Merci à tous pour ce partage d’expériences de terrain qui va me servir à alimenter mon projet !
Conclusion : Chacun s’est approprié cette nouvelle réforme comme il le pouvait. Les initiatives naissent de motivations personnelles
Les directeurs que j’ai rencontré n’ont pas eu le temps “d’accompagner” leurs animateurs tellement pris dans la paperasse des listings !!!
(répartition des enfants dans les différents parcours TAP en veillant à l’alternance sur la semaine pour que l’enfant ne fasse pas toujours la même chose)
Bon courage à tous et à bientôt
MERCI !
non, ma phrase d’intro était mal choisie, je crois que j’ai juste saisi l’occasion pour parler de cet argument paradoxal de la peur/protection qui fait parfois agir en dépit de toute logique, comme enfermer les mômes à cause d’une éclipse un jour où le soleil est impossible à apercevoir mais ouvrir en grand ses portes à de parfaits inconnus pour encadrer les enfants.
bah si, un peu plus inquiétant, mais justement pour la raison que tu pointes : nous distillons en permanence cette peur (ces peurs) et ces fantasmes d’adultes.
Crevette, j’ai pas spécialement envie de surfer sur la peur. J’ai donné cette impression ?
Si tu veux surfer sur la peur ludou, y’a mille manières, le monde fonctionne à ça sur plein de points.
Par exemple, un peu étonnée qu’avec le fait divers récent du type déjà condamné qui se retrouve directeur d’école et abuse de mômes certains périscolaires ne connaissent (ni ne demandent) toujours absolument rien de la formation, du casier judiciaire etc de leurs anims… ce qui pourtant je crois est lié au PEDT et aux fameux taux “allégés”.
Et qu’à côté de ça on argumente qu’on n’a “le droit de rien donner, ni désinfecter, juste mettre de l’eau” en cas de bobo et qu’il est “interdit d’être seul avec 30 enfants dans la cour (pendant que les collègues sont dans les salles juste à côté avec d’autres mômes), si on se fait contrôler…”
Sinon ici l’employeur avait promis une réunion après chaque période, il n’y en a eu qu’une seule, organisée de manière à tronquer la possibilité d’échanges.
Il y a des formations diverses pour les animateurs (bafa, sb, menée d’activités diverses), mais de ce que j’en comprends ce n’est pas lié à la réforme (apparemment ça se faisait déjà l’an dernier), et certains se retrouvent sommés d’abandonner un cycle de formation parce qu’obligés de suivre une formation différente sur des dates qui chevauchent.
ça rentre dans tes cases ça ?
Non.
‘pas plus inquiétant que les enfants qui rêvent de devenir
psiderman, une princesse, Loana ou Dragon ball.
Il ne faut pas avoir peur des rêves des enfants mais
de la réalité des adultes.
Et ici de la connerie délirante de tous ceux qui ont fait
de ce non événement plus que ce qu’il n’était : 2 couillons
qui voulaient passer à la télé et qui ont eu ce qu’il voulait.
Qui n’aurait pas dû faire plus de deux lignes dans les journaux.
Ce ne sont pas ces deux couillons qui disent beaucoup de
“l’époque actuelle”, ce sont les millions de crétins qui
ont défilé, déposé des fleurs sur un autel improvisé, embrigadés
les enfants dans leur gratage de croutes : ces millions sont tout
aussi misérables que ces deux ou trois neuneux.
Je n’ai pas plus de respect pour les uns que pour les autres.
