On en avait parlĂ© un peu avant (#120 et des brouettes) mais voila une confĂ©rence de Maud Simonet sur la question du bĂ©nĂ©volat et du volontariat en 13 minutes. PlutĂŽt efficaces… đ
Allez… tous pour le volontariat ! Ou on peut revenir au “Livre noir de l’animation socioculturelle“.
Petit rappel pour EvaLutine
Code du travail Les personnes titulaires dâun CEE ne sont pas soumises aux dispositions du :
chapitre Ier du titre IV du livre Ier (Salaire minimum de croissance)
chapitre II du titre IV du livre Ier (Heures supplĂ©mentaires – Prime de transport – Conversion de certains avantages en nature),
chapitre II du titre Ier du livre II (Durée du travail),
chapitre III du titre Ier du livre II (Travail de nuit),
chapitre préliminaire du titre II du livre II (Repos quotidien),
chapitre Ier du titre II du livre II (Repos hebdomadaire).
source cemea
Les enfants qu’on dĂ©crit? Non tu inventes.
J’ai rappelĂ© que des municipalitĂ©s et associations font leur beurre sur le dos des politiques dites sociales qui emmĂšnent les enfants loin des centre-villes pendant les vacances. Est-ce si loin de la situation que tu dĂ©cris?
@Makh
Le fonctionnement n’a rien Ă voir non plus avec celui que vous dĂ©crivez, l’enfant n’est que trĂšs peu contraint, de mĂȘme que l’adulte
Chez toi, peut-ĂȘtre. Au-delĂ de tes exemples personnels il y a aussi des expĂ©riences comme celle-ci :
http://ife.ens-lyon.fr/sciences21/ressources/film-enseignants-animateurs/enseignant-animateur-faire-des-sciences-qu-est-ce-que-ca-nous-demande
Shaaa vient de la citer dans un autre sujet.
Pas d’enfant contraint? Pas de mise en rang? Ecoute la vidĂ©o, tout va dans le sens d’une mise au travail des enfants. Ce n’est pas une invention de ma part, les personnes parlent bien de combattre l’oisivetĂ©, d’empĂȘcher les enfants de dĂ©tourner des outils, ou faire dĂ©vier une sĂ©ance.
Et pour avoir travaillĂ© avec des personnes d’une grosse association d’animation, c’est bien ce genre d’expĂ©rience qu’ils mettent en avant et qu’ils tentent de multiplier.
qu’aucun argument ne vient Ă©toffer cette gĂ©nĂ©ralitĂ© dramatique et fallacieuse que vous prenez plaisir Ă marteler en long, en large et en travers sur tous les sujets de ce forum
Non c’est faux, il y a beaucoup d’arguments et d’explications. Si ça ne t’as pas touchĂ©, c’est que nous n’avons pas mis les bons arguments pour toi, mais ça, dans le fond, moi j’en ai pas grand chose Ă faire.
Ta contradiction est intĂ©ressante si elle est mesurĂ©e, Ă moi ça me permet de rĂ©flĂ©chir et de mieux construire mes idĂ©es. Si ça ne te sert Ă rien, ne t’acharne pas, je pense qu’on peut aussi faire sans toi.
Perso je ne travaille depuis longtemps quasiment plus que pour des CE/CIE historiques ou pour des municipalitĂ©s, le public que nous accueillons n’a strictement rien Ă voir avec celui que vous dĂ©crivez, il est mĂȘme, dans le cas des sĂ©jours organisĂ©s par les collectivitĂ©s, bien plus dĂ©favorisĂ© que les gamins de bourges qu’on va retrouver dans les campings ou autres assoc’ de merde.
Le fonctionnement n’a rien Ă voir non plus avec celui que vous dĂ©crivez, l’enfant n’est que trĂšs peu contraint, de mĂȘme que l’adulte, il est, pour la quasi totalitĂ©, mĂȘme bien plus libre qu’il ne peut l’ĂȘtre le reste de l’annĂ©e, avec ses parents. Si j’ai un reproche Ă nous faire c’est plutĂŽt de leur laisser entrevoir trop de libertĂ©s dans ce fugace passage inscrit dans un systĂšme qui, lui, va l’oppresser toute sa vie.
Bref encore et toujours la mĂȘme rĂ©ponse aux mĂȘmes invectives, aucune nuance dans les propos, une mĂ©connaissance flagrante de certains types de sĂ©jours, d’organisateurs, et un amalgame assez Ă©trange qui procĂšde certainement d’une expĂ©rience mal digĂ©rĂ©e. A tout le moins c’est la seule conclusion qu’on peut faire tant qu’aucun argument ne vient Ă©toffer cette gĂ©nĂ©ralitĂ© dramatique et fallacieuse que vous prenez plaisir Ă marteler en long, en large et en travers sur tous les sujets de ce forum.
Quant aux motivations, les miennes ou celles des gens avec qui je bosse elles sont diverses et variĂ©es, mais nous en parlons sans pudeur, et chacun les affine ou les dĂ©couvre, les assume et les verbalise. Ăa fait bien longtemps que je n’ai plus entendu d’animateur me dire qu’il Ă©tait lĂ par pur altruisme.
en effet, tout comme celle de Moilapa
Sauf que je ne parle de mon expérience personnelle ici,
ce qui n’aurait pas d’intĂ©rĂȘt. Comme ton
histoire sur un camping…
Sinon : les CE qui organisent leur propre séjour ne sont
qu’une goutte d’eau.
VoilĂ ce qui a un intĂ©rĂȘt :
Les fĂ©dĂ© de l’Ă©ducation populaire qui demandent
à pouvoir bénéficier du CICE !!!!!!
La nouvelle la plus drĂŽle de ce milieu depuis
des années : ces vendeurs de séjours qui
se sont battus pendant des décennies pour
qu’on ne les traite pas comme des entreprises
et qui lĂ demande Ă ĂȘtre traitĂ©s comme des
entreprises !!!
A bĂ©nĂ©ficier d’un systĂšme qui permet d’augmenter
les profits (la compétitivité) des entreprises !!!
Dans des boĂźtes qui se prĂ©tendent “Ă but
non lucratif” !!!!
Soit bénéficier à la fois du CEE et du CICE !!!
Mais alors… l’apparition surprise derniĂšrement de ce mot
“entreprise” dans la bouche de certains grands
patrons du secteur… ne serait pas fortuite ??? Comme
je suis surpris…
Se pourrait-il alors que… le tant haĂŻ Telligo,
chantre du fric pour tous les nobles travailleurs
du sociocul… parce que sociĂ©tĂ© ayant pour but
de gagner de l’argent… ne serait tant dĂ©criĂ©
par tous ces idiots que parce qu’il reprĂ©sente
l’aveux de ce que sont ces pseudos associations,
ces boĂźtes Ă faire du fric… Que le passage d’asso
Ă entreprise Ă©tait une trahison, l’aveux de
ce formidable foutage de gueule qu’est
l’ensemble de cette animation sociocul…
vive le fric ! Vive les vendeurs de colo !
Il ne faut pas exagĂ©rer non plus. Si la concurrence n’est pas dĂ©bridĂ©e, ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de concurrence. La concurrence est probablement bridĂ©e par la possibilitĂ© des collectivitĂ©s territoriales notamment de participer soit Ă l’organisation directe de sĂ©jours, soit au financement de sĂ©jours organisĂ©s par des associations. Le systĂšme de dĂ©cision des mairies est assez lourdingue, pas si Ă©vident Ă contrĂŽler, pas toujours maitrisĂ© par les personnes qui sont aux points de dĂ©cision.
En tout cas il laisse une vague possibilitĂ© pour qu’une dĂ©cision ne soit pas uniquement Ă©conomique.
Ceci dit ça a tendance Ă s’effacer, derriĂšre la rationalisation des choix budgĂ©taires.
Sans compter que les décisions motivées par des idées ne sont pas pour autant bonnes.
Les CE, ou tout autre organisateur vertueux, s’ils existent c’est trĂšs bien. Ăa ne doit pas nous empĂȘcher de penser les dĂ©fauts structurels du secteur de l’animation.
Il y a un discours qui dit qu’il faut aider des pauvres… pourquoi aurait-on tort de rĂ©vĂ©ler son hypocrisie?
Les animateurs, tous tordus… Effectivement de but en blanc ça paraĂźt gros.
C’est troublant parce que dans l’animation en gĂ©nĂ©ral on fait deux catĂ©gories d’adultes, selon comment ils gĂšrent le comportement des enfants :
-l’autoritaire brutal (= autoritĂ© par la force)
-le pédagogue (= autorité par la connaissance) (ce qui inclut la manipulation)
Aujourd’hui l’autoritaire brutal et le pĂ©dagogue se donnent tous les deux pour mission de mettre les enfants en rang. La diffĂ©rence c’est que l’autoritaire brutal donne des coups tandis que le pĂ©dagogue explique gentiment Ă l’enfant que s’il ne se met pas en rang, il sera abandonnĂ© et il mourra.
Finalement, qui est le plus tordu… est-ce que c’est vraiment celui qui refuse de mettre les enfants en rang? Est-ce que c’est celui qui leur tape dessus pour “les protĂ©ger”? Est-ce que c’est celui qui leur fait croire qu’ils vont mourir alors qu’il n’en sait rien?
crevette76 a Ă©crit :
ton expérience personnelle en camping reste une expérience personnelle.
en effet, tout comme celle de Moilapa… D’oĂč l’utilitĂ© d’avoir les deux sons de cloche, pour voir que tout n’est pas blanc d’un cĂŽtĂ© et noir de l’autre.
Et le fait que tu ne rĂ©ponds ni sur la structure pour qui tu encadres ni surtout sur le sens que tu donnerais Ă cette idĂ©e “d’Ă©ducation” (d”intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique” dont serait dĂ©nuĂ© le camping et dont serait alors douĂ© la colo !!!) montre combien tout cela est du vent : tu prĂ©tends Ă cette rĂ©flexion sur le sens, mais cela t’est totalement inabordable
J’ai prĂ©tendu ça moi ?
J’ai juste dit que je ne suis pas d’accord avec toi pour mettre tous les organisateurs d’ACM dans le mĂȘme panier, et surtout dans le panier de la concurrence dĂ©bridĂ©e.
J’aimerai bien voir oĂč j’aurai bien pĂ» faire un classement entre animateur de colo, d’accueil de loisirs, de camping, du club Med ou de Disneyland, tiens !
C’est toi qui passe ton temps Ă rabaisser ceux que tu insultes juste parce-qu’ils font de la colo… Pas moi.
Quant Ă mes employeurs dans ce domaine, ils ont Ă©tĂ© trĂšs variĂ©s, mais principalement des comitĂ© d’entreprise si je prend en considĂ©ration ceux oĂč je suis revenu, et en particulier un de ces trĂšs gros CE en ce qui concerne mon expĂ©rience professionnelle cĂŽtĂ© organisateur.
Et j’ai vu dans ces structures bien plus de respect du salariĂ© que n’importe oĂč ailleurs, par exemple en terme de formation (DIF accessible aux animateurs en CEE), de rĂ©munĂ©ration (jours de repos payĂ©s, salaire mensuel supĂ©rieur au SMIC mensuel), de taux d’encadrement (30 Ă 60 % au-dessus des seuils lĂ©gaux bien souvent) ou de “pĂ©rĂ©nisation” (convention collective imposant de rĂ©-embaucher les saisonniers d’annĂ©e en annĂ©e, avec reprĂ©sentants syndicaux dĂ©diĂ©s).
Bref, je ne prétends certainement pas que les CE sont des organismes parfaits ou qui respectent toujours la loi.
Mais je me garderai bien de dire qu’ils sont pire qu’un camping, un tour opĂ©rateur, une mairie ou que sais-je encore… et contrairement Ă toi, je n’insulte pas toute personne qui exprime son dĂ©saccord avec moi, mĂȘme quand je la trouve dangereuse (ta façon de sous-entendre que les animateurs sont majoritairement des tordus, peut-ĂȘtre des pĂ©dophiles ou des gourous, ça me paraĂźt ĂȘtre un discours de haine des plus dangereux, par exemple).
Sans parler de ta dĂ©fiance envers ceux qui animent sans la prĂ©sence des parents… Comme si en camping ou n’importe oĂč ailleurs, c’Ă©tait une chose majoritaire de faire de l’animation pour la famille.
Bref, nous ne sommes sans doute pas d’accord sur grand-chose.
Je ne vois pas l’utilitĂ© d’Ă©piloguer plus longuement sur ça.
