En fait j’ai fait un drôle de constat avec les mîmes qui m’ntourent, rares savent ceux qui saven jouer seuls.
celà fait pas très longtemps que j’ai remarqué.
En tant qu’adulescente animatrice à chaque fois que je vois mes neveux ou des enfants d’amis ou de famille ou des enfans sur un centre, j’ai toujours dans mon sac au moins des feuilles, des feutres, eetplus des fois, toujours de quoi m’occuper moi et occuper les petits monstres qui deviennent des anges à table, mais voilà quand j’ai gardé cces minots pour des durées plus longues, je me suis rendue compte qu’ils ne trouvaiznt pas par eux-mêmes des jeux, et celà s’apprend, on apprend à jouer seul en “s’ennuyant”, en ayant pas de sollicitation extérieur, en se retrouvant seul, face à soi, et jouer seul celà est une grande force c’est comme ça que l’on cré son monde, que l’on invente, que l’on apprend à ne jamais s’ennuyer, qu’on apprend, bref qu’on grandit et c’est pas le rôle de toutes personnes qui entourent des enfants, de les aider à grandir. Donc je prône aussi une ôde à la paresse, mais rare sont les directeurs et parents (qui souhaitent avant tout que leur enfant réussise, soit cultivé, soit sportif, parcequ’égalment la société fait peser tant de choses sur les enfants) que leur enfant passe ses vacances à réver alors qu’il pourrait apprendre une nouvelle langue, devenir un super sportif, super calé en art, sciences etc….
Bon, je vais saucissoner ; ça passera mieux.
Salut Vassrohm
Ce que j’entends par “la lourdeur de l’héritage d’années d”Education Populaire”
Ce sont toutes ces expériences, toutes cette accumulation de réflexions (justes et fondées, mais là n’est pas le problème) qui ont été faites au fil des années par des gens de terrains, des personnes qui savaient de quoi elles parlaient, et repris aujourd’hui par des “bureaucrates” qui les balance aux animateurs comme des préceptes intengibles, sans leur donner le choix d’essayer, de se planter, d’expérimenter par eux-mêmes, au détriment de la créativité, de l’envie de tester des choses nouvelles…
L’animation est devenue quelque chose de figer, d’aseptiser.
Pour ce qui est de “Je serai assez réservé sur la camping comme lieu de vie en collectivité dans la mesure où c’est plutôt une vie en collectivité séparée. Il ya des gesn qui partagent des endroits communs, qui vivent à proximité mais qui partagent peu de moments collectifs, qui ne participent pas à l’élaboration de la vie collective et qui n’ont pas de projet commun (à de rares exceptions).
Je prendrai pour exemple le CE pour qui je travaille, géré par la CGT.
Le projet, en fait il s’agit d’un projet politique, dit entre autre que le temps des vacances n’est pas un temps où l’on bronze bêtement, mais un temps où l’on peut s’instruire, apprendre, faire vivre des idées. Parler et agir, parler de solidarité, de lutte…
(Zut ! Le lien ne marche pas ce soir ; je le mettrai plus tard. Cela sera plus proche de la réalité ; j’ai tendance à “remodeler” les idées à ma guise)
On met en pratique des idées comme des “vacances POUR les bénéficiaires et PAR les bénéficiaires”
Au point de vue des avancées salariales, des réflexions sur l’enfance et de leur réelle mise en pratique sur le terrain, je ne connais pas d’organisme de l’Education Populaire qui puisse se targuer de faire la moitié de ce C.E.
