avis sur les jeux de confrontation ?

  • Ce sujet contient 61 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Marie13, le il y a 9 années et 11 mois.
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  • #117062
    crevette76
    Administrateur
      @crevette76

      N’y-a-t-il pas aussi une partie de l’enjeu dans la manière d’inviter/contraindre à jouer ?
      Dans ma pratique j’ai souvent dû formuler aux enfants qu’ils n’étaient pas obligés de jouer au jeu proposé et qu’ils pouvaient faire autre chose (il suffit de savoir quel cadre proposer “à côté” pour que ce soit possible, le plus basique étant une consigne du genre “t’es pas loin”) ; j’ai l’impression quand même qu’ils sont en général assez habitués à ce que le fait d’être “au club enfants” “en colo” “au centre” soit associé pour eux à l’idée qu’il faille participer à l’activité parce que c’est comme ça…

      Comme le disais quelqu’un plus haut, si je joue aux dames ou aux échecs, je sais que c’est un jeu de confrontation et que je vais gagner ou perdre face à un adversaire, et j’y joue -ou pas- en connaissance de cause.
      Laisse-t-on toujours la possibilité aux enfants de prendre part ou non au jeu proposé en ayant les éléments ?
      La confrontation n’est-elle pas parfois aussi dans le rapport animateur/animé lorsque l’animé n’a pas de choix, de maitrise, d’éléments pour oser choisir une activité ou pas ?

      #117071
      Shaaa
        @shaaa

        Pour les maniaques de l’anti-compétition, voila un aperçu psychologique.
        http://www.redpsy.com/infopsy/competition.html
        (y a 3 articles)

        Vouloir éradiquer la compétition, c’est impossible car c’est un des moteurs de notre développement.

        Sinon, sur l’essor considérable des jeux coopératifs… Même à l’intérieur de ses jeux, il y a une dimension compétitive contre un objet qui est souvent les règles. Pas de compétition entre les joueurs, certes.
        Et même dans les jeux que vous appelez “confrontation”, il y a des possibilités de coopération (stratégies collectives) au sein des équipes.

        Par contre, vouloir proposer différentes situations de jeu où il y aura coopération, compétition voire les deux… c’est ce qui me semble pertinent avec l’omnipotence du sport à l’heure actuelle.

        #117106
        moilapa
          @moilapa

          Bin, là je suis d’accord avec toi.

          Sinon : quand tu crées un jeu de coopération, ce n’est parce que tu envisages de régler des problèmes au sein du groupe.
          C’est parce que je (je vais dire “je”,ce sera plus simple) pense qu’il ne peut en être autrement (autrement étant le fait de mettre en place une situation d’affrontement entre enfants)

          S’agissant des tensions : des jeux d’affrontement au contraire, auront eux une influence sur ces tensions.

          Le jeu en lui même doit effectivement être gratuit : on joue pour jouer, pour le plaisir de jouer. Et non parce que un jouet serait “éducatif” (fantamse des parents notamment, partagés par des équipes d’animation)

          Il s’agit non pas “d’ajouter” des objectifs rentables à ce jeu, mais de ne pas en apporter de négatif. Surtout de notre part, adulte vis à vis d’enfants.

          Que les gens coopèrent dans un grand jeu, ce n’est pas une des formes possibles de grand jeu, c’est pour moi ce que devrait être un grand jeu. Ce que sont les grands jeux que je mets en place.
          Comme je le disais un peu plus haut, quand je mets en place ces grands jeux, cette façon de penser est automatique, je ne pense pas “coopération”, “que pourrais-je faire pour que Z et Y devienent enfin copains. Je pense “grand jeu”.

          Si un groupe a des tensions, les solutions se trouvent dans les espaces de dialogues entre eux et avec les adultes
          D’accord avec ça si il s’agit de dire qu’il faut se garder du désir d’instrumentaliser le besoin qu’on les enfants de jouer.

          #117111
          Simon
          Administrateur
            @simon

            Autant, pour moi un jeu qui met en exergue la compétition et vise à “endurcir” des enfants n’est pas un jeu.

            Autant, un jeu qui poursuit comme but l’entraide n’en est pas un à mes yeux…

            Je m’explique. Si avec un groupe dans lequel il y a des tensions, on pense l’apaiser avec un jeu “d’entraide” ou “ccopératif”, bah on se trompe. Ce qu’il se passe dans le jeu parce qu’il est différent de la réalité, ne permettra pas un changement dans le groupe. Le jeu doit rester ce qu’il est : du jeu. Il pourrait même être complètement irresponsable de créer un jeu de “solidarité” avec des gens qui se détestent. Comme il est idiot de faire un jeu “environnemental” avec pour but de sensibiliser aux déchets.

            Si un groupe a des tensions, les solutions se trouvent dans les espaces de dialogues entre eux et avec les adultes : conseils d’enfants, discussions informelles, …
            De même, la nature n’est pertinente que parce qu’on l’intégrera dans la vie quotidienne : utilisation du papier, des matériaux, découverte du milieu…

            #117122
            moilapa
              @moilapa

              Sur ce besoin de mettre en compétiton les enfants chez certains adultes.

              Il y a certainement d’autres facteurs, plus “archaïques” dans ce besoin. Au delà du culturel d’un élevage dans un club de foot, une famille, une école…
              Quelque chose de l’ordre de notre animalité.
              Cette nécessité de compétition nous vient du fait qu’il nous a fallu survivre. Que si dans la nature par exemple il n’y a pas assez de nourritures pour tous, bin il va falloir affronter les autres pour sa survie. Et que si nous ne sommes plus à devoir survivre dans une nature hostile, nous nous sommes créées d’autres raisons de nous affronter. Au delà du cas évident du sport, de la lutte pour trouver sa place dans “le monde du travail” façon capitalisme…

              Il doit y avoir aussi l’idée plus “culturelle” que “le monde est dure”, qu’une fois adulte on ne “fera pas de cadeaux” à ces enfants devenus grands. Qu’il faut donc les “endurcir”, leur apprendre à devenir plus efficaces dans ces affrontements, développer ce besoin de marcher sur l’autre. Pour ne pas être celui qui se fait piétiner.
              Quit à dire que c’est pour leur bien (“les enfants vont être destabilisés si ils n’ont plus à s’affronter durant ce temps d’accueil” !!!!!)

