SĂ©ance 4
Depuis le dĂ©but de lâatelier, jâai souhaitĂ© organiser les sĂ©ances de maniĂšre Ă avoir un mouvement de zoom de plus en plus loin dans lâunivers du cinĂ©ma. Nous avons tout dâabord dĂ©butĂ© par le fonctionnement de lâimage animĂ©e, puis nous sommes allĂ© un peu plus loin avec la dĂ©couverte de la camĂ©ra et de son fonctionnement, nous avons Ă©galement abordĂ© la notion de « plan » et, Ă prĂ©sent, nous allons atteindre un autre niveau avec la dĂ©couverte des cadrages et des mouvements de camĂ©ras.
Cette sĂ©ance est pour mois trĂšs importante car câest Ă ce moment que je souhaite faire dĂ©couvrir aux enfants quâon ne filme pas quelque chose nâimporte comment mais quâun cadrage est avant tout rĂ©flĂ©chi et construit. Cette notion nâest certes pas aisĂ© Ă faire entendre et comprendre Ă des enfants mais tout lâintĂ©rĂȘt se trouve lĂ et il constitue un formidable exercice de vulgarisation pour rendre accessible une notion artistique et thĂ©orique.
Dâun point de vue plus pratique, et aprĂšs les difficultĂ©s des derniĂšres sĂ©ances, jâai dĂ©cidĂ©, en accord avec les enfants, de laisser Ă ces derniers 10 â 15 min avant le goĂ»ter pour se dĂ©fouler et jouer. Je leur explique donc cela dĂšs quâils arrivent et certains me rĂ©torquent quâils auront moins de temps pour lâatelier ensuite⊠rĂ©flexion qui me fait penser que le problĂšme du manque de concentration de certains ne vient peut ĂȘtre pas uniquement de lĂ âŠ
Les enfants profitent donc bien de cette sĂ©ance de dĂ©foulement dans la salle polyvalente. Ce petit moment de dĂ©foulement va certainement faire perdre un peu de temps sur la sĂ©ance mais je grappille chaque fois quelques minutes de plus pour finalement obtenir lâheure et demi que je souhaitais au dĂ©part donc pas trop dâinquiĂ©tude de ce cĂŽtĂ© la.
AprĂšs le goĂ»tĂ©, le prĂ©sente aux enfants une affiche que jâai rĂ©alisĂ© avec diffĂ©rentes images reprĂ©sentant chacune une valeur de plan (gros plan, plan poitrine, plan amĂ©ricain, plan moyen, plan large) et des mouvements de camĂ©ra (plongĂ©, contre plongĂ©, panoramique, travelling) ? Je leur donne ensuite Ă chacun une Ă©tiquette avec un nom et leur explique quâils doivent essayer de coller leur Ă©tiquette en face de la bonne image. Je lis lâĂ©tiquette aux petits qui ne savent pas lire et les laisse coller leur Ă©tiquette. Certains prĂ©fĂšrent ne pas se mouiller et attendent que les autres collent leur Ă©tiquette pour finalement se dĂ©cider.
DĂšs quâils ont terminĂ©, et dâaprĂšs une demande des enfants, je ne valide que les Ă©tiquettes qui sont bien placĂ©es et laisse le groupe changer de place celles qui sont fausses. On arrive finalement Ă avoir le tableau complet.
Sâengage alors un dĂ©but de discussion sur lâutilitĂ© de chaque cadrage ou je demande Ă quoi peut servir un gros plan ? Quels sentiments peut donner un plan large avec un bonhomme seul au milieu dâun champ ? Quel sentiment donne un plan en plongĂ©e ?
Jâinsiste sur le fait quâil nâexiste pas de mauvaise rĂ©ponse du moment quâelle est argumentĂ©e.
Le groupe est ensuite sĂ©parĂ© en 3 « Ă©quipes » qui se retrouvent chacune avec un dessin plastifiĂ© et un feutre Velleda. Le dessin reprĂ©sente une fillette seule devant une chaĂźne de montagne lointaine avec une vaste plaine derriĂšre elle et une forĂȘt sombre sur sa gauche. On peut aussi voir un grand soleil souriant, une petite maison perdue dans les collines. Le but pour les enfants va ĂȘtre de faire un cadre qui correspondra au sentiment que je vais donnĂ©.