Salut tout le monde…
Ca fait plein de choses à dire, plein de réponses, plein de réflexions en échos à ce qu’il se dit au dessus… mais sans doute cela donnerait une réponse trop longue pour donner envie ne serait-ce que d’être lue…
Salut Vydge
Bien entendu que c’est nécessaire de laisser la possibilité à un enfant qui le souhaite de s’isoler, d’avoir des moments d’intimité, que se soit à un moment où il veut relire la lettre de maman, jouer seul avec des brindilles, ou ne rien faire en apparence (moment proprice à faire vivre “son monde intérieur”, rêver, bien ranger la masse d’informations que son petit cerveau peut recevoir dans une journée…), même si René a organisé à ce moment là des supers olympiades de l’amitié et que ça lui a pris du temps de préparation…
Et dans ce moment d’intimité, il y a ce côté “hors de portée des adultes” lui aussi nécéssaire…
Ces adultes, ces animateurs qui ont l’impression qu’ils doivent absolument “remplir” le temps des enfants, comme un boulimique qui ressent le besoin de remplir… Comment comprendre ce besoin intrusif d’être là à chaque instant, de remplir chaque temps ? De la même façon que dans les lieux publics où l’on ne peut plus ne pas entendre de musique, toujours comme s’il fallait remplir quelque chose…
Mais le silence est-ce le vide ?
Et un enfant qui “ne joue pas” un enfant malade ?
Un enfant peut-il s’épanouir en jouant au foot ?
Un enfant peut-il sépanouir en étant juste assis le visage tourné vers les nuages ?
Un animateur ne doit pas se sentir remis en cause parce qu’un enfant ressent le besoin de s’isoler ! Je suis assez d’accord avec l’idée de Crevette, en le disant autrement : celle de chercher un fonctionnement dans la collectivité qui, sans la mettre en péril, permette à l’individu de se tourner vers lui-même quand il en ressent le besoin.
Je crois que l’on propose (impose) aux enfants un mode de vie que nous ne supporterions pas nous, adultes : celui d’être sans cesse entourés, pris en main, (télé)guidés : matin réveil avec maman pressée qui amène le petit à la garderie du claé encadré par des anim’, puis école encadré par le maître, puis re claé entre midi et deux heures où l’on doit s’inscrire à des animations (interdit de s’ennuyer ! Sinon vous serez punis !) , puis re-école, re-claé, puis au choix cours de piano ou de judo encadré par des “éducateurs”, etc… jusqu’au lendemain re-belotte… toute la semaine, toute l’année…
Dans ce système, quand l’enfant at-il le temps de se retrouver face à lui même, de se construire, de faire évoluer sa réflexion sur des événements qu’il n’a pas le temps de digérer, d’analyser ?
Et nous, animateurs, nous voudrions reproduire ce système dans leurs temps de “vacances”, toujours en remplissant “les blancs”, en faisant en sorte que le petit Kévin ne reste pas seul dans son coin, ça fait désordre…
Et si c’était l’occasion de se poser des questions sur soi-même ?
Et c’est là qu’on est réellement animateur : en donnant envie avant tout puis en accompagnant des idées, plutôt qu’en passant trop de temps à gérer un groupe d’enfants qui nous a été confié, où l’on inscrit, où l’on fait l’appel, où l’on range par deux
Cela dépend éminemment de que l’on entend par animateur: il est facile de donner envie en cédant aux pressions consuméristes, aux activités survitaminées ou encore en se mettant en scène comme animateur vedette (type club med) ou comme animateur star (attention je ne dis absolument pas que tu es cela Moilapa!), il en effet plus dur d’accompagner, voire de s’effacer quand cela est nécessaire.
Encore faut il aussi que l’appel, le rangement par 2 soit une réalité effective des CVL, il est vrai qu’il y en a qui rangent classent, ordonnent, listent mais mis à part quand la situation l’exige (voyage en bus, traversée de routes…) je crois qu’on peut y échapper en CVL.
la lourdeur de l’héritage d’années d”Education Populaire
Là j’avoue ne pas trop savoir de quoi tu parles? L’héritage de l’éduc pop ne me semble pas si lourd, je crois au contraire qu’on a tendance à s’en écarter et à se diriger vers une pseudo-animation professionnelle dotée d’outils projets, méthodes qui éludent complètement le projet politique et émancipateur historiquement lié à l’éduc pop! La situation vis à vis de la famille, des parents est tout à fait exemplaire, les Francas font aujourd’hui de la “lèche” aux familles alors que la position notamment dans les années 70 était bien la rupture ou l’opposition avec la famille.