une des conséquences, d’ailleurs, de ces attentats, c’est le nombre incroyable de gamins (des garçons, bien entendu) qui veulent devenir militaires pour protéger leur pays. Une douce brise de patriotisme qui me terrorise bien plus qu’une kalach…
Oui, un accompagnement… un peu comme une cellule d’aide
psychologique quand il y a un attentat ou une bonne occasion
de dire combien on est des incontinents émotionnels…
(Et d’ailleurs je suis pour qu’on élargisse ces cellules d’aides psychologiques :
pas seulement pour les quelques estropiés qui étaient aux premières places, mais pour
tous les millions de spectateurs télé, ces millions d’autres victimes qui n’en finissent plus d’agonir…
Ca évitera peut être que tous ces connards (les victimes sus nommées) s’en prennent alors aux mômes, en
leur imposant leurs angoisses, la terreur de tout ce qu’ils ne peuvent maîtriser,
en imposant à ces bons vieux connards de mômes des “cérémonies d’hommage” obligatoires…
Ces bons vieux connards de mômes eux totalement maîtrisables, sous la main et toujours prêts…
Remèdes à toutes les angoisses…
Sinon : si il ne s’agit ici que de faire baisser le coût de la mise en place
de cette réforme (à la con) (pour moins fâcher les plus fâchés) imaginer que les mairies vont débourser de l’argent pour
qu’il y ait des formations pour les animateurs, me semble complexe…
Soit : dans une situation où il ne s’agit que de faire des économies dépenser…
Se pose la question par contre pour les mairies qui n’ont pas attendu cette réforme
pour foutre des animateurs dans les cours d’école :
comment profiter de cette inattendue agréable aubaine sans avoir l’air de rogner sur les
discours “éducatoqualitatif-prise en compte de ce connard de môme”…
Comme la question se pose à la mairie de Toulouse où tout ce petit bordel existe depuis
des décennies…. comme le dit Jojosmala (et c’est là que je ne suis pas d’accord avec le
discours général des animateurs sur la question)
Et pour reprendre le long débat (comme le dit Markh) là où on l’avait stoppé
sur l’autre discussion :
Cette diminution du pourcentage d’adultes-animateurs sur les claés est une bonne chose pour les mômes,
bien évidemment.
La question alors n’est pas de se lamenter sur ce taux, mais l’occasion
d’apporter dans ces équipes d’animation une première réelle réflexion sur
leur place ici : qu’Est-ce qui a poussé chacune de ces personnes à se retrouver
dans cette situation auprès d’enfants…
Réfléchir à ce qu’il y a de désir de contrôle, de domination, de fantasme… la question alors
des quotas n’ayant plus de sens.
Et les solutions opérationnelles existent (l’exemple que je
donnais de cette école de Balma et les 4 animateurs largement
suffisant (puisqu’on pourrait au moins en supprimer la moitié)
pour une école de 200 ou 300 mômes (je ne sais plus trop, l’expérience
commençant à dater un peu)
Moins d’adultes-animateurs sur une cour de récré, c’est une chance pour
les mômes, pour le jeu, pour les relations entre ces personnes… (là aussi, je ne vais
pas redire ce que je disais de mes observations d’une même cour d’école et de son
animation sociale et ludique selon la présence ou non
de ces animateurs) (observation aussi que l’on retrouve dans le premier
livre de Delalande qui comparait une récré avec une équipe enseignante très interventionniste
et une équipe moins castratrice)
La question alors étant de ce point de vue de redéfinir le rôle de ces adultes (animateurs ?) et non du nombre
de ces adultes présents.
Dans la réalité des claé, bien souvent les animateurs
se retrouvent de fait bien au delà de tous ces quotas :
par exemple dernièrement en pleine fête à la grippe et autres virus,
ou en fin d’année quand sortir de son pieux semble moins évident…
Exemple : moins de la moitié d’une équipe sur un claé, avec des quotas à quelque chose
prêt de 1 pour 30…
Ca a un intérêt premier de réinterroger (interroger) sur
la question de cette domination sur les enfants, de ce que “mathématiquement”
les adultes même les plus réfractaires à la situation d’harmonie entre les mômes qui n’ait pas
nécessité l’intervention adulte, sont obligés de “lâcher du lest”..
Epidémies et réformes comme de bonnes choses pour l’entre-enfants…
Guihi a écrit :
Je n’ai aucune information concernant ces “nouveaux taux d’encadrement”.
Je vais me renseigner. Cependant, n’est-ce pas une initiative prise localement pour une meilleure gestion de l’encadrement des enfants?
Alors, ce n’est pas vraiment une initiative locale, mais on peut observer des différences au niveau des quotas, vu que, un accueil qui n’aurait pas de PET (Projet éducatif de Territoire) n’a pas accès aux taux “allégés” (1/14 -6ans ; 1/18 +6ans) et reste donc sur les anciens quotas (1/10 ; 1/14).
