En même temps, c’est bien que seule une petite partie soit accessible directement… parce que la lecture de ces quelques lignes restent un peu sur l’estomac…
Sinon, ce que je ne comprends pas, c’est que des gens comme toi aient encore “la foi”… Je ne vais pas refaire mon discours sur la nécessité de violence comme seule réponse possible, en attendant d’avoir improbablement un jour les moyens de mettre en pratique mes idées à une grande échelle… mais que faire, si ce n’est faire semblant d’y croire, se tourner vers son propre jardin, continuer à se cultiver soi, enrichir sa petite personne, lire, essayer de comprendre, essayé juste d’être le moins con possible parmi les autres…
Ce n’est pas un “mouvement” que l’on peut combattre par le biais de la démocratie, ce n’est pas un “mouvement” que l’on peut enrayer par le débat, par l’échange, la politique… C’est contre l’humanité elle-même qu’il faudrait se tourner, parce que le plus terrible dans ce qu’est cette société terrifiante, c’est qu’elle est acceptée par la grande majorité, sans violence apparente, attendue même, espérée par ceux qui sont en marge, quand ils devraient être les premiers à faire couler le sang…
Pour ses loisirs, l’homme qui travaille doit
s’orienter suivant cette production unifiée.
Tu devrais lire ça Moilapa:
http://www.editions-allia.com/fr/livre/572/kulturindustrie
C’est du lourd…
Heu… c’est juste ce dont on parle sur ce post : cette éducation populaire ! Ce ne sont pas des “concepts nouveaux”, c’est l’essence même de cette éducation populaire, ce qui devrait être la logique des animateurs ! Cette émancipation de l’être, ça ne devrait pas être un concept que l’on découvre après des années d’animation, cela devrait être à la source du choix de ce métier…
Le problème étant qu’un animateur aujourd’hui est incapable de dire pourquoi il vient à l’animation…
Le monde qui nous entour demande des capacités de décryptage qui ne sont pas innées : ça s’apprend, ça se construit petit à petit. et la culture fait partie de ces armes. Voilà juste ce que je dis s’agissant de “culture” et d’animation.
Sinon : si l’on prend le décret qui a “donné naissance” à la forme la plus récente des accueils enfants (sauf forme inconnue de ma part) les Claé (1974 de mémoire) : parmi les objectifs listés pour justifier cet envahissement d’une partie primordiale de l’enfance (accaparation) qu’est la récréation notamment, il y en a un que l’on pourrait penser sensé (après lecture superficielle toutefois) : celui de permettre à tout enfant, quelque soit son origine sociocul, d’accéder à la Culture.
Et là encore le problème posé est : qui sont ces animateurs passeurs qui doivent proposer à ces enfants (qui n’ont pas forcément accés à certains loisirs) une “certaine culture” ???? Quel est leur propre rapport à cette culture ????
aujourd’hui, la majorité des animateurs n’ont pas eux-même accés à la compréhension de cette culture, ce minimum de décryptage.
Encore une fois : ce que l’on offre aux enfants durant ces rencontres, c’est ce que l’on est. Et non tel projet écrit à la con, telle organisation d’acceuil…
Passer tel ou tel diplôme ici ne veut rien dire : le premier imbécile venu qui vient d’obtenir son BPJEPS par exemple, ou diplôme de l’animation en fac, dont la vie culturelle se limite à aller bouffer au macdo, aller voir les merdes à l’affiche dans tous les cinémas, et qui finie sa semaine en noyant son cerveau devant une certaine télé, un match de foot pour caricaturer, n’apportera rien d’enrichissant à ces enfants dans ce cadre-là. Parce qu’on est dans une sous culture générale qui emglobe enfants et adultes : les enfants connaissent déjà cette sous culture, en sont déjà abreuvés : le macdo, le foot ou le film à la con : alors certes il pourra y avoir échange sur cette sous-culture, mais l’un et l’autre ne s’en sortiront pas : ils resteront à végéter face à cet horizon limité.