              La violence et la situation de ces jeux d’affrontements, c’est aussi une question de facilité pour les animateurs : il est plus facile de mettre en place plusieurs équipes qui vont s’affronter, que de réfléchir à une logique d’entr’aide, d’autres règles. C’est donc pour une part aussi de la fénéantise. Pas seulement du “je fais comme ça parce que j’ai toujours fait comme ça, j’ai toujours connu ça”.

              Pour ma part ce qu’il peut y avoir dans le projet politique de l’organsime ou le pp du directeur m’indiffère.
              Mais bon, si pour ceux qui défendent ce besoin de faire s’affronter les enfants, l’idée fait partie des objectifs principaux développés dans ces projets écrits…

              C’est sûr que du côté cohérence sur ces structures où l’adulte met en place des affrontements façon gué-guerre, avec équipes, affrontements, chants guerriers, etc… (ne reste plus qu’à y ajouter des drapeaux et des unifrmes comme chez les scouts) notamment sous cette forme particulière du grand jeu, il me semble difficile de parler avec ces adultes d’autres idées… Comme le respect de l’autre, le vivre ensemble. Difficile de même seulement condamner la violence…

              Alors, comme disait un grand penseur 2 posts plus haut: Et si on se posait beaucoup trop de questions

              #117274
              moilapa
                @moilapa

                C’est que tu veux te faire croire.

                Echanger sur les valeurs que l’on veut faire paser en faisant de l’animation avec quelqu’un qui met en place du foot… cela n’aurait pas de sens. Cela serait perdre du temps.

                Continue à ne pas te poser de questions et faire du foot…

                #117275
                matw25
                  @matw25

                  Et si on se posait beaucoup trop de questions. Cette après midi comme tous les mercredis j’entraine un groupe de 14 gamins avec un de mes collègues au foot(oui je sais sport consommateur … ). Ayant tous deux notre BAFA, on associe tout le temps un jeu dis scolaire adapté au foot aux entrainements qui bien souvent sont des jeux d’affrontement. Cette aprem opposition entre 3 équipes 4 variantes et donc l’ équipe vert gagne avec 2 points. J’annonce que l’équipe verte a gagné et hop je suis déja dans l’annonce de l’exercice prochain et du rangement du matériel avec l’aide des gamins.

                  Alors pourquoi a ce moment l’équipe verte ne saute pas de joie ou revient comme les enfants du groupe de claé de moilapa.

                  Je pense pouvoir identifier plusieurs facteurs. Le premier étant de ne pas s’être attardé sur le phénomène de cette victoire et d’où l’importance a embrayé sur le truc qui suivait.

                  Ensuite le fait également que la compétition soit à l’intérieur d’un groupe déja constitué ce qui va différer de l’exemple de moilapa puisque là l’affrontement a lieu à l’intérieur d’un groupe constitué depuis le début de l’année donc ainsi je vais redire ce que je disais avant.

                  Si l’animateur a la conscience de ne pas s’attarder sur une victoire ou défaite pendant cinq minutes et en instaurant un cadre très clair, ces jeux ne sont selon moi en rien des jeux humiliants comme les PJC dont on avait déja parlé ici.

                  #117301
                  Semastien
                    @seb-r

                    Une variante au foot consiste à ce que le buteur passe dans l’équipe adverse.
                    Même s’il y a confrontation, c’est le jeu pour le jeu ; sans défaite ou victoire puisque toute tentative d’y arriver se traduit par son éloignement :-).

                    #117304
                    Simon
                    Administrateur
                      @simon

                      Moilapa,

                      Sur les jeux que je fais avec les enfants, il n’y a nullement d’humiliation ou un but de vaincre. Les seuls principes que j’applique aux jeux que je propose sont :

                      -la libre adhésion. Ne jouent à mes jeux que ceux qui veulent jouer.
                      -la recherche du plaisir pour tout joueur participant. Si l’on joue c’est aussi surtout pour y prendre plaisir.

                      Je ne poursuis pas dans mes jeux la mesure ou la confrontation et ne met pas en exergue la logique de compétition, ne la met pas en avant. Je n’ai pas d’autres objectifs que ceux énoncés au dessus. Pour moi, un jeu ne répond que pour lui même. Ainsi, l’exemple que tu donnes n’est pas pour moi du jeu. C’est un tournoi, un concours, un affrontement. Faire rencontrer deux groupes en y effectuant de plus deux équipes non mixées produira forcément ce que tu énonces. L’activité est donc biaisée dès le départ.

                      Quand je fais le jeu des Gendarmes et des voleurs. Un jeu que je fais dyssémétrique, deux équipes de nombre différent ( les gendarmes moins nombreux, les voleurs ). Un jeu où il y a compétition entre les voleurs et les gendarmes, c’est déjà un jeu que je n’impose pas.

                      La première fois à la première partie, on y a pas joué parce que personne connaissait. J’avais donc 8 enfants à tout casser. Ils ont appris à y jouer et ont pris du plaisir. D’autres enfants se sont rajoutés. Désormais, c’est un jeu que les enfants me demandent sans cesse. J’ai maintenant à chaque fois une vingtaine d’enfants à jouer à ce jeu de leur propre gré (ils peuvent choisir aussi de jouer dans la cour sans y participer). Et ce n’est pas lié à moi. J’ai fait d’autres jeux qui ne fonctionnaient pas et avaient personne. Jeu où il y donc compétition mais qui ne produit pas ce que tu énonces. Puis, aussi, qui dit jeu dit fiction. Quand j’arrête le jeu, les relations si particulières au jeu n’ont plus lieu d’être et je le signifie explicitement aux enfants.

