[Matim]

moilapa a écrit :
J’ai l’impression qu’il n’y a dans ces équipes d’animation que des gens qui débutent, qui ne se sentent pas en capacité de prendre la parole, de soulever des incohérences…

C’est pas une impression, c’est un fait.
Tu sais comme moi que le turn over sur ce métier est tellement important que les personnes n’ont pas la possibilité et/ou le temps de se former et de s’informer.
C’est un flux incessant.
Alors quand un animateur tout frais arrive dans un fonctionnement ou la majorité des personnes fonctionnent comme ça, il prend très vite le pli, mais le mauvais.

Seuls les “permanents” ou ceux qui auraient plus de recul et d’expérience, pourraient influer sur ces comportements et instiller dès le départ les outils de réflexion adéquats.
C’est un des rôles formateur d’un responsable d’équipe, sauf que..sauf que eux aussi très souvent se retrouvent pris cette fois dans la facilité de la routine et du copier-coller fadasse.
C’est tellement plus facile.

Ces coups d’épée pour remuer les consciences sont souvent dans l’eau, souvent, mais pas exclusivement.. c’est ce qui fait revenir à la charge les personnes comme toi qui ne lâchent pas.
Jusqu’à quand ?

**

[moilapa]

Le problème, c’est que partout, tout le temps, les animateurs réagissent ainsi.
Comment faire évoluer ces acceuils dans ce cas là ? Comment transformer des organisations, des façons de penser si rien n’est jamais remis en cause ?

On peut entendre que tu viens d’arriver, que ce n’est pas évident alors de remettre en cause… mais j’ai l’impression qu’il y a toujours une raison pour ne pas réagir, pour laisser perdurer ces fonctionnements. J’ai l’impression qu’il n’y a dans ces équipes d’animation que des gens qui débutent, qui ne se sentent pas en capacité de prendre la parole, de soulever des incohérences…
Générations après générations, ces façons de penser l’enfant sont toujours à l’oeuvre sur les acceuils enfants, sur les formations…

Rien ne change. Ton message, c’est le même que l’on lit chaque semaine, depuis que le forum existe, et que l’on lira la semaine prochaine, encore et encore…

[eugene]

“c’est mon directeur qui a choisi ce thème car il pense qu’il faut favoriser l’enrichissement culturel et enseigner aux enfants des choses qu’ils n’apprennent pas à l’école ou à la maison.”
Petite sourie que pense tu de la reflexion de ton directeur ? En quoi Paris qui est sans nul doute une belle ville comme tant d’autres va permettre à ton directeur d’atteindre son objectif pour des enfants de cet age
On retrouve dans sa formalisation du propos un objectif péda il me semble .
Peux tu nous décrire sans citer ta collectivité l’endroit où tu travaillles et le public que tu accueilles car cela pourrait expliquer le choix de ton directeur .
Car si tu arrives à comprendre le choix de ton directeur tu pourras peut être te servir de ce post pour pour lui apporter un argumentaire contradictoir .

[crevette76]

Petitesouris a écrit :
D’ailleurs je ne comprends toujours pas de quelle violence il s’agit …

As-tu lu le fil que j’ai mis en lien ? (ma phrase en bleu, c’est cliquable)
là

c’est pas le même thème, mais je pourrais poster quasi au mot près les mêmes posts.

moi je comprends qu’on puisse ne pas le distinguer à première vue, mais j’espérais expliquer plus clairement que ça…
ou bien peut-être que le fait de placer l’enfant en bout de chaine de la réflexion de l’animateur ne te semble pas être violent pour l’enfant en question ?

Reformulé encore :
Comment peut-on en priorité (parfois même pire : en exclusivité) réfléchir sur la base de son égo ?
Penser ses animations sur :
> un chef à satisfaire
> un (morceau de) diplôme à obtenir
> des sous à gagner
> un pouvoir à acquérir ou ne pas perdre
…
sans penser aux enfants ?
Quand on travaille auprès d’humains ?
ça j’ai du mal à piger, ou plutôt à tolérer. ça ça me fait violence.