Tes opinions sont aussi claires qu’extrĂȘmes.
Ce que tu ne comprends pas, Andofico, c’est
que je ne fais pas l’apologie du camping. Je te
rĂ©ponds ici sur le cĂŽtĂ© dĂ©daigneux qu’on retrouve
chez les animateurs de colo (toi ici mais tout autre couillon
partout ailleurs dans le sociocul)
qui ont l’impression que leur travail aurait plus
de sens que celui en centre de loisirs ou tout autre
structure oĂč travaillent des animateurs.
Je te rĂ©ponds juste qu’il s’agit de produits commerciaux
dans un cas comme dans l’autre, de produits
de consommation.
De marché concurrentiel. Et le fait que
tu ne réponds ni sur la structure pour qui
tu encadres ni surtout sur le sens que tu
donnerais Ă cette idĂ©e “d’Ă©ducation”
(d”intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique” dont serait dĂ©nuĂ©
le camping et dont serait alors doué la colo !!!)
montre combien tout cela est du vent : tu prĂ©tends Ă
cette rĂ©flexion sur le sens, mais cela t’est
totalement inabordable : comme c’est le cas
de l’immense majoritĂ© des crĂ©tins qui ont
ces mots dans la bouche pour prétendre combien
il serait glorieux de travailler sur ces usines
à faire des décérébrés des enfants que sont
les colos.
Donc : s’agissant de cet “intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique” :
avant mĂȘme de discuter de sa rĂ©alitĂ© : quant
est-il de son sens ???? dans le cadre de ce
qui devrait ĂȘtre loisirs ????
Sur ton exemple personnel s’agissant de ton
expérience en camping : il ne démontre rien
que ta fragilitĂ©, ta capacitĂ© Ă refuser d’obĂ©ir
aux ordres donnés, fussent-ils totalement
Ă l’Ouest.
Bien entendu qu’il y a des gens mĂ©prisables dans
“l’univers des campings” et des gens fragiles
comme toi que l’on va engager comme animateur et
à qui on va demander de faire du ménage :
la question n’est pas dans cet exemple dĂ©risoire :
il est dans la différenciation de traitement :
d’un cĂŽtĂ© un systĂšme qui vit sur l’enculage
de masse des jeunes érigés en doctrine humaniste (!!!)
et de l’autre le monde du travail avec tout ce
qu’il peut avoir de bon ou de mauvais pour
l’individu : avec un minimum de rĂšgles qui
permettront éventuellement au salarié de faire
valoir ses droits : ce qui n’est pas possible dans
le cas de la colo, du CEE, quand il s’agit de
se débarrasser institutionnellement de ces
principaux droits, ces principaux garde-fous.
Bref, Moilapa tu penses que les adultes qui aiment travailler en colo sont des pervers qui ont pour seul but de manipuler des enfants et d’assouvir des pulsions tordues et machiavĂ©liques…
Non : je dis que la colo est le type d’accueil le plus
potentiellement dangereux pour l’enfant.
Et je dis qu’il faudrait se poser la question du
pourquoi quelqu’un qui travaille le reste de l’annĂ©e,
n’a pas besoin donc de travailler durant ses
vacances, ressent le besoin d’ĂȘtre au contact
d’enfants gratuitement : si il n’envisage pas
cela comme un travail, un mĂ©tier, qu’Est-ce
qui fait ce besoin ? Quelle jouissance chacune
de ces personnes tire-elle de cette situation
de l’enfant “hors la famille” ?
Ces personnes qui vont alors se réfugier
derriĂšre un “pour le bonheur des enfants”
auquel seuls les idiots sont priĂ©s de croire…
Sinon :
Avant le prix des séjours, avant les peurs
des parents… il y a une nouvelle donne :
la nouvelle position de l’enfant dans la famille :
d’oĂč le fait que majoritairement les mĂŽmes
rejettent bien entendu cette idée de colo.
Les enfants ne veulent pas aller en colo et
ils ont aujourd’hui la possibilitĂ© de s’exprimer !
(c’est la diffĂ©rence avec “hier” et cette
“glorieuse” pĂ©riode des colos de masse…
D’oĂč alors peut ĂȘtre une donnĂ©e pour les
familles “riches” : peut ĂȘtre plus traditionnelles
et donc oĂč l’enfant reste infans ?
Il serait intĂ©ressant de voir ce qu’il se passe
chez ces “traditionnalistes de la colo” :
les scouts et autres organisations de mĂȘme
acabit…
Sur la question du droit au chapitre des
enfants : d’oĂč alors la nĂ©cessitĂ© de proposer des
séjours deltaplane-kayak-quad pour répondre
par la frĂ©nĂ©sie consommatrice, qu’il est
facile alors de voir comme la réponse au
pulsionnel de ces enfants (c’est d’ailleurs
ce que reprochent les andouilles aux campings,
lieux de loisirs frĂ©nĂ©tiques oĂč il ne pourrait
y avoir de sens, de culture, de “matiĂšre”…
OĂč l’on serait du cĂŽtĂ© de l’Ă©motion, du
plaisir “facile” : vieille rengaine puante
s’agissant de dĂ©crire le “loisir du peuple”…
Et que l’on a abandonnĂ© s’agissant des adultes
depuis quelques décennies, quand les
enfants (en tout cas les moins riches)
eux ont encore droit Ă ce paternalisme
bienveillant puant…
Ce discours sur le pulsionnel (façon Anfodico,
mĂȘme si il n’a pas la capacitĂ© de le formaliser)
est un discours oĂč morale et politique se
rejoignent, curés et gauchistes : le mal
Ă©tant le plaisir !!! ce plaisir qu’il faudrait
mettre Ă distance, parce que pour les uns
ça détournerait la classe ouvriÚre de la
nĂ©cessitĂ© de lutte, pour l’autre parce que
le loisir pour les pauvres est un cadre dangereux,
et oĂč d’autres encore parleraient de sublimer
ce plaisir “premier” par un plaisir d’apprendre,
de “s’enrichir” “noblement” !!! toute la pensĂ©e
Ă©ducative du sociocul !!!! , via notamment
ici les crétins qui comparent les activités
de colo “nobles” (celles qu’ils proposent Ă©videmment)
des activités cacas : les activités funs que ces
mĂȘmes entreprises commerciales mettent en avant
pour vendre leurs produits “colo”.
Aujourd’hui, on ne vend pas un sĂ©jour aux
familles rentables si il n’y a pas dedans
une journĂ©e de quad, de descente de riviĂšre,…
Et sur les usines Ă touristes, l’Ă©tĂ©, entre
un groupe envoyés par un ce et un autre
envoyé par un camping, on trouve les
gamins d’une colo.
Sur cette idĂ©ologie de “donner une chance
aux enfants les moins bien lotis” vis Ă vis
d’un systĂšme scolaire inĂ©galitaire : cher Ă
l’Ă©ducation populaire, Ă toute son histoire :
mais pourquoi aller faire les mĂŽmes dans leurs
maigres loisirs !! leurs maigres vacances !!!
Pourquoi investir le champ des loisirs plutĂŽt
que celui de la scolarité !!!!!
Donnant ainsi lieu Ă une “double peine” :
non seulement le systĂšme scolaire favorise
les enfants des familles “riches”, mais en
plus les loisirs favorisent aussi ces mĂȘmes
enfants, les “pauvres” devant alors se coltiner
au lieu de loisirs les idées de ceux qui savent
mieux Ă leur place ce que doivent ĂȘtre leurs
loisirs !!!!
Et si tu n’avais qu’Ă faire une seule rĂ©ponse
(en partant du postulat idiot que tu en sois
capable) : comment comprendre cette insistence
des fĂ©dĂ© de l’Ă©ducation populaire Ă profiter
du CICE !!!!!!
ton expérience personnelle en camping reste une expérience personnelle ; comme dans tous les milieux il y a des employeurs respectueux et des employeurs qui vont abuser des salariés.
La question cruciale est : le salariĂ© se sentira-t-il lĂ©gitime Ă faire valoir ses droits lorsqu’il tombera sur un employeur qui abuse de sa position ?
Bien Ă©videmment, cela dĂ©pendra du salariĂ©, de sa situation et de son vĂ©cu, mais… un jeune qui n’a connu que le CEE sera-t-il mieux ou moins bien armĂ© qu’un jeune ayant travaillĂ© sous vrai contrat (CDD ou CDI) dans un tel cas ?
Pour moi la rĂ©ponse est vite trouvĂ©e… et je suis persuadĂ©e que ça en arrange plus d’un parmi les organisateurs divers et variĂ©s. đ
ceux qui se font avoir en colo ont des chances de se faire avoir en camping aussi (au niveau salaire). Le jour oĂč il y aura des courageux pour refuser des emplois et envoyer massivement des lettres de non-motivation (ou plus simplement : nĂ©gocier les conditions de travail et le salaire), ça sera diffĂ©rent.
Bref, Moilapa tu penses que les adultes qui aiment travailler en colo sont des pervers qui ont pour seul but de manipuler des enfants et d’assouvir des pulsions tordues et machiavĂ©liques…
y’en a quand mĂȘme un bon paquet (aprĂšs, je les connais pas tous hein)
Bref, Moilapa tu penses que les adultes qui aiment travailler en colo sont des pervers qui ont pour seul but de manipuler des enfants et d’assouvir des pulsions tordues et machiavĂ©liques…
Quant au camping qui respecteraient les salariĂ©s en les payant Ă leur juste valeur, c’est pas franchement ce que mon expĂ©rience personnelle m’a amenĂ©e Ă constater : entre le non paiement des frais de dĂ©placement (tout le monde ne vit pas Ă cĂŽtĂ© d’un camping en pleine zone touristique), la facturation de l’hĂ©bergement (souvent collectif), les missions dĂ©bordant du cadre du contrat (parce-que lĂ , faut bien laver les douches ou tenir l’accueil, mĂȘme si t’es sensĂ© animer la garderie ou faire la plonge au snack) et le non paiement des heures supplĂ©mentaires (parce-que bon, on est dans le monde du tourisme saisonnier hein, c’est comme ça partout), ben j’ai pas trouvĂ© ça trĂšs brillant.
Personnellement, en ayant travaillĂ© en camping et en colo sur le mĂȘme Ă©tĂ©, je suis reparti avec plus d’argent en poche en colo (ben oui, j’ai pas eu Ă payer mon transport, mon logement ou ma bouffe).
Il est vrai que j’ai plus travaillĂ© sur la colo (en nombre d’heures) mais j’ai travaillĂ© bien plus que ce qui m’avait Ă©tĂ© annoncĂ© au camping (au moins, Ă la colo je savais oĂč j’allais).
Du coup, j’me demande bien oĂč est le curseur du respect, entre le cĂŽtĂ© qui annonce la couleur et le cĂŽtĂ© qui tire sur la corde sans avoir prĂ©venu avant.
Cela dit, le travail était intéressant en camping, et le relationnel avec les clients était enrichissant (surtout dans une petite structure).
Ce qu’il y a le plus Ă vomir dans les colos
est ailleurs.
Ce glissement d’une forme populaire de
vacances vers un objet de consommation
de luxe, dit bien plus qu’une simple rĂ©alitĂ©
Ă©conomique (qui existe depuis que l’homme
sait compter : certains ont les moyens de,
d’autres non) et n’est pas propre au marchĂ©
des colos.
(C’est juste lĂ difficile Ă reconnaĂźtre pour les
andouilles qui voudraient se persuader d’ĂȘtre
des “gens de cĆur qui donnent d’eux-mĂȘmes”,
pantins d’une logique commerciale cohĂ©rente…
Ceux qui se font jouir en se dĂ©clamant altruistes…)
C’est juste que c’est un “milieu” qui s’est
cru historiquement mÚre théréza, au service
bienveillant du peuple… quand l’histoire
des colos n’a jamais que manipulation des
masses.
Ce qu’il y a de bien plus dĂ©testable dans ce
que sont devenues ce que l’on appelait jadis
les colos, c’est le retour de cette logique
lĂ :
– le loisirs des enfants riches : divertissement,
sous la forme consommatrice ostentatoire
ou de l’enrichissement culturel de la personne.
– le loisirs des enfants pauvres : l’Ă©ducation !
L’enfant pauvre en Ă©tat de loisir se doit
non pas de se divertir, mais d’ĂȘtre Ă©duquer.
Ou plus exactement rĂ©Ă©duquer (puisqu’il
s’agit de combattre l’influence du milieu
familial et social : exactement le discours
de Makh ici !!!)
