céméa concrètement

  • Ce sujet contient 79 réponses, 15 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par steph1, le il y a 11 années et 9 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 80)
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  • #63536
    solleana
      @solleana

      our apporter quelques éléments sur le « projet »…
      Le projet n’est pas une notion « déformer » par le libéralisme, mais bien une notion inventée par le « libéralisme »… Il s’agit d’une pensée spéculative rationalisée afin d’obtenir des personnes ce que le chef (le penseur) veut de ces personnes… C’est l’adaptation des méthodes de travail du capitalisme à l’être humain. Si le projet est nécessaire pour construire un avion, je ne vois pas en quoi, il est nécessaire (utile) pour construire une société… Pour info, le projet rentre réellement dans le monde de l’animation dans les années 80.
      Cette notion de « projet » est une usine à gaz permettant de rassurer l’adulte, mais qui n’aide en rien les enfants… qui a même tendance à les enfermer dans une prison psychique penser par des autres, qui prétendent savoir ce qui est bon pour les gens… Ca ressemble pas un peu au totalitarisme ?
      Il est pour moi absolument nécessaire de rejeter cette notion et par la même rejeter la pensée spéculative et sa traduction pédagogique « je sais ce qui est bon pour les enfants, donc je décide pour eux… »…

      Je pense qu’il faut être un peu plus précis que cela dans la condamnation du projet… Est-ce le projet qui est à condamner ou la pédagogie du projet? Le projet n’a évidemment pas été inventé par le libéralisme (c’est quoi d’ailleurs le libéralisme? c’est ce sur quoi il faut cracher en conservant le capitalisme?) et la question du projet est évidemment utile pour faire société. Que ce soit chez Sartre, chez Castoriadis, chez Ardoino qu’on ne peut soupçonner tous 3 d’être les suppôts du libéralisme, il y a la défense de la notion de projet qui n’a strictement rien à voir avec la pédagogie du projet qui est une véritable ânnerie pour demeurés de l’animation en mal de pseudo-théories.
      Des projets il y en a toujours parce que comme dirait Sartre, l’être humain est un perpétuel projet… De même l’acte éducatif peut être un projet d’émancipation et de formation plutôt qu’un procès de dressage et de conformation… Pour tout cela, il n’y a évidemment pas besoin de se conformer à la pédagogie du projet pour avancer mais plutôt se retourner vers les finalités, la poiesis, l’imagination radicale créatrice dont parle Castoriadis par exemple. Il y a toujours un projet en éducation qui peut notamment viser à ce que les gosses puissent insérer leur projet propre au sein d’un projet collectif…
      Le projet est projection dans le futur et finalité et c’est ce qui va donner du sens à toutes les conduites. L’être humain, le gosse est toujours projet dans le futur, toujours projet non advenu, toujours possibilité d’un projet et projet d’une possibilité et c’est cette articulation qui permet la dynamique vivante, qui permet l’altération, le changement…

      Evidemment tout cela n’a rien à voir avec les diverses âneries que sont la pédagogie du projet, le projet pédagogique avec ses objectifs opérationnels qui sont bien souvent uniquement des programmes ou des projets opérationnels et non l’articulation de projet-visée avec de l’opérationnel.

      #63732
      Langelous
        @langelous

        Bonjour

        Pour en connaitre un peu plus sur l’histoire des colo, puis sur la création des CEMEA, voici un vieil article qui date de 1952 (ca nous rajeunit pas hein) présenté lors de la conférence sur l’éducation et la santé mentale des enfants en Europe à Paris par l’UNESCO.

        Bonne lecture

        #63986
        Shaaa
          @shaaa

          ls ns ont laissé les espaces tt l’après-midi : aquaplanning surr bache, luge en carton, jeux coopératifs genre parachute : les gamins ont adorés. ils se st éclatés, on n’a pas eu un seul problème relationnel ni entre enfants ni avec les adultes.

          Il faudrait voir de visu ces espaces aménagés. Mais… si je tricote encore une fois, ils permettent aux enfants de décider où aller, avec quoi et qui jouer pendant le temps qu’ils souhaitent. Du coup, ils sont impliqués et passent une bonne journée… Forcément, s’il y pas ou peu de matos, quelqu’un qui leur dit quoi faire comme “activité” et comment, ça provoque quelques tensions et frictions… surtout s’il veut faire différemment ou carrément autre chose…

          Si je paraphrase michmuch, faudrait arrêter (un peu, beaucoup) de penser POUR eux (leur bien, leurs besoins, ce qu’ils aiment et tous ces ‘soi-disants’).

          Voilà, je ne pense pas aller beaucoup plus loiin que ça ce mois; je vais déjà essayer de tenir ce cap et d’améliorer les propositions d’activité.

          C’est déjà considérable ! Le plus important est que tu as pu vivre d’autres façons de faire et que tu vois “concrètement” qu’il est possible d’aller plus loin. J’vais pas reprendre Clot, mais ça fait une sacré formation en quelques jours. 😀

          (et sans nul doute pour les animateurs qui ont vécu quelque chose de différent)

          Après, la plus grande difficulté – et pour quelques directeurs et directrices cotoyés -, c’est de trouver des animateurs dans cette posture un peu différente que tu évoques par bribes.

          moi qui était à fond sur la pédagogie de projet, ça m’ouvre les yeux.

          Bienvenue au club. 😀
          Et si tu continues à tirer le fil de la bobine, tu peux aller très loin… Tellement que ça en devient presque effrayant. :titille:

          #63987
          steph1
            @steph1

            salut,
            le matin ça fonctionne! les enfants st moins nombreux. Chaque animateur propose un atelier + les espaces permanents en autonomie et les enfants circulent.

            Pour le reste, j’ai perdu une bonne partie de ma motivation lol. mon équipe de 6/8 a envie et essaye de proposer des choses sympa mm s’ils veulent absolument proposer grand jeu pour tous mdr
            mai chez les 9/11, ils se foutent de ma gueule, proposent des activités pas du tout recherchées (genre ballon prisonnier, brochette de fruits), s’entêtent à proposer les jeux à l’ensemble du groupe, n’ont pas envie et démotivent l’ensemble de l’équipe. Ils n’ont aucune proposition d’activité manuelle intéressante, un peu plus de ressources en grand jeu….Le pire, ils st super sûrs d’eux, se prennnent pr des kadors.
            On est parti Mardi après-midi sur un centre dt les céméa ont la responsabilité “pédagogique”. Ils ns ont laissé les espaces tt l’après-midi : aquaplanning surr bache, luge en carton, jeux coopératifs genre parachute : les gamins ont adorés. ils se st éclatés, on n’a pas eu un seul problème relationnel ni entre enfants ni avec les adultes.
            Par contre, les anims : pas vraiement l’éclate, pas capable ou pas envie d’être ds la relation…
            en fait je parle de 2 anims sur 3 ds le groupe des plus grands qui me gavent vraiment!

            en point positif qd mm, il ya toujours du choix pr les enfants. les espaces de jeux fonctionnent: les 6/8 s’éclatent ds leur espace dinette qu’ils ont construits.
            il existait avt nous un système de météo avec des nuages et des soleils : dès qu’un enfant avait 3 nuages:il était privé de sortie…on m’a dit impossible de fonctionner sans sinon les enfants deviennent insupportables : au bout de 1 semaine 1/2 nous ça va…..
            lesparents ne réclament pas de planning et ils se st faits au fait de se ballader le soir ds la structure à la recherche de leur enfant lol (avt c’était 1 enfant = 1 salle)
            Voilà, je ne pense pas aller beaucoup plus loiin que ça ce mois; je vais déjà essayer de tenir ce cap et d’améliorer les propositions d’activité.
            Mais c’est une bonne première réflexion sur ce que j’aurai dû (ou pu) proposer en prépa pr réussir ce fonctionnement. moi qui était à fond sur la pédagogie de projet, ça m’ouvre les yeux.