                      Ce que tu énonces comme dérive est donc dans ce que l’on fait comme activité motrice, “ludique” mais qui n’est pas du jeu…
                      Si je décide de faire un championnat de foot demain dans mon groupe d’enfants, avec une victoire à la clé reconnue par la suite (ce qui se fait courament) là il y aura vaincu, vainqueur et possibilité d’humiliation (“on vous a battu”).
                      Par contre, je peux décider de JOUER au foot (ou je dirais même plutôt à la balle au pied) avec les enfants en se mettant d’accord ensemble sur les règles, en évacuant le rôle de l’arbitre à terme, non pour pas gagner un quelconque match ou avoir imiter le mieux zidane mais bien pour avoir pris du plaisir à jouer ensemble.

                      #117306
                      Marie13
                        @marie13

                        moilapa :
                        Crois-tu que réellement que l’idée de coopération puisse faire du tort à ces enfants ????

                        non biensur et je n’ai jamais dit ni même pensé qu’un jeu de coopération puisse faire du tort aux enfants, au contraire ils sont a mon avis essentiels.
                        En revanche je pense qu’abolir totalement toute forme de jeu d’affrontement, oui, ça puisse être néfaste.
                        (et je rejoins sur ce point les arguments exposés par matw25…)

                        #117308
                        moilapa
                          @moilapa

                          J’ai déjà dit ce que je pensais des projets politiques de la structure ou même du projet péda du directeur… Qui n’ont aucune consistance sur le terrain. Aucune réalité. La réalité, c’est ce que les animateurs font concrètement de ce temps partagé avec les enfants. Le projet politique de ma fédé, je ne le connais pas (en fait, je le connais sans l’avoir lu) et je m’en tape.

                          Par contre, Bourricot : N’oublies-tu pas le point de vue de l’enfant ? Celui qui souffre réellement d’être un vaincu au moment où le jeu fini, ce que ce vaincu-vainqueur peut donner pour un enfant qui est déjà vaincu à l’école, à la maison, ce que cela peut donner pour cet entre-enfants… Pourquoi vouloir confronter faire se confronter les enfants ? De quoi vous avez besoin quand vous mettez en place cette logique ? A quel désir cela répond-t’il ? A quel objectif ?

                          Marie : Quelle perte de repère pour l’enfant ? Celui de ne plus ressentir l’humiliation d’être vaincu ?

                          Hier encore, j’ai eu l’exemple même : deux colègues du claé ont monté une animation avec un autre claé. Je ne sais pas sur quelle type d’acitivté les deux équipes (les deux écoles) se sont affrontées, mais pendant que nous nous jouiions dans la cour à faire “les chanteurs et chanteuses”, le groupe de notre école est arrivant en bleuglant “On a gagné ! On a gagné ! ” et l’autre école a dû traverser toute la cour pour aller au toilettes boire, comme des vaincus… Belle rencontre !!! Sur l’idée, ok d’avoir fait se rencontrer ces d’enfants d’école différentes… mais sur la forme… que vont-ils en retenir ? De la fierté pour les uns, de la rancune pour les autres, que l’on retrouvera au moment de la prochaine “rencontre”. C’est symbolique d’une façon de penser le jeu : cette rencontre entre les individus ne pouvait se faire que sous forme d’affrontement, de compétition.

                          Moi qui n’étais pas au courant de cette rencontre, j’ai juste vu d’un côté des vainqueurs, de l’autre des vaincus repartis sans doute sans qu’il y ait eu de réel échange entre les deux écoles que cet affrontement. Voilà ce que l’on propose chaque jour en animation. De l’affrontement, de l’humiliation, l’idée que si on ne veut pas être le vaincu humilié, il faut alors être forcément le vainqueur. Voilà l’objectif ici. Voilà la logique qu’on ancre chez ces gamins.

                          Crois-tu que les enfants vont être destabilisés parce qu’ils ne se retrouvent plus dans cette situation de vaincus à un moment de leur journée ???????? Crois-tu qu’ils vont être déboussolés, qu’ils vont venir te demander des jeux d’affrontement “pour se sentir mieux” ????
                          Et si tu commençais par expérimenter ce qui devrait être la logique sur tous ces accueils ?

                          Crois-tu que réellement que l’idée de coopération puisse faire du tort à ces enfants ???? J’ai du mal à croire qu’un animateur puisse ainsi réfléchir… Sans doute devrais-tu t’interroger sur ce que tu veux faire passer à ces gamins.

                          #117309
                          c_o_k_84
                            @c_o_k_84

                            Une simple question (mais bel et bine complexe)…

                            N’est-ce pas au projet éducatif de répondre à vos questions…
                            SI le projet éducatif met en avant l’esprit de compétitivité, l’esprit de compétition, l’esprit d’équipe, l’esprit d’entre-aide, on ne mettra pas les mêmes activités dérrière… NON ?

                            #117310
                            Simon
                            Administrateur
                              @simon

                              Intéressant mais de quoi parle t-on?

                              La compétition est présente dans beaucoup de jeux. Jeux traditionnels, jeux de société, sports.

                              Si l’on en reste sur le Jeu, tout dépend surtout à mon avis de la valeur qui est donnée à cette compétition. Et c’est bien là où le bât blesse.

                              En attachant ton jeu à des valeurs et à des objectifs, tu lui supprime sa raison d’être. Un jeu permet plein de choses dans un groupe et pour un individu qu’il est extrêmement difficile de visualiser, quantifier, nommer et évaluer. C’est pourquoi, pour ma part, je ne caractérise pas un jeu. Je ne l’institutionnalise pas.