Pour quelle raison faire de l’animation ?
Etre animateur ?
Si la réponse est parmi mes “>” ci dessus (et pas ailleurs), ça me pose souci moi…

(et ça ne veut pas dire que j’estime que tu es une grosse m*rde ; je crois -encore- en l’être humain :roll:)

[Matim]

Après j’apprécie vos commentaires qui font réfléchir et m’aident à me poser les bonnes questions et je vous en remercie tous 🙂

La graine est plantée !
N’oublie pas de l’arroser régulièrement…

**

[Petitesouris]

Lejoueur27, pour répondre à ta question, c’est mon directeur qui a choisi ce thème car il pense qu’il faut favoriser l’enrichissement culturel et enseigner aux enfants des choses qu’ils n’apprennent pas à l’école ou à la maison. J’ai vu que tout le reste de l’équipe avait approuvé tout de suite, alors plutôt que faire ma chieuse dès le début, j’ai préféré me documenter sur Paris à la maison, réfléchir à ce qui pourrait être mis en place … Je n’ai pas rué dans les brancards dès la première réunion, même si je pense que le thème ne correspond pas à cette tranche d’âge.
Et tu as raison, j’ai l’impression d’être une grosse merde. Ca ne me plait pas de lire que je me lamente sur ma petite personne et que je fais subir une violence aux enfants. D’ailleurs je ne comprends toujours pas de quelle violence il s’agit …
Car même si le thème ne me convient pas vraiment, je ferai mon travail au mieux et les enfants n’ent pâtiront pas puisque je ferai tout pour qu’ils passent une agréable journée tout en découvrant Paris 🙂

Moilapa, je n’ai jamais pensé que les enfants ne sont que des enfants et qu’on peut en faire ce qu’on veut !!! Crois-moi, je me suis déjà opposée à des collègues qui eux ne sont pas toujours tendres, qui les secouent par le bras comme un prunier, ou qui ont même failli leur mettre des claques. Ce genre de comportements me révolte !

Après j’apprécie vos commentaires qui font réfléchir et m’aident à me poser les bonnes questions et je vous en remercie tous 🙂

[moilapa]

En effet elle même l’a dit ce thème est stupide
D’où ma question : jusqu’où ces personnes sont-elles prêtent à aller dans cette obéissance qui nie l’enfant ? Dans ce choix de la lâcheté plutôt que la prise en compte de l’individu-enfant ?

Il ne s’agit pas de donner de leçon : il s’agit de ne pas laisser ces genre de comportement sans réaction sur le forum, faire comme s’il s’agissait de “choses normales”.
de continuer à dire que si l’on parle d’animation, du métier d’animation, ce genre de comportements est anormale. On est dans de l’aberration.

Le métier d’animateur n’est pas un travail dans une usine, à la chaîne, où l’on vit dans la crainte des maîtres et sous-maîtres : c’est un métier du social : on travail avec de l’humain ! Nos actions ont des retombées directes sur des personnes, des êtres vivants, pensants et ressentants !!!! Ce ne sont pas à des boîtes de conserve que l’on a affaire ! Et quand on préfère se coucher plutôt que d’avoir un minimum de début de courage, ce sont des enfants qui subissent notre lâcheté. Et notre connerie.
Ce n’est pas juste une question de reconnaître que ce que

encore une fois une personne qui demande votre aide
Pourquoi t’exclures ici ? Tu n’as pas ton mot à dire ? ces posts ne seraient pas ouverts à tous, à ceux qui par exemple ici pensent qu’il vaut mieux obéir à son maître, quit à matraiter les enfants, plutôt que de craindre une improbable courroux ?
Et aider cette personne ici, c’est lui dire que certains n’acceptent pas cette logique qui consiste à penser que “ce ne sont que des enfants”, qu’on peut en faire ce que l’on veut, les blesser, les nier. Parce que eux sont plus petits et donc moins effrayants que ce si terrible “chef”, qui n’est pas grand chose, pour lequel il n’y a pas ce respect idiot à avoir, une personne qu’il faut seccouer quand elle se comporte connement.
Sinon, on travaille pas dans le “social” : quit à accepter cet état larvaire, autant bosser dans des métiers où il n’y aura aucune conséquence pour d’autre que soi.

