Très interessant tout ça !
Suis tout à fait d’accord avec vous (wizmo et berurier) !
Le petit truc que je rajouterai c’est qu’effectivement les Conseils Regionaux et organismes sociaux ont une certaine tendance à déconsidérer les diplômes de l’animation pro en balourdant “n’importe qui” ! Combien arrive aux tests de selection sans savoir dans quoi ils débarquent !
L’autre effet pervers c’est le financement : le conseil régional paye à l’heure stagiaire ! De fait, celà pousse l’organisme à blinder la promo (si habilité pour 20, les OF prennent 20 peu importe les motivations et projet pro…)
Tant que le financement ne sera pas forfaitaire ! tant d’€ pour une session de 15 à 20 stagiaires, y a malheureusement pas grand chose à espérer !!!
Enfin, effectivement le BP a laissé croire aux stagaires qu’ils seront davantage des chargés de missions que des animateurs pro de terrain ! La mise en place des DEJEPS et DESJEPS devrait changer la donne ! Ipso facto, imaginer la valeur que va prendre le BAPAAT !!!
Ce qui est également symptomatique, c’est que de nombreux BPJEPS visent après leur diplôme un poste à responsabilité en rechignant sur les postes d’animateur… et que sur le terrain on se retrouve naturellement avec un déficit de qualification et de compétence d’animateur.
C’est aussi un gros problème, puisque le bpjeps sert avant tout à former des animateurs “de terrain”, même si une équivalence permet de diriger un centre de loisirs.
Beaucoup d’animateurs qui ont ce raisonnement on une vision stéréotypée des postes à responsabilité (ex : “je veux être directeur pour commander les animateurs”)
En ce qui concerne la validation des bapaat, il ne faut pas oublier que les organismes de formation sont financés dans le cadre des politiques d’insertion (notamment par les régions) et sont soumis, à ce titre, à des obligations de résultat : obtention du diplôme et travail après la formation.
Résultat : ils ont tendance à valider la formation au plus grand nombre et à faire valoir que leurs stagiaires ont trouvé du boulot, même si le boulot en question consiste à faire 6h de périscolaire par semaine.
D’où le peu de reconnaissance accordé au bapaat.
Bien entendu les animateurs BAPAAT ne sont pas que des assistants !
La terminologie d’assistant animateur qui est à peut-être à revoir ; le contenu de la formation est peut-être à dépoussiérer ; les modalités de formations sont sans doute à adapter aux évolutions actuelles de l’animation socioculturelle…
MAIS peu d’anims se lancent dans le BP et au moins 20% de ceux qui se lancent dans le BPJEPS actuellement n’ont pas et n’auront pas en fin de formation le niveau auquel prétend ce diplôme. Après des politiques différentes sont appliquées en fonction des JS et des organismes :
– soit on valide quasiment tout le monde, quitte à brader le diplôme au nom de la sacrosainte pédagogie de la réussite et on se retrouvera rapidement avec des diplômés incompétants.
– soit le jury final est sélectif et on a fait croire à de nombreux jeunes qu’ils étaient diplomable alors qu’ils en étaient loin
– soit le jury d’entrée en formation est sélectif et reste alors le problème de savoir ce qu’on fait de ceux qu’on ne laisser par entrer en formation.
Ce qui est également symptomatique, c’est que de nombreux BPJEPS visent après leur diplôme un poste à responsabilité en rechignant sur les postes d’animateur… et que sur le terrain on se retrouve naturellement avec un déficit de qualification et de compétence d’animateur.
Aujourd’hui les BAFA peuvent avoir les mêmes postes avec une formation 20 fois plus courte.. pourquoi se priver alors quand on est employeur… en plus on n’est pas obligé de le payer trop cher … et bing !
C’est vrai en théorie. En pratique, sur ce type de recrutement, le savoir-être est plus déterminant que la formation.
Orayse, je ne crois pas que le discours ambiant soit “le BAPPAT est un diplôme qui ne fait QUE de la réinsertion” …non.
Mais il est vrai que pour certains c’est un tremplin, un moyen de repartir et c’est tant mieux ! pourquoi vouloir les en empêcher ?
Il y a de la place pour le niveau 5 en animation pro, moi je réaffirme. Les postes d’animateur exécutant, sous la responsabilité d’un niveau 4, sont typiquement fait pour les BAPAAT.
Quand on regarde les contenus d’une formation BAPAAT on aborde quand même énormément de choses y compris sur la méthodologie de projets, les connaissances des publics etc..
les contenus de base que tout animateur devrait avoir et qui ne sont pas abordés sur un BAFA.
Ce qui fait du mal aux BAPAAT c’est aussi la réglementation qui ne leur laisse pas une place digne de ce nom.
