animation en village vacances

  • Ce sujet contient 46 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par tchou, le il y a 10 années et 1 mois.
20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 47)
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  • #143255
    MasriHakim
      @masrihakim

      slt tt le monde je suis grave de grave en détresse!!!!!jai un entretien pour etre responsable de club enfant et couper dinspiration je doi absolument remettre demain matin deux spectacle de 40mn pour un club enfant urgentttttt merciiiiiide me repondre sur ma boite msn zayan7609@hotmail.fr jai besoin de vous les anim!!!!merciiii

      #144214
      moilapa
        @moilapa

        Comment concilier ce système qui n’est pas approprié à des enfants de moins de six ans avec son idée principale qui est de faire se rencontrer les gens ?!!!

        D’abord en répondant que les enfants de moins de six ans sont les bienvenus (aux ateliers, aux préparations de spectacle…) accompagné d’un parent. Ce qui redonne là de la cohérence.
        Que certains de ces enfants de moins de six ans viennent quand même à l’atelier, seul, mais dans ce cas les parents ont été prévenus que les ateliers concernaient les enfants à partir de 6 ans.
        En général, ces petits “rebelles, sont des enfants ou qui ont déjà un grand frère à l’atelier, ou des enfants qui vont naturellement vers les groupes d’enfants, parce que c’est dans leur nature. Souvent des enfants d’une grande autonomie (des grands frères ou des grandes soeurs ados par exemple font de leur petit frère ou petite soeur de cet âge des enfants bien plus “mûrs” que les autres au même âge) , que l’on peut croiser seul dans le camping, ou qui vont nous rejoindre en provenance dont ne sait où. Je constate : il (elle) est là. Et je vais évidemment pas le chasser. Ce sont des enfants qui si besoin sont capables de “se battre” pour être là, en papillonnant autour ou en dans le cas extrème en devenant le centre du groupe. Je ne les refuse pas. “Il est où ton papa ? elle est où ta maman ?”
        Peut être peut-on penser qu’ils sont mieux au sein de notre groupe fait de mamis, de papis, d’enfants de tous âges, que seul à vadrouiller dans le camping.
        Cet été, la fille de l’une des personnes qui travailait sur le restaurant, passait seule sa journée à la piscine, de 14 heures au soir (enfant de 4 ans). Elle venait fréquemment nous rejoindre, notamment quand elle n’avait pas trouvé de papa à sa convenance parmi les papas de la piscine. Il y a certainement beaucoup de choses à dire sur ce type d’enfants et leur famille, mais à tant qu’anim’ sur mon atelier, je constatais juste qu’elle était là avec nous. Bien présente. Et enrichissante pour le groupe.

        Ensuite, en pensant non pas “club enfants” mais “animations enfants”, voir animation familiale”.
        Donc : pas un fonctionnement limité façon CLSH : 9h-12h et 14-17 h dont le seul but est de répondre à une attente de garderie des parents. Celle de laisser son enfant puis de revenir le chercher à l’heure indiquée.
        Or là, on ne parle pas de garderie mais d’animation.
        C’est une règle à laquelle il m’est arrivé de dérogé pour différentes raisons : pour ne pas aller au conflit avec des parents devant l’enfant, parce que je savais qu’avec la présence de l’enfant sur l’atelier j’avais plus de chance de “convertir” à mon idée ces parents… Et surtout que sur l’ensemble d’une saison, finallement très très peu de parents ont cette idée de garderie pour des enfants de plus de six ans.

        Donc 10h-12h (pas d’enfant que l’on réveille pour qu’il puisse venir aux animations) (de toute façon il arrive quand il veut) et 17h-19h (ce qui laisse le temps à l’enfant venu en vacances en famille d’aller en famille à la plage, en balade…)
        Ainsi que toute autre créneau imaginable : en soirée, pendant que papa prépare à manger et au moment où les enfants vagabondent (divaguent) dans le camping, au moment ou certains ont fini de manger et où les autres ne sont pas encore là, en attendant le début de la soirée… voir toute la nuit pour certains projet façon “nuit à la belle étoile”…

        Est-ce à dire que l’on va faire des horaires à rallonge ? Bin non, d’où aussi la raison des créneaux de 2×2 heures pour ce qui est de “l’institutionnel”.

        Concrètement, des animations qui vont concerner ces petits (à noter que dans ce cas, ils sont sous la responsabilité de leurs parents et non de la mienne) :
        – Un grand jeu familial (où les enfants se déguisent, cherchent tel où tel personnage caché dans le village vacances, en suivant un scénario) où ces petits ont une place prépondérante dés la conception du jeu. Faire un grand jeu qui “captive” des enfants de 3 ans, des primaires, des ados, des parents, ce n’est pas plus difficile à mettre en place qu’un grand jeu dédié aux “6-12 ans”

        – Les spectacles que je mets en place qui ont tous une place pensée pour ce public de moins de 6 ans.

        – un grand jeu à partir d’un vidéo projecteur et des extraits de films, des musiques d’émissions de TV, des défilements de personnages historiques, des héros des enfants… qu’il m’a fallu 6 ans à penser et réaliser avec cette idée : quelque soit l’âge des participants, quelque soit son “bagage culturel”, il trouvera sa place dans le jeu.

        – En soirée : le camping a fait venir un groupe de folk et les parents sont venus écouter le concert. Ils sont attablés avec leurs enfants… qui apprécient ou non la musique folk. Je m’installe au pied de la terrasse du bar, à la vue des parents, et j’installe ma moquette : selon :
        – de quoi faire du cirque (avec les ados qui vont mutuellement se montrer ce dont il sont capables en bollas, massues, diabolo, les pré-ados garçons eux-aussi qui vont venir pour le diabolo, mon groupe d’habituel sur la boule, diabolo, planche à rouleau, etc… et les petits qui vont papilloner de la boule, aux boules de jonglage (la boule de jonglage) le tapis avec la gym-galipettes… ,
        – la WII sur vidéo projecteur, un tournoi de ping-pong…

        la grande moquette et les tapis en mousse pour les bagarres de chatouilles, des hue ! Dada ! sur le dos, à celui qui tiendra le plus longtemps, des cabanes en mousse qui s’écroulent… Naturellement, le public là va être ces petits dont la plupart ne me connaissent pas (jusqu’à 8 ans généralement) . Il en suffit d’un (par exemple la pitchounette dont je parle au dessus) et il va devenir très difficile alors aux parents de retenir leur petit de 4 ou 5 ans qui a envie lui aussi d’aller faire des galipettes au lieu de s’ennuyer devant son verre de coca.
        Pour nombre de parents, la musique restant en fond, le spectacle alors change de côté : c’est leur enfant qui s’éclate au milieu d’autres (au lieu de courir dans les pattes des musiciens et des serveuses) , qui rigolent, un peu comme si on leur offrait de regarder par le trou de la serrure et de voir leur enfant tel qu’il est avec les autres quand eux ne sont pas là.

        Que ce soit des parents qui n’aient jamais imaginé utiliser “le club enfants” pour différentes raisons, des parents un peu déçus de ne pas avoir trouver le système de garderie rassurant auquel ils étaient habitués, ce temps a énormément d’importance sur les retours dont je parle dans les posts précédents. Dans la satisfaction en la prise en charge de leur enfant, le “dévouement” qu’ils n’attendaient pas.
        Qui n’est pas à mon point de vue du dévouement comme le ressentent ces parents, mais une autre façon d’envisager l’animation en camping qui répond juste mieux à ce que sont les attentes de ces familles en vacances. Qu’elles l’aient exprimé ou pas.

        #144774
        moilapa
          @moilapa

          Toujours dans l’idée non pas d’asséner des vérités mais de dire “voilà ce qui peut être fait, voilà ce que je fais par exemple” et se dire que cela pourra peut être donner des pistes de travail à certains (tout n’y étant évidemment pas “récupérable” tel quel ) :

          Mettre en place une pièce de théâtre avec des enfants dans le cadre d’un village vacances ou un camping.
          Contrainte pour l’anim’ : une semaine pour préparer, puisqu’enfants sur place une semaine en moyenne. De plus, avec l’idée centrale que l’enfant est en vacances, que l’on est pas à une colo théâtre ou à un stage théâtre. Donc, le projet théâtre n’est pas le projet autour duquel toute la semaine tourne. Il n’est que l’une des idées, parmi les grands jeux, les veillées, les animations manuelles, les cache-cache, la nuit à la belle étoile, les sorties à la rivière… Et travail sur le projet avec les enfants qui n’a pas lieu tous les jours. Penser ce projet différemment vis à vis de ce public, le contexte, serait une erreur. Outre que cela reduit beaucoup tous les risques de “tyrannie du metteur en scène” qui lui-même à la pression vis à vis du camping, des parents, de son employeur (pour la seule raison qu’il est limité dans ses capacités à lui, il ne s’agit jamais de la limite des capacités des enfants) cette idée de faire “tout autre chose au long de la semaine” permet surtout de toucher un public de familles qui ne serait pas intéresser par la participation au spectacle, il permet de mettre en place toute une palette d’animations qui vont marquer la semaine, le souvenir des vacanciers. Avant ce qui peut être le “bouquet final”.