            #64115
            ludou
              @ludou

              salut,

              par contre, je crois que fonctionner à 50 c’est pas gagné car (oui je suis passé de 45 à 52) l’équipe de permanent ne supporte pas de voir circuleer les enfants, “marché vite” “parler fort”, alors vs voyez….

              les animateurs ont-ils l’occasion de l’exprimer aux enfants en dehors du moment où ils sont insupportés ? De manière calme et posée, en cherchant une solution à ce dérangement ?
              Est-ce qu’ils se sont demandé si ce “chahut” dérangeait les enfants ?

              Problème inverse: les animateurs préparent rapidement des activités : dès que les enfants décrochent, il les laissent en récréation : cris, acrobatie, bagare et se contentent de surveiller de loin…..
              Que faire??? à part la méchante?

              Je ne suis pas certain que tu souhaites faire la méchante… 😀

              “les animateurs préparent rapidement les activités” + “les enfants décrochent” = logique à mort

              Il faut peut-être trouver le moyen de monter de vrais grands jeux, des choses qui ont de la gueule et qui on un intérêt pour les enfants (rencontres, échanges, but…), et surtout que les animateurs ne lâchent rien. Ceux qui décrochent vont faire autre chose, mais si le jeu continue, certains resteront très certainement (sauf si ça ne ressemble à rien, que Julie l’animatrice reste julie l’animatrice, etc…).

              Comme dit michmuch, tiens-nous au jus et parle-nous de ce qui marche ! :enjoy:

              #64147
              michmuch
                @michmuch

                steph1 a écrit :
                le matin ça fonctionne mais les animateurs ont tendance à confondre temps-libre et ateliers permanents. certains ont bcp de mal à improviser à laisser-faire.

                Il me semble important de distinguer plusieurs choses. L’atelier permanent est organisé en amont, les animateurs ont pensé leur atelier et ce qu’il est possible d’y faire. Si les enfants n’ont pas d’idées, n’ont pas de désir particulier l’animateur se doit de proposer, de montrer, d’aider ou de guider vers d’autres enfants. Si l’animateur de l’atelier permanent attend en permanence que les enfants aient des idées, effectivement le temps libre n’est pas loin… Et même en temps libre, l’animateur n’est pas uniquement dans une position de surveillance mais bien dans une position d’accompagnement si et seulement si les enfants n’ont rien à faire, s’ennuient ou commencent à déborder… Il ne s’agit en aucun cas d’improvisation mais bien d’une mise à disposition des enfants des ces connaissances d’adulte.
                Comme le dit Shaaa, il semble nécessaire de mettre en place une instance de décision collective permettant aux enfants de choisir les contenus des ateliers permanents. La présence d’un animateur de régulation du système est aussi nécessaire (mais peut être que tu l’as déjà fait..).

                ça amène à la question du projet pédagogique ; quand on dit qu’il doit être fait par l’équipe d’animation. j’ai vraiment l’impression d’avoir imposer une façon de faire à une équipe qui n’en avait aucune envie….alors forcément sur l’adhésion je les perd, ça les saoûle! ils maitrisent certaines activités et veulent proposer celles-là….

                La rédaction du PP avec l’équipe… Cette affirmation me fait toujours bien rire. S’il me semble possible de discuter avec l’équipe du fonctionnement et de l’organisation, la rédaction d’un PP ne peut se faire avec l’équipe. D’abord, elle n’est pas formé à cela puis il faudrait bien des réunions pour se mettre d’accord sur des valeurs communes (si on définit la valeur comme ce qui construit l’homme dans son intériorité, on imagine que ce mettre d’accord est bien impossible). Je pense par contre qu’un travail construit sur des méthodes coopératives est possible, notamment pour mettre en place le fonctionnement et l’organisation.
                L’écriture commune n’amène pas la cohérence et l’adhésion, sauf à vouloir construit des consensus mou et foireux. Comment pourrait-on mettre d’accord des personnes avec des valeurs aussi opposées que l’autonomie et coopération… Comment pourrait-on mettre des d’accord des animateurs qui pensent la socialisation uniquement par l’acculturation (pour avoir du pouvoir) et ceux qui visent la personnalisation (comme dans une famille)… Pour trouver une cohérence, il me semble que démonter la pertinence de ce que tu mets en place est plus efficace… Après, si des animateurs n’adhère pas… Leur seul porte de sortie s’est de partir… Le changement est peut être trop violent, il faut que tu gardes le cap…

                par contre, je crois que fonctionner à 50 c’est pas gagné car (oui je suis passé de 45 à 52) l’équipe de permanent ne supporte pas de voir circuleer les enfants, “marché vite” “parler fort”, alors vs voyez…. ils tolèrent un peu ils prennent ça comme une expérience ils savent que je suis là que pour un mois et je leurs ai bien expliqué mes valeurs ….mais quand même il y a quelques interventions intempestives….et une volonté quee dedans ce soit tranquille, calme, serein etc….

                Si les animateurs sont bien occupés dans les ateliers permanents, ils ne verraient pas et n’entendraient pas le “bordel”… C’est un peu provoque, mais il me semble que cela est une justification secondaire afin d’exprimer le souhait de revenir à ce qu’ils connaissent… Et oui le changement est une action complexe et difficile.
                Il me semble plus intéressant de mettre en lumière le fait que si les enfants “circulent trop” c’est sans doute que les ateliers ne répondent sans doute pas assez aux désirs des enfants. Mais il s’agit là de questionner la pertinence de l’offre et la capacité des animateurs à se mettre au service des enfants. C’est un changement de positionnement, passer comme le dit shaaa, de “1 animateur = 1 activité = 1 groupe = 1 temps donné” (et j’y ajoute la décision exclusive des adultes) à “1 animateur, 1 atelier, des groupes, des temps différents et des décisions d’enfant”… C’est la mort de l’unicité et la naissance de la vie… C’est sans aucun doute le changement le plus difficile à faire… Le temps pour toi est court, mais essaie de leur montrer que ça marche…

                Problème inverse: les animateurs préparent rapidement des activités : dès que les enfants décrochent, il les laissent en récréation : cris, acrobatie, bagare et se contentent de surveiller de loin…..
                Que faire??? à part la méchante?