On est ici dans la violence faite aux enfants, de la même façon qu’une distribution de claques, dans une blague sur la grosse dondon qui a repris des frites, dans l’image de l’enfant comme d’une chose irrespectable parce que fragile.

C’est à dégueuler. Et trop facile.

Vous voulez exercer votre propention naturelle à la violence : prenez vous en à des personnes capables de se défendre. Prenez-vous en à ceux qui ne voient en vous que des larves obéissantes.

[eugene]

Et oui encore une fois une personne qui demande votre aide repart avec un sentiment d’être une grosse merde ; En effet elle même l’a dit ce thème est stupide . Mais elle doit travailler .est ce vous les donneurs de leçons qui vont lui permettre de vivre ?
aider les gens à réfléchir sur ses pratiques c’est bien mais il y a des limites . Petite sourie je souhaiterai te poser une question qui a choissi ce thème et pourquoi en avez vous discuté en équipe ??

[crevette76]

Vegeteuse a écrit :

Matim a écrit :

C’est pas forcement la meilleure solution. Ni la plus courageuse.
Non, l’idéal c’est justement de se fondre DANS le fonctionnement pour mieux en discerner les rouages et les failles éventuelles: ainsi tu peux rapidement comprendre comment distiller ton discours et éventuellement faire changer les choses de l’intérieur ! A petite dose.
Et puis c’est quand même mieux de réfléchir à la manière de [b]faire changer[/b] un fonctionnement plutôt que de réfléchir à la façon de [b]s’en échapper[/b]… tu crois pas ?

S’échapper d’une situation dans laquelle on est mal, n’est pas une mauvaise chose en soi. Pis, c’est à chacun de définir sa capacité de résistance.

Et pour définir que la situation nous est insupportable et décider de la stopper en la quittant, il faut bien plus de courage que ce que matim prétend.
Parce que ça veut dire qu’il faut être au clair avec ce qu’on souhaite ou pas, pour soi. Et ça, ben c’est pas forcément donné à tout le monde tous les jours.

Et partir c’est un acte, rester en mettant en place des choses c’est un acte, rester en se laissant porter par la situation c’est un non-acte.
La fausse solution de facilité c’est le non-acte, sauf que si se laisser porter par la situation peut être agréable, se laisser porter par une situation qui va à l’encontre de ses valeurs et/ou de ses envies, c’est facile… mais ça fait mal, et ça ne dure que jusqu’à ce que la situation explose, et au dépend de qui ?

[Vegeteuse]

Matim a écrit :

C’est pas forcement la meilleure solution. Ni la plus courageuse.
Non, l’idéal c’est justement de se fondre DANS le fonctionnement pour mieux en discerner les rouages et les failles éventuelles: ainsi tu peux rapidement comprendre comment distiller ton discours et éventuellement faire changer les choses de l’intérieur ! A petite dose.
Et puis c’est quand même mieux de réfléchir à la manière de faire changer un fonctionnement plutôt que de réfléchir à la façon de s’en échapper… tu crois pas ?

S’échapper d’une situation dans laquelle on est mal, n’est pas une mauvaise chose en soi. Pis, c’est à chacun de définir sa capacité de résistance.

Concernant le Clae, on se bat quand même contre une institution scolaire et des modes de pensée très bien ancrés dans le bitume de la cour d’école. Et entre un animateur seul et l’Institution lequel des deux va se briser en premier, à ton avis?

Faire changer les choses, c’est peut-être possible à condition d’être très bien armé, d’avoir l’expérience et l’expertise d’un Moilapa, et son plaisir à se mouvoir dans un contexte de violence et savoir y répondre.