          Tout de suite : cette approche ne veut absolument pas dire que l’on va abandonner toute ambition pour ce spectacle ! Autre contrainte : au contraire d’un spectacle en CLSH ou autre qui se joue devant un parterre de parents déjà conquis quoi qu’il arrive, on ne peut proposer un spectacle gentillé avec des enfants qui viennent chanter une chanson et faire une petite danse (y’en a qui s’en contente, mais là c’est une question de façon de penser son métier, l’animation enfants en camping, question d’ambition et d’image de cette animation enfants au sein du camping. Je me demande juste si avec un tel état d’esprit, il ne vaut pas mieux faire de l’animation en dehors de cette structure particulière : en même temps, chaque fois que j’arrive quelque part, ça facilite mon travail : mon travail sur le terrain étant comparé avec ce qui se faisait avant…) Dans un programme soirée très chargé, après avoir 3 mois en amont (avant la saison) arraché cette soirée enfants une fois par semaine, entre un concert de jazz, d’autres spectacles proposés par des professionnels extérieurs, on se doit de proposer quelque chose avec un réel contenu, avec de réels propositions vis à vis du public (que ce soit une petite centaine ou 500 personnes) que l’on va faire déplacer : aussi bien au niveau du visuel que du scénario…

          Dans un CLSH, un Claé, on peut diposer de plusieurs mois, les enfants participent à l’élaboration du scénario, au choix des marionnetes et leurs réalisation, les décors, la réflexion sur l’éclairage, la sonoriation (“sans micro” ? micro-casques pour chacun des personnages principaux, + micro implantés à des endroits stratégiques, micro multi-directionnels ? enregistrement à l’ordinateur du conte ?…) Là, se pose la question de l’intérêt de cette démarche en camping ou en village vacances…
          Par contre, lorsque je refais la saison sur un même lieu et je revois des enfants, il arrive que certains se soient durant l’année inscrits à des cours de cirque, de jonglage, de théâtre… Le moment passé sur le camping devient là une façon de goûter à différents “plats culturels”, idée qui devrait amener chaque animateur a toujours vouloir aggrandir sa “palette des possibles”.

          Autre contrainte liée au fonctionnement de mon système : aucun n’enfant ne peut être refusé, y compris si il n’est pas là vendredi jour du spectacle parce qu’il part jeudi et qu’il a envie quand même de participer au projet, aux répétitions, y compris l’enfant qui va arriver au camping le jeudi, soit la veille. Il fait partie du spectacle au moment où il a envie d’y participer, par ce simple fait. Et, parce que l’idée à chaque fois me donne “un coup de bouste”: y compris des enfants (que je connais pas) qui, alors que les premiers spectateurs sont déjà assis, viennent jouer avec ceux qui sont sur scène. Dans le cas par exemple d’un cabaret. Ou encore un parent qui se rend compte de l’ampleur du spectacle à venir, de l’ambiance entre enfants sur scène, et qui vient me voir : Voici Kévin. Il aimerait beaucoup participer (qu’il faut souvent traduire : j’aimerais tant voir mon enfant sur scène, dans ce décor, dans ce spectacle)
          A noter par rapport à ces enfants qui doivent partir du camping avant le spectacle : face à la détermination de leur enfant, face à son implication dans le projet, face à l’importance que peut avoir aujourd’hui la prise en compte du choix de l’enfant dans la famille, face à ce que les parents ont pu apercevoir des décors, du projet, il arrive bien souvent que l’enfant arrive à faire “plier” ses parents. Il arrive fréquemment que ces familles s’arrangent pour être là : soit en prolongeant le séjour si il reste des places sur la structure, soit en restant la journée sur la structure en ayant rendu les clefs le matin, soit en trouvant un hébergement provisoire pour une journée à proximité. Votre capacité à créer un événement, à donner envie avant le jour en question non seulement aux enfants, mais aussi aux parents, à ceux qui sont passés devant un des temps de préparation du specacle, fait partie de la reconnaissance de votre travail. Cette situation, comme d’autres, donne à votre travail une incroyable crédibilité au niveau de votre employeur, des vacanciers, qu’ils aient ou non des enfants. Ce qui va vous faciliter le travail au point de vue matériel : quand vous allez demander par exemple à utiliser les véhicules de la structure, bloquer la scène la veille, que vous allez demander le budget pour telle aquisition…

          Alors comment faire ce qui peut sembler impossible : une pièce ambitieuse et pratiquement pas de répétition ?
          Il suffit de jouer sur une chose : la capacité des enfants à jouer. Et ici, par exemple, la capacité des enfants à jouer “avec leur poupée dans la chambre”, jouer à papa et maman et tenir un rôle, créer de l’histoire, du dialogue, à écouter ce que dit l’autre et à lui répondre, à rebondir sur ses idées : il suffit d’une trame, l’histoire que vous allez leur compter 1 fois, 2 fois, 10 fois si il le faut. Lorsque les enfants ont intégré l’histoire, elle leur appartient. Sur le spectalce, en tant qu’acteur, vous êtes le garant de ce scénario. A vous alors de jongler avec les propositions des enfants : bien souvent, les enfants ne s’échapperont pas beaucoup de la trame, même si lors des jeux (et pas vraiment “répétitions”) ils y sont aller à fond dans l’impro (en fait dans le jeu “papa maman”). Mais peu importe : ils ont durant ces “jeux-répétitions”, tellement testé votre capacité à retrouver l’histoire quoi qu’ils aient proposé, quelque soit les “escapades” que vous avez ensemble “creusées”, que le jour du spectacle ils seront, passé les 10 premières secondes, totalement “libérés des spectateurs” (voir à aucun moment cette pression n’existera pour certains, déjà dans le jeu au moment où il mette un pied sur l’estrade et qu’ils prennent leur place parmi les autres)
          On a donc des enfants qui vont être à travers leur marionnette ce personnage qui joue, comme ils le sont avec leur poupée dans leur chambre.

          (Cette libération des enfants-acteurs sous-entend forcément autre chose : un travail gigantesque de l’animateur. En amont, et en parallèle de son autre travail de la semaine.)

          Au tour de la trame et des personnages “squelettes” de l’histoire, il existe tout un tas de personnages secondaires. En grand nombre (autant de possibilités) en fonction de la sensibilité des enfants : cela va de la muppet dont le manipulateur est entièrement caché (il n’ pas le regard du public porté sur lui) en passant par la chenille où tout se joue sur la manipulation et pour laquelle il n’y a pas de texte, jusqu’à Ouaf-Ouaf, le mouton qui se prend pour un chien et suit l’héroïne d’un bout à l’autre de l’histoire, qui est extraverti, bouge tout le temps, engrange les catastrophes, aime être au centre de l’attention, à la limite du cabotinage. Certains personnages, parce qu’ils ne correspondent ni aux envies ni à la sensibilité d’un enfant, peuvent alors disparaître du scénario au moment de la distribution.

          A noter : chaque enfant connait l’histoire, pour chaque personnage il existe un enfant capable de reprendre le rôle “au vol” si cela est nécessaire. Le scénario est écrit notament en tenant compte de cette “contrainte”. Les jeux d’improvisation avait notamment cela pour but.

          Risque : Si ils ne ressentent pas ce spectacle comme un jeu, ça ne marchera pas !!!! Surtout s’agissant des enfants de moins de 6 ans (toute une organisation tourne autour d’eux dans ces spectacles, de la cachette qui leur est réservée dans le décor, aménager selon leurs envies (doudous, lampe de poche…) les consignes des grands vis à vis d’eux, notamment pour chaque petit un grand “référant” qui l’entoure avant même le début du spectacle, à commencer par l’habiller : le spectacle de marionnettes sur table nécessite que chaque manipulateur soir recouvert de noir de la tête aux pieds : cagoule, sweat, gants, chaussettes, pantalon… Sauf exception de dernier moment de celui qui ne veut plus mettre du noir, tant pis)
          Il arrive que des plus grands aient conscience de ce que va être le spectacle. Et qu’il réclame par exemple de pouvoir amener au mobil homme les dix pages du scénario. Ce qui serait une erreur. C’est là, dans sa capacité d’animateur, son calme et l’autorité en matière de spectacle (cette fois oui je parle bien d’autorité), de part son expérience (comme le fait que c’est la 30ème fois que l’on va jouer cette pièce avec des enfants) sa maîtrise, que l’adulte répond à ces craintes normales des plus grands (notamment ados). Tout cela découle de la sérennité à savoir une chose : le spectacle est déjà réussie avant qu’il ait eu lieu ; parce que cette situation, même si les enfants sont différents à chaque fois, on l’a déjà vécu maintes et maintes fois, parce que déjà au point de vue visuel les spectateurs vont être forcément “soufflé” par ce décor qui demande au minimum 5 heures de montage, parce que le scénario tient la route, parce que vous avez réussi à créer entre les enfants ce petit quelque chose d’indéfinissable : quand les spectateurs les voient se préparer, se frôler, se regarder les uns les autres, être les uns avec les autres (voir les uns sur les autres) , cette connivence qui saute aux yeux, ces spectateurs qui ne peuvent être alors que spectateurs, se disent “Comme j’aurai aimé partager ce moment”. Le spectacle a déjà commencé.
          Peu importe à ce moment le décor, le scénario… la magie du spectacle à ce moment-là, ces quelques secondes d’excitation avant que cela commence et où les enfants se tournent les uns vers les autres, ces enfants qui savent ausi que leurs vacances finissent (ces enfants qui ont vécu ensemble la nuit à la belle étoile, la decente en radeau, les jeux dans le noir…) c’est de la magie que vous donnez aux spectateurs. C’est des moment inoubliables pour les enfants, mais aussi pour les parents, spectateurs. C’est ce qui aussi participe à votre crédibilité. Et qui déjà vous “mâche” le travail pour la semaine suivante, entre les familles qui ont eu une semaine chargée en sorties et dont les enfants n’ont pu participer et qui déjà veulent “réserver” une place parmi les acteurs, les nouveaux arrivants qui auront entendu parler dix fois de l’animation enfants avant même d’avoir pu apercevoir la piscine….
          Si en amont tout à été fait avec l’idée de “bousculer” le public, le faire frémir, lui donner de l’émotion, à ce moment là, en tant qu’anim’, il n’y a plus que du plaisir à être avec les enfants. Et plus à se demander “Et si…”

          Ce que ça sous-entend : scénario béton et d’une logique implacable, avec des points de repères dans l’histoire très marqués, les déplacements dans le décor logiques (par exemple le début du spectacle de marionnettes sur tables se passe dans le cirque, autour du chapiteau, puis on passe par le pont, on arrive à la forêt, de là on rejoint le village, on repasse par la forêt, puis par le pont et l’histoire se finit là où elle a commencé : au cirque) Il est juste impossible de se perdre dans cette forêt.
          Enorme travail de préparation du visuel aussi : exemple mario sur table. Pour ma part, je pars en saison avec un gros (très gros) utiitaire. Les différents spectacles de la saison, je n’attends pas d’être sur place pour y penser, même si dans mes discutions d’avant signature on parle forcément d’une semaine de travail sur place avant le début de la saison.
          Dans le cas d’une structure qui rechigne à vous payer cette semaine, cette préparation est quand même primordial, tant pis si elle n’est pas payé (vous pouvez par contre négocier la nourriture…) viendra forcément en fin de saison le moment de discuter de “tu reviens l’année prochaine ?” et de faire grimper les avantages à la mesure de ce que vous avez amené à la structure. Il ne faut avoir aucun frein à ce sujet : si vous êtes en mesure de part votre travail d’amener beaucoup à ces structures commerciales, il n’y a aucune raison de ne pas être payé en conséquence.

