Activité manuelle et petits jeux !!!

  • Ce sujet contient 20 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par sofee15012010, le il y a 13 années.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 21)
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    Messages
  • #94856
    moilapa
      @moilapa

      Je ne dis pas qu’il n’y a pas de barrière (puisque tout le monde en a besoin) Je m’assure juste que ces barrières aient un sens !!!! Avant par exemple de les imposer aux gamins !!!

      Et si je suis capable au sein de cette barrière minimale universelle (je ne vais pas essayer d’trangler l’autre, lui piser dessus, manger son biscuit…) dans laquelle je ne suis pas propriétaire (en rien) de ces barrières mais au sein desquelles je suis au même niveau que les enfants (à la rigueur garant du fait que j’ai une expérience de vie plus longue qu’un enfant de six ans par exemple ) , de faire en sorte que le groupe se construit lui même les barrières dont il a besoin, … bin je suis peut être enfin animateur, après 20 ans de tatônnements.

      Et que je sais que par exemple quand les enfants jouent entre eux dans la cour de l’école, sans l’intervention des adultes, ils ont besoin pour jouer de se mettre d’accord sur des règles (sans qui le jeu n’existe pas) : ces barrières qu’ils se créent eux-même. Que personne ne leur a imposées !!! Qu’ils se sont imposées à eux-mêmes pour vivre ensemble.

      Voilà en quoi l’animation socioculturelle telle qu’elle existe est loin d’avoir un début de sens.

      #94858
      Langelous
        @langelous

        Moi mes formations m’ont plus appris à me questionner, plutot qu’elles m’ont servis à répondre à mes questions. Ce qui finalement, je me gene pas plus que ça d’ailleurs.

        Mais Moilapa, si tu me permets de rebondir sur ta phrase :
        ce dont toute personne à besoin : de belles barrières rassurantes autour de soi

        Dans mon cas, je le reconnais, j’ai besoin de fixer un cadre, des limites (rassurantes pour moi mais pour tout le monde aussi) par un fonctionnement clair établi avec toute mon équipe et les jeunes, ce qui n’interdit pas une liberté des jeunes dans ce cadre. Mais, au travers de ton expérience, est-ce toi tu fonctionnes sans mettre de barrière, alors que finalement toute la société est basée sur des règles etc …

        Peut etre que je dévis du sujet, mais je suis intéressé de comprendre le fonctionnement d’une structure où il n’y a pas ou peu de barrières rassurantes

        Merci

        #94862
        moilapa
          @moilapa

          Une remarque concernant les formations (que ce soit BAFA, BPJEPS ou autres…). Dans mon parcours j’ai pu constater que le plus souvent, les gens vont dans ce type de formation pour apprendre ce qui est “bon” et ce qui ne l’est pas (à la manière de l’école traditionnelle).

          Peut être bien parce que ces “formations” sont effectivement la continuation de l’école. Où les formateurs se positionnent comme des sachants, et les stagiaires ceux qui doivent apprendre d’eux, quelque soit les soit disant réflexions sur ce thème : comment croirez vous que réagiront des “formateurs” Bafa face à un “stagiaire” qui leur démontrerait (oserait leur démonter !!!) point après point en quoi leurs discours ne tiennent pas la route, en argumentant ? … Et qu’il y s’agit bien d’apprendre ce qui est bien ou pas ! Comme le fait que “faire de l’animation pour de l’animation, c’est pas bien”. “Mettre en place un jeu pour un jeu, cela ne peut être satisfaisant pour l’animateur”. etc…

          Et que l’on pourrait bien encore ici parler de pouvoir… Et ce stagiaire aurait le tort ici de remettre en cause son pouvoir… ce qui assurément lui vaudrait de devoir repayer un stage.

          Je peux t’assurer que défendre certaines idées centrées sur l’enfant (même si personne ne remet en cause la cohérence du propos) par exemple entre formateurs BPJEPS, remettre en cause nombre de “pensées absolues” de l’animation sociocul (et au passage remettre en cause tout ce que peut être ton interlocuteur en tant que “spécialiste” de ce petit monde et formateur) en travail d’équipe sur un claé ou autre structure, cela ne se fait pas sans “fritage”.