                              Un jeu trad comme le chat, est un jeu qui comporte de la compétition. Mais avant cette histoire de compétition, il y a une histoire de symbolique entre les chassés et le chasseur : Croquer l’autre.

                              Un jeu d’entre enfants d’imitation comme la guerre comporte une part de compétition mais il y a toujours et avant tout de la symbolique et comme le jeu mais à plus forte présence, une illusion.

                              Cette illusion, cet irréel est propre au jeu. Et tout ce qui se passe dans un jeu n’a lieu que pendant le jeu et entre les joueurs. Ainsi, la compétition est-elle elle même illusoire, délimitée dans le temps et ne prêtant pas forcément aux conséquences que l’on peut entrevoir.

                              Car les joueurs ne sont pas et n’agissent pas de la même manière en situation de hors-jeu, c’est à dire tout le reste du temps. Ainsi, voir deux enfants se battre et qui expliquent qu’ils jouent ne donneront pas la même valeur à leur comportement durant ce jeu et dans une autre situation.

                              La compétition devient malsaine parce que l’on détourne le jeu de ses fonctions premières : le jeu pour le jeu et l’illusion. Ainsi, en permettant des conséquences au jeu sur la réalité (classement des joueurs : championnat) et en institutionnalisant le jeu par des objectifs (rendre les joueurs coopératifs) transforme le jeu en autre chose : à de l’exercice ou à du sport mais pas à du jeu.

                              Il n’est pas question de dire ici, qu’il ne faut faire que des jeux avec des logiques de compétition mais en gardant bien en tête les principes qui font le jeu, on n’a pas à diaboliser ces logiques internes au jeu. Puis, plein de jeux permettent à ces logiques d’évoluer grâce à des règles. Par exemple, la balle assise qu’on définit justement comme paradoxal permet des situations de jeu totalement différentes selon la place que l’on a : en possession du ballon, prisonnier, chassé, allié…

                              Des textes sur le jeu qui creusent un peu, il y en a comme ceux de Claude Marchal, Pierre Parlebas, Roger Caillois pour n’en siter que quelques uns.

                              Ils font tous la distinction entre le jeu et le sport qui ce dernier mérite lui une critique sur ses principes et son fonctionnement tel qu’il existe aujourd’hui. Même si dans le sport, il y en a de coopération ou individuels…

                              #117313
                              Marie13
                                @marie13

                                merci à tous pour vos avis, ça fait vraiment plaisir de pouvoir avoir une discussion “adulte” ou le but n’est pas uniquement de critiquer !

                                semastien : mea culpa pour le mal entendu…

                                matw25 : totalement d’accord avec ce que tu dis.

                                moilapa :
                                N’est-ce pas plutôt toi, animateur, qui perd ses repères dans cette situation ? Côté “ton vécu à toi”, mais aussi du pouvoir sur les enfants que donnent cette possibilité de les faire s’affronter, la part de perte de contrôle des enfants que sous-enden cet abandon ?
                                Je crois qu’une réflexion comme celle-ci de ta part vient en grande partie de ce que l’on est soi-même tellement imprégné par cette idée de marcher sur les autres, que cela peut paraître destabilisant pour moi.

                                c’est certainement en grande partie vrai… mais c’est justement parce que j’essaye de remettre en question mon boulot d’anim, de me remettre en question que je sollicite vos avis. Effectivement, ne plus “faire s’affronter” les enfants changerai beaucoup ma manière d’animer. Mais j’ai justement envie de la faire évoluer, je veux seulement être sûre que ces changements soient bénéfiques pour les enfants.
                                Mais je pense également que cette perte de repères est dans une certaine mesure valable également pour certains enfants : pas forcément les plus jeunes, ou ceux qui partent pour la première fois en colo, qui eux ne savent pas à quoi s’attendre et sont donc largement ouverts mais au contraire, pour ceux qui “ont l’habitude” des colos. Certes les séjours sont tous différents, mais les enfants s’attendent à un certain type de fonctionnement (d’autant plus s’ils sont toujours partis avec le même organisme, au même endroit…). Ceux la risquent au premier abord d’être déstabilisés par un fonctionnement différent. ( combien de fois on entends : d’habitude on faisait ça comme ça, pk là c’est pas pareil? )
                                Je ne dis absolument pas qu’il ne faut rien changer, ou que ce changement est néfaste, mais juste qu’il risque pour certains enfants, au début, d’y avoir une perte de repères…

                                ”même au sein d’activités (…) de coopération, ils compareront toujours leurs résultats”
                                Bin là, c’est que tu t’es un peu planté en tant qu’animateur quand tu as pensé ton grand jeu, quand tu as réfléchi aux mises en situation dans lesquelles tu voulais mettre le groupe.

                                pour prendre l’exemple de ton grand jeu “enquête au musée” moilapa, si j’ai bien compris le fonctionnement, les enfants en “groupes” doivent trouver l’énigme d’un tableau et s’ils n’y parviennent pas seuls, doivent faire appel à d’autres enfants pour les aider … et si un enfant échoue systématiquement dans la lecture des énigmes et qu’il doit systématiquement faire appel aux autres? tu ne crois pas qu’il se comparera aux autres? ” j’en ai réussit aucune alors que d’autres si…” ou à l’inverse, un enfant qui est super fort et qui arrivera du premier coup d’oeil à résoudre toutes les énigmes sur lequel il s’est penché, même les plus dures, tu ne crois pas qu’une fois le jeu fini il se comparera a ses amis ” j’ai trouvé toutes les énigmes c’était trop facile, alors que toi t’as même pas réussi celle du tableau 5 …”
                                peut on pour autant dire si c’est le cas que tu t’es planté dans ce que tu voulais mettre en place? pas sûr …

                                #117347
                                Semastien
                                  @seb-r

                                  Marie13 a écrit :
                                  je ne suis absolument pas d’accord avec toi : pour toi ce n’est pas la question de se demander si ce qu’on propose aux enfants est “sain” donc si cela apporte du positif pas du négatif ?