Les activités sont des moments de vie en collectivité, au même titre que le moment de la douche, que la distribution du linge propre.
Effectivement elle le sont et sont indispensables à la réalisation de l’individu mais je crois que les exigences liées à la vie collective sont aussi déterminantes et importantes dans un séjour.
Et sur un lieu comme un village vacances, un camping (lieu de vie en collectivité si il en est !), les enfants n’ont certainement pas besoin d’un club enfants pour se confronter aux autres, découvrir les règles de vie en collectivité.
Je serai assez réservé sur la camping comme lieu de vie en collectivité dans la mesure où c’est plutôt une vie en collectivité séparée. Il ya des gesn qui partagent des endroits communs, qui vivent à proximité mais qui partagent peu de moments collectifs, qui ne participent pas à l’élaboration de la vie collective et qui n’ont pas de projet commun (à de rares exceptions).
Est-ce que pendant les vacances l’enfant pourrait avoir un autre choix que la “collectivité forcée de masse”, comme il la vit toute l’année, à l’école, en CLSH, au club de foot, avec toutes ces règles qui donnent des enfants formatés, obéissant, bien rangés et qui demandent la permission pour aller faire pipi ?
Il est évident que les formes de vie en collectivité sont largement subordonnées aux institutions qui les organisent mais il me semble être du devoir du CVL ou de l’école de lutter contre l’obéissance aveugle, de lutter contre l’organisation autoritaire de la vie collective c’est bien là l’enjeu des pédagogies institutionnelles ou des pédagogies nouveles (en tout cas c’est comme ça que je les conçois!), de faire des espaces de liberté et de vivre la collectivité car vivre en société nécessite toujours les rgèles du collectif seulement tout dépend de qui les fixe, qui les fait appliquer. Le groupe d’enfant détient il une autorité collective ou doit il se soumettre à l’autorité des anims voilà l’enjeu des CVL!
Où la collectivité n’est pas un temps de partage mais une nécéssité de conformité pour que la société puisse fonctionner ?
Là je suis bien d’accord avec toi, le cvl doit être une lutte contre l’imposition d’une collectivité réglée par des règles idiotes (notamment celle que tu cites)!
arrivait à créer entre ces gamins quelque chose, une vie de groupe qui, finallement, n’a plus besoin de lui ? Que ces enfants se retrouvaient entre eux à “la cabane secrète” pour y vivre ce “vivre ensemble” ?
Là on est tout à fait d’accord, le meilleur des anims est bien celui dont on a plus besoin, il en va de même pour le directeur auquel se raccroche bon nombres d’anims dans leur désir et leur envie d’autorité. Il faut un chef, non il faut une collectivité faîte de chef aussi bien chez les gamins que dans l’équipe pédagogique!
Il me semble que le rôle de l’anim reste de lutter à chaque fois qu’il le faut contre l’imposition d’un autoritarisme par un enfant, il est là aussi pour lutter contre le conditionnement social qui façonne les mômes et qui les empêchent d’être libre!
un espace de liberté ou l’enfant aurait le choix de s’isoler ?
Il est bien nécessaire cet espace sans quoi il n’y a pas de collectivité choisie mais de collectivité subie, sans quoi il n’existe jamais la possibilité pour un enfant de se réaliser sans la présence des autres car la solitude, l’ennui sont aussi autant de sources de créations, de désirs, d’envies…
Dis Moilapa, on monte un centre??
