Et le projet, du moins les intentions affichĂ©es par Telligo dont vous ĂȘtes le reprĂ©sentant sont quoi ?
Ă travers vos pratiques (sĂ©jours, organisations, projets, recrutement), vous perpĂ©tuez et mettez en oeuvre des actions qui ont des portĂ©es philosophiques et… politiques.
(les enseignants… ce n’est pas le sujet :-D)
DIR-PTR a Ă©crit :
ced_javault a Ă©crit :
Je connais beaucoup de profs. Lâimmense majoritĂ© dâentre eux, a choisi lâenseignement parce quâils aiment les enfants, parce quâils aiment transmettre, etc. Ce nâĂ©tait pas un acte politique que dâenseigner dans le privĂ© ou dans le public, câĂ©tait la rĂ©ussite Ă un concours plutĂŽt quâĂ un autre.
Ils les aiment avec de la confiture ou de la moutarde ? C’est le genre de rĂ©flexion que l’on peut accepter de la part de stagiaires BAFA, pas de vous. Oser dire que le choix d’enseigner dans le public ou le privĂ© n’est que la rĂ©sultante d’un concours, c’est quand mĂȘme Ă©norme.
Pour rĂ©ussir un concours, il faut s’y prĂ©senter, non ? Ce simple fait signifie que l’on est prĂȘt Ă participer la perpĂ©tuation d’un systĂšme qui est bien Ă©videmment politique. Pour ce qui est de ce choix, et de la non-condamnation de ceux qui l’ont exercĂ©, je ne vais pas redire ce que Michmuch Ă©crit si bien prĂ©cĂ©demment.
DĂ©solĂ© mais je maintiens. Enseigner dans le privĂ© ou dans le public n’est pas, pour la grande majoritĂ© des profs, un acte politique !
dir_cv a Ă©crit :
salut crevette76
réponse du détail au passage:
le ‘on’: je parle pour moi, pas pour l’ensemble
CJ + moi = “on”
(/color]
personne ne te demande de te justifier – et c’est toi qui a vouvoyĂ© Moilapa – et comme tu dis c’Ă©tait “avant”
Tu es vraiment si c (bip) que mĂȘme avec les explications il te faut le sous-titre ?
ced_javault a Ă©crit :
Je connais beaucoup de profs. Lâimmense majoritĂ© dâentre eux, a choisi lâenseignement parce quâils aiment les enfants, parce quâils aiment transmettre, etc. Ce nâĂ©tait pas un acte politique que dâenseigner dans le privĂ© ou dans le public, câĂ©tait la rĂ©ussite Ă un concours plutĂŽt quâĂ un autre.
Ils les aiment avec de la confiture ou de la moutarde ? C’est le genre de rĂ©flexion que l’on peut accepter de la part de stagiaires BAFA, pas de vous. Oser dire que le choix d’enseigner dans le public ou le privĂ© n’est que la rĂ©sultante d’un concours, c’est quand mĂȘme Ă©norme.
Pour rĂ©ussir un concours, il faut s’y prĂ©senter, non ? Ce simple fait signifie que l’on est prĂȘt Ă participer la perpĂ©tuation d’un systĂšme qui est bien Ă©videmment politique. Pour ce qui est de ce choix, et de la non-condamnation de ceux qui l’ont exercĂ©, je ne vais pas redire ce que Michmuch Ă©crit si bien prĂ©cĂ©demment.
ced_javault a Ă©crit :
Merci dâavoir pris le temps de lire notre projet Ă©duc, et de comprendre notre fonctionnement. Cela contraste avec dâautres.
Je n’ai pas l’habitude de parler sans essayer de comprendre, puis le cas Ă©chĂ©ant de construire une pensĂ©e basĂ©e sur des Ă©lĂ©ments concrets vĂ©rifiables et mesurables.
Il me semble que nous nâavons pas la mĂȘme dĂ©finition de la politique. Telligo est une organisation apolitique, au sens oĂč elle ne revendique pas, elle ne dĂ©fend pas un modĂšle dâorganisation de la sociĂ©tĂ©. Dâailleurs, pour ce que jâen sais, les opinions politiques personnelles de nos salariĂ©s sont trĂšs variables, y compris au niveau de la direction.
L’organisation apolitique est un type d’organisation politique. J’imagine bien que Telligo ne milite pas pour autant mon explication lexicale certes brĂšve mais que je pourrais poursuivre montre bien qu’il y a des choix et des valeurs dans cette sociĂ©tĂ©. Je souligne d’ailleurs la cohĂ©rence de l’ensemble. J’entends politique (que j’aurais peut ĂȘtre dĂ» Ă©crire Politique) au sens oĂč faire oeuvre d’Ă©ducation ou d’apprentissage, c’est bien posĂ© un regard sur la sociĂ©tĂ© de demain… donc faire oeuvre Politique et pas forcĂ©ment politicienne (droite gauche). Le PE, l’organisation, le statut montre que les choses sont pensĂ©es et construites de maniĂšre claires… Peut ĂȘtre, comme le dit Shaaa, de maniĂšre inconsciente, mais elles le sont. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt parfois d’un regard extĂ©rieur et de la recherche.
Pour ce qui est des personnels, cela est plus complexe… Si je fais Ă titre personnel le choix de ne plus travailler dans des structures comme Telligo, ADN ou Magellan, c’est pour ĂȘtre en cohĂ©rence avec mes valeurs. Mais je ne ferais jamais le reproche Ă quelqu’un de le faire… Cette personne connaĂźt-elle rĂ©ellement ses valeurs? a-t-elle le choix de faire autrement? a-t-elle compris les choix politiques de l’organisateur? etc…
Peut-ĂȘtre mon analyse “politique de Telligo” est fausse, mais je suis tout Ă fait prĂȘt Ă ce qu’on me dĂ©montre le contraire… Il me semble pourtant que depuis bien longtemps (cf: rousseau, Kant, Alain et autres) il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que l’Ă©ducation et l’apprentissage est un acte politique.
