[Article] 5 idées reçues sur la mixité des équipes

  • Ce sujet contient 259 réponses, 36 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par crevette76, le il y a 9 années et 11 mois.
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  • #51029
    moilapa
      @moilapa

      OK : dont acte, Guytou (dans la deuxième partie de mon post) Mais avant :

      Certains recruteurs qui sont intervenus sur le topic (mistral92, johanne75, notamment) ont dit vouloir éviter une équipe uniquement féminine (ça m’étonnerait que leur question centrale soit celle de la pédophilie)

      Et donc, d’un “contre-exemple”, on devrait permettre de faciliter ce triage sur les porteurs de bites ? a moins que tu ne proposes une solution pour “bloquer” la possibilité s’agissant d’empêcher le recrutement de mâle, tout en faisant dans la descrimination positive pro-mâle ???? Comment tu fais ça ?

      Quelques soient les “bonnes raisons” que l’on pourra évoquer pour expliquer en quoi “il faudrait des équipes mixtes”, on ne pourra jamais savoir si il ne s’agit pas pour le recruteur de prétexte pour écarter un mâle possiblement pédophile (puisque mâle) :” j’ai une équipe où je n’ai que des animateurs, c’est pourquoi je ne chercher qu’une animatrice” trop facile…
      D’où l’intérêt de “bloquer” ce type de demande dans la partie “recrutement”… Pour empêcher cela. Que les différents recruteurs aient ou non cette volonté cachée : il faut évidemment partir du postulat que la personne est de mauvaise foi.

      Si la question de la pédophilie avait été la seule question (ou la question centrale), ce sont seulement les équipes masculines qui poseraient problème. Or, c’est le concept d’équipe unisexe qui interroge, indépendamment du sexe des membres de l’équipe en question
      re belote pour la question en réponse ! De ce que cela cacherait de raisons réelles inavouables.

      Et des :
      je vais chercher une petite fille à l’école en alternance avec un babysitter (pareil, aucun souci). montrent bien la vraie question, ce qu’il y a à cacher : ici l’utilisation d’une infime exception qui prétendrait déconstruire une réalité !!!! Il existe combien de baby-sitter porteur de couilles comparé aux porteuses d’ovaires ???????? Et surtout : pour quelle raison ????

      Mais, en faisant dans le “conceptuel”, (dont acte Guytou) en admettant que tout le monde est alors d’accord (au moins ici) avec cette idée et qu’il ne s’agit plus de remettre en cause ce “blocage” du site empêchant de pouvoir écrire “je recherche une animatrice”, je passe cette question du grand méchant pédophile :

      Le petit Léo, qui te dit “chez moi, c’est ma maman qui m’aide pour la douche, par contre mon papa il me lit l’histoire” :
      Et donc, ce petit Léo va accolé douche et femelle et lecture du conte et mâle ?
      Il relie donc une partie de son intimité partagée non avec une personne, un être, mais avec son sexe ?
      Cette confiance en l’adulte serait donc liée au sexe de l’adulte pour l’enfant ?
      Et donc il ne pourrait accepter qu’un porteur de bite s’occupe du temps de douche sur la colo ?
      Est-ce là ce que dit l’enfant ou ce que construit les adultes qui prétendent défendre cette idée ? N’est-ce pas là ce que la société est en train d’ancrer chez ce môme ???

      On est dans le même shéma que le type qui va refuser que sa femme soit osculté par un soignant homme : des normes sociales qui voudraient dire quel est la place de l’individu selon qu’il porte une bide ou une chatte.

      N’est-ce pas justement là le début de cette construction sociale : “comment une conne pourrait-elle comprendre quoi que ce soit au foot ?” ne se construit pas du jour au lendemain : cela commence dés l’enfance… Cela commence avec cet enfant à qui l’on apprend donc que seul une femelle peut s’occuper de la douche (ou de laver les vêtements) et le mâle-papa des choses “plus nobles, comme la lecture de conte ? N’est-on pas déjà la dans cette construction ?
      La colo comme agent de normalisation ?

      Tout comme ce si fameux tampon, un des grands mythes de l’animation sociocul : qu’on se refile avec gourmandise d’une formation bafa, à une réunion “pédagogique”, ou que l’on a vu passé je ne sais combien de fois sur le forum, à chaque fois qu’on parle d’as ou de mixité dans une équipe de colo… Et qu’est ce qu’elle fait la petite Géraldine si elle a ses règles et que des animateurs garçons ? Hein ?
      A finir par croire que les jeunes filles (qui n’ont donc pas de copine, puisque c’est vers l’adulte qu’elle se tourne ici, dont les parents n’ont pas anticipé la question…) attendent la semaine de colo dans l’année pour avoir leur première règle (oui d’accord ; on peut aussi oublier)

      Cet exemple anodin est en fait un exemple de cette construction sociale en application : c’est l’une des “anecdotes” qui fabriquent une pensée commune…

      Dans l’animation la situation est plus complexe car la féminisation du métier renforce une impression d’absence de compétences professionnelles (à cause de tous ces fameux préjugés) qui est elle-même une source de désaffection des hommes pour le métier.
      en effet : l’un nourrit l’autre : la précarité du métier fait que c’est majoritairement des femmes qui vont se présenter, la paie ridicule et le peu de possibilité de “carrière” vont faire fuir les hommes, qui ont une “plus grande estime s’agissant de leur destiné”…
      Auquel j’ajouterais cette idée “récente” dans l’animation (récente vis à vis de profession où cette “logique” a toujours été la norme) qu’une femme (forcément femelle et donc plus habilitée à s’occuper de mioches ! Puisque “dans sa nature”) serait une meilleur animatrice qu’un homme : on revient à ces “logiques”. A ces logiques en construction, quand on parle de “nécessité pour les enfants d’équipage mixte”…

      Si un seul enfant demande un homme ou une femme pour certains actes de la vie quotidienne. Cela justifie une équipe mixte.
      Ca, ça colle très bien avec l’idée de la colo, qui n’est plus qu’un système de répétition, de formalisme, de normalisation, et non d’expérimentation.
      N’est-ce pas justement l’occasion de déconstruire cette idée chez l’enfant, qui voit sa conne de mère se payer le ménage, la vaisselle, le linge, le repassage, les repas, l’aspirateur, la douche des mômes… ?