          Et qu’il est bien possible que s’agissant de formation le fritage continue ensuite “sur le terrain”, auprès des stagiaires, les premiers à défendre les idées qu’ils regardent avec de grands yeux émerveillés devant tant de sagesse, auxquelles ils viennent tout juste d’adhérer, ce dont toute personne à besoin : de belles barrières rassurantes autour de soi. Fussent-elles bidons.

          Et effectivement il est alors plus facile de se retrouver face aux enfants avec des certitudes (comme la certitude que c’est bien moi qui ait le pouvoir, qui vais décider ce que l’on va faire…) que de faire le choix de l’inconnu inquiétant qu’il y a à mettre ce “pouvoir” entre leurs mains.

          #94870
          Hanu
            @hanu

            c’est ce qu’on m’a servi dans mes formations

            Une remarque concernant les formations (que ce soit BAFA, BPJEPS ou autres…). Dans mon parcours j’ai pu constater que le plus souvent, les gens vont dans ce type de formation pour apprendre ce qui est “bon” et ce qui ne l’est pas (à la manière de l’école traditionnelle).

            Le problème (que j’ai ressenti, j’ignore si il est réel pour tout le monde mais bon…) c’est que du fait de cette attente les gens n’essaient pas de remettre en question ce qui est dit par les formateurs. Une fois la formation finie ils se remettent dans leurs quotidiens sans s’interroger sur ce qui a été dit en formation.

            Ce qui m’intéresse beaucoup en venant sur planet’anim c’est qu’ici je peux justement analyser remettre en question et ajuster voir déconstruire ce que j’ai entendu en formation. Et c’est notamment pour ça que je lis avec beaucoup d’intérêt les posts de Moilapa, parce qu’ils ne vont pas du tout dans la direction de la plupart des formations.

            Et pourtant ce n’est pas une image négative que je veux donner de la formation volontaire et professionnelle de l’animation. J’y étais et j’y serai encore, et sans doutes avec plus de recul cette fois. C’est pourquoi cette sensation d’être perdu est normale et selon moi parfaitement saine. Ça veut certainement dire que tu n’ingurgites pas tout ce qu’on te dit.

            #94873
            Shaaa
              @shaaa

              Rassures-toi Erialc, la très grande majorité des animateurs (et des formateurs) ont les mêmes conceptions que celles que tu as exposées.

              Simplement, tu viens de tomber sur moilapa qui se positionne tout à fait différemment. 😀

              Pour te donner quelques clés, l’animation est tiraillée entre son rôle éducatif-pédagogique (apprentissages, etc.) et son rôle de loisir (amusement et compagnie). Tout le paradoxe pour beaucoup d’animateur est de réussir à concilier les deux… avec plus ou moins de réussite. Quand je vais des supers activités pédagogiques, des enfants s’emmerdent et j’ai l’impression de les avoir à l’école et quand ils ne font que s’amuser, on me tape dessus !

              Ce qui amène à faire faire des jeux pour faire apprendre des choses aux enfants et à un autre extrême, jouer à des jeux pour le simple fait de s’amuser.

              Sauf que, difficulté supplémentaire. Le côté pédagogique est largement plus valorisé que le côté divertissant. Et oui, pas besoin d’animateur pour jouer à la tomate ou autre chose, par contre il y en a besoin si jamais j’y ai inclue un objectif derrière cette ‘activité’. Dit autrement, c’est une manière de justifier ses actions.

              À l’inverse, la réflexion que propose moilapa va cherché ses justifications et appuis ailleurs. Mais celle-ci est largement moins connue car elle vient se confronter à beaucoup de choses notamment le rôle de l’adulte vis-à-vis des enfants.

              Enfin, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire, il y a celle que tu veux mettre en place et qui correspond à tes intentions. Dans quel genre d’animateur, tu te retrouves le plus à l’aise ?