Et un animateur, ça doit être autre chose. l’animation ça doit être autre chose.
Je vais essayer de retranscrire ce que j’ai compris jusqu’ici. Tu m’expliqueras si je me trompe. L’obésité socioculturelle, c’est le fait de rester cloîtré dans ses petits schémas personnels qu’on a acquis étant petit. N’écouter que du rock, ne regarder que des films d’action, … entraîne l’obésité socioculturelle et même sociale puisqu’en général, on ne reste qu’avec les personnes qui ont les mêmes goûts que nous. Exemple : je m’habille en gangsta rap ricain, tu t’habilles en punk rock, on sera jamais copains.
C’est vrai que nourrir la curiosité intellectuelle de l’enfant lui permettra plus tard un regard interrogateur, une réflexion plus avancée de la société qui l’entoure. Mais même si sa famille l’a abonné à Picsou Magazine, ne lui a jamais fait connaître les bibliothèques, les musées ou autres, il aura toujours le choix plus grand de modifier ça. Rester avec ses oeillères à côté de tout ce que propose le monde, c’est triste, et transforme le monde de plus en plus en simple société de consommation avec des consommateurs demandant sans cesse la même chose la bave aux lèvres.
Voilà ce que j’ai compris. Pour résumer, si tu n’ouvres pas ton esprit, n’as pas soif de découvrir, tu es obèse socioculturellement parlant et au fil du temps tu t’enfonceras dans cette obésité. J’ai mal compris ?
Le fait d’ouvrir son esprit, de chercher à se cultiver par ses propres moyens est difficile dans une société où on te dit “consomme et tais-toi”. Selon moi, le système éducatif y est pour beaucoup, car même si la famille a une part très importante à jouer à ce niveau, l’école aussi.
Mais aujourd’hui, peu de professeurs du second degré donne envie aux élèves de chercher à s’épanouir culturellement. Je vais prendre un exemple personnel mais quand j’étais au collège, j’étais le premier en anglais de la 6ème à la 5ème parce qu’il y avait de la vie dans les cours, une bonne pédagogie de la part du prof, il savait comment nous intéresser. Arrivé en 4ème c’était terminé, changement de prof, changement de méthode,…
On passe trop de temps dans les écoles à perdre l’envie d’apprendre à mon avis.
Maintenant on ne fait les choses que parce qu’on les aime et pas parce qu’on a envie d’en aimer de nouvelles.
”Moi, j’aime bien le macdo.”
il y a eu très récemment une étude intéressante. Elle ne porte pas sur la Culture mais elle permet en creux de comprendre ce que peuvent être les enjeux de cette “culture” (qui n’a plus aucun sens dans “animation sociocu-culturelle”) dont on pourrait penser par fénéantise que “ce n’est que de la culture”.
L’étude porte sur les personnes qui fréquentent les “hard discout” (apparemment on est très loin du propos ! Sauf que 🙂
Pour un même magasin, les mêmes produits, selon que l’on est “d’un milieu socio culturel défavorisé” ou pas, on risque ou pas l’obésité (pour ramasser fortement ce qui est réellement dit dans l’étude) : c’est ce que l’on est, son éducation, ses savoirs, son vécu, son bagage “socio-cu” qui fait ou non le risque…
Pour le macdo, c’est la même chose : ce n’est pas tant de bouffer de la merde qui va rendre obése ou malade, c’est le fait de ne bouffer que ça, de n’avoir que ce seul horizon culturel gastronomique.
C’est la même chose avec la culture (une autre nourriture) : limiter son horizon culturel a des films “faciles”, à de la musique façon rap, aux émissions de télé façon TF1, c’est être comme “ces obèses socio”.
La curiosité intellectuelle d’enfants qui ont été nourris aux musées, concerts, bibliothèques, expositions… leur permettra plus certainement de choisir leur place dans la société, d’avoir la possibilité de choisir quand des choix s’imposeront à eux. si ce n’est de disposer de leur vie, en avoir une totale maîtrise, d’au moins en comprendre les enjeux.