L’approche rĂ©aliste ou “pragmatique” n’est en fait qu’une vision dĂ©formĂ©e de la rĂ©alitĂ©, elle se veut scientifique et construite sur le terrain mais elle n’est qu’instantanĂ©e, vulgarisatrice et dĂ©formante. Cette vision politique de l’Ă©volution de nos sociĂ©tĂ©s tend Ă rĂ©duire ce qui fait l’essence mĂȘme de l’homme : l’art, la croyance, la rĂ©flexion philosophique et pour ceux qui croit, la religion. Le “soyons pragmatique…” si souvent entendu dans le bouche de nombreux politique droite ou gauche est en fait un appel Ă simplisme et Ă la pensĂ©e reptilienne de l’homme : c’est ça l’apolitisme… Si Telligo est apolitique, areligieux, etc… moi je dĂ©fends non pas l’absence de… (prĂ©fixe a-) mais la reconnaissance et le faire avec (prĂ©fixe co-), c’est Ă dire reconnaitre que l’on est diffĂ©rent et trouver ensemble les points de convergence pour construire ensemble : c’est Ă dire faire sociĂ©tĂ©… Mais lĂ on fait de la politique…
Tu sembles estimer que le fait de crĂ©er une entreprise qui vend des services liĂ©s Ă lâĂ©ducation est un acte politique, voire mĂȘme le fait dây travailler. Mais alors, tout lâenseignement, lâensemble de lâĂ©dition scolaire (voire mĂȘme de lâĂ©dition tout court), la presse jeunesse, etc. sont concernĂ©s.
Oui, l’Ă©dition scolaire, la presse jeunesse est concernĂ©e… Exemple : pourquoi existe-t-il des groupes de presses jeunesse laĂŻque et catholique? Les livres scolaires, eux-aussi sont concernĂ©s, il suffit de prendre un livre d’histoire scolaire (genre histoire-gĂ©o classe de terminale) de 1990 et un d’aujourd’hui, de lire ce qui est Ă©crit sur la guerre d’AlgĂ©rie et de comprendre que la vision est politique…
Je connais beaucoup de profs. Lâimmense majoritĂ© dâentre eux, a choisi lâenseignement parce quâils aiment les enfants, parce quâils aiment transmettre, etc. Ce nâĂ©tait pas un acte politique que dâenseigner dans le privĂ© ou dans le public, câĂ©tait la rĂ©ussite Ă un concours plutĂŽt quâĂ un autre.
Pour aller dans le sens de Shaaa, aucun n’enseignant ne dira qu’il est devenu prof pour avoir du pouvoir, pour transmettre ses propres valeurs, pour “rĂ©parer” son propre parcours scolaire chaotique ou parce qu’il n’avait rien d’autre… Et pourtant toutes ses motivations existent… Elles ne sont ni plus ni moins louables que “aimer les enfants”, elles sont justes inavouables, inconscientes. Il suffit alors de lire le livre “travailleurs sociaux une histoire de famille” pour comprendre que chez les Ă©ducs, les anims ou les AS, la motivation premiĂšre est en fait le fruit d’un long parcours social, culturel et Ă©ducatif, que ces mĂ©tiers ne sont pas choisis par hasard ou parce qu’on aime les enfants. Pour les profs, c’est pareil
Pour conclure, le positionnement apolitique symbolise en fait le refus de questionner pleinement les valeurs qui nous guident, d’aller au bout d’une logique, de refuser l’apport philosophique dans l’Ă©ducation, c’est bien ici une approche didactique des questions de l’Ă©ducation. La question que je me pose reste : Quel adulte construit-on en dĂ©veloppant chez l’enfant le plaisir immĂ©diat et la satisfaction immĂ©diates des besoins ? Cette question est scientifique, psychologique et philosophique et pourtant elle est au coeur du projet de Telligo.
Tu sembles estimer que le fait de crĂ©er une entreprise qui vend des services liĂ©s Ă lâĂ©ducation est un acte politique, voire mĂȘme le fait dây travailler. Mais alors, tout lâenseignement, lâensemble de lâĂ©dition scolaire (voire mĂȘme de lâĂ©dition tout court), la presse jeunesse, etc. sont concernĂ©s.
Les relations entres les maisons d’Ă©ditions de bouquins disciplinaire et l’Ă©cole ne sont pas inconnues ou encore celles entre les “jouets Ă©ducatifs” et l’Ă©cole maternelle.
Vendre des produits Ă©ducatifs, c’est concevoir ou perpĂ©tuer une certaine image de ce qu’est l’Ă©ducation.
Je connais beaucoup de profs. Lâimmense majoritĂ© dâentre eux, a choisi lâenseignement parce quâils aiment les enfants, parce quâils aiment transmettre, etc. Ce nâĂ©tait pas un acte politique que dâenseigner dans le privĂ© ou dans le public, câĂ©tait la rĂ©ussite Ă un concours plutĂŽt quâĂ un autre.
Il y a toujours une part d’inconscient Ă toute dĂ©cision. Nous avons des conceptions qui orientent nos discours, nos Ă©crits et nos choix selon nos histoires de vies. Enseigner parce qu’on aime les enfants c’est aussi une maniĂšre de ne pas se poser la question de nos motivations “rĂ©elles”.
Par ailleurs, et ça me semble plus inquiĂ©tant, faire oeuvre d’Ă©ducation, c’est aussi s’inscrire dans un Ă venir et prĂ©parer des gĂ©nĂ©rations futurs selon des cadres de pensĂ©es trĂšs particulier. Ne pas s’ĂȘtre poser la question me semble trĂšs dangereux !
Les Ă©coles publiques ou les Ă©coles confessionnelles n’ont pas les mĂȘmes intentions. Toute pĂ©dagogie, toute institution se doit d’ĂȘtre au clair avec les effets qu’elles produisent. Et tout enseignant participe de ses effets et ça me paraĂźt primordial d’en avoir conscience.
