@Moilapa :
Tu racontes beaucoup de bêtises, toutes les structures locales sont à perte, et que tu le veuilles ou non on est très proche du service public (voire carrément en délégation pour certaines).
Les gosses qui partent dans ce type d’accueil sont de tous horizons, et même plutôt issus de milieux pauvres voire très pauvres, vu que les autres partent avec des boîtes à colo.
Encore une fois à part montrer ta méconnaissance du sujet ton intervention ne sert pas à grand chose.
La notion d’acquis de conscience est très claire, que tu ne la maitrises pas c’est ton problème, pas le mien.
Aucun mépris vis à vis des gens qui font un “boulot alimentaire”, juste une indifférence et le refus de m’y contraindre.
Reste à définir ce qui pousse une personne
à travailler quand elle n’est pas payer pour…
Ce qu’est ce loisir du contact avec les
enfants…Ce qu’elle a à cacher, enfouie en elle…
C’est très clair pour moi, et je l’assume depuis que je suis passé en direction. Je ne m’en suis jamais caché et c’est généralement le premier truc que je dis à mes collègues et aux enfants.
Je suis pour que les enfants puissent partir en vacances entre eux, se libérer de la tutelle de papa maman, de l’école, et de tous les adultes qui les emmerdent tout au long de l’année. J’ai envie de permettre à tous (enfants et adultes) d’évoluer dans un espace le plus libéré possible de ce genre de contraintes.
En ce qui concerne la vidéo, j’ai bien aimé la conférence, ce qu’elle avance est très intéressant et j’y souscrit totalement mais elle met bien en lumière certains points que je ne faisais que “sentir”. J’ai exactement le même ressenti que Balthazaar sur la plupart des interventions qui ont suivi, une sorte d’hypocrisie malsaine, le débat sur l’altruisme était vraiment questionnant, je ne pensais pas qu’on pouvait entendre ce genre de raisonnements dans ces regroupements.
Anfodico a écrit :
Toi qui invite tout le monde à venir animer dans des campings… Tu ne peux ignorer l’aspect extrêmement commercial et dénué de tout intérêt pédagogique réel de la majorité de ces structures !
Non mais faut arrêter de délirer, les campings sérieusement? C’est un choix qui découle uniquement d’un rejet viscéral des séjours, certainement dû à une(des) expérience(s) mal digérée(s).
Niveau boîte à fric ça se pose là, les animateurs payés en fonction de leur “compétences”, de l’activisme de merde, on ne juge qu’ l’aune de la rentabilité, faire revenir les familles, c’est le moto, l’animation camping ou comment préparer les enfants et les jeunes adultes à bien se faire enculer par le système, avec le sourire s’il vous plait.
Après comme tu dis, on peut tout faire et l’intervenant, l’équipe, à une énorme influence sur la réalité du terrain, mais l’animation camping en soi, quelle daube. Et bonjour la diversité culturelle, c’est l’animation pour les bourges.
Il n’y a pas de différence entre les vendeurs : ils se battent sur un même marché, avec les mêmes produits. Pour le même public.* On peut juste enlever du lot des organismes comme le secours populaire… Tout le reste est basé sur un bisness-plan qui repose sur l’ignorance massif de jeunes qui acceptent un CEE dont ils ignorent tout. Un système où l’on joue à payer le moins possible le travailleur crédule.
Je ne crois pas que le secours populaire organise beaucoup de séjours en direct… Il négocie plutôt des places chez des partenaires (y compris Telligo !).
Par contre, une mairie, un comité d’entreprise, un centre socioculturel municipal, ça ne me semble pas franchement être des boîtes à fric, si ?
Ça ne me semble pas non plus être des structures qui proposent des séjours à des prix hallucinants.
Et, si on peux regretter que leur public soit limité (géographiquement, à une entreprise, …), on peut difficilement les accuser de rentrer dans une démarche marchande et concurrentielle.
Que ça te plaise ou non, moi je trouve qu’ils remplissent un service d’utilité publique.
Toi qui invite tout le monde à venir animer dans des campings… Tu ne peux ignorer l’aspect extrêmement commercial et dénué de tout intérêt pédagogique réel de la majorité de ces structures !
Alors, si c’est l’intervenant qui apporte quelque-chose de différent… pourquoi serait-il meilleur dans une usine à touristes que dans un ACM ?