Il faut aussi préciser que quand le décret est passé il était prévu de le faire durer sur trois ans (en 2016 on devrait voir apparaitre des taux “définitifs”, il semblerait que les taux plus souples risquent d’être conservés).
Noter aussi qu’on peut difficilement parler de “meilleure gestion” vu que le nombre d’animateurs par enfants diminue. Le débat reste ouvert quant à l’impact positif d’une diminution du nombre d’adultes, mais je reste circonspect sur cette vision des choses (long débat sur un fil précédent) ^^
Les textes sont ici : Article 2
Pour terminer, il est important de noter aussi que désormais la qualité de “périscolaire” ne concerne plus uniquement les accueils avant et après la classe mais peut désormais s’appliquer à toutes les journées où les enfants ont classe.
Concrètement les mercredis et samedis après-midi peuvent, sous réserve que les enfants aient cours le matin, être déclarés comme du périscolaire (ou rester des ALSH simples, au choix des organisateurs), et par conséquent bénéficier de ces nouveaux taux.
nanasss a écrit :
Le constat est bien là : pas d’accompagnement officiel mais plus des choses mises en place selon les directeurs.
Certains DASEN sont plus investis que d’autres aussi, je pense qu’on doit remarquer quand même des différences plutôt nettes en fonction des zones concernées.
nanasss a écrit :
Je suis preneuse d’exemples d’accompagnement si vous en voyez autour de vous.
Si tu es prête à attendre la fin août je remonterai le sujet, je dois faire une sorte de bilan pendant l’été.
salut !
Alors chez nous ( on est pas encore au 1 pour 18, mais je pense que ça va arriver …)
tout d’abord nous ne fonctionnons pas en TAP mais en CLAE….
Dans ma structure nous parlons d’effectif global. Les enfants vont et viennent en fonction de leurs envies. Il n’est pas rare d’avoir un ” atelier” proposer par un animateur avec seulement 2 à 3 enfants….
pourquoi vouloir s’enfermer dans du 1 pour 18 ? …
je pense que l’accompagnement et la formation se font également au sein de l’équipe entre animateurs
en ce qui nous concerne :
de par la volonté de l’employeur, il y a une animatrice en plus ce qui permet lors d’un remplacement par quelqu’un n’ayant jamais fait d’animation, la certitude que cette personne ne sera pas livrée à elle-même avec 18 enfants
elle peut également seconder une anim débutante ou peu expérimentée sur un atelier manuel un peu chaud à gérer pour l’anim en question avec 18 mômes
l’employeur finance les bafa ou des agents titulaires venant d’une autre filière qui complètent un temps agent de service par des heures d’animation
les agents ont la possibilité de faire les formations CNFPT proposées dans le cadre de la réforme, cela leur est parfois suggéré
sur suggestion des directeurs et volonté des animateurs, il y a accompagnement entre animateurs
exemple :
en maternelle, les atsem n’ayant jamais fait d’animation sont en doublon avec des animatrices soit 28 enfants (2 groupes)
ce nombre qui peut sembler important dans une salle diminue considérablement à partir de la deuxième semaine de la période avec les APC, il peut tomber à 20 voire moins
les 3 ans sont toujours rassemblés ainsi ce qui permet à une des anims d’être pleinement dispo pour accompagner aux toilettes, changer un enfant, faire des calins
le fonctionnement en doublon permet aussi les échanges entre groupe : si par exemple je raconte des histoires avec des marionnettes dans un coin, rien n’empêche des enfants de l’autre groupe de venir me rejoindre alors que certains des miens iront peinturer ou juste jouer avec les jouets laissés à dispo
en ce qui concerne les primaires, autant, au départ, le quota de 18 était strictement respecté et il était impossible pour les enfants de changer de groupe, autant maintenant l’organisation s’est officieusement modifiée
on a toujours l’anim volante qui peut changer d’ailleurs et des doublons au niveau des CE, les anims peu sures d’elles ayant tendance à aller vers les plus jeunes certainement plus faciles à “contrôler” à leurs yeux et nécessitant à leurs yeux une moindre grande exigence au niveau de la qualité de l’animation, ça tourne beaucoup autour d’activités manuelles orientées filles et jeux de balles
les animateurs plus expérimentés se retrouvent donc plus avec des CM :-D, plus expérimentés signifiant surtout d’ête capable de proposer une seconde animation avec celle prévue dès la deuxième séance pour les enfants, qui finalement ne sont plus intéressés ou n’accrochent pas, capables aussi de reconnaître que les enfants n’ont pas envie de faire et les laisser jouer avec leur toupies dans un coin ou les laisser papoter, capables s’ils proposent modelage de ne pas arriver simplement avec de la pâte à sel
Un anim débutant en doublon sur l’animation et dans ce cas, je ne parle plus de deux groupes mais juste d’un anim en plus sur un groupe, se formera à ces techniques d’animation et surtout à faire avec un groupe important
au niveau du quota d’encadrement….