                                  La question était : “Est-ce sain de vouloir changer les mentalités, chambouler le monde des enfants ? ” sous-entendu en le confrontant à un autre système de valeurs que celui des parents.
                                  Et je répond : En soi, ce n’est ni sain ni malsain (tout dépend du système), ce n’est donc pas là que se situe le problème.
                                  Tu as fait une mauvaise interprétation de mes propos.

                                  Marie13 a écrit :
                                  as tu seulement réfléchi 2 secondes a ce que je voulais dire par la ? ou t’es tu jeté tête baissée sur l’occasion de rabaisser “un de ces anims incompétent qui polluent le forum” ?

                                  As-tu imaginé deux secondes que ça puisse être juste une pointe d’humour sur ce qui me semblait être avant tout une phrase maladroite ?
                                  Je me garderai bien de juger de tes compétences au travers de ce que tu as écrit ici, d’autant que si j’ai pris la peine d’y répondre, c’est que je trouvais ta réflexion pertinente.
                                  Je regrette que tu ai pris ça comme une agression.

                                  Marie13 a écrit :
                                  concrètement impossible de valoriser à chaque fois la totalité des membres du groupe (sur un groupe de 40, voire même 15 enfants…).

                                  Personne n’a dit de valoriser chacun sur chaque activité.
                                  D’ailleurs ils ne le méritent pas, sales gosses ! <— /! humour /!
                                  Et puis ça ressemblerai trop à du Drucker 😉

                                  Marie13 a écrit :
                                  après c'est aux anims de favoriser ceux qui ont le plus besoin d'être mis en valeur on se l'accorde, mais ceux la ne sont pas toujours évident à repérér, surtout au début du séjour, moment ou les enfants sont le plus susceptibles de perdre leurs repères…

                                  En colo, les repères ils les perdent tous, sauf si c'est un public d'habitués. Plus vite les nouveaux repères seront en place, mieux ce sera.

                                  Pour les enfants qui se désestiment, et ceux qui se surestiment, les jeux de confiance peut-être un moyen de les repérer.

                                  Marie13 a écrit :
                                  Comme on peut dire que la forme privilégié du jeux dans la société est compétitif, mettons l'accent sur le reste, sans pour autant faire une croix définitive sur ces derniers
                                  sur ce dernier point, on est comptlètement d'accord !
                                  (on y arrive ^^)

                                  Mais je ne crois pas qu'on ait été en gros désaccord quelque part jusqu'à présent Mademoiselle 😎

                                  #117349
                                  moilapa
                                    @moilapa

                                    ”les enfants ont l’habitude de cette culture du “mieux que l’autre” et même au sein d’activités individuelles ou de coopération, ils compareront toujours leurs résultats à ceux des autres “

                                    Ce que je disais, plus exactement : ce réflexe de compétitivité existe effectivement. Partout. A l’école, à la maison… Il y a une différence entre cette compétitivité entre enfants, et le fait que ce soit les animateurs qui créent cette compétitivité. Cette distinction est primordiale dans ce débat : parce que dans un cas, tu peux agir tout de suite, radicalement (si tu passes par une étape de remise en cause de toi-même)
                                    Si nous animateurs, nous faisions en sorte que ces accueils d’enfants soient des îlots préservant les enfants dans ce monde de compétitition, ça leur permettra de se reposer un peu, d’échapper aux attentes d’un papa, aux pressions de l’école, toutes ses pressions gigantesques qui reposent sur leurs épaules depuis qu’ils commencent à comprendre ce qu’il se passe autour d’eux.
                                    Efforçons-nous de ne pas ajouter de compétition à un monde de compétition.
                                    Le rapport adulte-enfants est forcément faussé quand l’enfant sait que cet adulte va le mettre en compétition avec d’autres. Le rapports entre enfants est forcément biaisé par cette compétition permante : passé, avec tout le vécu que cela engendre, futur parce que l’enfant n’oublie pas qu’il sera remis en cause lors de cette prochaine compétition, sous le regard de cet adulte.
                                    Tu parles de choses pas saines, c’est peut être de ce côté qu’il faudrait chercher. Beaucoup de malaises, de difficultés, de non-dits viennent de ce que l’enfant est dans cette situation difficile. Parce qu’il veut à la fois plaire à cet adulte, et trouver sa place parmi les autres enfants. Or les adultes lui compliquent la chose en créant ces compétitions. en faisant consciemment (lors des créations d’équipes) se trouver face à face des copains “qu’on a pas voulu mettre ensemble pour que d’autres enfants qui ne jouent pas ensemble d’habitude se retrouvent ensemble” C’est prodigieusement incohérent.
                                    Pas étonnant que dans ce milieu agressif l’enfant soit sur la défensive, soit violent. C’est ce que l’adulte lui apprend.
                                    Non seulement ce n’est pas juste une vue de l’esprit, une idée “tiens ! Et si je ne mettais plus les enfants en compétition pour voir”. Il s’agit d’une démarche primordiale pour tout animateur.
                                    Sinon, cet animateur en restera avec ces enfants à des rapports bien pauvres, malgré ce qu’il pourrait croire. Sa capacité à animer (faire vivre) le groupe en sera forcément limité. Parce qu’il ne réussira jamais à créer ce degré de complicité entre les individus du groupe, cette situation sereine où l’on est rassuré au sein de se groupe, parce que l’on aura pas peur de faire et de dire, etc… C’est juste quelque chose de primordial dans les étapes de sa compréhension du métier d’animateur. Ce n’est pas juste une idée. C’est une étape nécessaire. Que nombre d’animateurs ne passeront jamais. Ne connaitrons jamais.