      “je n’ai pas d’avis tranché”
      Ca, c’est du bluff, comme le dit le “mais” plus loin…
      C’est soi dont il est question ici, la façon dont la société nous a formaté au fils des décennies : comment prétendre y échapper ? quand ici on parle d’intimité, de ce que l’on a de plus profondemment en soi, sa sexualité… ? Parce que je serais le premier a pensé qu’il faut des équipes mixtes : en bon formaté que je suis…

      S’agit-il réellement du “choix” de l’enfant quand ce besoin a été créé pour perpétuer des normes s’agissant de sexes bien à leur place ?

      c’en est presque décevant.
      Pourtant, cela serait bien d’essayer de s’extraire de cette affectivité sur un sujet comme celui-ci…

      #51030
      Guytou
        @guytou

        Bin voyons ! La question de la pédophilie n’est pas dans la tête des gens quand il s’agit de recruter des anims, des baby sitters, du personnel de crêche… !!!! Durant la nuit, la société a totalement changé !!! La question de la pédophilie s’agissant des colos n’est plus la question centrale dans la tête d’une majorité de parents !!!
        Bin, alors cet été on va retrouver la situation des années 60 s’agissant du nombre de séjours…

        Je ne t’ai que rarement vu aussi peu convaincant Moilapa, c’en est presque décevant.
        Que tu détournes le sujet, soit, mais d’habitude, c’est pour te préoccuper de l’intérêt de l’enfant, pour prendre en compte les avis qui se basent dessus, et éventuellement envoyer paitre celui qui les prône si tu n’es pas d’accord avec.
        Là, tu n’y réponds même pas, te contentant d’un regard forcément restreint puisque tu ne prends en compte que la question des attouchements.

        Quand bien même ce serait la question principale (ce que ça n’est pas, c’en est peut-être une parmi d’autres), tu accepterais vraiment d’ignorer des questions périphériques d’une telle importance pour le bien-être de l’enfant ?

        Tu nous avais habitué à mieux. Donc rien à redire quand au besoin de figures d’identification des deux sexes pour un enfant ? Qu’un animateur (s’agissant d’une colo, le rôle ne peut être que temporaire) ou une animatrice puisse avoir ce rôle n’est pas dénué de sens, tant les conséquences, d’après Jeammet, Botbol et tant d’autres, peuvent être dramatiques.

        Eluder ainsi ces questions qui prennent en compte les enfants, l’essence même de notre travail, c’est renoncer à élever le débat. Décevant donc, et surprenant de ta part.

        #51048
        balthazaar
          @balthazaar

          @moilapa
          C’est un des préjugés certainement, mais pas le seul.

          Si Magalie Bacou a produit autant de travaux sur la mixité, par exemple, c’est à cause des inégalités entre hommes et femmes en général, ainsi que des souffrances qu’elles génèrent. En général les journalistes ne parlent de ces études qu’un jour par an (la journée de la femme) et exclusivement pour dire que les femmes sont des victimes.

          Dans l’animation la situation est plus complexe car la féminisation du métier renforce une impression d’absence de compétences professionnelles (à cause de tous ces fameux préjugés) qui est elle-même une source de désaffection des hommes pour le métier.

          Alors évidemment quand on atteint le niveau zéro de l’animation, “la fibre maternelle naturelle”, ben c’est clair que les hommes n’ont pas l’air d’être à leur place. On ne peut pas parler d’éducation populaire ni même de travail social aux débiles et donc avec eux on est condamnés aux blagues et autres allusions maladroites sur la précarité des animateurs (bons à riens) ou leur sexualité (homos ou pédophiles).


          @ribambelle

          «Plus globalement, ne pourrait on pas reprocher a un organisateur (…) de faire de la discrimination si il a une équipe unisexe»
          Il y a la loi, il y a aussi une sorte de consensus moral qui unit tous les gens qui gravitent autour d’une structure. On ne porte pas plainte pour tout ce qui est hors la loi car il y a des choses qu’on tolère ; qui porterait plainte contre un employeur qui a mis en place une équipe mixte ou non?

          Si on est convaincu qu’il y a eu discrimination et qu’on en est vraiment affecté alors il faut porter plainte. Je veux dire si c’est flagrant, le jugement doit être à la hauteur. Maintenant est-ce que des animatrices qui postulent pour 30 ALSH différents en juillet et qui ne reçoivent que 3 demandes d’entretien vont faire des procès aux 27 employeurs qui n’ont pas répondu?
          Il y a des injustices beaucoup plus graves et beaucoup plus flagrantes contre lesquelles on ne peut quasiment rien faire (les municipalités et la loi…) alors là je souhaite bon courage à ceux qui veulent transformer le consensus social de la mixité dans les équipes par le biais de procès.

          Et comment peut-on contrôler qu’un recruteur est effectivement équitable lorsqu’il cherche quelqu’un pour son poste d’AS?


          @BlandineP

          Pour les tout petits je ne sais pas, mais les enfants grandissent ils apprennent aussi qu’on ne leur donnera pas toujours ce qu’ils veulent. S’ils veulent un homme pour arbitrer un match sportif et qu’il n’y a qu’une femme de disponible, on n’ira pas leur chercher un homme précisément parce que la femme peut faire le même travail.

          #51052
          BlandineP
            @blandinep

            Tout bêtement parce que c’est juste LA question

            Non, Moilapa, ce n’est pas LA question. C’est UNE question (notamment pour les fonctions d’assistance sanitaire), mais les interventions des uns et des autres sur ce topic montrent qu’il y a d’autres questions.