E c’est exactement le discours dominant encore
aujourd’hui dans l’animation sociocul, dont
on a de parfaits exemples ici : comme cet
idiot d’anfodico qui vomit le camping pour ce
qu’il aurait de pulsionnelle (de loisirs !!!
de divertissement !!! Bou ! C’est caca !!
de populaire en vérité, le modÚle étant
Ă l’opposĂ©, ceux que l’on prĂ©tend combattre :
ces fameux nantis…)
de la noble colo oĂč l’on Ă©duque ces bons
enfants du peuple… comme c’est noble…
ça me ferait presque pleurer du fion…
Les deux idées se rejoignent pour dire que
le peuple ne peut ĂȘtre oisif !!!!!!!
D’oĂč deux dĂ©finitions du loisir :
le divertissement et la culture pour les favorisés.
L’Ă©ducation pour les pauvres.
Le loisir, la culture n’Ă©tant plus Ă©mancipateurs
mais outil de contrĂŽle !!!
Il n’y a qu’Ă Ă©couter les discours de ceux qui
“pensent” ces sĂ©jours diffĂ©rents, notamment
du cÎté des mairies, et du véritable mépris
que l’on y a pour ces masses qui ont forcĂ©ment
besoin d’ĂȘtre Ă©duquĂ©es…
Comparer les choix des mots utilisés par
les uns et les autres…
Par exemple ici par tous les connards qui
n’ont de cesse de s’enivrer de “pĂ©dagogie”,
“Ă©ducation”, et autres… et les brochures et
sites internet qui draguent les parents solvables !!!!
Qu’il faut arracher au concurrent…
Ce n’est plus lĂ le discours des “Ă©lites”
effrayées que le loisir ne soit plus leur apanage,
sur ce peuple menaçant, forcément du cÎté
des pulsions et pour qui le loisir ne pourrait
ĂȘtre que dĂ©sordre et dĂ©bordements pulsionnels…
c’est le discours de “la gauche”, via toute
l’histoire de cette fameuse Ă©ducation populaire,
pour qui le loisir se doit d’ĂȘtre productif !!!
doir enrichir “sainement” ce bon peuple…
LĂ aussi les discours se rejoignent…
Il y a un discours pour les colloques et les
rencontres en mairie, et il y a le discours
qui permet de gagner de la part de marché,
dans la rĂ©alitĂ© de ce que sont les colo’.
Sinon, Anfodico dit :
Tu ne peux ignorer l’aspect extrĂȘmement commercial et
dĂ©nuĂ© de tout intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique rĂ©el de la majoritĂ© de ces structures
Je ne peux pas ignorer ?????
Ignorer quoi ? La connerie érigée en tant que
rĂšgle dans l’animation sociocul, et plus
particuliÚrement dans les colos ? Les nuées
d’abrutis incapables d’aligner deux idĂ©es et
qui prétendent éduquer les foules ??? Et sous
le couvert de projets Ă©crits complĂštements
idiots que de toute façon les crétins censés
les mettre en place ne peuvent comprendre ?????
Qu’Est-ce qui ferait ce “plus” pĂ©dagogique”
de la colo ???? Parce que lĂ , je vois vraiment
pas… surtout Ă chaque fois que je sors d’une
discussion avec l’un des animateurs colo…
Qu’Est-ce qui pourrait bien ĂȘtre ce “plus” ???
Mais avant : si tu commençais par m’expliquer le sens
de ce “pĂ©dagogique” dans le cadre des loisirs
des enfants ???? Ou il va falloir redéfinir le
sens des mots, ou tu vas devoir associer
d’autres mots ensemble, qui eux pourraient avoir
un lien : pĂ©dagogie et Ă©cole d’Ă©tĂ© loin des
parents, éducation et pseudo pédagogues
pas fichus d’aligner deux idĂ©es…
En deux mots : avant de parler de “pĂ©dagogie”…
et si essayais déjà de parler de sens, de
cohérence ???
Et puisqu’il s’agit de comparer, peux-tu
m’expliquer en quoi il y aurait plus de “richesse”
dans ton travail en colo que le mien en camping…
Avec, pour t’aider, ce qui pourrait dĂ©finir
mon mĂ©tier d’animateur en camping dans le cadre
des loisirs des personnes Ă qui j’ai affaire :
Etre prétexte pour que les gens se rencontrent.
Et s’agissant du sous groupe enfants :
mettre en place des situations qui peuvent
permettre le jeu entre enfants.
C’est tout !!! Pas besoin d’Ă©crits sacrĂ©s pour
guider mon travail sain !!
Pourrais-tu maintenant, me dire en quoi
ton travail serait plus porteur de sens dans
le cadre des loisirs ????
Si dans le cadre de l’Ă©cole ou de la famille
je peux admettre (bien que) que l’on ne demande
pas son avis Ă un enfant qu’en aux manipulations
et formatages obligĂ©s qu’il va subir… qu’en est-il de cette “logique”
dans le cadre de ses loisirs ????
Comment s’exprime cette logique d’Ă©ducation
dans tes loisirs Ă toi ? (Ă moins que ces belles
idées ne soient bonnes que pour ces connards de mÎmes ?)
Sinon : faut-il qu’il y ait volontĂ© Ă©ducative pour qu’il
y ait éducation ? Ou plus généralement
apprentissages ? (du vivre ensemble…)
Et si, dans le cas du “non”(et ceux qui
rĂ©pondent “oui” sont des idiots)… si l’on arrive
au mĂȘme “rĂ©sultat” qu’il y ait volontĂ© Ă©ducative
ou non… quel est l’intĂ©rĂȘt de cette volontĂ©
éducative ????? Quand la trÚs grande majorité
de ce que l’on sait, de ce que l’on apprend,
et donc de ce que l’on est, ne l’est pas par le
biais de l’Ă©ducation ?????
Et surtout, surtout : quand la seule chose Ă Ă©duquer ici
ce n’est pas l’Autre mais soi !!!!!!
N’Est-ce pas ça qui vous condamne Ă rester
des idiots, des imbéciles persuadés
de devoir Ă©duquer les autres…
tiens, pour le plaisir : je rajoute un exemple
concret de plus pour dire combien cette
Ă©ducation populaire est majoritairement faite
d’abrutis : la mĂȘme personne :
“il faut rĂ©pondre aux besoins des enfants”.
et
“Ici, il est interdit de prendre des enfants
dans les bras”.
Toi, tu circules loin de moi oĂč je vais te faire du mal.
En effet. On ne contrĂŽle pas qui part faire une formation bafa ni qui part en colo.
Je me dis qu’en conseil municipal quand on cherche comment rĂ©intĂ©grer des gens dĂ©sĆuvrĂ©s dans un circuit d’emploi, on n’a pas 36 solutions. S’en remettre Ă des associations qui prĂ©tendent faire du social est trĂšs courant. Et il se trouve que celles-ci proposent justement de l’intĂ©gration au monde du travail.
Ce n’est pas pour ça que ça marche, Ă©videmment.
Non ; je ne le crois pas.
DĂ©jĂ parce qu’il faudrait de la masse pour
ĂȘtre intĂ©ressant (et si il y a encore masse
pour les enfants, le nombre d’animateurs est
forcĂ©ment moindre au niveau d’une ville,
pas forcément de la ville mais des alentours,
bafa oblige)
et surtout parce que la population qui
passe le Bafa n’est pas la mĂȘme que celle qui peut
poser problĂšme Ă la politique d’une municipalitĂ©.
Classe moyenne d’un cĂŽtĂ©, et “gamins de mon
quartier” de l’autre.
Cet autre population peut se retrouver sans
doute sur les structures “intra muros” ,
notamment autour de “la question de la rue”.
Avec cette autre logique pour le moins discutable :
“les grands frĂšres” plutĂŽt que “celui qui
n’est pas du quartier”, voir pire “celle qui
n’est pas du quartier”.
Ceux que j’entends appeler “les vendus” quand
il y a accrochage avec des groupes de jeunes…
(“vendus Ă©tant un terme trĂšs gĂ©nĂ©rique qui
peut ĂȘtre utilisĂ© aussi avec les vigiles du
métro, le conducteur du bus, le surveillant
du collĂšge…) pourvu que son faciĂšs puisse
ĂȘtre pensĂ© “du quartier”…
Je crois mĂȘme que les gens qui dĂ©cident d’envoyer les enfants loin des centre-villes pendant les vacances font d’une pierre deux coups :
-ils envoient les enfants au loin
-ils envoient aussi les jeunes adultes sans travail au loin pour qu’ils s’occupent des enfants
Quelle aubaine! Pouvoir envoyer au loin les gens sans travail…
“BoĂźte Ă fric”
Mais c’est prĂ©cisĂ©ment ce dont il s’agit ici !! De commerce, de business, de faire de l’argent.
Camping ou colo, ce sont deux formules de tourisme, deux types de produits commerciaux.
Sauf que l’un ne prĂ©tend pas Ă la saintetĂ©, assume sa rĂ©alitĂ© bisness. Quand du cĂŽtĂ© colo, on voudrait faire croire
que l’on est “dans le social”, quand il ne s’agit que d’un marchĂ© concurenciel oĂč il faut prendre de la part de marchĂ© aux concurents, vendre Ă tout prix le produit commercial “colo”.
Sans parler du cĂŽtĂ© Ă dĂ©gueuler qui consiste Ă “parler de
sociale” en usant d’un systĂšme Ă©conomique fondĂ©
sur l’enculage de masse du jeune travailleur naĂŻf…
On peut reprocher beaucoup de choses Ă
ces campings oĂč vont se reposer les travailleurs…
mais il y a une chose que la colo ne peut
lui revendiquer : le fait d’avoir un minimum de
respect pour les travailleurs en les payant
pour le travaille effectuĂ© : ce qu’une
colo ne peut pas faire !!!
Pour les abrutis qui ne voient pas en quoi une colo
est potentiellement dangereuse pour un enfant,
source pour les adultes de la mise en place
festive de toutes sortes de fantasmes et
pulsions… ce sont les familles qui en parlent le mieux…
Les enquĂȘtes qualitatives et les sondages sur les motivations des parents qui envoient ou, au contraire, nâenvoient plus leurs enfants en colonies de vacances, insistent sur la peur quâils Ă©prouvent pour la sĂ©curitĂ© morale de leurs enfants jusquâĂ lâadolescence et pour leur sĂ©curitĂ© physique par la suite, lorsquâils les savent sur la route ou quâils pratiquent des activitĂ©s Ă risque.
Pour les familles solvables, le principal obstacle au dĂ©part tiendrait Ă la crainte que lâenfant soit mis en danger Ă un Ăąge oĂč il ne peut ni se dĂ©fendre ni dĂ©cider raisonnablement par lui-mĂȘme
Matk : Je suis pour que les enfants puissent partir en vacances entre eux
.. bla, bla, bla…
Encore une fois, tu parles du bénéfice que tu prétends apporter aux enfants (et encore du mÚre thérésa) mais tu ne parles pas de la jouissance
que tu tires de cette mise Ă disposition d’enfants livrĂ©s “corps et Ăąmes”, dans cette situation d’extrĂšme fragilisation, la colo…
Quelle jouissance un animateur de colo (directeur) peut-il tirer de l’absence des parents ? De cette situation oĂč l’animateur prend de fait
la place des parents (du point de vue Ă©motionnelle, organisationnelle, sĂ©curisation) en Ă©tant tout Ă la fois : juge, bourreau…
Dans ce huis-clos oĂč rien n’empĂȘche l’expression de toutes les pulsions imaginables : puissance, domination, sexualitĂ©…
« Le comitĂ© central dâentreprise de la SNCF a fait une grande enquĂȘte auprĂšs des parents des cheminots pour savoir pourquoi ils nâenvoient pas leurs enfants en colos. La rĂ©ponse est simple : parce quâon nâa pas confiance. Je ne lâenvoie en colonie que lorsquâil a lâĂąge de se dĂ©fendre et dâappeler les parents au tĂ©lĂ©phone en cas de problĂšme. Les craintes sont liĂ©es Ă la pĂ©dophilie. Mais, comme en tĂ©moignent les travaux de M. Guillaume MachĂ© sur la rupture du lien affectif, la difficultĂ© du dĂ©part tient aux rĂ©ticences des familles Ă lĂącher leurs enfants qui sont choyĂ©s et dont elles ne veulent pas se sĂ©parer. »
Anfodico Je ne crois pas que le secours populaire organise beaucoup de sĂ©jours en direct… Il nĂ©gocie plutĂŽt des places chez des partenaires (y compris Telligo !).
Je te parle pas des séjours de plusieurs jours
mais sur des sorties-journées encadrées par
de vrais bĂ©nĂ©voles…
Par contre, une mairie, un comitĂ© d’entreprise, un centre socioculturel municipal, ça ne me semble pas franchement ĂȘtre des boĂźtes Ă fric, si ?
Ăa ne me semble pas non plus ĂȘtre des structures qui proposent des sĂ©jours Ă des prix hallucinants.
Et, si on peux regretter que leur public soit limitĂ© (gĂ©ographiquement, Ă une entreprise, …), on peut difficilement les accuser de rentrer dans une dĂ©marche marchande et concurrentielle.
Voir plus loin dessous en quoi ce que tu dis est Ă l’Ouest…
Pour qui tu travailles ?…
Que l’on puisse juger “sur pied” de l’adĂ©quation de tes belles paroles avec les faits de cet organisateur…
Pour ce qui est des mairies : (29 % seulement des organisateurs de colo sont des collectivitĂ©s territoriales)…
Les CE :
“Les comitĂ©s dâentreprise ne sont plus quâune centaine Ă organiser eux-mĂȘmes des colonies de vacances”
je ne les compte pas parmi les “vendeurs de sĂ©jours” : ils ont un public captif. Et si ce public ne souhaite plus utiliser le service
“colo”, cela ne remet pas en cause l’existence du CE : l’argent est lĂ , de fait : il n’est pas Ă gagner. le CE n’a pas Ă chercher Ă gagner de l’argent, mais Ă utiliser l’argent existant
pour les bĂ©nĂ©ficaires.Ce qui n’empĂȘche pas lĂ aussi, bien entendu, que certains en profitent pour s’en foutre plein les poches : le dĂ©tournement
de fond Ă©tant un sport indisossciable des ce.
La plupart des comitĂ©s des grandes entreprises qui organisaient traditionnellement des sĂ©jours passent dĂ©sormais des conventions ou des appels dâoffres pour lâachat de sĂ©jours clĂ©s en main, auprĂšs de grandes associations spĂ©cialisĂ©es ou de prestataires ”
Les grandes entreprises qui nâont pas acquis de centres ou celles qui, comme La Poste, ont cĂ©dĂ© leur patrimoine, continuent Ă acheter des sĂ©jours auprĂšs des organisateurs pour proposer Ă leurs salariĂ©s des tarifs nĂ©gociĂ©s, dont une partie reste prise en charge par le comitĂ©. Il convient de remarquer que cette Ă©volution nâest pas forcĂ©ment dĂ©favorable Ă la progression des dĂ©parts en vacances collectives des enfants des salariĂ©s de lâentreprise.
Lâimplantation dâacteurs commerciaux dans les dĂ©partements riches, avec le soutien des collectivitĂ©s locales, nâest pas due au hasard. Les publics frĂ©quentant ces sĂ©jours sont trĂšs ciblĂ©s. Les sĂ©jours sont proposĂ©s Ă des tarifs Ă©levĂ©s qui excluent les enfants des milieux modestes et des classes moyennes.
Ă la diffĂ©rence des autres financeurs sociaux, les comitĂ©s dâentreprise aident les dĂ©parts en colonies sans appliquer de critĂšres sociaux restrictifs et favorisent de ce fait les dĂ©parts des enfants de cadres et de professions intermĂ©diaires dont les parents, selon un rapport du Conseil national du tourisme de 2004, « ont dĂ©jĂ un revenu suffisant pour partir en vacances par leurs propres moyens ».
Ces familles sont largement solvables et exigeantes sur la qualitĂ© et lâattractivitĂ© commerciale des sĂ©jours. Pour satisfaire leurs demandes, les comitĂ©s dâentreprise incitent les organisateurs quâils sollicitent Ă proposer des sĂ©jours de plus en plus thĂ©matiques, sportifs et ludiques et Ă monter en gamme. Auparavant, la position prĂ©pondĂ©rante prise par les comitĂ©s dâentreprise sur le marchĂ© des sĂ©jours collectifs de vacances avait prĂ©servĂ© la forme associative des organisateurs. En outre, cela avait sans doute facilitĂ© leur adaptation Ă lâĂ©volution des annĂ©es 1980 et 1990, car les achats groupĂ©s se faisaient encore de grĂ© Ă grĂ© avec les associations habituellement partenaires des comitĂ©s.
M. Patrick Drouet, Ă©voquant lâachat de classes de mer et de colonies de vacances sur appel dâoffres, explique que lâon est passĂ© « dâune politique de nĂ©gociation de grĂ© Ă grĂ© avec un maire de commune ou un responsable de comitĂ© dâentreprise Ă une politique de lâappel dâoffres favorisant les moins-disant. La mairie de Paris est un gros acheteur de classes de dĂ©couvertes et de colonies de vacances. Or, en 2011, elle arrive Ă acheter moins cher ses classes et ses sĂ©jours alors que la SNCF, lâalimentation et les coĂ»ts salariaux nâont pas baissĂ©.
Ces procĂ©dures de marchĂ© font le jeu de quelques grands opĂ©rateurs Ă but lucratif, soucieux de la rentabilitĂ© de leurs investissements, qui ont Ă©tabli une stratĂ©gie pour « Ă©crĂ©mer » la partie la plus rentable du secteur des colos par une offre commerciale agressive, assise sur des rĂ©serves de trĂ©sorerie. Ils tentent de sâimposer sur le marchĂ© en cassant les prix et en jouant sur la disparition programmĂ©e de lâoffre associative, dans lâespoir quâune reconcentration Ă venir du secteur leur permettra, Ă terme, de dĂ©gager des marges commerciales.
Les services de la DJEPVA constatent que la fragilisation des opĂ©rateurs associatifs, dans leurs activitĂ©s dâorganisateurs de vacances collectives, favorise leur remplacement par des opĂ©rateurs privĂ©s qui Ă©taient auparavant trĂšs peu prĂ©sents dans ce secteur dâactivitĂ©. DĂ©sormais, ils sont considĂ©rĂ©s par lâUnion europĂ©enne comme des acteurs Ă©conomiques au mĂȘme titre que les associations, dans un champ dâactivitĂ© commun relevant du secteur concurrentiel, bien que les uns aient un but lucratif et pas les autres
Je crois vraiment que la colo en tant que mode de garde massif, est vouĂ© Ă disparaĂźtre (de mĂȘme que les assoc’ du secteur incapables de
crĂ©er un business-modĂšle viable) (c’est dĂ©jĂ largement en cours đ
En se professionnalisant, le marché se précise :
Vont rester deux produits bien distincts : le produit de luxe accessible Ă une infime minoritĂ© de famille (ce qui est dĂ©jĂ le cas et l’enjeu
des batailles du marché, avec comme référence vers laquelle tous lorgne : la stratégie Telligo !!) et le déplacement temporaire de populations
gĂȘnantes (qui lĂ est plus du domaine des mairies ; avec l’idĂ©e qu’une mairie de fait jamais rien qui ne puisse lui apporter bĂ©nĂ©fice)
Soit ici, le parcage d’Ă©tĂ© des “populations Ă risque”, dont il ne reste plus qu’Ă imaginer le pendant pour les adultes.
Avec comme chien-chien du “pouvoir”, ces formidables animateurs…
La question des enfants dĂ©shĂ©ritĂ©s qui grĂące aux colos pourraient partir en vacances : outre la question de la fragilitĂ© du “systĂšme Caf”, c’est
une population dĂ©testable pour l’image de marque d’un vendeur qui veut toucher la population de “l’autre marchĂ©”. Et que les assoc’, sans le dire,
Ă©liminent peu Ă peu de leurs sĂ©jours : p’as bon du tout pour l’image de marque…
De mĂȘme, selon Mme Amsellem-Mainguy la frĂ©quentation des colonies du mois dâaoĂ»t apparaĂźt dĂ©sormais risquĂ©e pour les parents parce que leurs enfants se trouveraient confrontĂ©s Ă de nombreux jeunes en situation personnelle difficile : « Au mois dâaoĂ»t, la fermeture des centres sociaux et dâune partie des foyers de jeunes conduit Ă envoyer les rĂ©sidents en colos⊠Les jeunes dâun foyer sont envoyĂ©s par deux ou trois dans une colo qui en accueille dâautres, issus dâun autre foyer…. En rĂ©sultent des problĂšmes de mixitĂ© sociale dans certains accueils collectifs ou certaines rĂ©gions parce que les jeunes qui y vont sont les plus difficiles… Ils sont parfois 15 issus de foyers sur une colo de 40⊠»
En simplifiant, on pourrait conclure, au vu des Ă©tudes concordantes publiĂ©es par lâOVLEJ, lâassociation Jeunesse au plein air (JPA) et lâUNAT entre 2005 et 2012, que le secteur Ă©conomique des sĂ©jours collectifs de mineurs a rĂ©pondu Ă la baisse de frĂ©quentation et de durĂ©e des sĂ©jours de vacances en accentuant leur spĂ©cialisation, au point que ce secteur apparaisse dĂ©sormais en voie de segmentation en trois catĂ©gories :
â 1° des centres de loisirs pour les 6-12 ans pour les enfants des classes populaire et moyenne des milieux urbains ;
â 2° des colonies de vacances dâĂ©tĂ© pour les plus pauvres de tous Ăąges, qui ne partent pas en vacances familiales ;
â 3° des courts sĂ©jours dâune Ă deux semaines pour les 13-16 ans issus de milieux favorisĂ©s qui nâont pas restreint leurs dĂ©penses de vacances ou issus de familles qui disposent encore dâaides au dĂ©part de la part de leur employeur.
Constatant que cette segmentation des accueils Ă©tait Ă©troitement corrĂ©lĂ©e Ă la dĂ©saffection des sĂ©jours de vacances de plus dâune semaine, qui rĂ©unissaient auparavant les jeunes de classes dâĂąge et de classes sociales dĂ©sormais sĂ©parĂ©es, la mission dâinformation a recherchĂ© les causes de cette dĂ©saffection.
DĂšs lors, on comprend aisĂ©ment que les parents qui en ont les moyens prennent des garanties pour Ă©viter que leurs enfants se retrouvent dans ces situations et que la moindre allusion dĂ©favorable ou la moindre rumeur puisse dissuader un dĂ©part. Sans un net inflĂ©chissement de la frĂ©quentation des sĂ©jours par un retour en colos des enfants de la classe moyenne, seuls survivront Ă la crise actuelle du secteur les sĂ©jours de proximitĂ©, les sĂ©jours spĂ©cialisĂ©s pour les publics entiĂšrement pris en charge ou les sĂ©jours dont la frĂ©quentation sociale est garantie par la nature des activitĂ©s, la rĂ©putation de lâorganisateur et le prix du sĂ©jour.
Pour ce qui serait de la difficultĂ© de ces pauvres vendeurs du secteur des colos … DĂ©jĂ quelques chiffres :
“10 % des organisateurs sont Ă lâorigine de la moitiĂ© des 68 700 sĂ©jours dĂ©clarĂ©s. Parmi eux, 1 100 organisateurs planifient chaque annĂ©e entre onze et cinquante sĂ©jours, ce qui correspond Ă une activitĂ© soutenue susceptible de mobiliser quelques salariĂ©s permanents sur lâannĂ©e. 130 organisateurs assurent plus de cinquante sĂ©jours, soit 14 000 sĂ©jours au total
La moitié des colos reviennent aux gros, dont voici un exemple au hazar :
UCPA : 154 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel
(j’aurais pus en prendre bien d’autres, comme LĂ©o Lagrange…)
Les sociĂ©tĂ©s commerciales ne reprĂ©sentent que 7°:° de l’offre “colo”
Les associations organisatrices de sĂ©jours sâengagent dans une politique commerciale qui leur permet de sâaffranchir en partie du soutien financier de lâĂtat et des collectivitĂ©s territoriales. Elles reprennent les techniques commerciales du secteur du tourisme. Elles captent et fidĂ©lisent une demande familiale de sĂ©jours sans dĂ©ployer de rĂ©seau commercial propre, en Ă©ditant des catalogues qui vantent les activitĂ©s pratiquĂ©es pendant les sĂ©jours tout autant que le cadre touristique qui les accueille.
Cette adaptation consumĂ©riste de lâoffre de sĂ©jours a permis aux associations de compenser, sur lâannĂ©e, la baisse dâactivitĂ© des centres de vacances dâĂ©tĂ©. La plupart des associations apparues dans les annĂ©es 1930 ont poursuivi leurs activitĂ©s jusquâĂ aujourdâhui. Les effets des crises Ă©conomiques successives Ă partir de 1973, sans ĂȘtre nĂ©gligeables sur la frĂ©quentation des colos, ont surtout atteint celles organisĂ©es par les comitĂ©s des entreprises touchĂ©es par les restructurations industrielles, dans les secteurs du textile, des mines et de la sidĂ©rurgie.
Evidemment, ceux qui ne seront pas s’adapter vont dispraĂźtre : mais c’est lĂ logique : on est dans un marchĂ© concurentiel. C’est “la loi du marchĂ©”.
La part du gateau diminu et il devient plus difficile de se goinfrer : la colo devenant financiĂšrement inaccessible au plus grand nombre et
les familles se mĂ©fiant (Ă raison !!!) de ce produit “colo”.
Et Ă©videmment que ces vendeurs ne sont pas des idiots : ils n’ont pas attendu pour diversifier leur gammes de produits (et se mĂ©fier d’un
systĂšme basĂ© sur les aides de la CAF, oh combien dangereux et fragile modĂšle Ă©conomique) : si l’enfant en colo
devient une denrĂ©e rare… oĂč va cet enfant en Ă©tat de vacances… Il va notamment avec ses parents en camping…
D’oĂč par exemple la stratĂ©gie de diversification par exemple de lĂ©o lagrange qui a son parc de villages vacances (qui ne sont que des campings en dure)
, avec le club med cette fois comme Saint ModĂšle) Avec au passage, pour une mĂȘme boĂźte, un mĂȘme mĂ©tier, un mĂȘme travail, des animateurs quiu n’ont pas droit Ă un salaire (la colo) et les autres
qui ont droit Ă minima au SMIC : le camping… Alors, est-ce quand une assoc’ vend de la colo, elle est gentille, et quand elle vend du sĂ©jour en
camping, elle est méchante ?
Vous ĂȘtes bien des idiots…
Ces comparaisons de prix pourraient expliquer que, pour les familles qui doivent se rĂ©soudre Ă des arbitrages dans leurs projets de vacances, il soit plus Ă©conomique de partir en vacances familiales que dâenvoyer les enfants seuls dans une colonie de vacances. Le coĂ»t du sĂ©jour expliquerait que les enfants des mĂ©nages qui disposent de 1 000 Ă 2 000 euros nets par mois nâaient pas accĂšs aux colonies de vacances. Le prix des sĂ©jours a dâailleurs Ă©tĂ© dĂ©signĂ©, lors des auditions conduites par la mission, comme la premiĂšre cause de dĂ©saffection des sĂ©jours par la plupart des intervenants.
Il est cependant apparu, au cours des dĂ©bats, que cette hausse des prix pouvait ĂȘtre la consĂ©quence rĂ©cente dâune adaptation des organisateurs de sĂ©jours Ă de nouvelles conditions dâexercice de leurs activitĂ©s. Ce nâest pas pour faire des bĂ©nĂ©fices que ces organisateurs, pour la plupart sans but lucratif, relĂšvent les tarifs de leurs sĂ©jours. Ils y sont contraints par la segmentation du marchĂ© des sĂ©jours qui conduit Ă une montĂ©e en gamme de lâoffre faite aux familles les plus aisĂ©es.
Cette montĂ©e en gamme permet de dĂ©gager suffisamment de marge financiĂšre pour compenser, au moins en partie, la baisse de la frĂ©quentation globale des sĂ©jours et couvrir les charges fixes de lâassociation organisatrice. Mais elle conduit Ă une spĂ©cialisation des organisateurs associatifs, les uns dans lâaccueil de loisirs subventionnĂ©, les autres dans les sĂ©jours thĂ©matiques, et Ă une compĂ©tition commerciale de plus en plus rude entre ces derniers et les opĂ©rateurs commerciaux qui leur disputent la clientĂšle la plus solvable, qui est aussi la plus exigeante en matiĂšre de confort, de prestations et dâactivitĂ©s Ă la mode.
Si les organisateurs de sĂ©jours de vacances se disputent les enfants des milieux aisĂ©s, câest que ceux des milieux modestes dĂ©sertent leurs sĂ©jours. Or, avant 1995, ces enfants y avaient accĂšs. Serait-ce que le prix des sĂ©jours ait subitement augmentĂ© Ă partir de 1995 ? Les facteurs de hausse des coĂ»ts avancĂ©s au cours des auditions, quâil sâagisse des coĂ»ts dâencadrement ou des coĂ»ts dâentretien et de modernisation des centres de vacances, sont plus rĂ©cents que la baisse de frĂ©quentation. Ils ont pu accentuer cette baisse. Ils nâen sont pas Ă lâorigine.
Le repli des classes populaire et moyenne sur les sĂ©jours en centres de loisirs ou sur les vacances familiales serait moins dĂ», selon les organisateurs de sĂ©jours, Ă la hausse des prix quâĂ la rĂ©orientation des aides sociales au dĂ©part en colonies. La diminution de ces aides directes et indirectes a augmentĂ© le coĂ»t rĂ©siduel du sĂ©jour pour des familles qui nâont plus les moyens dâenvoyer leurs enfants en colonies sans une aide substantielle.
Mai si les colos disparaissent, au delĂ de leur coup rĂ©servĂ© aux plus riches et l’inadĂ©quation avec l’attente des familles et des enfants
(Parmi les grandes synthĂšses faites par lâOVLEJ, on trouve, dans son bulletin n° 15 dâavril 2005, les rĂ©sultats dâune enquĂȘte comparative sur les perceptions et attentes des parents Ă lâĂ©gard des colonies de vacances, portant sur un Ă©chantillon reprĂ©sentatif des parents dâenfants ĂągĂ©s de 11 Ă 18 ans. La majoritĂ© des parents se dĂ©clare favorable aux colos. Parmi les objections au dĂ©part, les plus citĂ©es, par trois quarts des rĂ©ponses, sont le refus de lâenfant, avant le prix des sĂ©jours et les craintes pour la sĂ©curitĂ© des enfants ou le risque de mauvaises frĂ©quentations.
Serait-ce que les colos ne plaisent plus aux enfants ? Selon Mme Laurence Gilbert, membre du bureau du Syndicat national de lâĂ©ducation permanente, de la formation, de lâanimation, de lâhĂ©bergement, du sport et du tourisme-Force ouvriĂšre (SNEPAT-FO), les enfants sont en permanence immergĂ©s dans les structures collectives contraintes de lâĂ©cole et des accueils pĂ©riscolaires. Ils peuvent ĂȘtre dĂ©sireux dâĂ©chapper Ă la discipline collective dâune colonie de vacances.
: c’est pour une question de morale
Parce que les vendeurs de sĂ©jours, quand ils auraient eu l’occasion de faire preuve de courage, pour ne pas trahir leurs beaux idĂ©aux, on prĂ©fĂ©rĂ©
sucer la queue du gouvernement d’alors (Chirac, Balladure, Sarko…)
PlutĂŽt que de refuser cette industrialisation des vacances des enfants, en Ă©tant aux cĂŽtĂ©s des animateurs-travailleurs… Ces vendeurs de sĂ©jours ont prĂ©fĂ©rĂ©
le choix du profit, en baisant les animateurs-travailleurs via le CEE et ce systĂšme d’enculage de masse des jeunes travailleurs naĂŻfs.
DĂ©fendu par quelques animateurs plus vieux, eux, plus intĂ©ressĂ©s par l’assouvissement de pulsions en tous genres…
Soit la crĂ©ation (l’institutionnalisation) du statut du travailleur prĂ©caire non salariĂ© !!! Une logique industrielle jusqu’au boutiste : oĂč le travailleur
n’a mĂȘme plus Ă ĂȘtre payĂ©… OĂč tout est marchandise, jusqu’Ă l’humain.
bien entendu que la colo est un produit de luxe : par la dĂ©finition mĂȘme de ce qu’est le luxe : accessible qu’Ă une minoritĂ©.
Et ce prix Ă©levĂ© devient mĂȘme une marque de garantie : celle que dans cette colo son enfant n’aura pas Ă cotoyer des “populations Ă risque”…
Et ce business-plan est rentable, trĂšs rentable.
Un lien (certes trÚs long à lire) avec notamment des tableaux sur cette désafectation massive des colos :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i1236.asp
DĂ©jĂ , un petit peu d’histoire tirĂ© d’un RAPPORT DâINFORMATION
Ă lâinverse, lâencadrement des colonies a cessĂ© dâĂȘtre bĂ©nĂ©vole dĂšs les annĂ©es 1930, lorsque les effectifs de colons ont dĂ©passĂ© les moyens des associations caritatives qui les organisaient. Les organisateurs ont recrutĂ© du personnel de service qui nâĂ©tait pas formĂ© Ă cette tĂąche et diminuĂ© les taux dâencadrement, un surveillant prenant en charge 30 Ă 40 enfants. LâĂtat est intervenu Ă lâinitiative notamment de GisĂšle de Failly, pionniĂšre de lâĂ©ducation active, pour autoriser le recrutement de jeunes moniteurs, en suivant le modĂšle proposĂ© par le scoutisme et pour rĂ©glementer lâorganisation et le taux dâencadrement des sĂ©jours.
Lorsque le ministĂšre de lâĂ©ducation nationale a lancĂ©, Ă la LibĂ©ration, sa politique de dĂ©part massif en colonies, les animateurs formĂ©s aux mĂ©thodes nouvelles ne pouvaient suffire Ă encadrer les centaines de milliers dâenfants rĂ©unis dans les centres en Ă©tĂ©. Le ministĂšre a dĂ» mobiliser le corps des instituteurs et prĂ©voir lâindemnisation de leurs fonctions de moniteurs et de directeur de colonies, exercĂ©es pendant les congĂ©s scolaires. Le principe de cette indemnisation a Ă©tĂ© Ă©tendu en 1955 Ă tous les moniteurs et directeurs occasionnels recrutĂ©s par les associations qui organisaient les sĂ©jours.
Du point de vue de la lĂ©gislation fiscale et sociale, cette indemnitĂ© nâĂ©tait pas considĂ©rĂ©e comme un salaire. La rĂ©glementation des colonies de vacances a ainsi Ă©tabli un rĂ©gime intermĂ©diaire entre le salariat et le bĂ©nĂ©volat. Ce rĂ©gime, qui perdure, a Ă©tĂ© fragilisĂ© par le dĂ©veloppement des accueils de loisirs, qui mĂȘlent des employĂ©s permanents et occasionnels de statuts trĂšs divers. Le principe de cette indemnisation a Ă©tĂ© remis en cause en 1988 par les partenaires sociaux, lorsquâils ont conclu une convention collective nationale de lâanimation socioculturelle.
Lâannexe II de cette convention a redĂ©fini les conditions dâemploi et dâindemnisation du personnel pĂ©dagogique employĂ© occasionnellement dans les centres de vacances et de loisirs. En Ă©tendant la convention collective aux animateurs et aux directeurs des centres dâaccueil de mineurs, les partenaires sociaux ont Ă©loignĂ© leur statut du bĂ©nĂ©volat et lâont rapprochĂ© du salariat et donc du droit commun du travail.
Pour tenir compte de la spĂ©cificitĂ© de ces emplois, qui exigent la prĂ©sence continue des personnels auprĂšs des mineurs quâils encadrent et sâaccommodent dâune faible rĂ©munĂ©ration, lâannexe II de la convention a maintenu une rĂ©munĂ©ration faible. Mais elle a implicitement changĂ© la nature de lâindemnitĂ© versĂ©e, devenue un salaire au forfait.
Ce mode de rĂ©munĂ©ration, dĂ©rogatoire au droit commun du travail, et lâabsence de temps de repos pendant la journĂ©e et la nuit dâactivitĂ©, confirmĂ©e par lâannexe II, ont Ă©tĂ© contestĂ©s par lâinspection du travail et par les reprĂ©sentants syndicaux dâanimateurs qui, rompant avec la conception de lâencadrement de colonies de vacances qui assimilait animation et volontariat, se sont portĂ©s en justice pour obtenir lâapplication, Ă leur situation, des rĂšgles communes du droit du travail, en matiĂšre de rĂ©munĂ©ration et de temps de travail et de temps de repos.
M. Gilles Mondon, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâUNSA RhĂŽne-Alpes, ainsi que plusieurs autres intervenants, ont rappelĂ© que les fonctions dâanimateurs, exercĂ©es sans interruption ni repos, Ă©taient trĂšs Ă©prouvantes : « On a tous connu des animateurs revenant lessivĂ©s de 15 jours de vacances, le retour en voiture Ă©tant alors dĂ©conseillĂ©. » Auparavant, ces conditions de travail conduisaient les organisateurs Ă recruter davantage dâanimateurs quâexigĂ© par les seuils rĂ©glementaires. La hausse des coĂ»ts a eu raison de cette coutume.
Mme Laurence Gilbert, membre du bureau du SNEPAT-FO, a soulignĂ© que, dans les conditions Ă©conomiques actuelles, Ă©tant donnĂ© le taux de chĂŽmage des jeunes, « les animateurs sont tellement Ă court dâargent comme beaucoup de gens quâils sont capables de prendre nâimporte quoi, Ă nâimporte quel prix et dans nâimporte quelle condition, y compris de ne pas dormir la nuit, il faut repenser tout cela ». Les organisations syndicales ont rappelĂ© que les animateurs ne devaient pas ĂȘtre utilisĂ©s de façon abusive comme une main-dâĆuvre bon marchĂ© et corvĂ©able Ă merci pendant le temps du sĂ©jour.
Le souhait légitime des représentants syndicaux des animateurs occasionnels des centres de vacances et de loisirs de professionnaliser leur statut et de leur offrir des postes et des conditions de travail répondant aux normes du droit commun du salariat a ouvert un conflit juridique et jurisprudentiel qui dure depuis 20 ans. Les réglementations successivement posées, par voie conventionnelle, légale ou réglementaire, pour améliorer le statut de ces personnels, tout en tenant compte de la spécificité des accueils de loisirs avec hébergement, ont été déférées devant les juridictions nationales ou européennes pour en accuser le caractÚre dérogatoire aux principes généraux du droit du travail.
Selon M. Didier Jacquemain : « Lâannexe II faisait un lien entre la durĂ©e du temps de travail mentionnĂ©e dans la convention collective et un Ă©quivalent des deux heures de travail effectif correspondant Ă la grille de rĂ©munĂ©ration de la convention. Comme les animateurs travaillent largement plus de deux heures en rĂ©alitĂ©, il a Ă©tĂ© facile de dĂ©montrer que cette correspondance ne tenait pas. »
La rĂ©munĂ©ration forfaitaire dâune journĂ©e dâactivitĂ© par un salaire correspond Ă deux heures de travail effectif. Or, pendant cette journĂ©e, le personnel pĂ©dagogique nâest pas seulement prĂ©sent sur place, il est astreint Ă participer aux activitĂ©s comme aux repas. Lorsque les mineurs accueillis sont hĂ©bergĂ©s, le personnel est supposĂ© exercer sur eux une surveillance continue sans temps de repos. RĂ©munĂ©rer ces longues journĂ©es par un salaire Ă©quivalent Ă deux heures de travail effectif ne pouvait quâĂȘtre jugĂ© illicite.
La contestation a dâabord Ă©tĂ© portĂ©e devant la juridiction civile française. La chambre sociale de la Cour de cassation sâest prononcĂ©e en dĂ©faveur de la dĂ©rogation conventionnelle sur la rĂ©munĂ©ration forfaitaire des emplois occasionnels des centres de vacances et de loisirs. Renversant le rĂ©gime administratif qui prĂ©valait depuis 1955, la Cour a estimĂ©, dans sa dĂ©cision du 25 mai 1994, Association de gestion des centres de loisirs dâArnage, que lâindemnisation forfaitaire de la journĂ©e dâactivitĂ© dâun animateur par le paiement de lâĂ©quivalent de deux heures de travail effectif Ă©tait illicite.
Le forfait nâest que prĂ©somptif et un animateur qui estime avoir accompli plus de deux heures de travail effectif au cours de sa journĂ©e de prĂ©sence a droit au paiement des heures « quâil justifie avoir effectuĂ©es ». La Cour a ajoutĂ© en 1996 que « le caractĂšre occasionnel de lâactivitĂ© dâun salariĂ© ne modifie pas la nature salariale des sommes », tout en concĂ©dant, en 1997, que le forfait dâindemnisation pouvait introduire une prĂ©somption irrĂ©fragable Ă condition que cette prĂ©somption ait Ă©tĂ© expressĂ©ment mentionnĂ©e dans le contrat de travail de lâanimateur.
Le rĂ©gime de la convention collective est ensuite apparu contraire Ă la dĂ©finition lĂ©gale du temps de travail posĂ©e par la loi n° 98-461 du 13 juin 1998 dâorientation et dâincitation relative Ă la rĂ©duction du temps de travail. Selon lâarticle L. 212-4 du code du travail, « la durĂ©e du travail effectif est le temps pendant lequel le salariĂ© est Ă la disposition de lâemployeur et doit se conformer Ă ses directives sans pouvoir vaquer librement Ă ses occupations personnelles ».
Enfin, le rĂ©gime a Ă©tĂ© fragilisĂ© par la jurisprudence de la Cour de justice des CommunautĂ©s europĂ©ennes qui sâest prononcĂ©e, le 9 septembre 2003, sur les temps de repos devant ĂȘtre accordĂ©s aux salariĂ©s astreints Ă des gardes. Lâabsence de temps de repos minimum et de compensation des temps de garde, dans le statut des employĂ©s occasionnels des centres de loisirs et de vacances, ne pouvait quâĂȘtre jugĂ©e contraire aux rĂšgles du temps de travail posĂ©es par la directive europĂ©enne n° 93/104/CE du 23 novembre 1993. En outre, la Cour a Ă©tabli que les heures passĂ©es en temps de garde devaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme du temps de travail effectif dans leur intĂ©gralitĂ© et ne pouvaient donc compter, mĂȘme pour partie, comme un temps de repos. Enfin, sâagissant de lâindemnisation de ces heures, la Cour a imposĂ© quâelles soient toutes rĂ©munĂ©rĂ©es, fĂ»t-ce Ă un taux horaire conventionnel dĂ©rogatoire.
Cette triple remise en cause de la convention collective de lâanimation a conduit le Gouvernement Ă rechercher une solution juridique qui mette les organisateurs dâaccueils collectifs de mineurs Ă lâabri dâune requalification, par lâinspection du travail, des contrats dâemploi occasionnel passĂ©s avec les animateurs et les directeurs des centres et qui les mette aussi Ă lâabri de recours en justice pour le paiement des heures de travail effectuĂ©es au-delĂ des forfaits conventionnels.
Le Gouvernement a dâabord demandĂ© lâavis du Conseil Ă©conomique et social. Lâavis adoptĂ© le 28 juin 2000 fait Ă©tat de divisions au sein du Conseil. Ce dernier reconnaĂźt que le recours occasionnel Ă des non-professionnels, pour animer et encadrer les accueils de mineurs, est Ă la fois souhaitable, pour permettre Ă des centaines de milliers de jeunes de sâinvestir dans une expĂ©rience unique de socialisation et de prise de responsabilitĂ©, et indispensable, compte tenu de la saisonnalitĂ© de lâactivitĂ© des centres. Mais il conteste que ces emplois occasionnels puissent Ă©chapper aux droits sociaux communs et au code du travail.
Ă la majoritĂ©, les membres du Conseil considĂšrent « quâil nây a pas lieu de crĂ©er une catĂ©gorie intermĂ©diaire entre bĂ©nĂ©voles et salariĂ©s dans la branche qui conduirait Ă instaurer des mesures dĂ©rogatoires au code du travail et Ă la rĂ©glementation sociale en gĂ©nĂ©ral ». Cette position, soutenue par les reprĂ©sentants des syndicats de salariĂ©s, a Ă©tĂ© contestĂ©e par ceux des associations et des employeurs, qui ont soutenu un autre texte proposant un volontariat social pour lâanimation occasionnelle des accueils de mineurs.
Un rapport dâinformation de notre ancien collĂšgue Philippe Vuilque, sur les mĂ©tiers de lâanimation, dĂ©posĂ© sur le bureau de lâAssemblĂ©e le 29 mars 2000, expose les problĂšmes que pose lâapplication du droit du travail aux personnels occasionnels de lâanimation. Il Ă©voque lâinstauration dâun nouveau statut spĂ©cifique, celui de « jeunes animateurs volontaires stagiaires » ou JAVOS qui se substituerait en partie Ă lâannexe II de la convention collective de 1988.
M. Vuilque invite cependant le lĂ©gislateur Ă ne pas sâen tenir Ă ce statut : « Le systĂšme issu de lâannexe II a vĂ©cu, plus personne ne le dĂ©fend. Pour autant, il nâest pas envisageable de sâen tenir, pour le remplacer, au mĂ©canisme JAVOS. » Il invite aussi les partenaires sociaux Ă renĂ©gocier la convention collective pour substituer au mode de rĂ©munĂ©ration forfaitaire un systĂšme dâĂ©quivalence entre le temps de travail effectif et le nombre dâheures indemnisĂ©es.
Ce nâest quâen 2005 que le Gouvernement, faute dâaccord collectif sur une nouvelle convention, sâest finalement rĂ©solu Ă proposer un nouveau statut de lâanimation occasionnelle. Ăcartant lâapplication dâun volontariat aux emplois occasionnels des centres dâaccueil de mineurs, la loi n° 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et Ă lâengagement Ă©ducatif crĂ©e un nouveau contrat inspirĂ© du statut des Ă©ducateurs et des aides familiaux.
Ce contrat dâengagement Ă©ducatif, tout en poursuivant dans la voie ouverte par la convention collective, vers une professionnalisation et une intĂ©gration des emplois occasionnels de lâanimation dans le droit du travail, devait Ă©viter que lâapplication stricte des rĂšgles gĂ©nĂ©rales de ce droit nâentraĂźne un renchĂ©rissement du prix des sĂ©jours de vacances et des accueils de loisirs, prĂ©judiciable non seulement Ă leur frĂ©quentation mais aussi Ă leur mixitĂ© sociale.
Ce contrat devait aussi accorder une reconnaissance lĂ©gale Ă la notion dâengagement Ă©ducatif au service des mineurs, dans le cadre dâun projet pĂ©dagogique. Cette reconnaissance Ă©tait susceptible de justifier juridiquement les dĂ©rogations aux principes gĂ©nĂ©raux du droit du travail, par une sujĂ©tion consentie par le salariĂ© en contrepartie dâune Ćuvre dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. En quelque sorte, il sâagissait de reconnaĂźtre une forme de dĂ©vouement gĂ©nĂ©reux, distincte Ă la fois de la sujĂ©tion et de lâindemnisation salariales.
La loi de 2006 a introduit, dans le code du travail, un article L. 774-2. Cet article a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© par une ordonnance de codification de 2007 dans le code de lâaction sociale et des familles et divisĂ© par les articles L. 432-1 Ă L. 432-4. Il prĂ©voit que les personnels pĂ©dagogiques des centres reçoivent un salaire minimum journalier, fixĂ© par dĂ©cret par rĂ©fĂ©rence au SMIC, dans la limite de 80 jours par an. Il prĂ©voit aussi que la durĂ©e du travail de ces emplois occasionnels est fixĂ©e par une convention ou un accord de branche Ă©tendu et, quâĂ dĂ©faut, le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie dâun repos hebdomadaire de 24 heures consĂ©cutives. Il renvoie Ă un dĂ©cret les modalitĂ©s de dĂ©compte du temps de travail et de vĂ©rification de lâapplication de ces dispositions par lâinspection du travail.
Le dĂ©cret dâapplication n° 2006-950 du 28 juillet 2006 a Ă©tĂ© attaquĂ© devant le Conseil dâĂtat par un syndicat reprĂ©sentant des animateurs de lâIsĂšre, lâUnion syndicale solidaires IsĂšre. Le requĂ©rant demandait que les heures de travail effectif soient rĂ©munĂ©rĂ©es au SMIC et que le titulaire dâun contrat dâengagement Ă©ducatif bĂ©nĂ©ficie dâun temps de repos quotidien de 11 heures, en application de la directive europĂ©enne du 4 novembre 2003.
Dans sa dĂ©cision du 2 octobre 2009, le Conseil a rejetĂ© la plupart des demandes du requĂ©rant mais sursis Ă statuer sur le repos quotidien devant ĂȘtre accordĂ© aux salariĂ©s sous contrat dâengagement Ă©ducatif, demandant Ă la Cour de justice de lâUnion europĂ©enne de se prononcer sur lâapplication Ă ce contrat des garanties offertes par la directive sur le temps de travail.
La Cour, dans son arrĂȘt du 14 octobre 2010, a estimĂ© que ces garanties devaient sâappliquer au contrat dâengagement Ă©ducatif et que seules des activitĂ©s spĂ©cifiques de la fonction publique ou des services de protection civile pouvaient bĂ©nĂ©ficier dâexemption. DĂšs lors, les salariĂ©s sous contrat dâengagement Ă©ducatif dans les centres de vacances et de loisirs se sont vus reconnaĂźtre un droit Ă repos quotidien de 11 heures, susceptible toutefois dâĂȘtre compensĂ© par un repos hebdomadaire Ă©quivalent, afin de maintenir une surveillance permanente des mineurs hĂ©bergĂ©s pendant la nuit.
Lâargument selon lequel ces employĂ©s occasionnels pouvaient Ă©chapper au droit commun du temps de travail posĂ© par la directive, parce quâils ne seraient pas salariĂ©s mais engagĂ©s volontaires, a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© par la Cour au motif que la notion de salariĂ© est une notion autonome du droit europĂ©en, qui sâimpose aux lĂ©gislations nationales et repose sur le constat objectif dâune subordination consentie en contrepartie dâune rĂ©munĂ©ration, quel que soit le nom donnĂ© Ă cette subordination conventionnelle.
La dĂ©cision de la Cour confirme lâintĂ©gration du contrat dâengagement Ă©ducatif dans le droit gĂ©nĂ©ral du travail. Elle prĂ©cise les conditions dâoctroi et de compensation des temps de repos aux animateurs. Ces conditions posĂ©es ont beaucoup inquiĂ©tĂ© les associations organisatrices de sĂ©jours, qui ont craint de devoir doubler les Ă©quipes dâencadrement.
Pour rĂ©pondre Ă ces inquiĂ©tudes, le Gouvernement a mis en place, le 19 septembre 2011, un groupe de travail rĂ©unissant les reprĂ©sentants des ministĂšres, des organisateurs associatifs et privĂ©s de sĂ©jour, des comitĂ©s dâentreprise et des collectivitĂ©s territoriales, sous la prĂ©sidence de M. AndrĂ© Nutte, inspecteur gĂ©nĂ©ral des affaires sociales honoraire.
Avant mĂȘme que ce groupe de travail ne rende ses conclusions, le contrat dâengagement Ă©ducatif a Ă©tĂ© modifiĂ© par un amendement parlementaire introduit dans la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative Ă la simplification du droit et Ă lâallĂ©gement des dĂ©marches administratives. Ă la place du repos hebdomadaire de 24 heures prĂ©vu par la loi de 2006, lâamendement accorde au titulaire, conformĂ©ment Ă la jurisprudence, un repos quotidien de 11 heures consĂ©cutives mais prĂ©voit que ce repos puisse ĂȘtre reportĂ© dans des conditions fixĂ©es par dĂ©cret. Le dĂ©cret dâapplication du 26 avril 2012 module le report du temps de repos selon la durĂ©e du sĂ©jour et autorise son fractionnement par pĂ©riodes de quatre heures.
De lâaveu des organisateurs de sĂ©jours comme des organisations syndicales, avec ce dernier amĂ©nagement rĂ©glementaire, le contrat dâengagement Ă©ducatif est devenu un monstre juridique inapplicable, qui place les organisateurs de sĂ©jours et les animateurs dans une insĂ©curitĂ© juridique quâil avait pour but dâĂ©liminer. Il a en outre des consĂ©quences nĂ©gatives sur lâensemble du secteur de lâanimation au point que son abrogation paraisse dĂ©sormais inĂ©luctable.
Une Ă©tude, rĂ©alisĂ©e par le cabinet Agires, Ă la demande de lâUNSA RhĂŽne-Alpes, permet de prendre la mesure de ces consĂ©quences Ă lâĂ©chelle du territoire dâune rĂ©gion. LâĂ©tude met en Ă©vidence lâimpact de la rĂ©glementation des temps de repos sur le coĂ»t des sĂ©jours. Les effectifs des animateurs doivent augmenter de 10 Ă 80 % selon que lâorganisateur applique le repos compensateur quotidien et met en place des Ă©quipes doubles, lâune le jour et lâautre la nuit, le dĂ©part des animateurs et lâarrivĂ©e de veilleurs de nuit Ă©tant source de perturbation pour les jeunes hĂ©bergĂ©s.
Selon Mme Elsa RĂ©gent-Pennuen, auteure du rapport dâAgires, « lâaugmentation moyenne de la masse salariale est estimĂ©e Ă 20 % environ, se traduisant par une augmentation du coĂ»t des sĂ©jours de 7 Ă 45 %, selon le mode de repos compensateur choisi et la capacitĂ© des structures dâabsorber le coĂ»t. Certaines disposent dâautres activitĂ©s qui sont plus rentables et leur permettent de compenser le surcoĂ»t des sĂ©jours de vacances ».
M. Jacques Pittion a expliquĂ© que ce comitĂ© avait pris le parti, dĂšs le mois dâavril 2012 et avant mĂȘme la parution du dĂ©cret, dâappliquer de maniĂšre stricte le droit du travail et dâanticiper sur les articles L. 432-2 et L. 432-4 du code de lâaction sociale et des familles : « Nous rĂ©munĂ©rons les moniteurs bien au-delĂ de 2,2 fois le SMIC journalier puisque nous les rĂ©munĂ©rons 55 % de plus. 2,2 fois le SMIC journalier, cela fait 20,75 euros brut par jour, alors que nous les rĂ©munĂ©rons 32,22 euros brut, au prix dâun effort financier. Nous leur accordons un repos compensateur pris pour partie sur site et pour partie Ă lâissue du sĂ©jour, conformĂ©ment Ă la rĂ©glementation.
« Nous avons mĂȘme Ă©tĂ© au-delĂ puisque le droit du travail impose la prise diffĂ©rĂ©e dâun repos compensateur sans toutefois prĂ©voir quâil soit rĂ©munĂ©rĂ©. Le comitĂ© dâentreprise a estimĂ© quâil Ă©tait normal de payer intĂ©gralement aux moniteurs le repos compensateur diffĂ©rĂ©, au mĂȘme tarif. La rĂ©forme du CEE qui a augmentĂ© la rĂ©munĂ©ration des animateurs et nĂ©cessitĂ© 30 % dâembauches complĂ©mentaires dans nos centres de vacances dâĂ©tĂ©, pour compenser la prise de repos compensateur, a provoquĂ© une hausse de 19,3 % de la masse salariale de lâencadrement de colonies de vacances, qui a Ă©tĂ© intĂ©gralement prise en charge sur les fonds propres du comitĂ© dâentreprise. Il nây a pas eu dâaugmentation des frais de sĂ©jour pour les familles. »
La durĂ©e et lâorganisation de certains sĂ©jours sont affectĂ©es par ce changement rĂ©glementaire. Des mini-camps, des sĂ©jours de moins de 24 jeunes, qui ne franchissent plus le seuil de rentabilitĂ©, relevĂ© par lâaugmentation des Ă©quipes dâencadrement, sont annulĂ©s. Des sĂ©jours de deux semaines passent de 14 Ă 13 jours, ceux dâune semaine Ă quatre nuits pour permettre un report du temps de repos en fin de sĂ©jour. Plus grave encore, les temps de repos, prescrits par le rĂ©gime du contrat dâengagement Ă©ducatif et rĂ©partis par les organisateurs du sĂ©jour, ne sont pas respectĂ©s par les animateurs, qui sâen tiennent aux anciens usages coutumiers de leur fonction, selon lesquels les animateurs se doivent de rester au service des enfants jour et nuit, sans interruption.
M. François VercoutĂšre tĂ©moigne que, sur le terrain, les temps de repos ne sont pas respectĂ©s : « Les directeurs de centre que jâai appelĂ©s mâont dit quâils ont continuĂ© Ă faire comme auparavant quand lâambiance dâĂ©quipe fait que les choses fonctionnent bien, en espĂ©rant quâil nây ait pas dâaccident et quâaucun nâaille aux prudâhommes Ă la fin du sĂ©jour pour se plaindre de nâavoir pas eu ses heures de rĂ©cupĂ©ration. Le renchĂ©rissement du coĂ»t des heures Ă payer ou les supplĂ©ments dâembauche Ă faire ne sont pas admissibles. Certains directeurs ont recrutĂ© des emplois aidĂ©s, ce qui nâest pas mieux. »
Le principal argument justifiant lâinstauration de ces temps de repos est dâĂ©viter quâun excĂšs de fatigue ne conduise les animateurs Ă manquer de vigilance, Ă mĂ©sestimer des risques ou bien Ă profiter des veilles nocturnes pour faire la fĂȘte et perdre de vue leurs responsabilitĂ©s. M. Francis Gabriel, reprĂ©sentant de la CFDT au comitĂ© dâentreprise de lâUnion française des centres de vacances (UFCV) explique : « Les 11 heures de repos ne peuvent pas ĂȘtre fractionnĂ©es, câest inconcevable, elles ont Ă©tĂ© dĂ©finies parce que câĂ©tait un besoin pour la sĂ©curitĂ© des enfants comme des Ă©quipes dâanimation. Câest ce qui permet dâoublier ce qui a fait la lĂ©gende des colos. Les phases de dĂ©responsabilisation ou de rĂ©gression oĂč lâon oublie quâon est des adultes sont des consĂ©quences directes du manque de repos. En outre, lâinterdiction de travailler pendant les 4 jours de la fin du sĂ©jour nâa pas de sens pour un occasionnel qui a besoin dâargent. Le repos doit donc ĂȘtre donnĂ© sans ĂȘtre fractionnĂ©, afin dâassurer la sĂ©curitĂ© des Ă©quipes comme des enfants. »
La jurisprudence dĂ©finit prĂ©cisĂ©ment le temps de repos dâun salariĂ© qui doit quitter son lieu de travail pour vaquer Ă ses occupations. Comment quitter la nuit un centre de vacances installĂ© en montagne ou en bord de mer pour rejoindre un domicile qui se trouve Ă lâautre bout du pays ? Si les animateurs restent sur place et quâun incident survient, leur responsabilitĂ© peut ĂȘtre engagĂ©e, celle du directeur de centre et de lâorganisateur aussi, alors quâun grand nombre dâanimateurs sont eux-mĂȘmes mineurs.
Des organisateurs de sĂ©jours, des directeurs de centres mettent en place des temps de repos conformes Ă la rĂ©glementation mais inapplicables en pratique et sâexposent Ă un recours devant les prudâhommes. Non seulement le nouveau rĂ©gime du contrat dâengagement Ă©ducatif manque son but, puisque les temps de repos ne sont pas pris dans les colonies, mais il place les cadres dans une position de double insĂ©curitĂ© juridique. Ă celle liĂ©e aux temps de repos pris sur place sâajoute celle liĂ©e aux temps de repos pris Ă la fin du sĂ©jour.
Selon M. RenĂ© Bouillon : « les repos compensateurs qui permettent de faire tourner les Ă©quipes allongent la durĂ©e du contrat dâanimation au-delĂ du sĂ©jour de vacances, ce qui empĂȘche les animateurs dâenchaĂźner les sĂ©jours. Les jeunes y vont quand mĂȘme en ne dĂ©clarant pas quâils sont encore en contrat. DeuxiĂšme illĂ©galitĂ©, qui est une infraction pĂ©nale perturbante et inquiĂ©tante pour la qualitĂ© de nos sĂ©jours, le CEE Ă©tant un contrat de travail, un jeune en contrat Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e ne peut pas le souscrire pendant ses congĂ©s payĂ©s, alors que câĂ©tait tolĂ©rĂ© par lâannexe II de la convention collective de 1988. »
« Les fonctionnaires qui souhaitent sâengager dans une colonie de vacances obtiennent une autorisation de leurs supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques. Les employeurs privĂ©s ne peuvent se permettre dâaccorder ce genre dâautorisation. Les animateurs des centres sociaux ne peuvent plus participer Ă des sĂ©jours pendant les vacances. Cela nous inquiĂšte en tant quâorganisateurs. Nous embauchons malgrĂ© nous des gens qui sont dans ce cas ; câest un prĂ©judice rĂ©el ».
Le CEE a introduit des distorsions de concurrence entre les organisateurs de sĂ©jours. Selon Mme Elsa RĂ©gent-Pennuen : « la concurrence dĂ©loyale des organisateurs nâest pas marginale entre ceux qui appliquent la rĂ©glementation et ceux qui ne le font pas ».
