BPJEPS LTP Grille d’évaluation

  • Ce sujet contient 59 réponses, 15 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Ierardi, le il y a 10 années et 3 mois.
20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 60)
  • Auteur
    Messages
  • #41301
    lejoueurfoux
      @lejoueurfoux

      Moi je ne suis pas un un grand penseur et je ne suis pas un intellectuel je dis simplement qu’une action peut être analyser où mesurer même dans les rapports humains il faut les vivre avant tout le problème de l’analyse de ces rapports c’est qu’il y a une dimension intime et humaine qui est souvent liée à sa propre conception et interprétation
      Mais je constate que ce temps de loisirs répond à une demande de garde, que les parents ont des attentes que certains d’entre vous jugent débiles mais il faut en tenir compte . Par exemple la sécurité lors d’une menée d’activité il y a certaines action à réaliser pour que cette sécurité soit assuré et cela s’évalue dans le cadre d’une formation le jury vérifie que ces actions ont été mises en place et pour cela on se sert d’outil comme l’analyse, l’évaluation ou le constat on mesure les actions je ne vois pas comment on peut prétendre que cette évaluation ne devrait pas avoir lieu sous prétexte qu’on entrave la liberté des enfants.
      Je suppose que des parents qui ont perdu leur enfants suite au fait que la sécurité n’a pas été assuré seront ravis de savoir que la liberté de leurs enfants n’a pas été entravé.

      Sinon puisque que l’homme est violent quand je regarde les activités proposées je me dis qu’il y a plein d’activités qu’il faut supprimer des ACM ainsi que les animateurs qui n’ont pas compris ce qu’est un temps de loisirs.
      C’est sur entre un anim qui propose un jeux et celui qui reste assis on se demande lequel choisir ?????? car l’important c’est surtout ne pas contrôler l’autre …………..

      #41330
      moilapa
        @moilapa

        Ce dont tu parles, Solleana, tient de l’intime, quelque chose qui ne “regarde” pas le monde du travail : c’est quelque chose qui doit (peut) venir de soi, du besoin de cette “introspection”. C’est une démarche personnelle qui ne peut concerner que soi, ne peut avoir sens dans un métier. C’est une “démarche de vie” et non une situation du monde du travail. L’intime est une chose, la situation de travail en est une autre. quand je retourne sur des expériences, j’analyse, je n’évalue pas (et je ne peux analyser ce qui est au cœur de ces rencontres, je n’ai que du périphérique pour observation). De la meme façon que les liens que peuvent tisser des travailleurs sur une meme chaine ne regarde en rien l’entreprise, ce qu’il se passe entre eux ne regarde qu’eux : il ne peut y avoir ici étude. Or, encore une fois, on parle ici d’évaluation dans ce cadre “travail”. La situation de travail fausse tout : la démarche y est impossible (la situation de la personne, les raisons de sa présence, le système hiérarchique, etc…)

        Or le cœur du métier d’animation n’est que de l’intime, ce qu’il se passe entre ces enfants (comme les amitiés qui peuvent exister entre ouvriers d’un meme site) : ça ne regarde qu’eux , qui sont à mille lieux de ces logiques : ils sont dans le vécu, l’instant présent. Si il y a calcule, évaluation, on est dans du terre à terre, de l’immédiat, et non dans une démarche scientifique : cela n’a pas la prétention “d’etre au dessus”.

        Et ce n’est pas cet intime que j’observe, ce qu’il se passe entre les personnes durant ce temps partagé, qui n’a aucun intérêt à etre étudié, qui ne regarde qu’elles (et qui ne peut l’etre)

        Cette évaluation dans le cadre du travail pose d’autant plus problème avec notre métier que l’intime est au cœur du métier, qu’il n’y a que ça, ce qui se passe entre les personnes qui n’a pas à etre étudié (sauf à prétendre entrer dans la tete des autres) : ce temps partagé. Il se suffit à lui-même, de meme que le jeu se suffit à lui-même. Ce qui importe ce n’est que cette rencontre et ce temps partagé. Il n’y a donc rien à évaluer puisqu’il n’y a rien d’évaluable !

        Si la démarche vient de l’un des “participants”, elle ne peut intéresser que lui. Mais pourquoi vouloir évaluer juste le fait de vivre parmi les autres, au lieu de juste vivre ?
        Ca pose quand meme la question ici de la “participation” de l’adulte-animateur : et comme je l’ai déjà dit, pour moi cet adulte est extérieur à ce qui se joue dans ces situations. L’adulte est tout au plus un “invité”, mais il reste extérieur à ce qui se joue, s’échange. C’est un regard extérieur, il n’est pas réel participant : il ne peut donc “évaluer” selon Ardoino.

        Dans cette autre particularité qu’il s’agit du loisir de ces enfants, de leur vie intime, de la meme façon que nos loisirs n’ont pas à intéressé quelqu’un d’autre que nous -memes. Ce qu’il se passe là ne nous appartient pas, il ne nous appartient pas de l’évaluer.

        la “pure” rencontre vidée d’interprétation ça n’existe pas!
        Sauf que les enfants qui ne se connaissent pas qui jouent ensemble dans la salle d”attente du toubib parce que c’est chient d’attendre, vont au plus court : j’ai envie de jouer, tu as envie de jouer : jouons : et on verra au fur et à mesure ce que le jeu va etre : ce n’est pas une évaluation, c’est de la la peche à l’aveugle” : sans préméditation. On est dans ce jeu de compromis, de rebond, de hazard…
        et ce qui reste d’observable, c’est du périphérique : ce qui se joue échappe à toute évaluation.

        Le cynisme a tout de même ses limites… Et la destruction du vivant n’appartiendra justement pas qu’à eux…
        Et alors ? Qui peut prétendre dire à leur place ? Je n’ai pas espérer telle ou telle société : cela ne m’appartient pas !!!
        Et aucun cynisme : il s’agit juste de réalisme des plus coullions, des plus simples.
        ( cette “destruction du vivant” ne concerne qu’une partie négligeable du vivant : les quelques animaux complexes (dont nous faisons partie, certes, mais là est une donnée négligeable à l’échelle de l’importance du vivant) : si l’on est honnete : le vivant se passera très bien de l’espèce humaine : plus vite on détruit, plus vite le vivant sera débarrassé du problème : il ne s’en portera que mieux : toute personne un minimum honnete et pas débile ne peut que l’admettre : donc autant ne pas faire des plans sur la comète sur ce qui sera, ce qu’il adviendra…

        #41342
        balthazaar
          @balthazaar

          Et je ne connais pas spécialement Ardoino mais si d’autres conceptualisations de l’évaluation existaient?

          Je prends au hasard la page wikipedia, c’est bien différent, il est énormément question de mesures, d’indicateurs, de chiffres, de quantification.
          Si on n’est pas dans le contrôle, on est dans sa première dimension qui est le renseignement, la surveillance, la connaissance d’un système.