            Certains recruteurs qui sont intervenus sur le topic (mistral92, johanne75, notamment) ont dit vouloir éviter une équipe uniquement féminine (ça m’étonnerait que leur question centrale soit celle de la pédophilie) :

            Mon équipe est pour le moment entièrement féminine, est-ce mal de vouloir au moins recruter un homme ?! Du coup je suis obligée de mettre une annonce mixte, et je vais laisser plein de femmes s’evertuer à candidater alors que je veux un recruter un homme ?

            Je me retrouve exactement dans le même cas que mistral92, je suis une fille, j’ai déjà recruté 2 filles et je voudrai un garçon, mais je ne peux pas le mettre dans l’annonce….

            Mon séjour est en juillet, en plus en car, donc pas de billet d’avion nominatif etc… donc j’ai théoriquement plus de 3 mois pour trouver mon animatEUR idéal….

            Il est évident que si je ne trouve pas d’animateur, je prendrai alors une fille, mais en dernier recours et dans un ou 2 mois

            Si la question de la pédophilie avait été la seule question (ou la question centrale), ce sont seulement les équipes masculines qui poseraient problème. Or, c’est le concept d’équipe unisexe qui interroge, indépendamment du sexe des membres de l’équipe en question.

            Qu’on se pose la question de savoir si recruter des équipes unisexes permettrait de déconstruire certains clichés genrés, qu’on se demande ce qui fait la qualité de travail dans une équipe, qu’on se demande pourquoi un enfant est susceptible d’être mal-à-l’aise avec une femme/un homme dans certaines situations, qu’on se demande comment s’adapter aux enfants qui seraient réticents à aller vers un homme/une femme, etc… => Tout ça, ce sont des questions tout aussi essentielles que celle de la pédophilie que tu soulèves. Tout ramener à cette question-là, c’est passer à côté d’une grande partie du débat.

            Pour ce qui me concerne, je recrute indifféremment des femmes ou des hommes au poste d’AS ; je bosse dans une crèche et j’ai des collègues masculins qui changent des couches (ça ne pose de problème à personne) ; je vais chercher une petite fille à l’école en alternance avec un babysitter (pareil, aucun souci).
            Pourtant, je m’interroge encore sur le bien-fondé des équipes unisexes (que ce soit des équipes de femmes ou des équipes d’hommes). Donc tout ramener à la pédophilie, ça ne fait pas avancer le schmilblick.

            Je n’ai pas d’avis tranché, et suis tout à fait ouverte aux différentes possibilités à explorer pour construire une équipe, et tout à fait prête à entendre que c’est un schéma qui convient tout à fait à tous les enfants… Mais j’ai des doutes… Il y a certains enfants qui sont plus à l’aise, à certains moments, avec un homme/une femme. Que ce soient des peurs/réticences à déconstruire, certes, mais je ne sais pas si les équipes unisexes sont une solution adéquate. Vous laissez bien aux enfants la possibilité d’aller vers la personne en qui ils ont le plus confiance ? Pourquoi alors ne pas leur laisser la possibilité d’aller vers un homme/une femme, s’ils sentent que ça leur convient mieux ?

            Le petit Léo, qui te dit “chez moi, c’est ma maman qui m’aide pour la douche, par contre mon papa il me lit l’histoire” : en lui laissant le choix, il est allé demander à une animatrice de l’aider pour la douche et il est ensuite allé voir un animateur avec son livre préféré pour la lecture du soir. Alors, peut-être que ça ne l’aurait pas trop perturbé que ce soit un homme qui l’aide à se doucher ou une femme qui lui lise son histoire, mais s’il préfère l’inverse, est-ce à nous de lui changer ses habitudes de la sorte ?

            Je sais pas, hein, je me pose vraiment la question. C’est pour ça que ça serait intéressant d’avoir des retours d’expérience. Qui, à part Situla qui en a un peu parlé, a travaillé avec une équipe uniquement composée d’hommes/de femmes ?

            #51058
            moilapa
              @moilapa

              que reprochera le législateur ???
              rien. Pas plus que l’on ne pourra reprocher à l’internet qu’une femme ait refusée d’être “vue” par un soignant homme au nom de sa religion musulmane…
              Pas plus qu’on reprochera aux arbitres d’un match d’avoir été trois connes de femelles qui ne connaissent rien au foot.
              On reste dans le même ordre d’idée, de constructions sociales profondemment ancrées.
              C’est la gamine qui refuse, non les adultes.

              Pour toi, peut-être.
              Mais tu sembles bien isolé à défendre ce point de vue.

              Bin voyons ! La question de la pédophilie n’est pas dans la tête des gens quand il s’agit de recruter des anims, des baby sitters, du personnel de crêche… !!!! Durant la nuit, la société a totalement changé !!! La question de la pédophilie s’agissant des colos n’est plus la question centrale dans la tête d’une majorité de parents !!!
              Bin, alors cet été on va retrouver la situation des années 60 s’agissant du nombre de séjours…

              Bien entendu que c’est la question centrale s’agissant du recrutement d’animateurs mâle et des règles émises pour empêcher qu’un recruteur intitule “animatrice” et non animateur ! Ne faîtes pas semblant de tourner autour du pot de chambre… Et appelons une bite une bite. il ne s’agit que de ça.

              Je serai en revanche enchanté de te voir échanger sur le fond des réflexions que nous avons soulevées.
              questionnements périphériques, secondaires : sans intérêt s’agissant de recrutement de porteurs de bite ou de chatte.