                                    même au sein d’activités (…) de coopération, ils compareront toujours leurs résultats
                                    Bin là, c’est que tu t’es un peu planté en tant qu’animateur quand tu as pensé ton grand jeu, quand tu as réfléchi aux mises en situation dans lesquelles tu voulais mettre le groupe.


                                    et ça ça nécessiterait au minimum plusieurs années, chose qui quelquesoit la structure est impossible! (et d’autant plus en ALSH ou les enfants renouent avec le besoin de réussite tous les soirs).

                                    Quand tu fais de l’animation, avec des idées politiques, tu ne travailles pas en attendant un rendement immédiatement visible, quantifiable. Tu travailles avec un projet de société, un pari sur l’avenir, sur ce que deviendront peut être ces enfants. Dont on n’est que co-co-co-co éducateur. Bien entendu que dans un autre environnement, cet enfant se retrouve avec des discours et des points de vues différents. Mais ce n’est pas parce que dans sa famille on aime pas les étrangers que l’on ne va pas défendre d’autres idées au centre de loisirs. au contraire même. On ne fait pas de l’animation en pensant seul faire évoluer le monde !!! Mais on fait de l’animation en ayant une idée de ce devrait être ce monde.
                                    Plus tu seras celui en qui l’enfant en confiance, plus ce que tu lui diras aura des chances de s’ancréer en lui.
                                    Et cette confiance, elle passe forcément pour l’adulte par donner à cet enfant un environnement, le temps où c’est à toi que cet enfant est confié, le plus rassurant possible, le plus serein possible.

                                    au dela de ces considérations, se pose un problème plus “pratique” : supprimer les activités ou il y a affrontement ok, mais ça réduit considérablement la diversité des activités restantes non? plus de “petits jeux”, plus de jeux sportifs, plus de jeux “de rôle”, et un éventail de “grands jeux” nettement réduit !
                                    Certes il reste des tonnes d’activités à faire, mais ça réduit grandement la diversité et je trouve ça dommage…

                                    Pas d’accord. Déjà, je me crée mes animations. Donc, dés le départ, elles sont en accord évidemment avec ma sensibilité, mes “croyances pédagogiques et politiques”.
                                    Par exemple, il n’y a jamais de sports dans les activités enfants que je mets en place : les mois en saisons, l’année en claé…
                                    Même si tu as raison, que certaines animations ne peuvent exister si l’on “bannit toute idée de compétiton”… Mais la grande majorité ne demandent juste qu’une autre réflexion pour qu’elles soient “jouables”.
                                    Au bout d’un moment, tu n’as même plus cette idée en tête : il n’y a plus de compétition dans ta façon de penser (créer) tes animations. Même si parfois la réalité de la mise en place fait que l’on en revient à cette compétition. Mais cela ne peut être artificielle : ce choix ne se limite pas à une réflexion dans son travail : c’est quelque chose qui part d’abord de sa propre vie. C’est d’accord à soi-même qu’il faut réapprendre à vivre avec les autres sans cette idée de compétition. Reformater ce que durant notre enfance, notre vie d’adulte tout autour de nous a forgé petit à petit. Comme une évidence qu’il n’est même pas envisageable de remettre en cause.

                                    Sur les grands jeux, cette idée non seulement ne ferme pas des possibilités, mais elle en ouvre. Mais de toute façon, il est très simple de faire ça en étapes : tu peux déjà penser tes grands jeux avec comme adversaire les anim’, et non pas les enfants entre eux. Ce qui est déjà pas mal. Et ce qui pour moi me suffit, puisque l’idée est qu’il n’y ait pas de compétition entre enfants.
                                    Si il n’y a pas compétition entre équipe, il va forcément y avoir quelque chose à la place.Il faut bien un moteur au jeu. Et cet “autre chose” est quelque chose qui enrichit justement ces grands jeux. Notamment parce que tu vas mettre en place des stratégies de coopération.
                                    Une chose : il est bien bien plus facile de penser “compétition” dans ce type d’animation, que “coopération”.

                                    est-ce sain de vouloir changer les mentalités, chambouler le monde des enfants?
                                    Est-ce sain d’offir un peu de paix à ces enfants ? D’après toi ???
                                    Il s’agit de leur offrir un lieu et un temps où ils ne sont pas mis en compétition. Cette simple idée modifie par contre profondément le groupe : l’incidence de ce temps apaisé va jouer sur une liberté offerte à l’enfant d’être réellement lui-même si il en a envie. D’être moins sur la défensive vis des autres (sur la défensive évidemment puisque ces “copains” sont aussi des rivales”) etc… C’est une part de la réflexion à avoir sur ces groupes et accueils où l’on parle d’enfants “difficiles”…
                                    J’ai l’expérience de ces groupes “apaisés”. Et j’ai de ce fait avec les enfants un autre rapport que vont avoir mes collègues. Qui influence ce qu’il se passe au sein du groupe autour de moi, de ce que je peux leur proposer, de ce à quoi on arrive (comme par exemple dans le cas des animations manuelles de faire construire à des enfants de six ans ce qu’aucun autre animateur autour de moi ne serait capable de faire) Et ils sont très très loin d’être chamboulés” par le fait de ne pas être constamment mis en état de compétition.Cette qualité de vie au sein des groupes encadrés, cela est d’autant plus remarquable en animation claé”, où les enfants sont dans un environnement très dure (l’école) Ce temps apaisé où ils peuvent être eux-mêmes, en sandwichs entre d’autres temps plus agressif, crois-moi, c’est loin d’être ressenti comme “chamboulant” pour ces enfants.