Je commence donc par un sentiment facile : la joie. Tout le monde cadre le soleil qui sourit. Jâen profite pour rappeler quâun cadre de camĂ©ra est rectangulaire et quâil ne faut donc pas faire de ronds ou de formes extravagante, ils sont obligĂ©s de composer avec cette contrainte. JâenchaĂźne ensuite avec des sentiment de plus en plus dur et, Ă caque fois, les groupes qui le souhaitent peuvent expliquer pourquoi ils ont fait tel ou tel choix de cadrage. Certains groupes exposent mĂȘme des cadrages et explications que je nâavais pas imaginĂ© sur le coup. Le but de lâexercice est de permettre Ă chacun dâexposer un point de vue et de le matĂ©rialiser par un cadrage concret. Jâinsiste pour que le groupe Ă©coute toutes les interventions qui sâavĂšrent toutes intĂ©ressantes et argumentĂ©e, mĂȘme pour les plus petits. JâapprĂ©cie le fait que les enfants ne se jugent pas entre eux et respectent le point de vue des autres.
On enchaĂźne ensuite sur une activitĂ© plus pratique oĂč les enfants, par petits groupes de 3, choisissent une courte histoire Ă filmer. Pour le coup , je suis peut ĂȘtre passĂ© trop vite de la thĂ©orie Ă la pratique et les enfants ne sont pas encore prĂȘt Ă mettre en place un tournage seul mĂȘme si ils progressent Ă©normĂ©ment dans le choix de ce qui est cadrĂ© et dans la choix du placement de la camĂ©ra. Cela me prouve quâune rĂ©flexion pratique et artistique sâopĂšre chez eux dans le sens oĂč il ne sâagit plus simplement de pauser la camĂ©ra et de faire les « fous » devant mais bien de rĂ©pondre Ă une exigence artistique que les enfants se fixent eux mĂȘme. En revanche, je ne vois pas encore apparaĂźtre plusieurs plans dans leur production mais cela apparaĂźtra naturellement dĂšs que nous dĂ©buterons le tournage des premiers courts mĂ©trages.
Nous avons Ă peine terminĂ© de filmer que dĂ©jĂ , les premiers parents arrivent. Je ne me presse pas et prend le temps de visionner calmement les productions que les enfants sont fiers de montrer. Lâobjectif du jeu nâest pas atteint puisquâil sâagissait Ă lâorigine de partir dâune intention et de la retransmettre dans la rĂ©alisation mais je rebondis en demandant aux enfants de me dire quel type de plans ils ont fait dans leur film.
Quelques enfants sont dĂ©jĂ partis et je dĂ©cide de montrer aux autres une petite Ă©mission disponible sur AllocinĂ©, « Faux raccords ». Cette Ă©mission reprend les erreurs de films et Ă la mĂ©rite dâĂȘtre trĂšs accessible aux plus jeunes. Les enfants voient ainsi les erreurs de nombreux films et comprennent encore mieux la notion de plan et du dĂ©coupage des sĂ©quences lors du tournage (une scĂšne est tournĂ©e en plusieurs fois et, parfois, des objets bouge de place entre les prises ce qui donne naissance aux faux raccords).
d’aprĂšs demande de la hiĂ©rar-chie la sĂ©ance ne devait pas dĂ©passĂ© 1h00 sur laquelle j’ai rĂ©ussi Ă grapiller 15 min de plus tout en sachant trĂšs bien qu’en pratique je ferais des sĂ©ances d’1h30 comme je le souhaitais. Donc au final les sĂ©ance durent environ 90 min.
Pour montrer les extraits, je le fais avec mon vieux PC portable qui ne sert plus qu’à ça, j’ai essayĂ© avec un vidĂ©o projecteur qu’on m’a donnĂ© mais pas assez prĂ©cis et pas assez de place pour projeter… c’est l’un des quelques problĂšme qu’il faut que je rĂ©solve :content:
moi je suis aussi, mais je crois que j’ai ratĂ© une Ă©tape, combien de temps dure ta sĂ©ance ?
pour visionner tes extrait de jurassik park tu disposes d’une tĂ©lĂ© qui appartien au centre ou tu leur montre sur un ordinateur portable ?
