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[crevette76]

Bourricot a écrit :
Sinon, évite si tu le peux Amazon…

-Parce que c’est une boite américaine qui fait plus d’1 milliard de dollars de profit;
-Que ses employés sont exploités et poussés à bout pour tenir les délais;
-Que ça ruine le réseau des libraires indépendants.

Préfère les eux les libraires indépendants, ils peuvent trouver ton bouquin et le commander.
Ou alors les réseaux de vente en ligne de livre indépendants ou moins gros comme Cap Livres, lalibrairie.com, Graphactère, deslivres.com. Les maisons d’édition commencent aussi pour beaucoup d’entre elles à vendre en ligne. Comme ADEN++ ou Editions Découverte par exemple. Au pire, il y a Decitre ou Chapitre mais il faut les préférer à Amazon. Toujours est-il qu’il y a toujours moyen d’éviter ce monstre tentaculaire et assassin qu’est Amazon.

Merci pour le libraire du quartier….

[chirschenmmerl]

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[ludou]

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/31/la-hausse-de-la-tva-fragilise-les-libraires_1678623_3234.html#xtor=AL-32280308

[ludou]

Salut Situla,

je réponds puisqu’on parle de Massif Central, je me sens un peu visé. Concernant l’animation pour les nazes, évidemment ça n’existe pas…

Pour les autres bouquins critiqués sur Planet’Anim, en effet il y a systématiquement un lien vers un grand site de vente en ligne. Je ne peux pas te dire depuis quand ça existe, sans doute depuis la création de la “boutique” du site 😕

Sur le principe, tu as évidemment raison. Il en va de même pour beaucoup de métiers qui “subissent” l’évolution des technologies et de la société : les photographes, les cordonniers (on jette plutôt que réparer, je crois que tu connais aussi le problème…), les bureaux de poste (on peut envoyer du courrier par le net maintenant, c’est moins sexy mais plus rapide), les librairies spécialisées (musique), etc, etc…

Tu me diras que le métier de libraire est différent puisqu’en effet il apporte une plus-valu (boah, j’aime pas ce mot) intellectuelle et/ou émotionnelle. Je vais te parler en tant que jeune adulte qui a grandi avec les nouvelles technologies.

Dans les grandes villes où j’ai grandi, il y avait forcément des librairies (je parle pas de la fnac) quelque part, mais pas tant que ça non plus. La plupart de ces librairies sont sur Paris, évidemment la banlieue étant un peu moins bien lotie (même s’il y a des surprises).

Changement de décor, ville moyenne de province, deux librairies en centre-ville. Dans l’une, un choix important mais pas démesuré, mais à 75% de la littérature “grand-public”/”best-sellers”, les 25% restant, c’est de l’ouvrage technique parfois bon, jamais pointu (en même temps, qui achèterait ça, hein ??). Commander, c’est évidemment possible pour des bouquins courants tirés à beaucoup d’exemplaires. Pour des ouvrages très pointus à petits tirages, “on se renseigne et on vous recontacte d’ici un mois”. Quand tu as un travail à rendre dans les 30 jours, c’est un peu juste. Et quand tu découvres que la documentaliste de ton beau lycée agricole peu obtenir ce bouquin par prêt inter-CDI (j’sais plus comment ça s’appelle), bah là t’es content, mais 1 point en moins pour la librairie (par contre pour les cartes postales, le CDI c’est moins bien :-D).

Parlons massif central : je ne suis même pas allé voir (pas le temps) dans la ville la plus proche (1/2h de bagnole par beau temps, pas de bus, cool!), j’ai juste été voir l’antiquaire, je sais pas si y’a une vraie librairie. Donc oui, internet c’est une facilité, clairement : plus rapide, moins de temps perdu en déplacement, et souvent un coût moindre (ça quand t’es étudiant, tu as beau avoir tous les idéaux que tu veux, ça compte quand même). C’est une facilité aussi parce que l’enfant-nouvelles-technologies que je suis a appris à trouver ce qu’il cherche sur cette “toile”, il a aussi appris à trouver les renseignements sur un bouquin par différentes personnes (forums, critiques en ligne, etc…).
L’avis des internautes n’est pas comparable à l’avis d’un spécialiste du livre, probablement. Pour ma part, on m’a fait découvrir un excellent libraire spécialisé (Histoire, Arts, Sciences humaines) près de Poitiers. Il m’arrive de lui demander des renseignements, et parfois (rarement), de commander chez lui. Mais pour un comme celui-ci, combien de vendeurs de livres à deux balles pour masses décérébrées ? Combien qui ont la compétence pour rechercher des ouvrages dans d’autres langues européennes (je m’arrête aux langues occidentales…) et proposer ce service de qualité ? Alors oui, il y a de merveilleux libraires, mais peu et loin. Et le problème c’est que la culture du numérique argumente en faveur de la toile. Comme tu le dis toi-même, rapidité et fiabilité du service.