S’agissant du cinéma notamment, il ne s’agit pas d’opposer intellect et émotions : il s’agit de dire que de se contenter de répondre à ses pulsions, besoins primaires, dans un environnement sécurisant (les méchants sont des méchants, les gentils des gentils, et à la fin les gentils gagneront, le modèle de tous les fims “grand public”) n’enrichira en rien la personne : un film comme celui que tu cites va parler à ta bite, mais cela ne t’apportra pas grand chose au final, si ce n’est le temps partagé avec ceux avec qui tu es allé au ciné (ce qui est déjà pas mal). Cela répondra à des besoins primaires, primitifs, là, sur l’instant, mais cela ne participera à l’enrichissement de celui que tu es, malgré ce que tu prétends. Dans une discussion “savante”, d’avoir vu ce film pour enfants à partir de 2 ans ne te permettra de “participer aux échanges”, d’avoir droit à citer… dominé tu resteras.
Alors d’accord, cet appauvrissement culturel général des animateurs (et donc de leurs moyens d’actions) n’est pas propre à l’animation : c’est un appauvrissement général de toute la société. Et si l’on en croit “Science et Vie” de ce mois sur cet ère de “l’homo moyennenemnt sapiens” (présenté sous le titre rigolo “le benêt est l’avenir de l’homme” dans un gratuit hier) ce serait plus largement un appauvrissement intellectuel.
Mais n’est-ce pas justement une raison d’aller à contre-courant de cette macodonalisation de la culture, de cette fénéantise intellectuelle généralisée, en essayant d’échapper à cette constante, d’essayer de “s’élever” culturellement, s’étonner, s’instruire, comprendre… ?
(aucune autre génération n’aurait pu élir un président de la république aussi démuni culturellement, avec tant de peine à s’exprimer dans un français correct ! )
On peut ne rien en avoir à faire, se dire que sa condition de dominé nous va très bien, s’enorgueillir de bouffer au macdo, que la macdo ma fois c’est très bon… reste alors que cela pose un problème vis à vis de ce que devrait être ce métier : on ne peut pas se satisfaire de sa médiocrité (dans sa médiocrité) et prétendre faire ce métier d’animateur (guide ?).
parce que l’on est passeur de quelque chose : si l’on va à l’animation qu’avec ce que l’on est (et non toutes les conneries de l’animation sociocu comme les pp..) alors qu’est-ce que l’on offre à ces enfants ? Des benêts qui vont au macdo et s’extasient devant un concours de danse sur TF1 ? Qu’est-ce que l’on offre cutlurellement à ces enfants dans cette animation socio-CULTURELLE ? Quel film va t-on leur proposé ? La même merde qu’ils auraient été voir en famille ? Le même horizon que celui offrt dans la “cité” ? qu’est-ce qu’est culturellement et intellectuellement cet animateur ???? Qu’apporte t-il aux enfants ????? Quels armes ont ces animateurs démunis culturellement pour aider ces enfants à “s’élever” ? Echapper à leur condition ?
Dans ce cas-là, on ne peut être que moqué sur un lieu de discussion comme ici, parce que l’on a pas les armes intellectuelles, culturelles pour défendre les idées que l’on prétend défendre, les “montages intellectuels” que l’on ne peut réellement appréhendés. Parce que l’on ne peut élaborer intellectuellement ce que l’on voudrait penser, croire. On a pas les armes pour ça…
Et c’est quoi “A moi seule” ? Ca fait longtemps que je me suis pas penché sur les films actuels.
bin ça, si tu prenais le temps de lire les posts dans lesquels tu interviens au lieu de te contenter de “laisser ta trace”, tu en serais un peu plus…
Moilapa a écrit :
soyons des animateurs nourris au macdo
Moi, j’aime bien le macdo.
Mais sinon, je suis d’accord que la plupart des films d’aujourd’hui n’apportent aucune réflexion, ne remettent rien en cause.
Quand je vais au cinéma, je sais quel film je vais aller voir avant d’y aller. Je sais si j’ai envie de réfléchir, baver, sourire, pleurer, poser mon cerveau. Mais je sais qu’en sortant de la salle, je vais poser une réflexion sur le film, le critiquer, chercher à m’instruire sur un fait qui m’a marqué dans l’histoire ou sur une technique utilisée.
Mais après, c’est peut-être parce que j’adore le cinéma et tout type de film.
Mais je sais que grâce au cinéma, je me suis beaucoup cultivé car quand je regarde un film et que j’entends quelque chose que j’ignore, je vais aller me documenter dessus. Après, c’est vrai que les gens ne vont pas forcément arriver jusque là.
Et avec tous les progrès techniques qui ont été fait depuis des années, il devient plus facile de faire un film que les gens peuvent aller voir en laissant leur cerveau chez eux qu’un film où il faut réfléchir. Les gens qui travaillent dans le cinéma ont été élevés pour la plupart dans le cinéma “gna”. Poser une réflexion sur un sujet, c’est une chose, mais après l’expliquer à des producteurs, des réalisateurs, des acteurs, des cameramen,… pour qu’ensuite un individu vienne voir ce film pour réfléchir, c’est difficile.
C’est beaucoup plus simple de dire “ok, j’ai une idée de film, ça commence par une explosion et ça finit par une explosion ! BANCO !!!”, c’est plus facile et plus vendeur.
Je suis d’accord que le cinéma d’aujourd’hui (à quelques exceptions) ne vaut rien en terme de réflexion mais ça va avec l’époque. Il évolue, un peu comme l’éducation populaire.
Et c’est quoi “A moi seule” ? Ca fait longtemps que je me suis pas penché sur les films actuels.
C’est l’exemple même du fim qui abrutie !!!!
Un film de merde pour la masse idiote, que l’on veut idiote, que l’on veut garder idiote…
où l’on ne fait que ressentir… où il n’y a rien à penser, à questionner : c’est du prémaché sans aucune aspérité, rassurant…. De la “culture” d’accés facile qui ne remet rien en cause… de la culture pour le peuple, quand les “élites s’instruisent”, enrichissent ce qui fait qu’elles dominent les autres, qu’elles enrichissent leurs enfants futurs maîtres… non pas que ces enfants ne verront pas cette merde, mais à côté…
A la rigueur, pourquoi pas ? Comme l’on irait gueuler avec les autres devant un “bon match de foot”, un match de boxe, un “bon rap”… En bon peuple que l’on est, en oubliant pas de consommer…
Mais alors, au delà de ses exutoires à pulsions, essayons quand même de garder des possibilités de s’instruire, de s’enrichir, de participer à celui que l’on est…
Mais, gardons espoir, si l’éducation populaire évolue, espérons qu’elle réapparaisse totalement bientôt.
oui ; tu as raison : gardons espoir, et allons voir Avatar… soyons des animateurs nourris au macdo, à la télé, et aux films sans danger… enrichissons ainsi ceux que nous sommes, et ceux que nous allons présenter aux enfants…. l’animation ne s’en portera que mieux…
Sinon tu as aussi en salle en ce moment “A moi seule”…
moilapa a écrit :
Il est difficile de définir ce qu’est l’éducation populaire, parce que chacun a sa propre définition.
Et l’éducation populaire, c’est quelque chose qui fluctue : si au moment où une politique a voulu faire accéder à la culture le plus grand nombre, le cinéma (ou autre) faisait partie de l’éducation populaire. Maintenant, est-ce que le cinéma d’aujourd’hui fait partie de l’éducation populaire ? La grande majorité non. Des “avatar” et consort participe plus à l’appauvrissement des masses qu’autre chose.