j’aime bien tes resumĂ© de sĂ©ance qui me donne envie de tenter l’experience quand je serai en centre
le principal problĂšme c’est surtout le crĂ©neau qui s’enchaĂźne presque directement avec le temps d’Ă©cole donc pas simple mais nous avons attaquĂ©s les premiers tournages la derniĂšre fois et nous sommes maintenant dans du concret ou tout le monde va arriver Ă trouver sa place et son rythme de croisiĂšre…
je suis toujours
la description du dĂ©roulement de la sĂ©ance est intĂ©ressant et honnĂȘtement retranscris
on dirait qu’il y a des enfants vraiment jeunes dis donc ! effectivement pour se concentrer sur un truc aussi pointu, ça doit pas ĂȘtre facile
séance 3
Vaste sĂ©ance aujourd’hui puisque les enfants vont commencer Ă se servir des camĂ©ras.
Pour cela j’ai achetĂ© il y a quelques temps 4 petites camĂ©ras numĂ©riques et 6 trĂ©pieds lĂ©ger trouvĂ©s sur E-bay.
Le volume de matĂ©riel Ă transportĂ© du centre jusqu’Ă la salle, mĂȘme si cette derniĂšre n’est Ă©loignĂ© que d’une cinquantaine de mĂštres, commence Ă ĂȘtre important et c’est dĂ©cidĂ©, j’irais m’acheter une grosse valise Ă roulette Ă la fouillerie du coin dĂšs ce soir (l’idĂ©e m’est venu en voyant tous les gamins avec leur cartables Ă roulettes).
La salle que je vais utilisĂ© ce soir est encore diffĂ©rente, il s’agit d’une petite salle de rĂ©union attenante Ă la salle polyvalente et utilisĂ©e toute la semaine comme la salle de cantine. Pas trĂšs pratique donc car je dois Ă chaque fois pousser les tables contre les mĂ»rs et mĂȘme comme ça, je ne dispose pas d’une place Ă©norme mais je dois faire avec donc je n’ai plus qu’Ă m’adapter…
Le but de la sĂ©ance est donc de permettre aux enfants de comprendre par eux mĂȘme comment fonctionne la camĂ©ra et de leur faire dĂ©couvrir la notion de plan… Pour cela, j’ai commencĂ© par prĂ©parer une fiche avec plusieurs photos de la camĂ©ra et des flĂšches indiquant les principales fonctions (zoom, enregistrement, mise en marche, bouton d’enregistrement, etc). j’ai plastifiĂ© le tout afin de pouvoir m’en resservir plus tard et j’ai Ă©galement imprimĂ© des Ă©tiquettes avec les principales fonction pour que les enfants puisse les coller en face de la bonne flĂšche.
En parallĂšle, j’ai Ă©galement rĂ©alisĂ© un planning qui s’Ă©tend jusqu’aux vacances de pĂąques avec les principales notions qui seront aborder. Ce planning n’a pas pour but de figer les choses mais plutĂŽt de permettre aux enfants de voir ce qui leur sera proposĂ© d’apprendre. De toute maniĂšre, ces parties “thĂ©oriques” ne constituent qu’une partie de la sĂ©ance tandis que l’autre partie est consacrĂ©e Ă l’accompagnement des projets des enfants en matiĂšre de rĂ©alisation… Cette partie n’est encore pas trop dĂ©velopper pour le moment Ă©tant donnĂ© que les enfants ne possĂšdent pas encore les bases technique pour crĂ©er une vrai production audiovisuelle.
J’ai Ă©galement choisi 2 extraits de “Jurassic Park ” pour projeter aux enfants afin de leur faire dĂ©couvrir la prĂ©sence des plans.
Au moment oĂč je rĂ©cupĂšre les enfants qui sortent de l’Ă©cole, plusieurs veulent venir participer Ă l’atelier mais je les refus pour plusieurs raisons : d’une part je ne me sent pas de gĂ©rer plus de gamins sur une activitĂ© aussi technique, d’autre part, n’ayant pas participer aux premiĂšres sĂ©ances ils vont ĂȘtre lĂ©gĂšrement paumer et finalement, il leur avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© demandĂ© si il voulaient participer Ă l’atelier et ne l’avait pas souhaitĂ©.