“Vla les vacances moilapa si t’es pour le fait qu’un enfant puisse s’isoler pendant ses vacances. En CVL franchement je suis carément contre, c’est notre rôle de le faire participer mais de toute façon l’enfant n’est jamais contraint de force n’est ce pas ? Pour ce qui est du camping ou du VVF, effectivement l’enfant à le choix de décider”
je suis pas tout à fait d’accord avec toi vydge :
pourquoi on pourrait pas permettre à un môme d’être peinard sans le groupe pendant la colo ?
si tu mets en place une possibilité “d’atelier libre” (appelez le comme vous voulez), je vois pas ou es le problème…
et je vois déjà l’argument qu’on peut y opposer : “oui, mais alors si le même môme y fait toujours l’atelier libre et jamais les activités?”… ben alors faut que les anims et le directeur s’interrogent sur les activités proposées et la manière de les proposer…
chaque fois que j’ai pu mettre en place ce système, les enfants qui se sont isolés ne l’ont fait que ponctuellement, soit parce qu’ils avaient ce besoin de souffler par rapport à la pression du groupe (comme les animateurs en congé ont aussi ce besoin de s’éloigner un peu de la vie collective), soit parce qu’ils ne se retrouvaient dans aucune des activités proposées.
ce n’est pas du tout impossible à mettre en place (et c’est même à mon avis important de pouvoir le faire, mais ce n’est que mon avis…)
moilapa dit : un espace de liberté ou l’enfant aurait le choix de s’isoler ?
Vla les vacances moilapa si t’es pour le fait qu’un enfant puisse s’isoler pendant ses vacances. En CVL franchement je suis carément contre, c’est notre rôle de le faire participer mais de toute façon l’enfant n’est jamais contraint de force n’est ce pas ? Pour ce qui est du camping ou du VVF, effectivement l’enfant à le choix de décider et la j’approuve qu’il ne vienne pas au club et que ce soit à l’animateur de faire en sorte d’ “attirer” les enfants (j’aime pas le mot). Mais évidemment la structure y joue beaucoup d’autant plus qu’en camping et VVF les parents sont présents, en CVL c’est pas le cas, donc les enfants sont différents et les objectifs également à mon avis !
Salut tout le monde
Salut Vassrohm
(Vous m’excuserez si parfois je donne l’impression de m’écarter un peu du sujet… mais tous ces exemples liés aux villages vacances, à mon avis, donne la limite de l’intervention sur d’autres types de structures, type CLSH ou CV)
C’est pas parce que l’enfant à le choix de ne pas venir qu’il ne viendra pas.
Et c’est là qu’on est réellement animateur : en donnant envie avant tout puis en accompagnant des idées, plutôt qu’en passant trop de temps à gérer un groupe d’enfants qui nous a été confié, où l’on inscrit, où l’on fait l’appel, où l’on range par deux (et là je ne remets pas en cause l’importance de temps “hors animation”, mais l’accumulation de choses inutiles, la lourdeur de l’héritage d’années d”Education Populaire)…
Vassrohm dit : “la vie en collectivité qui me semble d’une grande richesse, bien plus que les activités peut être même!”
Les activités sont des moments de vie en collectivité, au même titre que le moment de la douche, que la distribution du linge propre. Et dans le cas d’une activité spectacle, de sa préparation, ces échanges entre personnes peuvent même y être “exacerbés”.
Les enfants qui ont l’habitude de venir au club enfants (parce que papa l’a dit, parce que c’est comme ça d’habitude, y’a pas de raison que ça change, ou ceux qui aiment ça tout bêtement) viendront de toute façon. (et ils sont là dans la situation des enfants en CLSH ou en colo)
Mais peut être alors existe t-il un autre public très intéressant : ceux qui n’auraient jamais eu l’idée de mettre les pieds au club enfants, parce qu’ils ne veulent pas d’un fonctionnement CLSH, des animateurs qui gèrent leurs vacances…
Et sur un lieu comme un village vacances, un camping (lieu de vie en collectivité si il en est !), les enfants n’ont certainement pas besoin d’un club enfants pour se confronter aux autres, découvrir les règles de vie en collectivité.
Et si l’enfant avait juste envie qu’on lui foute la paix durant ses vacances ? Et si il n’avait pas envie non pas d’animation mais de l’animateur tel qu’on le conçoie ?