          #41346
          solleana
            @solleana

            N’en reste pas moins la question de l’intérêt de l’évaluation. de la part de contrôle dans l’évaluation !

            Je ne vois pas comment il pourrait y avoir une part de contrôle dans l’évaluation puisqu’il s’agit là de deux registres totalement différents, encore une fois ce qui s’appelle évaluation aujourd’hui est un contrôle déguisé mais certainement pas de l’évaluation!

            e par sa nature d’interprétation : qui interprète ???

            Ceux qui vivent cette relation, c’est presque l’une des caractéristiques de la relation humaine que d’interpréter non ou la vie humaine n’est elle que pure spontanéité animale?
            On interprète toujours des émotions, des gestes, des attitudes, non? Mais as-t-ton besoin de grilles, d’outils pour cela? Dans les relations que l’on a avec une nana, un mec, un gosse, un vieux, on interprète ce qui se dit, on imagine, on projette, la “pure” rencontre vidée d’interprétation ça n’existe pas!

            pourquoi et qui évalue ???? Des extra terrestres en dehors de toute émotion humaine, qui n’ont rien vécu d’humain, de partage ? Qui n’ont pas de passé guidant leurs interprétations et choix ? Pas de ressenti vis à vis des autres humains ? Qui n’ont pas d’arrière pensées !!!!! Politiques, inconscientes, etc… quelle est alors la valeur de cette observation que l’on sait faussé et propre à une seule personne ????

            Qui évalue? Ceux qui éprouvent à un moment donné le besoin de se poser, de s’arrêter, d’évaluer, autrement dit étymologiquement d’es (estimer) valuer (une valeur)
            Dans l’évaluation qui parle d’extra terrestres? Qui parle d’individus neutres? Bien évidemment que les gens sont guidés par leurs histoires, leurs aspirations, leurs fantasmes, leurs inconscients, leurs désirs et c’est bien tout cela qui intervient dans l’évaluation et qui est mis en collectif, discutée, limitée par les désirs des autres, les fantasmes des autres… Ce n’est évidemment pas de ça que l’on discute formation BPJEPS, encore une fois parce que l’on contrôle… Reconnaître que l’évaluation est subjective, vivante, limitée et bute en dernière analyse sur l’indicible c’est bien reconnaître justement la vie, le caractère vivant de la relation qui ne peut se foutre dans des grilles mais bien dans du récit qui peut prendre mille formes (littéraires, poétiques, cinématographiques, scientifiques, etc.) D’ailleurs faire apparaître à d’autres cadres intellectuels c’est aussi tenter de rendre compte de l’invisible comme le font les poètes qui parlent d’amour, les romanciers, les musiciens qui rendent compte de la vie ou qui lui donne une valeur…

            Evaluer, c’est ou “Fixer la valeur de quelque chose” (donc chiffrer) soit “Fixer approximativement une quantité, une qualité.” On est bien dans le comptable, dans la volonté de rendre “visible” ce qui ne l’est pas et ne peut l’etre

            Le mot fixer est à mon avis totalement faux, l’évaluation c’est pas fixer, c’est estimer et estimer ça renvoie déjà plus à un processus que fixer… Et estimer une valeur c’est pas nécessairement chiffrer, compter, on croirait qu’il n’y a pas d’autre horizon possible que celui du chiffre pour donner valeur à un événement… Le souvenir de mon premier baiser avec une fille n’est pas réductible à une note, un chiffre mais bien à une émotion que je peux dire, écrire, raconter en passant par mille choses, éléments, détails qui vont estimer sa valeur sans qu’elle soit comparable à une autre puisqu’on est sur le registre du subjectif, du vivant et donc du non échelonnante, hiérarchisante…

            Que veux-tu évaluer ici ? Ce qu’a ressenti tel enfant ? Alors meme qu’il serait bien incapable lui-même de l’exprimer ! A quel moment , A la minute 6 du temps de la rencontre, à la 20ème ? Et surtout : dans quel but ?????

            Qui a parlé de ça????? Pas moi en tout cas… Je n’en ai même rien à foutre de ce que le môme a ressenti à ce moment T parce que là encore et encore et encore, il s’agirait de contrôler ses émotions dans un système clos, fermé et limité dans le temps… Ce n’est toujours pas de l’évaluation… Par contre, il est vrai qu’il m’arrive de demander aux mômes s’ils se sentent bien mais non dans des moments cloisonnés, séparés mais dans le cours justement de la relation, de la présence à l’autre comme l’amant demande à son être aimé s’il se sent bien avec parce que cela fait partie du minimum de présence à l’autre, d’attention… Par contre, je ne demande pas à la minute 6 de la relation sexuelle si ça va, comment elle se sent parce que j’ai autre chose à foutre d’ailleurs, parce que ça n’a pas de sens mais je me préoccupe tout comme toi de la présence à l’autre… et cela peut passer par mille choses que je ressens avec mon corps, le sien, ses yeux mais cela ne se fait pas dans un processus d’objectivation ou d’observation participante mais dans la présence à l’autre…

            Ce qui est évaluable, ce sont les exemples périphériques comme en donnent xxyyz, qui n’ont pas d’intérêt en eux-mêmes (on s’en fout que les gamins aient mis ou non en place ce spectacle de mes couilles ou la construction de je ne sais quoi ! On s’en bat les couilles que l’enfant ait fini ou non je ne sais quel bidule

            Mais ça c’est pas du tout de l’évaluation c’est du contrôle, le truc a eu lieu (oui ou non), le gamin a fini son bordel (oui ou non), personnellement ça ne m’intéresse pas non plus…

            la seule chose qui importe, c’est ce qu’il s’est passé entre ces gamins durant ce temps partagé : et qui n’appartient qu’à eux)
            Tout comme la volonté de contrôle, cette volonté d’évaluer tend à s’accaparer quelque chose qui ne nous appartient pas. Pas plus que le devenir d’une personne, de sa place dans la société.

            Qui n’appartient qu’à eux et qu’ils font aussi partager à d’autres non? Ils racontent, énoncent, causent pour qui veut bien les écouter non? De fait, eux peuvent dire ce qu’il se passe ou pas d’ailleurs et il n’y a là aucun dispositif à inventer sinon celui de causer avec les mômes et être attentif et reconnaître la valeur qu’ils accordent aux relations qu’ils créent et dont ils donnent une valeur sans dispositif, sans outil et surtout sans NOUS!

            Un robot capable de faire abstraction de tout ce qui l’entoure, de tout ce qu’il a “vécu” ? De toute interférence avec les sujets décortiqués ?

