[situla]

crevette76 a écrit :
si j’raconte des histoires qui ne sont pas des contes, c’est pas bien ?
😀

ben non voyons !

la différence c’est la pérennité du conte parce que fruit de la mémoire collective, il véhicule un savoir et une culture populaire.
les enfants adorent les contes de fées parce que leurs questionnements, leurs peurs sont représentés par des personnages et des évènements et deviennent compréhensibles Bruno Bettelheilm
l’exemple le plus connu : la peur du grand méchant loup
Une histoire reste anecdotique

sinon conter sans le livre, c’est bien c’est sûr, on conte en bougeant, en se servant de son corps, on peut utiliser des accessoires etc…

autre chose la lecture d’histoires, à l’école particulièrement, a pour but de sensibiliser les enfants à l’ écrit, à faire comprendre aux jeunes enfants que les petits graffitis noirs sur les pages racontent une histoire et ont toujours la même signification, d’où l’importance à ce moment-là de respecter rigoureusement le texte, ainsi quand Mamie reliera le livre à l’enfant, eh bien ça redira exactement la même chose

mais conter te laisse toutes les libertés et là, il n’y a plus que la notion de plaisir

[crevette76]

Merci situla pour ces pistes

perso quand je contais (racontais ?), je partais de supports divers, dont :

– l’histoire entendue d’un conteur, à partir de laquelle j’avais jeté quelques notes le soir pour retenir le fil conducteur, et sur laquelle j’avais du coup oté/ajouté des détails… en fonction de ma sensibilité puis ensuite à chaque “racontage” en fonction du public et de sa réaction ou pas à certaines choses

– des histoires (certaines de “vrais contes, d’autres pas) lues puis du coup racontées (mais sans le bouquin sous les yeux, ça peut aider certains, moi ça me bridait plutôt)
> paroles de conteur chez syros
> du gripari
> des contes étiologiques parce que j’aime bien et que ça peut se placer aussi au détour d’une balade avec “même” des adultes/familles
> des histoires tirées d’albums jeunesses qui m’avaient plues

>> pour moi l’essentiel pour bien raconter c’est que déjà l’histoire parle au conteur ; là ça donne de fait envie de la partager, voire e la mettre en vie (quand j’faisais des soirées contes j’étais pas tellement statique ^^)

Par contre du coup à vous lire j’m’aperçois que je n’ai pas forcément trop accordé d’importance à regarder conte ou histoire, j’suis même pas trop sure de tous savoir les différencier… et en fait doit y avoir un truc qui m’échappe dans l’importance du truc : si j’raconte des histoires qui ne sont pas des contes, c’est pas bien ?

EDIT hors sujet (quoique pas complètement) : situla, je crois que je viens de piger l’origine de ton pseudo !!!
C’est un espèce d’hommage/clin d’oeil/réponse à un autre forumeur ? 😀

[situla]

Bourricot a écrit :
Juste, n’y a t-il pas confusion là entre LECTURE et CONTE.
Un conteur passerait là, il s’étranglerait. Lire une histoire, c’est pas conter, c’est RAconter.

L’idée du conte c’est d’avoir dans sa besace des histoires transmises à l’oral (et ça seuls les conteurs les connaissent) et de les retransmettre à d’autres.

Mais surtout il s’agit d’une expérience où l’on passe un moment à accepter d’écouter ce que quelqu’un a à nous dire de son pays lointain.

pour faire remonter ce post sur un thème qui me tient à coeur

ce que dit Bourricot est tout à fait pertinent mais….
finie depuis longtemps l’époque où Pépé contait au coin du feu, quoique je me suis laissée dire que au fond des Cévennes il resterait quelques survivants…..
Il n’y a plus en France que des conteurs professionnels qui interviennent dans des festivals, écoles, etc…
Heureusement de nombreux auteurs collectent des contes de tous pays et les écrivent(réécrivent) à leur façon comme tout bon conteur qui va transformer un conte en y apportant son savoir, sa propre perception, son art du conte.
Comment distingue-t-on un conte écrit d’une histoire, distinguo parfois subtil ? pour tout ce qui est conte traditionnel, c’est signalé à la fin de l’album, par exemple : ce texte est inspiré des contes russes sur Babayaga

pour les conteurs débutants qui veulent conter et non lire, voici
la collection à petits petons que je recommande, petits albums souvent pleins d’humour, facilement mémorisables , 2 ou 3 lectures suffisent pour se le mettre en tête et facilement exploitables pour une activité ensuite
et là je fais le lien avec ça post 18
🙂
Christian Voltz a illustré plusieurs de ces albums et c’est le moment de lancer cette activité à partir d’objets de récup en utilisant pour vous guider si besoin est dans l’atelier de Christian Voltz que je recommande chaudement pour les enfants et les adultes, détail ici

une autre collection pour les tous petits les petits contes étiologiques d’Edouard Manceau autour desquels on peut faire plein de choses aussi