              On peut dire que ta formation continue ! 😀

              #94894
              moilapa
                @moilapa

                L’intérêt d’un temps, quelqu’il soit, il n’est pas dans ce que l’on fait, mais dans le temps de rencontre. De ce qu’il se passe entre les joueurs.

                Ce qu’il faut en plus, en fait, c’est ce qu’on m’a servi dans mes formations, à savoir : lorsqu’on lance un jeu, il faut toujours réfléchir à l’intérêt pédagogique de celui-ci,

                Heu… ça pose un problème, non ? : celui de la capacité de la personne qui “réfléchit”, qui fait avec ses limites (qui sont grandes si l’on parle d’animateur ou de directeur du socio-cul)
                Comment peut-on savoir que “la personne qui réfléchit” soit en capacité de décrypter toute la complexité d’une situation jeu, qui même pour un même jeu, n’est jamais la même du fait du groupe de joueurs, de l’instant I, de ce qu’il s’est passé avant, de…(comment par exemple prétendre savoir ce qu’une situation va amener à chaque personnalité, ce que chaque personne peut en attendre ! ) Et que fait-on de tout le reste, tout le réel intérêt du jeu, que l’animateur n’a pas su décrypter, tout ce qui fait la richesse du temps, du vivre ensemble ?

                “Intérêt pédagogique” : cet “intérêt pédagogique”, il ne va pas naître du fait que l’animateur a essayé avec ses maigres capacités de penser à “lintérêt pédagogique” d’un temps !!! “L’intérêt pédagogique” d’un jeu, il naît de la situation particulière qu’est un jeu !!! C’est la situation de jeu qui fait l’intérêt et non l’animateur et ses “pensées profondes” !
                L’intérêt de cette situation, elle est bien au delà de ce que les équipes peuvent projeter.
                L’intérêt, il existe bien avant que l’animateur n’imagine cet intérêt ! Indépendamment de l’animateur et de sa réflexion. Et au delà de ce que cet animateur est capable de faire ou penser.

                L’intérêt de la situation, elle n’est pas (heureusement !) tributaire de ce que l’animateur (l’équipe) a tant bien que mal “extirpé” d’une situation de jeu : exemple Bidule qui a pensé qu’en mettant en place un poissons-pêcheurs, il va déveloper chez l’enfant sa “rapidité à se baisser” (dans la réalité, les “extirpations” des équipes n’ont pas plus de sens) ou développer la rapidité des enfants (ou tout autre bêtise) : ça veut dire qu’un enfant qui va plutôt utiliser la ruse pour ne pas être piégé doit être remis à l’ordre ? Que la ruse n’entre pas dans les objectifs de l’animateur-penseur” ? Faut-il punir cet enfant dans le cadre de ses loisirs qui ne veut pas courir pour échapper au piège du filet ?
                Ne vaut-il pas plutôt admettre que la situation du jeu, la situation où des enfants jouent entre eux, ce temps si riche, est bien au delà de mes capacités à décrypter, que mon seul soucis est de permettre l’existence de ce temps, que c’est ce temps lui même qui “va faire le travail”, que pour moi, simple animateur, mon travail et mes capacités s’arrêtent là, que je ne suis pas intellectuellement en mesure de décrypter toute la complexité de ce qui peut se passer entre des êtres ici ?

                Si cet animateur est absent, pour un même jeu, la situation est d’autant plus intéressante. Non seulement sa réflexion n’a aucun intérêt à la situation, mais ça présence même n’a pas d’intérêt.
                Comment pourrait-on imaginer que les réflexions des animateurs soient plus riches que ce qu’une situation de jeu en groupe peut amener, que le vivre ensemble : je trouve ça absurde au delà de tout, et bien prétentieux.

                ne pas le faire juste parce qu’on l’a vu faire et qu’on a vu qu’il avait bien marché (ie les enfants se sont amusés).