Pour en revenir au loisir et aux colos. Vendre des sĂ©jours thĂ©matisĂ©s visant certains objectifs spĂ©cifiques basĂ©s sur un fonctionnement… c’est prendre position dans un systĂšme plus large de la place des enfants dans notre sociĂ©tĂ© actuelle.
C’est en ça qu’elle est politique. Par vos dĂ©cisions et vos choix, vous dĂ©fendez (de façon plus ou moins volontaires) certaines conceptions de l’humain, du travail, du loisir, de l’enfance. Conceptions qui renvoient directement Ă des valeurs et des façons de penser le monde – ce qui est Ă©minemment politique.
PS : Et mĂȘme le fait de s’affirmer apolitique, c’est faire preuve de politique. Refuser un dĂ©bat, ou un conflits d’idĂ©es sur cette question… c’est aussi un choix qui dĂ©note quelque chose.
@ soleala
« Ouais sauf que notre droit de commenter est mis Ă mal par des menaces ou intimidations provenant directement de Telligo. » -> Nous avons Ă©tĂ© contraint de te rappeler il y a quelques mois que la libertĂ© dâexpression avait une limite, la diffamation. Mets les mots que tu veux sur ce rappel !
« De fait, [chez Telligo] il n’y a pas de pĂ©dagogie, il y a des organisations rĂ©glĂ©es, habituelles, calibrĂ©es qui rĂ©pondent au cahier des charges ou au contrat que les parents ont achetĂ© » -> bien sĂ»r, chez Telligo, nous nâembauchons que des machines.
« Telligo est ⊠un modĂšle rĂ©pressif, cela est Ă©vident ». -> Oui, et le nuclĂ©aire au Japon, c’est nous aussi.
@ michmuch
Merci dâavoir pris le temps de lire notre projet Ă©duc, et de comprendre notre fonctionnement. Cela contraste avec dâautres.
Il me semble que nous nâavons pas la mĂȘme dĂ©finition de la politique. Telligo est une organisation apolitique, au sens oĂč elle ne revendique pas, elle ne dĂ©fend pas un modĂšle dâorganisation de la sociĂ©tĂ©. Dâailleurs, pour ce que jâen sais, les opinions politiques personnelles de nos salariĂ©s sont trĂšs variables, y compris au niveau de la direction.
Tu sembles estimer que le fait de crĂ©er une entreprise qui vend des services liĂ©s Ă lâĂ©ducation est un acte politique, voire mĂȘme le fait dây travailler. Mais alors, tout lâenseignement, lâensemble de lâĂ©dition scolaire (voire mĂȘme de lâĂ©dition tout court), la presse jeunesse, etc. sont concernĂ©s.
Je connais beaucoup de profs. Lâimmense majoritĂ© dâentre eux, a choisi lâenseignement parce quâils aiment les enfants, parce quâils aiment transmettre, etc. Ce nâĂ©tait pas un acte politique que dâenseigner dans le privĂ© ou dans le public, câĂ©tait la rĂ©ussite Ă un concours plutĂŽt quâĂ un autre.
Je rejoins complĂštement solleana sur ce dernier message…
En utilisant la fonction recherche de ce forum, je suis tombĂ© sur diffĂ©rents messages de ced_javault notamment celui-lĂ ici et lĂ , ces deux messages dont le contenu est assez intĂ©ressant se termine chacun par la mĂȘme idĂ©e : le dĂ©bat est politique et ced_javault nous explique que ce n’est pas son terrain… C’est bien ici que les divergences sont les plus fortes… Le dĂ©bat n’est pas sociĂ©tĂ© (boite Ă fric) ou pas, le dĂ©bat (caricatural) entre sociĂ©tĂ© (boite Ă fric) et association (aussi blanche que la colombe) est une fumisterie, le dĂ©bat est politique…
Je suis complĂštement d’accord, les colonies de vacances sont un marchĂ© comme les autres, le but est de vendre son produit de maniĂšre markettĂ©e et d’expliquer au consommateur qu’en ayant fait ce sĂ©jour il sera merveilleux, il aura grandi, etc… C’est comme Danone qui vend du lait en expliquant que c’est un mĂ©dicament… Ce systĂšme ne vient pas de l’entreprise mais des politiques et des marchĂ©s publiques, des appels d’offre, etc… Les premiers Ă avoir mis en concurrence les associations est le gouvernement de Fabius en 84 lors des appels Ă projet sur la politique de la ville. A cette Ă©poque, seul l’UFCV s’est clairement positionnĂ©e contre ce systĂšme : tous les autres Ă©taient globalement pour en voyant qu’il y avait du fric Ă faire… Le marchĂ© des colos est ainsi fait, c’est la gauche qui a ouvert la boite de pandore… C’est pareil chez Telligo, que chez ADN (association), que chez Magellan (sociĂ©tĂ©), que chez l’UCPA (association, qui pour info n’a pas le droit de faire de la pub (c’est une association) et qui matraque dans le mĂ©tro lors de manifestations organisĂ©es), etc… La question n’est donc pas lĂ … La question est pĂ©dagogique et la pĂ©dagogie est un acte politique… Je crois pouvoir dire que le modĂšle de colo de Telligo, d’ADN ou de Magellan est le mĂȘme centrĂ© sur l’autoritĂ© de l’adulte et vendant un produit contractuel markettĂ© et figĂ©… le modĂšle du tourisme, s’il y a apprentissage dans ces colos, l’apprentissage se fait par un modĂšle didactique et non