              Il me semble pourtant si facile d’admettre que les gens peuvent avoir des raisons inavouables de faire les choses…

              Car dire que les arguments d’autrui sont des prétextes qui l’empêchent consciemment ou non de trouver la voie de la raison, ça touche à l’autocentrisme, comportement qui engendre justement les discriminations (ou distinctions) contre lesquelles tu sembles lutter.
              Possiblement.
              Possible aussi que cet inconscient, ce que tu es profondemment, ce que tu Crois profondemment, t’empêche toi d’aller au delà d’une certaine réflexion sur le sujet… Il n’y a qu’à voir l’empressement de certains à vouloir éviter la question centrale : ce qui pose problème ici, c’est le fait que l’animateur avec une bite est statistiquement plus “amené” à la mettre dans le cul d’un gosse. Rien d’autre. Arrêtez de faire semblant…

              #51062
              ribambelle
                @ribambelle

                ludou a écrit :
                extrapolons (puisqu’on aime bien ça ici) :

                ribambelle a écrit :
                – Enfin, j’attends de voir ce que dira le législateur le jour ou dans un séjour, il y aura un soucis (disons de santé…) important avec par exemple une jeune ado dans une équipe composée exlusivement d’animateur garcons… on verra alors ce qu’il (le législateur) pense des idées recues sur la mixité….

                salut Ribambelle, peux-tu détailler un peu ton exemple ? Quels problèmes concrets se genre de situation (que tu n’as apparemment pas vécu) peut poser ?

                Bonjour Ludou, tu veux du vécu… sur un séjour itinérant en vélo, une jeune fille (13 ans) chute en vélo et se fait une grosse plaie à l’aine… elle ne veut absolument pas que ce soit l’assistant sanitaire (garcon) qui nettoie quotidiennement sa plaie et change les pansements… c’est donc une des animatrices qui s’en charge… je ne dis pas que l’assistant sanitaire ne pouvait pas ou ne savait pas le faire, mais juste que la jeune fille souhaitait que ce soit une fille qui s’en charge… imagine (là d’accord on n’est plus dans du vécu..) qu’il n’y ait pas d’animatrice, que ce soit donc un garcon qui effectue les soins et qu’en rentrant chez elle la jeune fille dise a ses parents que cela l’a profondément perturbé et qu’ils portent plainte… que reprochera le législateur ???

                Plus globalement, ne pourrait on pas reproché a un organisateur (ou au directeur si c’est lui qui est chargé du recrutement…) de faire de la discrimination si il a une équipe unisexe… “comment se fait il qu’avec tout les Cv que vous recevez vous n’embauchiez que des garcons.. (ou des filles).. pensez vous qu’ils (elles) soient plus compétents ??”….

                Sincèrement, je pense que la loi sur la discrimination est là pour permettre a tous d’avoir une chance d’être embauché aux mêmes conditions… et pas pour justifier la présence une équipe d’animation unisexe…

                #51064
                balthazaar
                  @balthazaar

                  @Shaaa
                  «C’est tellement facile de questionner la scientificité et surtout à partir d’un article de revue qui se veut accessible aux praticiens tel que Agora.»
                  Oui oui c’est vrai, alors outre que c’était une réponse à Bourricot pour lui dire que ce n’était pas exclusivement intuition vs science, j’avais aussi pensé que trois lignes sur ce point contre 10 pages pour les deux ou trois autres points de cristallisation de la mixité (les activités, l’harmonie de l’équipe, la féminisation du métier) c’était un déséquilibre qui se retrouverait probablement dans le document complet… mais effectivement je ne l’ai pas.
                  Bon si tu as quelques éléments de réponse, je suis preneur… j’ai plus d’interrogations que de réponses pour le moment.

                  @situla
                  Je crois que tu m’as confondu avec quelqu’un d’autre quand tu as parlé d’une histoire avec des stagiaires BAFA.

                  «et ça on ne peut pas le trouver avec uniquement des femmes ou des hommes ?
                  Y aurait-il une sensibilité uniquement masculine ou uniquement féminine ?»

                  Tu as répondu à quelqu’un qui parlait de la sensibilité des enfants. Pas sûr que cette sensibilité soit masculine ou féminine, sûr qu’elle cherche à trouver sa place, sa valeur, son rapport aux autres.

                  Je pense que les enfants ont une approche empirique et qu’ils ont besoin de rencontrer d’autres personnes pour intégrer leurs similitudes et leurs différences.

                  Je crois que les rapports entre le biologique (le génétique, le chimique, etc.) et le comportement sont mal connus. Pour cette raison j’ai du mal à séparer complètement le sexe anatomique d’une personne et son genre… psychologique? Pourquoi dire que les deux seraient absolument indépendants alors qu’on ne le sait pas?

                  #51068
                  ludou
                    @ludou

                    Guytou a écrit :
                    Tout bêtement parce que c’est juste LA question.

                    Pour toi, peut-être.
                    Mais tu sembles bien isolé à défendre ce point de vue.

                    peut-être pas tant… et puis même, la majorité aurait forcément raison ?

                    J’aurais dû filmer ma discussion l’autre jour avec un directeur adjoint de centre. C’était clairement cet argument qui était avancé (un animateur est un pédophile potentiel !). Mais ce qui était très drôle, c’est que pour se dédouaner de cet argument, il (c’est un homme) m’explique que c’est “par rapport aux parents”… Ouaip, bah moi je crois que ce type de pensée et d’argumentation est monnaie courante sur les AL et colos…

                    Evidemment, il n’y a pas QUE cet argument dans ce débat, il y a d’autres choses qui commencent à se décortiquer, mais c’est long.

                    #51070
                    situla
                      @desmier-2

                      excuse-moi je m’immisce…

                      Guytou a écrit :
                      Toujours comme ça a été dit, il suffit qu’un seul enfant soit plus à l’aise auprès d’hommes ou de femmes pour justifier la mixité.

                      pourquoi certains enfants sont-ils plus à l’aise avec un homme ou une femme? ça ne t’interpelle pas ?

                      Et en lien avec les histoires et parcours de vie de ces enfants, ce n’est pas dénué de sens, il peut y avoir des traumatismes liés à une personne qui, par généralisation, s’appliquent à l’ensemble des individus d’un genre.

                      je veux bien mais j’aimerai avoir l’avis d’un professionnel là-dessus
                      je ne suis qu’une simple anim moi, pas une éduc ou un psy donc j’aimerais avoir leur avis là-dessus mais peut-être l’es-tu toi-même ?
                      si jamais il en passe un(une) par là…

                      Nous travaillons avec de l’humain, l’idéal est donc d’avoir un spectre large de personnalités afin de pouvoir répondre aux besoins de tous en fonction de leur vécu, leurs sensibilités.

                      bien d’accord là-dessus et ça on ne peut pas le trouver avec uniquement des femmes ou des hommes ?
                      Y aurait-il une sensibilité uniquement masculine ou uniquement féminine ?

                      #51072
                      Guytou
                        @guytou

                        Tout bêtement parce que c’est juste LA question.

                        Pour toi, peut-être.
                        Mais tu sembles bien isolé à défendre ce point de vue.

                        Je serai en revanche enchanté de te voir échanger sur le fond des réflexions que nous avons soulevées.

                        Car dire que les arguments d’autrui sont des prétextes qui l’empêchent consciemment ou non de trouver la voie de la raison, ça touche à l’autocentrisme, comportement qui engendre justement les discriminations (ou distinctions) contre lesquelles tu sembles lutter.

                        #51073
                        moilapa
                          @moilapa

                          Pourquoi toujours ce retour à ces histoires d’attouchement ?
                          Quand aucun (ou presque) des commentaires ne l’évoque.

                          Tout bêtement parce que c’est juste LA question. On parle de recrutement dans l’animation sociocul !
                          Evidemment que les personnes ne vont pas dire : je veux une fille parce que le risque qu’elle mette sa bite dans le cul d’un gamin est plus faible qu’avec un garçon, vu qu’elle a pas de bite…

                          Et qu’il s’agit de ne pas faire confiance aux posteurs, quand ils prétendent que “c’est pour équilibrer mon équipe”, puisque réponse utilisable alors par tous. Ou tout autre prétexte.

                          C’est LA question !
                          Quand on empêche qu’un recruteur ne puisse pas indiquer “une animatrice”, c’est bien pour cette raison !
                          On s’en tamponne de vos “prétextes”, qu’ils soient réels, calculés ou inconscients. Peu importe que des animateurs vont envoyer leur CV à un recruteur qui ne veut que des filles ! Peu importe que ce recruteur reçoivent des cv de mecs… Qu’y a t-il de si compliqué à comprendre ?

                          Sinon : je ne vois pas plus de “consistance” à préférer un sexe, une couleur de peau, une taille, un niveau socioculturel pour un boulot d’animateur. On est là dans les apprioris, des formatages sociaux. C’est du kif-kif tout ça…

                          Peu importe les petits malheurs des uns et des autres : ce n’est pas ici une question de confort.

                          #51074
                          situla
                            @desmier-2

                            pour reprendre l’idée des équipes d’un seul sexe, ça nous est arrivé et ça oblige celles qui ne s’étaient jamais posé de questions puisque la part “masculine” (considérée ainsi par certaines animatrices) était assumée par le dirlo de réfléchir à comment répondre aux demandes de garçons et comment intégrer les deux sexes à une activité jusque là très sexuée

                            dur dur pour des femmes pas trés physiques, très actis filles, trés actis manuelles

                            finalement c’était pas une mauvaise chose que ce bouleversement
                            mais c’est aussi parce que la nouvelle directrice a voulu changer les choses (c’est pas moi la dirlo), faut qu’il y ait une vraie volonté de la direction et ça c’est appréciable

                            et finalement ce n’est même pas comment intégrer des garçons, c’est vraiment une histoire de confiance, de connaissance de l’autre
                            comme lorsque j’ai fait un atelier de hamsters et qu’il avait été proposé une autre activité qui, pensait-on, plairait aux garçons pour “équilibrer”

                            finalement je n’ai eu que des garçons qui voulaient s’éclater à faire des bestioles en fourrure et pas les plus jeunes
                            du coup c’était déstabilisant on m’en a presque voulu 😀

                            peut-être que chaque animateur, chaque directeur devrait vivre cette expérience au moins une fois pour voir et si c’est un fiasco s’interroger pour savoir pourquoi et ne pas justifier simplement par le fameux cliché de la complémentarité
                            ce serait très formateur

                            #51076
                            Guytou
                              @guytou

                              Justement, le sexisme, le préjugé est là (voulu ou non) c’est de croire que le sexe est un élément qualifiant de la personnalité. Et la réflexion n’est plus alors de recruter une équipe pour ses compétences mais de recruter une équipe avec une femme, un handicapé, un noir et une stagiaire BAFA pour “équilibrer mon équipe”

                              Le cas des personnes handicapées est précisément le plus mauvais exemple que tu pouvais prendre puisque la loi impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’en embaucher au moins 6% dans leurs effectifs.
                              C’est donc que la discrimination positive, sur ce point, est acceptée.

                              Selon moi, ce type d’argumentation (la perte de temps), répété par plusieurs ici, ne peut s’entendre, parce que ce type de raisonnement permet juste tout
                              Effectivement, c’est pour ça que cet argument n’est utilisé qu’en complément d’autres.

                              plus particulièrement la méfiance envers l’animateur porteur d’une bite)
                              Pourquoi toujours ce retour à ces histoires d’attouchement ?
                              Quand aucun (ou presque) des commentaires ne l’évoque.

                              S’agissant de discrimination positive, j’y étais auparavant farouchement opposé. Déjà, de manière basique, car c’est la droite qui l’a remis au goût du jour, et que j’ai un réflexe basique que j’essaye de perdre (mais j’ai du mal) à ce niveau-là. D’autant que c’est une erreur historique puisque c’est la gauche qui a instauré en France la discrimination positive avec la loi du 10 juillet 1987 sur le quota des personnes handicapées.

                              Du coup, comme beaucoup de gens, je disais “positive ou pas, la discrimination, c’est de la discrimination”.
                              Sauf que c’est méconnaître le terme de “discrimination” qui veut à la base bien dire “distinguer une personne par sa couleur de peau, son genre, sa sexualité, sa religion, ses opinions, un handicap, le physique, etc”.