C’est vrai qu’une grande majorité des films d’aujourd’hui ne font plus partie de cette éducation populaire. Mais tout dépend aussi la façon dont tu regardes le film, ce que tu cherches à voir. Quand je suis allé voir Avatar, je m’attendais à un truc de fou. Mais l’histoire est vraiment bateau. Ils ont pris l’histoire de Pocahontas et puis voilà. Mais je n’y étais pas allé pour l’histoire à la base, mais pour les graphismes, qui étaient du jamais vu. Ok, je n’ai rien appris, on ne m’a rien enseigné (à part la tolérance et l’acceptation de l’étranger et bla bla bla, ce dont on me parlait déjà quand j’avais 5 ans) mais ça m’a donné envie d’en connaître plus sur les moyens utilisés pour faire tout ça. Je me suis instruit par la suite, donc indirectement, il peut se passer quelque chose.
Après je suis totalement d’accord avec toi sur ta définition. L’éducation populaire évolue (en bien ou en mal) selon les différentes ères politiques. J’ai besoin d’argent, puis-je lustrer vos chaussures Monsieur l’Elu ?
Mais aujourd’hui, c’est difficile de camper sur ces idées et essayer d’avoir des financements si nos idées sont différentes de celles des financeurs.
Mais, gardons espoir, si l’éducation populaire évolue, espérons qu’elle réapparaisse totalement bientôt.
Ouais : si bien que quand on questionne l’un de ces “penseurs” , il est pas fichu de nous dire ce qu’il fait et pourquoi il le fait…
Il y a ce que tu voudrais te faire croire et la réalité de ce que sont ces animateurs… socialement, intellectuellement, culturellement…
Je comprends ton désir de continuer à faire de l’animation car tu a envie de partager des moments d’échanges avec les enfants en effet il me semble que seul l’animation te permet de vivre ces moments .
En efffet un animateur sportif est souvent motivé par les résultats de son équipe
Un animateur spécialisé dans une pratique est motivé par le résultat de son oeuvre créatrice;
Si il intervient sur un programe de réussite scolaire il doit atteindre des objectifs qui lui sont dictés par les politiques de la ville.
Alors que dans l’animation en AL tu peux aller de découverte en découverte, partager une passion et la faire découvrire à l’autre par la parole et l’action voilà tout simplement mais parfois c’est les chosses les plus simples à faire qui demande le plus de savoirs
Je reviendrai pour parler du commentaire de Moilapa.
Je reviens sur ce sujet qui n’a pas eu de réponse depuis deux ans.
Vos définitions m’avaient permis d’y voir plus clair à l’époque et de mettre un nom sur une chose que je connaissais, l’éducation en dehors de l’école.
Je me suis rendu compte que je ne vous avais jamais remercié donc je le fais aujourd’hui. Merci. Je n’ai même jamais réagi à ce que vous aviez dit.
XXYYZZ a écrit :
Au départ on disait :” L’éducation du peuple par le peuple” .Est ce encore vrai ? Telle est la question.
J’avouerai que j’ai des doutes aujourd’hui sur l’existence actuelle de cette fameuse éducation populaire. On vit dans une société de contrepartie, où chaque action envers l’autre doit voir apparaître un “bénéfice”.
XXYYZZ a écrit :
L’ensemble des moyens qui permettent de donner à tous les Hommes, l’instruction et la formation nécessaires afin qu’ils deviennent des citoyens aptes à participer activement à la vie du pays et de la socièté. Bénigno CACERES.
Je suis plutôt assez d’accord avec celle-ci.
XXYYZZ a écrit :
Pour moi: (tu es libre de ne pas être d’accord, bien sur.)C’est l’éducation complémentaire de l’école de la famille. L’éducation pendant les temps de loisirs. L’éducation qui s’appuie sur la pratique volontaire, sur l’expérience, sur le vécu, les réussites, les échecs. L’éducation qui ne vient pas des classes dominantes, mais qui cherche à donner une égale dignité à toutes les classes de la socièté et surtout à tous. C’est l’apprentissage de la citoyenneté active, donner à chacun les moyens pour ne pas être un ” mouton bélant”. L’art de parler en public, de savoir écouter, de s’intégrer activement à la société pour participer à son évolution.