Je fais donc entrer les inscrits dans la salle et leur demande de passer se laver les mains avant de venir s’asseoir pour goĂ»ter. Le moins que je puisse dire c’est qu’il s’agit d’un joyeux bordel : les gosses se lĂšvent, crient, sont excitĂ©s, et je suis obligĂ© de gueuler pour ramener le calme Ă plusieurs reprises… dĂ©passĂ©, un peu je dois l’avouer… mais tous fini par rentrer un peu dans l’ordre et l’atelier peu commencer.
Je fais donc un petit spitch aux enfants sur le matĂ©riel qui va ĂȘtre mis Ă leur disposition et j’insiste sur le respect du matĂ©riel. J’explique ensuite comment monter le trĂ©pied avec la camĂ©ra dessus puis leur prĂ©sente la fiche de la camĂ©ra. Je leur demande de faire trois groupe et donne Ă chacun une fiche, une sĂ©rie d’Ă©tiquette, une camĂ©ra et un trĂ©pied. Les enfants choisissent se mettre dans la salle polyvalente pour le faire. Chaque groupe monte sa camĂ©ra et commence Ă essayer les boutons pour voir leurs effets. Je suis content de voir qu’il leur a fallu peu de temps pour s’approprier le matĂ©riel et faire leur propre hypothĂšse et expĂ©rimentation.
Les 3 filles du groupe se sont mises ensemble et galĂšre un peu pour trouver les bons boutons et l’Ă©tiquette qui correspond. Il faut dire que 2 sur 3 ne savent pas lire donc je me met avec elles pour leur lire les Ă©tiquettes et leur demander vers quel partie de la camĂ©ra il faut la coller…
Pendant ce temps, les 6 garçons ont terminĂ©s de coller leurs Ă©tiquettes et profite du temps libre pour jouer devant la camĂ©ra pendant qu’un autre film. DĂ©jĂ , par quelques coups d’oeil, je vois leur facilitĂ© Ă se mettre en scĂšne devant la camĂ©ra et Ă se cadrer dans le champ de la camĂ©ra ce qui suggĂšre une maĂźtrise de ce qu’ils veulent filmer et surtout de ce qu’ils ne veulent pas filmer.
DĂšs que tous le monde Ă terminĂ©, je rassemble le groupe pour vĂ©rifier que toutes les Ă©tiquettes sont Ă la bonne place. C’est le cas, sauf pour inversion entre le “zoom” et le “dĂ©zoom”..
Le groupe est toujours trĂšs excitĂ© et Ă beaucoup de mal Ă se concentrer sur les explications et les consignes…. J’enchaĂźne tout de mĂȘme sur la suite de la sĂ©ance en passant les extraits aux enfants… mĂȘme problĂšme que pour la sĂ©ance prĂ©cĂ©dente, je n’ai qu’un seul Ă©cran et tout le monde n’arrive pas Ă voir du premier coup… ça rĂąle, ça se bouscule un peu je fais taper le poing sur la table pour les appeler Ă un peu plus de patience et de tolĂ©rance. les extrait Ă©tant muet, je fais un doublage des voix improvisĂ© et totalement absurde qui fait rire tout le monde…
Une fois que tout le monde Ă vu les extrait, je leur propose de se remettre en groupe, de choisir un extrait et de tenter de le reproduire.
Les groupes se sĂ©parent entre la salle de rĂ©union, la grande salle polyvalente et la scĂšne de spectacle. Les enfants sont un peu plus concentrĂ©s et commencent Ă se demander comment positionner la camĂ©ra et les acteurs pour obtenir le mĂȘme rĂ©sultat que le modĂšle.
Je rassemble les groupes aprĂšs un moment de tournage et leur demande qui veux montrer sa production aux autres (j’insiste sur le fait qu’un groupe n’est pas obligĂ© de montrer ce qu’il a fait afin de ne pas le mettre en difficultĂ© si il n’a pas rĂ©ussi) et tous le monde veux montrer ce qu’il a fait… Dans l’ensemble, les sĂ©quences tournĂ©es ne sont pas mal… comme je m’y attendais, les enfants n’ont pas dĂ©coupĂ© leur sĂ©quence en plan mais on tout fait d’une seule traite comme au thĂ©Ăątre. En revanche j’observe un embrayons de plan dans la mesure oĂč des zoom sont opĂ©rĂ©s sur les sujets importants. Pour le moment se dĂ©coupage en plan n’a en effet rien de naturel pour les enfants puisque la particularitĂ© du cinĂ©ma est de fragmenter une unitĂ© temporelle en plusieurs morceaux. Je montre Ă nouveau un des extraits aux enfants en leur demandant quelle est la diffĂ©rence avec la leur. J’ai le droit Ă la diffĂ©rence des dĂ©cors, des costumes, etc… mais je dois finalement leur montrer la coupure entre chaque plan.