pĂ©dagogique… Notre dĂ©bat se trouve lĂ et ced_javault le dit bien : il n’est pas sur son champ. L’exemple de colo “c’est pas sorcier” est bien un modĂšle didactique des savoirs (il suffit de regarder l’Ă©mission). Cette didactisation des savoirs est Ă l’origine des problĂšmes de l’Ă©cole et est Ă l’origine des problĂšmes actuelles des colos (notamment sur la gestion des enfants difficiles) et sur la dĂ©gradation de l’Ă©ducation au sens gĂ©nĂ©ral… Si ce modĂšle n’Ă©choue jamais dans sa vente (on flatte les instincts les plus primaires de l’individu : satisfaction personnelle, plaisirs rapide, jouissance, etc…), ce modĂšle Ă©choue grandement dans le temps. Pour vendre, il faut donner l’impression que le sĂ©jour est unique, qu’on va y apprendre qqchose, que la sĂ©curitĂ© est max, que le plaisir est max, etc…
Le dĂ©bat est ensuite politique sur la conception du salariat et du personnel qui travaille. On en revient lĂ aussi Ă la satisfaction, le salariĂ© doit ĂȘtre satisfait… D’oĂč les sĂ©jours Ă l’Ă©tranger permettant aux salariĂ©s de voyager gratis, et surtout de le payer correctement… Le modĂšle sociĂ©tĂ© a compris qu’il fallait “mieux” payer les salariĂ©s que dans les associations : le salariĂ© en sera content et reviendra… D’oĂč les salaires relativement supĂ©rieur chez Telligo et Magellan qu’Ă ADN ou dans les associations. Sauf que le salaire est supĂ©rieur au salaire moyen du marchĂ© qui est une arnaque fini… Les personnels travaillant en colo sont des saisonniers jeunes mal-informĂ©s cherchant le plaisir perso et le fric… Cela me rappelle une campagne sur le BAFA : passer son BAFA, c’est plus enrichissant que de travailler dans un fast-food… C’est vrai mais quelle arnaque… L’enrichissement n’est en aucun cas financier… Quel est l’enrichissement proposĂ© aux animateurs? (j’entends par enrichissement : rĂ©flexion collective, suivi des personnels, Ă©volutions, etc…) Il est faible car cela n’est possible que sur la durĂ©e et avec un nombre de personnes limitĂ©es (pas de qualitĂ© possible vu le nombre de personnels qui dĂ©filent chez ses organisateurs), la pĂ©dagogie doit aussi s’appliquer aux personnels, le projet politique de l’organisateur doit aussi s’appliquer aux personnels en CEE, et dans toutes ces structures (asso ou sociĂ©tĂ©) c’est trĂšs limitĂ© : je voudrais connaĂźtre les budgets formations, le nombre de journĂ©e d’Ă©tude, le nombre de recherche pĂ©dagogique financĂ©e par ces organisateurs, pour celle que je connais c’est ridicule…
Pour rester sur Telligo, mes deux points (mais surtout le premier) se retrouvent dans le projet Ă©ducatif en ligne ici:
– Le modĂšle de colo : valeurs Ă©ducatives prendre du plaisir et grandir.
Les moyens : la sécurité, jouer, apprendre-découvrir-comprendre, vivre des moments extraordinaires.
La partie “notre mĂ©thodologie” (et non pĂ©dagogie) : la dualitĂ© cadre-libertĂ© est trĂšs intĂ©ressante, une petite analyse de texte montre comment le mot “cadre” revient sans cesse, cette notion est d’ailleurs expliquĂ©e : “le fait de poser un cadre prĂ©cis rassure les acteurs, Ă la fois celui qui pose le cadre et ceux qui le reçoivent”… Concernant la libertĂ©, il est parler du choix de l’enfant, qui n’est ni nouveau, ni la libertĂ© (il suffit de lire les travaux de J. Houssaye pour se rendre compte que le choix de l’enfant est l’un des piliers du modĂšle colonial des annĂ©es 70).
Et ensuite, le projet insiste sur :”Telligo demande aux directeurs et animateurs de ses sĂ©jours de tenir la promesse faite aux familles dans ses brochures”. On y retrouve l’analyse de solleana.
– le deuxiĂšme point est plus diffus dans le projet Ă©ducatif, Telligo dĂ©veloppe un point entier sur la formation des personnels (page 7 & 8)… Il y parle de sĂ©minaires d’avant Ă©tĂ© (reste Ă connaĂźtre le contenu : formation ou dĂ©veloppement de l’esprit d’entreprise? je l’ignore), de formation pour les fonctions spĂ©cifiques (c’est ce qu’on appelle aussi des formation d’adaptation Ă l’emploi, c’est mieux que rien mais cela ne relĂšve pas de la formation personnelle) et d’un we pour tous les animateurs… Ne sachant pas combien d’animateurs viennent et quels sont les contenus, je ne peux rien dire. Il prĂ©cise que la formation est fondamentale. Travaillant dans une boite, je reste souvent sceptique sur ce type de formation intra (j’ai vu le meilleur et le pire). Pour moi la formation ne peut ĂȘtre que personnelle, libre, choisie et garantissant une libertĂ© totale de parole. A premiĂšre vue, je peux faire l’hypothĂšse et ced_javault me le confirmera peut ĂȘtre, que c’est sans doute mieux chez Telligo que chez d’autres que je connais bien (oĂč il n’y a rien sauf des we corporate).
