[moilapa]

Le problème des outils dans l’animation (et surtout la façon dont ils sont utilisés) c’est qu’ils “remplacent l’humain”. Ou on a l’impression qu’ils nous “dédoignent” de cet exercice d’écoute, de compréhension de l’autre, de ce face à face. L’animation en cela devient un boulot de fonctionnaire de bureau, qui remplie des papiers, analyse d’après des courbes, des résultats… non pas pour améliorer ses capacités, mais pour répondre aux donneurs d’ordres financeurs.

Mais l’animation, c’est avant tout de l’humain. Des rencontres, des échanges. Maladroit ou maîtrisés. Bien avant toute théorie, Tout outil. On a juste oublié ça dans cette idée de “professionnaliser l’animation”, de rentabiliser, de théoriser, de maximiser, de rendre logique et productif.

Par exemple ici : on a donc besoin d’un outil pour savoir si le temps d’animation “a plu” aux enfants !!! Mais quel formidable échec pour un animateur, pour celui qui est censé donné la vie. Animer le groupe.
C’est donc ça le progrés par rapport à l’animation des années 80 qui aurait été une “animation “occupationnelle, ” , sans réflexion ???
Mais quelque chose me dit qu’à l’époque “d’avant professionnalisation”, l’animateur était au moins capable de savoir comment son animation avait été ressentie par les mômes… Par quel outil miraculeux (puisqu’époque d’avant l’invention du papier et de la notion de projet-partout-pour-tout) ?
Juste par l’écoute, et la parole. L’observation. L’échange avec l’autres. La compréhension de l’autre. Toute chose si difficile à faire rentrer dans des cases. Toutes sortes de ressentis, d’intuition dont il manque tant en animation.

Sur un objet pré-établi (outil) tu peux remplir tes cases et avoir l’impression d’avoir fait ton travail, rempli tes objectifs ou fait remplir les cobayes de ton animation. Mais ce ne sont jamais que des cases à remplir, des modèles pré-existants qui s’empillent sous d’autres écrits, d’autres outils, que l’on utilise souvent que parce qu’on nous a demandé de les utiliser. Et non parce qu’on a ressenti le besoin (ce qui n’est pas le cas ici). Mais si notre capacité (effort) d’analyse et d’écoute n’est pas “à la hauteur”, cela ne servira à rien. Il n’y a pas de raison que l’écoute soit de plus grande qualité après l’animation que pendant.

Comment cette seule idée est-elle possible ????
Sinon, cela veut dire que le temps animation ou n’est pas maîtrisé (on est si concentré sur le “faire” (et la peur de mal faire, d’échouer…) qu’on en oublie que l’on a des individus en face de soi) ou que ce temps d’animation n’est pas un temps d’écoute. Mais un temps de consommation qui va dans un seul sens, de celui qui sait vers les “apprenants”.
Or un temps d’animation ne peut être qu’un temps d’écoute. Parce qu’une animation au départ n’est qu’un projet; elle ne devient réeelle qu’à partir du moment où l’on a le groupe autour de soi. C’est là que l’animation née, de l’écoute tout au long du temps, avec de l’humain comme matière de travail. De ce réajustage permanant. Du fait qu’un groupe vie… Peu importe alors par exemple l’objet à construire. Ce qui importe, c’est le cheminement en groupe vers l’objet.

Outre le fait que tes objectifs tu vas peut être les découvrir durant le temps d’animation, l’animation, c’est ce qu’il se passe durant le temps. C’est là que tu sais si tu es dans la bonne direction et quand tu dois légèrement bifurquer, voir changer de cap. C’est là que ça je joue.

Ce n’est pas quand l’animation est finie que l’on s’interroge sur son contenu, son rythme, son adéquation au ressenti des gamins, des ados, des adultes. C’est durant. Ce temps d’analyse, de compréhension des gens que l’on a en face, la compréhenssion de leur ressenti, c’est durant que ça passe, c’est durant que l’on s’adapte sans cesse.
Faire après, c’est sans doute un échec. Ce qui ne veut pas dire que c’est inutile. L’échec étant une donnée qui permettra à certains d’avancer.

Au moment où le temps est fini, tu sais comment les enfants ont resenti ce temps. Puisque tu t’es interrogé durant tout ce temps. Pour sans cesse évoluer.

Ce travail il se fait pas après, il se fait pendant.
Quit à interoger les enfants “frontalement” pendant si ta maîtrise pendant n’est pas suffisante.

Après, c’est un bilan. C’est autre chose. Et ce bilan, peut être fait avec les enfants, si la qualité au sein du groupe, si la confiance au sein du groupe, le permet.
Sinon, ce sera encore du vent.

Et sur cette idée de bilan, il y aurait beaucoup à dire.

[Matim]

Bilan ou évaluation ?

le bilan en lui même ne te servira pas a grand chose si ce n’est rassurer un prescripteur ou un éventuel directeur sur tes activités et projets…

Par contre, l’évaluation me parait primordiale . Il faut évidemment des outils pour évaluer. Il ne suffit pas de regarder un groupe ou de “discuter” et de dire à la louche “ok c’était intéressant”.
L’évaluation ne se résume pas à un simple avis subjectif basé sr l’expression des enfants qui veulent bien s’exprimer. Et les autres ? on les zappe par ce qu’il parlent moins fort ?

L’outil prend alors toute sa dimension : pourquoi être réfractaire à l’écrit ? pour certains c’est justement un moyen de s’exprimer sans la peur du regard de l’autre ou la crainte du jugement de l’animateur. L’ecrit peut aussi favoriser les avis tranchés.
L’oral pour les plus jeunes
La discussion
Le petit questionnaire préparé en fonction de ce que tu veux évaluer (leur satisfaction, leur désir de recommencer, leur envie d’évoluer, leur remarques..?)
Plus simple mais moins précise : l’évaluation par critère pré établi.

Enfin, cette notion d’évaluation fait partie prenante de la notion de projet. Si on voit l’intérêt de l’un on capte vite l’intérêt de l’autre. Si on ne comprend pas l’un c’est peine perdue pour l’autre …

Et puis évaluer c’est aussi évaluer ses méthodes. un animateur qui ne fonctionne que sur la méthode de la découverte par exemple passe peut être a coté de certaines choses. Alors oui, participative, interrogative ou magistrale , il est bon de s’autoévaluer aussi.

Ce n’est pas un aveux d’échec que d’utiliser ces outils, c’est au contraire une preuve de sa remise en question , une envie de varier ses façons de travailler et ses methodes sans s’installer dans la routine. C’est aussi un signe de sa volonté d’avancer en capitalisant ses données.
Evaluer avant, pendant et après une activité ou un projet est l’idéal pour mesurer les écarts, rectifier si besoin, approfondir ou proposer autre chose.

Le bilan pourra être la somme de toute ces évaluation mais c’est , a mon sens , moins intéressant car il n’apporte rien de plus si ce n’est une “synthèse”.

**

[moilapa]

N’est-ce pas un aveux d’échec que d’avoir besoin de ce type d’outil pour ressentir, comprendre, analyser ce que les enfants ont vécu d’une animation ?

N’est-on pas en tant qu’animateur capable de vivre les animations que l’on porte et anime ?

– Faire une animation, n’est-ce pas au delà de donner la vie (animer), faire vivre, et vivre aussi cette animation ? Dont on fait partie, dont on sait ce qu’il s’y passe ?
Est-ce que notre travail d’animateur, ce n’est pas “scruter” au delà de la maîtrise du groupe, de “l’ambiance”, s’inquiéter de la façon dont chacun reçoit ce temps, son ressenti ?

– L’animation est-elle le but où le but n’est-ce pas plutôt ce qu’il se passe durant l’animation ? Ce vers quoi notre capacité d’analyse est concentrée durant le “faire” ?
N’est-ce pas en voyant les enfants vivre justement cette animation que l’on “maîtrise en direct” ce que l’on fait, que l’on réajuste à chaque instant, selon chaque enfant dans le groupe, les attitudes, les mots des enfants, la façon de parler à chacun, les difficultés, les plaisirs, les évolutions du groupe, que l’on est aux “aguets” de ce qu’il se passe entre les individus…

Ca pose à mon avis plus la capacité d’analyse d’un temps de l’animateur meneur ou accompagnateur pendant, que de l’outil nécessaire à faire remonter les ressentis des enfants après (forcément orientés par tout un tas de “contraintes”)

Et je me pose la question de savoir si dans ces situations les enfants sont dans l’analyse ou plutôt dans le vécu…
Quelles sont les possibilités de l’enfant de dire (les capacités) son ressenti vis à vis de l’adulte producteur ?

Peut être le questionnement est-il eronné :

D’où vient cette animation ? De l’animateur ? Dans ce cas-là, à partir de quoi ?

Des enfants ? D’une discution avec ces enfants ? De la compréhension de qui sont ces enfants et de ce qu’ils peuvent attendre d’un temps d’animation ?
Dans ce cas, l’animation a déjà plus de change d’avoir “plu” au groupe.
Et à qui donne t-on les clefs de l’animation ? quelle est la place des enfants dans ces animations ? Leur contrôle sur ce qu’ils font ?

“L’outil” dont tu as besoin, n’est-ce pas plutôt de l’écoute des enfants ?
Notamment pendant l’atelier. N’est-ce pas ça qui va nous dire si l’animation plaît…

Je ne parlerai pas d’objectif, et de savoir si l’objectif est atteint. Parce que par expérience on fait dire ce que l’on veut à un projet et son bilan. On peut avoir l’impression en toute bonne foi d’avoir atteint un objectif et se planter entièrement ou partiellement. Parce que je crois de moins en moins aux outils.

Mais si ton animation est née d’une discution avec les enfants, peut être alors est-il logique qu’elle finisse aussi sur une discution elle aussi informelle… Pour savoir, non pas si “l’activité a plu” (comment dire à l’animateur “non” ?) mais comment améliorer, quoi faire la prochaine fois, quelle direction, qu’est ce que vous avez bien aimé (question déjà moins “bloquée” que “ça vous a plu ?)… Tout simplement ? Plutôt que d’un outil formel comme l’écrit ou autre…

[Import]

Hey

Je pense que tu peux juger de l’engouement des enfants pour l’activité par toi-même. On sait facilement si une activité leur plaît ou non lorsqu’on la vit avec eux. En analysant le temps et les réflexions spontanées des enfants a posteriori.

Tu peux nous montrer les instruments que tu veux leur faire fabriquer ? Ce que tu veux dire par “maquette” ?
Puisque le bilan dépend fortement de ce que tu proposes…

[Import]

Si c’est un bilan pour savoir si l’enfant à aimée son activité, quelques chose qui marche bien c’est de leur donner une image avec 🙂 ou 😡 ou moyen et de leur faire voter à tour de rôle et de demander pourquoi ce choix

Autrement le faire en forme de jeu….

[Utilisateur anonyme 37304]

Quels sont les buts, les objectifs que tu as en voulant faire ce bilan ?

[zupien60]

Oui en effet je parle de bilan d’activité au jour le jour, les enfants ont 6 et 7ans.

J’ai essayé de trouver une méthode de bilan se rapprochant le plus au thème mais pas beaucoup d’idées me viennent …

[coco_68]

Quel âge ont les enfants que tu veux faire “bilanter” ? (à 2 ans et à 14 ans, c’est pas pareil !)

[Utilisateur anonyme 37304]

Bonjour et bienvenue sur les forums de Planet’Anim.

—–

De quels genres de bilans parles-tu ?

Tu ne prévois pas un bilan après un PRV j’espère…

S’agit-il de bilans liés à des activités ? Des projets particuliers ? La journée ? La semaine ou la quinzaine ?

[zupien60]

[zupien60]

Bonjour , Bonjour 😀

Alors voila je suis nouveau , je suis âgée de 20ans et détenteur du BAPAAT loisirs du jeune et de l’enfant, je viens sur ce forum pour avoir quelques pistes.

Demain commence les vacances de pâque dans la zone B, le thème du centre est l’art musical : Pour la première semaine, j’ai choisit de réaliser des instruments avec des enfants puis pour la deuxième semaine : une réalisation de maquette toujours sur le thème musical !

Seul petit problème, je butte toujours sur la méthode de bilan a adopter avec les enfants, d’ou ma venu sur ce forum 🙂

Si certain on des idée je suis preneur :p

Merci d’avance.

[Auteur]

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