Voici quelques notes du professeur Moilapovich, publiées dans les revues “Anthropologie magasine” et “Sciences Humaines”
L’étude complète a été publié cet été sous le titre :
Deux mois au plus près de “Débilus profondicus” plus communément appelé “djeun”,
…à peine arrivé dans le village vacances, il ne m’a pas fallu longtemps avant de tomber sur un spécimen nonchalant de débilus profondicus …
– Ca va ou quoi ?
Je suis un peu perplexe. Cette première approche me laisse à penser que le spécimen essaie d’entrer en contact avec moi. Il semblerait que j’ai le choix de réponse entre “ça va” et “quoi”.
J’opte pour la deuxième solution : Quoi.
A quoi il me répond : “Quoi ?”
Encouragé, j’essaie donc à nouveau un “quoi”.
Face à la mine déconfite de débilus profondicus, je feuillette mentalement le manuel du parler djeun “les dix mots nécessaires à la communication entre djeuns”. J’hésite entre : “c’est clair” et “tranquille”.
– Tranquille.
Visiblement c’est le bon choix. Débilus profondicus me serre la main d’une façon fort original et repart vaqué à Dieu seul sait quelles occupations de djeuns.
… près du point d’eau, je tombe sur un spécimen de débilus profondicus femelle. Convenons-en dés à présent, si débilus profondicus mâle fait des efforts courageux pour , en toute situation, avoir l’air complètement con, débilus profondicus femelle est particulièrement conne, même quand elle ne fait rien. En l’occurence elle rit, puis croit bon de m’entretenir du “dernier morceau de Beyonce”.
L’expérience m’a appris que pour faire plaisir à débilus profondicus femelle, il suffit de l’écouter parler et d’ajouter un “grave” quand il semble qu’elle ait fini une phrase. S’en suit d’autres confidences tout aussi passionnantes qui “démontent grave”, jusquà un “à plus” tout sourire qui vous annonce que vous avez réussi à vous débarasser du spécimen sus nommé.
A noté : Avec débilus profondicus femelle, évitez de faire des phrases de plus de dix mots.
Comme dans toute tribu primitive, Débilus profondicus a un territoire sacré, un lieu où l’on ne met pas les pieds sans risquer d’être damné à jamais, d’avoir affaire à la malédiction des morts. Si dans certaines tribus il s’agit d’une forêt interdite, une grotte où un marécage effrayant, dans le cas de débilus profondicus, vous n’apercevrez jamais un spécimen dans une bibliothèque. Et en un peu plus de deux mois d’étude, je n’ai jamais vu un seul spécimen enfreindre cette loi.