C’est très variable.
De gros CE, de petites associations locales, dans le passé des municipalités ou campings.
Je ne me sens pas “affilié” à un organisme… Je regarde en fonction du séjour, du projet éducatifs et de divers critères comme la composition de l’équipe, les responsabilités dévolues ou pas au directeur et le salaire, entre autres choses.
Avec qui tu travailles Anfodico ?
93nakata a écrit :
Tu as raison moilapa le Contrat d’engagement éducatif est une arnaque, travaillé + de 10h par jour (pour les colos) et être payé 20 euros par jour, avoir une grande responsabilité des enfants pour 20 euros par jour !
Oui, enfin bon, la plupart des employeurs payent bien plus que ce minimum légal. 😉
A titre personnel, je gagne désormais plutôt de l’ordre de 1100 € pour 2 semaines de colo, et dans les 2000 € pour un mois, en tant que directeur.
Ramené à l’heure de travail effective, c’est certes moins que le SMIC… Mais ramené en argent qui tombe sur mon compte, c’est bien mieux que pas mal de boulots.
Et je précise que l’animation n’est pas mon métier.
Si je décidais que ça le soit, il est bien évident que je chercherai des postes rémunérés en CDD ou CDI, tout simplement parce-que le CEE est limité à 80 jours (animation occasionnelle) et que je ne serai pas capable de travailler 16 ou 17 H par jour pendant plus de quelques semaines.
Concernant les animateurs, sur ma dernière colo, 7/800 € net pour 2 semaines, ça me semble aussi être un salaire très correct, surtout en y ajoutant des repas de qualité, l’hébergement et bien entendu les frais de déplacement intégralement pris en charge.
Et avec un CEE aussi il est possible de voir son salaire compléter par une prime : je l’ai vu plusieurs fois, par exemple prime “d’ancienneté” ou prime pour une compétence particulière. 😉
Tu as raison moilapa le Contrat d’engagement éducatif est une arnaque, travaillé + de 10h par jour (pour les colos) et être payé 20 euros par jour, avoir une grande responsabilité des enfants pour 20 euros par jour !
eh bien eh bien…. je reviens sur votre site après quelques années d’absence… et ma foi.. il y a toujours des personnes collées au rocher.. plutôt bénéfique !
Donc… le CEE…. arf … que dire… j’ai lu les différents posts, parfois en diagonale, et j’arrive à un constat : Ce type de contrat de travail permet le flou, l’interprétation de chacun sur des subtilités. Bien joué non ? cela permet de “jouer” avec les mots….et d’y faire son interprétation.
Personnellement, je suis à la recherche d’un travail saisonnier voire d’un poste permanent (compte tenu de mes diplômes) et je constate avec amertume que mon choix est vite fait ….. signer un CEE. Eh oui, c’est pratique c’est pas cher et ça permet de proposer des camps “pas cher” aux familles. Cependant, il arrivera un jour où les organismes ne trouveront plus personne pour encadrer ces camps compte tenu des salaires pratiqués ou bien ce sera le plombier polonais qui postulera (je grossis le portrait évidemment mais il va falloir trouver un juste milieu !)
L’education populaire n’empêche de prétendre à des salaires décents !! .. Par exemple, demander à un salarié lambda extérieur à notre domaine professionnel de lui proposer ce type de contrat, il va vous rire au nez. Ok, nous sommes dans ce milieu professionnel pour d’autres raisons que le salaire cependant faut pas déconner. je me permets de dire cela car dans mon parcours professionnel je me suis souvent dit que j’en avais marre de ce “système” et d’aller voir ailleurs.. mais c’est plus fort que moi.. J’aime ce métier !
Bin, je ne bosse pas un organisme. Je bosse pour des campings !
Sinon : attention avec ce contrat CEE (celui que l’on vous obligera à signer si vous voulez faire des colo) : c’est une énorme arnaque !