                Et si plutôt tu te posais la question de : “faut-il faire parce que l’on m’a dit de faire” ?
                Ne crois-tu pas qu’une observation (celle que les enfants s’amusent ensemble , ce qui est de très loin l’objectif le plus “noble” que l’on puisse espérer obtenir) est plus certainement le signe de la bonne voie que de simple “on m’a dit que…”
                Surtout que je le répète : ces gens qui “t’ont dit” ne sont pas plus en capacité que toi : ils en sont au même niveau que toi dans leur capacité à décrypter.
                Pas plus que je que j’écris n’a forcément de sens : au contraire de ce que tu dis : appuie-toi sur l’observation des enfants. Par de ce que sont ces enfants, de ce qu’ils vivent ensemble. Construis ta propre réflexion du métier à partir de ce que tu ressens, de ce que tu observes de ces enfants entre eux. Non pas que tu vas moins te tromper, mais au moins tu auras laisser aux enfants la possibilité de vivre ces temps sans vouloir contrôler ces temps, pour obtenir tel ou tel “bienfait” à la con.
                Plutôt que des “on m’a dit” que tu rencontreras tout au long de ta vie d’animateurs.

                Il n’y a rien au dessus “d’enfants qui s’amusent ensemble” pour un animateur. Aucun objectif, aucun projet.

                C’est le but final, l’objectif final.

                Tout le reste, c’est au mieux des étapes qui vont amener à cet objectif. Au pire : ce qu’est l’animation sociocul.

                #94917
                Erialc
                  @erialc

                  Ce qu’il faut en plus, en fait, c’est ce qu’on m’a servi dans mes formations, à savoir : lorsqu’on lance un jeu, il faut toujours réfléchir à l’intérêt pédagogique de celui-ci, ne pas le faire juste parce qu’on l’a vu faire et qu’on a vu qu’il avait bien marché (ie les enfants se sont amusés). (Je dis ceci tel que je l’ai compris lors de mes stages).

                  En y réfléchissant, je suis un peu perdue, et du coup j’ai du mal à juger si un jeu (ou une autre activité) a sa place, ou mérite d’être lancé. Bref, j’ai encore du chemin à faire pour forger mes opinions.

                  #94918
                  moilapa
                    @moilapa

                    Entendu pour les ??????? et !!!!!!

                    Et quand tu auras une idée de ce qu’il “faut en plus”, bin, viens nous en faire part sur le forum…

                    #94919
                    Erialc
                      @erialc

                      Je ne pense pas que le seul but de l’animateur soit de faire en sorte que les enfants s’amusent. Bien sûr c’en est un, ils sont en vacances, ils doivent s’amuser. Je ne sais pas comment formuler cela, mais j’ai l’impression que pour qu’une activité soit réussie, il faut quelque chose de plus.. Après, peut-être que je me trompe, et que je verrai plus tard, le plus rapidement possible, qu’en fait non.

                      Ce que tu me dis est très intéressant et m’amène à réfléchir sur ma vision de l’animation, qui n’est pas franchement forgée pour le moment, et je t’en remercie. Cela dit, si tu pouvais éviter tes “??????” et “!!!!!!!!”, je me sens un peu agressée.

                      Edit : J’avais pas vu l’édition de ton message, merci pour les citations, elles sont très justes. Et c’est vrai, ma vision actuelle a été forgée par ceux qui m’ont formée, et c’est bien pour cela que je suis ici, pour me faire ma propre idée.

                      #94920
                      moilapa
                        @moilapa

                        ”Mais beaucoup de gens (et je ne m’en exclus pas) sont dans l’optique “Bof, une tomate et ils s’amusent”. Sauf qu’ils n’ont pas besoin de nous pour faire une tomate…”
                        Alors deux choses : des enfants qui s’amusent ensemble : pas mieux ! Il n’y a rien d’autre au delà à rechercher.

                        Et sur le Sauf qu’ils n’ont pas besoin de nous pour faire une tomate
                        Et c’est là le but de notre travail d’animateurs : qu’ils n’aient pas besoin de nous !!!!!!