Aujourd’hui les BAFA peuvent avoir les mêmes postes avec une formation 20 fois plus courte.. pourquoi se priver alors quand on est employeur… en plus on n’est pas obligé de le payer trop cher … et bing !
Il faudrait peut etre limiter les prérogatives des diplômés BAFA ; par exemple limiter le nombre de jours de travail dans l’année (80 par exemple?) au delà il faudrait un diplôme pro.
Mais de toute façon, vous avez remarqué que ce n’est pas d ans l’air du temps de s’attacher aux mesures sociales et d’insertion.
(A ce sujet une manifestation aura lieu jeudi 25 septembre a Paris pour défendre les chantiers école et d’insertion !)
L’éducation populaire en a pris un coup dans l’aile, le BPJEPS va ratisser large et l’animation pro risque de se mettre a boiter ou alors va s’aseptiser totalement avec des universitaires totalement éloignés des réalités du terrain…
:coucou:
orayse a écrit:
Points communs : même responsabilités (pas sur le papier mais sur le terrain) – Pas du tout la même paye !!!
/quote]
C’est vrai, mais dans les principaux exemple que tu cites (le médico-social), les conventions collectives prévoient que la rémunération varie selon le diplôme : un moniteur éducteur est moins payé qu’un éduc spé pour un travail égal.
Les conventions collectives dont nous dépendons (animations et centres sociaux) fixent la rémunération en fonction du profil de poste et non pas du diplôme.
Si la seule finalité du bapaat est d’être un sous diplôme, je ne vois pas l’utilité de la maintenir!
dans la réalité, la plupart des assistants d’animation ont une responsabilité identique aux autres animateurs (et dans certains la même technicité) .
Tout à fait d’accord mais je crains que ça ne soit pas demain la veille !
En transposant un petit peu, on peut se rendre compte que cet effet, à savoir faire passer un “sous” diplôme pour assurer les mêmes fonctions que celles du diplôme “principal” est fréquent dans de nombreux champs !
Quelques exemples :
– Moniteur Educateur et Educateur Spécialisé !
– Psychomotricien et Kiné (pas tout à fait les mêmes fonctions mais pas loin !!!)
– je n’ai pas les titres en tête mais dans l’informatique, nombreux sont ceux qui font des jobs d’ingénieur mais qui n’ont pas le diplôme officiel !!!
Points communs : même responsabilités (pas sur le papier mais sur le terrain) – Pas du tout la même paye !!!
Tout ça a été pensé volontairement ! Rationnalisation des choix budgétaires oblige, carotte pour promotion pro….
Pour ma part, je pense qu’il est indispensable qu’il y ait des formations entre le bafa et le bp, mais il faut qu’elles soit clairement identifiées comme des actions d’insertion et de pré-qualification à d’autres formations.
Là je ne sais pas trop ! Perso, je suis pas porteur du BAPAAT pour les raisons évoquées au dessus et je suis géné à l’idée de penser qu’un titre professionnel n’ai pour vocation que la réinsertion !!!
Je suis plus porteur du BP et de son niveau 4 et espère inlasseblement que des stages de (re)mise à niveau (théorique (ateliers d’écriture/lecture/maths, jargon, Education Civique…) et pratique (stages d’observation) serait plus Adéquat en vue de se lancer directement dans un BP (ou autres projets pro)
Bonjour,
le cnea regroupe aussi des organismes qui proposent des formations bapaat (ex : léo lagrange), donc, je ne pense pas que ça ait une influence.
une des raisons du refus des francas d’assurer cette formation est l’appellation incohérente d'”assistant animateur” : en matière de sécurité des mineurs, les animateurs bapaat ont ils des responsabilités moindres que les animateurs bp? Evidemment non!
Si je me réfère à la branche professionnelle que je connais le mieux (celle des centres sociaux), il existe une classification d’assistant d’animation qui se réfère au bapaat : dans la réalité, la plupart des assistants d’animation ont une responsabilité identique aux autres animateurs (et dans certains la même technicité) ; il y a juste leur salaire qui diffère!
Pour ma part, je pense qu’il est indispensable qu’il y ait des formations entre le bafa et le bp, mais il faut qu’elles soit clairement identifiées comme des actions d’insertion et de pré-qualification à d’autres formations.
je pense qu’il s’agit du Conseil National des Employeurs Associatifs (CNAE) mais je n’ai par réussi à avoir plus d’infos ni par les francas ni sur le site du CNAE qui est indisponible.
wismo a écrit:
La position des Francas n’est pas si claire que celà, en tout cas sur le terrain ; quand on entend dire “on en propose pas car notre syndicat ne le souhaite pas”, je trouve celà un peu limite d’autant plus si rien d’autre n’est proposé !