Vous avez encore tout le temps en cette période de trouver des posts d’animateur pour la saison d’été hors centres de loisirs et colo. Camping, villages vacances… avec au minimum le smic (ce qui est très loin de ce que l’on proposera via le CEE qui n’est pas un contrat salarié mais du bénévolat défrayé)
Sinon : sur cet “avantage” qu’il y aurait de la colo sur les autres types d’acceuil enfants : ces “temps quot'”, que l’on peut nommer “temps d’intimité de l’enfant” partout ailleurs que dans cette logique “colo”.
Effectivement, dans mon travail (puisque moi c’est mon métier et que le principe d’un métier c’est de gagner de l’argent “pour en vivre”) je n’ai pas besoin de cette intimité imposée à l’enfant.
Je n’ai pas besoin d’une situation d’intimité imposée à l’enfant pour “tisser des liens”. L’enfant ira vers moi si il en a envie exclusivement. Et non par obligation, parce qu’il n’a pas le choix, comme sur une colo.
La différence est pour moi juste primordiale : parce que en dehors de cette situation, on ne peut plus parler de loisir !
Un système d’animation enfants (familiale) ou des parents ne peuvent “laisser” leur enfant (pour aller faire des courses…) : c’est l’enfant qui choisit de participer à ce temps de rencontre, de partage, à ce “vivre ensemble”. Et surtout : qui peut en partir à tout moment !
En dehors de cette situation, on est ou dans la garderie (situation très riche pour l’enfant) ou dans l’éducation (école, centre de loisirs…) mais pas dans du loisir. Sinon, il faut redéfinir ce qu’est un loisir !
Sinon, s’agissant de salaire : sur un camping, vous pouvez avoir votre salaire “classique”, par exemple un simple 1200 net/mois, et une prime : par exemple 500 euros/mois. Voilà un exemple tout bête impossible via le mode CEE…
Vous pouvez arriver sur un village vacances en tant que simple anim’ (par exemple là encore 1200 net) puis l’année d’après être animateur spécialisé (sepctacles) parce que votre travail a été reconnu (1500 net) et l’année suivante (parce que vous ne souhaitiez pas faire une troisième saison mais que le directeur des lieux veut rebosser avec vous) vous retrouver avec comme salaire ce qui était versé jusque là à la société qui facturait 3 mois d’interventions, pour deux intervenants (qui se retrouvaient sans “client” parce que votre travail de qualité “annihilé” complètement leurs minables propositions et leur détestable rapport aux autres…)
Soit à partir de simples exemples que j’ai pas été pêché bien loin : ce qu’est le monde du travail, où le travail de qualité est reconnu, valorisé, où un savoir-faire unique est une valeur… tout ce que le système CEE ne peut offrir…
Et je travaille tout autant pour la personne, j’apporte à ces enfants au moins tout autant que “l’animateurs colo”, à tout point de vue : humain, échanges, connaissances …
Faites juste vos choix en connaissance de cause…
Pour quel organisme tu travailles ?
A revenu disponible sensiblement équivalent, je choisis la colo et le statut CEE.
Sauf que le camping peut t’offrir du 2000 net si tu as quelque chose de réellement à vendre que les autres n’ont pas. Et bien bien au delà en tant qu’intervenant sur un village vacances de très gros CE.
Il m’arrive aussi parfois de choisir d’être bénévole.
bin oui : l’un n’empêche pas l’autre : je suis bénévole quand j’organise et j’encadre sur les rivières pour mon club de kayak. Mais là, c’est de l’ordre du loisir. Le travail, c’est autre chose.
Et c’est bien le problème avec ce CEE qui “avance caché”.
Mais après tout, l’animateur qui part en village vacances et à qui on impose de manger avec les clients, sur son temps de pause, ou de faire la plonge, ou d’animer bénévolement une soirée par semaine, est-il mieux traité, avec son CDD au SMIC, que l’animateur en CEE ?
il est au moins protégé par le droit du travail si il extime avoir été laisé. Malheureusement, ça existe les campings qui abusent avec les jeunes animateurs… souvent qui “arrivent” de l’animation sociocul et ne connaissent rien du monde du travail “réel”, de leurs droits justement.