                                    C’est induire une perte de repère importante voire une perte de confiance en soi

                                    N’est-ce pas plutôt toi, animateur, qui perd ses repères dans cette situation ? Côté “ton vécu à toi”, mais aussi du pouvoir sur les enfants que donnent cette possibilité de les faire s’affronter, la part de perte de contrôle des enfants que sous-enden cet abandon ?
                                    Je crois qu’une réflexion comme celle-ci de ta part vient en grande partie de ce que l’on est soi-même tellement imprégné par cette idée de marcher sur les autres, que cela peut paraître destabilisant pour moi. Mais pas pour les enfants !!! Eux ont encore cette capacité de faire des choix parmi tout ce qui leur ait proposé. Faire des expériences. A eux alors de voir dans quelle situation il se sont sentis le plus à l’aise. Même le premier de la classe peut être en souffrance. Il est certes le premier, devant les autres. Mais il a aussi cette peur de ne plus l’être un jour.Même pour le premier, le gagnant, la confrontation peut être une souffrance.

                                    ”mais en équipe, ainsi il n’y a jamais 1 gagnant ou 1 perdant mais plusieurs, on se sent donc moins seul, moins dévalorisé…
                                    Pas sûr que ce soit là un point de vu adulte. Adulte imprégné de cette idée de compétiton à tout va.

                                    #117352
                                    matw25
                                      @matw25

                                      cet anim serait formellement contre toute forme de jeux de confrontation :
                                      Il n’y aurait pas alors de perdants, de déception, d’humiliation … qui en effet dans ces jeux sont en quelquesorte provoqués par les anims
                                      A l’inverse, pas non plus de sentiment de supériorité de la part des vainqueurs…

                                      Moi je pense tout de même qu’il ne faut pas tout confondre et je trouve cela assez exagéré. Ces jeux peuvent être humiliants mais avec un cadre de façon minimum je pense que l’on peut éviter ces moqueries il suffit de comment tu fais ton activité. Ce qui va être important dans ce cas là va être la valorisation de ce qu’il est et si l’animateur ne donne pas d’importance à qui a perdu au jeu de l’horloge les autres n’en feront pas non plus toute une histoire. Il sera donc du coup à l’animateur à veiller à cela et éviter les débordements.

                                      De plus, il me semble comme cela a été dit que les enfants vont essayer de rentrer en concurrence. Cette concurrence et la soit disant supériorité correspond à une possibilité de se démarquer du reste du groupe donc je ne vois pas en quoi ses jeux seraient à bannir du moment où ils sont cadrés.

                                      et enfin, dernière question mais la plus importante : est-ce sain de vouloir changer les mentalités, chambouler le monde des enfants?
                                      C”est induire une perte de repère importante voire une perte de confiance en soi : “a la maison papa et maman veulent que je soit meilleur que les autres et là au contraire on me demande d’être ni pire ni meilleur que les autres, d’être COMME les autres , je dois faire quoi? Et au final je me rends compte que je suis un parmi d’autre, je perds toute mon importance : finalement si je n’avait pas été là, ils auraient quand même remporté le jeu…”

                                      Cette partie me semble très intéressante. Un enfant en centre de vacances va arriver avec ces repères mais surtout ses habitudes mais finalement quel sera ton rôle. Comme tu le dis ton action se déroulera sur un temps assez faible mais je pense finalement qu’un enfant apprend de son séjour et va peut être repartir en ayant changer quelque chose mais effectivement il est dur de se dire qu’il respectera ses changements car il va surtout s’adapter à l’environnement qu’il a autour de lui et si dans son quotidien la compétition est essentielle alors il y a de fortes chances qu’il reprenne les mêmes repères à moins qu il réussisse à faire changer son entourage ce qui semble difficile.

                                      Sur le on me demande d’être comme les autres, non surtout pas comme ça a été dit on élève pas un troupeau. Un enfant va justement se démarquer du groupe par sa différence avec le groupe(je parle bien de différences de comportant pour éviter des malentendus) et donc il va falloir au contraire essayer de valoriser cette différenciation qui selon moi est source de richesse et non pas imposer un modèle unique.

                                      Finalement sur les dernières phrases de ton message tu résumes bien ce que je pense.

                                      #117353
                                      Marie13
                                        @marie13

                                        Te poses-tu autant de questions face à celles allant à l’encontre de valeurs essentielles telles que le respect d’autrui par exemple ?
                                        Là n’est donc pas la question.

                                        je ne suis absolument pas d’accord avec toi : pour toi ce n’est pas la question de se demander si ce qu’on propose aux enfants est “sain” donc si cela apporte du positif pas du négatif ?
                                        Désolée mais c’est bien la première question que je me pose : savoir si les activités que je propose ont un sens et m’assurer qu’elles ne risquent pas d’être délétere pour les enfants…
                                        Je ne comprends donc vraiment pas pourquoi tu rejettes cette partie de ma réflexion …
                                        Et OUI, je tente de me poser autant de questions sur ce que peuvent avoir de néfaste mes propositions… même si comme tout le fait des erreurs.

                                        Berck j’espère que tu ne demandes pas aux gamins d’être comme les autres, élève un troupeau de moutons tu y trouveras plus de satisfaction dans ce cas là

                                        as tu seulement réfléchi 2 secondes a ce que je voulais dire par la ? ou t’es tu jeté tête baissée sur l’occasion de rabaisser “un de ces anims incompétent qui polluent le forum” ?
                                        Je parlai à la place d’un enfant qui face à une telle situation se sentirai perdu… et lui peut être amené, suite à une perte de ses repères familiers, à avoir ce sentiment. Lors d’un jeu en coopération, l’enfant voit que le but du jeu est de faire ceci, donc chaque enfant doit réfléchir à comme le faire, lui y compris, il ne réfléchira pas forcément au coté qui nous interresse nous anims, qui est que l’atteinte du but ne pourra se faire que grâce à la juxtaposition de capacités individuelles…
                                        De plus, j’ai pris un exemple d’enfant “perdu”,il s’agit bien sur d’un cas extrême… de même que j’aespère bien que tous les parents ne poussent pas constamment leur enfant à être le meilleur.
                                        Je n’ai en AUCUN CAS envisagé de vouloir former un groupe uniforme d’enfants tous identiques, au contraire !
                                        (et je ne pense pas par ailleurs qu’élever un troupeau de mouton soit si facile que n’importe qui puisse le faire (surtout un anim “incompétent”), c’est plutôt une dévalorisation gratuite des éleveurs de moutons…)