C’est pas le cas de tout le monde, partir au travail comme on part au combat, personnellement ça ruine une bonne partie de mon travail avec les enfants. Et puis faire changer un fonctionnement, c’est comme faire changer un enfant (sarcasme hein!) : on est qu’un petit morceau d’un truc énorme et on ne sait pas à l’avance quelles seront les conséquences de nos actes, ce qu’il en restera.

Je pense qu’il est bien aussi à un moment de choisir un lieu de travail dans lequel on se sent bien, de travailler avec des gens avec qui on partage des principes.

[crevette76]

c’est pas le même thème, mais je pourrais poster quasi au mot près les mêmes posts.

Peut-être que ça peut t’éclairer Petitesouris sur ce que j’essaie de te faire comprendre, et sur la violence dont moilapa parle, qui existe dans ta situation, d’une manière assez flagrante, même si tu ne la vois peut-être pas.

Une fois que tu l’auras vue, à toi de savoir si elle te convient, si tu veux bosser avec, si ça correspond à “faire ton boulot”…

ou bien de voir de quelles manières tu peux la limiter, et s’il n’y a probablement pas de manière qui efface toute la violence en place, il y a plusieurs moyens d’atténuer les méfaits… qui ne nécessitent pas forcément de conflit ouvert si c’est ce que tu veux éviter..
On pourra en reparler si tu veux, si ça t’intéresses… sans que je puisse prétendre être certaine que mes conseils conviennent pile à ta situation.

Mais ce qui est certain c’est que le constat est violent là, pour moi en tout cas (ex animatrice-AS-adjointe-dirlo en ACM, classes découvertes et vv si tu as besoin de ça pour ne pas m’imaginer “derrière un bureau” à te parler sans légitimité de terrain aucune).

[Matim]

Hanu a écrit :
Je comprends aussi la position. Dans cette situation là je crois que je continuerai à travailler comme je le pense en “cherchant la paix sociale” auprès de mon directeur histoire de pouvoir vivre le temps de me trouver un nouvel employeur.

C’est pas forcement la meilleure solution. Ni la plus courageuse.
Non, l’idéal c’est justement de se fondre DANS le fonctionnement pour mieux en discerner les rouages et les failles éventuelles: ainsi tu peux rapidement comprendre comment distiller ton discours et éventuellement faire changer les choses de l’intérieur ! A petite dose.
Et puis c’est quand même mieux de réfléchir à la manière de faire changer un fonctionnement plutôt que de réfléchir à la façon de s’en échapper… tu crois pas ?
—

situla a écrit :
on cède parfois sur un point pour mieux contrer ailleurs, ne jamais lâcher d’un pas, c’est pas facile et ça peut aider de savoir que l’on n’est pas seul à essayer parce que dans une équipe, parfois on se sent bien seul effectivement surtout quand le (la) directeur (directrice) te considère comme la chieuse de service

Oui, tout est histoire de compromis. Tant que ça avance dans le bon sens, alors la fin justifie les moyens.
—

Petitesouris, à chaque fois que tu te mets en travers du fonctionnement absurde qui t’est imposé tu gagnes sur différents niveaux :

– Tu fais avancer la réflexion collective ,même si sur le moment tu fais chier ! (c’est ce qui se passe aussi régulièrement sur ce forum, regardes bien)
– Tu prends conscience de l’importance de ce métier et je suis certain que c’est valorisant pour toi de savoir POURQUOI tu le fais.
– Et le plus important: les enfants en sont les premiers bénéficiaires.

Enfin, ce que tu ressens t’es personnel, je suis d’accord sur le fait que personne ne peut décider à ta place ce que tu as en toi, ce qui te blesse et ce qui te boost au quotidien…
Mais ne penses pas que les gens qui te remuent ici le fassent par simple sadisme : tu peux être certaine que s’ils ne se sentaient pas eux-mêmes investis par ce besoin de transmettre et s’ils étaient détachés de ton discours au point de sen foutre alors il ne t’auraient pas répondus…
Ceux qui te répondent sont justement ceux qui sont les plus réceptifs à ton besoin d’aide, chacun à sa manière, mais personne ne les force.
Comme te l’a dit Situla, lis les interventions, nourris-toi des échanges et muris ta réflexion personnelle.