          Un spectacle se crée sur des années, les décors évoluent avec vos capacités, la partie que l’on rajoute sur tel camping, chaque enfant est susceptible d’enrichir les scénarii lors des séances jeu-répétition. chaque improvisation peut amener L’idée. Chaque semaine sur le terrain ajoute au spectacle. Passé les dix premières années d’animation, vous commencez à avoir réellement de quoi proposer.

          On peut pousser l’idée à l’extrème : exemple mon spectacle de marionnettes sur table. Montage du décor à partir de 18 h la veille après l’animation enfant (montage avec parents et enfants ou pas), soit minimum 5 heures de montage.
          Le jour J : les enfants découvrent le décor, le scénario, le matin. Selon l’histoire contée une fois, puis une seconde fois et au fur à mesure que l’histoire rencontre des personnages, chacun choisit le (les) sien (s) (ici marionnettes sur table, quelques gaines, quelques marottes volantes, quelques muppets géantes, une marionnte à fils géantes (dragon) et un personnage-acteur réel….) On joue l’histoire directement dans le décor, surtout pour les déplacements. Une fois, deux fois, 3 fois peut être. Et puis stop : piscine…
          Retour des enfants à 17 h (ou pas selon) (pendant que j’ai mis en place l’après-midi la sonorisation et la fin côté clairage. J’ai aussi bossé avec les deux ados (enfants ?) qui vont gérer la vingtaine d’éclairages, la dizaine de micros, l’ordinateur pour le son ; tous les effets (fumée…) sont eux gérés par les plus petits parmi les acteurs : ils ont, sauf exception, des rôles plus courts, et on le droit par exemple, d’appuyer sur les boutons cachés dans le décor des appareils à fumée ou à neige, à peu près au moment M (là, par contre, c’est juste de la théorie ! ).
          Donc, il existe toujours une solution vis à vis des contraintes (ici celle de marier pièce de théâtre ambitieuse à tous points de vue et très peu de “prise de tête” pour les enfants en vacances).

          pour avoir une idée d’un des décors :

          http://pagesperso-orange.fr/p.i/animateurs/mario/table_fichiers/decor/montage.html

          #145461
          moilapa
            @moilapa

            “Mais j’imagine que c’est pas tous les jours aussi parfait”

            Ah oui… je voudrais pas laisser penser que l’on va découvrir là le “paradis des animateurs”. Surtout si on arrive avec un esprit “clsh” forcément étriqué.

            “mais j’ai simplement du mal a imaginer que tout le tps tu puisses avoir toutes ces personnes pour t’entourer…”

            En même temps, j’ai pas le choix.
            Si j’organise un grand jeu familial, je vais pas attendre le dernier soir pour me rendre compte que seul je ne gère pas 200 personnes. De toute façon, ce grand jeu, je vais pas le monter seul. Et ce grand jeu sur le planning et les présentations sera “un grand jeu familial” et pas “un grand jeu pour les enfants”. Et cette “pub”, je vais la faire quand je vais à l’épicerie et que je rencontre des adultes, quand je vais faire ma vaisselle et que je dragouille les mamans, quand je vois un attroupement (départ d’une balade…) et que je m’incruste 2 minutes pour parler de mon méga grand jeu pour adultes et enfants, ou quand je pique le micro à l’animateur soirée et que “j’ai sous la main” 300 ou 400 vacanciers détendus du gland, autour de leur petite table.

            En dehors de ces gros événements qui touchent beaucoup de monde, le “tous les jours” classiques ne demandent pas 20 adultes.

            Mais de toute façon, ca fait intégralement partie du boulot d’animateur en camping ou village vacances, on peut pas gérer les enfants à travers le club-enfants, en vivant en vase clos comme si’l n’y avait pas autour d’autres personnes, les parents… Autant faire du CLSH.
            Le travail ici, c’est d’aller justement chercher ces adultes, ces ados, susciter ces rencontres : suffit de faire l’atelier dans la pisicne et là vont passer les 3/4 des gens présents sur le camping. Donc forcément tu auras des adultes avec toi.

            Au moment où les enfants arrivent, si je me retrouve “coincé” (ce qui voudrait dire déjà que parmi les parents qui ont accompagné leurs enfants aucun est resté ce qui est improbable ; cette situation peut se retrouver au bout de quelques jours à la rigueur quand tous les enfants viennent seuls au club), je renvoie tous les enfants chercher papa ou maman, en expliquant que j’ai besoin d’eux sinon je ne pourrais mener l’activité”… Sur l’ensemble des parents, il y a toujours des gens qui viendront. Avec plaisir (et pour mille raisons différentes, la première peut-être, c’est que l’enfant est tellement excité par le fait que SON papa va animer l’atelier construction de balles rebondissantes, qu’il va être suffisamment persuasif pour l’arracher à la redifusion de Ko-Lanta) C’est mon papa, c’est mon papa, lui. Oui, je sais, tu me l’as déjà dit 28 fois ces deux dernières minutes, Marie.”
            Pourquoi ils viennent ? Juste parce qu’on pense à leur demander !
            Dés la réunion d’accueil :
            “Alors jeudi après-midi… Grand jeu à la rivière… Je n’amène pas les enfants se baigner à la rivière seul. il me faudra des adultes ce jour-là.”

            Les gens n’ont pas ce réflexe :”Je suis en vacances, je suis pas là pour bosser”.
            Ils sont plutôt surpris par la façon de voir l’animation enfants, qu’on leur demande leur aide…
            Certains de ces parents, viennent non seulement pour “donner un coup de main”, mais viennent parce que ça leur fait plaisir de s’occuper d’enfants, de s’occuper du club enfants.
            Qui plus est, ce type de parent-là, souvent tu vas les avoir à la semaine : du premier jour jusqu’au spectacle de vendredi. Donc pas la peine de devoir faire de “la drague” pour tous les ateliers. Parfois il va s’excuser parce qu’il aura 5 mn de retard “parce que je dois aller faire les courses en ville et que je vais partir le plus tôt possible pour revenir vite mais…”
            Mais t’embête pas René. Je ferai sans toi pour une fois. Y’a la maman de…”

            Le cas particulier des papis et mamis : cela, souvent, ils viennent au camping en se disant qu’ils vont rencontrer des gens, puisqu’on imagine ce lieu avec des gens qui se rencontrent en faisant la vaisselle, qui discutent, échangent… et parfois se rendent compte que dans le camping comme dans la société, les gens ont de plus en plus de mal à aller les uns vers les autres.
            On a donc ces papis et mamis dans leur coin, un peu dépités, qui ne demandent qu’une chose : c’est que quelqu’un vienne leur parler, avant leur départ qui approche, là, sur leur bout de camping.
            Comme beaucoup de gens en vacances (on le sait pas assez ça), ils peuvent s’ennuyer pour x raisons, dont la première est qu’une vie passée à travailler ne nous a pas appris à ne rien faire)
            Ces gens-là, non seulement tu vas pas les ennuyer en leur demandant de t’aider, mais ils n’attendent que ça : que quelqu’un vienne les voir et leur parle !!!
            Si en plus, à ces vieux croutons attendrissants, tu leur proposes en plus de s’occuper de gamins !
            Tu auras des gens bien plus compétants et motivés que n’importe quel Bafa qui se retrouve là sans savoir pourquoi.

            Tu te posais la question de savoir quels étaient les objectifs d’un animateur en village vacances ou en camping ?
            Bin, ils sont peut être là.

            #145463
            seb40
              @seb40

              on est bien d’accord ludou, y’a des cons partout, et jsuis sans doute pas tombé sur les bonnes personnes!
              quant a moilapa, evidement que je suis d’accord avec ce que tu dis, et qd je dis que c’est mieux a 1 pour 12 c’est pcq a 1 pour 12 tu passes mathematiquement plus de tps avec chaque gamin qu’a 1 pour 80, et dc je pense que tu peux plus t’interesser a chacun!!!
              mais j’ai simplement du mal a imaginer que tout le tps tu puisses avoir toutes ces personnes pour t’entourer, tous ces papis mamies a la retraite, ou parents souhaitant partager du tps et faire profiter d’un de leur savoir. Si tel est le cas, effectivement alors les enfants sont sans doutes tres bien encadres, et peuvent profiter de choses qui sont impossibles en colo ou centre classique (l’histoire du papi qui a fait la guerre, l’autre qui apprend a pecher, la mamie qui donne un cours de couture, le papa qui joue a macgyver avec les petits bricoleurs…).
              Evidemment vu comme cela ca semble genial,et tres enrichissant pr tt le monde, et c’est peu etre le coté positif du VV ou du camping que j’avais pas encore saisi…
              Mais j’imagine que c’est pas tous les jours aussi parfait, et que les jours (ou ds les autres VV ) dont l’organisation ne permet pas d’etre aidé par des adultes, cela n’est pas aussi super que le dis!

              #145471
              moilapa
                @moilapa

                “on est qd meme mieux avec 1 anim pour 12 gamins”

                bin non. Ca c’est pas une vérité. Ca, c’est juste ton avis (très discutable)

                Avec qui un groupe d’enfants est le plus “en sécurité” ?

                Avec 1 ou 2 animateurs Bafa de 20 ans qui ne connaissent de la vie que l’école et leur entraîneur de foot, qui ne connaissent des rapports humains que celui de élève-professeurs, entraineur-sportif… leur portable et les blagues de Toto, qui ont entre leurs mains pour la première fois de leur vie un pouvoir sur un groupe dans un système de huit-clos où par exemple la présence d’un parent est vécu comme une menace ? Qui à vingt ans, ne sont pas encore sortis de l’adolescence ?

