avis sur les jeux de confrontation ?

  • Ce sujet contient 61 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Marie13, le il y a 9 années et 11 mois.
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  • #105829
    moilapa
      @moilapa

      Je loue ta ténacité, matim, à ce que je te fasse passer pour une buse…même si tu nous prouves à chaque intervention le bien fondé de l’adage : “On n’est jamais mieux servi que par soi-même”.

      On part d’un post où le premier posteur, répond à l’une des idées que je mets en avant ailleurs sur le forum. D’ailleurs mal interprétée. Je rectifie donc :
      ”Ce que je disais, plus exactement : ce réflexe de compétitivité existe effectivement. Partout. A l’école, à la maison… Il y a une différence entre cette compétitivité entre enfants, et le fait que ce soit les animateurs qui créent cette compétitivité…”
      (le mot “réflexe” étant mal choisi…)

      Qu’il ne s’agit donc pas de nier cette compétitivité ominprésente.
      Plusieurs intervenants échangent sur le sujet, apportent des idées…
      Notamment Shaa qui fort justement nous dit que
      Vouloir éradiquer la compétition, c’est impossible car c’est un des moteurs de notre développement.

      Ce à quoi je réponds, puisqu’encore une fois, il ne s’agit pas du propos :
      ”Il ne s’agit pas pour moi d’éradiquer la compétition, puisque comme je l’écris elle est partout, à l’école, à la maison, effectivement dans les rapports entre individus…

      ”Il s’agit de s’efforcer de ne pas rajouter, nous adultes, de la compétiton entre enfants sur ces temps accueils, sur des leviers sur lesquels on peut agir : comme ces grands jeux notamment. Ne pas être (nous adultes référants pour ces enfants sur ce temps, et référants parmi d’autres dans l’ensemble de la journée de l’enfant), le facteur qui rajoute encore de la compétiton entre enfants, devenir un enjeu aux yeux des enfants de cette confrontation (l’idée de plaire à l’adulte…)
      Mais plutôt faire de cette parenthèse où les enfants nous sont confiés par les parents autre chose que la reproduction maladive de ce que l’on vit, de cette façon de pensée qui nous a été inculquée, qui forge la société. Et dont on a tant de mal à se défaire.
      Ou tout au moins s’efforcer de tendre vers

      On peut énormément limiter l’influence de ce “façonnage” au sein du groupe en adoptant soi-même un comportement et une réflexion sur cette notion de compétition.

      Mais est-ce envisageable pour ces adultes quand ils sont eux-mêmes en concurence avec ces enfants ?”

      Encore une fois : il ne s’agit pas de nier cette compétiton, que ces enfants ont bien l’habitude de cette compétiton, que c’est quelque chose qui fait partie de leur vie (à nous tous, et bien plus à certains qu’à d’autres). Et que eux-mêmes peuvent réclamer cette compétiton, parce que leur environnement notamment les a forgé dans cette façon de voir l’autre. Et u’une partie de notre travail consiste ici à apporter une “autre façon de voir” que les idéologies fascites par exemple qui fleurent bons dans les clubs de foot.

      Sur cette “nécessité de confrontation” nécessaire à toute vie, on a surtout ajouté des “confrontations sociales” “culturelles”… dans une société toujours plus complexes, plus élaborés, légalisées… plus inhumaines… qui n’ont pas toujours existé. Si l’on se réfert à “cette nécessité vitale” à l’espèce. Et qui sont donc peut être pas “primordiales”. Comme le fait d’avoir une meilleur note que son voisin, que de gagner le grand jeu mis en place par les anim’, quand d’autres le perdent…
      Que “cette compétition à la survie des espèces et des individus” est une chose, et que de tartiner sur la vie de ses enfants encore et encore ces réflexes “l’autre est ton adversaire” durant vos “boufoneries animesques” en est tout une autre, bien moins crutial à la survie de l’humanité !!!

      Que cette compétiton, plutôt que d’en faire un temps où l’on tourne les enfants les uns vers les autres, on va leur proposer une “contrainte” (épreuve d’un jeu, animateur adversaire…) qu’ils vont surmonter ensemble ! Ce qui ne demande techniquement rien de plus. Dans ce cas là, il y a compétiton (il n’a jamais s’agit encore une fois de “la faire disparaître”), mais les enfants sont ensemble et non tournés les uns contres les autres. Et surtout pas à l’ordre des adultes.

      En tant qu’adultes à qui on a confié ces enfants, on peut avoir une réflexion sur ce que l’on met en place durant ces rencontres que sont les ACM : Que veut-ont dire ? Que veut-on mettre en place ? Quels valeurs veut-on mettre en avant ? Que veut-on lier à ces rencontres avec l’Autre ?
      Donc d’une réflexion sur nos pratiques dans le cas d’accueil d’enfants, dans ce que l’on apporte dans ces interactions entre enfants. Tout cela de l’ordre du conscient, de ce que l’on met consciemment en place, parce qu’il y a toutes sortes de compétitions sur lesquelles on aura du mal à agir. Par exemple sur le fait que les enfants sont en compétiton vis à vis de l’adulte apprécié… voir débat sur le “chouchou”, notamment.
      En élargissant notamment la réflexion sur soi, ce qu’est réellement ce débat, comme bien d’autres.
      Ce en quoi la majorité des animateurs n’accèderont jamais à ce réel partage au sein d’un groupe sur un AL, parce qu’ils n’auront jamais su créer ce “temps de sérénité”, “cette bulle apaisée”, parce que les enfants auront toujours cette méfiance (bienvenue) vis à vis de l’adulte, cet adulte qui peut basculer à chaque moment d’une situation où il protège à celui où il agresse, met en danger, met en concurence quand rien ne l’obligeait…

      On peut très bien faire de l’animation des années durant auprès d’enfants sans jamais mettre volontairement en conflit ces enfants, en opposition, en état de compétiton… Cela n’est pas techniquement tellement plus compliqué…

      Et là t’as Matim qui arrive et nous fait part d’un :

      L’enfant à AUSSI BESOIN de cette part de compétition, j’en suis intimement persuadé.
      Il ne peut pas se construire si il évolue e peut pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.

      Qui a prétendu que l’enfant ” peut se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.” ??????
      J’ai rêvé où l’on a eu des échanges sur le forum sur autonomie-individualisme-individu-etc… Quel intérêt d’avoir des échanges sur un sujet si les personnes ne retiennent rien de ces échanges ?????