Est-ce que pendant les vacances l’enfant pourrait avoir un autre choix que la “collectivité forcée de masse”, comme il la vit toute l’année, à l’école, en CLSH, au club de foot, avec toutes ces règles qui donnent des enfants formatés, obéissant, bien rangés et qui demandent la permission pour aller faire pipi ? Où la collectivité n’est pas un temps de partage mais une nécéssité de conformité pour que la société puisse fonctionner ?
Combien de règles qui régissent les collectivités sont-elles réellement utiles ? Combien sur votre CLSH ? Votre colo ? Avec des idées du type “il faut que les enfants soient toujours visibles des adultes…”
Alors que dans un club enfants où l’enfant choisirait de venir, fait cette démarche d’aller vers les autres parce qu’il en a envie et non parce qu’on le pose là comme un paquet, les règles de vie ne sont plus imposées mais “naturelles” ou “allant de soi” ? Et que si il reste alors que rien le l’y oblige, c’est bien parce qu’il a accepté ces règles de base ?
Et si la vie en collectivité n’avait besoin réellement que d’un minium de règles élémentaires ?
Alors : Peut-on être animateur d’une façon différente ?
Et si l’animateur, après avoir apporté quelque chose de nouveau, un fonctionnement qui ne donne pas cette impression “d’emprisonnement”, après avoir donné envie à ces enfants (autour d’un projet spectacle…), arrivait à créer entre ces gamins quelque chose, une vie de groupe qui, finallement, n’a plus besoin de lui ? Que ces enfants se retrouvaient entre eux à “la cabane secrète” pour y vivre ce “vivre ensemble” ?
Donc, autre piste : et si l’animateur durant les vacances, après avoir fait son boulot de “rencontre”, ne servait plus à la vie du groupe ?
Peut-on alors se référer à “Sa magesté des mouches” pour dire que les enfants ne peuvent vivre ce “vivre ensemble” sans adulte ?
Enfant, j’ai passé tous mes après-midis sans école sans adulte, et ça reste mes meilleurs souvenirs et certainement pas ceux où j’ai le moins appris.
Autre point : ll y a une dimension qui n’existe pratiquement pas dans le fonctionnement d’une colo ou d’un clsh : les parents. Tout en étant animateur et capable de mettre en place des actions qui intéressent les enfants (parce qu’ils sont à l’origine du projet ou pas) on se doit de penser à ce père (ou mère) qui, quand il part au boulot a son gamin encore endormi et quand il rentre tard le soir le même gamin est déjà au lit… Dans ce cas les vacances de l’enfant deviennent l’ocassion de passer du temps avec sa famille, de découvrir ses “inconnus”, cette maman speedée le reste de l’année qui gère juste le quotidien, les devoirs sources d’enguelades, la vaisselle, et une petite baffe par çi par là… Alors là, l’animateur enfant se doit de préparer des grands jeux qui vont réunir la famille (fait “par et pour” comme on dit là où je bosse), des soirées qui réunissent les différents âges, avoir des parents même dans les activités manuelles, des gens qui se retrouvent dans des situations différentes, sous un autre jour, avec la possiblité de montrer des capacités peut être inexploitées… Là est réellement la richesse du partage, avec une maman venue avec l’idée de donner un coup de main à son petit bijou adoré et qui finallement aura passé plus de temps avec les petits bouts autour d’elles qui lui demandaient de l’aide (aide qu’ils n’avaient pas de la part d’un animateur d’ailleurs parti durant l’atelier…). Là il y peut y avoir réellement efficacité d’actions non seulement sur l’enfant mais aussi sur son environnement proche.
Autre possible réponse à cette question de ce que sont les vacances d’un enfant : un espace de liberté ou l’enfant aurait le choix de s’isoler ?
N’a t-il pas tout le reste de l’année pour se retrouver élève parmi d’autres, coéquipiers parmi d’autres, colons parmi d’autres ?
J’avais dit cela:
“Attention, je ne dis pas que l’anim doit être absent, laisser “tout” faire, mais qu’il doit être à l’écoute, qu’il doit être avec, participer, refuser, critiquer quand cela est nécessaire.”