Je leur explique ensuite qu’un film n’est pas tournĂ© en une seule fois mais en une multitude de petits bouts (des plans) qui sont ensuite collĂ© les uns Ă la suite des autres pour faire le film. Je prend deux enfants pour faire un exemple: je place ma camĂ©ra et commence Ă enregistrer, le premier enfant parle, je coupe la camĂ©ra et le cadre l’autre enfants, je commence Ă enregistrer, le deuxiĂšme enfant parle, je recoupe la camĂ©ra et ainsi de suite.
Déjà les premiers parents commencent à arriver et je demande aux enfants de ranger le matériel avant de leur donner la fiche pour leur livret.
Au final, cette sĂ©ance Ă Ă©tĂ© trĂšs intĂ©ressante et il semble que les enfants ont compris la notion de plan et le fonctionnement de la camĂ©ra. Toutefois il s’avĂšre que les enfants ont beaucoup de mal Ă se concentrer… Le crĂ©neau ou j’interviens y est sans doute pour beaucoup puisque les enfants ont Ă peine le temps de sortir de l’Ă©cole avant de devoir se concentrer Ă nouveau… Sur le moment je coince un peu puis dĂ©cide de leur laisser un petit moment de dĂ©tente avant de commencer l’atelier… Je vais aussi tĂącher de rĂ©duire au maximum les explications pour placer les enfants plus rapidement dans la pratique. Reste le problĂšme des locaux que je ne peux pas amĂ©nager comme je veux et qui reste remplis de chaises et de tables et se grand espace vide qu’est la salle polyvalente….
jeje38 a Ă©crit :
Pour la réalisation il vous faut un peu de matos :
1 caméra numérique avec prise firewire
1 ordinateur avec prise firewire
1 cable firewire
1 trepied1 – Commencer par monter la camĂ©ra sur le trepied et fixer le tout avec du scotch pour ne pas bouger
2 – brancher la camĂ©ra sur le secteur
3 – Brancher le cable firewire sur la camĂ©ra et sur l’ordinateur puis allumer la camĂ©ra
4- Normalement, l’ordinateur reconnait la camĂ©ra.
Pour la capture j’utilise Monkey Jam (gratuit) qui est plutĂŽt simple Ă utiliser. Sinon, vous pouvez aussi le faire avec un appareil photo et assembler ensuite toutes les images sur Windows Movie Maker, ou autre logiciel de montage…
L’intĂ©rĂȘt de Monkey Jam est qu’il n’y a quasiment pas de montage Ă faire, et que les enfants peuvent faire presque tout de A Ă Z.
J’ai rĂ©alisĂ© avec eux quelques petits films, aussi bien avec Monkey Jam que les logiciels accompagnant certaines webcam. (j’utilise des feuilles de dessins qui se “remplissent” toutes seules, les Kinex et Playmobil sont une source inĂ©puisable d’inspiration…
Pour de la vidĂ©o, le montage reste compliquĂ© pour eux, j’utilise Studio de Pinnacle.
Une source d’aide : Fous d’anim !
