roisin05 a Ă©crit :
Ce pouvoir de notation certains jeunes l’utilisent avec prĂ©mĂ©ditation ayant entendu Ă la tĂ©lĂ© que si ils n’Ă©taient pas satisfaits; leurs parents pouvaient se faire rembourser, avoir une rĂ©duction sur un autre sĂ©jour ou carrĂ©ment un sĂ©jour gratuit ( tout bĂ©nef ).
Pouvoir de notation… Pouvoir de l’adulte… Pouvoir du fric… Mais pourquoi maintenant se plaindre d’un systĂšme que tu as acceptĂ© pendant des annĂ©es et qui maintenant se retourne… Le systĂšme de la satisfaction, des questionnaires de pseudo-Ă©valuation, du remboursement, etc… C’Ă©tait Ă©vident que cela se terminerait comme cela… Le problĂšme il est lĂ : “1 : je n’ai aaps accĂ©der Ă tous les caprices des jeunes ( placement dans les groupes de langues – les français tous ensemble .- Je ne leur ai pas offert sur le budget des kdos pour leurs anniversaires – j’ai laissĂ© les anims Ă©trangers les gronder. et surtout en cas de bĂȘtises je les ai grondĂ© ( impolitesse; destruction d’objets dans la rue et dans les familles; viol de matĂ©riel de sport de sĂ©lĂšves Ă©trangers dans l’Ă©cole oĂč l’on Ă©tait )”
– La satisfaction cherche Ă mesurer la satiĂ©tĂ© des caprices… C’est la thĂ©orie des besoins du capitalisme… L’objet, le fournisseur doit rĂ©pondre aux besoins du client. Ton jeune est client…
– Pourquoi avoir refuser les groupes par langue? le raisonnement des jeunes Ă©taient parfaitement logique et comprĂ©hensible…
– Pourquoi ne par leur rendre (et par “offrir”) le budget anniversaire… Tu les a jugĂ© incapable de le gĂ©rer? c’Ă©tait une punition? au fait, tu ne peux pas offrir qqchose qui ne t’appartient pas… Le client c’est le jeune, c’est son fric…
– Gronder? Ă©trange mot… quelle est ta place d’adulte dans un systĂšme comme celui-lĂ ? dĂ©jĂ dans un fonctionnement libre la “gronderie” n’a pas sa place alors dans un systĂšme client/fournisseur c’est encore pire… Si je vais acheter un ordi Ă la FNAC, je veux un commercial souriant et aimable… pas un mec qui me gronde…
– et cette opposition Ă©tranger/français? bizarre…
VoilĂ simplement ce que donne le monde marchant dans la relation humaine… c’est de la merde… projet, satisfaction, Ă©valuation, ne sont que les outils d’un monde abject et cynique, celui du nĂ©o-libĂ©ralisme marchant appliquĂ© Ă tout… Les gens kiffent, comme toi, le libĂ©ralisme… sauf quand ça leur tombe sur la gueule, et ensuite ils se plaignent… moi j’y vais pas…
… sur le feu ?
Peut ĂȘtre ou pas, les ados sont comme nous, capables aussi du pire.
AprĂšs c’est sĂ»r, la mayonnaise c’est dur Ă faire et das ce cas lĂ faut rajouter de l’huile.
roisin05 a Ă©crit :
Ils n’Ă©taient que 15, m’ont traitĂ© de merde tout au long du sĂ©jour , ont Ă©tĂ© punis car insultes sur le personnel irlandais et se sont plaints Ă leurs parents que je les avaient dĂ©noncĂ©s et que je leur pourrissaient leur sĂ©jour.
[…]
Oui les jeunes utilisent cet outil pour se venger quand ils ont des contrariétés.
[…]
y’a que moi que ça choque…?
– se faire traiter de merde pendant tout un sĂ©jour
– plainte aux parents
– vengeance pour des “contrariĂ©tĂ©s”
Le problĂšme il vient d’oĂč lĂ ? Des jeunes ? Pas sĂ»r…
Elle est oĂč la remise en question de ton fonctionnement, de l’organisation du sĂ©jour, de ce que c’est ĂȘtre avec des jeunes ?
Je suis en fin de compte une passionnĂ©e de l’Irlande bien naĂŻve
peut-ĂȘtre aussi faut-il s’intĂ©resser aux jeunes, aux valeurs de l’organisateurs, aux finalitĂ©s et Ă l’intĂ©rĂȘt de ces sĂ©jours.