      Qui a dit que l’enfant ne ressentait pas ce besoin de compétiton ???? Qu’il en a besoin ????

      Mais qui a prétendu ça ici ???? Personne ! Un jeu de coopération, ce n’est pas être ” noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui” !!! Et où toute compétiton a disparu (compétition avec le temps, dans une énigme à résoudre…)
      Dans ce passage, Matim fait le lien entre “compétition” et ce qu’il ne serait pas “: ne pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.” !!!
      On parle de jeu de coopération, de la prise en compte de l’autre ! Et là on vient lui opposer la compétiton :

      ”L’enfant à AUSSI BESOIN de cette part de compétition, j’en suis intimement persuadé.
      Il ne peut pas se construire si il évolue e peut pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.”

      La compétition serait un temps où “l’enfant évolue et se construit parce qu’il n’est pas noyé milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui” !!!!

      Mais qui a parlé d’être dépendant à chaque instant d’autri !!! Quel rapport avec la volonté de créer des situations d’entre-aide entre les enfants !!!! Il s’agit de faire ensemble ! Il ne s’agit pas d’être dépendant !!!! De prendre en compte l’autre non pas comme un adversaire à vaincre mais comme un plus, une alterité, un autre avec qui ont peut faire, gagner !!!! Ne pas voir l’autre comme un adversaire mais comme un allier ! Altérité et à la fois Quelqu’un en qui on peut trouver une part de soi ! L’idée alors de la compassion, si obscure au monde du sport…

      Les enfants sont là toujours dans une situation d’action, mais l’autre n’est plus l’obstacle, il est celui qui va possiblement permettre de vaincre cet obstacle, quel qu’il soit : une énigme, l’animateur-adversaire… compétiton il peut y avoir.
      Pour faire le paralèle avec le sport, il est celui qui va faire la “courte-échelle” à celui qui voulait passer une barre de saut en hauteur, et pas celui qui attend son tour de battre l’autre.

      Mais le problème est pourquoi compétiton MISE EN PLACE PAR LES ADULTES entre enfants dans un temps de collectivité !! Quel sens ??? quand on pense globalement la journée d’un enfant sur cet accueil ?
      Quel plaisir inavouable ?

      D’ailleurs, la compétiton, par rapport à cette phrase de Matim, ne nécessite t-elle pas justement l’Autre ! là, il y a là justement dépendance à l’autre dans un affrontement ! Qu’il n’y a pas de compétiton si il n’y a pas l’autre, dépendance à l’autre !!! Avec parfois d’autres artifices que l’on s’impose, comme le temps, une hauteur, une distance… mais toujours par rapport à l’autre !!! il y a de toute façon là effectivement dépendance ! Par ce que si il y a compétition, il y a comparaison. Par exemple le sport n’existe pas sans cette dépendance à l’autre… Y compris dans le “sport individuel”. Qui se vit avec l’autre (en partie nié)

      ”D’ autre part, même avec toutes nos bonnes volontés pour éliminer cet esprit de compétition, même a travers des activités de coopération, cet esprit de compétition reste ne serait ce qu a travers le phénomène de la dynamique de groupe qui fait emerger les leaders ( positif ou négatifs) qui vont essayer de prendre le dessus sur le reste du groupe, les ” suiveurs passifs”…. Etc…. Et dans l action individuelle de chacun a travers le projet commun, va naitre cette compétition imitation, compétition émulation…. “

      Oui ? Et alors ? Est-ce donc la raison qui va faire qu’on va exacerber la compétiton entre enfants, nous adultes ? En rajoutant nous adultes de la compétiton !!!! Parce qu’il y en a qui en bouffent d’autres !!!
      Est-ce que la prise en compte de ce que tu remarques ne va pas JUSTEMENT nous faire tendre vers une réflexion “faire ensemble” “vivre ensemble, côte à côte”, plutôt que d’aller dans ce sens de l’affrontement ? La compétition, ce rapport archaïque à la longueur de nos queues ?
      que l’on va prendre en compte ce phénomène de leaders-suiveurs dans notre grand jeu ! En mettant en valeur chaque enfant !( Et non celui qui sait se mettre lui-même en valeur !) non seulement aux yeux des autres, mais de lui même ! Est(ce que l’on n’est pas capable en réflechissant une animation de prendre en compte chaque individu dans sa particularité ? D’axer “la victoire” d’une épreuve sur un seul type d’intelligence ou de “don de la nature” ou d’un “don de la société” ???

      Comme bien souvent s’agissant d’animateurs, il s’agit d’une incompéhension, d’une “mauvaise lecture” d’une bonne idée :
      ”Il a besoin d’affirmer son moi, et dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.”

      Dans un débat où l’on oppose “jeu de coopération” et “compétiton” !
      Voilà bien le problème : voilà donc ce que Matim fait de cette idée de coopération ”

      ”dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.

      Et comme solution il apporte “le conflit”, “l’opposition”, la compétition !!! S’affirmer en affrontant l’autre !!! S’affirmer au détriment de l’autre !!! En détruisant une partie de ce qu’est l’autre !
      Au lieu de s’affirmer en partie grâce aux autres, en l’entre-aide !! Voilà donc le discours ici !!!! Sans sourciller !! Pour des gens à qui l’on a confié des enfants !!!

      “Ah ! Tiens ! Aujourd’hui, faisons un “jeu de coopération”… j’ai vu ça dans un livre… ” :

      ”Je défends et favorise moi aussi les jeux coopératifs et de confiance, mais je n’oublie pas pour autant une dose de jeux où la compétition par équipe ou individuelle est présente”

      Et après, moi adulte, je mets les enfants en concurence, pour qu’ils se fritent un peu…

      Une réflexion sur ce “vivre ensemble”, sur la coopération, l’altérité, l’entr’aide, la compassion, etc… ce n’est pas un gadget que l’on va sortir à l’occasion d’une activité !!! C’est une réflexion sur l’ensemble des rapports entre les individus durant ce “temps partagé “!!! On ne veut pas parler de coopération à midi et puis mettre volontairement, nous les adultes !! , les enfants en état d’affrontement !!!! Quelle cohérence !!!!!! Au goûter, on fait en sorte que chaque enfant ait une part, ait sa place dans le groupe en tant qu’individu respecté, et après le goûter c’est du chacun pour sa peau sur les ordres des anims ! A midi, on apporte cette idée de tendre la main, de vivre intelligemment une situation de communauté, de faire ensemble dans la même direction, de prendre en compte chaque individu dans le groupe pour aller ensemble, et à deux heures, parce que les “animateurs” estiment que “ca existe”, on va se faire fritter les enfants, qu’ils le veuillent ou non !!! Faire en sorte que l’un devienne vainqueur si il ne veut pas être vaincu ! Et où l’autre perd une partie de ce qu’il est. De ce que l’on a ébauché durant le temps du goûter.