Pascal
merci de ton retour đ
les enfants ont entre 6 et 11 ans. une jolie diffĂ©rence d’age que j’essaie de mettre en avant mĂȘme si ce n’est pas trĂšs facile avec une activitĂ© technique mais bon, j’expĂ©rimente…
Pour la matos, te prend pas la tĂȘte avec un appareil photo numĂ©rique et monkey jam qui peut se tĂ©lĂ©charger gratuitement ici
Je viendrais raconter la suite, pour info j’en suis Ă la sixiĂšme sĂ©ance et nous attaquons le story-board et le tournage des 2 premiers court mĂ©trage.
vraiment trĂšs bien
explications claires, déroulement de séance impec avec une production de qualité en peu de temps merci !
j’ai trouvĂ© trĂšs pertinent d’expliquer le travail en montrant sur d’anciens mĂ©canismes comme le thaumatrope et le flip-book (folioscope)
j’ai dĂ©jĂ fait ça ainsi que le phĂ©nakitiscope et zootrope, chambre obscure et j’adorerai faire du stop motion mais le prix du matos est le problĂšme Ă moins de fonctionner avec une assoc qui le possĂ©de.
les enfants ont quel Ăąge ?
tu nous raconteras la suite ?
SĂ©ance 2
Aujourdâhui, seconde sĂ©ance de lâatelier vidĂ©o. Le groupe est lĂ©gĂšrement plus consĂ©quent et jâai atteins sans peine le maximum de 8 participants que je mâĂ©tais fixĂ©.
Cette sĂ©ance se dĂ©roulera donc dans une salle annexe au centre de loisirs (qui est minuscule il faut dire). Ma sĂ©ance est prĂȘte et jâai choisi de sensibiliser les enfants au fonctionnement de lâimage animĂ© avec une petite prĂ©sentation de pellicule sur une visionneuse Super 8, un jeu autour des flip-book, et en proposant aux enfants de rĂ©aliser eux mĂȘme un de ces fameux flip-book.
Jâai aussi choisi de crĂ©er un livret pour les enfants qui sera alimentĂ© Ă chaque sĂ©ance par des fiches pratiques reprenant ce qui aura Ă©tĂ© vu et proposant aussi de petites activitĂ©s Ă rĂ©aliser chez eux.
Jâarrive donc Ă la salle polyvalente pour mâapercevoir que la salle est utilisĂ©e par le club des anciens⊠je passe donc un coup de tĂ©lĂ©phone rapide Ă la prĂ©sidente de la cantine pour lui demander dâutiliser la salle rĂ©server habituellement Ă la cantine. Je mâinstalle donc dans la salle, pousse les tables pour faire un peu de place et prĂ©pare mon matĂ©riel.
Lorsque les enfants arrivent, nous entamons directement le goĂ»tĂ© puis la sĂ©ance. Etant donnĂ© que certains enfants nâĂ©taient pas prĂ©sents pour la premiĂšre sĂ©ance je choisi donc de rĂ© expliquer le fonctionnement de lâimage animĂ© en distribuant les morceaux de pellicule 35mm aux enfants et en leur demandant ce quâils voient. Jâai droit Ă plusieurs rĂ©ponses « yâa des trous », « yâa du noir », etc⊠je rebondi sur chaque affirmation en expliquant de quoi il sâagit et jâai finalement quelques gamins qui me parlent des « photos ». Je leur demande alors si ces photos sont toutes pareilles ou non. AprĂšs un peu dâobservation ils trouvent que non, chacune est lĂ©gĂšrement diffĂ©rente de lâautre. Je les invite donc Ă passer sur la visionneuse super 8 pour voir comment fonctionne cette pellicule. AprĂšs leur avoir rapidement expliquĂ© la diffĂ©rence de format entre le 35mm et le super 8, jâinvite un des enfants Ă tourner lâune des manivelles Ă diffĂ©rentes vitesses et demande aux autres ce que ça change⊠Dans un premier temps le dessin animĂ© qui passe devant leurs yeux est bien plus important que mes questions Ă la con⊠Dâailleurs lâĂ©cran est petit et tout le monde nâarrive pas Ă voir et ça les emmerde dĂ©jĂ bien assez sans encore devoir rĂ©pondre Ă mes questions⊠Finalement, aprĂšs avoir replacer la visionneuse pour que tout le monde puisse voir, les enfants sâaperçoivent que lorsque lâon tourne la manivelle trop lentement, on ne voit plus les images sâanimĂ© (je reformule bien sĂ»r). Je leur explique alors que câest le principe du cinĂ©ma que de voir des images sâenchaĂźner rapidement.
Jâillustre mon propose avec un Thaumatrope tout en leur expliquant rapidement le principe de persistance rĂ©tinienne qui veut quâune image persiste 1/16 de seconde au fond de la rĂ©tine avant de disparaĂźtre.