            Encore une fois qui parle de ça??? Pas moi en tout cas… puisque l’évaluation est nécessairement vivante, subjective, impliquée…

            uand j’arrive dans une cour de récré, sans aucune attente, sans rien attendre de ces enfants que je ne connais pas, je n’ai aucun projet, aucun but autre que de m’amuser durant du temps partagé. Je n’ai rien besoin d’évaluer pendant et après…

            N’avoir envie d’être que dans l’amusement c’est déjà un projet… Tu n’as pas besoin d’évaluer et pourtant le forum de planetanim est truffé de tes formidables récits(évaluations??) sur ce qui s’est passé avec les gosses…

            Et je ne suis pas effrayé par l’inconnu du vivre. Et vivre, ce n’est pas un risque. C’est un fait provisoire.

            Personne n’a dit que vivre était un risque…

            et au passage, s’agissant de politique, ils feront de la société ce qu’ils voudront : ce n’est pas mon problème : ils peuvent réinventer le nazisme : ce qu’ils en feront n’appartiendra qu’à eux

            Le cynisme a tout de même ses limites… Et la destruction du vivant n’appartiendra justement pas qu’à eux…

            #41349
            moilapa
              @moilapa

              Je suis d’accord au moins sur un point : je ne distingue pas dans mes interventions ce qui tient de l’évaluation telle qu’elle se pratique notamment dans le sociocul de ce qu’est cette évaluation. Dont acte.

              N’en reste pas moins la question de l’intérêt de l’évaluation. de la part de contrôle dans l’évaluation ! De par sa nature d’interprétation : qui interprète ??? Qui somme les autres d’évaluer : en quoi cette volonté viendrait-elle “naturellement” à quelqu’un s’agissant de juste du vivre ensemble, du ressenti, d’émotions ? Ou s’agit il plus certainement d’une injonction non dite, d’une pression extérieure qui se voudrait volonté ! Quel intérêt à vouloir questionner ces émotions durant le temps de rencontre, ce temps partagé ? (il n’y a rien d’autre !)

              Alors oui sur cette nécessité de retour sur soi pour interroger le périphérique de ce qui est au cœur du métier (et qui va bien au delà que le métier d’animateur) pour s’enrichir soi avant de se “proposer” aux autres… mais là, on est juste dans du “rapport humain”, du temps partagé, sans calcul parfois…

              son caractère inachevé n’enlève rien à ces questions : pourquoi et qui évalue ???? Des extra terrestres en dehors de toute émotion humaine, qui n’ont rien vécu d’humain, de partage ? Qui n’ont pas de passé guidant leurs interprétations et choix ? Pas de ressenti vis à vis des autres humains ? Qui n’ont pas d’arrière pensées !!!!! Politiques, inconscientes, etc… quelle est alors la valeur de cette observation que l’on sait faussé et propre à une seule personne ????
              Ce caractère inachevé, ne serait-ce pas juste une réponse anticipée à l’une des critiques inérentes à ce type de démarche : ce coté “intransigeant”, “fini”, qui tombe comme un couperet : inachevé ou pas, cela n’empeche en rien la violence ressentie de la démarche. Parce qu’on y ajoute l’injection alors de “tendre vers un meilleur”, de “meixu faire”… (toujours avec la question de “l’objectif ultime” à atteindre)

              Evaluer, c’est ou “Fixer la valeur de quelque chose” (donc chiffrer) soit “Fixer approximativement une quantité, une qualité.” On est bien dans le comptable, soit dans la volonté de rendre “visible” ce qui ne l’est pas et ne peut l’etre :
              L’animation ce n’est que du vivre ensemble, de l’échange, du rapport humain. De l’invisible, de l’indicible. Il n’y a là rien de mesurable, d’évaluable, parce que ce qu’il se passe en une personne durant un temps de rencontre n’appartient qu’à elle. A elles s’agissant d’interactions : et il n’y a pas lieu là à étude ! Et l’animation ce n’est que ça !
              De là au fascisme, il n’y a pas grande distance ! On est à la limite de ce qui peut etre étudiable ! qui n’a pas à l’etre.
              Sans parler de la caractéristique “loisir” de toutes ces situations, de ce que cela devrait échapper (au delà) par exemple à toute idée d’éducation (bon, je ne vais pas refaire le débat sur ce thème : et ‘ailleurs pas d’accord avec le texte du site sur l’évaluation sur ce point : l’animateur, ce n’est que ça : un amuseur, un “passeur de loisirs”)

              Qui dit “valeurs” dit échelle de valeurs : pour évaluer il faut construire cette échelle, des degrés (de ce qu’il faudrait atteindre). On est dans la comparaison (meme vis à vis d’une utopie” référence ! Sinon pas d’évaluation : on est bien dans le tri ! Quel est le but ? Tendre vers un “meilleur” ? Améliorer quoi ??? La “qualité” d’un échange à un moment m entre deux personnes ???? Foutaises !!! On est bien dans une autre forme de désir de contrôle. De décrypter ce qui nous échappe et nous effraie. Dans cette volonté de tout vouloir expliquer, mettre dans des bocaux, étiquetés…

              Que veux-tu évaluer ici ? Ce qu’a ressenti tel enfant ? Alors meme qu’il serait bien incapable lui-même de l’exprimer ! A quel moment , A la minute 6 du temps de la rencontre, à la 20ème ? Et surtout : dans quel but ?????

              Ce qui est évaluable, ce sont les exemples périphériques comme en donnent xxyyz, qui n’ont pas d’intérêt en eux-mêmes (on s’en fout que les gamins aient mis ou non en place ce spectacle de mes couilles ou la construction de je ne sais quoi ! On s’en bat les couilles que l’enfant ait fini ou non je ne sais quel bidule !!! : la seule chose qui importe, c’est ce qu’il s’est passé entre ces gamins durant ce temps partagé : et qui n’appartient qu’à eux)
              Tout comme la volonté de contrôle, cette volonté d’évaluer tend à s’accaparer quelque chose qui ne nous appartient pas. Pas plus que le devenir d’une personne, de sa place dans la société. De ce que feront les générations futurs des futurs sociétés.

              De quelle “qualité” parle t-on, si l’on en revient à la définition du terme ? Qui dit cette qualité ???
              Un robot capable de faire abstraction de tout ce qui l’entoure, de tout ce qu’il a “vécu” ? De toute interférence avec les sujets décortiqués ? Son inhumanité étant la seule donnée permettant alors d’évaluer de l’humain… reste à inventer l’échelle ! les données tangibles à observer et interpréter ! et encore une fois : les raisons pour… Enlever toute trace d’humanité pour dire ce qu’est l’humanité !!!

              Qui peut prétendre évaluer de l’échange humain ????? Et pourquoi faire ???? Dans quel but ? Je n’ai toujours pas saisi… œuvrer à un “autre monde” ? Moins sale , Moins inhumain ? Foutaise encore une fois !

              On a pas plus besoin d’évaluer pour vivre (parmi les autres) que de projeter (“projétiser” !! Prophétiser !) : il suffit juste d’etre. De se débarasser de toutes ces “logiques” humaines qui ne font qu’éloigner les etres les uns des autres.
              Meme l’observation (et la tentaitive de compréhension) a ses limites : celles du “laissé-allé”, du vivre, du temps présent partagé.

              Quand j’arrive dans une cour de récré, sans aucune attente, sans rien attendre de ces enfants que je ne connais pas, je n’ai aucun projet, aucun but autre que de m’amuser durant du temps partagé. Je n’ai rien besoin d’évaluer pendant et après s’agissant de l’échange : par contre, ce qui est évaluable (pour fabriquer la cabane on aura besoin…) n’est que du “subalterne” Et que certains veulent ici jouer à évaluer, pourquoi pas… ça n’a d’intérêt que organisationnel, opérationnel…

              L’évaluation nous aide à calculer le risque nécessaire pour que la vie humaine reste une aventure”.
              Que reste t-il de l’aventure quand on prétend évaluer ??? Calculer ? Décortiquer ? Dire (prétendre dire) l’indicible ?
              Je n’ai pas besoin de calculer pour vivre. Et je ne suis pas effrayé par l’inconnu du vivre. Et vivre, ce n’est pas un risque. C’est un fait provisoire.
              Les gamins en ont-ils besoin quand ils arrivent dans la cour de récré ? Où vont-ils “vers leurs émotions”, vers les autres pour aller vers les autres ? Seulement guidé par exemple par le plaisir du jeu, du partage ? De ce que l’autre par sa présence a de possibilités ? (bon, c’est vrai que si il a un paquet de bonbons, je prends aussi) De surprises ? Est-ce que cela en fait des animaux ? Des sauvages ?
              Est-ce que cette absence fait de la cour de récréation un lieu sans foi ni loi ? Où seule la violence et les pulsions règnent ? (et au passage, s’agissant de politique, ils feront de la société ce qu’ils voudront : ce n’est pas mon problème : ils peuvent réinventer le nazisme : ce qu’ils en feront n’appartiendra qu’à eux)
              bin, non : c’est donc qu’il doit y a voir autre chose qui permet ce vivre ensemble malgré notre “moi pulsionnelle”, qui fait de l’empereur des mouches juste un personnage de littérature… qui me font dire l’inutilité de tous ces outils.
              Et on peut tous faire cette expérience, par exemple dans des temps de sa vie personnelle, quand on est avec ceux avec qui on aime etre, dans un temps apaisé, un temps “d’abandon”…

              #41354
              solleana
                @solleana

                Au risque de paraître un peu redondant, il y a quand même un vrai enjeu à distinguer le contrôle de l’évaluation pour éviter l’incompréhension totale…
                Tout ce que tu évoques Moilapa relève du contrôle, pas de l’évaluation à savoir des procédures, la recherche d’une conformité par rapport à un modèle désigné et extérieur, un référentiel antérieur et extérieur au contrôle, limité dans le temps, objectif…

                Il faut bien qu’il est calcule, notation, comparaison avec “ce qui aurait du etre”… sinon sur quoi repose cet acte technique qu’est l’évaluation ??? Il y a forcément échelle de valeur !!! Et qu’elle soit dite ou non dite, il y a notation ! il y a point de vue d’une personne sur une autre : soit au final : c’est bien, c’est pas bien, selon des données servant de comparaison pré existantes.

                Tout cela c’est bien du contrôle pas de l’évaluation et ce que tous les abrutis en formation BPJEPS et leurs formateurs à demi plus éclairés leur apprennent ce sont des procédures de contrôle et pas de l’évaluation. Ils appellent ça évaluation parce que c’est la vulgate managériale moderne de faire passer le contrôle pour de l’évaluation mais il n’y a rien, absolument rien là dedans qui s’apparente à de l’évaluation.
                D’ailleurs, le modèle pédagogique dominant dans les ACM c’est bien celui de la pédagogie par objectifs (objectif 1 rendre l’enfant autonome, objectif opérationnel: qu’il épluche sa banane tout seul; moyen: une banane; contrôle: il l’a fait ou pas fait) et voilà de la belle pédagogie d’abrutis et tout un ensemble pédagogique orienté vers la maîtrise, la domination, le pouvoir…
                A côté de cela, il peut y avoir place pour des relations pédagogiques différentes qui dans leur formalisation n’ont rien à voir avec cette réduction “objectif-contrôle” mais repose sur d’autres modèles. Il faut bien comprendre que l’évaluation et le contrôle sont des univers totalement différents d’un point de vue imaginaire, symbolique et politique!

                L’évaluation différenciée du contrôle( je ne fais que pomper Ardoino) ne nie pas la complexité des relations humaines, elle ne repose pas sur des critères mais sur une interprétation, sur la compréhension du sens, elle est inscrite dans une temporalité en tant que processus et non procédure, elle s’appuie sur des référentiels multiples, non homogènes, et se trouve inachevée à l’inverse du contrôle grillagé et encasé!
                De fait, une évaluation n’est pas une notation, c’est bien davantage un récit qui retrace les processus, elle n’est pas note parce que la note est précisément l’abstraction objective de ce qui fonde la vie, la relation, dans l’évaluation il n’y a rien de tout cela sinon on se retrouve là encore dans le contrôle! Le récit permet quant à lui de travailler les processus, la complexité, l’hétérogénéité… Une évaluation bien compris ne devrait d’ailleurs exister que sur la base du désir des individus de procéder à l’analyse de leurs pratiques et cette analyse n’est jamais terminée, achevée, clôturée… Evaluer c’est ainsi écrire l’histoire de ce qui se vit et il n’y a, à mon sens, rien de très condamnable là dedans… Mais écrire suppose connaissance et possibilité d’articuler des références diverses philosophiques, psychanalytiques, littéraires, cinématographiques, etc. Dans l’évaluation, il n’y a finalement rien que l’envie très banale pour une équipe, un individu, de faire le point, de questionner les démarches, de confronter les interprétations, rien finalement que l’exercice de la démocratie…
                Allez pour finir avec Ardoino (encore oui!!!)
                “L’évaluation nous aide à calculer le risque nécessaire pour que la vie humaine reste une aventure”.

                #41368
                XXYYZZ
                  @xxyyzz

                  Avé leclowndu22 :coucoub:

                  Je reviens sur ton message de départ.
                  Je comprends très bien que dans le cadre du BPJEPS tu recherches une grille d’évaluation, bien que cela ne doit pas être ta motivation essentielle..
                  Je te donne ici mon humble avis;

                  D’ abord bien sur, pas question d’évaluer les enfants. Ils sont les consommateurs. C’est toi qui est en formation.

                  :non:

                  D’abord je pense qu’il ne faut pas confondre évaluation et bilan.
                  L’évaluation est ans la dynamique de l’action alors que le bilan est à la fin de l’action

                  L’évaluation doit être une mesure la plus précise et la plus objective possible qui sert de base à des modifications éventuelles.
                  Attention ton évaluation n’est en aucun cas :
                  Un moyen de te faire des compliments ou de te sous estimer.
                  L’expression de sentiments ou d’émotions.
                  Dans ton cas j’espère que c n’est pas seulement une obligation dans le cadre de ton brevet.

                  Tu as une situation de départ et tu recherches une situation future. Tu as atteints un certain niveau.

                  Evaluer c’est mesurer l’écart entre le niveau que tu auras atteints et ta situation recherchée. puis rechercher ce qui pourrais te rapprocher de la situation que tu souhaites

                  Pour cela il faut te fixer des objectifs précis et, adaptés à ta situation.
                  Quelles compétences dois tu acquérir pour obtenir le BPJEPS.

                  Une fois les objectifs définis tu peux chercher des critères pour réaliser chaque objectif.
                  Exemple pour évaluer ta compétence pour mener une activité tu peux utiliser ces éléments/
                  comment tu expliques les règles, ta position dans le groupe, ta façon de relancer l’intérêt ou d’arréter le jeu , comment tu interviens en cas de difficultés (enfants qui a mal compris ou contestation), ton matériel était la en début d’activités. Pour tout cela il faut des éléments le plus précis possible.

                  Au sujet de l’évaluation du projet c’est un peu ma m^me chose/. Part d’un diagnostic, puis exprime tes objectifs( avec de préférence un verbe d’action) et pour chaque objectif essaie de trouver des critères.
                  Par exemple dans ton projet spectacle je verrais bien.
                  Je veux que les enfants parlent, chantes ou danses devant un public
                  Je veux qu’il créer eux m^me leurs « productions. »
                  Mais bien sur tu n’as pas à évaluer ce qu’ils ont produits.

                  Allez bye

                  #41371
                  moilapa
                    @moilapa

                    Je me permets de relier ce post avec cet article (il est de qui ? Beau travail…) , comme l’a fait Ludou sur un autre post :
                    https://archive.planetanim.fr/modules/news/article.php?storyid=640

                    Qui rappelle que c’est toute la logique de la méthodologie de projet (voir tous les posts sur ce sujet) qui est à remettre en cause, et non juste l’évaluation.
                    Où l’on rappelle ce qu’il y a de binaire dans cette évaluation dans le monde du travail (une version athée du bien et du mal, comme décryptage de la complexité du monde, du vivant, du rapport entre les etres, couillonerie oh combien rassurante…)

                    Où l’on redit cette confusion courante entre le contrôle (l’évaluation) et l’analyse (comme ici
                    lejoueurfoux ou omiomy) (A qui sur le coup on peut renvoyer son ”c’est bien de partager et vérifier que l’appropriation d’outils pro communs est possible (parler la même langue est la base pour mieux se comprendre)”

                    Sur la difficulté à échanger avec des gens qui n’ont pas ce bagage minimum, qui n’ont pas ces lectures…
                    On ne peut pas demander à tous les animateurs d’etre des universitaires (ce serait gonflé de ma part de dire ça) mais de faire cet effort intellectuel minimum, effort de curiosité minimum…
                    Au lieu de se contenter d’absorber et de rendre tel quel les pensées “en place” dans l’animation sociocul….
                    Au point que les écrits de l’un ici peuvent etre ceux de l’autre : je n’avais pas remarqué qu’il s’agissait de deux personnes différentes…
                    Sans jamais se poser la question du sens, sans avoir jamais ce réflexe de remise en cause des paroles divines de toutes sortes…

                    C’est une vision de l’enfance d’une violence incroyable, une vision de l’Autre… Et qui se vérifie “sur le terrain”, dans chacun de ces accueils enfants, chaque jour…
                    C’est dans cette logique du sociocul où l’enfant est la viande, du chiffre, du mesurable admissible dans des cases, des grilles, et autres outils qui font votre quotidien…

                    Et encore une fois : il n’y a rien de “sain” ici, il n’y a que du malsain…

                    #41388
                    moilapa
                      @moilapa

                      Tu as effectivement beaucoup de mal à cerner ce que pourrait etre cette “évaluation”, lejoueurfoux, allant jusquà dire “évaluation” le fait de penser !

                      Pourrais-tu nous donner un exemple concret de cette évaluation dans ce qui nous intéresse ici : l’évaluation de l’etre humain, dans un temps de rencontre, l’évaluation du vivre ensemble (ce qu’est l’animation, tout le reste étant secondaire, périphérique) ?
                      S’agissant d’évaluer ces rapports humains : comment évalues-tu par exemple tes rapports humains avec ta femme, ta mère, tes enfants (si tu en as ?) sur quels critères ? quelles conséqences cela a pour ceux que tu évalues ?
                      Comment peut-on évaluer du partage entre humains ? Ce qu’il se passe entre ces personnes ? Comment arrive t-on à ce tour de magie ?

                      le jeux proposé est un jeux d’opposition il était donc évident que la situation dérive sur un conflit puisque qu’il y a une situation de confrontation. Mais il arrive aussi qu’un jeu d’opposition se déroule dans la joie et la bonne humeur !!!!!!!
                      Alors non, parce que tu confonds “confrontation” et “conflit” : le fait par exemple de mettre en rapport deux personnes est une confrontation : il peut s’agir de leur donner l’occasion de se connaitre.
                      Toute animation est confrontation : on va vers l’autre.
                      Le problème ici, c’est la violence; Et non pas la violence en elle-même, mais le fait que c’est l’adulte qui propose aux enfants cette expression de la violence.

                      Sinon sur la “bonne humeur” ici dans cette expression sauvage de violence : tu devrais te remettre à t’intéresser à des termes de psychanalyse, comme l’expression des pulsions (ici de pulsions de mort ou sexuelle) et de la question de se “réjouir” de ce que les enfants aient du plaisir à faire du mal par exemple… sinon, s’agissant e cette “bonne humeur” : qu’en est-il de l’enfant qui a pris le ballon dans la gueule ? Qu’en est-il de ceux qui ressentent l’humiliation d’avoir été fait loosers par un adulte ?
                      De la jouissance de l’adulte ?
                      En quoi cette situation hautement malsaine créée par ce connard d’animateur ici est différente par exemple d’une situation de bizutage (du point de vue du plaisir ressenti que tu relèves…)


                      une évaluation n’est pas une notation

                      Ah bon ? Qu’elles sont les critères ? Qui décident si ils sont atteints ou pas ? Qui les a choisi ? Selon quelle échelle ? Quelle est l’historique entre celui qui a le pouvoir (le chef qui décide qu’il doit y avoir évaluation) et le subordonné ? Quelles sont les pulsions et raisons cachées qui vont etre en jeu dans ce rapport de force inégale ?
                      Si il y a évaluation, c’est bien qu’on veut savoir si telle situation a répondu à ce qu’on (à définir ce “on”) pouvait en attendre : donc comment on sait que l’on a atteint ce qui devait etre atteint ? Il faut bien qu’il est calcule, notation, comparaison avec “ce qui aurait du etre”… sinon sur quoi repose cet acte technique qu’est l’évaluation ??? Il y a forcément échelle de valeur !!! Et qu’elle soit dite ou non dite, il y a notation ! il y a point de vue d’une personne sur une autre : soit au final : c’est bien, c’est pas bien, selon des données servant de comparaison pré existantes.
                      C’est exactement ce qu’est le système scolaire : où un maitre va dire à l’élève si ce qu’il a fait (ce qu’il est) est bien ou est mal…
                      Ca marche pour tout ce qui est calcul, fabriquer tant de boites par jour (facile de dire si l’objectif est atteint ou pas), mais pas pour dire ce qu’il s’est passé entre deux personnes durant un temps de partage : et encore une fois, l’animation ce n’est que ça. Tout le reste c’est du décor : animations, grands jeux, organisation du repas, de la journée…

                      L’etre humain, au contraire de la viande dans les abattoirs,
                      les boites en carton dans l’usine, ne peut etre évalué : parce que ça pose la question de celui qui évalue et de ce qui sert d’outil d’évaluation : et comme l’animation ce n’est que ça (du rapport entre humains) vouloir évaluer dans ce métier c’est prétendre évaluer l’homme (sa psyché, son “ame” etc… selon son point de vue philosophique)
                      Il s’agit de vouloir faire entrer dans des cases, controler… l’etre humain.

                      Bref, toutes logiques qui ne devraient pas exister au moins dans ce monde du travail là : l’animation.
                      Et non : il n’y a rien de sein dans ces recherches de situation de pouvoir : C’est une pensée de l’Autre juste gerbante, écoeurante… A dégueuler.

                      sinon tu n’as toujours pas répondu sur la question centrale de la certification …

                      sinon : pour en revenir aux recherches d’outils du post premier : quel intérêt à ce que des gamins évaluent le temps qu’ils viennent de partager ???? De juste vivre ???
                      Jouer ne suffit-il plus ? Vivre en intelligence avec l’autre dans le CADRE DES LOISIRS ne suffit-il plus ?

                      Comment cette évaluation s’exprime t-elle dans le cadre de tes loisirs à toi, dans tes rapports avec tes amis ?

                      #41389
                      balthazaar
                        @balthazaar

                        Perso, je préfère des cursus de formation où n’importe qui avec les dispositifs financiers peut devenir “animateur” reconnu (légitimement par un public) et faire un métier qu’il aime plutôt que ce ne soit réservé qu’à une certaine “partie” de la population.

                        Personne ne peut dire le contraire, tout le monde souhaite que tout lui soit accessible.

                        En revanche, remarque empirique : les BPJEPS sont destinés aux pauvres. Et les financements, tout le monde les obtient, le principe des BP est clairement de mettre les gens au travail (selon la définition capitaliste du travail qui consiste à mettre en valeur du capital).

                        D’autre part la démarche d’évaluer (…) me paraît (…) intéressante en termes d’éducation populaire

                        Pour rester dans le sujet, l’affrontement sur l’argot n’est pas très intéressant et il joue clairement contre la partie humaniste de l’animation. Ne nous comportons pas comme des industriels qui tenteraient de rationaliser des opérations.

                        Tout le monde évalue, juge, analyse, mesure, compare, contrôle, teste, constate, etc. Il n’y a rien de mal et je ne vois pas comment on pourrait se passer de ça.
                        Par contre est-ce de passer son temps à rendre des comptes, à établir des tableaux et des grilles pour savoir dire si on s’est bien comporté ou pas? Ce n’est pas normal si nous sommes là pour les enfants. En revanche si nous sommes là pour gagner du fric, il y a bien une logique car l’évaluation nous permet de repérer ce qui nous empêche de gagner plus d’argent.

                        Mais les enjeux ici c’est bien de transmettre , savoirs, savoir-faire et savoir-être et de faire société quelque part. Sinon on peut tout récuser et réformer le système dans lequel cela s’inscrit.

                        La question mérite vraiment d’être posée, tu ne crois pas? Homo sapiens a plus de cent-mille ans, le BPJEPS dix ans.

                        L’état veut toujours policer les choses.

                        Ce n’est pas si sûr. Je ne me baserais pas là-dessus pour argumenter sur l’utilité des évaluations. Que notre société actuelle ait ce défaut énorme de passer son temps à hiérarchiser les gens, je suis d’accord, mais c’est un défaut, je souhaite que ça change et d’ailleurs je collabore particulièrement mal.

                        #41392
                        ludou
                          @ludou

                          Salut Omiomy,

                          là, tu regroupes sous le même terme deux notions bien différentes : l’analyse et l’évaluation. L’évaluation n’est pas (nécessairement) une analyse, et l’analyse n’entraîne pas l’évaluation. L’analyse des pratiques a évidement toute sa place dans le champ de l’animation et dans beaucoup d’autres. L’évaluation, non.
                          Regarde, ici, que fait-on ? De l’analyse ou de l’évaluation…?

                          omiomy a écrit :
                          N’en déplaise : évaluer est un outil , pas bon ou mauvais en soi mais dépendant de ce qu’on en fait.

                          cette affirmation est complètement FAUSSE. L’outil conditionne la pensée et la forme, elle conditionne donc le résultat final. L’outil détermine le type de résultat attendu (une note, un rapport, une sanction…), donc l’outil n’est pas neutre, bien au contraire.
                          Mais cette affirmation est si courante, presque un lieu commun…

                          Mais les enjeux ici c’est bien de transmettre , savoirs, savoir-faire et savoir-être et de faire société quelque part.

                          faire société passerait donc par la transmission unilatérale de savoirs ? Qu’en est-il des valeurs, des normes…?

                          #41393
                          omiomy
                            @omiomy

                            N’en déplaise : évaluer est un outil , pas bon ou mauvais en soi mais dépendant de ce qu’on en fait. Juger ,mesurer , apprecier une situation , une expérience, du vécu sur des critères toujours subjectifs demeurera éternellement critiquable et personnel. Et Shaa, c’est bien de partager et vérifier que l’appropriation d’outils pro communs est possible (parler la même langue est la base pour mieux se comprendre), ce dont il s’agit: c’est l’institutionnalisation de la pratique. Perso, je préfère des cursus de formation où n’importe qui avec les dispositifs financiers peut devenir “animateur” reconnu (légitimement par un public) et faire un métier qu’il aime plutôt que ce ne soit réservé qu’à une certaine “partie” de la population. D’autre part la démarche d’évaluer (pas à outrance mais pour partager ou discuter une analyse, un point de vue ) me paraît “relativement” saine , intéressante en termes d’éducation populaire; si des avis privé être echangés de façon formelle ou informelle tant mieux . Mais les enjeux ici c’est bien de transmettre , savoirs, savoir-faire et savoir-être et de faire société quelque part. Sinon on peut tout récuser et réformer le système dans lequel cela s’inscrit. Pourquoi c’est ainsi aujourd’hui et depuis un bout de temps en fait ? L’état veut toujours policer les choses. Mais je crois que chacun peut porter ses convictions et les mener en action. J’ai évalué pour avoir le bout de papier (bpjeps). La seule chose se cela m’a apporté c’est du recul sur ma pratique , évaluation incluse…
                            Ouala

                            #41396
                            Shaaa
                              @shaaa

                              Certifier de compétences à partir d’un écrit ? N’y aurait-il pas un défaut à cette manière d’évaluer ? Pourrait-on évaluer l’évaluation ?