                Ou avec un animateur entouré d’autres adultes de tous horizons tous âges, une maîtresse à la retraite, une maman qui élève 4 enfants, un papa bricoleur, un papy pêcheur, un autre qui gère depuis 40 ans une équipe de gars sur les bords d’une route ? Sans oublier les ados, les enfants eux-mêmes… ?

                dans quel groupe la sécurité affective par exemple a le plus de chance de se retrouver ? Dans quel groupe a t-on le plus de chance de trouver quelqu’un qui va dire “Ce genre de branchement électrique, ça risque d’être dangereux ?”
                Dans quel groupe a t-on le plus de chance de trouver quelqu’un capable de répondre à une situation imprévue ?

                #145478
                ludou
                  @ludou

                  seb40 a écrit:
                  Mouais… On est au moins d’accord sur le fait qu’ils pensent plus à se faire des sous qu’aux enfants (chose tout à fait normale pour un VV on est d’accord) et c’est sans doute cela, ainsi que les discours que l’on m’a tenus et mon expérience qui me dérange.

                  Salut Seb,

                  derrière des campings ou des villages vacances, il y a aussi des gens (sous-entendu êtres humains), et certains s’inquiètent des vacances des enfants dans leur établissement. C’est sûr qu’ils doivent vivre et si possible gagner pas mal de fric, mais certains n’ont pas QUE cette idée là en tête. Le bien-être des vacanciers, c’est quand même leur gagne-pain… Après, c’est comme partout, y en a qui s’en foutent et qui pensent qu’à l’oseille mais ça, y en a même dans l’éducation populaire il paraît 😀

                  Moi je me souviens de la gérante du camping où j’allais quand j’étais petit, hé bien elle était supeeeeeeeer sympa! (et sa fille aussi, j’avoue 😀 ). J’te jure! :coucou:

                  #145479
                  seb40
                    @seb40

                    Mouais… On est au moins d’accord sur le fait qu’ils pensent plus à se faire des sous qu’aux enfants (chose tout à fait normale pour un VV on est d’accord) et c’est sans doute cela, ainsi que les discours que l’on m’a tenus et mon expérience qui me dérange.
                    Quoi qu’il en soit, pour en repondre au tout premier message qui etait d’avoir notre avis sur l’animation en village vacances, je préconiserais alors à des animateurs sortant du Bafa de se diriger plutot vers des colos ou clsh, plutot que dans l’usine village vacances (cela reste mon avis), qui est qd meme plus proche de ce que l’on voit en formation Bafa et qui grace à sa reglementation permet a mon avis une meilleure qualié et sécurité dans l’animation pour enfant. ( on est qd meme mieux avec 1 anim pour 12 gamins).
                    Apres un de tes gros avantages a travailler seul ds ton VV, sans autre animateur, c’est que tu sais comment toi tu fonctionnes et ainsi y’a pas de perte de tps de savoir comment l’autre bosse, de s’adapter à lui, et surtout pas de tps perdu a discuter sur le choix de l’animation du lendemain, et ca n’est pas négligeable.
                    Mais apres chacun a sa vision de l’animation, la tienne se retrouvant apparemment dans celle que tu as vecu, ou que tu vis encore, en village vacances et a mon avis c’est quoi qu’il arrive une experience de plus de bosser ds ces structures la.

                    Merci en tout cas pour avoir partagé ton experience, j’en tire qd meme pleins de choses positives, et je serais plus armé pour ma prochaine saison…

                    #145512
                    moilapa
                      @moilapa

                      J’ai un peu l’impression que tu ne lis qu’à moitié les posts…

                      ”… mon idee que les VV pensent plus à se faire des sous qu’aux enfants.”

                      Bin oui. C’est tout à fait normal… Je vois pas où est le problème ? On parle de structures commerciales !

                      ”la politique du VV n’accepte pas les moins de 6ans”

                      De quoi tu parles ? où t’as vu que le vilage vacances n’acceptaient pas les enfants de moins de 6 ans ?????????
                      Pourquoi feraient-ils quelque chose d’aussi stupide ? Et d’aussi anti-commercial ?
                      J’ai l’impression que tu n’as pas bien compris ce qu’est un village vacances ou un camping. Ce sont des structures de vacances qui reçoivent des clients et dont le but est de gagner de l’argent. Ils proposent un prix pour des prestations. Les clients peuvent lire sur brochure ou ailleurs, ce qui est proposé sur place comme services (et le club enfants est un service) : piscine, épicerie, restaurant, club enfants pour des enfants à partir de 6 ans… et ados chez certains, 3-6 ans ailleurs… Et le client accepte ou pas ; il s’agit tout bêtement d’un contrat.
                      A aucun moment il n’est question de pédagogie ici, comme sur une colo ou un clsh dépendant de JetS. Cela n’a rien à voir.
                      J’ai l’impression que tout ça est un peu confus pour toi.

                      deja pas de chances pour eux, mais pourquoi ne pas embaucher un anim de plus?”
                      Bin, ça il faut que tu demandes aux structures. C’est elles que ça regarde. C’est le genre d’interrogations que tu peux avoir au moment de l’entretien.

                      Et en + t’es en train de dire que tu es seul pour gérer une animation avec 80 gamins ages de 7 à 15 ans… De plus, il n’y a aucun quotat en camping ?

                      Quota de quoi ? D’animateurs ?
                      J’ai l’impression que tu as été en village vacances sans connaître grand chose de l’endroit où tu bossais. Il n’y a pas de quota animateur/nombre d’enfants. Le club-enfants d’un vv ou un camping (sauf exception rare) ne dépend pas de JetS et de ses quotas.
                      Et, comme je l’écris, 80 enfants pour un atelier manuel (soit pour se faire une image 10 tables mises bout à bout), on est au delà des limites du système.
                      La moyenne de 20 enfants est plus raisonnable.
                      Et là se pose un autre problème discuté lors de la première rencontre : Dois-je refuser des enfants au delà d’un certain nombre (auquel je réponds “non”, auquel le gérant répond “non”, évidemment, “pas commercial” de refuser des enfants)
                      Et pour moi : refuser un enfant ne correspond pas à mon système.

                      Par contre, c’est tout à fait gérable pour un grand jeu, une grande fête… Bien au delà des 80 enfants. Ou un spectacle. Puisque alors les enfants ne “sont pas avec moi” mais avec leurs parents.
                      Une fois encore, tu te réfères à ce que tu connais, le système dans lequel tu as travaillé. Et aussi sans doute à tes capacités.

                      Et surtout, ce que j’ai l’impression que tu n’as pas l’air de comprendre, c’est que je ne suis pas seul. Je suis avec des parents (bien plus efficaces que des animateurs lambdas).

                      C’est pour moi impossible a imaginer, et y’a jamais aucun parent qui t’a fait la reflexion!

                      Quelle réflexion ?

                      mais qu’en aurait il été si qq’un d’autre de moins motivé et moins compétant avait été a ta place!!!!

                      Pourquoi je devrais me poser cette question ? Le système de travail que je propose au camping et que je mets en place l’est pour moi, animateur de 40 ans avec tel parcours, tel bagage, telle formation, pour une situation donnée, une structure, un temps. Il convient à mes capacités du moment, à ma sensibilité, à ce que j’imagine que doit être l’animation. C’est pas le système de fonctionnement du VV. C’est celui que je propose au VV.

                      #145545
                      seb40
                        @seb40

                        Non mais evidemment que l’objectif numéro 1 et incontournable tout comme leur sécurité c’est que les enfants s’amusent, là on est d’accord! Mais je pense qu’il y a d’autres choses a apporter! Et qd tu dis coopération, respect, intéraction la justement est le role de l’animateur pour moi.
                        Sans vouloir jouer les rabajoies, et surtout sans dénigrer ou devaloriser ton travail (car apparemment tu maitrises totalement ton sujet, et qd je vois les propos que tu tiens j’imagine bien qu’il y a de la reflexion avt tes actions), mais tu me réconfortes un petit peu ds mon idee que les VV pensent plus à se faire des sous qu’aux enfants.
                        je m’explique:
                        la politique du VV n’accepte pas les moins de 6ans, deja pas de chances pour eux, mais pourquoi ne pas embaucher un anim de plus?
                        Et en + t’es en train de dire que tu es seul pour gérer une animation avec 80 gamins ages de 7 à 15 ans…
                        Va falloir m’expliquer ou est ” le respect et l’ecoute de chacun”!
                        C’est pour moi impossible a imaginer, et y’a jamais aucun parent qui t’a fait la reflexion! comment fais tu pour individualiser tt ca, jongler entre ceux qui veulent courir et ceux qui preferent rester calme, avec celui qui s’est blessé, la petite dispute, le petit chagrin, les moments de repas…!!! De plus, il n’y a aucun quotat en camping (1 pour 12 par ex )? (ceci est une question)
                        Et la , tout c’est sans doute bien passé (= rien de grave, pas d’accidents) pcq tu maitrisais peut etre ton sujet, mais qu’en aurait il été si qq’un d’autre de moins motivé et moins compétant avait été a ta place!!!!

                        Ce ne sont pas des critiques négatives, je veux simplement avoir ton avis la dessus, ou du moins les choses que tu souhaiterais (ou pas) modifier ds ton fonctionnement pour l’améliorer encore+

                        #145557
                        moilapa
                          @moilapa

                          Simplement je répondrais a boubou07, la ou je suis pas d’accord c’est qd tu dis que t’es la pour jouer avec les enfants, qu’ils veulent simplement s’amuser!!! Evidemment qu’il veut s’amuser, et ca c’est partout pareil, et pour moi le rôle de l’anim revient qd meme a lui apporter qqch, lui ayant l’impression peut etre de seulement s’amuser!