L’enfant acteur c’est une vaste connerie pour projets pédas débiles: tout le monde met l’enfant acteur dans son projet alors que l’objectif est l’enfant auteur…
Pour que les enfants ne retombent pas sur les mêmes activités, il peut être utile de leur mettre à diposition des fichiers, fiches d’activités qui lui permettent de se faire une idée et de choisir réellement non pas en fonction de ce qu’il connait déjà!
Il est évident que l’animateur peut intervenir, il est inconcevable que des gamins fassent du foot pendant un mois par exemple, mais doivent découvir d’autres activités. De plus, l’expression “naturelle” des enfants n’est bien souvent que la transposition d’un façonnement social, du milieu social et c’est pour cela que l’anim conscient de son rôle doit intervenir, refuser, critiquer…
Par ailleurs, je serais assez réservé sur ce que tu dis moilapa: il est clair que le monde de l’animation s’est entouré d’un discours, de pseudo-projets qui cachent (gachent) l’absence de projet pédagogique et éducatif réel, au sens d’un projet politique émancipateur pour les enfants. Mais je crois que la forme d’animation en camping oublie peut être une chose qui est celle du “vivre ensemble” qui est présent sur les colos et qui nécessite de faire des choix, des compromis, de débattre alors qu’en camping le gamin peut refuser de venir, aller avec ses parents, partir-revenir dans la journée (peut être) alors qu’en colo il y a les exigences du collectif, de la vie en collectivité qui me semble d’une grande richesse, bien plus que les activités peut être même!
Salut tout le monde,
sujet très intéressant ma fois. Pour reprendre ce qu’a dit fryjip, si un animateur considère qu’un enfant c’est un être à occuper je trouve ca un peu dommage, éduquer serait peut être plus le terme que j’approprierai pour mes colos, divertir protéger en sont d’autres. Mais par rapport à ce que tu disais vasshrom je ne suis pas tout à fait d’accord sur le fait que l’on laisse l’enfant “acteur” de toute sa colo.
Effectivement, lui demander son avis me paraît essentiel, mais je crois aussi que l’animateur se doit de faire découvrir de nouvelles choses aux enfants. Si tu leur demandes ce qu’il veulent faire, ils vont pas forcément voir les choses qu’ils ne connaissent pas encore et qu’ils voudraient tester, mais des jeux ou activités qu’ils ont déjà fait dans leur précédentes colos ou avec leur insits.
Donc, pour ma part, je dirai que pour faire passer de bonnes vacances aux enfants, il faut prendre en compte leur avis mais c’est surtout à nous de proposer des activités qu’ils vont découvrir… (c’est peut être une belle phrase mais je me dis que si ils trouvent une activité bien et que je l’ai créee ca me fait d’autant plus plaisir !!)
:cass: :cass:
ps: je suis pas sur d’etre super clair n’hésitez à me le dire si c’est le cas.
non ce n’est pas la faute des directeurs
non ce n’est pas la faute de la règlementation
c’est la faute des directeurs qui se cachent derrière la (pseudo) règlementation !
Perso, j’ai eu la chance de ne jamais avoir eu à suivre un thème. On ne m’a jamais imposé de créer des projets d’activités à tout bout de champs… Comme pour crevette: uniquement l’activité dominante mise en place.
Après, organisation de la veille pour le lendemain ou pour le surlendemain en fonction de la taille de l’activité, un peu plus tôt dès qu’on est fixé sur une grosse activité type journée à thème.
Je pense que cela fait partit des premières conditions, du cadre qui permet de pouvoir répondre aux attentes de l’enfant. Car si il n’existe pas de planning, il est très facile de le changer…
Je crois, comme le dit vass, qu’on est tous a peu près au courant des besoins de l’enfants. Tout le monde sais que cela doit être une priorité.