                        Je pense qu’il faut qu’on ait pour but lorsqu’on réalise une grande animation que ça reste un grand souvenir pour les enfants, plutôt que simplement qu’ils s’amusent. (Ma phrase n’est pas très française désolée).
                        M’enfin bon, sont bien beaux tous mes principes que j’écris là, reste à savoir si j’arriverai à appliquer tout ceci sur le terrain, je l’espère, et je ferai tout pour.

                        Je ne trouve rien de beaux à ces “principes” : “plutôt que simplement qu’ils s’amusent” !!!!!!!! Mais à quoi d’autre as-tu l’impression de devoir amener ces enfants !!! Autre que le fait que ces enfants s’amusent ensemble !!! Qu’ils construisent ainsi leur personnalité en se confrontant au groupe, qu’ils se socialisent au contact de leurs pairs !!!
                        Qu’est ce qu’il peut y avoir d’autre de plus… de “plus” quoi d’ailleurs ????

                        Qu’est ce qu’il y a au delà de faire en sorte que des enfants s’amusent seuls entre eux, sans adulte !!!! Qu’ils échangent, se mettent d’accord sur des règles à respecter, créer une loi et une situation de démocratie !!!!

                        Qu’est-ce qu’il pourrait bien y avoir au delà ????
                        Que crois-tu en tant qu’adulte pouvoir leur amener de plus ????????? que cette situation !!!!!!!!

                        C’est justement (encore une fois) que tout animateur devrait chercher : son SEUL but ! Le seul qui ait un sens !!!!

                        Ce vers quoi toutes nos actions devraient tendre !!!! Que ce putain de jeu “juste pour s’amuser” et de tout ce qu’il y derrière cette situation incroyable !!!!!

                        Tu n’es certes pas responsable de ces “prêts à penser” made in animation socioculturelle : tu ne fais que répéter ce que tu as entendu en formation Bafa ou auprès d’équipes péda : mais dis toi une chose : ceux qui t’ont “apporté” ces “le jeu pour le jeu c’est nul” (pour simplifier) quelque soit leur statut, quelque soit l’image que tu en as, sont au même niveau de rélfexion que toi : ils en sont au tout début de leur réflexion : sur le métier, sur les enfants, sur leur rapport aux enfants… sur eux.

                        A lire : ,Gilles Brougère 20 fois cité sur le jeu :
                        « Mais qu’est-ce que l’enfant apprend à travers cette initiation progressive au jeu ? Il apprend justement à comprendre, maîtriser puis produire une situation spécifique, distincte d’autres situations. Gregory Bateson nous a montré que le jeu supposait une communication spécifique qui est en fait une méta-communication. Pour qu’il y ait jeu, il faut que les partenaires se mettent d’acore sur les modalités de leur communication et indiquent (c’est le contenu de cette métacommunication) qu’il s’agit d’un jeu: « Le jeu n’est possible que si les organismes qui s’y livrent sont capables d’un certain degré de métacommunication, c’est à dire si ils sont capables d’échanger des signaux véhiculant le message « ceci est un jeu » (…) le jeu, espace spécifique où les activités vont avoir une autre valeur. Le jeu suppose donc la capacité de considérer une action différemment parce que le partenaire potentiel lui aura donner une valeur de communication particulière : c’est ce qui permet de distinguer la bagarre « pour de vrai » de celle qui n’est que jeu. Pour ce faire il faut qu’il y ait accord et compréhension de certains signaux. Cette métacommunication transmue la valeur de certains actes pour en faire de faux-semblants, des actes qui ont un autre sens que celui qu’on pourrait percevoir au premier degré. »

                        Delalande :
                        ”… en précisant l’importance d’une socialisation entre pairs signalée depuis longtemps par les chercheurs de plusieurs disciplines. Celle qui s’opère par contact avec les adultes, en particulier les parents et enseignants, est associée à une mission éducative. De ce fait, ces derniers interviennent sur l’action de l’enfant pour lui apprendre à bien faire et dans une relation hiérarchique. Au contraire, dans un contact entre pairs, les enfants apprennent à gérer les enjeux des relations humaines dans des conditions d’égalité relative, proches de celles qu’ils rencontreront quand ils seront grands. Ils se socialisent non seulement en s’adaptant à un contexte social comme ils le font en présence d’adultes, mais en entrant dans un processus d’appropriation, de réinvention et de production du social. Sans doute cette expérience les forme-t-elle plus qu’une autre à leur statut de citoyen par leur développement de compétences sociales et par l’expérimentation du processus démocratique.”