                          Est-ce que quand l’animateur fait que les enfants s’amusent, il n’apporte pas déjà quelque chose d’essentiel ?
                          (enfants qui s’amusent ensemble, interaction, écoute des autres, plaisir partagé, respect, etc, etc… tout ce que le jeu a en lui)
                          Aujourd’hui bien souvent, demander que les animateurs mettent en place cette simple situation où les enfants s’amusent devient quelque chose de très ambitieux. Là où ils devraient faire preuve de spontanéité, de créativité, de prise de décision, on trouve des gens qui s’ennuient, qui travaillent dans la crainte et qui mettent en place des animations auxquels ils ne croient pas, juste parce qu’ils essaient de “coller au pp” ou de remplir un programme avec un thème imposé.

                          Mais ds ce cas, tu es en train de dire que tu bosses tout seul ? Mais tu as combien d’enfants lors de tes animations?

                          Oui ; je bosse seul (en tout cas : seul animateur)
                          Le nombre d’enfants dépend évidemment des activités. En moyenne, sur des ateliers de construction de jouets, ce sont des groupes d’une vingtaine d’enfants. (jusqu’à + 80 y a deux ans sur un atelier Diddle = limite atteinte pour ma façon de travailler dans le respect et l’écoute de chacun)

                          Sur des grands jeux, des spectacles, selon l’importance du village vacances, cela peut dépasser la centaine.

                          Par contre qqch qui me gene, c’est que tu refuses les moins de 6 ans !!! Que font ils ? Ne pourrait il pas y avoir un animateur pour le club des 3/6 ? et les tout petits (6mois/2ans) ? Pourquoi les moins de 6 ans n’auraient ils pas le droit à une équipe d’animation, et a des animations tout court ?

                          J’ai jamais prétendu que les -6 ans n’avaient pas droit aux animations.
                          Mais ce choix appartient à la structure : engager une autre personne. Choix “politique” et financier de la structure :
                          Là où j’étais il y a 2 ans, il y avait une crêche et 2 animatrices, (des bébés au six ans), moi sur les primaires, 1 animatrice pré-ados, 2 anim’ ados, 2 anim’ sportifs, 3 anim’ pour les personnes handicapées, 2 anim’ soirées et techniques, 1 anim culturel, 1 anim biblio, 1 anim “région”, un responsable d’animation, et je dois en oublier.
                          Dans ce cas, la structure se donne les moyens en rapport avec ses projets.

                          Pourquoi je limite à 6 ans ? Parce mon système ne marche pas avec des enfants de moins de six ans. tout repose sur le fait que les gamins aient le choix ou non de venir + le choix de partir quand ils le souhaitent.
                          Impossible avec des petits :
                          1) parce que (à l’exception des “petits baroudeurs” dont je parle sur l’autre poste) si ils viennent au club enfants, c’est que c’est le parent qui choisi. Il n’a donc pas le choix.
                          2) parce que je ne peux pas laisser partir “dans la nature” ces petits, même dans un lieu clos comme un VV. Il y a donc contrainte : ça ne fonctionne plus.

                          Ceci dit, il y a dans ma semaine de nombreux temps où je retrouve ces petits. J’en parlerai plus longuement dans un autre message.

                          #145579
                          seb40
                            @seb40

                            Beaucoup de choses écrites au dessus sont des choses communes à n’importe quelle structure (que chaque enfant trouve sa place, enfant « difficile », mise en valeur des enfants introvertis …) et je n’y reviendrais pas dessus, je suis bien d’accord.
                            Simplement je répondrais a boubou07, la ou je suis pas d’accord c’est qd tu dis que t’es la pour jouer avec les enfants, qu’ils veulent simplement s’amuser!!! Evidemment qu’il veut s’amuser, et ca c’est partout pareil, et pour moi le rôle de l’anim revient qd meme a lui apporter qqch, lui ayant l’impression peut etre de seulement s’amuser! Apres attention, je dis ca mais je suis bien d’accord qu’il faut arrêter de tout le tps chercher des objectifs partout, ou parler péda tt le tps, c’est bien beau mais parfois il y a aussi le jeu, tout simplement.
                            Ensuite petite explication car je me suis fait mal comprendre : je ne prétend pas tout détenir, et que seul moi animateur peut apporter aux enfants (concernant lorie et la musique). Je dis simplement qu’il serait parfois envisageable comme l’a bien dit moilapa, de discuter, d’échanger et de faire découvrir, entre 2 chansons de lorie, un autre style de musique. Sans juger ni imposer quoi que ce soit, juste faire écouter autre chose. Je ralais simplement sur tous ceux qui ne font que passer à longueur de journée les mêmes Lorie, Christophe Maé et autres, sans ensivager 1seconde de faire écouter autre chose. Apres chacun est libre d’écouter ce qu’il veut, de préférer un tel ou un tel, ce n’est pas un jugement qu’il faut porter. Mais la nous dévions du sujet initial…

                            Je suis qd meme bien content de lire tout cela car je me dis malgré tout qu’il y a des fonctionnements qui peuvent marcher, et que je suis surement et simplement frustré de mes mauvaises expériences. Mais tout ceci va me permettre de me repositionner et de préparer ma prochaine saison différemment, en cela merci !
                            Par contre tu le dis toi meme moilapa, il est peu envisageable de faire ce que tu fais avec une équipe d’animation, bcp moins investie et motivée que toi. Mais ds ce cas, tu es en train de dire que tu bosses tout seul ? Mais tu as combien d’enfants lors de tes animations? Car même si je trouve très louable le fait de faire participer les parents a tes activités ( et justement là est peut être un de tes objectifs), cela me semble peu envisageable sur le fonctionnement que j’ai connu, mais pour la énième fois je n’ai qu’une petite expérience la dessus, et simplement en VV, et non en camping.
                            Par contre qqch qui me gene, c’est que tu refuses les moins de 6 ans !!! Que font ils ? Ne pourrait il pas y avoir un animateur pour le club des 3/6 ? et les tout petits (6mois/2ans) ? Pourquoi les moins de 6 ans n’auraient ils pas le droit à une équipe d’animation, et a des animations tout court ? Je pense que certains parents peuvent etre frustrés de ne pouvoir partir seuls a la journée, a cause de leurs enfants. Et s’ils sont contents de la solution que parfois tu peux leur proposer (garderie de l’ado de 17ans), on en revient à la question de qu’est ce qu’attendent les parents du club enfant ?

                            en tout cas merci de m’ouvrir les yeux sur ce qui peut reelement se passer ailleurs, ca me rassure…

                            #145581
                            moilapa
                              @moilapa

                              Quand je ne sais plus qui disait en gros “pourquoi pas mettre du lorie tant qu’on y est “, il refuse justement cet échange (pour moi un échange c’est dans les deux sens), il se met dans une position où seul lui (l’anim) peut apporter quelque chose

                              je suis d’accord avec toi, boubou. Il faut savoir dépasser ce “stade anal” de la discution sur la culture (des restes de notre adolescence où “les autres ne comprennent rien à la vraie musique”)

                              Que des personnes écoutent côté musique des produits faciles d’accés (Lorie, le rap, Bénabar…) ou qu’ils soient fanas de jeux vidéo, inconditionnels de leur portable-doudou, de msm où qu’ils fassent une collection de boîtes de camemberts, ne veut pas dire que par ailleurs ils n’aient pas d’autres influences “plus ambitieuses”. Que cette personne qui a des références comme celle-ci dans la musique ne va par ailleurs avoir dans un autre domaine artistique un “évantail culturel” qui “dépasse le nôtre” (au sens de ce qui voudraient créer une hiérarchie entre “produits cuturels” : ce qui est bien et ce qui est pas bien)

                              Le problème en tant qu’anim’ n’est pas de dire aux enfants ce qui est bien ou pas culturellement, mais d’échanger. C’est ainsi que l’on pourra, par exemple, avoir une action sur ce que l’on pourrait ressentir comme un “apauvrissement général de la culture”.
                              En prétendant connaître à leur place ce qui est bien (Lorie étant pas bien) on envisage le rapport enfants-adulte façon domination. C’est moi qui sait. C’est moi qui culturellement est d’un milieu supérieur au tien.

                              Les personnes qui ont tendance en matière de culture à vouloir faire des comparaisons de valeurs pour décider de “ce qui est bien et pas bien” , ont tendance à oublier que ce qui fait leur propre “environnement culturelle” est, en utilisant cette échelle de valeur faussée, forcément bien en dessous de celui d’érudits qui pourraient leur retourner le même comportement de mépris.

                              Si une des spécificités de ces “érudits” n’étaient pas d’avoir une telle richesse en eux que cette pratique de mépris leur semblerait de la bêtise.

                              #145587
                              moilapa
                                @moilapa

                                ”ensuite je me pose simplement qq questions sur ces fiches retours. Les parents remplissent effectivement ces fiches, et les “bonnes notes” relatives au club enfant font que les familles (re)viennent. “