      ”si je joue aux dames ou aux échecs, je sais que c’est un jeu de confrontation et que je vais gagner ou perdre face à un adversaire, et j’y joue -ou pas- en connaissance de cause.”

      Mais quelle possibilité ont les enfants de vous échapper quand ils se retrouvent sur le centre où vous “pratiquez” où vous mettez en pratique cette pensée que “c’est après tout une bonne chose de confronter les enfants entre eux”, comme on le faisait à une autre époque pour les préparer à la guerre, aux “jeux” dans les arênes, ou tout sorte de barbarie !!!!!!
      Quelle possibilité d’échapper à la c**nerie de votre grand jeu !!!

      Avec une réflexion comme celle-ci “bin, la concurence, ça existe” pour justifier vos pratiques, soyons logiques : Quelle possibilité à un enfant d’échapper à votre pensée, qui forcément ne se limite pas aux “temps de jeux” : arrivée le matin, appel, distribution du goûter, inscription repas…
      “le dernier à table est un pédé ! Et il bouffera par terre !”
      Soyons cohérents : mettons en pratique cette “phylosophie” sur l’ensemble d’une journée. Cela ne pourra “que les endurcir” !! “De toute façon la compétiton ça existe” Et seuls les plus forts boufferont le c*l sur une chaise.

      Mais quelle cohérence ?????? !!!! Que met-on en place durant ce temps de loisirs des enfants qui nous sont confiés ! Quel message veut-on transmettre ???? Qu’est-ce que je vais mettre en place, quel message, quelles situations, durant ce temps où c’est moi, éducateur, adulte qui met les enfants en état de confrontation ! Parce que “par ailleurs ça existe” ! Parce que cet affrontement existe dans la classe, entre le premier et les autres, parce que cet affrontement existe dans la famille, entre le petit frère et le grand, entre la fifille qui grandit et la maman qui se flétrit !! parce que ça existe dans sa vie de futur adulte-travailleur, être social ! Dans le club de foot !!! Voilà donc comment justifier !

      ”L’enfant à AUSSI BESOIN de cette part de compétition, j’en suis intimement persuadé.”

      Et donc ? Si il a besoin de se gratter le c*l tu va lui gratter le c*l !! Si il a besoin de faire mal à l’autre tu vas créer une situation où il va pouvoir réaliser ses noirs désirs !!! Pouvoir vaincre l’autre, le nier ? Si les enfants ont envie de s’affronter tu vas mettre en place une guerre enfantine, façon guerre des boutons, match de foot, ou un lancer de cailloux !!!
      Et “ce besoin de compétiton” il faut forcément qu’il se tourne vers l’Autre ????

      Essayons de suivre votre “logique” :
      Si à la mise en place de jeux coopératifs, vous répondez “bin, la concurence ça existe”, c’est dire que mettre en place ces jeux coopératifs (situation de sérennité, d’entr’aide, etc…) c’est nier la concurence entre les êtres !
      Mais quand tu mets en place ces actions de “vivre ensemble”, c’est justement parce que tu as conscience de cet “état permanant de concurence” !!!! pour lutter contre ce “chacun pour sa peau” continuel !!! Et pas nier la réalité d’une société violente pour ces enfants, pour l’individu ! Un jeu coopératif, c’est pas ce que Matim en a compris !!!! Et c’est pas quelque chose que l’on met en pratique sur un temps pour ensuite mettre en place l’idée contraire le temps d’après !!!

      Mais pourquoi fait-on de l’animation ??? Quelle valeur fait-on passer quand on dit (pour simplifier) “Oui, mais la compétition ça existe, alors je mets les enfants en compétiton, ils en ont besoin” !!!!!! Est-ce que dans le cadre de loisirs de l’enfants, de temps de vacances, parce que “la compétiton ça existe”, je vais moi adulte-animateur mettre volontairement ces enfants en état de guerre ! Les faire s’affronter via un match de foo-foot, un grand jeu ou autres débilités ? En rajouter une couche ?
      Ou essayer au moins de créer un “îlot artificiel” dans cette logique dont vous avez visiblement tant de mal à vous échapper, dont vous êtes tant imprégnés…

      S’agissant de cette réflexion absurde, quit à la justifier, autrement que de dire “bin, ça existe”, on peut au moins la justifier par un :
      “Bin, oui, la compétiton ça existe, et ces affrontements entre enfants leurs servivront une fois qu’ils seront adultes, vont les endurcir, leur apprendront à être plus fort, leur apprendront à marcher sur l’autre…
      Pourquoi pas !!! Dans cette logique qui est la vôtre. C’est effectivement la logique dominante, du parent qui a peur pour son enfant, la logique dominante du marché qui écrase l’individu, la logique politique de plus en plus répendue, y compris dans cette animation socioculturelle qui, au lieu de voguer dans le sens du courant, devrait être un îlot de révolte, de penser autrement… Mais ne venez pas dire ces c**neries tels que :

      Je défends et favorise moi aussi les jeux coopératifs et de confiance, mais je n’oublie pas pour autant une dose de jeux où la compétition par équipe ou individuelle est présente.

      Comment peut on avoir abandonner à ce point toute idée de donner du sens à ses actions ! Quelle cohérence ???? Comment peut-on mettre en place à 14 h un temps où l’on va favoriser entre les enfants l’entr’aide, et à 16 heures faire s’affronter ces mêmes enfants !!! A quelle logique cela répond t-il ? En faire des skyzophrènes ??? Ou du point de vue du plaisir de l’adulte qui ressent quelque chose de l’ordre du malsain à ces affrontements ????
      Là je mets les enfants en état d’entre-aide et après en état de guerre !!!!