                              Il s’agit de distinguer des catégories de population esseulées

                              En l’occurrence, les hommes ou les femmes dans une équipe qui ne comporterait aucune femme ou homme, à adapter selon le cas, sont dans une situation d’isolement, au sein de cette structure qu’est l’équipe. J’ai donc du mal à voir en quoi il est illégal d’appliquer alors le principe de discrimination positive.

                              L’autre jour, j’ai pu assister à un débat avec Lamy, le ministre de la ville, qui se déclarait favorable à la discrimination positive, pour peu que ce ne soit qu’une solution temporaire, censée gommer les inégalités entre catégories de population à terme. On y vient, de tous bords politiques.

                              Après, je ne suis pas un défenseur absolu de cette idée. Moi aussi, elle me fait chier, moi aussi j’aimerais m’en passer car je ne suis pas convaincu totalement de son bien-fondé. Mais dans des situations précises, je préfère la discrimination positive à l’hypocrisie.

                              Ca c’est pour le contexte politique qui me permet de justifier que ça n’a rien d’illégal.

                              S’agissant de l’enfant, ça a été maintes et maintes fois répété sur ce fil.
                              Mais un enfant qui a été violenté, abusé sexuellement, ou tout simplement qui est dans une période de son développement qui fait qu’il est en recherche de figures d’identifications (même temporelles) d’un genre ou de l’autre. Ba lui, il cherchera peut-être un homme ou une femme pour ce qu’il/elle est (ou pour éviter de dévoiler son intimité à un membre d’un genre en lequel il n’a provisoirement pas confiance). Et de fait, il aura aussi besoin de retrouver confiance progressivement en l’autre genre en acceptant sa présence et le pouvoir de celui-ci (notamment dans le rappel des règles).

                              Car c’est bien là que les pro-manif pour tous racontent des conneries plus grosses qu’eux : un enfant n’a pas besoin d’un père et d’une mère. Un enfant a besoin de figures d’identification des deux sexes (voir à ce sujet Freud, Lacan, Jeammet, notamment, et les liens entre l’absence de figure d’identification paternelle et l’anorexie chez les jeunes filles).

                              Ces figures d’identification ne sont pas forcément les parents, ça peut être un oncle, une tante, le prof de sport, le grand-père ou… l’animateur/trice. On s’en fiche de qui c’est, mais l’animateur peut agir comme tel, ne serait-ce que temporairement. Donc avoir deux parents de même sexe n’est pas le problème (il peut y avoir plusieurs figures d’identification pour le même sexe, c’est même souvent le cas).

                              Alors, évitons, par pitié de tomber dans la loi de Godwin quand il est évident que le fait de préférer un homme parce qu’on n’a que des femmes n’a juste absolument rien à voir avec le fait de refuser un noir parce qu’on n’aime pas les noirs.

                              L’une de ces assertions se soucie du bien-être de l’enfant (elle s’en soucie, c’est indéniable, peut-être à tort, à chacun de se faire son idée) et vise à un mélange des catégories de personnes distinguées, quand l’autre s’arrête à une émotion primaire qui vise à ne pas mélanger les populations distinguées.

                              #51078
                              situla
                                @desmier-2

                                la sexualité, surtout celle des enfants c’est ça qui chatouille

                                prenons cette histoire de puberté qui semble poser un probléme

                                thomas ducasse a dit :
                                Je suis tout à fait d accord avec le contenue de cet article cependant avec certaines tranches d’ages ( pré-ado, ados) je me sent obligé de prendre une animatrice, notamment du fait que je ne s’aurais pas expliquer à une petite pépéte de 12 ans comment on met un tampon (par exemple ) et autre problème qui survint au moment de la puberté pour les filles, et de plus je pense (et cela n engage que moi ) qu une jeune auras plus de faciliter à communiquer sur certains problèmes avec une anime femme .

                                ton adhésion à cet article ne serait-elle que toute théorique, bien-pensante ?
                                penser que la mixité n’est pas une obligation devrait amener à se poser un tas de questions du type : qu’est-ce que je vais répondre si une fille me pose la sus-question ? et pouvoir répondre

                                alors manque de curiosité, malaise par rapport au monde mystérieux de la sexualité féminine, ignorance ?

                                je te rassure, comme tous les produits, la boîte de tampons contient une notice avec schémas fort bien faits, on ne te demande pas une démonstration, d’ailleurs les anims filles n’en font pas non plus 😀 mais en général les filles de 12 ans demandent ça aux copines, trop la honte de demander aux adultes !
                                c’est en début de colo ? pas de copines encore ?
                                oriente là sur une grande, une fille qui te parait sympa

                                maintenant il faut avoir une écoute” positive” (c’est peut-être pas vraiment le mot mais j’en trouve pas d’autres), que les enfants/jeunes pigent qu’ils peuvent aussi s’adresser à une personne de l’autre sexe pour ces problèmes, briser des schémas tout-faits, des à-priori , et ça ne sera possible que quand les anims des deux sexes seront indifféremment formés à toutes ces questions, cela implique s’être libéré d’une certaine éducation quand c’est nécessaire parce que ce premier conditionnement vient de l’éducation parentale bien sûr !