                        Cousinet :
                        « Si tant d’éducateurs regimbent quand l’éducation nouvelle fait résonner à leurs oreilles l’appel de la liberté pour les enfants, ce n’est pas parce que qu’il est dangereux que l’enfant soit libre, c’est parce qu’il est humiliant pour l’éducateur que l’enfant soit libre.
                        “Comment, je suis là ; et il agit sans que je lui en aie donné l’odre. Il va donc prendre l’habitude d’agir sans attendre mon commandement et sans s”y soumettre quand je l’aurai donné ?”
                        De quoi vous plaignez-vous ? Ne devez-vous pas au contraire être satisait qu’il n’ait plus besoin de vous ?

                        Jean Epstein, Montandon, Sirota,

                        Roucous :

                        ”Les sociétés occidentales ont construit sur les bases de ses caractéristiques biologique une place particulière à l’enfant qui doit avant tout se développer, apprendre, s’insérer pour devenir adulte. De cette vision permanante d’un devenir, l’enfant ne peut avoir d’existence que dans une dynamique d’éducation qui amène les adultes à le mettre en situation permanante d’acquérir, de progresser, de développer des compétences de tous ordres qui le préparent à être un adulte socialement intégré. De ce fait, l’existence même du loisir pour l’enfant est problématique , puisqu’elle suppose que soit laissé un espace d’autonomie et de liberté dans lequel les adultes acceptent de ne plus projeter de dimension éducative, et reconnaissent à l’enfant une simple utilisation hédoniste du temps et de l’action.”

                        etc… etc…

                        #94923
                        Erialc
                          @erialc

                          Tu as raison, on devrait passer plus de temps à réfléchir sur le contenu d’une activité, plutôt que sur un thème stupide qui ne nous inspirera pas.

                          Mais beaucoup de gens (et je ne m’en exclus pas) sont dans l’optique “Bof, une tomate et ils s’amusent”. Sauf qu’ils n’ont pas besoin de nous pour faire une tomate…

                          Je pense qu’il faut qu’on ait pour but lorsqu’on réalise une grande animation que ça reste un grand souvenir pour les enfants, plutôt que simplement qu’ils s’amusent. (Ma phrase n’est pas très française désolée).

                          M’enfin bon, sont bien beaux tous mes principes que j’écris là, reste à savoir si j’arriverai à appliquer tout ceci sur le terrain, je l’espère, et je ferai tout pour.

                          #94927
                          moilapa
                            @moilapa

                            je pense que les enfants seront plus motivés si on leur propose une activité avec une histoire qui les motive plutôt que de leur dire “bon, on va faire un jeu”

                            Oui. En partie d’accord avec toi.
                            Mais tu n’as pas besoin de penser “thème pour le moi” pour cela.
                            Si tu fais un grand jeu, il y a de grandes chances que ton grand jeu ait une histoire… sans qu’il y ait thème ici ou là.

                            Ou que le seul vécu que tu partages avec les enfants, les animations passées, la façon dont tu as pris en compte chaque enfants lors de ces temps, la certitude pour les enfants qu’avec Machin on va s’amuser ou faire des bidules qu’on a envie de faire…