Je suis d’accord avec ta définition mis à part sur deux points. Mais ce n’est que mon avis.
Je pense que la famille, dans certains contextes (voir en général, je n’y ai pas réfléchi), fait parti de l’éducation populaire. Les parents apprennent à leurs enfants les normes et valeurs de la société dans laquelle ils vivent (et également celle(s) dont ils sont issus) mais ils apprennent d’autres savoirs à leurs enfants. Papa va apprendre a fiston à se servir d’outils par exemple. Les parents vont apprendre à leurs enfants des savoirs qu’ils ne sont pas “obligés” de leur apprendre. J’espère être compréhensible.
Ensuite je pense que même les “classes dominantes” peuvent participer à l’éducation populaire du moment que les individus qui la constituent se placent comme citoyens d’une société, sur le même pied d’égalité que les autres. Ils doivent connaître leur vulnérabilité, c’est-à-dire ne pas se penser au dessus des autres et à partir de là, ils pourront participer à l’éducation populaire. Rousseau l’avait déjà expliquer : les enfants des nobles intégraient dans leur pensée qu’ils étaient supérieurs aux autres et voilà pourquoi la société a mis du temps à évoluer –> je suis supérieur à toi, je suis invulnérable, tu es sous mes ordres, tu n’es capable de rien.
J’ai très mal résumé mais j’ai essayé.
C’est vrai que l’éducation populaire est quelque chose de fluctuant. l’exemple du cinéma est un bon exemple. A La Réunion il y a encore de nombreux enfants des hauts qui ne sont jamais allé au cinéma. Je ferme la parenthèse.
Tu veux quelques définitions de l’éducation populaire ?
Prends ce qui te semble vrai et rejette le reste.
Au départ on disait :” L’éducation du peuple par le peuple” .Est ce encore vrai ? Telle est la question.
Quelques autres définitions :
L’Education populaire est le développement de la pensée critique du plus grand nombre.Jacques ARDOINO.
L’ensemble des moyens qui permettent de donner à tous les Hommes, l’instruction et la formation nécessaires afin qu’ils deviennent des citoyens aptes à participer activement à la vie du pays et de la socièté. Bénigno CACERES.
Il ne s’agit pas de distribuer une culture au rabais qu’on aurait baptisée Education Populaire,pour en marquer la pauvreté, mais au contraire de créer, pour de larges masses dans l’ordre de l’esprit, l’instrument de leur libération et de leur dignité.
Léo LAGRANGE.
Sur la culture :
La culture doit être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, affectifs et intéllectuels qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, lzes modes de vie,les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances …
UNESCO
Pour moi: (tu es libre de ne pas être d’accord, bien sur.)
C’est l’éducation complémentaire de l’école de la famille. L’éducation pendant les temps de loisirs. L’éducation qui s’appuie sur la pratique volontaire, sur l’expérience, sur le vécu, les réussites, les échecs. L’éducation qui ne vient pas des classes dominantes, mais qui cherche à donner une égale dignité à toutes les classes de la socièté et surtout à tous. C’est l’apprentissage de la citoyenneté active, donner à chacun les moyens pour ne pas être un ” mouton bélant”. L’art de parler en public, de savoir écouter, de s’intégrer activement à la société pour participer à son évolution.
Un contre exemple : un parti politique qui veut des militants qui lui obéïssent, “au doigt et à l’oeil”, est complètement à l’opposé de l’éducation populaire.
Voila Smiley. j’espère t’avoir indiqué quelques éléments pour te donner une meileure idée de l’éducation populaire. A toi de voir ce que tu gardes de tout ça.
‘pas eu le temps de finir…
Dans ce système, l’animateur est un déchet. L’enfant une marchandise. Et les séjours quad-foot-mini-moto, des parts de marché où l’enfant est conforté dans son rôle : non pas celui de citoyen mais de consommateur.
