pour rester au contact du terrain, et donnant donc ainsi un réel statut reconnu (il faudra changer aussi la mentalité des employeurs qui ne font pas la différence entre les BAFA et les BPJEPS par exemple !). Cependant, je ne remets pas en cause les animateurs “occasionnels” qui n’auront donc que le BAFA ou le BAFD, mais qui resteront… occasionnels (!) sur un renfort en période de vacances ou pour une durée limitée (un remplacement par exemple).
– Je suis pour conserver les équivalences CAPES ou CRPE, car j’estime que les enseignants ont assez d’expérience avec les enfants toute l’année, ils sont donc entièrement compétents. Par contre, il faudrait leur imposer une courte période de formation pour se tenir à jour des évolutions de réglementations.
– Dans ma relation avec les animateurs, je suis dans une relation que l’on appelle “coach” (vu en formation CEMEA), c’est à dire que je laisse une autonomie aux animateurs, je leur dit “oui, essaye ça” et on en discute après pour évaluer la pertinence de leurs actions.
– Dans ma relation avec les enfants, je souhaite qu’ils soient libres (normal, ils sont en vacances), mais pas de manière anarchique, sinon ça ne sert à rien qu’ils viennent en centre de vacances ! Il y a donc des réveils échelonnés (bien souvent entre 7h30 et 9h, réveil de tous à 8h30 pour que tout le monde puisse aller prendre le petit-déjeuner obligatoire), afin que l’on puisse tout de même avancer sur les ateliers qui ont été prévus ! Il faut respecter le travail des animateurs, qui se sont mis en quatre pour satisfaire les enfants, et dans la bonne humeur, nous leur proposons divers choix d’ateliers, ils sont donc libres de choisir (sauf la grande journée thématique bien souvent), même les jours de piscine !
– Concernant les repas, je travaille en Gestion Libre, avec un cuisinier qui fait des repas sur place, avec des produits frais. par respect pour son travail, j’estime que chaque enfant doit au moins goûter à tous les plats (une cuillère minimum), sachant qu’un seul “joker” est utilisable par jour (possibilité de ne pas manger un plat). De plus, je passe par le côté éducatif et logique en insistant bien sur le fait qu’on ne peut faire d’activités sans être nourri correctement, sinon cela engendrerait des malaises, dus à un manque de sucres et un ventre vide, donc il est important de se nourrir ! Encore plus s’il s’agit d’activités sportives.
– Dans mon choix d’organisme, je regarde plusieurs critères. Bien sûr la paye, même si ce n’est pas l’élément le plus important, mais je me renseigne aussi sur les moyens qu’on me donnera pour mener à bien mes activités et satisfaire les enfants. Les prix des séjours sont souvent assez chers, il est normal que nous proposions des activités à la hauteur de ce que les familles attendent. Rien n’empêche de faire de l’éducatif, ça n’a rien à voir, on peut mêler les deux ! Enfin, le petit + que j’ai pu apprécier chez un organisme que vous ne semblez pas apprécier ici puisqu’il s’agit d’une entreprise et que c’est contre votre éthique, Telligo pour ne pas la nommer, c’est que tous les ans, les directeurs et les animateurs ont la chance de pouvoir se remettre au goût du jour sur la réglementation, profiter de formations internes pour s’améliorer, et se réunir bien en amont du séjour pour caler les premiers jours de centre et ne pas arriver à l’arrache comme cela arrive trop souvent (quelle image !!!)
Voilà les premières idées, je peux répondre à d’autres si vous souhaitez.
, le il y a 11 années et 11 mois.
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