Il a juste plus de chance d’y rencontrer des gens capables de l’aider à comprendre ce que sont ces droits… avec plus de “brassage”, de gens d’horizon divers, de vécus professionnels différents, de métiers différents, avec un représentant syndical sur le camping… que dans les colos avec un profil “très restraint” de l’animateur moyen.
C’est l’un des problèmes de l’animation sociocul : pouvoir comparer, avoir une “toise”. C’est la même chose de l’animation médiocre qui est proposé : toutes ces équipes ne peuvent pas se rendre compte de cette médiocrité : où qu’elles regardent autour d’elles, il n’y a que cette médiocrité. A tous les étages.
A mon avis, le principal problème n’est pas le statut (…)
ici le problème il est “structurel” : il est institutionnel : le problème, c’est tout ce système CEE. Et cette volonté de tromper les jeunes. C’est cette aberration qui consiste à avoir inventé un “no man’s land” entre le travail et le bénévolat. A faire passer du bénévolat pour du travail salarié.
Au détriment du travailleur, au profit du patronnat du secteur.
@ Moilapa :
Que sais-tu de mon expérience en camping ou autre structure ?
J’ai dis que j’avais essayé, pas combien de temps ou de fois. 😉
J’ai donné deux exemples pour expliquer MON choix, sans prétention de dire que ces cas sont universels, bien entendu.
Je te rejoins sur la richesse d’animer avec des familles… Mais il se trouve qu’aussi riche et agréable que ce soit, j’aime encore plus vivre la relation qui se nous avec des enfants ou des ados dans une colo.
J’ai aussi beaucoup aimé animer en centre de loisirs, en voyant l’enfant dans son environnement habituel, avec des tas de choses à mettre en place pour sortir des activités trop souvent vue, routinières et sans ambition.
Mais là aussi, j’aime encore plus les colos.
Je ne dis pas que l’un est meilleur que l’autre.
Juste que je préfère l’un à l’autre.
Et cette préférence m’amène à considérer mon salaire avec des critères autres que son seul montant net ou le taux horaire qu’il représente.
A revenu disponible sensiblement équivalent, je choisis la colo et le statut CEE.
Il m’arrive aussi parfois de choisir d’être bénévole.
À chacun de choisir ce qu’il veut faire, en fonction de ses critères propres.
Là où je te rejoins, c’est que le choix n’est pas éclairé quand on subit un statut, un salaire ou des conditions de travail sans les connaître ou les comprendre.
Mais après tout, l’animateur qui part en village vacances et à qui on impose de manger avec les clients, sur son temps de pause, ou de faire la plonge, ou d’animer bénévolement une soirée par semaine, est-il mieux traité, avec son CDD au SMIC, que l’animateur en CEE ?
A mon avis, le principal problème n’est pas le statut, mais bien le respect dont fait preuve l’employeur, son honnêteté et sa loyauté.
Comme partout, il y a des pourris et des vertueux.
D’accord avec ce que tu dis, Anfodico, si l’animateur est réellement conscient de ce qu’il signe, de ce que comprend cet “engagement”. Or, “le système CEE” est entièrement pensé pour tromper le jeune en quête d’un job d’été… il n’y a qu’à lire les annonces dont aucune n’annonce la couleur.
Sinon, évidemment pas d’accord avec la comparaison colo/camping : parce qu’il s’agit d’humain, de rencontre. Tu peux rencontrer des conditions de travail déplorables et des idiots dans l’un comme dans l’autre (au bémol prêt, que le premier respect du travailleur, c’est de lui payer les heures de travail qu’il a effectué au minimum, au minimum au smic : ce qui n’est pas le cas dans les colos) Tu te bases sur une expérience trop courte pour pouvoir réellement comparer. Par exemple en ayant payé tes repas et ton hébergement (ça, je n’ai juste jamais rencontré en camping)
Par la colo, par exemple, tu n’as pas toute la richesse que l’on peut avoir à faire des animations familiales, d’avoir toute la famille sur les ateliers. D’avoir dans ces temps de rencontre aussi bien des petits de 3 ans, des primaires, des ados, des adultes et adultes retraités. Des contre-maitre comme des ouvriers, des profs…
Mais je ne vais pas refaire ici ce débat là…
J’en profite juste : Méfiez-vous de contrat CEE : c’est une énorme arnaque !!!!