                                La, tu te limites encore à ton expérience, ce que tu connais. La “satisfaction” des familles dans “mon système tel que je le décris ci-dessous , c’est pas indirectement que je la connais ; Mais directement puisque je suis au contact des familles, qu’elles sont sur les animations ou que les animations viennent se frotter aux familles. C’est tous les jours que les parents, quand ils passent à l’accueil, à l’épicerie, parlent de leur avis sur les vacances de leurs enfants, entre eux, aux personnes qui bossent sur le VV… Ces fiches ne sont là que le dernier jour, elles sont certes importantes, mais elles ne sont que “l’écrit” de paroles depuis longtemps connues. Lors des échanges entre personnes. Tu penses l’animation enfants comme quelque chose d’extérieur aux parents, à laquelle ils n’ont pas accés et qu’ils ne connaîtraient qu’à travers ce que leur en disent leurs enfants !
                                La “satisfaction” des parents, elle peut être dans toute autre chose que ce dans quoi tu sembles la cantonner, elle est dans le fait par exemple qu’ils ont vu leur enfant dans une situation différente de ce qu’ils vivent d’habitude (comme une situation de réussite dans le cas de certaines familles !)
                                elle est dans un enfant qui, lors d’un atelier “construction de doudou qui se voit dans le noir”, réussit ce que son père serait incapable de faire, la même chose avec toute sorte de spectacle.
                                Elle est dans le temps où une maman en fauteuil roulant (et couturière !) devient la référente de l’atelier construction de poupée alors qu’elle était venue par hasard, pour “forcer” sa petite fille de 6 ans avec “qui elle a tant de mal” à la faire “aller avec les autres enfants”.
                                Elle est dans un temps tout petit temps qui pourrait paraître anodin mais dans lequel un enfant “que les maîtresses ne suportent plus” est mis en valeur au milieu de tous, et surtout de sa maman qui est arrivée à reculons le premier jour avec ce petit dont personne ne veut. Si vous voulez je reste, au cas où ça se passerait mal… (Ah non, toi, justement il faut que tu partes. Et que tu reviennes dans deux heures) Oh ! Ca ira… on devrait survivre… à tout à l’heure, madame…
                                Cette maman qui revient deux heures plus tard avec sur le visage la honte habituelle “Qu’est-ce qu’il va avoir encore fait ? Qu’est-ce qu’on va me dire de mon enfant devant tous ces gens encore une fois ?”
                                bin,ton petit, il s’amuse au milieu des autres (incognito parmis les autres !!!!!!) , il attend sagement son tour pour passer sur la boule (il a juste suffit d’une heure et demi pour qu’il comprenne qu’il y a une file et qu’il “faut pas doubler ! David, le petit, il m’a doublé . Il s’appelle pas le dit. Et si il a pas compris, tu lui expliques juste doucement) le temps qu’il comprenne que dans la file d’enfant il y a une place qui est à lui, et qu’entre chaque passage sur la grosse boule il faut qu’il aille sauter sur un mur ou grimper dans un arbre ou taper dans un ballon qui lui a rien fait… Et la maman aussi est là, incognito…

                                Une différence d’ailleurs à ce propos entre le travail “avec parents” et “sans parents” (claé, clsh, colo)… :
                                l’enfant au sein de sa famille peut ne ” pas être le même” quand il est avec d’autres enfants, avec les anim’… Il peut y avoir “2 personnes différentes”, voir opposées ! Par exemple, un enfant éteint, écrasé, dévalorisé en permanence dans sa famille, sous le regard de parents qui attendent trop de lui, et une petite rigolote et joyeuse parmi ses copines.
                                Est-ce que le travail d’animateur, ça pourrait pas être par exemple de faire se rencontrer cette petite fille et ses parents ?

                                Sans ces deux regards, le travail d’animateur est limité, son action est forcément limité. Plein de choses lui échappent, qu’il ne peut comprendre, parce qu’il lui manque une partie des billes. comment comprendre, pour cette petite fille, lors d’un travail sur une pièce de théâtre, ce que cela va lui apporter au niveau de l’assurance en elle cette expérience, si on pas conscience que la présence des parents dans la salle (ou dans les coulisses si la maman est là pour aider les enfants à changer de déguisement) est primordiale ?

                                Cependant on peut se poser la questions : pourquoi mettent ils de bonnes notes? pour certains le simple fait que le club soit ouvert tte la journee ( et que donc eux parents soient libres d’aller randonner ou visiter qqch seuls)

                                Là encore tu te réfères à ce que toi tu as vécu et mis en place. Parce que mon système est l’entière opposé à un système de garderie.

                                rajouter au fait bien sur que leurs enfants rentrent en disant “c’etait trop cool”, suffit pour qu’ils mettent une “bonne note” au club enfant. Et peu se soucis reelement du contenu en lui meme.

                                Encore une fois, l’animation enfant il la connaisse à travers ce qu’ils ont vécu. Le contenu, ils y ont contribué !

                                Apres on est d’accord que c’est peu etre aussi le role des animateurs de leur faire comprendre que leurs enfants ne viennent pas “à la garderie”, mais qu’on fait reelement des activites, avec des objectifs, valeurs péda etc…

                                Non, on est pas d’accord. Pas d’accord du tout. Je n’arrive absolument pas avec des “des objectifs, valeurs péda etc…” face aux parents. Ne confondons pas nos interlocuteurs.
                                Qu’est ce que je pourrais avoir à foutre de parler objectifs et valeurs péda avec une maman ???? Avec une maman, je vais parler de son petit, de son petit avec les autres, de la sortie qu’ils ont fait hier en famille, de ce que l’on va faire aujourd’hui… Vous êtes d’ailleurs la bienvenue pour…

                                Apres je suis bien d’accord avec tout ce que tu dis, et que heureusement bcp d’anims proposent des megas chasses au tresor ou gd jeux et font des supers choses, encore heureux! Mais je dis simplement que certains directeurs se fiche de tt ca

                                Et alors ? Je m’en branle qu’il s’en fiche ! C’est pas le directeur qui va mener les activités ! Les mettre en place ! Les faire vivre auprès des familles.
                                Je vais pas discuter avec lui pédagogie non plus ! Avec lui, à l’embauche, je vais lui donner envie (comme je vais donner envie aux enfants et parents), ensuite on va décider d’une organisation.
                                Et sur le terrain il me verra quand j’aurais besoin qu’il me rembourse une facture.
                                Ne confondons pas tout, ne confondons pas les personnes que l’on a en face, ne confondons pas les discours.

                                Tout ton discours tient à tes (mauvaises) expériences.
                                Mais parce que dés le début (l’entretien d’embauche) peut être n’as tu pas su parler de ce qu’il fallait.
                                Avant même de “mettre les pieds sur le terrain”, que ce soit en camping, claé…, mon action est déjà à mille lieux de certains anim’. Parce que quand on me demande pourquoi je me présente sur ce poste, je ne parle pas de “je suis très motivé et dynamique”, ou je ne sais quelle autre bêtise.
                                Je réponds : je suis ici pour m’amuser.
                                Alors évidemment qu’ensuite sur le terrain ce que je vais y faire sera différent de ce que vont y faire les autres.

                                #145590
                                boubou07
                                  @canto

                                  Je sais que tu t’en fous royalement, mais j’apporte une entière adhésion à tes propos Moilapa.

                                  Faut arrêter avec les pseudos objectifs pédagogiques que l’on ne retrouverait que dans les colos (made in éducation populaire çà va de soi, les autres c’est des méchants qui font rien qu’à vouloir gagner de l’argent). Quand on joue avec les enfants on est pas en train de réfléchir à ce que tu développes chez lui , il est en vacances, il veut s’amuser et c’est tout.

                                  Je trouve çà super intéressant de mettre en avant l’échange et les rencontres. Que l’on soit en colo, en village vacances ou en camping, c’est avant tout une expérience humaine qui nous fera évoluer de par ces rencontres, et les échanges avec les personnes que l’on aura justement rencontrés.

                                  Quand je ne sais plus qui disait en gros “pourquoi pas mettre du lorie tant qu’on y est “, il refuse justement cet échange (pour moi un échange c’est dans les deux sens), il se met dans une position où seul lui (l’anim) peut apporter quelque chose.

                                  Bref tout çà pour dire que oui on peut faire quelque chose de qualité sur ce type de structures (avec des moyens que l’on a pas en colos).

                                  #145591
                                  moilapa
                                    @moilapa

                                    Limite de temps dépasser ! Bordel de merde !!!!!!

                                    Au lieu de :
                                    “Parce que je suis une personne dans une (mini) société ”

                                    il faut lire
                                    “Par contre que je suis une personne dans une (mini) société ”

                                    ca m’énerve !

                                    Je n’avais pas fini avec : “La peur qu’une partie de “l’autorité” nous échappe”

                                    Bin, encore une réflexion : Quelle autorité ? Est-ce que j’ai besoin d’autorité dans ce fonctionnement ?

                                    Si un enfant “difficile” se présente (là aussi y’aurait tout un post rien que la dessus) va t-il gêner “l’animation” ?
                                    Outre que cela ne s’est pas produit ces 5 dernières saisons (pas d’enfant qui se battent, s’insultent… Je n’ai pas encore réussi à dire pourquoi : puisque ce sont des structures différentes à chaque fois, avec des publics différents, des enfants différents, et sur ces centaines et centaines d’enfants, sans aucun doute qu’il y a avait des enfants dit “difficiles” à l’école ou au CLSH… Sans doute que le système y est pour beaucoup, sans doute que ces enfants”difficiles” ne sont jamais venu nous voir, parce qu’effrayés par ce quelque chose de si bizarre pour eux, dangereux, ou je ne sais quoi, peut être le fait que c’est un groupe avec des mamis et que c’est plus délicat de pincer une mamie assise à côté de soi, des petits, des ados, ce mélange crée quelque chose d’inhabituel, le fait que le système repose sur l’échange (le but n’est pas l’animation) mais la rencontre, donc la discution… le fait que c’est l’été, que l’on est dehors, qu’il fait beau, que si on veut courir on court, si on veut gueuler on gueule, sans doute aussi que ce qui aurait pu devenir une dispute est mort-né parce que le papy ancien chef de gare a dit un mot au tout début de “l’accrochage”, et qu’un papi, ça s’écoute, surtout si c’est la première fois qu’on le voit, sans doute et surtout surtout parce que ceux qui sont là ont choisi de venir et peuvent repartir si ils en ont envie, si quelque chose les gênes, sans doute parce que une bonne partie de tout ce qui fait que la violence d’habitude surgit n’existe pas au départ, sans doute encore qu’ils ont attendu d’être “hors le groupe “mini-club” pour cela…….. en fait j’en sais rien pourquoi : c’est comme ça ; j’ai pas à gronder un enfant durant ces deux mois d’été. Je me pose pas la question)

                                    Mais si ça se présente que vais-je faire ?

                                    Très simple : par exemple, j’ai la possibilité de m’éloigner du groupe avec “la terreur” (ou les deux “concurents”) de discuter tranquillement en laissant “le groupe au groupe”, puisqu’il a pas besoin de moi. J’ai toute la matiné si il le faut.