Evidemment qu’il n’y a là que business…
Les colos ne sont plus que produits de
consommation. Très majoritairement pour les
enfants de privilégiés. Et pour lesquels travaillent
gratuitement des non privilégiés.
Anfodico :
Pas les colos de Telligo ou autres boîte à fric
Il n’y a pas de différence entre les vendeurs : ils
se battent sur un même marché, avec les
mêmes produits. Pour le même public.*
On peut juste enlever du lot des organismes
comme le secours populaire… Tout le reste
est basé sur un bisness-plan qui repose sur
l’ignorance massif de jeunes qui acceptent un
CEE dont ils ignorent tout. Un système où
l’on joue à payer le moins possible le travailleur
crédule.
Quand aux toutes petites structures,
toujours prises en exemple, créées
par un groupe d’adultes qui veulent des colos
telles qu’ils les imaginent, c’est sans doute
ce qu’il y a de pire, ce qui permet sans doute
d’aller le plus loin dans la mise en vie des
fantasmes : parce que si l’argent n’est pas
le moteur, c’est que l’on peut craindre le
plus obscure pour les enfants futurs victimes :
voir tous les exemples déjà cités sur le forum,
comme l’école en bateau et autres utlimes
fantasmes.
Dans ce domaine, l’argent devenant la moins pire des raisons de,
un garde-fou quand il s’agit de métiers liés à
l’enfance. Et de toutes situations de l’enfant
hors famille : l’homme étant ce qu’il est.
Un enfant sans famille est potentiellement
un jouet sexuel, un objet pour fantasmes
en tous genres.
Proposes-tu de faire une colo en organisant un relais entre équipes d’animateurs, par exemple, ou une autre idée de fonctionnement ?
C’est intéressant ça…
Oui… c’est ça : je propose moi de faire des
colos… quand je pense que ce type de garderie
enfants est l’un des plus dangereux qui soit
pour les mômes !
Voir le post “colo et secte”
Les colos sont une aberration qui ne devrait
plus exister : ça répond à ta question ?
Math :
Parce que permettre à des mômes de partir en vacances c’est pas ce qu’on pourrait appeler un “service public”?
C’est quoi alors, un luxe?
Un système de garderie 24h/24h durant
une, deux ou trois semaines !!!
Bien entendu que c’est un luxe pour les parents !
Pour ceux qui peuvent ce payer ce type de gardiennage !
Comme le baby-sitting est un luxe inaccessible à
bien des familles.
Mais évidemment pas un luxe pour l’enfant,
qui se retrouve livré à des gens qui ont toute
l’année pour jouir de ce qu’ils vont pouvoir
faire durant ces semaines où des enfants
leur sont livrés “corps et âmes”…
Jamais je n’irais embaucher quelqu’un en CEE, et pourtant j’apprécie mon statut de volontaire dans l’animation
Toujours ta petite gueule : moi, moi, moi…
Peu importe qu’en participant à ce système
pourri tu cautionnes, tu permets, tu participes
à… Du moment que toi tu puisses jouir de
cette situation hors normes.
Il y a deux types d’adultes dans ce business :
les naïfs et ceux qui en jouissent d’une façon
ou d’une autre.
si un jour je me rend compte que je me lève pour les thunes
Mais bien entendu que “tu te lèves pour des thunes”
quand tu fais de la colo : les thunes de tes
patrons. Tu travailles pour eux, pour leur
business. Que tu leur laisses ta part ne change
rien au business.
Tu es juste l’idiot du village qui a conscience et assume
ce statut, pourvu qu’ils puissent avoir sa
part de jouissance.
Ça n’a rien à voir avec de l’altruisme ou autre conneries, tout ce que je fais je le fais pour moi et moi seul, si je m’engage ainsi c’est uniquement parce que j’estime que c’est la bonne chose à faire et que c’est de cette façon que devrait fonctionner la société. Je ne fais pas de l’animation par plaisir mais par acquis de conscience
Nouvelle formulation pour Mère thérésa de mes couilles, oui !
Je ne sais pas si tu as fini par te convaincre toi même,
mais reste qu’évidemment il y a bien autre chose
que ce “acquis de conscience” qui ne veut rien dire :
branlette !
Je peux concevoir qu’un jeune anim’ qui n’a
pas conscience de ce que peut être un CEE;
ses enjeux politiques, sociaux… Mais que
faut-il penser de ces adultes qui délibéremment
choisissent de faire des colos ?