Les enfants semblent avoir compris le principe et je les invite Ă ce sĂ©parer en deux groupe en leur expliquant que chaque groupe va avoir devant lui 12 images quâils vont devoir remettre dans le bon ordre pour voir lâanimation (il sâagit dâun gars soulevant des poids et dâune fleur en train dâĂ©clore). Chaque groupe Ă©tale les images sur une table et commence Ă remettre les images dans lâordre. Finalement lâordre quâont choisi les enfants pour lâhaltĂ©rophile nâest pas lâordre que jâavais choisi initialement mais le mouvement fonctionne tout de mĂȘme.
Finalement, je propose aux enfants de rĂ©aliser leur propre flip-book avec le dessin quâils veulent. Voyant certains qui galĂšrent pour reproduire le mĂȘme dessin, je leur conseille de sâaider de la vitre et de la transparence des feuilles pour sâaider. Au fur et Ă mesure que les enfants viennent me voir, je suis surpris par la qualitĂ© de dessins de certains. Tous les flip-book fonctionnent, je propose juste quelques rectification pour certains gamins afin dâamĂ©liorer leur animation.
Au final, mĂȘme si cette sĂ©ance a Ă©tĂ© un peu rĂ©pĂ©titive avec la prĂ©cĂ©dente, et mes explications souvent un peu longues, les enfants ont bien compris le fonctionnement de lâimage si jâen juge par la qualitĂ© de leurs flip-book. Je commence par ailleurs Ă remarquer que les enfants sont plutĂŽt existĂ©s mais je mets ça sur le dos des vacances qui approchent.
SĂ©ance 1
Etant donnĂ© que les ateliers ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s en partie pour avoir moins de monde sur le centre lors de la pĂ©riscolaire du soir (aprĂšs tout personne ne mâa demandĂ© de fiche projet ou ce que je comptais faire exactement). Il a Ă©tĂ© assez mal vu que je fasse ma premiĂšre sĂ©ance au milieu des autres enfants. Certes les conditions nâĂ©taient pas optimales Ă cause du manque de place mais mon intention pour cette premiĂšre sĂ©ance Ă©tait que le plus de gamins possible voient ce quâon faisait et si ils voulaient, ou non, participer Ă lâatelier.
Le point de vue de la direction Ă©tait dĂ©jĂ Ă©tabli a ce sujet, il fallait prendre le plus de gamins possible pour les emmener hors de la salle et les occuper mĂȘme si ça ne leur plais pas. AprĂšs tout pourquoi leur demander leur avis puisque je suis bien censĂ© trouver un moyen de leur vendre lâatelier et de les motiver Ă le faireâŠ
Rien à faire et je ne démords pas de ma démarche et ma premiÚre séance aura bien lieu dans le centre avec les autres enfants !
Pour cette premiĂšre sĂ©ance jâai choisi de laisser les enfants tourner une petite sĂ©quence (je ne dispose que dâ1h15) en stop motion.
Avant que les enfants arrivent je commence Ă prĂ©parer un petit espace avec un Ă©cran bleu, une table pour poser lâordinateur, une autre table pour servir de plateau de tournage.
AprĂšs le goĂ»tĂ©, 5 ou 6 gamins, intriguĂ©s par le matĂ©riel, vient me demander si ils peuvent participer. Je commence Ă donc Ă leur prĂ©senter rapidement le matĂ©riel Ă leur disposition et leur explique ce quâils vont pouvoir rĂ©aliser. Je leur demande ensuite si ils savent comment faire un film avec des photos. Je leur montre alors une pellicule 35mm (celles projetĂ©es au cinĂ©ma) et demandent ce quâils voient. Les enfants remarquent bien quâil sâagit dâune succession de photos (en mĂȘme temps il faudrait ĂȘtre trĂšs con pour ne pas sâen apercevoir quand on a la pellicule sous les yeux).