Je ne vois pas bien ce que tu recherches dans le droit du travail là… Je n’ai pas compris.
Pour la salaire, le minimum de 2,20 H de SMIC par jour correspond à 20,746 € brut (2,2 x 9,43 € depuis le 1er janvier 2013).
Le CEE précise que ce salaire minimum inclut la “prime de précarité” qui est là pour compenser les congés payés qu’on ne peut pas prendre sur un CDD (les fameux 10%).
On est donc bien là dans un salaire légal, mais vraiment au ras des pâquerettes.
La prime de 5,73 € correspond à quoi ?
En quoi et pourquoi est-elle variable ?
Dans ce cas c’est pas le code du travail qui est appliqué pour du travail effectif non ?
et le salaire est de 21,75€ brut qui comprend les 10% de congé payé et une prime variable brute de 5.73€
ils sont en dessous du taux de 2.20 du smic ?
93nakata a écrit :
Que faire alors Moilapa ?
Choisir ton emploie selon tes exigences et préférences.
Pour ma part, je préfère être animateur dans une colo à 900 € net/mois et en travaillant 15/16 H par jour, avec un employeur honnête et réglo sur les temps de pauses, plutôt que travailler dans un camping pour 1200 €, à 6/8 H par jour, mais en devant payer mes repas et mon hébergement et en claquant une partie de mon salaire en loisirs.
J’ai essayé les deux : la relation avec le public n’est pas la même.
J’aime animer les temps de vie quotidienne et la relation qui se construit avec les enfants dans un séjour vécu ensemble.
J’ai aimé aussi le relationnel avec les clients en camping et avec les enfants sur des animations, mais je préfère le premier cas.
Chacun sa vision : si on fait des choix réfléchis et assumés, où est le problème ?
93nakata a écrit :
Un employeur me répond pour une colo de 7jours:-pas de jour de repos mais ce jour sera payé
C’est illégal.
Donc à toi de voir si cette solution de convient réellement, dans le contexte du séjour… Mais ça ne devrait pas t’être proposé.
Si c’était moi, je n’accepterai que dans un cadre où de toute façon il me serait matériellement impossible de prendre réellement mon jour de repos et d’en profiter (séjour itinérant qui bouge chaque jour).
93nakata a écrit :
-repos compensateur pris après le séjour non payé
Ça c’est légal… en partie.
Tu dois quand même avoir 16 H de repos compensatoire pris pendant le séjour, sur des périodes de 4H consécutives au minimum, et en plus des 24H consécutives de repos hebdomadaire.
Même dans un séjour itinérant, il me semble assez facile de donner 4, 6 ou 8H de repos d’un coup à un animateur, en le libérant tout simplement de son job pendant ce temps.
93nakata a écrit :
Ensuite, la préparation en amont de la colo par mail de chez soi, est-il considéré comme du travail effectif ?
Aucun texte ne précise les choses.
Certains employeurs se montrent honnêtes et respectueux, en particulier avec les directeurs, en payant ce travail via une prime équivalente à 1 ou 2 jours de travail bien souvent.
D’autres font comme si cela n’avait pas existé… J’ignore s’il existe un jugement qui viendrait clarifier les choses du point de vue légal.
Pour répondre aux questions, je suis un animateur qui débute.
Un employeur me répond pour une colo de 7jours:
-pas de jour de repos mais ce jour sera payé
-repos compensateur pris après le séjour non payé
Ensuite, la préparation en amont de la colo par mail de chez soi, est-il considéré comme du travail effectif ?
Que faire alors Moilapa ?
Il n’a jamais s’agit dans ce genre de discussions d’échanger, de toute façon : l’intérêt de ce post c’est de rester “en tête de gondole” dans le forum à cette période très précise, comme les 5 ou 6 années précédentes avec peu ou prou les mêmes échanges…
Qu’un ”Méfiez vous de ces contrats CEE : c’est une énorme anarque” soit lu par un maximum d’animateurs de passage.
Vous pouvez d’ailleurs très bien chercher un autre type d’acceuil pour le travail d’animateur pour cet été (camping, village vacances) même si vous vous êtes déjà engagés sur une ou des colos… ayez juste la curiosité des annonces, de comparer les salaires (d’ailleurs il ne s’agit de salaire que dans un cas : dans l’autre c’est du bénévolat (d’office)défrayé : les colos)
Les vendeurs de séjours, ce sont des financiers qui ont hérité d’Humanistes. Ils ont aussi hérité d’un imaginaire collectif “colo” profondemment ancré dans la population (y compris donc dans ces jeunes à la recherche d’un peu de thune pour pouvoir assumer leurs études ou juste bouffer). Même si avec l’action de Sud Isère dernièrement, l’impact médiatique créé a permis de rapprocher un peu cette imagerie d’Epinal de la réalité sordide du système CEE et de ce qu’est généralement le sociocul aujourd’hui. Mais y’a encore du boulot…
Notez bien que je ne remets pas en cause cette marchandisation de l’être humain dans une société où tout est consommation. De ce que l’animation sociocul est devenue, dans le “monde du travail” un secteur parmi ce qu’il se fait de plus agressif envers les travailleurs, les représentants des travailleurs, toute idée sociale… Ni que l’enfant n’est plus ici que de la viande, de la part de marché, et l’animateur le travailleur que l’on méprise dans ses droits, dans ce qu’il est, à commencer par un “jeune”, corvéable à merci… jusqu’à ce qu’il soit moins naïf et commence à comprendre qu’il s’est endoffé : l’avantage de la jeunesse peu expérimentée, c’est que c’est une denrée qui durera bien après le pétrole…
Je relève juste la pratique à dégueuler qui consiste justement à utiliser cette Histoire des colos et ce qu’elles ont pu représenter, pour enculer en masse ces jeunes travailleurs. A prétendre défendre ces mêmes “valeurs humanistes” , tout en se comportant comme dans aucun autre secteur du monde du travail s’agissant de la négation du travailleur, dans la recherche de profit à tous prix.
Sur cette critique très fréquente des syndicats et représentants des travailleurs dans l’animation sociocul, et ici l’action de Sud Isère (façon l’autre nouille un peu plus haut, et d’autres un peu partout dans le forum) : c’est l’approche purement “factuelle” qui est reprochée, et ses résultats directs pour la personne : voilà ! Moi, ce que ça ME donne comme résultat : moi, moi, moi, bravo !!
… on ne peut plus penser collectif, ne compte que l’indiviualisme : alors que derrière ces procédures judiciaires ciblées sur un point très précis, il y a évidemment une pensée globale, un combat collectif, des idéaux politiques. Un combat non seulement pour l’ensemble des travailleurs du secteur, mais pour l’ensemble de tous les travailleurs. Dans ce refus de ces logiques commerciales poussées aussi loin que possible dans la négation de l’Autre. Belle exception que celle du sociocul…
Je préfère 1000 fois un Cédric Javault qui assume, que toutes ces sociétés commerciales qui n’ont d’asso ou de fédé que le nom.
Petite lecture pour ceux qui ne connaitraient pas (on s’est jamais) : le livre noir de l’aniamtion socioculturelle.
@Chetu
J’ai pas de contre argument à donner, je n’ai rien à contrer.
J’essaye de comprendre le texte de loi, j’ai déjà un document d’interprétation sous les yeux qui pourrait me suffire, mais il y a effectivement un défi à comprendre le texte lui-même et surtout je n’aime pas cette idée de m’en remettre à l’interprétation d’un autre.