[XXYYZZ]

Bourricot a écrit :
Juste, n’y a t-il pas confusion là entre LECTURE et CONTE.
Un conteur passerait là, il s’étranglerait. Lire une histoire, c’est pas conter, c’est RAconter.

L’idée du conte c’est d’avoir dans sa besace des histoires transmises à l’oral (et ça seuls les conteurs les connaissent) et de les retransmettre à d’autres.

Mais surtout il s’agit d’une expérience où l’on passe un moment à accepter d’écouter ce que quelqu’un a à nous dire de son pays lointain.

Je suis un peu limite hors sujet, mais pas trop.

Je ne sais pas si cela existe touijours, mais il y avait, il y a quelques années, à saint jean de lutz, un festival du conte où les conteurs ne s’exprimait qu’en onomatopées. tout était dans l’art des gestes , de la posture, de l’expression du visageet autres.
Franchement j’avais trouvé cela super. Mais le conteur; il doit avoir du répondant!

[edophoenix]

Ce n’est pas idiot, ça. Je ne l’avais jamais pensé ainsi (et pourtant, je connaissais l’histoire des contes qui étaient auparavant oraux !) du moins, je crois que je devais le savoir sans m’être posé la question en ces termes.

Mais le fait est que l’activité était en fait plus basé sur la retransmission de l’histoire de différentes manières, plutôt que sur la lecture en tant que telle. L’important, ce n’était pas la lecture de l’histoire, mais ce qu’on a fait de cette histoire après ça, en tout cas, dans ma démarche.
Mais je pense que je vais y réfléchir et essayer de faire différemment la prochaine fois… Peut-être avec un sketch ? Enfin, je ne sais pas encore.

[Simon]

Juste, n’y a t-il pas confusion là entre LECTURE et CONTE.
Un conteur passerait là, il s’étranglerait. Lire une histoire, c’est pas conter, c’est RAconter.

L’idée du conte c’est d’avoir dans sa besace des histoires transmises à l’oral (et ça seuls les conteurs les connaissent) et de les retransmettre à d’autres.

Mais surtout il s’agit d’une expérience où l’on passe un moment à accepter d’écouter ce que quelqu’un a à nous dire de son pays lointain.

[edophoenix]

A propos des contes, on en a parlé ici aussi, tu pourras sans doute y trouver des idées.

[Import]

l’idée d’un coin lecture n’est pas mal non plus. On peut aussi imaginer l’aménagement d’un coin qui reprend la thématique d’un conte (exemple : le château du roi Arthur).

Tu peux mettre quelques livres “phares” à disposition pendant une semaine ou deux puis les échanger par d’autres afin de maintenir l’intérêt des enfants.

[moilapa]

C’est vrai que dans tous les centres ou je suis allée ils fonctionnaient tous avec un thème
Alors ça c’est de l’argument implacable ! On sent la réflexion qui tourne autour des enfants…

D’ailleurs : on parle d’enfants de quel âge ici ?

Avec internet maintenant je ne veux pas en faire une généralité mais ils s’interessent très peu au livre et au conte
Il semblerait ici primaires… parce que si il s’agit de maternelles, tu es complètement à l’Ouest…

On veut leur apporter l’envie de lire
Idèm primaires : surtout si on parle aussi d’écriture… Il s’agit donc d’une démarche militante qui remet en cause en partie cet apprentissage fait à l’école pour des enfants de primaires ? En essayant d’aborder un “autre angle d’attaque” vis à vis de cette lecture ? Plus lecture-plaisir ?