                                et ça c’est pas gagné, surtout à 18 ans
                                si tu sais pas répondre à certaines questions, quand tu y réfléchis, les enfants sont avec toi 15 jours, y a pas obligation non plus de combler à tous les manques parentaux supposés

                                quant aux problémes dus à la puberté, ils ne se transforment pas en X-men( women) non plus, un bon manuel d’éducation sexuelle devrait combler les lacunes (y a plus de cours d’E S au collège lycée ? )

                                et pour l’anecdote parce que je ne peux pas m’en empêcher :
                                des garçons de 10 ans sont venus m’interroger un jour sur la masturbation, ce que j’en pensais et tout…
                                premier réponse, ça me semblait évident à moi “vous pouvez peut-être en parler avec votre père ?”
                                Tête consternée de certains gamins
                                j’ai donc répondu aux enfants, donné ce que j’ai précisé comme mon point de vue (normal ou pas normal, bien ou mal, car c’était ça la vraie question), ils sont assez au fait de comment on fait 😀
                                j’aurais peut-être du les envoyer au dirlo, seul homme de l’équipe 🙄

                                et si tu sais pas répondre, bin tu dis” je sais pas”, on n’est pas des surhommes (surfemmes)

                                pour balthazaar qui a constaté un manque de motivation dans ses équipes de stagiaires bafa unisexes, tu m’étonnes : rassemble 30 jeunes de 18 ans c’est surement plus motivant s’il y a garçons et filles pour eux ! 😀

                                #51082
                                moilapa
                                  @moilapa

                                  De mon côté, ça ne me dérange pas qu’on dise, dans une annonce, chercher un homme ou une femme. Ca évite une perte de temps pour tout le monde si on ne colle pas au poste.

                                  Selon moi, ce type d’argumentation (la perte de temps), répété par plusieurs ici, ne peut s’entendre, parce que ce type de raisonnement permet juste tout : si je ne veux pas d’un noir dans mon équipe, effectivement ne pas pouvoir demander exclusivement un animateur blanc va me faire perdre du temps, et faire perdre du temps aux candidats noirs…
                                  C’est du même ordre,c’est le même raisonnement : parce que cela ne repose sur rien d’autres que des apprioris et des formatages (d’où la difficilté de certains à accepter la règle imposée, parce que cela résonne en eux, dans leurs Croyances, la façon dans leur vie en société les a formatés, préparés à Croire, dans leur enfance, dans leurs rapports avec leur famille…)

                                  Ces personnes sous-entendent aussi qu’il faudrait faire confiance en leur bonne foi ! Ce qui serait parfaitement naïf… et vraiment “gros sabots”… il s’agit là de ne pas accepter des formatages et des apprioris (s’agissant du monde de l’animation, plus particulièrement la méfiance envers l’animateur porteur d’une bite), des “logiques” particulièrement profondemment ancrées dans cette animation sociocul… Donc d’aller contre ce que ces personnes pensent (sont) profondemment : évidemment qu’il ne faut pas faire confiance ici !

                                  Il y a donc des règles et cela en embêtent certains… soit… la belle affaire…

                                  Sinon : bien entendu que cette animation sociocul est avant tout une machine à reproduire, à encrer chez les enfants des normes et modèles : celui s’agissant de genres venant sans doute en tête de gondole : il suffit d’observer une journée d’animation dans ces acceuils enfants pour voir ces formatages à l’oeuvre. Partout : dans la façon dont les adultes parlent aux enfants, organisent l’espace, distribuent les rôles… jusque dans le jeu…

                                  Touts ces questionnement résonnent en nous, ce que l’on est profondemment, comme dernièrement cette animatrice sur le forum qui se demandait si elle n’allait pas faire appel au FBI parce qu’elle avait vu deux fillettes se bisouter…

                                  Cette règle n’est pas la solution magique qui changera quoi que ce soit. Je la vois avant tout comme un point de vue politique. C’est là son intérêt.
                                  Que cela en embête certains étant sans doute l’autre intérêt.

                                  Et je partage ce point de vue politique.

                                  #51083
                                  situla
                                    @desmier-2

                                    merci shaaa pour ce post 🙂
                                    j’aime bien cette notion de mixité active

                                    une petite anecdote au passage :
                                    aujourd’hui, très demandé par les garçons, un atelier bois, on le fait régulièrement

                                    le matin, certains font des dessins, des plans de ce qu’il veulent fabriquer, on réfléchit, on élimine les impossibles etc…
                                    un petit garçon, pas trés bien en ce moment me confie,tout triste, qu’il voudrait bien faire une cabane en bois avec son père dans son jardin ( alors que les parents en ont acheté une belle tout faite où il ne va pas apparemment)
                                    non, ce qu’il veut lui, c’est fabriquer la cabane

                                    berf, on parle et au bout d’un moment, le gamin me regarde en souriant et dit ” en fait, je pourrais la faire avec ma mère non ?”

                                    et à l’atelier bois, où je précise que je n’ai que des garçons alors que je n’impose pas de modèles, des filles sont venues un quart d’heure avant que je ne parte et m’ ont demandé un peu râleuses si elles pouvaient participer
                                    d’où ma question
                                    – pourquoi vous n’êtes pas venues avant ?
                                    – ben … c’est pas pour les garçons ?
                                    – j’ai dit ça moi ?
                                    – heu …non, mais y a que des garçons

                                    bon finalement maison de poupée prévue, elles préparent les plans 😀

                                    ben c’est pas trop tôt !

                                    édit: pour ceux qui ne savent pas, évidemment je suis du sexe féminin 😀

                                    #51084
                                    Shaaa
                                      @shaaa

                                      Enfin pour ce qui est de la présence d’animateurs et d’animatrices comme repères identitaires auprès des enfants, il y a bien une phrase dans un doc de M. Bakou, mais pas de démonstration. Elle déclare que les argumentations sont souvent bancales et qu’il y a régulièrement des contre-exemples… On a connu plus scientifique.

                                      C’est tellement facile de questionner la scientificité et surtout à partir d’un article de revue qui se veut accessible aux praticiens tel que Agora. Comment être exhaustif en quelques pages ? Si tu sais le faire, expliques-moi… sinon, il y aura forcément des raccourcis et des implicites. Les développements sont réservés aux thèses et aux livres (et encore, ils commencent aussi à être toucher par le réductionnisme).

                                      Pourtant, la prise de position est limpide (Agora débats/jeunesses n°59. p. 54) :

                                      Dans notre société, c’est parce que la mixité repose sur une conception différenciée des sexes qu’elle apparaît comme un moyen insuffisant pour atteindre l’égalité des sexes.