                              Je n’ai toujours pas compris comment des formateurs-certificateurs arrivent à certifier qu’une personne est en capacité d’être animateur (ou directeur, ou coordinateur) en lisant un document écrit… Et je ne parle même pas du Bafa. 😀

                              À part une capacité à écrire (et à réemployer le vocabulaire officiel), on évalue quoi concrètement ?

                              #41397
                              ludou
                                @ludou

                                lejoueurfoux a écrit :

                                Dans le cas du post on se trouve dans une situation de formation où il y a une notion d’évolution de progression les formateurs doivent donc vérifier des compétences il doivent savoir si le stagiaire a acquis ces compétences et pour l’instant l’évaluation permet de le vérifier .

                                c’est quoi une compétence ?

                                Prétendre que l’évaluation ne sert à rien est pour moi une erreur car pour moi une évaluation n’est pas une notation je pense que le jury n’est pas là pour noter mais pour vérifier

                                La vérification, c’est du contrôle pur et simple (on contrôle l’acquisition de ces fameuses compétences que je voudrais que tu définisses). Le contrôle est utile, bien sûr, mais pour vérifier qu’un automobiliste connait les règles de circulation pour éviter les accidents par exemple. Où le contrôle a-t-il un sens dans la rencontre dont parle Moilapa, dans l’échange, le partage, la découverte, le jeu, le plaisir, le questionnement…? Où ?

                                Et la notation dont tu parles n’est qu’un outil de ce contrôle, de cette vérification. Tu ne peux donc pas dire “le jury n’est pas là pour noter mais pour vérifier”, c’est la même chose.

                                Une évaluation est un constat et d’un même constat il peut y avoir plusieurs interprétations comme l’exemple que j’ai donné

                                une évaluation est un constat ? Tu utilises des critères et des indicateurs pour faire un constat ? Ça ne te semble pas un peu tordu ça ?

                                Il pleut (constat) -> ma chemise est mouillée alors que je suis dehors et que je ne transpire pas, que personne ne m’arrose avec un pistolet, il y a des nuages et je vois tomber des gouttes (critères…).
                                Super !

                                #41423
                                balthazaar
                                  @balthazaar

                                  Moi j’ai une autre interprétation elle est à la page précédente.

                                  #41433
                                  lejoueurfoux
                                    @lejoueurfoux

                                    Mais je veux bien répondre à ta question sur cette situation, pour dire combien je peux avoir une interprétation très différente de la tienne (de part l’énnoncé meme de la situation que tu proposes)”

                                    je te remercie de ton interprétation elle ressemble à tes valeurs effectivement le jeux proposé est un jeux d’opposition il était donc évident que la situation dérive sur un conflit puisque qu’il y a une situation de confrontation. Mais il arrive aussi qu’un jeu d’opposition se déroule dans la joie et la bonne humeur !!!!!!!
                                    par contre les deux animateurs qui restent entre eux à discuter de leur vacances sans rien proposer eux ont-ils raison car ils ne cherchent pas à imposer leur présence et leurs envies aux enfants
                                    Sinon en donnant ton interprétation il me semble que tu fais un constat . et pour moi cette situation est une situation que l’on peut évaluer
                                    En effet j’ai oublié de dire que cela se passe durant un temps d’accueil un temps d’accueil peut-il être évaluer ?
                                    Dans le cas du post on se trouve dans une situation de formation où il y a une notion d’évolution de progression les formateurs doivent donc vérifier des compétences il doivent savoir si le stagiaire a acquis ces compétences et pour l’instant l’évaluation permet de le vérifier . Prétendre que l’évaluation ne sert à rien est pour moi une erreur car pour moi une évaluation n’est pas une notation je pense que le jury n’est pas là pour noter mais pour vérifier
                                    Une évaluation est un constat et d’un même constat il peut y avoir plusieurs interprétations comme l’exemple que j’ai donné
                                    Qui a une autre interprétation ???????

                                    #41440
                                    Shaaa
                                      @shaaa

                                      En recherchant la référence au bouquin de S. Martin sur la mise en place du BPJEPS et dans quels logiques il s’inscrivait, je suis tombé sur un communiqué syndical pas tout à fait inintéressant.

                                      http://www.epafsu.org/wp-content/uploads/2013/11/DE-DESJEPS-barbarie-douce-et-propagande-du-quotidien-traverses-56.pdf

                                      Pour le bouquin en question : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=15812

                                      Ou comment l’animation se soumet à la logique du contrôle…

                                      #41448
                                      moilapa
                                        @moilapa

                                        bin, c’est bien le problème : la personne a besoin de créer cette grille “parce que les autres l’ont fait” (soit comprendre : je ne veux pas sortir du lot, je veux juste faire ce que l’on me demande, je ne veux rien faire qui pourrait mettre en péril mon obtention de tel diplôme)
                                        Et non penser au sens de ce que l’on fait…le pourquoi ici n’a pas sa place… Ces formations BPJEPS ne sont en rien faite pour amener la personne à raisonner, à pensée par elle-même, à élaborer du sens, à remettre en cause : il s’agit de mouler la personne (et de prendre le blé surtout)

                                        Sinon zoiadidier : je te remercie pour ta proposition de cdi, mais je passe trop de temps sur ta mère pour envisager du temps complet…
                                        Sinon : tu serais pas un peu une étourdie ? Toute une partie de ton message a été effacé : celui où tu nous faisais partagé toute l’étendue de ta réflexion de formateur (pour ceux qui suivent pas, c’est la nounouille qui prétend vendre de la “prépa” à l’entrée au BPJEPS (!!!) pour mille euros (!!!!)) sur le sujet de l’évaluation…
                                        Tel quel, on pourrait croire que c’est l’intervention d’un neuneu qui a voulu coute que coute intervenir dans une discussion entre adultes, mais sans en avoir les moyens intellectuels. un teubé, quoi…

                                        lejoueurfoux : Salut. Ton exemple n’a rien à voir avec une situation d’évaluation, à moins d’appeler “évaluation” toute situation de discussion, d’échange, toute situation de vie…

                                        Mais je veux bien répondre à ta question sur cette situation, pour dire combien je peux avoir une interprétation très différente de la tienne (de part l’énnoncé meme de la situation que tu proposes)

                                        Déjà, le premier fautif, c’est l’abruti d’animateur qui propose une balle au prisonnier, soit une situation d’affrontement, de mise en vie de pulsions de violence… si il y a violence entre enfants, c’est bien parce que cet adulte a proposé aux enfants de s’affronter, dans l’un des jeux les plus cons qu’on puisse mettre en place, et qui à ce titre peut largement gagné son galon de “sport”… Les enfants se sentent le droit d’exprimer cette violence puisque c’est l’adulte qui les y invite !