Ce long message pour regretter que le dĂ©bat ne soit pas sur les bons sujets, pour regretter que ced_javault nous indique que le dĂ©bat politique n’est pas de son champ alors qu’il vend des activitĂ©s d’apprentissage et que l’apprentissage pour ne pas dire l’Ă©ducation est un sujet politique. Je me suis amusĂ© un peu rapidement Ă analyser le vocabulaire utiliser dans le projet Ă©ducatif, et il est Ă©vident que la forme et l’Ă©criture de ce projet est politique, le statut de Telligo est politique (d’ailleurs en parfaite cohĂ©rence, contrairement aux associations qui font de mĂȘme mais qui n’assume pas ni philosophiquement ni fiscalement…). Evidemment je ne suis pas d’accord mais cela n’empĂȘche ni le dĂ©bat, ni la confrontation d’idĂ©e, ni de respecter les choix diffĂ©rents des miens… C’est pourtant le cadre dĂ©mocratique de notre libertĂ©…
Je regrette simplement le fait de chercher Ă limiter nos discussions en cherchant Ă contrĂŽler et Ă limiter la parole par une com d’entreprise lisse (sauf Ă reprendre les bons passages de ce forum sur le site de Telligo)…
ced_javault a Ă©crit :
@ dir_cv,Pour ce qui est de « ce que je fais de lâanimation » (Ă savoir du commerce et du fric, dâaprĂšs ton post) : sâil y a bien un point sur lequel je rejoins moilapa, câest sur le constat que lâunivers des colos est devenu un vĂ©ritable marchĂ©, et que lâessentiel des associations prĂ©sentes sur ce marchĂ© fonctionnent comme des entreprises.
LâUCPA a plus de responsables marketing que Telligo. Plus de 100 « associations » achĂštent des mots clĂ©s sur google pour faire de la publicitĂ©. Et les associations, tout autant que les entreprises ont besoin que leurs commerciaux ramĂšnent des contrats pour payer les salaires de tout le monde.
tu as raison, UCPA une vrai boite Ă fric avec un statut asso Ă la base – je ne vois cependant pas du pub omniprĂ©sente partout, surtout quand j’achĂšte le dvd des jours heureux, je n’ai pas l’encart publicitaire Ă l’intĂ©rieur
Au fait, merci pour le petit cours sur le tutoiement dans lâanimation. NB et juste au passage, avant de monter Telligo comme entreprise, jâai fait plus de 7 ans de bĂ©nĂ©volat dans lâanimation, jâai un BAFD depuis 1995 et je dirige une colo par an, et fais un (tout petit) peu de formation BAFD Ă lâoccasion.
personne ne te demande de te justifier – et c’est toi qui a vouvoyĂ© Moilapa – et comme tu dis c’Ă©tait “avant”
C’est bien une tentative de contrĂŽle de ce qu’il se dit de la part de Telligo. Ils ont le droit d’essayer, on a le droit de commenter.
Ouais sauf que notre droit de commenter est mis Ă mal par des menaces ou intimidations provenant directement de Telligo.
Sinon, effectivement la critique de Telligo ne doit porter essentiellement sur l’aspect “fric” ou entreprise puisque les assos font de mĂȘme. On peut quand mĂȘme dĂ©plorer cette marchandisation de l’Ă©ducatif que ce soit pour les assos ou pour les boites Ă sĂ©jours, cela reste tout de mĂȘme un objet de critique possible qu’il ne faut pas nĂ©gliger. Ce n’est pas parce que les assos font la mĂȘme chose que ce n’est pas Ă critiquer me semble-t -il.
Par ailleurs, Telligo est aujourd’hui, je le pense, un modĂšle dans la structuration des colos. Un modĂšle rĂ©pressif, cela est Ă©vident mais il est Ă l’avant garde de cette conception particuliĂšre des loisirs et notamment avec ses thĂ©matiques tendances, son refus du jeu libre et c’est Ă ce titre qu’il me semble pouvoir aussi ĂȘtre Ă critiquer parce qu’il focalise et organise une tendance.
En fait, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, peut-ĂȘtre dirai-je pour ma part que je ne fais pas la mĂȘme chose que les boites Ă sĂ©jours ou associations (ufcv, lĂ©o,…). En fait, nous on fait des colos Ă savoir on travaille dans un espace Ă©ducatif avec des gosses oĂč la chose qui nous importe est de vivre ensemble, d’instituer collectivement les moyens de notre vivre ensemble. On travaille ainsi Ă l’Ă©coutĂ© des gosses, on les observe, on vit ensemble, on essaye d’ĂȘtre Ă l’Ă©coute des dĂ©sirs en travaillant la confrontation des dĂ©sirs collectifs avec les dĂ©sirs individuels, on Ă©choue aussi bien Ă©videmment dans nos rĂ©alisations, nos projets parce qu’il y a des gosses, avec nous, des vrais. Les boites Ă sĂ©jours qu’elles soient associatives ou purement commerciales vendent un produit comme on vend des machines Ă laver, des rasoirs ou des brosse Ă dents. Il y a plein de dĂ©clinaisons: la brosse Ă dents souple, le rasoir trois lames, le shampoing Ă l’huile d’argan qui vont correspondre aux multiples profils repĂ©rĂ©s: les cheveux sec, les pelliculaires, les gras… Et tout cela n’Ă©choue jamais, ça marche toujours avant d’ĂȘtre remplacĂ© par un autre produit… Dans les boites Ă sĂ©jours, c’est pareil, on identifie un public et on lui propose des produits variĂ©s (sĂ©jour Harry Potter, sĂ©jour stars, sĂ©jour j’aime les papillons, sĂ©jour j’aime les sĂ©ries Ă la con,…) et tout cela n’Ă©choue jamais, tout cela rĂ©ussit toujours parce qu’on ne prend pas en compte les gens que l’on a en face de soi, parce que le fonctionnement est calĂ© parce qu’il faut rĂ©pondre Ă une norme commercial Ă©dictĂ©e. De fait, il n’y a pas de pĂ©dagogie, il y a des organisations rĂ©glĂ©es, habituelles, calibrĂ©es qui rĂ©pondent au cahier des charges ou au contrat que les parents ont achetĂ©…
@ dir_cv,
Pour ce qui est de « ce que je fais de lâanimation » (Ă savoir du commerce et du fric, dâaprĂšs ton post) : sâil y a bien un point sur lequel je rejoins moilapa, câest sur le constat que lâunivers des colos est devenu un vĂ©ritable marchĂ©, et que lâessentiel des associations prĂ©sentes sur ce marchĂ© fonctionnent comme des entreprises.