Je leur explique alors quâil suffit de prendre une photo, de dĂ©placer un peu le personnage, de prendre une nouvelle photo puis ainsi de suite pour enfin regarder toutes les photos les unes Ă la suite des autres pour voir le film. AprĂšs leur avoir expliquer rapidement les diffĂ©rents rĂŽles quâils peuvent tenir (cadreur, animateur, responsable de la capture) je laisse le groupe choisir quelle histoire ils vont vouloir tourner. Je recadre un peu en les voyant partir sur un projet trop compliquĂ© Ă rĂ©alisĂ© et leur rappel que nous ne disposons pas de beaucoup de temps et quâil faut savoir faire avec les contraintes. Finalement, Ils choisissent une version un peu simplifiĂ©e de leur idĂ©e de dĂ©part et optent pour un monstre justicier qui arrĂȘte un homme en voiture.
Jâexplique au groupe que par manque de temps on ne pourra pas faire de dĂ©cors mais quâen filmant avec un fond bleu, on pourra incruster un dĂ©cor plus tard. Bien pratique lâincrustation parfoisâŠ
Les enfants se rĂ©partissent les taches eux mĂȘme, un sera chargĂ© de faire la route, un autre fait un passage piĂ©ton en pĂąte Ă modeler, un autre fabrique le personnage Ă pĂąte Ă modeler et les autres cherchent les personnages et accessoires dans le bac Ă playmobil.
On commence finalement Ă tourner et les gamins ont bien pris le coup, chaque sâoccupe dâanimer un personnage tandis quâun autre fait les captures sur lâordinateur.
La production avance plutĂŽt rapidement et finalement, les enfants sont tous content de pouvoir montrer leur premiĂšre production Ă leurs parents quand ils arrivent mĂȘme si je me prend un peu la tĂȘte avec lâordinateur Ă cause des images qui se sont perdus je ne sais trop oĂčâŠ
vous pouvez voir le résultat ici aprÚs incrustation du décor. Attention ça va trÚs vite !
Pour la réalisation il vous faut un peu de matos :
1 caméra numérique avec prise firewire
1 ordinateur avec prise firewire
1 cable firewire
1 trepied
1 – Commencer par monter la camĂ©ra sur le trepied et fixer le tout avec du scotch pour ne pas bouger
2 – brancher la camĂ©ra sur le secteur
3 – Brancher le cable firewire sur la camĂ©ra et sur l’ordinateur puis allumer la camĂ©ra
4- Normalement, l’ordinateur reconnait la camĂ©ra.
Pour la capture j’utilise Monkey Jam (gratuit) qui est plutĂŽt simple Ă utiliser. Sinon, vous pouvez aussi le faire avec un appareil photo et assembler ensuite toutes les images sur Windows Movie Maker, ou autre logiciel de montage…
hé jéjé te perds pas dans les limbes !
ça m’intĂ©resse moi ton truc, j’ai jamais fait
désolé alors !
j’ai payĂ© des droits Ă la sacem en 2009 pour une diffusion publique, je ne sais pas comment bidouiller pour diffuser sur youtube (pensais que ça allait marcher !)
pas bien grave, ceci dit, c’Ă©tait pas non plus le court mĂ©trage du siĂšcle !
par exemple oui, mais j’obtiens toujours le mĂȘme message moi.
comme ça ?
“Cette vidĂ©o inclut du contenu de UMG, qui l’a bloquĂ© dans votre pays pour des raisons de droits d’auteur.
OpĂ©ration impossible”
voilĂ ce que j’obtiens…
Sinon la balise youtube ne fonctionne plus, ‘faut intĂ©grer direct ou mettre un lien.
une petite contribution, sur un projet photo
je me suis servi de photo story 3 (gratos, simple, rapide) pour le montage.
les prises de vues, c’est avec mon EOS (dur dur de le prĂȘter aux jeunes !) et un panasonic.
Oui l’atelier se dĂ©roule en accueil pĂ©risco. En gĂ©nĂ©ral je m’occupe du montage car c’est pas simple Ă comprendre pour des petits et c’est surtout trĂšs long mais je vais retenter le coup cet annĂ©e avec une autre approche.
Sinon je ne fais pas trop la photos mais c’est je vais aussi m’y mettre.
sympa ton petit film.
tu travailles sur la photo aussi, ou juste atelier vidéo ?
dans quel cadre, éduc nat, accueils, périsco ?
par ailleurs, est-ce que tu associes les jeunes au montage ? (en gros, ça a toujours Ă©tĂ© ma galĂšre, c’est long, il y a un pc, bref, je suis en attente de tuyau au cas oĂč je remettrai ça !)