.. et reviens nous en parler à ton rythme.

**

[situla]

par contre, petitesouris, tu as tort de dire que les gens qui t’ont répondu ici ne connaissent pas l’animation
au contraire, ce sont des pros qui bossent depuis longtemps et c’est pourquoi ils s’adressent ainsi à toi

prends la peine de parcourir quelques fils du forum et tu comprendras

et ce sont des gens de terrain aussi

[situla]

Je comprends aussi la position. Dans cette situation là je crois que je continuerai à travailler comme je le pense en “cherchant la paix sociale” auprès de mon directeur histoire de pouvoir vivre le temps de me trouver un nouvel employeur. Malgré que le marché du travail soit très compliqué actuellement il y a tout de même certain postes d’animateur périscolaire qui sont à pourvoir…

vraiment ?
combien y a t-il de postes en périsco qui permettent de vivre ?
ce ne sont que des temps partiels pour les animateurs, seuls les directeurs arrivent à avoir des temps complets, les animateurs territoriaux, les anims sportifs parfois s’ils bossent aussi sur l’école ou avec des associations

ces postes en majorité occupés par des femmes sont souvent complétés par d’autres boulots genre atsem, surveillance, restaurant scolaire etc… et oui, il y a la pression de l’équipe animation, de l’équipe des enseignants, de l’employeur et il faut avoir du vécu, de l’expérience, du professionnalisme ou un cerveau comme végéteuse 😉 pour résister

on cède parfois sur un point pour mieux contrer ailleurs, ne jamais lâcher d’un pas, c’est pas facile et ça peut aider de savoir que l’on n’est pas seul à essayer parce que dans une équipe, parfois on se sent bien seul effectivement surtout quand le (la) directeur (directrice) te considère comme la chieuse de service

et j’ai beau faire la maligne, si je n’étais pas dans la FPT et titulaire je ne sais pas si j’aurais toujours mon emploi et pour en retrouver ….hum

[Petitesouris]

Matim, mille merci 🙂 Enfin quelqu’un qui me comprend ! Tu as très bien décrit ce que je ressens.
Et il y a une grande différence entre ce que disent les gens derrière leur bureau (qui je suis sûre non jamais été animateurs), et entre ce que l’on vit sur le terrain.

[Hanu]

Je comprends aussi la position. Dans cette situation là je crois que je continuerai à travailler comme je le pense en “cherchant la paix sociale” auprès de mon directeur histoire de pouvoir vivre le temps de me trouver un nouvel employeur. Malgré que le marché du travail soit très compliqué actuellement il y a tout de même certain postes d’animateur périscolaire qui sont à pourvoir…

[Matim]

Petitesouris a écrit :
Hanu, j’apprécie qu’on m’aide à réfléchir et à me remettre en question, c’est toujours bénéfique et ça aide à avancer.
Par contre, je n’admets pas me faire traiter de lâche.
Au début quand je suis arrivée dans ce centre, j’étais la seule à dire quand je n’étais pas d’accord, j’étais toujours en désaccord avec le directeur, mais les autres membres de l’équipe lui lêchaient les bottes. Conclusion je passais pour une chieuse et j’ai commencé à me mettre l’équipe à dos ! Ensuite il y a peu j’ai eu des soucis de santé et à partir de là, j’ai décidé de « freiner ma rebellion » pour éviter tout stress, car j’avais bien assez avec ma santé.
Alors oui ces derniers temps j’ai opté pour le « je ferme ma gueule », mais ça ne m’empêchait pas de faire mon travail au mieux, et j’essaye de faire toujours en fonction de ce qu’il y a de mieux pour les enfants.
Et comme je l’ai dit dans un autre post, je me suis déjà fait virer d’une ville parce qu’on me reprochait d’être trop rebelle, ça ne plaisait pas. Alors quand on a des factures à payer, on fait moins la difficile et on se calme si on veut garder son emploi.