Il est difficile de définir ce qu’est l’éducation populaire, parce que chacun a sa propre définition.
Et l’éducation populaire, c’est quelque chose qui fluctue : si au moment où une politique a voulu faire accéder à la culture le plus grand nombre, le cinéma (ou autre) faisait partie de l’éducation populaire. Maintenant, est-ce que le cinéma d’aujourd’hui fait partie de l’éducation populaire ? La grande majorité non. Des “avatar” et consort participe plus à l’appauvrissement des masses qu’autre chose.
Ce qui m’amène à la définition que j’ai mis du temps à rédiger : ce qui participe à l’émancipation du peuple. A sa culture, à son savoir. a sa capacité de remise en cause, à son esprit critique. Après moultes lectures. Dont le livre de Jean Marie Mignon.
Par exemple : l’école (laïcque et républicaine), les syndicats, une certaine politique, une partie de l’animation socio-culturelle (une partie parce que des entreprises comme Léo Lagrange, Ufcv, Telligo ne font pas partie de l’éducation populaire) Elles ont fait partie (en tout cas pour deux d’entre elles) de l’histoire de l’éducation populaire, mais elles n’en font plus partie : ce sont des entreprises qui ne remettent plus rien en cause, qui vivent de leur passé, qui vendent cette histoire, mais elles n’innovent en rien, l’individu y est devenu une marchandise (l’enfant y est une marchandise) elles sont l’un des rouages du système qui avilie l’individu. Au contraire par exemple de ce qui est pour moi ATD quart monde, Droit au logement, maison de chômeurs, certains sydicats…
C’est en ça que je dis que c’est quelque chose de fluctuant : si l’on part du siècle des lumières (j’ai ouvert des livres pour répondre à la question), Diderot, Rousseau, l’émergence d’une réflexion politique dans le peuple, la méfiance vis à vis de l’église, l’éducation nouvelle, les mouvements ouvriers, la libération, le front populaire, les vacances pour le peuple, les campings, les colos, les MJC… les MJC, les colos, l’école : tout ça n’en fait plus partie.
Comme les entreprises de l’éducation populaire quand par exemple elles sont venues ramper aux pieds d’un gouvernement de pire droite qui a dû voir arriver goguenard tous ces “grandes voix de gauche”, ces “humanistes” qui réclamaient un outil “légal” (à voir prochainement) pour endoffer en masse les jeunes !!! Un moyen d’employer des salariés sans les payer !!!!!!!! Le fantasme ultime du capitalisme.
Ou quand, au sein de cette animation socio-culturelle, il y a entente avec le gouvernement (via JetS) pour que les Bafa ne soient pas ouverts à la concurence. Toujours ce besoin de ne pas partager un gateau, un marché financier juteux…
Le problème entre d’un côté “les pouvoirs publics” et de l’autre les “forces vives” que sont ces fédé, ces assoc’, ces “mouvements de jeunesse” dirigés par des vieux qui ignorent qu’ils sont de droite… c’est que les uns financent les autres. Et que, entre faire les gentils toutous qui vont avoir leur nonos, et défendre des idées, le choix a été fait depuis bien longtemps.
Dans ce système, l’animateur est un déchet.
”Les avants-gardes n’ont qu’un temps ; et ce qui peut leur arriver de mieux, c’est, au plein sens du terme, d’avoir fait leur temps. Après elles, s’engagent dans des opérations sur un plus vaste théâtre. On en a que trop vu, de ces troupes d’élites qui, après avoir accompli quelque vaillant exploit, sont encore là pour défiler avec leurs décorations, et puis se retournent contre la cause qu’elles avaient défendue”. Guy Debord
cité dans le livre “une histoire de l’éducation populaire” de Jean Marie Mignon.
C’est exactement ce qu’il se passe depuis les années 80, puis à une autre échelle depuis le CEE.