                                      Autrement dit, le simple fait de recruter des équipes mixtes ne suffira pas à questionner, se confronter, déconstruire des conceptions différenciées (et stéréotypées) des sexes mais surtout hiérarchisées (l’un est meilleur que l’autre). Qui plus est, poursuivre la parité en embauchant le même nombre de garçons et de filles verra ces dernières être dans la panade car elles constituent presque 70% des personnes intervenant dans l’animation. À cela, tu rajoutes qu’elles occupent les emplois les plus précarisés… Ça commence à faire beaucoup non ? :titille:

                                      Parfois, en se reposant sur “l’idéologie de la complémentarité” (fondée sur la différence entre des qualités exclusives aux hommes et aux femmes qu’il faudrait combiner), on va rechercher des hommes alors que des femmes pourraient réaliser les mêmes tâches… À l’inverse, on va exclure des hommes de certaines tâches parce qu’il y a un danger ou une panique morale (cf. É. Herman).

                                      Ainsi, ils peuvent conclure rapidement (Agora débats/jeunesses n°59. p. 60) :

                                      Tout se passe alors comme si la mixité elle-même devenait responsable de la séparation des sexes dans les loisirs et comme s’il y avait une « fatalité » de la disparition des filles et de l’hégémonie des garçons dans l’espace public.

                                      Bref. Il y a la nécessité de réchéflir à la question du genre tant dans les “activités”, la relations aux enfants, la constitution de l’équipe, le fonctionnement de la structure, etc. Ça vaut pour les filles comme pour les garçons : qu’ils aient la possibilité de vivre d’autres situations où ils ne doivent pas se conformer à des stéréotypes grossiers… Là intervient la fameuse “mixité active”…
                                      Si on peut éviter de participer aux renforcements de ces derniers, ce n’est pas plus mal, non ? À ce propos, ce n’est pas ça l’éducation populaire ? l’émancipation des individus des dominations qu’ils subissent ? 😀

                                      Que ça vous dérange et que ça vous chatouille aux entournures, tant mieux ; au moins, vous êtes affectés. 😀

                                      Maintenant, si tu veux plus de détails, tu disposes de ses différentes publications et recherches ainsi que de son adresse professionnelle : http://w3.certop.univ-tlse2.fr/spip.php?article600

                                      #51085
                                      BlandineP
                                        @blandinep

                                        Pour ma part, autant je ne trouve pas d’argument pour justifier la parité, autant je pense que la mixité a un sens.

                                        Certains enfants, à différents moments et pour différentes raisons, sont plus à l’aise avec un homme/une femme, et c’est quelque chose qu’il faut respecter, à mon avis.

                                        Deux exemples tirés de mon expérience :
                                        – Un petit garçon qui a du mal à gérer tout seul sa douche, et qui veut absolument que ce soit une animaTRICE qui lui montre comment faire (parce que, chez lui, c’est sa maman qui l’aide à se doucher).
                                        – Un jeune garçon qui préfère discuter avec un animaTEUR, parce qu’il vit dans un environnement uniquement féminin et qu’il est en recherche d’un référent masculin.

                                        On doit pouvoir multiplier les exemples.
                                        Après, je ne dis pas qu’une équipe unisexe sera forcément moins bien pour les enfants… D’ailleurs, au cours de recrutements, il m’est arrivé à l’envisager. Mais j’aimerais bien des témoignages de directeurs/animateurs qui partent régulièrement avec des équipes constituées uniquement de garçons ou uniquement de filles.

                                        Et cela étant dit, on est bien d’accord que chaque personnalité est différente (indépendamment du sexe) et que c’est contre-productif de rechercher la mixité à tout prix (mieux vaut prendre quelqu’un de compétent, plutôt d’une fille/un garçon qui ne l’est pas, simplement pour des questions “d’équilibre de l’équipe”).

                                        Mais… Difficile quand même, pour ce qui me concerne, de renoncer à la recherche de mixité dans une équipe.

                                        #51086
                                        balthazaar
                                          @balthazaar

                                          Sur les démonstrations scientifiques à l’origine du petit article j’ai quand même des doutes.

                                          Le document de l’injep, c’est bien des hypothèses qui sont ensuite corroborées par des observations méthodiques. Dommage que ce soit exclusivement centré sur les activités, parce que c’est vraiment intéressant et bien rédigé.
                                          Le même doc de l’injep propose en conclusion l’idée d’une mixité active, une mixité pour montrer que les hommes et les femmes font la même chose, une mixité de l’équipe à but pédagogique. (ce qui représente tout l’opposé de la mixité des adultes recommandée par les manifestants contre l’homoparentalité, mixité exigée au nom d’une complémentarité des sexes)

                                          Parlant du cas spécifique de l’animation devenue très féminine (et s’enfonçant dans une sorte de cercle vicieux) M. Bakou écrit :
                                          «dans la mesure ou la présence d’hommes suggère la présence de compétences acquises dans la sphère professionnelle, la mixité peut apparaître comme la garantie d’une éventuelle reconnaissance professionnelle».
                                          Donc en gros il faut embaucher des hommes pour montrer aux sexistes que les femmes de l’équipe sont plus compétentes que ce qu’ils croyaient.

                                          Enfin pour ce qui est de la présence d’animateurs et d’animatrices comme repères identitaires auprès des enfants, il y a bien une phrase dans un doc de M. Bakou, mais pas de démonstration. Elle déclare que les argumentations sont souvent bancales et qu’il y a régulièrement des contre-exemples… On a connu plus scientifique.

                                          #51091
                                          ludou
                                            @ludou

                                            JOHANNE75 a écrit :

                                            puisqu’il faut justifier apparemment par un fait

                                            ce que je demandais n’était absolument pas une justification, personne n’est accusé. Nous discutons actuellement de l’intérêt de cette nouvelle règle, et ton exemple a bien sa place dans ce débat. Merci.

                                          20 sujets de 221 à 240 (sur un total de 260)
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