LâUCPA a plus de responsables marketing que Telligo. Plus de 100 « associations » achĂštent des mots clĂ©s sur google pour faire de la publicitĂ©. Et les associations, tout autant que les entreprises ont besoin que leurs commerciaux ramĂšnent des contrats pour payer les salaires de tout le monde.
Tu peux le dĂ©plorer, câest ton droit. Mais tirer juste sur Telligo et sur moi, je ne vois pas Ă quoi cela mĂšne.
Au fait, merci pour le petit cours sur le tutoiement dans lâanimation. NB et juste au passage, avant de monter Telligo comme entreprise, jâai fait plus de 7 ans de bĂ©nĂ©volat dans lâanimation, jâai un BAFD depuis 1995 et je dirige une colo par an, et fais un (tout petit) peu de formation BAFD Ă lâoccasion.
@Lapin,
Merci de ton post.
Salut Estragon :
”C’est surement pas le meilleur moyen de dĂ©fendre l’animation, de ce que j’en ai vu, l’animation en camping n’a rien Ă voir avec l’animation en colo
alors oui, il y a des plus gros salaires en camping / village / ALSH mais c’est pas une raison pour en oublier les colos !”
Heu… ??? Et donc pourrais-tu alors nous dire ce que serait une animation de “qualitĂ©” ? Nous donner des exemples de ce que tu mets en place ? Organisation, animation ? Et de nom de structures qui organisent tant que tu y es ces animations “de qualitĂ©”…
Parce que lĂ , comme ça, ton intervention m’a juste l’air complĂštement idiote…
Pourrais-tu nous dire clairement ce que “l’animation en colo” Ă de plus que “l’animation en camping” ? Et sur quelle expĂ©rience tu te bases ????
Sinon, c’est pas qu’il y a de “plus gros salaires”, mais il y a des salaires. En colo, s’agissant du CEE, ce sont des indemnitĂ©s. Et non des salaires.
Sinon c’est quoi cette histoire de plus gros salaire sur les “ALSH” ?
Dir-CV : OK s’agissant de collectivitĂ©s territoriales et des CE. J’en avais fait une objection dans mon message, mais je l’ai effacĂ©e : cela ne collait pas bien avec ma “dĂ©monstration”.
A noter toutefois que certains de ces organisateurs-lĂ utilisent le CEE !
Lapin : ”je trouve tout Ă fait lĂ©gitime quâavesci et ced_javault tentent de le restreindre. On dit gĂ©nĂ©ralement que plus des Ÿ des voyageurs occidentaux consultent aujourdâhui sur le web les avis dâautres voyageurs avant de prĂ©parer leurs vacances…”
Aussi lĂ©gitime que de pouvoir parler librement de tel ou tel organisme : personne n’a obligĂ© Telligo Ă mettre en ligne cette annonce et ce qu’elle a de discutable.
Et c’est bien parce que quelqu’un en a parlĂ© ici que Telligo “s’est rendu compte” que cela posait problĂšme !
C’est bien une tentative de contrĂŽle de ce qu’il se dit de la part de Telligo. Ils ont le droit d’essayer, on a le droit de commenter.
dir_cv a Ă©crit :
[quote]
CLAETlse a Ă©crit :
[quote]
dir_cv a Ă©crit :
(on se tutoie car on est dans l’animation)Les petits nenfants, les petites fleurs et gazou-gazou ?
je comprends pas ?
CJavault vouvoie, donc je précise
Quel rapport avec tes fleurs et tes enfants?[/color][/quote]
A mon avis c’est juste que “on” (au passage ton “on” me gĂšne un peu quand tu prends position en t’adressant Ă CĂ©dric plus haut, un “je” serais plus logique, tu as l’air de vouloir parler au nom de tous les anims ou de tous les planetanimateur…) ne se tutoie peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment “Ă cause que c’est l’animation, monde merveilleux”, mais peut-ĂȘtre parce qu’on en a fait le choix en fonction des gens Ă qui “on” s’adresse et/ou du support de communication.
Non ?
(m’enfin c’est juste un dĂ©tail au passage)[/quote]
salut crevette76
réponse du détail au passage:
le ‘on’: je parle pour moi, pas pour l’ensemble
CJ + moi = “on”
Estragon a Ă©crit :
Il ne faut Ă mon avis pas taper sur tel ou tel organisme mais plus sur l’idĂ©e du CEE qui n’impose un salaire que de 2 x smicH par jour pour des colos oĂč on parle de 18h / jour de travail.
Heu…. MDR comme disent les ados…
Depuis quand les pauvres organisateurs sont-il obligĂ©s-contraints et forcĂ©s d’utiliser ce contrat CEE ? Et depuis quand sont-ils obligĂ©s de se tenir Ă la somme “moyenne” d’indemnitĂ© sans la majorer pour compenser ?
Rooooh ils n’ont vraiment pas de chance les pauvres petits organisateurs, ‘sont obligĂ©s d’employer de la main d’oeuvre Ă pas cher et exploitable Ă loisir…
Quant Ă l’opposition colo=animation AL=fric VV et camping= crotte en barre, c’est juste totalement infondĂ©.
La qualitĂ© de l’animation dĂ©pendra essentiellement des gens sur place, que ce soit en colo, en AL ou en camping… si le type de structure garantissait une certaine qualitĂ©, pourquoi on se prendrait la tĂȘte en recrutement ou en recherche d’emploi ?
dir_cv a Ă©crit :
CLAETlse a Ă©crit :
[quote]
dir_cv a Ă©crit :
(on se tutoie car on est dans l’animation)Les petits nenfants, les petites fleurs et gazou-gazou ?
je comprends pas ?