      On ne peut expliquer, jutifier !!! une pratique (une idéologie) par le fait que “ça existe” !!!!
      Sinon, je vais sauter sur les animatrices qui vont venir en mini-jupe parce que le viol ça existe !!!! C’est du même niveau d’absurdité !!!
      On va pas rejouer “la grande guerre” à chaque grand jeu parce que ça a existé !!! Parce que sur les colo on a toujours fait ça (faire s’affronter les enfants”) parce qu”ils en redemandent” !!! Ou parce que “les enfants ont besoin de compétiton” !!!
      Oui, l’enfant a peut être besoin de compétition, mais est-ce le but d’un AL que de mettre en place encore et encore cette compétition !

      Oui, tous ces jeux et pratiquent guerrières ont existé depuis “la nuit des temps des colos” ! Mais oui aussi un bon nombre sont des aberrations. En droite ligne par exemple de l’idéologie première du scoutisme : préparer les enfants à la guerre. En faire de futurs soldats ! (n’oublions pas l’histoire) via une façon détournée bougrement efficace vis à vis de cette cible : le jeu !
      En cette époque où l’on pensait l’enfant comme un être en devenir !!!! Où l’on axait sa réflexion sur la place qu’il aurait dans une future vie d’adulte !!!! Ce qui permet effectivement de penser “Bin, oui la compétition ça existe, et puis “c’est pour son bien”… sans avoir à se soucier de l’instant présent. Ce “pour son bien” très pratique avec lequel on peut tout justifier.

      Qu’est-ce que cela donne très concrètement sur le terrain une “réflexion” comme la vôtre ? Pour que certains se reconnaissent bien dans le portrait que je fais ici, si des fois c’était pas encore le cas (ce qui est dommage parce que ce portrait, c’est celui de quasiment TOUS les animateurs, y compris dans mon cas l’animateur que j’étais il y a quelques années encore :

      Par exemple sur un claé, où l’équipe à la bonne idée de mettre en place des “rencontres” avec l’école à côté, “pour que les enfants se rencontrent, fassent connaissance”…
      Et un des anims va alors pondre cette merveilleuse idée “Et si on faisait un match de foot ?
      Et toute l’équipe : Ah ouis ! Trop bien !

      Et voilà donc ces sympathiques animateurs qui vont donc préparer les enfants à “cette rencontre”, en “entraînant une “sélection” d’enfants parce qu’il s’agit de gagner. Et que si on avait pu faire un concours de celui qui la plus longue petite b**e, on l’aurait fait… A raison de mieux, on a donc du foot… Se pose donc la question de “que va t-on faire des “inaptes” (les inaptes étant ceux qui peuvent nous faire perdre la compétition) puisqu’il s’agit de mettre les enfants en compétiton en guise de rencontre et de gagner, y compris pour ces adultes eux aussi pourvu d’une b**e ? Hé bé, ils ont qu’à faire des panneaux pour encourager leur équipe ! Aussi vite dit, aussi vite fait ! Et c’est bien ce qui a été fait ! Une équipe d’étrangers à l’école venue en terrain ennemie affronter Notre équipe ! Et vas-y pour les siffler ! Les hurlements des gamins autour, la violence autour de la baballe, des animateurs qui font semblant de “allez les gars, doucement, on est là pour s’amuser” alors qu’il est évident qu’ils jouent aussi leur virilié sur ce match, leur honneur, qu’ils ont mis ces enfants dans une situation de confrontation exacerbée et qui préssentent tout ce qui est en jeu…
      Et donc une équipe d’étrangers qui retraversent la cour d’école, tête basse, sous les sifflets des vainqueurs, humiliés, mais déjà avec cette idée (soufflé par leur animateur) “qu’il y aurait forcément une revanche”….
      rejouant, sans s’en rendre compte, les batailles entre villages de la Guerre des Boutons, elle-même ressucée récréative et enfantine de toutes les guerres de l’histoire…
      C’est une façon de faire de l’animation avec sa b**e. Et c’est ce que vous faîtes au quotidien.

      Voilà ce que cette réflexion a donné ce jour-là sur le terrain.Voilà donc cette “rencontre” entre enfants. A mort ceux qui ne sont pas de chez nous ! A mort les Autres ! A mort les étrangers ! Ni plus, ni moins. Voilà ce que l’équipe pédagogique d’animateurs a amené à tous ces enfants ce jour-là… Une démonstration de ce que l’on a de plus bestial. De plus détestable en chacun nous, adultes comme enfants.
      Et les enfants en redemanderont, il n’y a aucun doute à avoir…

      Sinon, ça serait bien que les filles aient aussi leur rencontre ?
      -Bin, elles ont eu les panneaux à brandir…
      – Oui mais, si on faisait aussi une rencontre pour les filles ? Et si on faisait… un concours “miss cours d’école” ? Et si on élisait la plus belle ?
      A trop bonne idée ! Ca aussi ça va les aider pour leur future vie d’adulte ! On n’ a qu’à les maquiller et les habiller comme des p*tes !
      Et qu’est-ce qu’on fait des moches ? (compétiton, je vous rappelle)
      Ah mince… Bin, il nous faudra aussi des supporters ! Pour souligner la victoire de notre gagante et pour mieux souligner la défaite de toutes les autres… (préparation à leur vie future) Et puis on leur parlera de Darwin, de la survie de l’espèce… elles comprendront, si c’est pour le bien de l’espèce.

      Bref, le “tout les jours” en animation socioculturelle.

      Sinon, Xav, sur la question du respect : j’ai le même degré de respect pour vous que celui que vous avez pour les enfants.

      édité pour oter le langage fleuri (qui ne donne pas forcément plus de poids aux arguments)

      #105836
      moilapa
        @moilapa

        Mouais… faudrait surtout que je refasse entièrement mon site, qui date “d’une autre étape” de ma vie d’animateur… Parce qu’il y a pas mal de conneries… En même temps pour ces cons d’anim’…
        Et surtout : c’est pas parce que c’est sur mon site que c’est que je fais en animation !!!

