Comme tous les ans, l’IUT Carrières Sociales de Bordeaux et l’ISIAT organise un colloque sur l’animation.
Cette année, la thématique abordera l’animation en relation avec les territoires, l’urbanité et la géographie. Sûrement dans la lignée des travaux de Augustin ou Richelle, entre autres…
Le projet urbain se déploie, dans sa multi-dimensionnalité (politique, économique, urbanistico-architecturale, socioculturelle), en véritable « processus social » (Roncayolo 2000) par lequel les habitants, les groupes et les responsables interagissent, entre contraintes spatiales et « fabrication du destin social ». Au cœur de cette dynamique sociétale, les pratiques et prescriptions de l’aménagement urbain contemporain – désormais liées à la notion de développement durable (« quartiers durables », « écoquartiers », etc.) – semblent évoluer vers des approches plus ouvertes aux transformations, aux débats, à la concertation et aux négociations entre acteurs sociaux multiples (Ingallina 2003). Le projet deviendrait à ce titre plus « collectif » et plus participatif. De fait, la participation est désormais convoquée comme la condition de toute action se voulant véritablement efficace sur un espace donné, sur l’amélioration du cadre de la vie, ou lorsqu’il faut régler certains dysfonctionnements sociaux, urbains et économiques. Grâce aux différentes modalités participatives, il s’agit notamment d’éviter l’exclusion et la disqualification sociale de certaines populations ; d’obtenir un gain qualitatif dans la définition et l’appropriation des projets ; de réintégrer l’éthique dans l’intervention urbaine de même que des références aux valeurs, à la citoyenneté et à de nouvelles solidarités sociales. L’objectif est aussi de retisser des liens, des sociabilités, de développer durablement le tissu social et les identités locales (Maghnous Dris 2008). En ce sens, on ne peut dissocier un projet urbain d’un projet social, culturel et socioculturel, puisque l’intervention urbaine revient à travailler sur le « vivre ensemble » et sur les ressources des habitants eux-mêmes, autant que sur le sens démocratique qu’il s’agit de donner à l’action aménageuse.
C’est un espace ouvert à ‘tous’ ainsi qu’aux travaux de tous qu’ils soient d’enseignants-chercheurs, de travaux de doctorants, d’expériences de terrain de praticiens-chercheurs, de recherches-actions et d’expériences d’animateurs socioculturels… Un appel à contributions est lancé.
Trois axes sont fixés :
Axe 1 : Dispositifs de politiques urbaines et projets d’animation socioculturelle
Axe 2 : Animation socioculturelle et « fabrique » de l’habitant-citoyen
Axe 3 : Espaces publics/collectifs, espaces d’animation socioculturelle
Ils sont détaillés soit ici : http://calenda.revues.org/nouvelle24410.html
soit dans la pièce jointe.
(ainsi que les modalités de participations)