Pour moi il y a plusieurs articles de loi donc plusieurs droits. Premier droit : le L432-5 : on bénéficie d’un repos quotidien ; et second droit : le L432-6 : on bénéficie d’un repos hebdomadaire.
@Chetu
«Sur une semaine vous avez donc 7×11=77h de repos dû. Dont 24h consécutives et 53h distribuées selon des calculs savants (“soit supprimée soit réduite…”, etc.) .»
Hum… le septième jour n’étant pas travaillé, ça serait plutôt 6×11=66 heures. De plus le décret d’application au D432-3 précise bien que dans ce repos de 66 (ou 77?) heures, 16 heures doivent être prises au cours des 7 jours.
Moi sachant ça, je ne pourrais pas me présenter devant un tribunal sans rougir en disant : “les animateurs ont pris leur repos quotidien pendant les 24h de repos hebdo”.
Ce que je trouve aberrant au risque de me répéter, c’est que selon ton interprétation du décret d’application, il est possible que les animateurs travaillent et soient éveillés pendant 6 jours consécutifs.
Si une telle interprétation s’avérait juste du point de vue pénal, au civil ça me semble parfaitement indéfendable.
Surtout si, comme le dit Anfodico, l’administration a pondu des documents d’interprétation qui disent autre chose.
Chetu a écrit :
balthazaar a écrit :
C’est une interprétation étrange (et de mauvaise foi mais vu que c’est aussi ce que je fais depuis le départ je ne saurais te le reprocher).Et donc ? Quels sont vos contre-arguments (à part présumer de ma foi) ?
Que disent les textes : les 2 articles du CASF utilisent la même dénomination “période minimale de repos”. L’article L432-6 ne dit pas “à ces 11h/jour s’ajoutent 24h/semaine”.Article L432-5 “La personne titulaire d’un contrat d’engagement éducatif bénéficie au cours de chaque période de vingt-quatre heures d’une période minimale de repos de onze heures consécutives.”
Article L432-6 “La personne titulaire d’un contrat d’engagement éducatif bénéficie, au cours de chaque période de sept jours, d’une période minimale de repos de vingt-quatre heures consécutives.”Sur une semaine vous avez donc 7×11=77h de repos dû. Dont 24h consécutives et 53h distribuées selon des calculs savants (“soit supprimée soit réduite…”, etc.) .
Ces articles de loi s’additionnent, ils ne se fusionnent pas entre eux.
Cela a toujours été expliqué ainsi dans tous les travaux du groupe de travail constitué par le ministère en charge de la jeunesse sur ce texte, ainsi que dans les docs de J&S expliquant le nouveau repos de 11H par jour.
Il est quand même un peu tordu de chercher à dire que ces textes se fondent l’un dans l’autre, alors que rien dans la loi ne le précise, pas plus qu’il n’est dit qu’ils se fusionnent.
Devant ce “flou” du texte, il semble bien que les notices explicatives prévalent, non ?
ludou a écrit :
6 jours… les 24h consécutives de repos hebdomadaires sont comprises dans les 7 jours, donc 6 jours MAX de travail consécutif. Le reste, ça reste une belle arnaque…
Hum… Pas exactement.
Sauf erreur, le texte dit que l’on “gagne” 24H de repos par période de 7 jours de contrat (donc effectivement 1 jour pour 6 jours travaillés).
Mais rien n’oblige à ne pas travailler plus de 6 jours.
L’organisation peut amener à ce que le jour de repos arrive au bout de 7, 8, 9 jours ou plus.
On peut y voir une souplesse… Et on peut y voir un risque d’abus, qui hélas existent bien.
Je viens de relire le texte… On bénéficie bien de 24H de repos au cours de chaque période de 7 jours.
Donc on ne devrait plus du tout voir de gens qui travaillent plus de 6 jours consécutifs.
Dont acte.