                Que faire? un atelier permanent “récréation” avec un aménagement, du matériel, un animateur, des enfants qui circulent et surtout mettre aussi en place un atelier permanent sans adulte mais exclusivement calme type bibliothèque, salle détente, etc… Si tu fais la méchante, tu retombe dans le modèle classique des colos. Les ateliers permanents demandent aussi quelques règles simples de vie ensemble qu’il est possible de co-construire avec les enfants. Cela aide le fonctionnement et l’organisation, des enfants co-organisateur peuvent aussi aider… Le rôle de l’animateur-régulateur est primordial dans ce type de fonctionnement, il peut aussi proposer et co-organiser l’atelier “récréation”.

                à suivre… N’oublie pas de nous raconter ce qui marche bien… On construit aussi sur les réussite, on construit d’ailleurs mieux sur les réussites…

                #64163
                steph1
                  @steph1

                  oui, c’est ce jeu, le maitre du soufle

                  #64169
                  crevette76
                  Administrateur
                    @crevette76

                    Shaaa a écrit :
                    Où peuvent-ils crier ou jouer au “Maître du souffle” si tu connais les CEMÉA ?

                    J’trouve pas les règles chez les cemea et j’le connais pas celui-ci… tu parles de ce jeu là ?

                    #64215
                    Shaaa
                      @shaaa

                      Un peu plus haut dans la discussion, on discutait ce que ça pouvait provoquer chez les animateurs habitués au “1 animateur = 1 activité = 1 groupe = 1 temps donné”. Dès que les enfants sont partis, ils ont fini leur travail. Or, c’est là que tout commence. 😀

                      Je rejoins crevette sur sa remarque concernant les activités. Font-elles sens avec ce que voudraient faire, ou font régulièrement ? Utilisent-ils les espaces déjà aménagés et comment ?

                      Dans le même sens, quels espaces existent-ils pour que les enfants discutent avec les animateurs sur ce qui sera proposé ou organisé ? Comment participent-ils au fonctionnement ?

                      Combien d’enfants se détachent et vont “en récréation” ? Une majorité ou non ? Si c’est une majorité, peut-on détacher les animateurs “en activité” pour aller dans la récré et “jouer” avec les enfants ? Quelle est la marge de flexibilité dans l’organisation de l’équipe selon le mouvement des enfants ?

                      Et peut-être le plus compliqué vu ce que tu nous dis : les animateurs sont-ils en capacité de “rebondir” sur ce que font les enfants pour proposer des “choses” (directement ou indirectement) en adéquation, dans le même sens ?
                      (mais je te l’accorde, on apprend pas ça aux animateurs… :titille:)

                      cris, acrobatie, bagare

                      Au moins, ils veulent faire quelque chose… De façon très terre-à-terre, ce serait de voir les possibilités de faire ces actions là. Où peuvent-ils crier ou jouer au “Maître du souffle” si tu connais les CEMÉA ? Où peuvent-ils faire des acrobaties, sauter, grimper (avec des cordes…) ? Est-ce que ça peut se faire – dans de bonnes conditions – dans un lieu avec des tapis et tout le toutim ? Pour la bagarre, ce sont des vraies ou “pour de faux” ?

                      Tu peux inviter les animateurs à s’intégrer dans ces situations ou aménager (avec du matériel) pour que d’autres jeux commencent. Ça permettrait d’éviter la posture de “méchante” pour toi ou les animateurs.

                      #64217
                      crevette76
                      Administrateur
                        @crevette76

                        steph1 a écrit :
                        “pomme de touline” je connais pas!!! mdr quelle est cette expression???

                        c’était un exemple au hasard (que je reprends souvent je crois… ça doit être du à mes origines de bord de mer), c’est du matelotage
                        voir par exemple là

                        sinon mes exemples d’idées sont lapidaires mais j’pense que le côté “solution de terrain” est hyper important dans ton cas, vraiment.

                        #64218
                        steph1
                          @steph1

                          Merci crrevette, j’avais bien pensé à la dernière…..j’aurai plus de temps la semaine prochaine pr être sur le terrain alors c’est cool…
                          Je suis bien consciente sur l’accroche des animateus, l’adéquation de leurs activités (y compris leur prépa). On les reçoit en individuel Lundi, y compris pr leur faire des compliiments…..lol ils ont des qualités quand même…..

                          “pomme de touline” je connais pas!!! mdr quelle est cette expression???

                          #64219
                          crevette76
                          Administrateur
                            @crevette76

                            pas de solution clé en main à donner, trop dur en ne voyant pas sur le terrain, et trop pas le temps là pour moi…

                            quelques pistes qui peut-être peuvent aider :

                            > mettre en place des coins permanents assez intéressants pour qu ceux qui décrochent de l’acti aillent au moins en partie sur les pôles plutôt que faire n’imp dans un coin de la cour

                            > demander (y’a moult manières de faire) aux mômes c’est quoi qu’ils aimeraient faire

                            > remettre une couche aux anims sur la qualité de leurs propositions et l’adéquation de celles ci avec les envies des mômes, parce que sinon si les mômes se font ch**r ils ne resteront pas, et si c’est une super acti mais pas du tout sollicitée par ce public (ni amenée intelligement) ben pareil

                            > laisser des docs à dispo des mômes pour qu’ils y trouvent des sources de proposition d’acti

                            > se pointer de temps à autre dans la cour avec un truc “informel” et voir ce qui se passe (genre faire sa pomme de touline pendant la “récré”)

                            > mener soi même un temps et/ou gérer soi même des momentsw problématiques pour apporter la solution “clé en main”, parce que les anims ont besoin de voir que c’est possible pour y croire et essayer vraiment eux.

                            #64222
                            steph1
                              @steph1

                              Problème inverse: les animateurs préparent rapidement des activités : dès que les enfants décrochent, il les laissent en récréation : cris, acrobatie, bagare et se contentent de surveiller de loin…..

                              Que faire??? à part la méchante?

                              #64311
                              steph1
                                @steph1

                                jour 3 je me galère un peu quand même….
                                le matin ça fonctionne mais les animateurs ont tendance à confondre temps-libre et ateliers permanents. certains ont bcp de mal à improviser à laisser-faire.
                                et j’ai aussi eu droit à la remarque : on fait un grand jeu tout le monde fait le grand jeu! sinon c’est plus un grand jeu. en mm tps, on s’est pas choisi : équipe recrutée à l’arrache dernier moment par on-dit, voir piston. je leur impose un fonctionnement dont ils n’ont pas l’habitude. et c’est pas le genre d’anim qui souhaite que les réunions durent. du coup, le soir c’est dur de les garder.
                                ça amène à la question du projet pédagogique ; quand on dit qu’il doit être fait par l’équipe d’animation. j’ai vraiment l’impression d’avoir imposer une façon de faire à une équipe qui n’en avait aucune envie….alors forcément sur l’adhésion je les perd, ça les saoûle! ils maitrisent certaines activités et veulent proposer celles-là….
                                il y a quand même certaines choses de positives…(je vous rraconterai lol)
                                par contre, je crois que fonctionner à 50 c’est pas gagné car (oui je suis passé de 45 à 52) l’équipe de permanent ne supporte pas de voir circuleer les enfants, “marché vite” “parler fort”, alors vs voyez…. ils tolèrent un peu ils prennent ça comme une expérience ils savent que je suis là que pour un mois et je leurs ai bien expliqué mes valeurs ….mais quand même il y a quelques interventions intempestives….et une volonté quee dedans ce soit tranquille, calme, serein etc….

                                #64473
                                michmuch
                                  @michmuch

                                  [/quote]

                                  Passionnante discussion… Je rentre de we et je lis votre échange, quel plaisir !!
                                  Steph1, j’apporte quelques éléments complémentaires par rapport à tes questionnements et remarques…

                                  Je comprends ton fonctionnement sur les affaires de piscine je sais bien que c’est possible (mais je vais pas mettreen place un truc comme ça pour 1 mois) les parents ont l’habitude d’un fonctionnement, les enfants aussi. Pourquoi je viendrais bouleverser des trucs en place depuis des années et qui vont reprendre en Septembre?

                                  L’habitude est souvent l’argument utilisé pour ne rien changer ou bouger… Tu ne vas pas bouleverser mais tu peux essayer d’apporter autre chose, un fonctionnement différent… Depuis des années, les choses fonctionnent de la même façon, certes… Mais il me semble qu’essayer des choses pendant les vacances est assez pertinent, si les enfants et les parents sont associés et que le « nouveau » fonctionnement convient, il n’y a pas de raison que tout redevienne comme avant en septembre…

                                  Je suis dans un quartier en grande dificulté sociale et économique, je dois garder une cohérence et faire preuve d’humilité, non?

                                  Si il est nécessaire d’être humble, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas avoir un peu d’ambition et surtout de penser puis d’agir.
                                  Le « on a toujours fait comme ça et ça marche » est l’argument le plus faible que l’on peut entendre, il n’est ni justifié théoriquement, ni justifié pratiquement puisque rien de différent n’a été mis en place. Il s’agit là de justifier l’homéostasie des adultes et le refus de toute pensée, voire le néant théorique…
                                  En quoi le fonctionnement précédent est-il cohérent ? En quoi essayé de faire autrement, est-ce incohérent ? Je te rassure de suite, le fonctionnement classique des ALSH est le plus incohérent qui soit si on cherche les liens entre valeur, objectif (dans les PP) et pratiques… Souvent sont mis des valeurs et objectifs en avant et au final la réalité n’est pas du tout celle décrite. Si tu cherches à être cohérent avec le fonctionnement précédent, tu risques bien de te casser les dents… Par contre, il peut être utile de parler de continuité. Cette continuité ne sera pas mise en place par les animateurs ou par toi, mais bien par les enfants qui eux sont les seuls à vivre et à être présents en permanence dans l’ALSH. Si ton « nouveau fonctionnement » leur plait, ils essaieront de le maintenir même contre l’avis des adultes… ou au mieux, les adultes auront vu que ça fonctionne et pourront s’appuyer sur les enfants pour maintenir quelques éléments que tu auras semer pendant ton mois d’aout… Et ça, ce serait pas une petite victoire ?… Quant je dis qu’il faut faire confiance aux enfants…

                                  Par contre, je sais que les enfants du quartier réclame la présence et le regard de l’adulte tout le temps, et sur la gestion du matos : je ne peux pas passer de rien à tout. Si je laisse un atelier permanent peinture en autonomie lundi, je te raconte pas.

                                  Ah ! C’est un réel paradoxe… Les adultes travaillant dans les quartiers dit « sensible » pensent toujours que les enfants ont besoin de la présence permanente des adultes et pourtant ces enfants sont bien souvent hors de la présence des adultes, se socialisant entre pairs et vivent sans adulte… Pourquoi les institutions devraient-elles devenir des milieux de surveillance… Si les enfants sont « durs » dans les quartiers est-ce par absence d’adulte ou parce que la ville, les quartiers ne sont pas penser pour et avec les enfants ? Le pb c’est l’adulte ? la ville ? ou les enfants eux-mêmes ? Je suis bien incapable d’être affirmatif, mais mon expérience dans un quartier sensible me laisse croire que plus les structures mettent des adultes tout partout et tout le temps et plus les enfants, quand les structures sont fermées, ont besoin de ne plus voir aucun adulte… Nos pensées spéculatives sur ce qui est bon pour les enfants, ne conduisent-elles pas à l’opposé de ce que nous attendons ?

                                  Mais organiser un grand jeu c’est sympa aussi! je ne vois pas pourquoi c’est soit l’un soit l’autre….

                                  Organiser, c’est sympa pour les animateurs, participer ça peut être sympa pour les enfants, mais ça peut être aussi un calvaire… Comment sortir de ce pb. Il est tout à fait possible d’organiser un « temps fort » par jour (comme à la maison de Courcelles) où les animateurs organisent un grand jeu. Le principe : tous les jours à 15h30 les enfants peuvent venir pour participer au grand jeu (ce grand jeu peut être une surprise)… Ils peuvent… Le risque pour les animateurs c’est que personne ne viennent, c’est que seulement 3 enfants viennent et pour autant, il faut que le grand jeu se tienne… Aucun enfant n’est obligé, le lieu de rdv est toujours le même (facile pour se repérer), les animateurs devront s’adapter au nombre de présent…

                                  Tout ne vient pas des enfants…

                                  Non tout ne vient pas des enfants… Si on attend, il risque de ne pas se passer grand chose… Si on induit, on frôle l’instrumentalisation… si on impose on retombe dans le vieux modèle… Bref que fait-on ? Comme le dit Shaaa, organiser des coins est un choix pédagogique des adultes, poser un fonctionnement et quelques règles (par ex : on ne sort pas du centre sans un adulte à proximité) est aussi du rôle de l’animateur. La place de l’adulte est d’accompagner, d’aider, d’échanger, de discuter et surtout d’être en relation avec les enfants qu’ils animent… La compétence n’est plus une compétence technique (je sais faire du foot, de la danse, etc…) mais je sais être en relation avec les enfants afin qu’ils puissent s’affirmer comme individu décideur…