Est-ce réellement internet qui fait ce désamour des enfants passé la maternelle pour le livre ?
En même temps, tu dis “qu’ils sintéressent très peu au livre” et de l’autre tu nous dis que vous avez mis ce thème en place parce qu’ils réclamaient d’aller à la bibliothèque… il y a quelque chose qui m’échappe…

N’y a t-il pas un risque en faisant bouffer deux mois du thème contes à des enfants de faire exactement ce qui se passe à l’école (soit dégoutter du livre une grande partie des enfants, parce que l’on “crée une image” livre-souffrance-humiliation”, de rajouter de “l’institutionnel” autour du livre ? De l’obligatoire ? Et non plus ce que devraient être ces livres : de l’imprévu, des rencontres fortuites, du plaisir…

Surtout dans ta démarche où tu as déjà quelques idées et où tu en cherches encore d’autres : comme si il te fallait REMPLIR, faire que cette idée de thème qui devrait saupoudrer la semaine de petites touches, devienne comme partout l’animation obligée chaque jour, voir deux fois par jour !!! Quit à faire du forcing pour absolument trouver l’idée, et faire du médiocre (pourvu que ça colle de prêt ou de loin au thème) Parce que ce qui utilise cet outil thème qui a pu avoir un sens un jour, font “comme on fait sur tous les centres où je suis passé ?
Si tu pars d’une idée d’adapter un conte en spectacle… n’as-tu pas déjà bien assez ? Entre la découverte de l’histoire, la “transformation” en spectacle, les décors, les costumes pour les acteurs, voir les marionnettes, les ombres…
Pourquoi cette idée de “remplir” ???

Et non ca n’embeterais ma directrice de ne pas mettre de thème du moins je ne pense pas
Oui ? Sauf que vous ne l’avez jamais fait… Donc, y a quand même quelque chose qui coince, qui “vous embête” dans l’idée de “ne rien proposer” : notamment autour de ce noeud “place de l’enfant” dans le choix de ce que pourraient être ces temps de loisirs-vacances…
Et si… et si c’était parce qu’il est bien plus difficile de prendre le temps d’écouter les enfants, d’imaginer avec eux ce que pourraient être ces temps de rencontres… construire avec eux… c’est à dire juste faire son boulot d’animateur… plutôt que de remplir des plannings-thèmes entre adultes, fissa, la réunion est finie, on rentre chez soi…

Après les activités si les enfants ne veulent pas faire l’activité proposé on leur demande ce qu’ils préféreraient faire

et

mais voila on ne les oblige en rien a faire ce qu’il y a de prévu..

Donc si un ou des enfants n’ont pas envie de faire d’activité, vous lui/leur foutez la paix ? Par exemple tout l’après-midi ?

[situla]

c’est vrai que c’est un peu dommage de banaliser ce moment du conte, le moment où le conteur déroule son tapis à histoires, où retentit la petite musique, où se déroule le petit rituel prémices à ce moment magique qu’est le conte.
faire des journées entières sur le conte, c’est un peu scolaire non ?
les enseignants font ça, travailler sur le conte, en démonter les mécanismes, mettre en évidence la symbolique du méchant etc..
ce que les enfants préfèrent c’est écouter, maintenant les écrire je ne suis pas sûre, inventer des histoires ils savent le faire entre eux, sans témoins, c’est leur truc il faut voir comme ces jeux s’arrêtent
si un adulte passe et s’arrête pour les observer.

mais ton plaisir ne s’arrêtera pas à la lecture ou mieux après l’avoir raconté sans le lire, en le mettant en scène car, qui sait après avoir conté Jojo la mâche (livre sur la disparation), des heures plus tard un petit bonhomme de 4 ans vient se planter devant toi et te dire avec beaucoup d’assurance : tu sais, jojo, en vrai il est pas mort !
ou vient te demander : on peut faire la maison de pain d’épice de hans et gretel ?

[Simon]

cloclo49,

Il y a une autre méthode. Celle que t’évoque consiste à anticiper les envies des enfants et à les organiser, tu rejoins cette description?

Une autre consiste en fait à d’abord justement soit demander l’avis des enfants sur ce qu’ils veulent faire de leur loisir ou de construire des espaces sur lesquels l’enfant est libre d’aller et venir et faire ce qu’il veut. Je dis bien ce qu’il veut dans la mesure où un espace bien pensé structure l’enfant : lui donne des repères, le cadre et le pousse à agir …

Dans ce cadre là, il y a des outils et des démarches qui aident à cette méthode :
-de l’auto-animation :

-à aménager des coins

-à mener et faire mener des réunions d’enfants.

-d’autres outils issus de ce que l’on appelle dans ce cadre là l’éducation active

[cloclo49]

Bonne idée d’écrire les contes avec les enfants !!!
Merci

On veut leur apporter l’envie de lire, on veut les faire voyager et rêver a travers les contes que l’on peut tout simplement lire mais aussi mettre en scène.