Ne m’insultez pas s’il vous plait mais j’ai une question qui me taraude l’esprit. Je ne comprends pas vraiment la notion d’ “éducation populaire”, quelqu’un pourrait m’expliquer, ou un sujet en parle déjà ?
Il vaut mieux que je pose la question que je dise toujours “c’est pas faux” comme dans kaamelot dés que je ne comprends pas un terme 😛
Mais en tout cas Bourricot, par rapport à ce que tu as dit, c’est pas faux. 😀
Mais les endroits qui se battent existent.
Les endroits où l’on refuse l’acti de consommation existe.
L’endroit où l’on demande à l’enfant de donner son avis, de décider, de nous juger nous adultes, existe.
L’endroit où l’on arrête de pondre des projets à deux balles pour satisfaire au desireta de la municipalité, existe.
Où l’on permet aux enfants de vivrent entre eux sans nous, de leur laisser cette possibilité de libre-arbitre, de foutre le bordel s’ils en ont envie.
Où l’on permet à l’enfant d’expérimenter vraiment, de vivre, der se faire mal, de faire mal aux autres, de jubiler, existe.
Des endroits où l’on cherche constamment des adultes désireux de s’y coller, d’y aller jusqu’au bout, d’adhérer à ça.
Facile de faire référence au passé.
Ca évite de se poser trop de questions et surtout de remettre en cause notre système et enfin de trop s’investir soi, persuadé que “moi”, je n’ai rien à me reprocher.
Ca râle, mais où sont les gens dans les assos d’éduc pop(nombre de militants qui plongent)? Où sont les gens dans la rue?
Personne ne veut s’investir parce que “tous pourris”? On laissera encore donc la décision entre les mains des plus beaufs d’entre nous. Et ca n’ira pas en s’arrangeant.
Ce n’est pas l’éduc pop qui est malade, c’est la société. Pourrie par ce capitalisme, et toi, moi et vous qui sommes priés d’être de gentils consommateurs avec l’illusion d’avoir encore la liberté de faire et de dire.
On roule tous pour ce système, pour que l’asso qui nous emploie conserve son marché, pour que le parent qui a payé soit un client satisfait, pour que le gamin soit un gentil républicain.
Ce qu’il manque, c’est du politique, du clivage, des mots, des actes. Mais le capitalisme nous en prive petit à petit. Et nous rogne de ce qu’il nous reste de libre-arbitre.
ludou a écrit:
Smiley a écrit:
J’aime encore plus. Quand j’entends les “anciens” me parler de leurs activités d’il y a quelques années, je me dis que maintenant, on n’a plus le droit à rien.
bien que le phénomène ne puisse être ignoré, je pense qu’on peut encore faire pas mal… il y a déjà eu des discussions là-dessus sur le forum.
Il faut que je trouve et lise ce sujet. 😀
ludou a écrit:
Ma référence niveau animation, ce n’est pas le BAFA, c’est les anciens animateurs.
le risque, c’est d’idéaliser le passé. Mais tout n’y était pas rose non plus 😉
Je me doute bien que tout n’était pas rose. Mais je parlais au niveau des animations, des activités. Quand je compare le grand jeu d’un “ancien” avec le grand jeu d’un “nouveau”, celui de l’ancien est mieux. Aujourd’hui, j’ai l’impression que les gens sont tous de plus en plus coincés. S’ils ont peur du ridicule ou de s’investir à fond, qu’ils aillent dans un bureau. 😀
Smiley a écrit:
J’aime encore plus. Quand j’entends les “anciens” me parler de leurs activités d’il y a quelques années, je me dis que maintenant, on n’a plus le droit à rien.
bien que le phénomène ne puisse être ignoré, je pense qu’on peut encore faire pas mal… il y a déjà eu des discussions là-dessus sur le forum.
Ma référence niveau animation, ce n’est pas le BAFA, c’est les anciens animateurs.
le risque, c’est d’idéaliser le passé. Mais tout n’y était pas rose non plus 😉