                                        (voila que je me mets à avoir des réflexions très exagérés, comme la plupart des membres de ce forum… comme quoi, c’est contagieux, je sais bien que tu ne critiquais pas les éleveurs ovins…)

                                        Ou alors on valorise ce qu’il peut apporter à l’ensemble du groupe

                                        c’est biensur ce qu’il faut faire, mais concrètement impossible de valoriser à chaque fois la totalité des membres du groupe (sur un groupe de 40, voire même 15 enfants…), après c’est aux anims de favoriser ceux qui ont le plus besoin d’être mis en valeur on se l’accorde, mais ceux la ne sont pas toujours évident à repérér, surtout au début du séjour, moment ou les enfants sont le plus susceptibles de perdre leurs repères…

                                        Comme on peut dire que la forme privilégié du jeux dans la société est compétitif, mettons l’accent sur le reste, sans pour autant faire une croix définitive sur ces derniers

                                        sur ce dernier point, on est comptlètement d’accord !
                                        (on y arrive ^^)

                                        #117360
                                        Semastien
                                          @seb-r

                                          Marie13 a écrit :
                                          ça réduit considérablement la diversité des activités restantes non? plus de “petits jeux”, plus de jeux sportifs, plus de jeux “de rôle”, et un éventail de “grands jeux” nettement réduit !

                                          On est toujours amené à faire des choix dans les activités.
                                          Des jeux sans confrontation il y en a probablement plus que toutes les activités que tu proposes dans un centre.
                                          Il existe des petits jeux de cohésion, de confiance, de réflexion… Des grands jeux sans perdant…
                                          Il y a moyen de faire des jeux de rôle sans perdant aussi, il n’y a qu’ à voir tous les jeux de rôle en ligne, je ne crois pas qu’il y ai de perdant, tout le monde a son rôle et évolue dans un environnement.

                                          Marie13 a écrit :
                                          et enfin, dernière question mais la plus importante : est-ce sain de vouloir changer les mentalités, chambouler le monde des enfants?

                                          Te poses-tu autant de questions face à celles allant à l’encontre de valeurs essentielles telles que le respect d’autrui par exemple ?
                                          Là n’est donc pas la question.

                                          Marie13 a écrit :
                                          C’est induire une perte de repère importante voire une perte de confiance en soi : “a la maison papa et maman veulent que je soit meilleur que les autres et là au contraire on me demande d’être ni pire ni meilleur que les autres, d’être COMME les autres.”

                                          Berck j’espère que tu ne demandes pas aux gamins d’être comme les autres, élève un troupeau de moutons tu y trouveras plus de satisfaction dans ce cas là :-D.

                                          Pour l’enfant il s’enrichira juste au contact d’un autre système de valeurs, il en tireras certains avantages et certains inconvénients, il se construira au regard des systèmes de valeurs qu’il aura connu.
                                          Il comprendra aussi que les valeurs familiales sont ou ne sont pas partagées partout. Où est le drame ?

                                          Marie13 a écrit :
                                          “je dois faire quoi? Et au final je me rends compte que je suis un parmi d’autre, je perds toute mon importance : finalement si je n’avait pas été là, ils auraient quand même remporté le jeu…”

                                          Ou alors on valorise ce qu’il peut apporter à l’ensemble du groupe.

                                          Marie13 a écrit :
                                          je ne sais donc pas trop ou me positionner par rapport à cette question :
                                          à première vue je serais pour conserver un certain nombre d’activités “d’affrontement”, mais en équipe, ainsi il n’y a jamais 1 gagnant ou 1 perdant mais plusieurs, on se sent donc moins seul, moins dévalorisé…
                                          Je pense que le sentiment d’avoir gagné, d’avoir réussi quelquechose qui ne parait pas naturel (puisque au final ça n’est pas le cas de tout le monde) est important pour que l’enfant se sente autovalorisé.
                                          De plus il me semble important que l’anim rappelle qu’il ne s’agit que d’un jeu et condamne toute tentative d’humiliation du vaicu.

                                          Et parallèlement à ces activités, je tenterai de développer un maximum de situations de coopération très bénéfiques pour tout le monde!

                                          Que pensez vous de tout cela, comment vous positionnez vous vis a vis de ces jeux de compétition?

                                          Selon moi, la confrontation aux autres, même individuelle, apporte une expérience enrichissante permettant à l’enfant qui le souhaite de connaître ses limites, autant physique que mentale. L’erreur fréquente est d’insister lourdement sur l’aboutissement par une théâtralisation grotesque de la victoire et/ou de la perte.

                                          C’est un besoin naturel à la construction de la personnalité que de se jauger, se comparer par rapport aux autres.

                                          Cependant, pour certains l’estime de soi ne passera pas forcément par des jeux mettant en compétition les uns par rapport aux autres.
                                          Aussi, ne pas proposer de jeux alternatifs est une erreur, il faut dans le même temps inciter ceux qui par réflexe se dirigerons systématiquement vers des jeux de compétitions à découvrir d’autres jeux, procurant d’autres satisfactions.

                                          Comme on peut dire que la forme privilégié du jeux dans la société est compétitif, mettons l’accent sur le reste, sans pour autant faire une croix définitive sur ces derniers.

                                          #117382
                                          ludou
                                            @ludou

                                            Salut,

                                            je ferais quand même une distinction entre confrontation et compétition : une confrontation n’est pas nécessairement d’esprit compétitif.

                                            Je ne développe pas parce que… j’ai pas le temps tout de suite 😀

                                          20 sujets de 41 à 60 (sur un total de 62)
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