CJavault vouvoie, donc je précise
Quel rapport avec tes fleurs et tes enfants?[/color][/quote]
A mon avis c’est juste que “on” (au passage ton “on” me gĂšne un peu quand tu prends position en t’adressant Ă CĂ©dric plus haut, un “je” serais plus logique, tu as l’air de vouloir parler au nom de tous les anims ou de tous les planetanimateur…) ne se tutoie peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment “Ă cause que c’est l’animation, monde merveilleux”, mais peut-ĂȘtre parce qu’on en a fait le choix en fonction des gens Ă qui “on” s’adresse et/ou du support de communication.
Non ?
(m’enfin c’est juste un dĂ©tail au passage)
CLAETlse a Ă©crit :
dir_cv a Ă©crit :
(on se tutoie car on est dans l’animation)Les petits nenfants, les petites fleurs et gazou-gazou ?
je comprends pas ?
CJavault vouvoie, donc je précise
Quel rapport avec tes fleurs et tes enfants?[/color]
moilapa a Ă©crit :
‘Faut arrĂȘter avec ce discours hypocrite : UFCV, LĂ©o Lagrange et consort n’ont d’autre but que de gagner de l’argent eux aussi. En se prĂ©tentant associations !
Les colo ne sont plus que des produits commerciaux.
salut Moilapa,
je suis d’accord sur le principe de ton discours pour UFCV, LĂ©o, FOCEL, etc….
mais tu oublies les comites d’entreprise et les collectivitĂ©s territoriales qui sont eux mĂȘme organisateurs
et il y en a, contrairement Ă ce qu’on pourrait croire
aprĂšs concernant le dĂ©sengagement de certains et donc l’achat Ă des prestataires, lĂ okok..
dir_cv a Ă©crit :
(on se tutoie car on est dans l’animation)
Les petits nenfants, les petites fleurs et gazou-gazou ?
Estragon a Ă©crit :
Pour l’anecdote, un anim motivĂ© que je voulais recruter hier pour cet Ă©tĂ© m’a “envoyĂ© chier” quand je lui ai parlĂ© du salaire, donc oui c’est dommage mais c’est une constante dans l’animation des colos, quand j’ai prĂ©sentĂ© la grille des salaires animateur lors d’une rĂ©union de prĂ©sentation, les mots qui revenaient sont “moyenne haute” par rapport aux autres organismes
C’est dommage qu’un salariĂ© se soucie de ses conditions de travail, ou c’est dommage qu’un employeur se foute du monde ?
Oui, il y a sĂ»rement pire que Telligo en matiĂšre d’indemnitĂ© CEE, est-ce que cela justifie quoi que ce soit ?
Il ne faut Ă mon avis pas taper sur tel ou tel organisme mais plus sur l’idĂ©e du CEE qui n’impose un salaire que de 2 x smicH par jour pour des colos oĂč on parle de 18h / jour de travail.
C’est un avis qu’on est pas obligĂ© de partager, d’autant plus qu’il est basĂ© sur des erreurs. La loi dit que la rĂ©munĂ©ration est de, au minimum, 2.2 fois le SMIC horaire. Il n’y a aucun maximum de fixĂ©.
Encore une fois, je dĂ©fends le principe du CEE en en restreignant l’usage aux seules associations. Ce serait dĂ©jĂ une avancĂ©e dans la protection des salariĂ©s. Je dĂ©fends ce principe car il permet d’une part l’engagement de tout un public qui sans ce statut n’encadrerait pas et d’autre part il sauvegarde une certaine mixitĂ© dans les Ă©quipes entre les “professionnels” et les “amateurs”, ce qui me semble plutĂŽt sain.
L’idĂ©e de Moilapa de diffĂ©rencier les sĂ©jours rĂ©ellement prĂ©parĂ©s par une Ă©quipe de ceux vendus sur des plaquettes et ensuite mis entre les mains d’Ă©quipes recrutĂ©es plus ou moins Ă la va-vite est sĂ©duisante, la dĂ©finition prĂ©cise des critĂšres risque d’ĂȘtre ardue…
Quit Ă faire de l’animation et ĂȘtre payĂ© un minimum, voyez du cĂŽtĂ© des annonces dans les villages vacances, les campings (mais lĂ aussi : apprenez Ă faire le tri. Et Ă savoir vous vendre) vous en trouvez Ă la pelle sur internet…
C’est surement pas le meilleur moyen de dĂ©fendre l’animation, de ce que j’en ai vu, l’animation en camping n’a rien Ă voir avec l’animation en colo
alors oui, il y a des plus gros salaires en camping / village / ALSH mais c’est pas une raison pour en oublier les colos !
Sinon concernant le cas prĂ©cis de Telligo (qui est tres loin d’ĂȘtre le seul Ă utiliser le CEE), j’y suis animateur puis directeur depuis quelques annĂ©es, j’aime le projet qu’ils dĂ©fendent et non il n’y a pas que des colos consommation, les Ă©quipes ont les moyens de monter un vrai projet, Ă eux de le faire ou non ….
Pour l’anecdote, un anim motivĂ© que je voulais recruter hier pour cet Ă©tĂ© m’a “envoyĂ© chier” quand je lui ai parlĂ© du salaire, donc oui c’est dommage mais c’est une constante dans l’animation des colos, quand j’ai prĂ©sentĂ© la grille des salaires animateur lors d’une rĂ©union de prĂ©sentation, les mots qui revenaient sont “moyenne haute” par rapport aux autres organismes
Comme l’a dit trĂšs justement un autre membre du forum :
“Si vous voulez faire de l’argent, animez en ALSH, si vous voulez animer, allez en colo”
Il ne faut Ă mon avis pas taper sur tel ou tel organisme mais plus sur l’idĂ©e du CEE qui n’impose un salaire que de 2 x smicH par jour pour des colos oĂč on parle de 18h / jour de travail.
Bonjour Ă toutes et Ă tous,
pour la question du dĂ©bat sur planetanim, je trouve tout Ă fait lĂ©gitime quâavesci et ced_javault tentent de le restreindre. On dit gĂ©nĂ©ralement que plus des Ÿ des voyageurs occidentaux consultent aujourdâhui sur le web les avis dâautres voyageurs avant de prĂ©parer leurs vacances. Planetanim est actuellement rĂ©fĂ©rencĂ© en n°2 par Google sur les mots clĂ©s “avis telligo”.