Et que dire des livres numérisés disponibles sur la toile ? Assassinat d’une profession ou démocratisation du savoir ? Bah, les deux. Faut-il se lamenter ? Je ne sais pas encore.
Les afoieurs, les fileuses, les maréchaux ferrant ont presque tous disparu. Plutôt que de lutter contre le vent, peut-être peut-on se poser la question du comment et où ces professionnels pourraient se reconvertir ? Je ne suis pas un rat, mais pourtant j’adore les bibliothèques (pas celle de ma cité de banlieue, l’architecture était juste ignoble, tu m’étonnes que les jeunes veulent pas y foutre les pieds !), n’y aurait-il pas ici un énorme travail à faire ?

Quant aux bouquins vraiment rares, il m’est arrivé de téléphoner à 3 librairies (dont celle de poitiers !) sans succès : introuvable !

Et je trouve le bouquin sur http://www.rarebooks.fr/.

Dernière chose. Pour moi un libraire, c’est comme un pharmacien. Il te connaît bien, il sait ce que tu recherches (allopathie, homéo, phyto, HE, que sais-je encore), et lorsqu’il découvre quelque chose qui est susceptible de t’intéresser, il t’en fait part, il t’envoie un mail (mince, on tue les facteurs !) pour te prévenir.

Dernière – la der des der !-, le libraire, c’est comme tu le dis quelqu’un d’impliqué dans la vie culturelle de son territoire. Il l’anime en quelque sorte. Et ça, c’est sans doute la plus belle partie du boulot, mais aussi la plus dure. A moins d’avoir pignon sur rue sur facebook ou twitter, ça sera dur pour eux de rivaliser.

Donc ok sur le constat, mais toi, quelles solutions imagines-tu pour eux pour l’avenir ?

[Lau]

Salut Situla :coucou:

Quoi qu’il en soit, je te conseille quand même l’achat du livre l’animation pour les nuls, (chez ton libraire de chez toi si tu veux) car ce livre est vraiment bien. C’est un bon investissement pour les animateurs.

[crevette76]

Salut

je vois deux raisons :
1/ l’ “usage” (argument le plus bidon du monde, ben oui, mais voilà)
2/ si tu achètes un bouquin en passant par le lien de l’article sur planetanim, y’a une petite comm’ qui revient à l’asso ; ce qui n’est pas le cas si tu achètes le bouquin par un autre biais, même si c’est la lecture de sa critique ici qui t’aura décidé.

Par contre, ben tes arguments tiennent la route… mais pour les respecter il faudrait faire quoi ?
Ne mettre aucun lien ?
Mettre un lien vers un truc du genre http://www.placedeslibraires.fr/ ?

Et les gens qui habitent loin d’une vraie librairie ?
(les tabac-presse-journaux ça compte ou pas ? parce que sinon d’ici c’est 40min mini pour une vraie librairie… non indiquée dans le site ci dessus – toi t’en connais peut-être un plus pointu ?)

et – histoire de pas mourir idiote – sur le lien que tu donnes je comprends que tout le monde peut vendre le bouquin au prix fixé par l’état et/ou jusqu’à 5% moins cher, mais jamais moins (sauf cas très particulier des livres scolaires pour collectivités), non ? Qu’est-ce que j’ai mal lu ???

[situla]

[situla]

Pourquoi, sur Planetanim, lorsqu’un livre est présenté par un membre, y-a-t’il un lien direct vers Amazon sous l’article ?

le prix du livre est unique, protégé par la loi de 1981, une remise de 5% est possible et systématiquement pratiquée par les grandes surfaces et les sites sur internet
Les librairies ne le font pas sauf pour les commandes massives émanant des bibliothèques par exemple.
là

Un libraire gagne plus ou moins l’équivalent du SMIG, il n’est pas un simple commerçant : il conseille, anime sa librairie et nombre de manifestations culturelles dans son domaine (rencontres d’auteurs, salons, festivals etc…)
IL est bien au-delà des 35 heures de travail par semaine.
C’est un érudit et on ne peut dire cela du vendeur de l’Espace culturel de Leclerc bien que de plus en plus de gens formés aillent travailler en grande surface du livre puisqu’il y a désormais peu d’emplois en librairie puisque de moins en moins de librairies.

Acheter en grande surface ou sur internet, c’est courir à la médiocrité, à la disparition de livres de qualité car ils ne vendent que les best-sellers en tout cas en ce qui concerne les livres en grande surface.

On pourrait penser qu’en achetant un livre neuf sur internet, on supprime des intermédiaires, on achète moins cher
Certes vous économisez 1€40 sur “l’animation pour les nazes” à 28 euros et en même temps vous contribuez à la suppression d’emplois, à la disparition de lieux culturels et de libraires d’une valeur inestimable. Vous cautionnez le même système qui vous fait faire vos achats en grande surface sans jamais acheter en petite surface, chez l’épicier du coin ou au marché local.

Par paresse et surtout par cette soif d’immédiateté qui caractérise notre époque (le livre acheté sur internet arrive dans les deux-trois jours au fin fond du Massif Central :-D), vous favorisez la disparition de ce livre qui vous attendait en librairie car ceux qui pouvaient vous le conseiller auront disparu aussi.

Un livre peu lu mais inestimable de par son contenu mérite-il de mourir ?
Comme les disquaires, les librairies vont disparaître et nous en serons tous responsables !

pour avoir soulevé ce point à mes débuts sur ce forum, je sais que certains parmi vous ont cette démarche, alors pourquoi ce lien direct vers un site sur internet ?

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