Sauf qu’on ne peut presque plus faire de l’animation intuitive… Je ne prêche pas pour l’animation “au feeling”, jolie expression que pas mal de branleur utilisent pour se justifier de leur paresse. Mais il devient difficile de changer d’avis au dernier moment, de partir sur un coup de tête ramasser des escargots parce qu’il ne pleut pas si fort, qu’il fait chaud et que les gamins en ont marre de rester à l’interieur.
Alors que c’est aussi çà pour moi l’animation: Tu te rend compte que ton groupe aimerai faire çà, ou autre chose, et hop, tu as une idée et tu pars en activité, avec deux bout de ficelles et une trousse de secours… Tant pis pour ce qui était prévu!
Il y’a peu de directeur à qui tu peux annoncer au téléphone en plein milieu de l’après midi: “Ecoute, on vient de croiser trois grenouilles, on laisse tomber le PRV on part à la recherche du coin d’eau d’où elles viennent, on sera rentré pour 5h”
Et ce n’est pas non plus la fautes à la direction. Avec tute la réglementation qu’il y’a autour, l’imprévu n’est pas facile à gérer…
j’hésite à parler de choix pédagogiques notamment de vacances et de liberté pur l’enfant puisque jusque récemment mes prises de positions ont été desendues en flèche par certains, m’accusant de dénigrer l’animateur et de faire le jeu de l’enfant-roi.
Simplement juste une chose ; avant de penser à la notion de vacances d’enfants. Pouvons-nosu réfléchir à notre définition des vacances ?
réalisons-nosu un objet par jour (cf productivisme) ?
Ne nous arrive-t-il pas de nous prélasser jusqu’à 11h (cf les levés ou arrivés pseudo échelonnés de 8h à 9h) ?
Faisons-nous quotidiennement une activité culturelle/éducative par jour ? (cf l’obligaton d’activité cadrée, même s’il y a choix, celà reste une obligation)
Faisons nous un temps calme quotidiennement après le repas . (cf l’obligation de sieste ou de temps calme quelque soit l’âge, la durée du séjour, les autres temps de la journée,…)
Et une dernière réflexion : beaucoup parle de temps libre dans leur journée type. Celà voudrait-il dire que les autres temps de la journée ne sont pas libre ?
“Toutes les équipes planifient, organisent sans que jamais (ou rarement) on parle des enfants, de ce qu’ils veulent!”
mon planning (trois semaines) est totalement vide au début du séjour, même si ça fait parfois peur à certains anims ; la seule chose de “placée” est l’activité dominante que les enfants ont choisi lors de leur inscription au séjour.
pour le reste, réunions d’enfants, mise à disposition de documentations (sur les sites de la région, sur des acti…) aux enfants et aux anims pour coller le plus possible aux souhaits des enfants…
un enfant en vacances doit avoir la possibilité de :
* vivre à son rythme
* découvrir des trucs qu’il ne connait pas, d’où l’importance quand même des propositions AUSSI des anims
* faire une activité de son choix
* influer sur son séjour
j’y arrive peut-être pas sur tout mais en tout cas j’essaie…
Salut !
Me permettez-vous “d’élargir” un peu la réflexion ?
J’en arrive à un constat abracadabrantesque (salut enculé ; il se reconnaîtra) : je retrouve sur les villages vacances (ou les campings : ces endroits que l’on aurait pu penser chantre de la beaufferie, de la consommation d’animations, bas de gamme ou pas, les vacances clefs en main…) un mode de réflexion qui tourne réellement autour de l’enfant (que j’amène avec moi et que je peux affiner d’année en année ; le mode de réflexion, pas l’enfant !), un peu comme quand je faisais des colos il y a bien longtemps (ouais, là d’accord, je la joue “vieux con”, mais j’aime bien ça) … avec une liberté d’action, des possiblités d’essayer, avec des enfants partenaires et impliqués… Cela vient en grande partie à cela : l’enfant choisit de venir à l’animation enfants !!!!!!!!!!!!! Cela change tout : dés le début, on lui demande son avis ! Et si il ne se reconnait pas dans ce qui est mis en place, il se casse ! Y’a pas plus motivant pour bosser avec des gamins !