Si tu attends que chacun reparte avec la mĂȘme passion de l’Irlande que toi, en effet, tu es bien naĂŻve.
Bonjour,
Moi j’ai toujours Ă©coutĂ© les jeunes , essayĂ© de rĂ©gler leurs problĂšmes sans me croire super-animatrice.
Mais beaucoup de jeunes parce qu’ils ont payĂ© s’imaginent que l’animatrice doit ĂȘtre tenue responsable de tout.
Dans un sĂ©jour CLC Ă Dublin, les bagages ont Ă©tĂ© livrĂ©es le lendemain de l’arrivĂ©e Ă cause d’une dĂ©faillance d’Air-France annoncĂ©e lors du vol en français.
Remerciement des espagnols et italiens pour la gestion du problĂšme . RĂ©action de mes jeunes : ” on a une animatrice de merde qui est incapable d’enregistrer les valises correctement.”
Ils n’Ă©taient que 15, m’ont traitĂ© de merde tout au long du sĂ©jour , ont Ă©tĂ© punis car insultes sur le personnel irlandais et se sont plaints Ă leurs parents que je les avaient dĂ©noncĂ©s et que je leur pourrissaient leur sĂ©jour.
RĂ©sultat : 14 avis nĂ©gatif ( notĂ© de 1 Ă 5 moi j’ai eu 0 ) et une seule qui m’a trouvĂ© gĂ©niale et qui a dĂ©noncĂ© une entente des autres pour me faire virer.
Oui les jeunes utilisent cet outil pour se venger quand ils ont des contrariétés.
Ce pouvoir de notation certains jeunes l’utilisent avec prĂ©mĂ©ditation ayant entendu Ă la tĂ©lĂ© que si ils n’Ă©taient pas satisfaits; leurs parents pouvaient se faire rembourser, avoir une rĂ©duction sur un autre sĂ©jour ou carrĂ©ment un sĂ©jour gratuit ( tout bĂ©nef ).
Je suis en fin de compte une passionnĂ©e de l’Irlande bien naĂŻve et espĂšre que d’autres n’auront pas ma dĂ©convenue.
Ah non c’est un mauvais procĂšs.
J’aime tous les gens, riches ou pauvres, et j’espĂšre moi-mĂȘme devenir riche. Ce que je critique je l’ai indiquĂ© clairement.
Ca vaut que ça vaut mais moi j’ai voyagĂ© avec CLC Ă©tant ado et loin de ces questions j’avais apprĂ©ciĂ©…
Sinon ouais c’est bourgeois mais les riches n’ont pas le doit aux vacances?
Ah oui j’avais pas tiltĂ© que tu Ă©tais humoriste
je ne les connais pas je ne peux pas me permettre
Non tu te trompes.
En revanche CLC il faut y aller intelligemment car ils visent manifestement un public riche, ambitieux et prĂ©tentieux, et sans doute issu du monde de l’entreprise et de la finance internationale.
Les critiquer frontalement est un peu ridicule car ils se donnent des grands airs qui sĂ©duiront bien plus leur public qu’une critique qui leur reprocherait un manque d’humanisme ou d’accessibilitĂ©.
Il faut les critiquer sur ce qu’ils n’assument pas bien, autrement dit leurs labels, leurs statistiques de qualitĂ©, leur politique d'”enseignement” qui n’est que de façade et n’a pas grand chose de concret. Pour faire ça il faut prendre beaucoup de temps.
Mais si ça te dĂ©range qu’on ne les critique pas assez, n’hĂ©site pas Ă le faire toi-mĂȘme.
C’est bizarre vous vous acharnez moins sur CLC que sur d’autres organismes “commerciaux”…
Ah oui en effet le siĂšge social est en France Ă Rodez.
La forme du site web et le langage utilisĂ©s m’Ă©clatent ; le vocabulaire utilisĂ©, le fond Ă©videmment, tout correspond, ce pourrait ĂȘtre un site anglais d’une assurance ou un autre rentier. “nos produits” ou “Ă propos”
Concernant les chiffres de 97% de clients satisfaits en 2012, ils indiquent derriĂšre une astĂ©risque : “** Source : Participants ayant donnĂ© un indice gĂ©nĂ©ral de satisfaction supĂ©rieur ou Ă©gal Ă 12/20 sur leur bilan de fin sĂ©jour 2012 (chiffres arrĂȘtĂ©s au 15/10/12).”
Bah en fait, faudrait savoir ce quâest exactement cet outil, parce quâon ne parle pas tous de la mĂȘme chose je crois (si quelquâun qui a bossĂ© pour ces organismes peut en dire plusâŠ).
