CEE : on avance

  • Ce sujet contient 41 réponses, 14 participants et a Ă©tĂ© mis Ă  jour pour la derniĂšre fois par gerger, le il y a 12 annĂ©es et 3 mois.
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  • #15651
    gerger
      @gerger
      #78009
      gerger
        @gerger

        Bonjour,

        Je me permet de relancer un fil pour que l’on y voir un peu plus clair et pour vous faire part des derniers Ă©lĂ©ments dont nous disposons.

        Sur le cheminement lĂ©gislatif, rien de nouveau. La loi sur le volontariat est pour le moment au point mort (elle ne sera de toute façon plus retenue sous cette lĂ©gislature). Les deux autres (Warsmann et Kert) poursuivent leurs aller/retour entre l’assemblĂ©e et le sĂ©nat. La loi Warsmann devrait ĂȘtre finalement votĂ© le 29 fĂ©vrier Ă  l’assemblĂ©e si tout va bien.

        Ce que nous apprenons de nouveau, c’est le contenu des dĂ©crets rĂ©glementaires qui seront publiĂ©s une foi la loi promulguĂ©e. MĂȘme s’ils ne sont pas dĂ©finitif, ils sont assez intĂ©ressants. Grosso-modo, ces dispositions amĂ©nagent les temps de repos et permettent notamment de les fractionner en petits morceaux. Le projet dit ceci :

        D. 432-3. – Lorsque l’organisation de l’accueil a pour effet de supprimer la pĂ©riode minimale
        de repos prĂ©vu au premier alinĂ©a de l’article L. 432-5, la personne titulaire d’un contrat
        d’engagement Ă©ducatif bĂ©nĂ©ficie d’un repos compensateur dont la durĂ©e est Ă©gale Ă  onze heures
        pour chaque période de vingt-quatre heures, octroyé dans les conditions suivantes :
        «-pour chaque pĂ©riode d’accueil de sept jours, ce repos est accordĂ©, d’une part, pendant cette
        pĂ©riode pour une durĂ©e minimale de seize heures, pouvant ĂȘtre fractionnĂ©es par pĂ©riodes d’au
        moins quatre heures consĂ©cutives, d’autre part, pour le surplus, Ă  l’issue de l’accueil ou, si celuici
        dure plus de vingt-et-un jours Ă  l’issue d’une pĂ©riode de vingt-et-un jours. »
        «-pour chaque pĂ©riode d’accueil ou fraction de pĂ©riode d’accueil Ă©gale Ă  quatre, cinq ou six jours,
        ce repos est accordĂ©, d’une part, pendant cette pĂ©riode pour une durĂ©e minimale,
        respectivement, de huit heures, de douze heures et de seize heures, pouvant ĂȘtre fractionnĂ©es par
        pĂ©riodes d’au moins quatre heures consĂ©cutives, d’autre part, pour le surplus, Ă  l’issue de
        l’accueil. »
        «-pour chaque pĂ©riode d’accueil ou fraction de pĂ©riode d’accueil infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  trois jours
        ce repos est accordĂ© Ă  l’issue de l’accueil. »

        Dans le cas des séjours de 7 jours ou plus (le plus courant), cela donnerait quelque chose comme ça (à multiplier par le nombre de semaine du contrat) :

        – pour une pĂ©riode de 7 jours, un repos de 16 heures pouvant ĂȘtre pris :
        o en deux périodes de 8 heures consécutives (2 nuits de repos)
        o en deux périodes de 6 heures consécutives et une période de 4 heures consécutives
        o en quatre périodes de 4 heures consécutives
        + 24h de repos hebdomadaire.

        Cela engendrerait Ă©galement l’attribution de repos compensateurs Ă  l’issu du sĂ©jour dont les modalitĂ©s de calcul ne sont pas encore trĂšs claires, pour compenser les heures non prises pendant le sĂ©jour.

        Sur le mécanisme des repos, des précisions sont également apportées :
        – Pendant le repos en cours de sĂ©jour le salariĂ© n’est plus sous les ordres de l’employeur et peut donc vaquer Ă  ses occupations. La prise de ces repos ne doit pas avoir d’incidence sur le salaire qui reste identique tous les jours. De mĂȘme, la mise Ă  disposition d’un logement et la fourniture des repas est assurĂ©s tous les jours, mĂȘme pendant le repos (ce qui pour le coup est un peu contradictoire avec les conditions de repos dĂ©finies par le code du travail, mais bon…).
        – Pour les repos compensateurs pris Ă  l’issue du sĂ©jour, l’animateur n’est plus Ă  la disposition de l’employeur et n’est pas tenu de rester sur son lieu de travail (ouf !). Nous ne sommes pas non plus tenu de continuer Ă  le payer pendant son repos compensateur, ni de lui fournir des avantages en nature. Nous pouvons toutefois, si nous le souhaitons, mettre en place une indemnitĂ© spĂ©cifique.

        Voila en gros les derniĂšres nouvelles qui sont plutĂŽt rassurantes puisque qu’avec ce systĂšme nous ne sommes plus obligĂ©s de recourir Ă  deux Ă©quipes (on peut se dĂ©brouiller en dĂ©coupant les congĂ©s pour avoir toujours du monde “actif” la nuit). En revanche, je reste persuadĂ© que ça ne rĂšgle rien sur le fond et qu’il faut continuer Ă  militer pour un vrai statut de volontaire de l’animation.

        Gerger

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