                            Si dans le fonctionnement même de ton travail, dans l’approche que tu en as (par exemple l’idée que chaque jour en claé doit être une fête, un temps où l’on oublie la classe, où l’on va s’amuser, ou être surpris, emmener ailleurs que dans cette cour que l’on connait depuis tant d’année…) les enfants regarderont l’horloge en classe, égreneront les minutes qui les séparent de ces aventures : qu’est-ce que ce grand couillon va nous proposer aujourd’hui ???? Après la cabane dans les arbres, la visite surprise à la maternelle déguisés que mon petit frère ma reconnu de suite, le spectacle surprise à la maîtresse, le lit de sorcière posé en plein milieu de la cour avec une chaussette trouée qui dépasse… un temps de rupture où tout est possible, comme d’oublier qu’en classe je me suis fait pourrir devant tout le monde parce que je savais pas la poésie ou que j’ai renversé mes stylos…

                            Sinon : certaines activités se suffisent à elles-mêmes : pas besoin d’un habillage glamour.
                            L’effort à fournir, l’énergie dépensée, n’étant pas dans l’habillage, mais dans l’activité elle-même. Et si les animateurs utilisaient justement cette énergie nécessaire à cacher la pauvreté des activités vues et revues à chercher des activités nouvelles ? Un fonctionnement différent ?

                            Que ce soit en cherchant à répondre au plus prêt des attentes des enfants, ou en les surprenant, ou en mettant en place l’activité que les enfants ont imaginé, préparé, ou en étant juste original et en proposant autre chose que ce qu’ils ont bouffer 20 fois dans leur vie de bagnats des accueils enfants.

                            #94928
                            Erialc
                              @erialc

                              Moilapa je suis assez d’accord avec toi, je trouve les thèmes de semaine limités et limitants. Et ça m’emmerderait de devoir construire un projet d’activité autour d’un thème, d’ailleurs je ne pense pas que je le ferais.

                              Cela dit, du très bas de mon peu d’expérience, je pense que les enfants seront plus motivés si on leur propose une activité avec une histoire qui les motive plutôt que de leur dire “bon, on va faire un jeu”. Quoique, dans le douanier/contrebandiers il y a déjà une histoire, donc c’est vrai que l’idée n’est pas spécialement intéressante.

                              #94940
                              moilapa
                                @moilapa

                                Après, tu peux adapter pas mal de jeux classiques sur le thème du far-west, par exemple, un douanier-contrebandier avec indiens contre cow-boys…

                                Sur le coup, cela repose encore plus la problématique de l’intérêt de ces thèmes : puisqu’on prend n’importe quoi, on ajoute juste un habillage et c’est bon… Quelle cohérence ? Quel intérêt ? A quoi ça rime !!!! N’est-ce pas une bonne occasion de se poser la question de ce que l’on fait et pourquoi on le fait ! Plutôt que d’obéir sans se poser aucune question ! De penser une seconde aux gamins qui ont bouffé du douaniers-contrebandiers la semaine précédente au centre de loisirs, à l’école, le mois précédent à la colo (même si c’était du Romain-Gaulois : ne prenons pas les enfants pour des andouilles)

                                Dans l’absolu, tu prends les mêmes 5 activités : un jeu, un grand jeu, une activité manuelle… et tu les reproposes à chaque thème, chaque mois de l’année, les mêmes animations…

                                Aucun sens…

                                #94946
                                Erialc
                                  @erialc

                                  Comme petit jeu il y a “Lucky Luke”, il est marrant m’enfin, faut pas que ça dure trop longtemps sinon ça devient vite un peu barbant, surtout qu’il y a un système d’élimination (mais ça, ça peut s’adapter).

                                  Le jeu :

                                  Les enfants sont assis en rond et une personne est appelée au milieu : « Lucky Luke ». Lucky Luke tire et dit « pan » sur l’une des personnes de la ronde. Cette personne doit se baisser et les deux personnes à ses cotés doivent se tirer dessus et le plus rapide gagne. La personne qui a perdu s’assoit et le jeu continue jusqu’à ce qu’il ne reste que deux personnes. Les deux dernières personnes se mettent dos à dos et au premier « pan » de Lucky Luke, ils se mettent à marcher. Au deuxième, ils se retournent et tirent « pan ». Le vainqueur est le plus rapide.