Un contrat dâengagement Ă©ducatif peut ĂȘtre conclu par une association comme par une collectivitĂ© territoriale ou une sociĂ©tĂ© commerciale, organisatrices dâun accueil collectif de mineurs. Il est parfois abusivement utilisĂ© par des employeurs Ă but lucratif qui utilisent une main-dâĆuvre occasionnelle devenue bon marchĂ© plutĂŽt que des salariĂ©s permanents, puisque le contrat dâengagement Ă©ducatif bĂ©nĂ©ficie dâun rĂ©gime forfaitaire de cotisations sociales qui exclut celles pour le chĂŽmage et la retraite.
Pour Ă©viter lâĂ©viction des salariĂ©s sous contrat de droit commun par des salariĂ©s en CEE, lâarticle D. 432-1 du code de lâaction sociale et des familles prĂ©cise toutefois quâun contrat dâengagement Ă©ducatif ne peut ĂȘtre conclu avec « les personnes physiques qui animent quotidiennement les accueils en pĂ©riode scolaire » ou celle qui « anime ou gĂšre Ă temps plein ou Ă temps partiel » un accueil collectif de loisirs ou de vacances et qui « peut ĂȘtre amenĂ©e au titre de ses fonctions Ă assurer lâencadrement dâun accueil ou dâun stage destinĂ© aux personnes engagĂ©es dans un cursus de formation ».
Lâaffaire des temps de repos du contrat dâengagement Ă©ducatif a agi en 2012 comme un rĂ©vĂ©lateur du malaise qui sâest emparĂ© du secteur associatif des colonies de vacances, en raison de la dĂ©saffection des sĂ©jours de vacances. Il est cependant possible que la frĂ©quentation des sĂ©jours se stabilise, que les organisateurs associatifs qui possĂšdent encore des centres de vacances parviennent Ă les mettre aux normes et Ă financer les surcoĂ»ts de lâencadrement des sĂ©jours sans relever leurs prix dans des proportions qui les rendraient dĂ©finitivement prohibitifs. Pour autant, il est probable que la crise sâaccentue, substituant Ă un modĂšle de sĂ©jours associatifs frĂ©quentĂ© par des enfants et des adolescents des classes moyennes, trois modĂšles alternatifs :
â lâun rĂ©servĂ© Ă la prise en charge caritative des vacances dâĂ©tĂ© des enfants pauvres et des jeunes de banlieue ;
â lâautre fait de mini-camps de quelques nuits passĂ©es dans les environs de la commune de rĂ©sidence et, plus souvent, dans le centre de loisirs ;
â le troisiĂšme composĂ© de sĂ©jours commerciaux de loisirs et de tourisme, rĂ©servĂ©s aux jeunes issus de milieux aisĂ©s et Ă la clientĂšle des comitĂ©s dâentreprise.
Donc tu souhaites que les animateurs qui ne font pas ce travail toute l’annĂ©e soient moins bien traitĂ©s que les autres? C’est clair que ça ne va pas ĂȘtre facile Ă assumer. Quoi que tu dis ça avec dĂ©termination, tu sais que tu as les grosses associations du pays avec toi, tu n’as pas grand chose Ă craindre.
Une proportion assez importante continue ensuite. 80 % des animateurs qui ont un brevet ou diplÎme professionnel ont débuté par le BAFA ( sources jeunesse et sports).
Correction : une proportion trĂšs faible continue ensuite. Si les gens qui font une carriĂšre dans les mĂ©tiers de l’enfance ont souvent dĂ©butĂ© par le BAFA, une majoritĂ© de gens qui passent le BAFA passent rapidement Ă autre chose.
J’ai failli oublier les assos qui s’en mettent pleins les poches
C’est Ă dire que tout le monde sait que cette phrase prĂ©cise est fausse. Les associations ne s’en mettent pas plein les poches.
En revanche il s’agit d’un marchĂ©, les vacances des enfants c’est mĂȘme beaucoup plus qu’un marchĂ©, c’est un secteur Ă©conomique Ă©norme. Les chiffres rapportĂ©s par Shaaa plus haut parlent d’environ 130 000 animateurs salariĂ©s et environ 500 000 qui sont en CEE.
Il y a des associations qui coulent. Il y a aussi des associations qui se créent.
Chaque année, certaines mettent la clé sous la porte en liquidation judiciaire. Bien entendu cela fait que certaines personnes vont pointer au pole emploi.
lol
Bienvenue dans le monde de l’Ă©conomie de marchĂ©. Seuls les plus batailleurs resteront. A la fin naturellement, deux ou trois gros requins se partageront le secteur.
Des gens iront Ă pĂŽle-emploi…! Dans mon secteur je vois des offres d’emploi de 10h par semaine payĂ©es en forfait journĂ©e ou en CEE Ă 30 euros/jour. On devrait pleurer parce que ces employeurs-lĂ seront au chĂŽmage?
Hou la la beaucoup de choses dans ce sujet. đź
Il y a de quoi s’y perdre.
Je vais essayer d’apporter mon grain de sel. đ
Animateur professionnel et occasionnel
A mon sens un animateur professionnel travaille toute l’annĂ©e dans l’animation. il en vit.
Pour eux il est juste et normal qu’il soit rĂ©munĂ©rĂ© comme touts salariĂ©s.
D’ailleurs dans les ACM organisĂ©s pat les municipalitĂ©s ou associations para municipales de nombreux personnes salariĂ©s Ă l’annĂ©e, travaillent en colos. Dans plusieurs communes de La RĂ©union, c’est le cas de l’immense majoritĂ© des directeurs.
Ceci indĂ©pendamment du diplĂŽme qu’ils ont.
Ensuite i l y a les animateurs “occasionnels’ engagĂ©s uniquement pour l’ACM. Ces personnes ne vivent pas de l’animation. ce sont souvent des Ă©tudiants, des lycĂ©ens qui veulent se faire un peu d’argent de poche.
Lorsque j’avais 18 ans j’ai fait cela car j’ai prĂ©fĂ©rĂ© les colos au travail des champs ou Ă la poste.
Au risque de choquer certains je pense qu’il est logique que ces personnes aient un statut diffĂ©rents des autres. ils ne vivent pas de cela.
d’un coup j’ai peur đ
Donc le CEE doit exister je vous en prie ne me taper pas); mais ĂȘtre rĂ©server aux ACM pendant les vacances scolaires.
Certes il peux ĂȘtre amĂ©liorĂ©, un exemple, parmi d’autres: il faut augmenter l’indemnitĂ© minimale des directeurs occasionnels.
Sur les motivations des adultes;
D’accord pour dire que l’acte gratuit n’existe pas ( ou trĂšs trĂšs rarement, mon cotĂ© bisounours).
Lorsque j’entends un homme politique prĂ©tendre qu’il se prĂ©sente Ă une Ă©lection pour servir la population ou parce que ses amis lui ont demandĂ©, cela me fait rire doucement. je pense qu’il faut ĂȘtre naĂŻf pour le croire.
Pour les animateurs occasionnels certains pour se faire un peu d’argent de poche, d’autres pour rencontrer une personne du sexe opposĂ©, d’autres pour ĂȘtre dans une bonne ambiance, d’autres pour avoir un certain pouvoir; j’en oublie certainement.
Mais cela n’empĂȘche pas la plupart de faire du bon boulot sur le terrain.
Une proportion assez importante continue ensuite. 80 % des animateurs qui ont un brevet ou diplÎme professionnel ont débuté par le BAFA ( sources jeunesse et sports).
Ensuite la qualité des colos
D’abord il est faux de dire qu’elles sont rĂ©servĂ©es aux privilĂ©giĂ©s.
La classe la plus absente est la classe moyenne.ceci Ă cause des coĂčts Les parents qui ont les moyens peuvent envoyer leurs enfants . Ceux qui en ont trĂšs peu ont des aides de la part des organismes sociaux.
Il y a 2 ou 3 ans un dĂ©putĂ© avait proposĂ© une aide de 200 ⏠pour les colos rĂ©servĂ©e aux classes moyennes. Quelle levĂ©e de boucliers contre lui. đ„
je pense que ce type de garderie
enfants est l’un des plus dangereux qui soit
pour les mĂŽmes !
Voir le post “colo et secte”
Les colos sont une aberration qui ne devrait
plus exister :
J’en ai entendu des conneries dans ma vie; mais je crois que celle la bats des records.
On se croirait revenu dans les années 50.
Pour certains enfants cela permets de se faire des amis, des camarades, d’acquĂ©rir une certaine autonomie, d’apprendre Ă respecter les autres, de dĂ©couvrir des activitĂ©s qui ne peuvent pas pratiquer chez eux, parfois c’est la qu’Ă lieu le premier baiser.
Dans la majorité des cas les enfants ressortent enchantés de leurs séjours; à part quelques exemptions bien sur.
Mais certains pseudos intellos, prĂ©fĂšrent” se boucher les yeux” pour satisfairent leurs Ă©gos.
Bien entendu cela
J’ai failli oublier les assos qui s’en mettent pleins les poches
Voila encore une idée reçue qui ne collent pas avec la majorité des associations;
Chaque annĂ©e, certaines mettent la clĂ© sous la porte en liquidation judiciaire. Bien entendu cela fait que certaines personnes vont pointer au pole emploi. Mais bof! moins d’ enfants en danger ! :jump2:
Allez bye pour ce soir.
@Anfodico
Et j’aimerais bien savoir si “traiter les gens comme n’importe quel salariĂ©” ça signifie arrĂȘter de vivre un sĂ©jour complet avec les enfants au bĂ©nĂ©fice d’une succession entre plusieurs Ă©quipes dâanimateurs, ou si d’autres idĂ©es existent.
Alors, vite fait, plutĂŽt ok avec moilapa sur la disparition des colos. J’avais participĂ© Ă la description des aspects troublants ou mĂȘme quasi-sectaires des colos.
Je suis plus rĂ©servĂ© car je sais aussi que des sĂ©jours, des nuitĂ©es… peuvent ĂȘtre organisĂ©s avec les familles ou avec les enfants, les ados. Bref ce n’est pas parce que le mode de sĂ©jour majoritaire aujourd’hui m’apparaĂźt mauvais que je voudrais enterrer toute forme de dĂ©part pour toujours.
ArrĂȘter de vivre un sĂ©jour complet avec les enfants, oui biensĂ»r. Mais il ne faut pas focaliser sur cette idĂ©e car elle est trĂšs fausse. Actuellement en sĂ©jour les enfants sont dĂ©jĂ encadrĂ©s par plusieurs personnes. C’est le contraire qui serait plus inquiĂ©tant. La prĂ©sence pĂ©dagogique continue n’est pas rĂ©elle aujourd’hui, les enfants vont dĂ©jĂ d’un animateur Ă l’autre pendant toute la journĂ©e.
Il reste aussi ce besoin de se retrouver sans les parents, sans adulte, pour pouvoir dĂ©conner, faire des choses secrĂštes Ă leurs yeux. Ok. Je ne suis pas convaincu que la colo soit la premiĂšre place pour ça. Le camping, oui, c’est pas mal (histoire de prendre un peu le contrepied…) Ou mĂȘme simplement passer du temps chez des proches ou des amis.
La famille, c’est important.
@moilapa
Les colos ne sont plus que produits de
consommation. TrĂšs majoritairement pour les
enfants de privilégiés.
Quand elles sont un produit de consommation, c’est possible. En revanche j’ai connu des organisateurs qui font leur beurre sur le dos des politiques dites sociales, les dĂ©marches qui visent Ă envoyer les jeunes loin des centre-villes pendant les vacances. Les entreprises de vacances d’enfants et les politiques s’y retrouvent. Les animateurs et les enfants non, car humainement on ne gagne rien Ă concentrer la misĂšre, mĂȘme Ă 100m d’une plage.
@Anfodico
Par contre, une mairie, un comitĂ© d’entreprise, un centre socioculturel municipal, ça ne me semble pas franchement ĂȘtre des boĂźtes Ă fric, si ?
Qu’importe, l’effet est bien lĂ . Ils parviennent Ă se comporter comme des employeurs qui profitent des jeunes employĂ©s.
on peut difficilement les accuser de rentrer dans une démarche marchande et concurrentielle.
Pas de concurrence car dans un lieu donnĂ© il n’y a qu’un seul centre de loisirs Ă la fois. Concurrence car il y a des marchĂ©s publics, des dĂ©penses Ă rationaliser et donc des candidats Ă mettre en concurrence pour prendre le moins-disant.
Maintenant dans les mairies on peut commencer un entretien par “quelles sont vos prĂ©tentions salariales?”