        Sinon, ‘faudrait que je prenne le temps de réellement répondre sur le thème…

        Notamment sur ton on les pousse, de manière préparée, dans le cadre de l’animation, à s’entraider : à devenir copains.
        avec lequel je ne suis absolument pas d’acord. Mais pas d’acord du tout !!!!
        On a pas à jouer les “entremetteurs” à créer des amitiers. Ou à tenter de les défaire comme cela se fait en animation (si-si : pas plus loin qu’ici on va trouver des andouilles qui sont capables de dire : X et Y, vous vous mettez pas dans la même équipe, parce que vous êtes toujours ensemble !!
        Ce qui est pas loin d’être le summum de la connerie !)

        je vais faire l’effort ce soir… Je risque d’avoir du temps : les gens autour de moi me font la gueule… je sais pas pourquoi…

        #105841
        elnorton
          @elnorton

          Que les gens coopèrent dans un grand jeu, ce n’est pas une des formes possibles de grand jeu, c’est pour moi ce que devrait être un grand jeu. Ce que sont les grands jeux que je mets en place.
          Comme je le disais un peu plus haut, quand je mets en place ces grands jeux, cette façon de penser est automatique, je ne pense pas “coopération”, “que pourrais-je faire pour que Z et Y devienent enfin copains. Je pense “grand jeu”.

          Effectivement, faire un jeu de coopération pour faire un jeu de coopération, ça amène souvent à des animations bancales, sans but crédible.
          Je suis en outre entièrement d’accord avec toi s’agissant des jeux de l’importance de ces jeux de coopération (quand le fait que ce soit de la coopération soit un des éléments pour arriver à l’objectif fixé : on repère un besoin, une envie chez le groupe, on fait donc son animation en conséquence, et si c’est un jeu de coopération, c’est très bien).

          Je ne m’étends pas davantage sur ce sujet, étant globalement d’accord avec toi sur ceci.

          En revanche, je persiste à dire qu’il ne faut pas jeter les jeux de compétition pour autant.
          Comme tu l’as dit, si on ne fait pas d’occupationnel, on fait son animation dans un but précis, ça peut être, faire en sorte que X et Y deviennent copains comme tu l’as dit. Ok, ba X et Y seront les chevaliers roublards qui doivent traverser le royaume en réussissant un certain nombre de quêtes face (il y a donc la notion de compétition) au reste du peuple (exemple à la con, qui est le premier qui me vient, et qui ne sert de toute façon à rien puisqu’il n’est pas imaginé en fonction d’un public ni d’un environnement).

          Compétition ne signifie pas toujours une bête opposition entre 2 ou 3 équipes de même nombre avec les chants “on a gagné, les doigts dans le nez”.

          Tu sembles d’ailleurs l’accepter toi même puisque sur ton site, tu proposes certaines animations de ce type, ne serait-ce que le cluedo que tu définis de la manière suivante : “deux équipes doivent enquêter de manière parallèle le plus vite possible”. C’est quand même clairement de l’opposition, de la compétition, et je suis d’accord, cette activité (de compétition donc) est intéressante si bien menée.

          Je m’égare en chemin. Avec l’animation où X et Y sont tous les deux contre le reste des enfants, on les pousse, de manière préparée, dans le cadre de l’animation, à s’entraider : à devenir copains. Pour la durée de l’animation, pour la journée, pour l’année, qu’importe. On reproduira le travail s’il le faut.

          #105862
          selinger
            @selinger

            crevette76

            Tu dit si je joue aux dames ou aux échecs, je sais que c’est un jeu de confrontation et que je vais gagner ou perdre face à un adversaire, et j’y joue -ou pas- en connaissance de cause.

            Permets moi de mettre un bémol a ton exemple,les dames tout comme les échecs ne sont pas des jeux de confrontation mais de stratégie

            Le top du top n’est pas de bouffer les pions du joueur face a soi mais de le bloquer pour l’interdire de jouer C’est possible aux dames c’est la règle aux échecs

            Avant de pouvoir espérer “gagner” a ces jeux il faut accepter de “perdre” souvent face a des joueurs beaucoup plus expérimenté que soi

            Ce que tu nomme la confrontation n’en est pas une il s’agit que de l’ expérimentation en situation des schémas tactiques appris lors des précédentes parties

            alexis Selinger

            #105876
            xav43
              @xav43

              J avoue ne pas comprendre comment parce que quelqu un n est pas d’ accord on qualifie ces propos de c——- et on rabaisse la personne… Ou est le respect du forumeur et de son droit a donner son avis…
              N y a t il pas la un relent de compétition innée a chacun… Mon point de vue, ma réflexion ont seuls droit d’ exister tout le reste n est que pur absurdité…. Quelle prétention a toujours affirmer être détenteur de la vérité…

              M appuyant sur le lien de shaa, ( qui par son auteur et ces qualifications a sûrement plus de crédibilité que certains propos du forum), je rejoins matim dans le fait que la compétitions “saines” ( comme le dit l auteur) est source de developpement de l enfant autant que les activités de coopérations…
              Notre société étant plus bases sur la competion que la coopération, il est important effectivement de faire de nos acm des lieux priviligies de cette forme d’ activité afin de faire contrebalance et développez chez l enfant cet esprit…
              Et la formation des animateurs doit aller dans ce sens, ce que je fait personnelement avec les collègues formateurs…

              L importance de ce type d’ activité etant un moyen de construire le groupe en dehors de l esprit de compétition induites par les activités… ( et non pas pour résoudre les tensions dans un groupe… Mais plutôt de rassembler les enfants/jeunes autour du projet,de l objectif… Et si il y a conflit, ce sera autour du projet donc un conflit constructeur et pas destructeur)… Mais comme les 4 modes d’ interventions de l Anim ( faire faire, donner a faire, faire avec, laisser faire) ont de l importance et ont leurs avantages et leurs inconvénients et doivent trouver leurs justes places au sein de l acm (de façon équilibrées…), l activité de coopération et celle de compétition saine doivent s équilibrée et avoir leurs places au sein de l acm… Car toute les deux permettent le developpement de l enfant….

              D’ autre part, même avec toutes nos bonnes volontés pour éliminer cet esprit de compétition, même a travers des activités de coopération, cet esprit de compétition reste ne serait ce qu a travers le phénomène de la dynamique de groupe qui fait emerger les leaders ( positif ou négatifs) qui vont essayer de prendre le dessus sur le reste du groupe, les ” suiveurs passifs”…. Etc…. Et dans l action individuelle de chacun a travers le projet commun, va naitre cette compétition imitation, compétition émulation….

              A mon sens aller vers le tout competion serait une erreure autant que ke tout coopération…. Il faut trouver l équilibre…

              #105877
              Matim
                @matim

                -Le sketch recommence –

                moilapa a écrit :

                [color=0000FF]Peut être que ce sont les relents de mes années en fac de biologie qui me font tenir ces propos.[/color]

                Non-non ; rien à voir avec la fac !!!