les enfants sont malins, ils demandent à changer de groupe au directeur en certifiant qu’ils ont l’accord des anims alors qu’ils n’ont pas demandé en réalité où ils se faufilent discrètement dans ton groupe et comme, bien sûr t’as pas emmené ta liste, tu repères pas les intrus ou ils font des échanges entre eux et c’est comme ça que je me suis retrouvée avec 27 gamins en théatre alors que je n’en avais que 20 😀 ce qui pouvait poser problème si j’avais eu l’intention de “professionnaliser” cette activité ce qui n’était pas le cas
les enfants m’ont dit qu’ils venaient faire le public
-ah ok !
d’ailleurs, ce théatre je n’ai pas trop vu la différence avec ce qu’ils font dans la cour entre eux, mon rôle consistant principalement à veiller à ce que chaque petit groupe de copains puisse y aller de son sketch et à arrêter les impros quand ils ne savaient plus comment terminer et que le public commençait à bailler
et également à accompagner ceux qui voulaient faire du” vrai théâtre” 🙄
bon désolée j’ai été un peu hors sujet là
il arrive aussi que des anims prennent plus d’enfants pour soulager les débutants ou stagiaires
bon je na sais pas trop si finalement, je réponds à ta question
tu parles certainement des mesures prises officiellement par l’employeur pour l’accompagnement
comme il a été dit plus haut, l’employeur se repose beaucoup sur les directeurs en ce qui nous concerne
Effectivement cette nouvelle réforme n’est pas passée inaperçue !!!
Le constat est bien là : pas d’accompagnement officiel mais plus des choses mises en place selon les directeurs.
Je suis preneuse d’exemples d’accompagnement si vous en voyez autour de vous.
Merci à tous !
Guihi a écrit :
Je n’ai aucune information concernant ces “nouveaux taux d’encadrement”.
Je vais me renseigner. Cependant, n’est-ce pas une initiative prise localement pour une meilleure gestion de l’encadrement des enfants?
c’est pas comme si personne n’en parlait un fil parmi d’autres
c’est pas comme si y avait pas eu de manifs et des centaines d’articles sur le sujet dans la presse 🙄
Je n’ai aucune information concernant ces “nouveaux taux d’encadrement”.
Je vais me renseigner. Cependant, n’est-ce pas une initiative prise localement pour une meilleure gestion de l’encadrement des enfants?
La plupart des directeurs avec qui je discute sont totalement livrés à eux même quant à l’organisation pratique de la réforme. Certains d’entre eux, par décision personnelle, ont mis en place un accompagnement pour les animateurs, mais ça reste des initiatives individuelles.
Je parle de la nouvelle réforme des rythmes scolaires et plus précisément des nouveaux quotas d’encadrement :
1 pour 14 enfants de – de 6ans
1 pour 18 enfants de + de 6 ans
Avant 1 pour 8
1 pour 12
Quand je parle d’agents je parle surtout des animateurs, ceux qui sont sur le terrain et donc les 1er concernés par ces changements !
quelle nouvelle réforme ?
quels nouveaux quotas ?
les gens qui sont employés par un arrêté municipal ce sont des “agents” aussi ?
Il n’y a visiblement pas d’accompagnement pour les agents dans ma zone. Je profite donc de ce forum pour voir si c’est une généralité ou si il y a des initiatives mise en place dans ce sens ailleurs ?
Merci d’avance.
Bonjour Nanasss, De quelles informations disposes-tu actuellement?
Oui effectivement !
salut,
tu parles des tap ??