Je crois qu’on à là l’illustration parfaite du décalage entre le discours idéal proné régulièrement sur ce forum (qui porte heureusement ses fruits par moment) et la réalité de terrain où la grande majorité des animateurs sont pris en étau !
Petitesouris a été au delà des 3 pauvres message habituels et rien que ça , ça prouve sa capacité et sa volonté à réfléchir sur ses actions et ses pratiques, mais… mais elle est dans une urgence à 2 niveaux :
– une urgence liée à la commande productive de son employeur (objectif de résultat)
– une urgence alimentaire (je bouffe quoi à la fin du mois ?)
Tout en n’ayant pas les outils necessaires à sa réflexion !!

Là c’est donc un vrai “HELP ME “que j’entends.
Une sorte de “ok je suis d’accord mais concrètement demain je fais quoi devant mon directeur ? je luis dis COMMENT ?? quel est le meilleur moment pour aborder le sujet ? quels sont les mots pouvant me permettre de dévier un courant de pensée absurde dans mon équipe ???” etc.
En bref, “comment sortir des mailles du filet dans lequel je suis ?”

Il est evidemment plus confortable pour un animateur de travailler sans réfléchir, sans se poser de questions… au moins il dort bien et il ne se fait pas d’ulcère à l’estomac.

Petitesouris nous prouve qu’elle n’est pas dans ce confort qu’on lui prête (injustement je pense) car elle a menée et mène un combat intérieur entre cette volonté de réfléchir et progresser sans tomber dans les dérives évoquées tout en étant prise en tenaille par une exigence productive purement patronale

On est difficilement en capacité de réfléchir sur le fond, quand on est pris par l’urgence.

Je comprends donc sa position et sa réaction..

**

[Petitesouris]

Hanu, j’apprécie qu’on m’aide à réfléchir et à me remettre en question, c’est toujours bénéfique et ça aide à avancer.
Par contre, je n’admets pas me faire traiter de lâche.
Au début quand je suis arrivée dans ce centre, j’étais la seule à dire quand je n’étais pas d’accord, j’étais toujours en désaccord avec le directeur, mais les autres membres de l’équipe lui lêchaient les bottes. Conclusion je passais pour une chieuse et j’ai commencé à me mettre l’équipe à dos ! Ensuite il y a peu j’ai eu des soucis de santé et à partir de là, j’ai décidé de « freiner ma rebellion » pour éviter tout stress, car j’avais bien assez avec ma santé.
Alors oui ces derniers temps j’ai opté pour le « je ferme ma gueule », mais ça ne m’empêchait pas de faire mon travail au mieux, et j’essaye de faire toujours en fonction de ce qu’il y a de mieux pour les enfants.
Et comme je l’ai dit dans un autre post, je me suis déjà fait virer d’une ville parce qu’on me reprochait d’être trop rebelle, ça ne plaisait pas. Alors quand on a des factures à payer, on fait moins la difficile et on se calme si on veut garder son emploi.

[Hanu]

Le problème Petitesouris c’est que te donner des idées pour ton thème en faisant passer la réflexion de fond aux oubliettes, quelque part c’est cautionner l’absurdité d’un tel thème et d’un tel fonctionnement. Pour moi, c’est aller à l’encontre de mes valeurs, de ce que je crois juste et ça me gêne.

Toi tu arrives à faire comme on te dis, quitte à renier tes convictions. Tant mieux pour toi j’ai envie de dire, tant pis pour les enfants par contre. Personnellement je n’y arrive pas …

[Petitesouris]

Moilapa, je te trouve agressif. Peux-tu me dire quelle violence je fais subir aux enfants ???
Je suis sûre que la plupart d’entre vous non jamais été animateurs, à voir les commentaires …

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