                                  Pour apporter quelques éléments sur le « projet »…
                                  Le projet n’est pas une notion « déformer » par le libéralisme, mais bien une notion inventée par le « libéralisme »… Il s’agit d’une pensée spéculative rationalisée afin d’obtenir des personnes ce que le chef (le penseur) veut de ces personnes… C’est l’adaptation des méthodes de travail du capitalisme à l’être humain. Si le projet est nécessaire pour construire un avion, je ne vois pas en quoi, il est nécessaire (utile) pour construire une société… Pour info, le projet rentre réellement dans le monde de l’animation dans les années 80.
                                  Cette notion de « projet » est une usine à gaz permettant de rassurer l’adulte, mais qui n’aide en rien les enfants… qui a même tendance à les enfermer dans une prison psychique penser par des autres, qui prétendent savoir ce qui est bon pour les gens… Ca ressemble pas un peu au totalitarisme ?
                                  Il est pour moi absolument nécessaire de rejeter cette notion et par la même rejeter la pensée spéculative et sa traduction pédagogique « je sais ce qui est bon pour les enfants, donc je décide pour eux… »…

                                  Aller Steph1, continue, fonce, le chemin est le bon… Je t’encourage tant que je peux…
                                  Poursuivons…

                                  #64523
                                  steph1
                                    @steph1

                                    Merci Shaaa, ta réponse me rassure sur “possibilité d’inscription ou pas etc….”
                                    Je vois mieux le truc….
                                    Pour la piscine, je lâche l’affaire. Trop compliqué, pas assez d’ancienneté. Pas là pour assez longtemps etc…..
                                    Ton idée d’inscription pour aller de hors est chouette, je vais attendre avt de la proposer ms je le garde sous le coude “on pourrait déjà commencer à le proposer pour le matin dès la semaine 2……
                                    pour la première semaine : je garde le fonctionnement par tranche d’âge bien sûr ils auront toujours le choix de faire autre chose que le grand jeu ou l’activité de l’aniamteur….par contre, ils sortent tous ce jour-là (je sais , pas cool….) on va voir les demandes des enfants pour justifier aux animateurs un fonctionnement autre…..

                                    Affaire à suivre……mais mille fois pour toutes ces réponses…. je vous tiens informés

                                    #64526
                                    Shaaa
                                      @shaaa

                                      steph1 a écrit :

                                      Pour le projet, je m’abstiendrais d’évoquer ce truc horrible

                                      et si les enfantts ont un projet quel est le problème?? quelle est ta définition du mot projet?…..si des enfants veulent faire une cabane, fon des marionnettes et ensuite veulent faire un spectacle quel est le problème?

                                      À mon sens, et selon “la” définition (qui n’est pas que la mienne) du projet, je crois que les enfants n’ont pas de projets (avec un but déterminé, des moyens qu’ils prévoient et des actions planifiés pour l’atteindre). Je crois plutôt qu’ils ont des envies et des désirs (et ça dénote une autre vision de l’enfance). C’est aussi un positionnement plus politique vu les sens que porte le mot “projet” aujourd’hui cf. Lepage et d’autres.

                                      Alors oui, ils ont envie de faire une cabane, veulent faire des marionnettes voire l’idée d’un pestacle émerge en cours de route, allons-y. Avec plaisir et pour le plaisir (et pas forcément pour d’obscurs objectifs soi-disant éducatifs). 🙂

                                      Je comprends ton fonctionnement sur les affaires de piscine je sais bien que c’est possible (mais je vais pas mettreen place un truc comme ça pour 1 mois) les parents ont l’habitude d’un fonctionnement, les enfants aussi. Pourquoi je viendrais bouleverser des trucs en place depuis des années et qui vont reprendre en Septembre?

                                      Quelques précisions me semblent utiles. Je lis un argument récurrent : “ça a toujours fonctionné comme ça, pourquoi changer ?” souvent rencontré en formation. Je ne tomberai pas dans la caricature de “la France est un peu profondément sexiste, pourquoi vouloir changer ?” ou d’allusions sur les révolutions du Printemps arabe.

                                      Toujours est-il que l’on sait que des choses différentes existent. Le jugement (de valeurs) qui les estiment mieux et meilleures que ce qui est présent, il t’appartient pleinement. Tu poses des questions sur d’autres fonctionnements possibles, j’apporte modestement quelques pistes de solutions. 🙂

                                      Après, l’adaptation, la mise en place, l’application à ton contexte, ta situation ; je n’en ai aucune vue ni ne peut mesurer la portée des incidences. Si ça te semble impossible ou trop risqué, à toi de voir.

                                      Je suis dans un quartier en grande dificulté sociale et économique, je dois garder une cohérence et faire preuve d’humilité, non? je suis persuadée que si j’arrive en voulant changer tout et en balançant mon fonctionnement est “le meilleur”, c’est le meilleur moyen d’aller au case-pipe avec les permanents de la structure puis les parents puis les anims…. onva mettre un mois à mettre en place ce fonctionnement : demander aux parents, d’amener affaires de sports et affaire de piscine: il y a des vols possibles, ça vaut dire qu’il faut que je réorganise les placards….

                                      Comme plus haut, tu es la seule personne de juger et jauger la situation. Par contre, je ne rattacherai pas cette difficulté de changement au fait d’être situé dans un quartier en grande difficultés sociales. La résistance aux changements est un phénomène bien connu et plutôt bien “partagé” par tous.

                                      Maintenant, je te rejoins sur la prise de temps : “on va mettre un mois à mettre en place ce fonctionnement”. Je crois, aussi, que ça se fera tout doucement notamment en s’assurant de l’adhésion de ses collègues, des parents, des enfants, etc.

                                      Qu’en pensent-ils ? Comment penses-tu les associer à la démarche ?

                                      Je ne suis pas ds la logique, 1 activité 1 anim du moins dans ma tête. Par contre, je sais que les enfants du quartier réclame la présence et le regard de l’adulte tout le temps, et sur la gestion du matos : je ne peux pas passer de rien à tout. Si je laisse un atelier permanent peinture en autonomie lundi, je te raconte pas. Evidemment les coins dessins, découpage st là, les coins jeux, les coins livres….

                                      Les enfants réclament ou on a toujours habitué les enfants à être sous le regard des adultes ? Comme les enfants ont “besoin” de nous, je suis présent ? D’où vient ce “besoin” ?

                                      Pour la question des activités, j’y reviens plus bas.

                                      Pour la mixité, c’est un vrai problème ici qui commence vers 10 ans et ne finis jamais…. je suis dans un quartier sensible…

                                      Je ne sais pas si c’est rassurant mais cette problématique dépasse très largement les quartiers dits sensibles. D’ailleurs, elle n’est pas forcément plus représentée dans ceux-ci. Faut que je les retrouve mais je peux te donner quelques références à des travaux sur le genre. Il y a notamment ceux de Yves Raibaud.

                                      je crois qu’il y a un truc que je pige pas c’est la subtilité expérimentation et permanent: sur tes ateleirs expérimentations, l’animateur n’arrive avec rien en tête? pour insuffler….
                                      par exemple Lundi, il y a des ateliers permanents jeux, baby-foot, ping-pong, lecture et dessins. et il y a 2 ateliers libres en place “une station météorologique” et fabrrication d’un coin cuisine. rien n’est callé mais les anims peuvent insuffler. sur un atelier cerfs-volants, on est bien dans le faire-faire, non?
                                      Je comprends l’intérêt des ateliers d’expérimentation. Mais organiser un grand jeu c’est sympa aussi! je ne vois pas pourquoi c’est soit l’un soit l’autre….