Et qui prétendent telle ou telle noble cause…
Parce que si ce n’est pas un métier, alors
c’est un loisir : étrange que ce loisir de côtoyer
des mômes, dans une situation d’extrème
fragilité…
Qu’ont-ils à cacher ? Qu’Est-ce qui fait que
chacun de vous fait des colos ?
Besoin de cette intimité des enfants, bien
obligés de partager ces moments volés ?
Cette si vieille idée du pouvoir (ici absolue) sur un petit
monde ?
L’idée qu’il existe un mini monde où enfin
je suis quelqu’un, je suis écouté, regardé ?
Seuls les grands naïfs peuvent entendre des
discours comme le tien…
Ou d’autres idiots qui eux aussi ont leur
part à cacher.
J’aime ce “travail” qui n’est pas considéré comme tel, et ça me convient tout à fait de faire un truc qui me plait en acceptant d’avoir moins d’argent et moins de droits qu’une personne qui fait un boulot alimentaire. Je suis contre l’idée même de ce type de travail (alimentaire) mais, à tout prendre et puisque beaucoup de gens subissent ce système, ma position (sous payé, heures à rallonge, etc.) ne me gêne pas car je me lève avec plaisir pour le faire, pareil pour le bénévolat
.
Et encore ta gueule, ta petite gueule… moi, moi moi…
Sauf qu’ici, cela n’a rien à voir avec un
quelconque bénévolat : et je serai le premier
à dire combien un statut de bénévolat pour
ces animateurs clarifierait les choses…
“Boulot alimentaire” : mais quelle connerie…
Et quel mépris pour les travailleurs salariés…
Qu’Est-ce qui fait que les gens travaillent
depuis que le monde existe ?
Et depuis le salariat, le fait de travailler pour
autre, mais en étant rémunéré en échange ?
Tu es l’alimentaire de ceux pour qui tu
bosses, que tu le veuilles ou non.
Et tu ne bosses pas pour les enfants : tu bosses
pour ceux qui tirent profit de ton travail. Gratuit
ou pas. Du moment que tu ais les miettes
attendues…
Continue à travailler gratuitement pour des
gens pour qui tu n’es qu’une sous-merde
(du fait même d’accepter de travailler
gratuitement) , comme un chien qu’on
sait incapable de mordre…
Il n’y a pas de boulot sans contrepartie :
sinon ce n’est plus du boulot : c’est du loisir
ou ce que l’on veut.
Reste à définir ce qui pousse une personne
à travailler quand elle n’est pas payer pour…
Ce qu’est ce loisir du contact avec les
enfants…Ce qu’elle a à cacher, enfouie en elle…
balthazaar a écrit :
@anfodico
Ta question est-elle vraiment sincère? J’ai l’impression que tu veux montrer que je n’aurais rien compris.Du fric il y en a partout : pour construire un nouveau stade, un nouveau rond-point, pour rénover la mairie, pour subventionner les entreprises…
Ne pas payer les animateurs est un choix, ce n’est pas une fatalité. Ceux qui défendent le CEE, le volontariat ou tout autre statut d’exception défendent ce choix politique.Je refuse de le faire, et au contraire je cherche à défendre le choix inverse, celui de payer les animateurs et de leur donner des conditions de travail égales aux autres employés. Si l’argent doit manquer quelque part, je préfère que ça ne soit pas dans la poche d’employés quels qu’ils soient, en revanche ça ne me gênerait pas que les rond-points soient moins garnis.
Si on n’a pas les moyens de payer les gens et de leur donner des jours de repos, on ne les embauche pas.
Ma question est sincère, oui.
Et j’aimerais bien savoir si “traiter les gens comme n’importe quel salarié” ça signifie arrêter de vivre un séjour complet avec les enfants au bénéfice d’une succession entre plusieurs équipes d’animateurs, ou si d’autres idées existent.
Le niveau de rémunération n’est pas tout, et ça n’est sans doute pas le plus difficile à régler, comme problème (suffit d’avoir l’argent et la volonté).
Donner des jours de repos, c’est aps bien dur non plus, et on peu le faire mieux et plus intelligemment que dans le cadre de l’usine à gaz qui règlemente actuellement le repos compensateur.
moilapa a écrit :
Comparaison complètement conne.les pompiers répondent à ce que l’on
pourrait appeler un ” service public”Les colos sont remplies majoritairement
des enfants des rares familles qui ont les
moyens d’utiliser ce mode de garde.