Je ne comprend pas cette affirmation…. de quel syndicat parles tu (employeur ou salarié?). C’est la première fois que j’entend parler de ça et ça m’intéresse d’avoir des précisions!
Pour le reste, je te rejoins sur la nécessité qu’il y ait des formations intermédiaires entre le bafa et le bpjeps, MAIS le bapaat a avant tout une fonction d’insertion et offre très peu de débouchés.
Beaucoup d’organismes de formation “vendent” le bapaat en insistant sur le fait que c’est une formation diplômante, est-ce que c’est vraiment honnête?
Si le BAPAAT disparait, quelle formation pro peut-on proposer aux anims qui souhaitent se professionnaliser et qui n’ont pas le niveau d’entrée en BPJEPS ?
Faire croire à tous les anims pros qu’ils peuvent se diriger vers un BPJEPS est démagogique et dangereux !
Faire croire qu’un BAFA est suffisant pour faire de l’animation professionnelle est tout autant démagogique !
Peut-être que le BAPAAT n’est pas adapté au monde de l’animation socioculturelle actuel mais le supprimer revient à refuser à de nombreux animateurs sans bagages de se professionaliser.
La position des Francas n’est pas si claire que celà, en tout cas sur le terrain ; quand on entend dire “on en propose pas car notre syndicat ne le souhaite pas”, je trouve celà un peu limite d’autant plus si rien d’autre n’est proposé !
Il y a des mauvais directeurs avec un Defa.
Il y a des bons directeurs avec un Defa.
Il y a des bons animateurs avec un bpjeps ou un bapaat comme il y en a des mauvais.
Il y a des bons animateurs vacataires avec un bafa ou sans comme des tares.
Une chose est sure c’est pas sur un diplome que l’on va juger si vous êtes “bon” ou non.
Sinon c’est facile, les gens qui ont fait un iep sont tous des mecs géniaux et ceux qui n’ont pas de diplomes sont des sous merdes de la société.
Je suis outrée de lire des propos comme ce ceux ci de la part de “professionnels de l’animation” pronant le respect et la tolérance aux jeunes.
Où est le bon sens ?
c’est sur que si entre pair on se tire des balles dans les pieds on n’avancera nul part ^^
Enfin pour répondre au réel sujet de ce topic les formations professionnels des métiers de l’animations vont être revue pour passer au niveau universitaire.
Sous le même principe que l’Etat met un terme aux iufm pour n’aboutir qu’a des formations universitaires.
C’est à dire que l’on se dirige à grand pas vers la fin de l’éducation populaire et de l’accès pour tous des métiers de l’éducation et de l’animation.
Qu’on dise que les BAPAAT effectue le même travail que des BAFA et qu’ils n’importent rien de plus moi ca me fait halluciné enfin bref
Je reprend mon sujet et je confirme :
Le rapport BERTSCH remis au ministres de la santé des sports et de la vie associative, annonce la mort des formations de niveau 5 de type BAPAAT.
Un CQP d’une durée de 200 heures le remplacerait (alors que le BAPAAT actuel en compte près de 800 ..!)
Les BEES disparaitront au profit des licences professionnelles et le BPJEPS serait allégé.
Ce rapport est quasi consacré au sport et délaisse allègrement l’éducation populaire
Pour vous informer vous pouvez telecharger ce rapport
A suivre …
Aussi loin que remontent mes souvenirs… tu avais toujours ce débat en tête Matim: “L’utilité d’un diplôme pro de niveau 5, et l’honnêteté des organisme de formation vis à vis de ce diplôme.”
Je n’ai aucune info là dessus, mais pour avoir bosser avec des BAPAAT, je ne vois pas ce qu’ils ont eu de plus qu’un simple bafa bien réussi avec un appro bien valorisé…
Il me semble qu’il n’y a que les FRANCAS qui ne proposait pas ce diplôme non? Au moins ils assument et j’ai l’impression que leurs arguments font plus de poids et sont plus crédible qu’à l’époque de la création du ce diplôme….
C’est un peu comme à l’époque des multiplications des bacs, bacs pro et compagnie… toujours plus de choix pour => Rien
Bonjour,
Certaines infos (de sources autorisées comme on dit) convergent tranquillement vers le même constat :
Il semblerait que la formation de niveau 5, BAPAAT, serait purement et simplement abandonnée d’ici 2010..!
On savait déjà que beaucoup de personnes étaient depuis longtemps opposées à un diplôme pro de niveau 5 dans l’animation, mais là ça se précise..
Y a t il une vraie place pour le niveau 5 en animation ?
Est ce sérieux et honnête de proposer des formation pro a des animateurs qui, pour la grande majorité, feront le même travail que des titulaires BAFA ?
Ces questions ont peut être trouvées leurs réponses..
Si vous avez d’autres infos, c’est le moment !
:coucou: