[Simon]

Merci Shaa pour les pistes,

Il y a là une synthèse de déjà pas mal de ressentis de mon côté.
Exemple : Les animateurs précédents à l’écho organisaient du foot au stade de la ville. En vrai, on sait tous que les ados n’ont pas besoin d’un adulte pour se faire un foot.

Les caractéristiques ici : une ville (très) bourgeoise ou a priori les jeunes ne manquent de rien, n’ont besoin de rien (ambiance vacances à ibiza pour l’un, déplacement en hélico pour un autre). Je peux faire une généralité, il n’y a pas de logements sociaux, la ville paie allègrement des amendes pour pouvoir s’en passer. C’est un ghetto de riches de moins de 10000 habitants fourni en tout équipements même un espace jeunes…

Ce ne sont pas des enfants “actifs”. Pourtant eux non plus, ne viennent pas. C’est là où je rejoins l’analyse de Zaffran, entre un accueil jeunes dans un quartier pourri et ici, c’est pareil, les ados ne veulent pas être enfermés dans des activités de loisirs prévues par les adultes. Ils veulent pouvoir jouir de leur rare temps libre pour être pépouses.

Et ils ont raison.

Alors, ce que je peux leur offrir (je suis seul donc…) c’est ça, un lieu en accès libre, où je n’exige rien de particulier d’eux : pas de projets de vie, pas d’activité tous les quatre matins, pas de suivi scolaire imposé ou de flicage pour le compte des parents. A l’inverse, ça peut être un lieu facile d’accès avec un confort et une “qualité de vie” plus sympa que de rester sur un banc dans la rue. Et avec quelques événements dans l’année pour égayer : dans le genre, j’ai par exemple dans l’idée de demander un accès à la piscine de la ville à une heure inhabituelle et avec du bonus (genre musique ou bar…)

Mais ces événements ne sont rien si je ne m’interroge pas d’abord profondément sur ce que va être ce lieu très précis. Grosoo modo, sans rien faire de particulier, les jeunes doivent pouvoir envie de venir librement sans être freinés par une manipulation adulte quelconque. Est-ce que cela suffira dans la démarche sans que je sois obligé moi adulte de “m’effacer” pour qu’ils sentent chez eux?

Moilapa,

Merci de ton retour que tu veux aiguisé…

Bon, tes affirmations ne sont pas tout à fait exactes. Du coup, ton jugement est expéditif. Il faut dire que j’ai aussi dressé un bilan assez noir j’en conviens alors que ce n’était pas si horrible que ça non plus. L’ensemble des trucs que j’ai amorcés ou initiés ont fonctionné.

Pourquoi j’ai fait seul? Parce que les animateurs n’ont pas les moyens de le faire. J’ai joué ce rôle de facilitateur pour animateurs. Je n’ai jamais prétendu refaire ou réinventer leur travail. Ou ne serait-ce qu’en donnant mon avis aux réunions sur différentes questions, la relation à l’enfant, le travail d’équipe, la place de chacun….

Quelle légitimité? Je n’ai pas parlé d’un sentiment négatif quant à cette question. Je n’ai pas ressenti de défiance ou de méfiance…. Non je crois sincèrement que ce que je pouvais faire a été fait.

Pourquoi je parle alors d’expérience ratée? Parce que à chaque fois j’ai des ambitions énormes et je suis à chaque fois sûr de mener à bien la barque. Seulement, aussi, souvent, c’est trop gros. Parce que oui il y a des facteurs sur lesquels je n’ai pas prise : le temps, l’argent, l’adhésion du supérieur (il y a toujours un supérieur) et parfois l’envie nécessaire c’est vrai. Et dans ce cas, je cumulais deux boulots qui étaient tous deux éreintants, voilà pourquoi j’y ai mis fin.

En ce qui concerne cet AL, pour aller plus loin, il m’aurait fallut soit plus de temps (ce qui n’était pas prévu à la base dans le contrat de toute manière) ou avoir un pouvoir de décision plus élevé. Mais ça je l’ai déjà expliqué dans le fil concerné….

Satisfait de l’explication?

Quant à la captivité (sic.) des jeunes, ils le sont mais à leur manière. Il y a un mimétisme assez fort chez les ados tout de même qui prouve des intérêts ciblés et repérés par le groupe ados dans son ensemble.

[moilapa]

Les jeunes n’ont jamais été un public captif, non ?

[Shaaa]

Les jeunes ne sont plus un “public captif” alors ils sont ailleurs… 😀

Sur le loisir des jeunes, il y a une personne (actuelle) en France (et ce que peut faire l’INJEP, bien sûr) : Joël Zaffran

Il a écrit quelques bouquins et un article :
– Les collégiens, l’école et le temps libre.
– Le temps de l’adolescence. Entre contrainte et liberté.
– Le « problème » de l’adolescence : le loisir contre le temps libre

Avec ça, il est dit pas mal de choses sur la place revendiquée par les “jeunes”…

[moilapa]

Alors non je ne m’adressais pas à toi…

Si effectivement côté orthographe je ne fais pas plus d’effort que ça , je serais curieux de voir où dans le post précédent j’oublie “un mot sur trois”.

Manière de nous prouver que tu n’es pas juste le trou du cul insignifiant que je crois que tu es ?

En passant : être vigilant sur son orthographe, c’est déjà une forme de respect pour son interlocuteur : dans ton cas me demander cet effort n’a pas de raison d’être.

[ludou]

Merci Crevette. En effet, début juillet c’était le début du black out.

Et Moilapa, si tu pouvais faire un petit effort sur l’orthographe, et surtout ne pas oublier un mot sur 3, parce que je crois bien que tu t’adresses à moi, mais tes phrases sont juste incompréhensibles. Merci par avance.

Bien chaleureusement.

edit : que tu t’adresses à moi au début de ton post… (ma formulation n’était pas claire).

[crevette76]

ludou a écrit :
salut et merci Bourricot d’y revenir. J’ai dû louper l’étape de la fin de l’accueil de loisirs, ou bien n’en as-tu pas parlé ?

ICI

[moilapa]

Sinon, ce qui aurait pu être intéressant, c’est que tu analyses ici les raisons de ton échec sur le centre de loisirs.
Puisque tu as mis en ligne une sorte de “jour le jour” de tes aventures.. (que j’ai suivie au contraire de Ludou, parce que ces récits n’intéressent au delà de tout sur le forum)

D’ailleurs, ce qui aurait été étonnant, c’est que tu ne te plantes pas : l’état d’esprit avec lequel tu es arrivé sur place (le plus pourri possible) en conquérent qui prétend changer le monde, ne permettait aucunement la légitimité (la seule chose qui te permet d’amener cette équipe vers quelque chose d’intéressant)

Tu ne pouvais que te planter sans d’abord te poser la question de ta légimité : tu as cru que ton poste de directeur adjoint suffisait à cette légitimité : connerie !

Toute la suite (ton regard “expert”, façon “audit”, ton action seul dans ton coin…) étant dans le même plantage annoncé…

Tu vas dire : tout c’est du flanc : tu n’étais pas sur place…
Non : tout ça c’est toi qui nous le dit, franco ou entre les lignes…

On ne peut arriver ainsi qu’en étant animateur : je ne vais pas refaire une énième fois le discours sur “celui qui a le pouvoir en animation, c’est l’animateur”. Là, c’est autre chose : un animateur peut bousculer ses collègues animateurs, parce que justement il est aussi animateur ! qu’il n’y a pas lien de subordination avec ces collègues là ! Parce qu’il y a possibilité pour ces animateurs de répondre “merde” ou de s’en battre les bonbons (Et d’autres raisons qui n’ont pas d’intérêt ici)

Et c’est justement parce que les idées et mises en place de ce “nouvel animateur” posent problème à ces collègues, qu’il a alors légitimité !!!! Arriver comme le “dernier arrivant”, le petit nouveau, et tout mettre “sens dessus dessous” (en dehors du plaisir que cela procure à l’égo) Bousculer les codes et cadres (mêmes inconscients) dont on parle sur un autre post. Alors même qu’on attendait de ce petit nouveau à qui on allait montrer “le bon fonctionnement”, qu’on allait “épauler” (situation qui fait tant de bien à l’égo !!!) qu’il se comporte comme attendu, et non qu’ils nous renvoient à nos limites, tout de suite, avant même le passage par la case “prendre ses marques” !