                                    Et sans doute qu’il va se trouver que cet enfant avait juste envie de discuter. ou de se défouler ? Eh bin on va au tobboggan géant de la piscine la piscine, comme ça en même temps on fait la course avec les petits bateaux que l’on vient de construire…

                                    Je ne prétends pas que c’est un système idéal. Je dis juste “voilà ce que je fais”. Je dis juste quand un anim’ me demande en formation ce que je fais pour gronder un enfant dans ce système “égalitaire”, pour le punir, : Bin, je sais pas; Je verrai quand ça arrivera.

                                    Limite du système à ce niveau : il ne marche pas sur un claé par exemple. A cause de toutes les contraintes dont je parle en dessous et que je ne maîtrise pas ; Que personne ne maîtrise d’ailleurs. Trop de violence, Trop de formatage côté adultes, côté enfants; Trop de rigidité; faut se ranger, faut faire silence, et pour faire silence la solution est presque toujours de gueuler !!! faut écouter les consignes venues des adultes
                                    , Objectifs à l’opposé : sur un claé, l’épanouissement des enfants, la recherche de leur autonomie, l’écoute … si cela existe sur le papier, cela n’existe absolument pas sur le terrain. Cela ne peut pas. Ce qui disent le contraire se trompe.

                                    Deuxième limite : A partir du moment où il y a une équipe d’animateurs, ça fonctionne plus non plus ! Pourquoi ? J’en sais rien.

                                    #145592
                                    moilapa
                                      @moilapa

                                      Soumission invalide ! Deux fois de suite en deux heures cette fois avant d’voir pu poster; deux fois à tout réécrire !

                                      Salut Seb ! tu dis :

                                      ”… en village vacances tu es libre de faire ce que bon te semble, vu qu’en plus il n’y a pas de projet péda. Apres, rien n’empeche d’en créer un, mais je doute que cela se fasse partout.”

                                      Ce qui est dommage, c’est que ce qui était une bonne idée au départ, deviennent une entrave, soit ressenti sur le terrain par certains comme une tracasserie. Cette pratique aujourd’hui est vide de sens. Très peu d’animateur se réfère au PP pour leur projet. Et quand ils le font, c’est parce qu’on leur a demandé. Et ce qui devrait être un super outil, devient une entrave… on obtient des animations mal ficelées pour coller à des projets auxquels ils n’ont même pas contribué.

                                      ”1) quel est ton objectif à toi, qu’esperes tu apporter aux enfants? As tu fais ton projet péda?”

                                      Je crois que je n’ai aucun objectif, moi. Par contre, mon système de travail crée un groupe. Et ce groupe va alors avoir des objectifs, des envies.
                                      Je n’ai pas de projet péda… Ou alors mon projet péda, il est là, sur le forum, avec les idées que je remanie sans cesse, avec les réflexions de chacun ici. Il n’a pas besoin d’être écris (figé !) parce qu’il évolue sans cesse. Et je n’ai pas besoin de l’écrire sur fiche, parce que “je l’ai en moi”. Je le vis.

                                      Ou alors mon objectif est simplissime et énormément ambitieux : faire se rencontrer les personnes.

                                      ” 2) es tu tout seul à travailler? ”
                                      C’est une des limites de ce fonctionnement. Il me devient de plus en plus difficile de travailler en équipe. Equipe au sens équipe d’animateurs tous “investis d’une mission”.

                                      Par contre, mon travail ne ce conçoit pas sans ce que j’entends par équipe : j’ai besoin d’être appuyés sur le spectacle grande illusion parce qu’il y a un objet dangereux au centimètre carré sur scène ? Et bien je fais le tour du camping et je cherche un électricien, je cherche un papi qui s’ennuie sous son bingalow, je vais réveiller les couillons d’ados avec qui la veille on a balancé la table de ping-pong dans le petit bassin pour un ping-pong water.
                                      Je me casse de mon atelier en disant à une gamine de 10 ans : t’as déjà fait ça la semaine dernière ? Ca t’embête d’expliquer aux gens ?

                                      3) rien avt 10h!!! et que font les enfants trop petits pour aller au club tout seul lorsque leurs parents sont partis pour la rando à la journée? existe t’il qd meme une sorte de garderie avt? Et ds ce cas si tu dis accepter que les enfants arrivent et partent qd ils veulent, comment peux tu mettre en place un bon projet d’animation? c’est un moulin ton club enfant…

                                      Le fait que les enfants aient le droit de partir quand ils veulent fait qu’ils restent ! Puisque pas d’entrave !!!! (parce que entre autre j’ai mis en place quelque chose qui leur donne envie de rester : il n’y a pas situation plus motivante pour un animateur!! Des enfants qui peuvent partir à tout moment ! !)
                                      Tu réfléchies selon le fonctionnement que tu connais ; donc forcément il y a inadéquation.
                                      Ta rélfexion est celle des animateurs… quel problème à ce qu’un enfant vienne faire du foot le jour où on a eu l’idée de faire un atelier cirque ? Est-ce que cela me remet en cause qu’il court autour de la table ou d’autres font des piou-pious ?
                                      est-ce que cela me remet en cause comme animateur (comme personne) qu’un enfant ait envie de partir (à la piscine, voir maman…) Il ne m’appartient pas ! Et sans doute que je le reverrai le soir au repas en commun… peut être même 5 mn plus tard avec la sucette qu’il a réussit à soutirer à sa maman. Comment peut-on parler toute la journée de rythme de l’enfant quand on prétend faire une même activité à un groupe d’enfants au même rythme ? Comme si un enfant ne pouvait pas être plus timide qu’un autre, un autre besoin de courir…

                                      Par contre ici, deuxième limite du système : les parents qui ont envie d’une garderie. Et là ça passe par la discution : avant le séjour pour être clair avec l’organisateur. Notamment pas d’enfants de moins de six ans. Les moins de six enfants sont les bienvenus avec un parent. En sachant qu’il y a très souvent des pitchouns de 3 ou 4 ans qui s’accrochent (s’incrustent) et nous suivent partout. Venu de Dieu sait où. Mais cet enfant à des parents. Les gens sont assez infantilisés comme ça. Il n’est pas “sous ma garde” au sens sous ma garde animateur… Parce que je suis une personne dans une (mini) société qu’est le camping, je suis un individu qui va s’inquiéter si la Charlotte de 3 ans cet été qui nous suit partout se met d’une façon ou d’une autre en danger.

                                      Avec les parents : Bin, au 56, vous avez Aurélie, 17 ans qui est une jeune fille très sérieuse et qui propose du baby-sitting qui plus est gratuit ; elle sera d’ailleurs toute la matinée avec nous et sa mami. Ou 1000 autres solutions juste à partir des personnes, d’échange.
                                      Sera aussi présente Madame truc, ancienne institutrice qui s’ennuie beaucoup. Elle est d’ailleurs ici, à la réunion d’accueil. Voulez-vous que je la présente ?
                                      Et t’as oublié d’ailleurs un autre problème : la moitié des enfants et parents à qui j’ai affaire ne sont pas français !

                                      ”4) … je suis pas d’accord qd tu dis que pour leur donner envie de faire vraiment qqch tu leur fasse faire des diddles ou petshops! pourquoi pas faire ca en ecoutant du Lorie aussi!!! Je pense que c’est un peu trop pousser à la consommation, tout comme les animateurs qui systematiquement font écouter les derniers tubes à la mode avec le poste: pourquoi ne pas ouvrir leur culture musicale en leur faisant découvrir autre chose, comme de la vieille chanson francaise ou autre…”

                                      Ecouter du Lorie ? Pourquoi pas ? Est-ce parce que j’écoute Bach et de la musique classique religieuse je vais vomir sur ce que tu écoutes ou la chanson française, qui, quoi qu’elle puisse faire, en est à des années-lumière ?
                                      Qui suis-je pour décider ce qui doit ou pas faire partie de la culture des autres ?
                                      est-ce que le départ d’un échange sur ce qui fait la culture de chacun ne va pas commencer par “Et toi, tu écoutes quoi comme musique ?”
                                      – Je suis fan de Lorie.
                                      – D’accord. bon, moi c’est pas le type de musique que j’écoute, mais si ça te plait… Ca te dirait d’écouter ce que moi j’écoute ?”
                                      Voilà toute la différence. Je ne prétends pas asséner LA culture aux enfants. Ca, c’est la meilleur façon de les rendre réfractaire à autres choses que cette culture facile d’accés.

                                      Diddles, petshop, Lorie… Peu m’importe ! Mon but, comme je l’ai dit, ce ne sont pas ces activités ! Mon but c’est de faire se rencontrer les gens. Et qu’importe la manière.
                                      De plus : Petshop, c’est quoi ? Un jouet à la mode. Et là, au lieu de dire : “on va aller au magasin acheter un jouet, on va le fabriquer. qui plus est avec de la récup’. Au résultat, qui a l’action la plus militante ? Celui qui va crcaher sur le jouet qu’aime les enfants aujourd’hui (en quoi serait-il plus abominable que le jouet de mon enfance? ) ou celui qui propose autre chose que la consommation que tu dis combattre ?
                                      Et qui te dit que “ouvrir les enfants à des oeuvres musicales” ne fait pas partie de mes actions ? Comme je l’ai déjà écrit ici, les spectacles que je mets en scène avec les enfants ont en majorité comme musique Bach et bien d’autres compositeurs. Mais en plus pas façon “action à deux balles” et sans lendemain comme on va en trouver à la pelle sur le CLSH…

                                      ”5) encore une fois tout cela peut tres bien marcher, mais si jamais le directeur ou responsable de village vacances n’a pas du tout la meme optique et le meme interet que toi pour les enfants, tu risques de tomber de haut. Car bien svt, pour les directeurs, l’objectif numéro 1 est de se faire un maximum de sous, et la pédagogie des animateurs pour les enfants passe au second plan.”