                                  Source : http://animation.dodo.over-blog.com/article-17670638.html

                                  Au lieu d’éliminer, on peut faire en sorte que celui qui s’est trompé ou n’a pas été assez rapide remplace Lucky Luke au milieu.

                                  Après, tu peux adapter pas mal de jeux classiques sur le thème du far-west, par exemple, un douanier-contrebandier avec indiens contre cow-boys…

                                  #95056
                                  moilapa
                                    @moilapa

                                    Salut Sofee…

                                    bah ten connais toi des activité manuelle sur le theme move your body ????
                                    Outre le fait que c’est toi qui nous dit que sur le thème “move your body” tu proposes en activité manuelle du serviettage…

                                    Tu vois bien que l’on peut s’écarter d’un thème donc, qu’il n’y a aucune nécéssité à proposer une activité dans ce thème…

                                    Sinon pas d’accrod avec Hanu : évidemment que tu peux trouver des activtés manuelles sur ce thème “move your body” . Notamment tout ce qui est constructions de matériels de sports ! Boomerang, raquettes de ping-pong, cerf-volants, ou de mini-baby foot, d’un terrain pour les bi-cross, de la construction de patins à roulettes, d’un mini-golf, de cross de hockey, etc, etc…

                                    Mais mon but ici n’est pas là : plutôt celui de poser des questions sur cette idée de thème…
                                    Par exemple : pourquoi tu cherches des jeux sur le thème du far west alors que tu as déjà :
                                    des danses, beaucoup d’activités manuelles, maquillage, chant , et j’ai mon grand jeu

                                    Serait-il écrit quelque part dans une bible de l’animation, que l’on doive absolument pour un thème avoir des activités manuelles, d’expression, des grands jeux, une sortie… Qu’est-ce qu’il t’empêche comme dans ton exemple un de trouver des jeux sans rapport avec le far-west ?????

                                    Ne serait-ce pas même une occasion de laisser soufler les enfants ?

                                    quel est le point central de ta réflexion quand tu penses à fournir absolument telle activité pour tel thème ?

                                    Les enfants ? Ta hiérarchie ? Une idée “productiviste” de l’animation ?

                                    #95067
                                    Hanu
                                      @hanu

                                      C’est normal que tu ne connaisses pas d’activité manuelle sur le “thème” move your body… C’est normal que tu n’en connaisses pas tout simplement parce que c’est totalement incohérent et insensé… C’est comme demander “Un sport sur le thème du sommeil profond”…

                                      Le thème imposé est la pire chose que l’on puisse trouver en alsh… Pense les vacances des enfants que tu accueilleras dans la globalité… Comment les accueillir de manière à respecter la liberté, les besoins, les envies… comment agencer l’espace pour que les enfants puissent être le plus autonomes possible… Comment faire pour qu’ils puissent vivre leurs vacances à leurs rythmes etc etc etc…

                                      Pour faire entrer l’enfant dans quelque chose que tu veux proposer ça passe par le “donner envie” en étant sur le terrain. Et pas par un nom de thème et un programme d’animation. Une activité n’est pas une unité avec un début et une fin que l’on fait entre 9h00 et 11h30… C’est quelque chose qui va et vient selon la combinaison de tout les paramètres imaginables du groupe.

                                      Bon courage !

                                      #95068
                                      sofee15012010
                                        @sofee15012010

                                        bah ten connais toi des activité manuelle sur le theme move your body ????

                                        #95080
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          C’est quoi le rapport entre “move your body” et le serviettage ?

                                          Je cherche aussi des jeux sur le théme du far west …
                                          j’ai deja des danses, beaucoup d’activités manuelles, maquillage, chant , et j’ai mon grand jeu , il me manqu que quelques petits jeux … ce seront encore des activités pour les enfants de 6a12 ans !

                                          Bin, tu crois pas que ces pauvres gamins vont déjà assez bouffé du far-west ? Tu peux pas leur foutre la paix au moins durant le temps de jeux ?

                                          #14570
                                          sofee15012010
                                            @sofee15012010
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