Je crois pouvoir dire sans me tromper, sans rien connaĂźtre Ă la communication et au marchĂ©, que la prioritĂ© marketing de Telligo doit ĂȘtre sa web rĂ©putation, dans laquelle planetanim joue un rĂŽle Ă©crasant. Il nâya donc pas 10 solutions :
– soit planetanim devient inexistant en terme de rĂ©fĂ©rencement sur ces mots clĂ©s ;
– soit les avis deviennent majoritairement positif sur planetanim ;
– ou soit les avis nĂ©gatifs sont limitĂ©s Ă des Ă©changes privĂ©s.
ced_javault : je suis agrĂ©ablement surpris, honnĂȘtement, que vous participiez Ă nouveau. AprĂšs les dĂ©bats mouvementĂ©s de 2009 – 2010 et le drame dâaoĂ»t 2009, je pensais ne plus jamais vous lire Ă nouveau. Câest une opportunitĂ© de dĂ©bat que de dâavoir, Ă priori, le “fondateur et le directeur” dâAltaĂŻr – Aventure Scientifique – Telligo et “prĂ©sident de Cousin dâAmĂ©rique” sur le forum.
moilapa a Ă©crit :
si quelqu’un a des news sur l’action de Sud au niveau de l’Europe ?
Oui. GrĂące Ă Shaaa. Lire Lapin post #101 sur Droit au repos quotidien (11H) pour les personnels en CEE : c’est l’Europe qui tranchera…
‘Faut arrĂȘter avec ce discours hypocrite : UFCV, LĂ©o Lagrange et consort n’ont d’autre but que de gagner de l’argent eux aussi. En se prĂ©tentant associations !
Les colo ne sont plus que des produits commerciaux.
Le problĂšme, c’est que toutes ces sociĂ©tĂ©s commerciales ne salarient pas une grande partie de leurs travailleurs (sans qu’absolument rien ne le justifie) En toute lĂ©galitĂ© (pour l’instant ; si quelqu’un a des news sur l’action de Sud au niveau de l’Europe ? Au passage, si vous ĂȘtes animateur et que vous posez la question de vous syndiquer, voilĂ peut ĂȘtre une bonne occasion d’aller voir de ce cĂŽtĂ© lĂ )
Ca ne me pose pas de problĂšme : les clients ne sont pas dupent : ce que veulent et achĂštent les familles, ce sont bien des sĂ©jours commerciaux pour leurs enfants consommateurs. Et non ce que l’on appelait jadis des colos.
Alors sans doute qu’il existe encore ici oĂč lĂ une colo… mais on parle d’une Ă©quipe qui monte elle-mĂȘme cette colo, la pense, l’encadre une fois par an, avec un projet sur un territoire et un rapport dĂ©jĂ Ă ces familles, ces enfants… A partir du moment oĂč il faut engager des animateurs que l’on ne connait pas et qui n’ont pas participer Ă cette crĂ©ation, oĂč il faut trouver pour une question de quotas, parce que l’on a vendu tant de sĂ©jours via sa belle brochure aguicheuse… que l’on pense Ă s’aggrandir, Ă vendre de plus en plus de sĂ©jours… on est bien lĂ dans le domaine du commerce : et ça correspond Ă tout ce qui fait dans le secteur.
L’animation est un secteur commercial concurentiel. Rien de plus.
Et les animateurs des travailleurs.
Et des salariĂ©s, bin, ça se rĂ©munĂšre. C’est comme ça que ça marche dans le monde du travail : et c’est comme ça qu’il faudrait que ce soit dans le marchĂ© “animation socioculturelle”. Si ces grandes fĂ©dĂ© “humanistes et progressites n’avaient pas Ă©tĂ© chialer aux pied d’un gouvernement de droite “CHIRAC-SARKOZy-BALLADURE…) pour qu’il leur ponde une loi scĂ©lĂ©rate ! Le rĂȘve de tout patron : le droit de s’assoir sur le droit du travail !!!! Sur le salaire minimum, les temps de repos, le droit au chĂŽmage…etc…
Occasion de redire pour les lecteurs de passage : toutes ces sociĂ©tĂ©s commerciales qui font de l’argent en vendant des sĂ©jours (ex colos) vont vous proposer comme contrat un CEE notamment pour cet Ă©tĂ© : ce n’est pas un contrat salariĂ© !!! Attention ! Vous ne toucherez pas de salaire !!! Mais des indemnitĂ©s !!!! Par contre, ces sociĂ©tĂ©s, elles, feront des bĂ©nĂ©fices rĂ©elles !!!! Pensez-y quand on vous parlera de belles idĂ©es s’agissant des “vacances des enfants” : il ne s’agit que d’une histoire de bĂ©nĂ©fices !!!
Et certains vont venir ici pleurnicher en prĂ©tendant que “l’on gagne pas d’argent en faisant des sĂ©jours”… mais ça fait 30, 40 ans et plus qu’ils “ne gagnent pas d’argent” !!!! On se demande bien comment ils survivent alors…
En cherchant un peu sur le forum, vous retrouverez des renseignements sur diffĂ©rents acteurs du secteur, des sommes dont il s’agit quand on parle d’animation socioculturelle (Ă ne pas confondre avec ce qui a Ă©tĂ© l’Ă©ducation populaire) … ça vous fera peut ĂȘtre rĂ©flĂ©chir avant d’accepter ces contrats bĂ©nĂ©voles…
Quit Ă faire de l’animation et ĂȘtre payĂ© un minimum, voyez du cĂŽtĂ© des annonces dans les villages vacances, les campings (mais lĂ aussi : apprenez Ă faire le tri. Et Ă savoir vous vendre) vous en trouvez Ă la pelle sur internet…