                                      Je n’ai pas dit le contraire. 😀

                                      L’insufflation viendra indirectement des aménagements et du matériel mis à disposition. Un coin “dessin” donnera la possibilité de dessiner, etc. L’animateur n’a pas l’obligation d’insuffler une idée dans la mesure où les lieux en donnent plein. Le pire serait de limiter à une idée – celle de l’animateur – alors que les enfants ont déjà envie – par les aménagements – de faire quelque chose. (Je ne dis pas que c’est ce qui arrive chez toi mais c’est ce que j’observe régulièrement).

                                      L’idée principale du changement entre “vivre-ensemble” et “individu” (référence à michmuch) réside dans la décision. Qui décide de ce qu’il fera ? Les enfants (soit seuls, soit à 2 ou 3 ou plus…) ou l’animateur ? Tant que sa proposition reste une parmi d’autres… Ça ne pose aucun soucis. 🙂

                                      Si certains acceptent sa proposition de jeux, il faut quand même que les autres puissent faire autre chose s’ils le souhaitent, c’est tout. Après, il faut qu’il se sente de faire les deux : gérer le jeu et les enfants qui jouent à autre chose.

                                      Voire, pourquoi pas créer un coin à grands jeux pour que les enfants puissent en organiser ?

                                      En ce qui concerne, l’anim qui fait la circulation, je comprends effectivement. Mais comment tu t’assures qu’aucun enfant ne s’est barré????

                                      Ben, c’est son rôle. Soit il a de la mémoire soit il a un carnet… 🙂 Ou une fiche de suivi fait le lien entre dedans et dehors. Les enfants marquent leur prénom quand ils sortent et l’enlève quand ils rentrent… À voir.

                                      et autre chose, je compte bien qu’on emmène les enfants en dehors de ce quartier où ills st cloisonnés toute l’année : prendre les transports en commun, aller dans un vrai parc, dans le centre-ville jouer etc….et là faut qu’on sache qui le fait et avec qui….

                                      Changer le type de fonctionnement n’implique pas forcément de ne plus faire appel à inscriptions. Il suffit que le système soit assez souple pour permettre à ceux qui veulent sortir de le faire et ceux qui veulent rester de le faire aussi.

                                      Et pour les ateliers d’expérimentation : il faut bien que l’anim ait une compétence, donc il y a bien proposition de l’anim, tout ne vient pas des enfants…..si j’ai un anim avec compétence graff…. (par exemple). Si personne n’a de compétences bois….comment fait-on?

                                      On cherche ensemble. Et non, tout ne vient pas des enfants… Je reviens aux aménagements. Ce sont bien des mises à disposition qui susciteront quelque chose. La principale différence vient dans le nombre de possibilités offertes et dans la prise de décision.

                                      Vous ne savez pas faire de bois, n’en aménager pas ? Quelqu’un sait faire du graff, aménagez un espace pour graffer… ou aller graffer en ville. 😀

                                      Je voudrais avoir des exemples concrets de ce qui se fait sur le terrain. Les céméa ne st pas organisateurs. Des fois, ils me paraissent un peu loin de la réalité. dans des centres , avec des effectifs pas trop importants de lespace qui permet d’avoir un oeil facilement sur tout le monde, c’est chouette, mais sinon….Le fonctionement avec atelier permanent on va le mettre en place dans un parc où on va tous ensemble….mais dans notre structure avec escalier, multiples petites salles, grande salle qui a porte de secours au rdc, terrasses, parking + rue à traverser. je vois pas!

                                      Les CEMÉA ont le beau rôle, oui. 😀
                                      Cependant, ils ont produit quelques vidéos qui donnent des “exemples concrets”. Il y en a d’autres à l’UFCV, le reste je connais moins le fond documentaire.

                                      Tu parlais de “Petit mais capable”, le film est sympa mais il ne faut pas croire que ce fonctionnement soit tombé tout cuit. Eux aussi ont galéré… 😀

                                      et de se barrer du quartier.. ou d’aller à des endroits précis. On souhaite proposer d’aller à la médiathèque, c’est que le Mercredi matin qu’elle est ouverte, elle se trouve tout en bas du quartier. on est bien obligé de faire proposition et d’emmener ceux qui souhaitent: quel problème?

                                      Aucun. Tant que ce n’est pas la seule possible. 🙂 (sinon, ce n’est plus une proposition réfutable, négociable, adaptable ou modifiable voire contrable par d’autres propositions enfantines… :-D)

                                      Il suffit ensuite de prendre le temps d’en discuter avec les concernés.

                                      Bon courage.

                                      #64530
                                      steph1
                                        @steph1

                                        Pour le projet, je m’abstiendrais d’évoquer ce truc horrible

                                        et si les enfantts ont un projet quel est le problème?? quelle est ta définition du mot projet?…..si des enfants veulent faire une cabane, fon des marionnettes et ensuite veulent faire un spectacle quel est le problème?

                                        Je comprends ton fonctionnement sur les affaires de piscine je sais bien que c’est possible (mais je vais pas mettreen place un truc comme ça pour 1 mois) les parents ont l’habitude d’un fonctionnement, les enfants aussi. Pourquoi je viendrais bouleverser des trucs en place depuis des années et qui vont reprendre en Septembre?
                                        Je suis dans un quartier en grande dificulté sociale et économique, je dois garder une cohérence et faire preuve d’humilité, non? je suis persuadée que si j’arrive en voulant changer tout et en balançant mon fonctionnement est “le meilleur”, c’est le meilleur moyen d’aller au case-pipe avec les permanents de la structure puis les parents puis les anims…. onva mettre un mois à mettre en place ce fonctionnement : demander aux parents, d’amener affaires de sports et affaire de piscine: il y a des vols possibles, ça vaut dire qu’il faut que je réorganise les placards….

                                        Je ne suis pas ds la logique, 1 activité 1 anim du moins dans ma tête. Par contre, je sais que les enfants du quartier réclame la présence et le regard de l’adulte tout le temps, et sur la gestion du matos : je ne peux pas passer de rien à tout. Si je laisse un atelier permanent peinture en autonomie lundi, je te raconte pas. Evidemment les coins dessins, découpage st là, les coins jeux, les coins livres….
                                        Pour la mixité, c’est un vrai problème ici qui commence vers 10 ans et ne finis jamais…. je suis dans un quartier sensible…je crois qu’il y a un truc que je pige pas c’est la subtilité expérimentation et permanent: sur tes ateleirs expérimentations, l’animateur n’arrive avec rien en tête? pour insuffler….
                                        par exemple Lundi, il y a des ateliers permanents jeux, baby-foot, ping-pong, lecture et dessins. et il y a 2 ateliers libres en place “une station météorologique” et fabrrication d’un coin cuisine. rien n’est callé mais les anims peuvent insuffler. sur un atelier cerfs-volants, on est bien dans le faire-faire, non?
                                        Je comprends l’intérêt des ateliers d’expérimentation. Mais organiser un grand jeu c’est sympa aussi! je ne vois pas pourquoi c’est soit l’un soit l’autre….

                                        En ce qui concerne, l’anim qui fait la circulation, je comprends effectivement. Mais comment tu t’assures qu’aucun enfant ne s’est barré????
                                        et autre chose, je compte bien qu’on emmène les enfants en dehors de ce quartier où ills st cloisonnés toute l’année : prendre les transports en commun, aller dans un vrai parc, dans le centre-ville jouer etc….et là faut qu’on sache qui le fait et avec qui….

                                        Et pour les ateliers d’expérimentation : il faut bien que l’anim ait une compétence, donc il y a bien proposition de l’anim, tout ne vient pas des enfants…..si j’ai un anim avec compétence graff…. (par exemple). Si personne n’a de compétences bois….comment fait-on?

                                        Je voudrais avoir des exemples concrets de ce qui se fait sur le terrain. Les céméa ne st pas organisateurs. Des fois, ils me paraissent un peu loin de la réalité. dans des centres , avec des effectifs pas trop importants de lespace qui permet d’avoir un oeil facilement sur tout le monde, c’est chouette, mais sinon….Le fonctionement avec atelier permanent on va le mettre en place dans un parc où on va tous ensemble….mais dans notre structure avec escalier, multiples petites salles, grande salle qui a porte de secours au rdc, terrasses, parking + rue à traverser. je vois pas!

                                        et de se barrer du quartier.. ou d’aller à des endroits précis. On souhaite proposer d’aller à la médiathèque, c’est que le Mercredi matin qu’elle est ouverte, elle se trouve tout en bas du quartier. on est bien obligé de faire proposition et d’emmener ceux qui souhaitent: quel problème?

                                        Pour la mixité et le fait que certaines filles retrouvent leurs statut d’enfants poour jouer à l’accueil de loisirs ça me parait essentiel dans ce quartier. c’est 2 points sur lesquels nous devons être vigilents. Je crois que nos objectifs on se les pose en fonction de notre environnement et de la réalité de notre lieu d’intervention….
                                        après effectivement sur 1 sortie dans la semaine, c’est peut-être pas gênant….

                                        #64546
                                        Shaaa
                                          @shaaa

                                          Yves Clot est un psychologue du travail qui aide bien à penser le métier, la formation et la professionnalisation.

                                          Quelle galère pour faire comprendre ateliers permanents aux anims. très dur de sortir du faire faire un truc pécis. Comme j’avais parlé du rentreer:sortir des enfants, ils me faisaient des trucs hyper court pour que les enfants puissent venir et partir….. 😉 ;-). du coup, j’ai dû tous les réorienter, j’ai l’impression d’être hyper directive avec eux…. bref….! 1er constat sur mon savoir-être….

                                          Ça c’est sûr, ça va leur faire bizarre. Et tu vas te répéter des centaines de fois. Au fur et à mesure ça prendra… S’ils arrivent à comprendre que l’initiative ne vient plus d’eux mais de l’enfant qui a une idée, une envie (si futile soit elle), ils tentent de l’aider à la réaliser en multipliant les possibilités offertes.

                                          Voire, si jamais les gamins n’ont pas besoin d’eux, ils peuvent se centrer sur ceux qui ne savent pas quoi faire car il y en aura forcément quelques-uns. Notamment parce qu’on leur a souvent quoi faire à quel moment et se retrouver dans la possibilité de décider, c’est surprenant au début. 😀

                                          @crevette et muchmuch j’ai bien compris les coins permanents les autonomies et tout ça…j’ai trop envie!ce que je me demande c’est dans un centre où il faut traverser la rue pour sortir trouver de l’herbe on est bien obligé de faire un système d’ateliers aux choix…??non??? on peut pas mettre un coin permanent dehors….et pourtant il faut bien quee les enfants qui le souhaitent puissent sortir chaque jour… et qu’il y en ait des adaptées pour les plus jeunes et les plus grands
                                          et lorsqu’on fait des jeux type Sardine, Sagamore etc on ne peut pas entrer et sortir à sa guise!!!! donc il y a bien un système d’inscription nécessaire pour certaines activités…et s’ils sont 40 à s’inscrire à la sardine il faut bien qu’on fasse un point pour expliquer qu’on le reproposera le lendemain….non?
                                          en fait pplus j’écris, plus je réponds à mes questions….
                                          Mais du couup, ce que j’appelle inscriptions ateliers + temps-libre c’est ateliers permanents….?.(y compris les temps-libre)
                                          ou loulou je vais arrêter de réfléchir, sortir et reprendre demain….

                                          Pas tout à fait. Pour ta première question, on peut imaginer un animateur-rue qui s’occupe de gérer la traversée et d’avoir un oeil sur ce qui se fait à l’extérieur. Ou un qui voit les sorties de son côté (mais pas que) et l’autre qui réceptionne de l’autre côté tout en suivant ce qui se passe à l’extérieur.

                                          Cela dit. Tu restes encore dans la vision “1 animateur = 1 activité”. Le principe du coin permanent est qu’il puisse accueillir les enfants voire les laisser repartir selon leur décision. Si tu aménages un espace extérieur avec du matériel à disposition genre balles, ballon, élastiques, billes, craies, cordes, plots, raquettes, pneus, palettes, etc. Il se peut bien qu’il y ait pour 1 animateur, 45 activités parce que des enfants qui jouent seuls, d’autres à 2 ou 3, d’autres à plus… La durée de leur jeu sera très variable tout comme l’espace utilisé… Et l’animateur sera chargé des conflits ou des broutilles qui ne manqueront pas d’arriver. Il pourra aussi donné des idées de jeux ou autres… Sans forcément le mener, l’arbitrer, etc.

                                          Puis bon nombres de jeux (essentiellement traditionnels) peuvent s’intégrer et se quitter en cours de partie. Rien n’empêche ensuite de se proposer un rendez-vous dans la journée pour se faire un “grand” jeu tant que les autres possibilités sont ouvertes.

                                          Au pire, si la partie a commencé il peut attendre la deuxième, relancer un autre jeu avec d’autres, retourner à l’intérieur faire autre chose ou commencer carrément un autre jeu… Pas bien gênant non ? Et si jamais ils veulent rejouer, je t’assure qu’ils s’en souviendront.

                                          En fait, pour être plus précis par rapport à d’autre fonctionnement. La décision de ce qui se déroulera ne se fait pas en amont, elle se fait sur le moment. Et ce n’est plus l’animateur qui décide, ce sont les enfants.

                                          En quoi il y a besoin de s’inscrire ? En quoi il y a besoin de planifier ? 😀
                                          Par contre, ça nécessite des animateurs rompus à l’adaptation permanente… et c’est pas toujours évident pour des novices ou des habitués à “1 animateur = 1 groupe = 1 jeu = 1 temps bien défini”.