Dans mes souvenirs (souvenirs du sĂ©jour que jâai fait avec CLC en tant que jeune), le papier quâon remplissait Ă la fin du sĂ©jour Ă©tait aussi un outil dâĂ©valuation (je dis aussi, parce quâil y a effectivement une partie bidon avec des notes, dĂ©rive de la dĂ©marche scolaire de l’organisme â de mĂ©moire sous forme 1, 2, 3 ou 4, de 1 jâai adorĂ© le sĂ©jour Ă 4 jâai trouvĂ© mon sĂ©jour totalement naze). Et ensuite il y avait des questions de « bilan de sĂ©jour », et suggestions dâamĂ©lioration. Ăa a peut-ĂȘtre changĂ©, mais bon, je ne vois pas trop ce que ça pourrait ĂȘtre dâautreâŠ
Câest quand mĂȘme pas un truc oĂč chaque jeune doit noter de 0 Ă 20 ce quâil pense de son anim ???? « alors toi 02/20, tâes trop relou », « toi 18/20 tâes un anim supra cool ». Ce serait au-delĂ de lâentendement pour le coupâŠ
Bref, du coup, je penche plutĂŽt pour lâoutil notation/bilan dont je parle plus haut⊠Et sâil sâagit bien de ça, yâa quand mĂȘme de sacrĂ©s problĂšmes selon moi :
– Pourquoi les jeunes en viennent à « se dĂ©fouler » sur leurs bilans (et se dĂ©fouler sur un anim en plus, visiblement) ?? Ăa veut bien dire quâils nâont pas eu la possibilitĂ© de dire ce qui nâallait pas avant⊠Ou quâils lâont dit et que personne nâa essayĂ©, avec eux, de chercher des solutions.
– Et pourquoi lâanimateur nâa pas connaissance de ce qui est notĂ© sur ces fiches bilan ? Si quelquâun est capable de faire bon usage (sous-entendu prendre note de ce qui est Ă©crit par les jeunes et sâen servir pour faire mieux/tester autre chose/proposer de nouveaux fonctionnements) de ces documents, ce nâest pas lâorganisateur, mais bien le directeur ou lâanimateur qui a pensĂ© et vĂ©cu le sĂ©jour avec les jeunes. Ăa sert Ă quoi sinon ?? Si un jeune note sur son bilan « jâai pas trĂšs bien vĂ©cu la maniĂšre dont se dĂ©roulait les forums », par exemple, câest quand mĂȘme pas mal que les anims et le dirlo lâaient lu et garde ça dans un coin de la tĂȘte pour la prochaine fois quâils organiseront des forums avec les jeunes. Un bilan, câest fait pour progresser dans sa maniĂšre de faire les choses, a priori, sinon, jâvois pas lâintĂ©rĂȘt.
– Et puis sacrĂ© manque de communication entre lâorganisateur et lâanimatrice aussi⊠Pourquoi elle apprend ça aussi tard ? (au moment oĂč elle repostule)
Et puis, et puisâŠ
Bon sinon, sur lâoutil en question, personnellement je nâai rien contre le fait de laisser la possibilitĂ© aux jeunes qui le souhaitent de rĂ©diger un bilan de sĂ©jour par Ă©crit, au contraire (les notes, ça sert franchement Ă rien, mais si les jeunes explicitent un peu pourquoi ils ont mis 2 ou pourquoi ils ont mis 4, ça peut devenir intĂ©ressant). Pour certains, câest plus facile de s’exprimer Ă l’Ă©crit que de prendre la parole en groupe. Multiplier les supports dâexpression (oral, Ă©crit) et les façons de laisser chacun exprimer son vĂ©cu et son ressenti, câest une bonne chose Ă mon sens. Donc ces fiches notation/Ă©val, pourquoi pas⊠Mais il ne faut pas les utiliser de maniĂšre malsaine⊠Quâun organisme en vienne Ă dire « tâes mal notĂ©e par les jeunes », ça en dit long sur lâusage qui est fait de cet outil.
Bon et si jâme plante dâoutil, et que ce dont je parle nâa rien Ă voir avec ce dont il est question dans ce topic, expliquez-moi de quoi il sâagitâŠ
Et sinon, Balthazaar, non non, CLC est bien une boĂźte française. Quant aux dĂ©rives et au pouvoir de lâargent, câest clairâŠ
Je n’ai pas la mĂȘme lecture que vous.