Avec internet maintenant je ne veux pas en faire une généralité mais ils s’interessent très peu au livre et au conte donc voila objectif principal : donner l’envie aux enfants de lire et de faire une petite bibliothèque dans le centre en mettant chaque livre en valeur a des moments donnés voila …

[Import]

re-coucou

Le travail sur les contes et en bibliothèque est très intéressant. J’ai vu il n’y a pas longtemps un livre de contes uniquement écrit pas des classes et des AL. Pourquoi ne pas écrire des contes avec les enfants et en faire un livre par la suite ?

J’aimerais juste savoir aussi quel sont tes objectifs éducatif en travaillant sur le conte avec les enfants ? Que veux tu leur apporter ?

@ bientôt

[cloclo49]

Dans le projet péda le ma directrice et donc en lien avec nous les anims aussi, on propose des activités aux enfants à travers des thèmes, les thèmes c’est vrai que c’est nous qui les choisissons. Après les activités si les enfants ne veulent pas faire l’activité proposé on leur demande ce qu’ils préféreraient faire et on adapte en lien avec notre thème mais voila on ne les oblige en rien a faire ce qu’il y a de prévu..je ne sais pas si je réponds a ta question, après je sors de BPJEPS si tu as des méthodes différentes toi, je te lirais avec plaisir.

[ludou]

cloclo49 a écrit :
Donc oui si on a choisi ce thème c’est en partie une demande des enfants qui réclamaient d’aller a la bibliothèque le mercredi et qui réclame toujours,
et la DDCS propose le prix littéraire on l’a fait pendant 2 ans,cette année il ne sera apparemment pas reconduit ou différemment du coup on se laisse une année en faisant nous même des activités de découverte de contes voila.
Et non ca n’embeterais ma directrice de ne pas mettre de thème du moins je ne pense pas, on écoute beaucoup les enfants sur les activités qu’ils veulent ou non quitte à modifier quelques activités prévues a la base tout en expliquant pourquoi aux parents le soir. donc voila, je questionnerais ma directrice sur le fait de ne pas mettre de thème et/ou pourquoi en mettre un a chaque fois. C’est vrai que dans tous les centres ou je suis allée ils fonctionnaient tous avec un thème a chaque période de vacances et mercredis voila .

ça se passe comment chez vous le “on écoute beaucoup les enfants” ?

Reviens nous dire ce que ta directrice répondra, hein ! 🙂

[cloclo49]

Donc oui si on a choisi ce thème c’est en partie une demande des enfants qui réclamaient d’aller a la bibliothèque le mercredi et qui réclame toujours,
et la DDCS propose le prix littéraire on l’a fait pendant 2 ans,cette année il ne sera apparemment pas reconduit ou différemment du coup on se laisse une année en faisant nous même des activités de découverte de contes voila.

Et non ca n’embeterais ma directrice de ne pas mettre de thème du moins je ne pense pas, on écoute beaucoup les enfants sur les activités qu’ils veulent ou non quitte à modifier quelques activités prévues a la base tout en expliquant pourquoi aux parents le soir. donc voila, je questionnerais ma directrice sur le fait de ne pas mettre de thème et/ou pourquoi en mettre un a chaque fois. C’est vrai que dans tous les centres ou je suis allée ils fonctionnaient tous avec un thème a chaque période de vacances et mercredis voila .

[moilapa]

Sinon, si tu cherches un boulot d’animateur, je dois repeindre ma cuisine (c’est le thème de l’autre moi)

ludou : je vais me servir de ce post pour essayer de t’expliquer ce que Solleana a tenté de t’expliquer sur l’autre post il y a dix minutes (c’est pas gagné) :
voilà un exemple d’une grande violence : un animateur (celui qui est censé mettre en place les animations, penser ces animations en fonction des enfants qu’il a en face de lui…) qui nous dit : bon, je suis d’accord : c’est situation où l’on fait bouffé d’un thème durant deux mois à des enfants tient de la connerie : mais je vais quand même m’exécuter… Pourquoi ? Bin, parce qu’on m’a demandé, pardi !!! Les gamins ? Mais qu’est-ce que tu veux que ça me foute !

Voilà quelque chose de violent : pas seulement pour ces pauvres mômes livrés à vous…

[ludou]

Je t’invite aussi à répondre à mes questions…

[cloclo49]

Merci Ludou je vais fouiller un peu plus dans le forum c’est cool !

Encore merci de tes conseils !

[moilapa]

Le message précédent ayant été modéré (dommage) le mien devient caduque…

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