                                      C’est absurde comme raisonement : Je ne peux pas tomber de haut : c’est moi qui choisit avec qui je vais bosser. Où je vais bosser. Et dans quelles conditions. (et pas le contraire) Et un directeur de camping ne va prendre le risque de voir filer l’animateur enfant. Celui là même qui gère tout et qui lui offre une paix royale, au contraire de l’année précédente avec la jeune fille qui venait toujours lui réclamer des trucs et qui était pas fichu de gérer les parents, les imprévus… (et vue tout ce qu’il y a à gérer sur ce type de structure) Surtout que :

                                      Objectif numéro 1 : faire du fric… Et bien entendu ! On parle de structure commerciale de vacances.
                                      Et la pédagogie elle ne passe pas au second plan, elle n’existe pas !!! D’où la liberté d’action !!!!!!!!
                                      son objectifs numéro 1 : faire du fric. Et je lui fais gagner du fric. (c’est pour ça que je peux choisir où je veux bosser)
                                      son raisonnement:
                                      Enfants qui ont passé “de supers vacances” = parents heureux = on reviendra.
                                      Et donc on revend l’année prochaine aux familles (ce qui compose avant tous les campings) avec David au mini-club même si ça fait longtemps que j’ai dit non.

                                      si il y a une chose que l’on ne peut enlever aux gérants de camping, c’est qu’ils connaissent leur public; et par exemple l’importance si grande des enfants dans les grands choix de la famille. comme d’aller en vacances !

                                      ”car tu n’as pas les parents, et la tu peux faire ce que tu veux et gerer ton programme comme tu le souhaites, avec un gde liberté. “

                                      Ca, c’est un discours de crainte, de ces réflexes que j’essaie de combattre, car non seulement entièrement faux, mais c’est tout le contraire : les parents ne gêne pas ton programme, ils sont une partie du groupe et ils sont ce programme ! ils sont, avec les mamies, les petits de 3 ans, les ados, les passants, la richesse de “ton programme”. Ils sont au coeur de ce que devrait être un travail d’animateur. autant que leurs enfants, que les autres personnes qui gravitent autour !

                                      il y a derrière ça une crainte aussi de “regard extérieur (un peu comme pour les instit’) crainte que quelqu’un vienne marcher sur ses plates bandes : mais l’animation et les enfants ne nous appartiennent pas ! Crainte qu’en brisant ce “huit-clos” on ne soit plus libre de ses actions ! Ah bon ? Mais alors c’est qu’on a quelque chose à cacher , Une attitude vis à vis des enfants qui changerait en présence des parents ? La peur qu’une partie de “l’autorité” nous échappe, parce qu’il faudrait la partager ? La peur de trouver quelqu’un capable de remettre en cause notre travail ? (ce qui répond à la question de Crevette)
                                      c’est contre tout ça qu’il faut lutter.

                                      #145603
                                      ludou
                                        @ludou

                                        ça à l’air intéressant tout ça, il faudra que je lise… Moilapa s’est lâché en tout cas!

                                        travail en Village Vacances / Camping = boulot de planqué! 😛

                                        #145606
                                        seb40
                                          @seb40

                                          Ma phrase sur le contact avec les parents n’était pas du tout dans le sens “phobie du contact avec les parents”, je voulais simplement souligner qu’en colo, tu as les enfants 24h/24, et c’est en cela que je disais que tu avais plus de tps, au contraire des clsh ouvert de 8h à 18h, ou club enfant de VV ouvert à certaines heures.
                                          Bien evidemment qu’il y a des choses a tirer de ce contact avec les parents, et que cela peut etre qqch de positif si on l’exploite comme il faut.
                                          ensuite je me pose simplement qq questions sur ces fiches retours. Les parents remplissent effectivement ces fiches, et les “bonnes notes” relatives au club enfant font que les familles (re)viennent. Cependant on peut se poser la questions : pourquoi mettent ils de bonnes notes? pour certains le simple fait que le club soit ouvert tte la journee ( et que donc eux parents soient libres d’aller randonner ou visiter qqch seuls) rajouter au fait bien sur que leurs enfants rentrent en disant “c’etait trop cool”, suffit pour qu’ils mettent une “bonne note” au club enfant. Et peu se soucis reelement du contenu en lui meme. Apres on est d’accord que c’est peu etre aussi le role des animateurs de leur faire comprendre que leurs enfants ne viennent pas “à la garderie”, mais qu’on fait reelement des activites, avec des objectifs, valeurs péda etc… Mais en vacances, les parents sont ils ouverts a ce genre de discussions le soir? bref, la n’est pas le sujet.
                                          Apres je suis bien d’accord avec tout ce que tu dis, et que heureusement bcp d’anims proposent des megas chasses au tresor ou gd jeux et font des supers choses, encore heureux!
                                          Mais je dis simplement que certains directeurs se fiche de tt ca (encore une fois, je n’ai pas non plus fait 36 VV), et pour preuve a l’entretien d’embauche les seules questions etaient : es tu pret a monter sur scene le soir pour les spectacles? Es tu pret à faire des grosses journees de plus de 35h? et aucunes questions sur le role de l’anim, ou ses attentes et envies concerant son role d’anim enfant…
                                          Mais c’est sans doute ma frustation de pleins de choses en VV et mes mauvaises experiences qui me font dire tt ca…

                                          #145608
                                          moilapa
                                            @moilapa

                                            Ou là ! Ca fait beaucoup de choses.

                                            Je pense que Tchou ne m’en voudra pas trop de légèrement dévier de son post, quelques pistes lui étant déjà apporter. Et puis après tout, on parle organsiation de travail en VV…

                                            D’abord, salut Lapin

                                            Pour ce qui est du conseil d’enfants, je veux juste dire : Créer un conseil d’enfants, c’est déjà pour moi un échec.

                                            Qui plus est, dans le cadre d’une colo (d’un clsh) on part d’une base tellement contraignante au départ (fonctionnement déjà établi du clsh, horaires immuables qui tiennent compte de tout un tas de contraintes, d’impératifs, animateurs (toutes les “maladies mentales” et conditionnements issues de nos dressages à chacun, qu’on multiplie par le nombre d’adultes),l’histoire des lieux, autres personnels, hiérarchie, les “faut pas faire en cuisine”, le bus, les murs et les limites à ne pas dépasser, les inscriptions, le triage entre les âges, les sexes, faut que les lavabos soient à cet hauteur, on peut pas aller baigner un pied dans la rivière, parce qu’un jour des cons ont fait les cons, idées du directeur sur la façon de gérer son centre, PP qui devient là aussi une contrainte, écrits plus ou moins réfléchies par la semaine, plus certainement copié-collé d’internet, mairie, CAF,…) que de prétendre ensuite réellement approcher de ce que pourrait vouloir l’enfant est un leurre.
                                            Et si il existe des idées super intéressantes qui apportent des réponses à certaines de ces contraintes, que l’on peut lire notamment sur le forum (Voir notamment toutes les idées du skyzophrénique Solleana) le terrain en est très loin de tout ça.

                                            Même si je pars d’un planning d’activités (qui certainement est fait pour me rassurer moi et les parents) (planning d’ailleurs qui est là pour “attirer” les personnes, à la rigueur telle ou telle activité je m’en tape, l’animation c’est pas forcément le but) les enfants arrivent au club face à une page pratiquement neuve (pratiquement parce quoi que je veuille croire, il y a encore tout un tas d’influences, de réflexes, de “maladies” que j’ai contractées à l’école, en société, qui influencent forcément mes choix et mes actes, mes rapports aux autres) Et c’est pour ça déjà que je m’efforce de n’être pas au centre du “club enfants”. C’est en partie pour ça que j’invite parents et passants (se mettre dans le passage, c’est prendre le risque d’intéresser toute personne qui passe par là, avec tous les “non contrôlables” que cela apporte) pour ça qu’un papi ou un “habitué” peu prendre en charge “l’atelier” à venir.
                                            Il y a tout à créer, tout à inventer. A comencer par le rapport entre les personnes. Et là première chose que je leur dis quand ils arrivent, c’est qu’il n’y a pas de club enfants.

                                            Peut être que l’activité en elle-même n’a aucun intérêt, peut être que l’intérêt commence là où les personnes s’assoient les unes à côté des autres.

                                            Pour ce qui est de l’autorité ou de son absence :
                                            “Peut-être parce qu’il y’a peu de vie collective dans un village de vacances (en comparaison avec une colo) ?”

                                            J’suis d’accord.
                                            Si on pense “vie collective” tel qu’on l’entend en colo (repas, douche, …)
                                            Ce qui est une définition vraiment propre à notre monde d’animateurs… et très étriquée.
                                            La vie collective, elle existe en à partir du moment où au moins deux personnes se rencontrent : dans les activités, quand on se croise à l’épicerie, à la piscine, quand on est invité à manger au sein d’une famille, qu’on va ensemble voir la soirée, quand on sort des toilettes avec son rouleau sous le bras… ou juste quand je retrouve des gamins sans que cela soit prévu, pendant que papa fait la cuisine ou que maman répare la voiture…
                                            En cela, “la vie en camping” est justement toute tournée vers la vie collective, jusqu’à la caricature d’ailleurs. (d’ailleurs je vais pas pousser le bouchon en disant une énormité du genre le “camping” est le nec plus utra en matière d’éducation ; mais juste que la liberté qu’on peut y avoir en tant qu’anim’, comparé par exemple avec le côté sclérosé du centre façon JetS, permet de mettre en place des idées autres)

                                            On rencontre l’enfant en dehors du club enfant (ce qui n’est pas possible en colo) hors du contexte “structure accueillant des enfants”, on les côtoie hors du “rapport faussé” animateur-enfant (et dans mon système d’ailleurs, la séparation est très floue), au sein de sa famille…
                                            Certes il reste alors quand même un rapport d’autorité à la con : adulte-enfant… même si rien n’oblige un enfant de rejoindre ce lieu où des personnes se retrouvent…
                                            Mais en cela j’ai pas mal confiance aux enfants d’aujourd’hui on peut au moins leur reconnaître cela : leur facilité à remettre en cause le statut tout puissant de l’adulte. (si on leur en donne la possibilité)

                                            La liberté, elle aussi dans le fait que le gérant du camping, la pédagogie, il en rien à cirer. Ce qu’il veut, c’est des animations qui marche. Et ça je sais faire.
                                            De toute façon, je me fiche de ce qu’il pourrait penser de tout cela.
                                            A partir de là, c’est moi qui ait la page blanche devant moi.

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