                                        Il propose donc aux enfants de se friter puis il se met ensuite à l’écart ! Pour jouir de la situation…

                                        Pour les deux animateurs assis sur un banc, c’est avant tout la question du recruteur, de la façon dont on leur a expliqué ce qu’était un engagement dans un métier, ce qu’est ce métier… (j’évacue la question du téléphone portable, cela serait trop long…)

                                        Mais je préfère de très loin les animateurs qui vont laisser des enfants jouer entre eux, dans une “présence-absence” qui permet l’entre enfants à peu prêt serein, qu’un abruti qui va mettre en place une situation d’affrontement entre gamins : foot et compagnie…

                                        Comment ici cette “présence-absence” serait-elle possible si l’autre abruti propose aux gamins cette fete à la violence ?
                                        Leur faute, c’est de ne pas avoir empeché leur collègue de mettre en place cette situation de “balle assise”.
                                        Il est le seul responsable de ce que les gamins se foutent sur la gueule.

                                        sinon : non, l’évaluation n’a pas d’intérêt dans le métier d’animateur : puisque ce métier d’animateur, c’est juste du rapport humain, de la rencontre, du partage.
                                        Et il n’y a rien à évaluer ici, soupeser. Parce que c’est impossible.
                                        Il y a juste à travailler à celui que l’on est, que l’on propose aux autres lors de ces rencontres.
                                        Tout le reste : c’est de la branlette, fusse t-elle votre quotidien.

                                        #41470
                                        ludou
                                          @ludou

                                          l’évaluation n’est pas seulement idiote et dénuée de sens. Elle peut être violente et légitimer de la violence, elle vide le travail et la personne de sa valeur. Le sens (d’une action, d’une idée, d’une volonté) est ce qui va définir la valeur de cette action, idée, volonté. Si le sens n’est plus (car fondu dans le vide intersidéral de la forme, de l’image, de l’apparence), quelle valeur reste-t-il à l’action et donc, au final, à la personne ?
                                          Quel meilleur moyen, donc, pour déprécier les personnes (adultes, enfants, tous ceux qui sont évalués ou – ahahah – auto-évalués) que de vider leurs actions de leur sens, de réduire leur valeur intrinsèque à une case, une note ou un indicateur quelconque ? Les exemples ne manquent pas dans notre quotidien.

                                          Le problème de fond, ce n’est pas de trouver le bon outil mais bien de chercher et d’utiliser un quelconque outil. La recherche d’outil d’évaluation reste liée ad vitam eternam à la logique de projet théorisée et mise en pratique depuis plusieurs dizaines d’années maintenant.

                                          Une autre émission sur l’évaluation, mais dans le monde du travail cette fois : quelles alternatives à l’évaluation?

                                          Ici aussi, le propos reste centré sur l’outil. On diabolise l’outil, on explique que c’est l’outil qui pose problème. Mais non ! C’est la démarche même de l’évaluation-contrôle qui est une horreur. Dans le monde de l’école, cela fait des années et des années qu’un certain nombre de personnes le dit, mais 30 ans après, les notes sont toujours là. Dans le monde de la science, des connaissances et de la recherche, le problème commence à être franchement soulevé (voir par exemple la fièvre de l’évaluation).

                                          Dans notre secteur de l’animation, nous commençons tout juste (allez, 20 ans ?) à intégrer vraiment cette “culture de l’évaluation”, mais à une vitesse affolante. D’où ces questionnements récurrents sur le forum par exemple : personne ne sait comment faire bien, personne n’en comprend le sens, mais tout le monde le fait et l’enseigne. Nous n’avons pas l’excuse de l’habitude comme le secteur industriel par exemple. Il faut rapidement stopper cette dérive grave.

                                          Pour élargir un peu, j’observe que cette démarche d’évaluation, ces outils et méthodologies de projet sont certes issus de l’industrie et du monde de l’entreprise (émergence du management, des techniques de com’ , etc.), mais également qu’ils sont concomitants à l’émergence de la pensée sociologique (au sens très large… psychosociologie comprise), de l’idée très prégnante aujourd’hui de classement, de catégorisation. Au passage (mais à peine HS), on peut s’interroger sur la création de la discipline “sociologique” comme outil au service d’une organisation politique de type oligarchique (qui est encore assez naïf pour se penser en démocratie ?) et de son cortège d’experts… (d’ailleurs, la conséquence politique de l’évaluation est en plein dans le propos de R. Gori, dommage que le texte soit à 4 € et pas 1,50 €)

                                          Bref, clown du 22, si tu passes par là, je répète ma question (#6) : pourquoi faire ça ? Pourquoi veux-tu (c’est une envie tu as dit) évaluer, et pourquoi veux-tu faire s’évaluer les enfants ?

                                          Pour constater leur progression (#5) ? Leur progression par rapport au critère “aborder la notion d’interculturel” ? Rassure-moi, tu la vois là, l’absurdité, non ?

                                          #41479
                                          balthazaar
                                            @balthazaar

                                            Oui oui mais il est question d’autre chose.

                                            Au départ quelqu’un demande une grille d’évaluation. Or l’outil a perdu tout son sens et n’est pas utilisable.

                                            La personne ne sait pas quoi évaluer. Elle doit en permanence prouver l’utilité de son travail tandis qu’elle est employée. Je trouve ça humiliant, c’est une façon pour le pouvoir de soumettre les individus en les écrasant.

                                            A supposer que l’employeur ou le prescripteur soit un peu plus précis, la grille en question reste discutable pour qui défend la liberté. La grille sert à vérifier que le comportement des enfants est conforme ou non aux souhaits de celui qui a le pouvoir.

                                            Dans ton exemple tu parles d’évaluation, tu as déjà jugé la situation. Il n’y a pas besoin de faire une grille détaillée et de se voir en entretien individuel à la fin de chaque animation pour se demander si des objectifs ont été remplis.
                                            D’autant que c’est toi qui fixes les items de la grille. Au final ça revient à légitimer ton pouvoir en disant que tu as raison “parce que c’est écrit”.

                                            C’est comme quand on fait écrire aux enfants quelques règles de vie dans les premiers jours. Ça n’est ni spontané, ni négocié, ni libre, ni égalitaire. C’est pour dire qui a le pouvoir. Et ce sont toujours les adultes qui ont le pouvoir. Les enfants sont clients d’une structure qui prétend les dresser.

                                          20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 60)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
                                          2
                                          0
                                          color
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          https://archive.planetanim.fr/
                                          #febf42
                                          style1
                                          paged
                                          Chargement en cours
                                          #
                                          on
                                          none
                                          loading
                                          #
                                          Trier la galerie
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          on
                                          yes
                                          yes
                                          off
                                          off
                                          off