Pour spĂ©culer deux minutes, je dirais qu’il s’agit probablement d’organismes internationaux basĂ©s en Angleterre.
Les philosophies d’Ă©ducation y sont un peu diffĂ©rentes, elles se veulent moins Ă©galitaires qu’en France.
Vu ce que tu mentionnes Ludou (sur la sélection des candidats) je ne serais pas surpris que les animateurs soient employés par des boites anglaises.
Quant Ă cette idĂ©e de notation, j’aurais plutĂŽt pensĂ© que ça s’oppose Ă l’idĂ©e de sĂ©jour d’Ă©tudes. Si les Ă©lĂšves notent les profs, naturellement ils vont virer les plus exigeants et garder les plus populistes. La note c’est un principe commercial.
Le seul vrai pouvoir qui est reconnu ici, en dĂ©finitive, est celui de l’argent. Mais je me rĂ©pĂšte, j’ai des doutes sur le fait que ce systĂšme soit français. Ceci dit le terrain s’installe petit Ă petit en France pour que ce fonctionnement se dĂ©veloppe.
Ces organisateurs proposent des colos en tant qu’organismes privĂ©s, de ce point de vue, je trouve leur dĂ©marche lĂ©gitime, ils n’obligent personne Ă s’inscrire en sĂ©jour linguistique. C’est pas eux qui dĂ©naturent les sĂ©jours de vacances, c’est le systĂšme français qui ferme les yeux depuis 10, ou 15, ou 20 ans sur les dĂ©rives du monde associatif vers l’entreprise commerciale, entre autres.
Si on entre pleinement dans ce fonctionnement, le premier gros changement Ă faire est de payer les animateurs correctement. Dans une logique de profit assumĂ©e, la moindre des choses est que les animateurs aussi profitent : si on veut garder des animateurs talentueux, on les paye. LĂ c’est vrai que ça poserait problĂšme, puisque payer les employĂ©s 20 euros par jour, voire moins, c’est LE grand rĂȘve du capitalisme…
viol de matériel
j’ai du mal Ă imaginer comment on peut faire ça… dĂ©soler j’ai pas pu m’empĂȘcher đ
Un simple coup dâĆil sur le site de l’organisateur nous en apprend beaucoup. Le formulaire de candidature n’ouvre que sur des Ă©lĂ©ments de contrĂŽle (avec mĂȘme des questions illĂ©gales et discriminatoires) ou de jugement :
– “traits essentiels de caractĂšre” -> si lĂ on est pas dans le jugement de la personne ;
– “fumez-vous ?” -> contrĂŽle : est-il bon Ă jeter ou non ? (critĂšre discriminatoire et illĂ©gal)
– pour les enseignants, “date de premiĂšre affectation” et “Nom de l’Ă©tablissement ou vous enseignez actuellement” -> contrĂŽlons si cette personne est bien tatouĂ©e, vaccinĂ©e et a passĂ© le test de la soumission Ă l’administration
Aucune question sur le sens que le candidat veut donner Ă une relation avec des jeunes, aucune case pour exprimer ses idĂ©es, envies, attentes ou mĂȘme questions concernant le sĂ©jour.
En mĂȘme temps, rien d’Ă©tonnant, c’est le lot quotidien d’une grande majoritĂ© d’organismes…
edit : cette notation est aussi une autre forme de “constante macabre”. Par dĂ©finition, lorsqu’un groupe subit une notation individuelle, un classement va s’opĂ©rer et ceux du bas du classement seront Ă©jectĂ©s (en politiquement correct, on dit “reclassĂ©”, “rĂ©orientĂ©”). C’est le principe mĂȘme de la notation que de cloisonner et sĂ©parer. Il n’existera jamais un groupe qui recevra exactement la mĂȘme note, car le systĂšme lui-mĂȘme n’aurait plus de sens.
Est-on obligé de noter et de hiérarchiser les enfants ? Et les adultes ?
Peut-on se permettre d’avoir des chouchous Ă partir du moment oĂč l’on a bannit de nos pratiques cette idĂ©e de classement au sein des loisirs ?
Quand on accepte une telle caricature (sĂ©jour productiviste de tout cĂŽtĂ© : argent et contrat cĂŽtĂ© organisme, cours intensifs cĂŽtĂ© jeunes) et un cadre aussi peu propice Ă la relation pĂ©dagogique, ou la relation tout court, comment peut-on se plaindre que ce que l’on met en place se retourne contre nous ?
Je ne suis bien sĂ»r pas d’accord avec Hanu, car cet outil de contrĂŽle (et non d’Ă©valuation) n’a rien Ă faire au sein d’une relation pĂ©dagogique telles que sont les relations anim/enfants sur des sĂ©jours ou dans des accueils de loisirs. Est-ce que vous mettez des notes Ă vos voisins, Ă vos cousins, Ă votre banquier (lĂ , on pourrait en fait) ?
Par peur d’un excĂšs couramment pratiquĂ© (la notation des bons et mauvais Ă©lĂšves enfants) et tout Ă fait dĂ©lĂ©tĂšre, on bascule dans un excĂšs inverse qui est celui de noter l’adulte. Si l’adulte devrait souvent se remettre en question lorsqu’un enfant pose problĂšme (aux adultes d’ailleurs) car il en est trĂšs souvent la cause (ou l’organisation du centre), ce n’est pas Ă l’enfant de dĂ©terminer seul qui peut ou non s’occuper de lui. Une vĂ©ritable Ă©valuation se fait en concertation entre la personne Ă©valuĂ©e et celui qui Ă©value, c’est arriver Ă un constat commun.
Pour les personnes dangereuses (comme il y en a partout, mĂȘme sur ce forum), c’est Ă l’Ă©quipe (collĂšgues, directeur) de prendre les mesures nĂ©cessaires pour Ă©loigner (virer) cette personne (enfant ou adulte). Mais cette situation est exceptionnelle, il n’y en a pas tant que ça. La dĂ©cision ne peut ĂȘtre que collĂ©giale au risque d’ĂȘtre partiale et dĂ©mesurĂ©e.
Hanu a Ă©crit :
Blandine je suis d’accord avec toi; ce type d’outils ne devraient pas ĂȘtre utilisĂ©s en fin de sĂ©jour, mais dĂšs le dĂ©but. AprĂšs il faut voir ce qui est notĂ©, si c’est juste un outil de vengeance ça n’a pas de sens …
noter c’est soit porter un jugement et le rationaliser par une note, soit contrĂŽler de maniĂšre binaire (bon gamin/mauvais gamin). Demander Ă des enfants de faire ça, c’est les conforter dans l’idĂ©e que la vie en sociĂ©tĂ© (et la vie d’adulte) n’est basĂ©e que sur le jugement ou le contrĂŽle. Sympa, non ? Laissons l’Ă©cole faire ce boulot.
Ce que je remarque dans cette mĂ©thode c’est que quelque part elle donne plus de pouvoir aux jeunes. Et je trouve ça tout de mĂȘme intĂ©ressant.
oui ça donne du pouvoir aux jeunes. Le pouvoir d’accepter ou de rejeter quelqu’un. Un pouvoir individuel (individualiste) sur autrui. Ce n’est pas le pouvoir de dĂ©cider des choses qui le concerne, pour lui.
Donner du pouvoir sur les autres Ă des personnes (grandes ou petites), c’est les leurrer, leur donner les clĂ©s du chantage, de la menace, de la provocation… la lutte des classes, la dĂ©fiance de l’autoritĂ©, le renversement du pouvoir… toujours pour pouvoir agir SUR les autres.
C’est un choix.
En Ă©tant utopique on peut se dire que c’est dommage que d’en arriver dans ce rapport de force mais malheureusement il est dĂ©jĂ lĂ dans les acm. Les adultes ont presque toujours l’avantage, il est intĂ©ressant d’inverser un peu la balance.
oui, reproduisons, reproduisons… passer du noir au blanc, du tout au tout, de l’extrĂȘme Ă l’extrĂȘme, de l’erreur Ă la faute.
Blandine je suis d’accord avec toi; ce type d’outils ne devraient pas ĂȘtre utilisĂ©s en fin de sĂ©jour, mais dĂšs le dĂ©but. AprĂšs il faut voir ce qui est notĂ©, si c’est juste un outil de vengeance ça n’a pas de sens … Ce que je remarque dans cette mĂ©thode c’est que quelque part elle donne plus de pouvoir aux jeunes. Et je trouve ça tout de mĂȘme intĂ©ressant. En Ă©tant utopique on peut se dire que c’est dommage que d’en arriver dans ce rapport de force mais malheureusement il est dĂ©jĂ lĂ dans les acm. Les adultes ont presque toujours l’avantage, il est intĂ©ressant d’inverser un peu la balance.
Et oui Blandine, tu as mis dans le mille : ces organismes mettent en place des sĂ©jours qui n’ont rien Ă voir avec des vacances.
Qu’un animateur qui a collaborĂ© pendant 10 ans Ă une telle dĂ©naturation de la notion de sĂ©jour de vacances se prenne un tel retour ne m’Ă©meut pas. L’utilisation du systĂšme de notation montre que l’organisme s’en tient Ă sa logique et s’inscrit bien dans un choix de sociĂ©tĂ©. Un naĂŻf en est la “victime” ? Il n’est jamais trop tard pour se poser des questions sur le sens de son action.
Bonjour Roisin,
Pour ma part, contrairement Ă Hanu, je ne cautionne pas l’outil utilisĂ© (en tout cas pas en lâĂ©tat), pour la simple raison qu’il manque la dĂ©marche qui va (devrait aller ?) avec, c’est-Ă -dire la crĂ©ation d’espaces de parole suffisamment nombreux et suffisamment variĂ©s pendant le sĂ©jour pour que les jeunes puissent s’exprimer sur ce qui va et ce qui ne va pas, pour que le groupe puisse trouver des solutions pour amĂ©liorer les choses le cas Ă©chĂ©ant, pour que les jeunes puissent parler aux adultes de leurs frustrations si frustrations il y a et ne pas attendre la fin du sĂ©jour (et ce fameux outil de notation⊠Au passage, mettre une note, que ce soit Ă un animateur ou Ă un jeune, ce nâest pas lâoutil dâĂ©valuation le plus efficace et le plus utile⊠Mais bref, câest une autre problĂ©matique) pour vider leur sac. Si cette dĂ©marche existait, tu aurais plus ou moins Ă©tĂ© au courant de ce que les jeunes allaient Ă©crire dans leur « bilan de sĂ©jour »/« notation du sĂ©jour », et tu ne serais pas tombĂ©e des nues de cette maniĂšre. Et puisquâil manque la dĂ©marche, je doute que lâobjectif premier soit dâĂ©couter les jeunes pour Ă©viter les « pseudo-pĂ©dagogies dĂ©biles ». Si ça lâĂ©tait, on nâattendrait pas le dernier moment (quand on ne peut plus rien changer pour les jeunes que lâon consulte) pour leur demander leur avis sur ces pseudo-pĂ©dagogies dĂ©biles.
Demander aux jeunes, uniquement par questionnaire ou notation, et uniquement Ă la fin d’un sĂ©jour, ce qu’ils en ont pensĂ©, c’est hypocrite (on donne l’impression que leur avis est important…) et sans intĂ©rĂȘt (parce que le sĂ©jour est terminĂ© et le questionnaire est souvent trop gĂ©nĂ©raliste pour donner de vraies pistes d’amĂ©lioration pour les sĂ©jours suivants). On peut toujours utiliser cet outil-lĂ , mais il faut que ce soit en complĂ©ment dâautre chose⊠Et surtout avec un peu plus de fond que « as-tu aimĂ© ton sĂ©jour : Oui beaucoup, oui grosso modo, non pas beaucoup, carrĂ©ment pas » (je caricature un peu, mais pas tant que ça⊠et je nâĂ©voque pas spĂ©cialement CLC ou Nacel dâailleurs, je parle en gĂ©nĂ©ralâŠ).
Le fait que CLC et Nacel demandent aux jeunes de noter leurs animateurs (je suis partie deux fois avec CLC quand j’avais 14-15 ans) nâest pas ultra Ă©tonnant en soi, puisque la dĂ©marche est avant tout scolaire (ils se prĂ©sentent comme des complĂ©ments de lâĂ©cole, Ă lâĂ©tranger, pour poursuivre lâapprentissage des langues). Donc une note, finalement, câest dans la « logique des choses ». Pas de jugement lĂ -dessus de ma part, que lâon trouve ça « bien » ou « pas bien », ça nâenlĂšve rien au fait que demander une note quand lâobjectif est scolaire, ce nâest pas franchement Ă©tonnant (puisque le systĂšme scolaire français repose largement sur la notation). Par contre, ce qui mâĂ©tonne, câest que tu nâaies pas Ă©tĂ© informĂ©e de cette pratique. Personne ne te lâavait jamais dit ?
Concernant ce qui sâest passĂ© pour toi, sans savoir ce qui sâest dit entre vous (lâorganisateur et toi), câest un peu difficile de donner un avis⊠Je te conseillerais simplement dâaller voir ailleurs, si tu considĂšres que tu nâas pas Ă©tĂ© suffisamment bien considĂ©rĂ©e et soutenue par ton organisateur.