Oh ! Je suis pas idiot. Dans nombre des endroits où je suis passé, il y a une question de gros sous derrière : un enfant qui s’est éclaté durant un séjour, c’est un enfant qui voudra revenir l’été prochain ; et quand on sait la place de plus en plus grande qu’à l’enfant au sein de la famille dans les grandes décisions… Et quand sait aussi que le principal soucis économique des campings est de fidéliser le client…
Ne reste pas moins que l’animateur enfants qui sait proposer trouvera là une liberté d’action, la possiblité de mettre en place des fonctionnements, des idées, comme celle des enfants-partenaires.
Un état d’esprit, une liberté d’action qui ne semble ne plus avoir lieu dans l’Education Populaire où l’on a voulu codifier, expliquer, supprimer tout risque imaginable, où l’on a écrit texte sur texte sur l’enfant, la pédagogie,… où les règlemantations et les papiers ont remplacé la spontanéité, l’imagination… où l’on trouve de plus en plus difficilement des responsables ambitieux dans leurs idées, à l’écoute et capable de déléguer.
Toutes ces créations : le projet d’animation, le projet machin, les démarches en telle situation… censées aidé l’animateur, les unes ajoutées aux autres deviennent pour les animateurs des freins à leur boulot d’animateur, alors même qu’elles devraient les aider.
Le problème des enfants et de leurs vacances dans ce système, c’est que les gens qui ont mis en place des idées novatrices au fil de l’histoire de l’Education Populaire, étaient à leur époque des innovateurs, des “chercheurs”, des “penseurs”, des animateurs qui inventaient des jeux, des systèmes de fonctionnement pour leur colo, leur CLSH… Et si chacune de leurs réflexions, de leurs travaux étaient d’éminentes choses, le métier d’animateur repose en grande partie sur l’envie, la spontanéité, la créativité, la nouveauté…
Aujourd’hui, l’animateur qui débarque dans ce monde de l’animation, avant même de se retrouver sur le terrain, se retrouve avec sur son dos tout cet historique qui l’alourdit, le rend neutre, l’aseptyse.
L’enfant en vacances c’est quoi? Aujourd’hui, pour les organisateurs, un produit de rentabilité pécunière. Et les pour les animateurs? Un être à occuper, socialiser, éduquer, protéger, hygiéniser, sécruriser, affectiviser, moraliser…
Et pour l’enfant, c’est quoi les vacances?
Merci d’aborder ce thème Vassh 🙂
A bientôt
Avant l’été, il y a une question que personne ne pose sur le forum c’est bien de savoir ce qu’est un enfant et a fortiori ce qu’est un enfant en vacances…
La plupart des messages postés concernent des demandes d’activités, de projets sans que jamais ne soit abordée la question centrale qui est bien de savoir ce qu’est un enfant, ce dont il a besoin, envie, ce qu’il désire pour ses vacances.
Toutes les équipes planifient, organisent sans que jamais (ou rarement) on parle des enfants, de ce qu’ils veulent!
Pourtant tous les projets sont quasi-identiques avec comme thème central: rendre l’enfant acteur de ses loisirs, il est en réalité acteur des animations choisies, proposées, organisées par les adultes!
Qui laisse réellement le choix aux enfants de faire le planning, de choisir les thèmes s’il en veut, de planifier ses activités…
Qui laisse les enfants faire des jeux libres dans son centre? Pourtant tout le monde défend le choix de l’enfant mais uniquement dans le cadré prédéfini…
Qui connait réellement les besoins et attentes des enfants quand on voit les nombreux thèmes crétins qui gangrènent le forum?
Attention, je ne dis pas que l’anim doit être absent, laisser “tout” faire, mais qu’il doit être à l’écoute, qu’il doit être avec, participer, refuser, critiquer quand cela est nécessaire.
En tout cas et ce qui est ingrat c’est que les enfants s’amusent quasi toujours, quasiment indépendamment du choix de pédagogie adoptée par l’équipe mais ça mérite quand même d’y réfléchir…