                Ha… et bien c’est le moment ou jamais de nous dire en quoi cela n’a rien à voir. Tu sais ce dont je parle ? non…
                En ce qui me concerne c’est une affirmation.

                Ca serait insultant d’ailleurs pour les animaux que de les mêler d’une façon ou d’une autre à ta “réflexion”

                Mais encore … as tu seulement compris ma phrase ?
                Non là encore..

                [color=0000FF]>Je défends et favorise moi aussi les jeux coopératifs et de confiance, mais je n’oublie pas pour autant une dose de jeux où la compétition par équipe ou individuelle est présente.
                L’enfant à AUSSI BESOIN de cette part de compétition, j’en suis intimement persuadé.
                Il ne peut pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.
                Il a besoin d’affirmer son moi, et dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.[/color]

                Mais comment peut-on dire pareille c——- ????? J’avoue mon admiration.
                Moi aussi je suis “intimement persuadé” de quelque chose…

                Venant d’un quidam lambda j’aurais été flatté de son admiration, mais là…

                Revenons au sujet Moilapa, peux tu argumenter ou est-on déjà arrivé au bout de ta réflexion ?
                Puis-je savoir ce qui, dans mes propos, te fait devenir tout rouge ?

                **

                #105880
                moilapa
                  @moilapa

                  Sur le lien :

                  Effectivement on pourrait reprendre chaque phrase pour en signaler la bêtise.
                  Aucun intérêt : des écrits, une “réflexion” pas du tout maîtrisés où l’on a collé bout à bout des idées trouvées ici et là (et par “ici”, j’entends sans aucun doute le forum notamment) auxquelles “l’auteur” a rajouté des “avis personnels” sans aucun rapport, (édité)
                  Un bel exemple de “projet pédagogique” !!!! sur lequel sans doute l’auteur a “fait plancher” son équipe… !!!

                  Et dans le Panthéon de ce sport tout particulier, Matim a une fois de plus pris une place de choix :
                  Peut être que ce sont les relents de mes années en fac de biologie qui me font tenir ces propos.
                  Non-non ; rien à voir avec la fac !!!

                  Je sais, “certains” n’aiment pas ces références aux réflexes animaliers, mais
                  Idèm. Ca serait insultant d’ailleurs pour les animaux que de les mêler d’une façon ou d’une autre à ta “réflexion”.

                  >Je défends et favorise moi aussi les jeux coopératifs et de confiance, mais je n’oublie pas pour autant une dose de jeux où la compétition par équipe ou individuelle est présente.
                  L’enfant à AUSSI BESOIN de cette part de compétition, j’en suis intimement persuadé.
                  Il ne peut pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.
                  Il a besoin d’affirmer son moi, et dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.

                  Mais comment peut-on dire pareille c——- ????? J’avoue mon admiration.
                  Moi aussi je suis “intimement persuadé” de quelque chose…

                  #105886
                  Matim
                    @matim

                    Certains ..? non-non, juste moi.

                    Peut être que ce sont les relents de mes années en fac de biologie qui me font tenir ces propos.

                    On est loin de la “croyance”, juste un rappel qu’avant d’être des pédagogues nous sommes des être vivants ayant évolués mais gardant certains instincts primaires intrinsèques.

                    Je sais, “certains” n’aiment pas ces références aux réflexes animaliers, mais… mais il faut se fier aux évidences (il y a des exemples à la pelle de ces réflexes dans la vie d’un homme en milieu urbain, rural, sauvage..)

                    solleana a écrit :On voit que c’est bientôt noël, certains se remettent à croire au père noël

                    Et..?? c’est tout ?

                    Ben Joyeux Noël à tous alors !

                    **

                    #105889
                    solleana
                      @solleana

                      (toujours à cause de cette histoire de gène préhistorique ? peut être …)

                      On voit que c’est bientôt noël, certains se remettent à croire au père noël

                      #105890
                      Matim
                        @matim

                        Lau a écrit :
                        Pourquoi tu ne dis pas de quelle mairie il s’agit ? C’est tabou ? 😕

                        Heu.. franchement ça apportera quoi de plus au débat ?

                        Sinon, Lau, as-tu un avis sur le fond du sujet ?

                        **

                        #105893
                        Lau
                        Modérateur
                          @lau

                          Extrait de texte écrit à la base à destination du service jeunesse d’une mairie à 30km de Paris…

                          Pourquoi tu ne dis pas de quelle mairie il s’agit ? C’est tabou ? 😕

                          #105902
                          Matim
                            @matim

                            crevette76 a écrit :

                            Matim a écrit :et dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.

                            Ben là je serais pas si catégorique…
                            Si le “nous” du jeu trouve la solution à toutes les “épreuves” du jeu, n’est-ce pas aussi parce que chacun y met du sien (dans le sens exprime son SOI) ?
                            Sans le côté astucieux de petit Pierre peut-être que le “nous” n’aurait jamais trouvé le codage du courrier posé là.
                            Sans le côté “je touche à tout” de Julie, peut-être que le “nous” serait passé à côté du passage secret.
                            Etc, etc…

                            Oui. Sans être mis de coté il est supplée par le “nous” .
                            Le souçi est d’arriver à construire un jeu coopératif ou TOUS les participants arriveront à y mettre un bout de soi.
                            Un minot qui suit le mouvement ne va rien apporter à l’équipe, ne va rien donner de “soi” mais pour autant son équipe peut réussir le challenge .

                            Toute la difficulté est donc d’adapter les “épreuves” pour que chacun y trouve un “terreau” où il pourra dévoiler ses capacités, ses savoirs etc…

                            Même au sein d’un jeu coopératif on retrouve les travers classiques et les vices rencontrés traditionnellement au sein d’un groupe (leader, communication parasitée, etc).
                            La sociologie nous apporte plein d’exemples de ces travers.
                            Le jeu coopératif peut atténuer ces problèmes mais il ne les supprimera pas (toujours à cause de cette histoire de gène préhistorique ? peut être …)

                            **

                            #105905
                            crevette76
                            Administrateur
                              @crevette76

                              Matim a écrit :
                              Il [l’enfant] ne peut pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.
                              Il a besoin d’affirmer son moi,

                              Certes

                              et dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.