Là oui la situation est intéressante : là où dans ton cas il suffit à l’animateur de ne juste rien à voir à secouer de tes belles idées une fois dans le face à face avec les mômes (là oui j’en reviens à cette idée que celui qui a le pouvoir en animation est l’animateur) quand c’est un collègue qui fait on ne peut pas l’ignorer : quand je dis aux enfants qu’ils peuvent grimper dans les arbres sur le claé, que je mets en place cela dans le cadre d’une animation que j’encadre, si mon collègue n’est pas d’accord il est obligé de se retrouver face à moi : il ne peut engueuler le gosse en ce moment dans l’arbre parce que je suis là. Et que je vais me mettre sur son chemin si jamais il est assez con pour envisager de se diriger vers le gamin.

Ou quand je dis aux enfants avec moi que ce “temps de retour au calme” avant d’aller à la cantine ils n’ont pas à en tenir compte quand ils sont avec moi, que l’on va continuer de jouer “jusqu’au dernier moment” (le moment où l’on part vers la cantine…)

Cela se fait alors en “réunion” : et là mes idées ont tout l’espace pour remplacer la liste que le directeur avait pré établi comme programme de cette réunion (et qui fait que cette réunion hebdomadaire est la même de la première à la derniere journée !!! sur les claé) …

tout ça c’est un travail d’animateur : pas de directeur adjoint.

[moilapa]

”Les jeux des animateurs n’est pas le jouer des enfants”

ne sont pas.

C’est étonnant une telle faute d’orthographe, surtout dés le titre… Sur le coup je me demande si il y a une mystérieuse volonté (message ?) derrière…

Sinon, même si je ne connais rien à ces connards de jeunes, il me semble évident de se demander qui sont les jeunes de ce territoire donné (une partie on est bien d’accord), ce qu’ils pourraient éventuellement attendre d’un lieu d’accueil qui leur serait dédiés… où ils passent leurs loisirs ? Quelles sont les propositions déjà à leur disposition ? De quelle façon ? Quelles sont les différentes tribus sur ce territoire…

Bref, on ne sait strictement rien de cette réalité…

[ludou]

salut et merci Bourricot d’y revenir. J’ai dû louper l’étape de la fin de l’accueil de loisirs, ou bien n’en as-tu pas parlé ?

Quels sont tes moyens là où tu es maintenant ?

[Simon]

[Simon]

Désormais en ce qui me concerne, c’est l’animation jeunesse qui sera l’objet de mes déboires, passions et fureurs pour ces mois à venir. Je vous avais quitté grosso modo sur une expérience à moitié ratée pour ne pas dire foirée de direction adjointe d’un AL. Le cœur n’y était pas vraiment il faut dire. Depuis, plusieurs mois de vacances sont passés (c’est fou comme les vacances font un bien fou) et me revoilà plongé dans une histoire d’espace jeunes déserté, détesté, évité, croulant et croûteux. J’adore les débuts d’histoire compliqués.

Pour rappel, l’intérêt d’ici pour moi c’est d’avoir des interpellations directes et pour d’autres c’est peut être de pouvoir piocher des idées pour un autre endroit “animation jeunesse”.

9 mois contractualisés en CDD pour refaire quelque chose de neuf et comme premier objectif affiché, faire venir des jeunes. Mais alors, qui sont les jeunes? Pourquoi ne leur fout-on pas la paix? Que peut bien apporter de plus un “espace jeunes”? Et moi là dedans….

Déblaiement, aménagement, hiérarchie, négociation, argent, créativité …

J’y vais avec comme dernier bagage un long texte intitulé ” Les jeux des animateurs n’est pas le jouer des enfants”. Une affirmation depuis peu bien ancrée en moi. Mais qu’en est-il de ces ados qui passionnent, effraient et questionnent les adultes?

Advienne que pourra, je ne promets rien à qui que ce soit mais il n’y a plus qu’à.

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