                                          une particularité de notre quartier, c’est aussi les jeunes-fille- petite-mère. Je me dis que si je permets le mélange des groupes sur les sorties, elles risquent inconsciemment de reprendre ce rôle et pourtant l’accueil de loisirs est le lieu où on se doit de leurs rendre leur statut d’enfants insousciant…. comment gérer ça? problème étendable au coup de” fille garçon”, si à 45 on leur donne le choix des groupes pour la mixité c’est foutu……et dans ces quartiers, c’est suffisamment pourri déjà pour qu’on n’en rajoute pas!!!
                                          et même si je le fais, comment annoncer à 45 enfants, faîtes 6 groupes?????? ils vont s’entretuer…. parce que oui je veux bien foncer là où j’ai une marge de manoeuvre mais le zoo jeudi on y va tous….et les déplacements à 24 ou même 15 non merci!

                                          Je comprends pas bien cette intention de “leur rendre leur statut d’enfant insouciant” ?
                                          De même pour la mixité. Je ne suis pas un convaincu de la nécessité d’une mixité forcée à la fois pour les filles que pour les garçons (cf. les travaux de N. Mosconi dans le cadre scolaire).

                                          pour la psicne j’ai 2 créneaux : je dois bien les faire par tranche d’âge, non???? c’est mieux pour les anims (oui je sais ..c pas ça l’important) lol, mais ds ce cas, comment font les parents pour savoir quels jours’ils doivent penser à la piscine??? touut ce qui me paraît faisable en séjours avec nuités me paraît impossible ici. et puis du coup c’est encore le coup des inscriptions…..
                                          :plouf: et d’avance :thx: pour vos éclairages si j’y vais à fond ce sera grâce à vous…..

                                          Demande aux parents de laisser au centre des affaires de piscine de leur(s) gamin(s). Ainsi… ceux qui veulent y aller durant la journée partiront… Les autres, une prochaine fois. Ça peut très bien se discuter avec le groupe d’ailleurs… Pour les tranches d’âge, je vois pas l’intérêt et c’est une logique de “vivre ensemble”.

                                          Tu compares les séjours aux accueils mais la seule différence fonctionnelle est d’avoir tout sous la main en séjour (du moins dans ce cas). Ça peut s’arranger aisément. Ils peuvent très bien amener une tenue de rechange si jamais vous faites des trucs crados, ou avec de la flotte, etc.

                                          Pour le projet, je m’abstiendrais d’évoquer ce truc horrible. 😀
                                          Pis, je suis sûr que les autres auront d’autres idées.

                                          #64547
                                          steph1
                                            @steph1

                                            merci Shaa pour ta contribution, tu places la barre bien haute dis-donc!!!! 😀 tant mieux et je veux bien être cas d”école. je découvre pr la première fois le nom de Clot….

                                            Quelle galère pour faire comprendre ateliers permanents aux anims. très dur de sortir du faire faire un truc pécis. Comme j’avais parlé du rentreer:sortir des enfants, ils me faisaient des trucs hyper court pour que les enfants puissent venir et partir….. 😉 ;-). du coup, j’ai dû tous les réorienter, j’ai l’impression d’être hyper directive avec eux…. bref….! 1er constat sur mon savoir-être….

                                            @crevette et muchmuch j’ai bien compris les coins permanents les autonomies et tout ça…j’ai trop envie!ce que je me demande c’est dans un centre où il faut traverser la rue pour sortir trouver de l’herbe on est bien obligé de faire un système d’ateliers aux choix…??non??? on peut pas mettre un coin permanent dehors….et pourtant il faut bien quee les enfants qui le souhaitent puissent sortir chaque jour… et qu’il y en ait des adaptées pour les plus jeunes et les plus grands
                                            et lorsqu’on fait des jeux type Sardine, Sagamore etc on ne peut pas entrer et sortir à sa guise!!!! donc il y a bien un système d’inscription nécessaire pour certaines activités…et s’ils sont 40 à s’inscrire à la sardine il faut bien qu’on fasse un point pour expliquer qu’on le reproposera le lendemain….non?
                                            en fait pplus j’écris, plus je réponds à mes questions….
                                            Mais du couup, ce que j’appelle inscriptions ateliers + temps-libre c’est ateliers permanents….?.(y compris les temps-libre)
                                            ou loulou je vais arrêter de réfléchir, sortir et reprendre demain….

                                            une particularité de notre quartier, c’est aussi les jeunes-fille- petite-mère. Je me dis que si je permets le mélange des groupes sur les sorties, elles risquent inconsciemment de reprendre ce rôle et pourtant l’accueil de loisirs est le lieu où on se doit de leurs rendre leur statut d’enfants insousciant…. comment gérer ça? problème étendable au coup de” fille garçon”, si à 45 on leur donne le choix des groupes pour la mixité c’est foutu……et dans ces quartiers, c’est suffisamment pourri déjà pour qu’on n’en rajoute pas!!!
                                            et même si je le fais, comment annoncer à 45 enfants, faîtes 6 groupes?????? ils vont s’entretuer…. parce que oui je veux bien foncer là où j’ai une marge de manoeuvre mais le zoo jeudi on y va tous….et les déplacements à 24 ou même 15 non merci!

                                            pour la psicne j’ai 2 créneaux : je dois bien les faire par tranche d’âge, non???? c’est mieux pour les anims (oui je sais ..c pas ça l’important) lol, mais ds ce cas, comment font les parents pour savoir quels jours’ils doivent penser à la piscine??? touut ce qui me paraît faisable en séjours avec nuités me paraît impossible ici. et puis du coup c’est encore le coup des inscriptions…..
                                            :plouf: et d’avance :thx: pour vos éclairages si j’y vais à fond ce sera grâce à vous…..

                                            @michhmuch encore

                                            C’est quoi “notre sens” du mot projet? C’est quoi les mauvaises fins de “l’autonomie”?

                                            pour moi autonomie c’est aider à grandir dans émancipation c’est être capable de penser et d’agir par soi-même.

                                            (l’intégration est aussi une valeur libérale, cf les we d’intégration, les séminaires d’intégration, c’est la valeur conduisant à l’acculturation).

                                            ça c’est le travail fait par le capitalisme pour transformer le vocabulaire (toujours “le pavé”). ils prennent nos mots se les accaparent et en donnent un mauvais sens. Autonomie devient “démerde toi seul” projet devient “obligation de résultat” ou alors transforment les mots : travailleurs devient salarié, exploité : défavorisé, démocratie participative sous-entend qu’on peut être en démocratie sans participer etc etc……sans parler des technitiennes de surface, agents de propreté….. ok ils ne se sont pas accaparer “émancipation” (dangereux ms l’on bien fait disparaitre en n’utilisantqu’ autonomie.)

                                            (édité un ‘code’ en ‘quote’ pour redonner sa largeur normale à la page)

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