                              Ben là je serais pas si catégorique…
                              Si le “nous” du jeu trouve la solution à toutes les “épreuves” du jeu, n’est-ce pas aussi parce que chacun y met du sien (dans le sens exprime son SOI) ?
                              Sans le côté astucieux de petit Pierre peut-être que le “nous” n’aurait jamais trouvé le codage du courrier posé là.
                              Sans le côté “je touche à tout” de Julie, peut-être que le “nous” serait passé à côté du passage secret.
                              Etc, etc…

                              Mais naturellement, l’homme n’est il pas un animal qui cherche à dominer son semblable au nom de la survie ?
                              N’y a t il pas des petits chromosomes préhistoriques qui rentrent en transe lorsqu’on se retrouve en situation de compétition ..?

                              Animal social quand même non ?
                              Envoie le seul à la chasse ton chromosome préhistorique par exemple… 🙄

                              #105906
                              Matim
                                @matim

                                Juste une réflexion après lecture du texte :

                                >Designer les médias et les jeux vidéos comme (seule?) cause de la violence serait une approche très parcellaire et subjective. Peut être qu’il y a d’autres raisons (c’est même certain) mais elles ne sont malheureusement pas évoquées ici.

                                >Je défends et favorise moi aussi les jeux coopératifs et de confiance, mais je n’oublie pas pour autant une dose de jeux où la compétition par équipe ou individuelle est présente.
                                L’enfant à AUSSI BESOIN de cette part de compétition, j’en suis intimement persuadé.
                                Il ne peut pas se construire si il évolue tout le temps noyé au milieu des autres en dépendant à chaque instant d’autrui.
                                Il a besoin d’affirmer son moi, et dans les jeux coopératifs, ce moi est justement mis de coté au profit du “nous”.

                                > Pourquoi beaucoup d’enfants ne se retrouvent pas dans un sport collectif? parce que ce “nous” ne leur correspond pas et ils préfèrent se tourner vers quelques chose d’individuel sans pour autant tomber dans l’affrontement.
                                Ainsi je vais pratiquer le tennis de table, compter mes points, gagner.
                                Jouer aux échecs sans pour autant mettre un taquet à mon adversaire.
                                Tirer à l’arc et n’avoir aucun adversaire, juste trouver le cheminement parfait de mon geste !

                                Mais naturellement, l’homme n’est il pas un animal qui cherche à dominer son semblable au nom de la survie ?
                                N’y a t il pas des petits chromosomes préhistoriques qui rentrent en transe lorsqu’on se retrouve en situation de compétition ..?

                                Alors jeux vidéos, médias, catch ? oui certainement un peu.
                                Mais aussi : gènes préhistorique, évolution de l’espèce et besoin naturel..

                                **

                                #105910
                                Ady
                                  @ady

                                  Extrait de texte écrit à la base à destination du service jeunesse d’une mairie à 30km de Paris…

                                  DEVELOPPER LES JEUX COOPERATIFS

                                  L’INDIVIDUALISME

                                  Jouer, seul-e, contre les autres pour prouver qu’on est le-la meilleur-e et que les autres sont faibles, histoire de justifier sa domination sur autrui. Compétition. Peu importe que l’autre se sente mal, le seul objectif est de gagner la couronne. La fin justifie les moyens. Prendre le dessus dans toutes les situations en créant des conflits stériles, que ce soit dans un jeu, ou dans la vie quotidienne, tractant la violence qui découle de ce “tout-compétition”.

                                  L’influence des médias et des jeux vidéos

                                  Les enfants le disent volontiers, ils passent énormément de leur temps de loisirs devant l’écran, que ce soit la télé, les consoles ou l’ordinateur. Ces médias devenus très populaires et accessibles ont donc une influence importante dans l’éducation des enfants.

                                  Les dessin-animés et les films entretiennent les stéréotypes. Les héros masculins règlent leurs conflits par la violence, et les héroïnes sont souvent présentées comme superficielles. Or, beaucoup d’enfants imitent leurs héro-ïne-s en reproduisant les mêmes attitudes et comportements […]

                                  Les jeux vidéos, toujours plus violents et « réels » modifient la perception de la violence dans le cerveau. Les enfants sont habitués à voir ces images et, par conséquent, sont moins réactifs (moins choqués) face aux scènes de violence dans la vie quotidienne. La violence se banalise. Et de plus, les enfants jouent souvent seuls dans leur bulle, se fermant alors aux autres et restreignent leur sociabilisation.

                                  L’ordinateur avec internet est désormais accessible aux enfants de plus en plus jeunes. Ils peuvent, par exemple, regarder le catch, très à la mode ces derniers temps, et toute autre violence portée en gloire et en spectacle. Encore une fois, les enfants baignent dans un environnement de coups, de bagarres, de domination qui se retrouvent à l’école et en accueil de loisirs.

                                  Conséquences sociales

                                  Les conséquences de ces représentations de violences sont bien visibles sur le terrain, dans la vie sociale des enfants. Ils ont du mal à jouer ensemble, même au sein d’une même équipe dans un jeu compétitif. Ils n’arrivent pas à communiquer entre eux pour résoudre leurs conflits (forcément, puisqu’à la télé, on se tape dessus pour savoir qui s’imposera).
                                  Leur sociabilisation devient donc difficile et beaucoup en souffrent énormément (ne sont pas rares les enfants souhaitant changer d’école….)

                                  Il est vraiment primordial de développer les compétences de leur sociabilisation (le respect des autres individus, l’écoute, le dialogue, l’entre-aide, …) pour pallier à ce manque qui permet de vivre harmonieusement dans la société. Travail qui pourrait idéalement s’accompagner d’une réflexion sur l’intérêt de développer l’esprit critique des jeunes envers ces grands médias.

                                  LES JEUX COOPERATIFS

                                  Qu’est ce que c’est ?

                                  Par opposition aux jeux compétitifs, les jeux coopératifs ne divisent pas le groupe en perdants d’un côté et gagnants de l’autre. Il n’y a plus cette idée de dominer l’autre pour flatter son égo et rabaisser les autres.
                                  Avec les jeux coopératifs, tout le groupe gagne, ou tou-te-s perdent.
                                  Tou-te-s les joueur-euse-s ont un même objectif qu’ils-elles doivent atteindre ensemble.
                                  Les jeux coopératifs se présentent sous la forme de jeux de société mais aussi de jeux physiques. On peut également adapter par des variantes des jeux compétitifs largement répandus. Sans oublier le parachute, un outil permettant de faire des dizaines de petits jeux coopératifs ; un outil très attractif ayant beaucoup de succès.