Les colos reposent sur un marché d’offres
et de demandes que se partagent les vendeurs
du secteur.
Dont certains ont des chiffres d’affaires qui
se comptent en millions.
Les pompiers ne rapportent rien à leur
employeur du point de vue du chiffre d’affaire.Mais concrètement, comment organiserais-tu une colonie en donnant aux salariés animateurs les mêmes droits que pour tout salarié (pas uniquement pour le salaire, bien entendu) ?
Comme on fait dans tous les autres métiers salariés.
Comme on fait dans bien d’autres domaines qui
emploient des animateurs.
A question idiote…
On n’est pas d’accord.
Pour moi, l’animation peut dans bien des cas relever d’un service public. Pas les colos de Telligo ou autres boîte à fric, bien entendu, mais l’AL municipal, l’accueil de jeune du centre socio-culturel de la ville ou la colo du comité d’entreprise, ça relève d’autre chose que du secteur marchand, et ça n’a rien d’une activité rentable.
Par ailleurs, dans les structures que j’ai le plus fréquenté, je n’ai pas vu une majorité d’enfants dont les familles poubaient payer le plein tarif sans les aides de la CAF ou de leur CE.
Enfin, tu ne répond pas à la question, en évacuant rapidement…
Proposes-tu de faire une colo en organisant un relais entre équipes d’animateurs, par exemple, ou une autre idée de fonctionnement ?
C’est intéressant ça…
@Shaaa
Passionnant!
Je n’ai pas lu le livre (tu t’en doutes) mais la description seule explique bien les choses.
Le PDF lui aussi est bien dense. La conclusion très parlante :
En déniant le travail au nom de l’engagement et en institutionnalisant progressivement ces zones grises entre emploi et bénévolat, le monde associatif ne contribue-t-il pas, aujourd’hui, à la déstabilisation de la société salariale et au développement de nouvelles formes de subordination, de précarité et d’exploitation qui s’accordent au final plutôt bien avec un projet néo libéral qu’il prétend combattre ?
Je pensais que tout le monde avait compris qu’ils ne combattent pas la libéralisation de l’économie de marché. Quand je vais sur le site de la figue de l’ensablement, j’ai l’impression d’être sur une annexe du parti social démocrate.
Sur les sites web des méméa et de la figue (à moins qu’il s’agisse de la vieillesse-au-salon-de-thé), je me souviens bien avoir lu des articles défendant une nouvelle méthode de recrutement des animateurs afin qu’ils ne puissent plus être considérés comme subordonnés. Il s’agissait de faire rédiger à l’animateur un genre de profession de foi. Je pense que c’était pour contourner le fait qu’un travail est défini avant tout par la subordination. Ils sont complètement arque-boutés sur cette histoire de volontariat.
Les vidéos, pas trop mal pour la conférence. Les gens du public ensuite… ils sont hypocrites à en faire pâlir tartuffe.
balthazaar a écrit :
Je ne comprends pas ce que tu écris ni pourquoi. Manifestement tu défends le CEE tout en disant que tu ne le défends pas. Manifestement tu as une vision politique de ton engagement tout en disant que tu le fais par égoïsme. Tu me reproches d’être un stéréotype de syndicaliste, tandis que tu utilises le discours habituel des “militants” qui promeuvent l’engagement éducatif soi-disant citoyen.
J’aime ce “travail” qui n’est pas considéré comme tel, et ça me convient tout à fait de faire un truc qui me plait en acceptant d’avoir moins d’argent et moins de droits qu’une personne qui fait un boulot alimentaire. Je suis contre l’idée même de ce type de travail (alimentaire) mais, à tout prendre et puisque beaucoup de gens subissent ce système, ma position (sous payé, heures à rallonge, etc.) ne me gêne pas car je me lève avec plaisir pour le faire, pareil pour le bénévolat.
balthazaar a écrit :
Alors en effet, je ne comprends pas dans quelle intention tu écris. Si ce n’est que tu cherches semble-t-il à me contredire, moi qui propose l’idée que les animateurs soient traités à égalité avec les autres employés.
Le CEE à des défauts, clairement, c’est d’ailleurs pourquoi je te demandais des éclaircissements, mais pour ma part, contrairement à toi, je ne le réfute pas sur le fond. Uniquement sur la forme.
balthazaar a écrit :
Que je ne me remette pas en question… si tu m’attaques c’est sûr qu’on va avoir du mal à produire une idée qui nous plaise à tous les deux.
Possible, désolé si ce n’est pas le cas, c’est ainsi que je ressens vos interventions. Les échanges sur forum peuvent être parfois trompeurs.
De mon côté, je n’ai “que” des situations vécues mais il me semble que ce soit généralisable si on reprend ce qu’avait fait M. Simonet, auteure d’un livre sur le “Travail bénévole” et F. Lebon au moment du CEE :
http://www.ies-salariat.org/IMG/pdf/Notes_IES_26.pdf
Ça me fait penser aussi au “débat”, assez cocasse, après l’intervention V. Becquet (a fait sa thèse sur l’engagement et le volontariat des jeunes) à la JPA, l’an dernier.
Pour la conf’ (30 minutes) : http://www.dailymotion.com/video/x11mtqu_valerie-becquet-maitresse-de-conferences-en-sociologie_webcam
Pour les questions et l’échange : http://www.dailymotion.com/video/x11myn2_valerie-becquet-echanges-avec-la-salle_webcam
Faut noter sa réponse, (au début) à la ‘réaction’ de A. Carayon sur le Bafa qui devrait être gratuit si on voulait vraiment parler d’engagement comme dispositif (et non ‘activité’). Vu les coûts, il produit une restriction de l’accès à certaines classes de jeunes… mais elle touche à la poule aux oeufs d’or ! 😀
D’ailleurs le parallèle au service civique est assez juste. Bref. Toujours sur le dos des jeunes… 😀
@Makh
Je ne comprends pas ce que tu écris ni pourquoi. Manifestement tu défends le CEE tout en disant que tu ne le défends pas. Manifestement tu as une vision politique de ton engagement tout en disant que tu le fais par égoïsme. Tu me reproches d’être un stéréotype de syndicaliste, tandis que tu utilises le discours habituel des “militants” qui promeuvent l’engagement éducatif soi-disant citoyen.
Alors en effet, je ne comprends pas dans quelle intention tu écris. Si ce n’est que tu cherches semble-t-il à me contredire, moi qui propose l’idée que les animateurs soient traités à égalité avec les autres employés.
Que je ne me remette pas en question… si tu m’attaques c’est sûr qu’on va avoir du mal à produire une idée qui nous plaise à tous les deux.
Quant au côté syndical, à ma connaissance il n’y a que Solidaires-Isère qui ait bougé, c’est d’ailleurs cette histoire qui m’a mis le doute quant aux intentions des employeurs d’animateurs. Ils ont défendu leurs clients, leurs sources d’argent, mais pas leurs employés. Comme des sociétés privées.
Les syndicats en général me semblent très timorés vis à vis de la situation des animateurs.
@Shaaa
Oui c’est un des points d’analyse qu’on n’a jamais complètement dompté il me semble. J’avais fini par abandonner car je ne trouvais pas assez de chiffres.
Si tu as le courage de repartir là-dessus…
balthazaar a écrit :
lol
Eh bien si, tu vois que je parviens très bien à mettre dans le même sac les gens qui défendent la même chose. Je suis étonné que ça t’étonne.Jamais je n’irais embaucher quelqu’un en CEE, et pourtant j’apprécie mon statut de volontaire dans l’animation.
Ton statut de volontaire… tu veux dire que si demain tu n’étais plus “volontaire” mais salarié, tu laisserais tomber? J’ai du mal à le croire.
Je pense être d’accord avec moilapa, l’engagement purement désintéressé ou humanitaire j’ai du mal à y croire. Et tout comme moilapa ceux qui disent qu’ils font ce travail par pur engagement militant, j’aurais tendance à m’en méfier.Et il n’y a aucun paradoxe, on peut être pour l’idée de l’engagement citoyen sans souscrire pour autant à la forme qu’il prend dans la réalité des accueils.
Si ça n’est pas paradoxal à tes yeux, aux miens ça l’est.
Mais ça n’est pas très parlant car il ne s’agit pas de vraies choses. J’ai l’impression que tu veux m’embrouiller.
Oui voilà. “J’ai du mal à te croire” et “J’ai l’impression que tu veux m’embrouiller”, bonne approche.
Je n’ai jamais souhaité être salarié, encore moins professionnel, j’en fais quand je veux, j’arrête quand je veux. C’est mon garde fou, si un jour je me rend compte que je me lève pour les thunes, je ne pense pas que je serais capable d’aller bosser. Notre système tel qu’il est conçu (travail d’un côté plaisir de l’autre) ne me convient pas, il procède d’une division horizontale du travail à laquelle je n’ai jamais souscrit.
Ça n’a rien à voir avec de l’altruisme ou autre conneries, tout ce que je fais je le fais pour moi et moi seul, si je m’engage ainsi c’est uniquement parce que j’estime que c’est la bonne chose à faire et que c’est de cette façon que devrait fonctionner la société. Je ne fais pas de l’animation par plaisir mais par acquis de conscience.
Tu te méfies des militants, moi je me méfie des syndicalistes dans votre genre, ils ont tendance à beaucoup revendiquer et a peu se remettre en question.
Une vraie chose : pourquoi dans une colo le personnel de service est-il salarié tandis que les animateurs ne le sont pas? Ils sont au service de la même association, pour les mêmes enfants, le même séjour, ils œuvrent au sein du même groupe… mais ils sont traités différemment.
Mais pour des tâches différentes et c’est ça qui est intéressant. J’ai l’impression que la division (sociale) du travail repose à la fois sur l’âge – les jeunes se font bien plus facilement avoir – et sur les tâches. Un “paradoxe”, qu’il conviendrait d’expliciter, est que ce qui est valorisé dans les discours notamment des fédérations ou des formations, les relations avec les enfants est le moins valorisé au regard du travail. 😀
lol
Eh bien si, tu vois que je parviens très bien à mettre dans le même sac les gens qui défendent la même chose. Je suis étonné que ça t’étonne.
Jamais je n’irais embaucher quelqu’un en CEE, et pourtant j’apprécie mon statut de volontaire dans l’animation.
Ton statut de volontaire… tu veux dire que si demain tu n’étais plus “volontaire” mais salarié, tu laisserais tomber? J’ai du mal à le croire.
Je pense être d’accord avec moilapa, l’engagement purement désintéressé ou humanitaire j’ai du mal à y croire. Et tout comme moilapa ceux qui disent qu’ils font ce travail par pur engagement militant, j’aurais tendance à m’en méfier.
Et il n’y a aucun paradoxe, on peut être pour l’idée de l’engagement citoyen sans souscrire pour autant à la forme qu’il prend dans la réalité des accueils.
Si ça n’est pas paradoxal à tes yeux, aux miens ça l’est.
Mais ça n’est pas très parlant car il ne s’agit pas de vraies choses. J’ai l’impression que tu veux m’embrouiller.
Une vraie chose : pourquoi dans une colo le personnel de service est-il salarié tandis que les animateurs ne le sont pas? Ils sont au service de la même association, pour les mêmes enfants, le même séjour, ils œuvrent au sein du même groupe… mais ils sont traités différemment.
moilapa a écrit :
Comparaison complètement conne.les pompiers répondent à ce que l’on
pourrait appeler un ” service public”
Parce que permettre à des mômes de partir en vacances c’est pas ce qu’on pourrait appeler un “service public”?
C’est quoi alors, un luxe?
situla a écrit :
ha ? et qu’est-ce qui définit un animateur professionnel ?
le fait de détenir un bepjeps ou plus ?
Quelqu’un dont c’est le métier (aucun rapport avec le diplôme…).
situla a écrit :
et que sont donc tous les animateurs de périscolaire munis simplement d’un bafa et qui travaillent à l’année ?
Des professionnels.
situla a écrit :
n’y a t’il point de bejeps employés en CEE sur les colos ?
On s’en fout.
situla a écrit :
en fait la définition d’animateur professionnel me laissera toujours perplexe….
Prend la juste comme le pendant de l’occasionnel.
balthazaar a écrit :
Ne pas payer les animateurs est un choix, ce n’est pas une fatalité. Ceux qui défendent le CEE, le volontariat ou tout autre statut d’exception défendent ce choix politique.
N’importe quoi. Tu ne peux pas mettre dans le même sac tous ceux qui défendent ce statut, employeurs comme employés, c’est stupide.
Jamais je n’irais embaucher quelqu’un en CEE, et pourtant j’apprécie mon statut de volontaire dans l’animation.
Et il n’y a aucun paradoxe, on peut être pour l’idée de l’engagement citoyen sans souscrire pour autant à la forme qu’il prend dans la réalité des accueils.
@anfodico
Ta question est-elle vraiment sincère? J’ai l’impression que tu veux montrer que je n’aurais rien compris.
Du fric il y en a partout : pour construire un nouveau stade, un nouveau rond-point, pour rénover la mairie, pour subventionner les entreprises…
Ne pas payer les animateurs est un choix, ce n’est pas une fatalité. Ceux qui défendent le CEE, le volontariat ou tout autre statut d’exception défendent ce choix politique.
Je refuse de le faire, et au contraire je cherche à défendre le choix inverse, celui de payer les animateurs et de leur donner des conditions de travail égales aux autres employés. Si l’argent doit manquer quelque part, je préfère que ça ne soit pas dans la poche d’employés quels qu’ils soient, en revanche ça ne me gênerait pas que les rond-points soient moins garnis.
Si on n’a pas les moyens de payer les gens et de leur donner des jours de repos, on ne les embauche pas.
en fait la définition d’animateur professionnel me laissera toujours perplexe….
Makh a écrit :
Bah, dans les textes les animateurs professionnels existent et, le cas échéant, ils ne peuvent pas être embauchés en CEE.
ha ? et qu’est-ce qui définit un animateur professionnel ?
le fait de détenir un bepjeps ou plus ?
et que sont donc tous les animateurs de périscolaire munis simplement d’un bafa et qui travaillent à l’année ?
n’y a t’il point de bejeps employés en CEE sur les colos ?
Comparaison complètement conne.
les pompiers répondent à ce que l’on
pourrait appeler un ” service public”
Les colos sont remplies majoritairement
des enfants des rares familles qui ont les
moyens d’utiliser ce mode de garde.
Les colos reposent sur un marché d’offres
et de demandes que se partagent les vendeurs
du secteur.
Dont certains ont des chiffres d’affaires qui
se comptent en millions.
Les pompiers ne rapportent rien à leur
employeur du point de vue du chiffre d’affaire.
Mais concrètement, comment organiserais-tu une colonie en donnant aux salariés animateurs les mêmes droits que pour tout salarié (pas uniquement pour le salaire, bien entendu) ?
Comme on fait dans tous les autres métiers salariés.
Comme on fait dans bien d’autres domaines qui
emploient des animateurs.
A question idiote…
Sinon, s’agissant des pompiers et des tensions
crées par la professionnalisation du métier,
http://socio-logos.revues.org/2465
: Notre enquête a grandement bénéficié des travaux de sociologues du travail4 qui montrent que les différentes formes de bénévolat, de volontariat, notamment dans le secteur associatif, doivent être considérées aussi comme des activités professionnelles, pour en proposer une sociologie en rupture avec les prénotions qui ont tendance à les considérer comme des engagements personnels purement désintéressés. Cette conception empêche de voir que de très nombreux secteurs d’activité (travail social, éducation…) reposent sur des travailleurs qui n’ont pas le statut de professionnels salariés mais font bien le métier comme des professionnels.
Et de l’argent touché par ces “engagés” :
Un engagement dorénavant rémunéré : « On entre par vocation, on reste pour les vacations » ?
où ce statut particulier ne semble pas aller autant de soi que l’on
pourrait le penser…
Plus la question de l’espoir de devenir pompier professionnel…
balthazaar a écrit :
Je trouve qu’embaucher des animateurs pour une indemnité miséreuse et en ne leur donnant pas les mêmes droits que les autres employés ça n’est pas digne. Que ce soit occasionnel ou temporaire ou pour n’importe quelle autre raison.
On peut entendre cette position, fort respectable.
Mais concrètement, comment organiserais-tu une colonie en donnant aux salariés animateurs les mêmes droits que pour tout salarié (pas uniquement pour le salaire, bien entendu) ?
Et, es-tu contre l’engagement volontaire chez les pompiers, également ?
Je trouve qu’embaucher des animateurs pour une indemnité miséreuse et en ne leur donnant pas les mêmes droits que les autres employés ça n’est pas digne. Que ce soit occasionnel ou temporaire ou pour n’importe quelle autre raison.
Bah, dans les textes les animateurs professionnels existent et, le cas échéant, ils ne peuvent pas être embauchés en CEE.