                                  Les apports éducatifs

                                  Pour que tout le groupe puisse gagner, il est nécessaire que tous les participants :
                                  – communiquent entre eux
                                  – partagent leurs compétences
                                  – s’écoutent
                                  – s’entre-aident
                                  – trouvent une place à chacun-e
                                  Tous ces aspects sont donc favorisés.

                                  Par l’intermédiaire de ces jeux, les enfants (et/ou LES ADULTES) prennent conscience de l’intérêt d’être ensemble et non les un-e-s contre les autres. Leur sociabilisation est donc facilitée pour un meilleur « vivre-ensemble ».
                                  En favorisant la rencontre avec les autres, et en apprenant de façon ludique aux enfants l’écoute de l’autre, le dialogue et la recherche de solutions à plusieurs, leur vie quotidienne en sera plus riche et plus digne.

                                  DES SOLUTIONS ?

                                  Dans un milieu où la compétition est très majoritaire, il me semble intéressant de développer ces jeux coopératifs dans l’intérêt des enfants. Nous pourrions limiter les conséquences néfastes des affrontements permanents. Les enfants apercevraient alors une alternative : c’est à dire travailler en coopération avec l’autre plutôt que de dominer l’autre. Nous pouvons ainsi espérer diminuer les violences dans les accueils de loisirs.

                                  Maintenir et entretenir le « tout-compétition » ne ferait que renforcer l’idée auprès des enfants qu’il faut dominer l’autre pour exister, qu’il faut écraser l’autre pour évoluer…

                                  Il pourrait être mis en place des formations sur le sujet.
                                  La mise à disposition de documentation contenant des exemples de jeux coopératifs dans chaque accueil de loisirs pourrait donner de bonnes bases aux animateur-trice-s afin qu’ils-elles les exploitent, les adaptent, avec les enfants (ET MEME ENTRE EUX-ELLES)

                                  #105916
                                  Ady
                                    @ady

                                    J’ai pas envie de paraphraser Moilapa sur ce sujet 😉

                                    #105923
                                    crevette76
                                    Administrateur
                                      @crevette76

                                      salut Libertaire, le up pour le up a un intérêt limité, pourquoi ne pas “remonter” les sujets que tu trouves intéressants en apportant ton avis sur le sujet concerné ?
                                      Ce n’en serait que plus judicieux, non ?

                                      #105925
                                      Ady
                                        @ady

                                        Très bon débat ici 🙂 Jme permet de le faire ‘remonter’ 😛

                                        #117037
                                        Shaaa
                                          @shaaa

                                          Vous (crevette et moilapa) posez là un des paradoxes de l’animateur que je trouve intéressant et plus que pertinent.

                                          Laisse-t-on toujours la possibilité aux enfants de prendre part ou non au jeu proposé en ayant les éléments ?
                                          La confrontation n’est-elle pas parfois aussi dans le rapport animateur/animé lorsque l’animé n’a pas de choix, de maitrise, d’éléments pour oser choisir une activité ou pas ?

                                          Quelle est le réel pouvoir de décision laissé aux enfants concernant leurs jeux ? voire leurs activités… D’autant plus que si on impose un jeu (game), ce n’est pas dit que les enfants jouent (play). Comme le dit Bourricot, ça peut être un simple exercice physique.

                                          Mais est-ce envisageable pour ces adultes quand ils sont eux-mêmes en concurence avec ces enfants ?

                                          Parce qu’effectivement, les enfants n’ont pas besoin des animateurs pour jouer. Donc les animateurs vont se retrouver confronter à vouloir (devoir ?) faire faire une activité aux enfants. Certains sont plus manipulateurs-attractifs-attrayants, d’autres nettement plus “obligateurs”. D’autres vont se cacher derrière le mythe éducatif connaissant les besoins de l’enfant et ce qui est juste d’apprendre.

                                          Partage réciproque, moilapa. Voila une épineuse question que vous (me) posez.

                                          La compétition et les jeux de confrontations ne sont pas à rejeter d’un bloc. Il peut être intéressant qu’un enfant rentre en compétition avec ses capacités physiques pour battre-attraper un copain, viser aussi bien que lui, etc. (le côté compétition-imitation du texte)
                                          De même quand un groupe de joueurs va essayer de se surpasser pour atteindre tel ou tel but… faire preuves de stratégies et de réflexions intenses pour relever le défi… Le fait d’avoir deux équipes opposées permet justement d’aller toujours plus loin. (le côté compétition-émulation)

                                          Finalement, la compétition me semble intéressante dans le cadre d’un jeu. Par contre, dès qu’elle sort de ce cadre, elle devient perverse. Un exemple. Le foot qui est devenu ce phénomène planétaire ou la compétition a depuis longtemps dépasser le cadre du terrain. A contrario, le curling, c’est autre chose. 😀

                                          #117049
                                          moilapa
                                            @moilapa

                                            Merci encore une fois, Shaaa, pour les pistes de réflexion… que pour ma part je vais essayer d’ingurgiter petit à petit.

                                            Sinon : Vouloir éradiquer la compétition, c’est impossible car c’est un des moteurs de notre développement

                                            Il ne s’agit pas pour moi d’éradiquer la compétition, puisque comme je l’écris elle est partout, à l’école, à la maison, effectivement dans les rapports entre individus…

                                            Il s’agit de s’efforcer de ne pas rajouter, nous adultes, de la compétiton entre enfants sur ces temps accueils, sur des leviers sur lesquels on peut agir : comme ces grands jeux notamment. Ne pas être (nous adulte référant pour ces enfants sur ce temps, et référant parmi d’autres dans l’ensemble de la journée de l’enfant), le facteur qui rajoute de la compétiton entre enfants, devenir un enjeu aux yeux des enfants de cette confrontation (l’idée de plaire à l’adulte…)
                                            Mais plutôt faire de cette parenthèse où les enfants nous sont confiés par les parents autre chose que la reproduction maladive de ce que l’on vit, de cette façon de pensée qui nous a été inculquée, qui forge la société. Et dont on a tant de mal à se défaire.
                                            Ou tout au moins s’efforcer de tendre vers

                                            On peut énormément limiter l’influence de ce “façonnage” au sein du groupe en adoptant soi-même un comportement et une réflexion sur cette notion de compétition.

                                            Mais est-ce envisageable pour ces adultes quand ils sont eux-mêmes en concurence avec ces enfants ?

                                          20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 62)
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