contrat de travail

  • Ce sujet contient 75 réponses, 13 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par rouzier, le il y a 11 années et 2 mois.
20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 76)
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    Messages
  • #51783
    FDFR77
      @fdfr-77

      RMR31 a écrit :

      C’est bien leur (Al et Moilapa) incapacité (refus ?) de voir l’intérêt d’un PP que je remet en question (j’ai bien vu que c’est mon intervention sur “l’esprit et la lettre” qui pose problème, il n’a tout simplement pas compris le sens de cette maxime).

      Affligeant de constater que ces deux spammeurs aigris polluent le forum en toute impunité depuis des années… Voila la principale raison pour laquelle je déconseille à mes stagiaires de mettre un pied sur un forum ou je zappe scrupuleusement chacune de leurs interventions.

      #51785
      RMR31
        @rmr31

        Shaaa a écrit :
        Il y a, effectivement, une réflexion à réaliser sur le faire (et le côté productif) de l’animation et sur l’être (son travail invisible) à propos des relations entre enfanfts et jeunes ou avec les adultes. Ça peut d’ailleurs nous renvoyer aux travaux de J. Houssaye… 😀

        Mais, et très sérieusement, combien d’animateurs ou directeurs lisent ou osent écrire ce qu’ils font ? Bien trop peu… Comme s’il y avait une sacro-sainte règle à respecter : c’est le terrain et la pratique avant tout ; la théorie, on s’en fout. D’ailleurs, les formations professionnelles sont bien à la peine dès lors qu’il faut aller lire un bouquin ou deux, quelques articles de fond. Bref.

        Après, on pourrait aller plus loin Guytou. D’où vient cette croyance absolue dans la pratique ? Par quelles expériences passent les animateurs, en général, pour en arriver à cette non-volonté de questionner les évidences ?

        (au passage, je crois que tu te trompes RMR… :-D)

        Eh bien pas vraiment non, d’ailleurs au passage je te signale que j’amène exactement la même réflexion que toi.

        C’est bien leur (Al et Moilapa) incapacité (refus ?) de voir l’intérêt d’un PP que je remet en question (j’ai bien vu que c’est mon intervention sur “l’esprit et la lettre” qui pose problème, il n’a tout simplement pas compris le sens de cette maxime).

        Ériger le principe même des colonies de vacances comme débile en soi, le comparer à une “usine à merde”, forcément au delà de la volonté de choquer pour être entendu (mésestime de la valeur de ses propres propos ?), il faut pouvoir le défendre et l’argumenter derrière, dès lors je n’ai vu que circonvolutions et autres tentatives de détournement, rien qui vient jamais remettre le dit principe en cause.

        Personnellement mes PP m’ont toujours permis de fonctionner sur un système quasi anarchique, en autogestion au niveau de l’équipe d’animateurs et du groupe d’enfants.
        Je n’imagine pas une seule seconde comment mes séjours pourraient tourner sans eux. D’ailleurs c’est bien simple avant ils ne tournaient qu’en pratique, j’étais juste un petit dictateur en herbe.
        Le PP c’est ce qui permet d’avoir une base de travail saine, mais pour l’accepter il faut aussi comprendre qu’on ne détient pas forcément la vérité, qu’il existe beaucoup de chemins pour atteindre un même objectif, et ça la plupart des gens, et des animateurs/directeurs passionnés, en sont totalement incapables.
        Ce qu’ils défendent pour les enfants ils le foulent allègrement pour les adultes. Comment dès lors accepter les discours qui fleurissent ici et cette vision moyenâgeuse de l’individu avec des adultes brimés d’un côté afin d’obtenir à tout prix cette “liberté” des enfants de l’autre ? C’est tout bonnement impossible, surtout quand on sait que d’autres fonctionnement existe.

        #51789
        eugene
          @eugene-2

          ”Ne serait-il pas plus simple de dire que le loisir, c’est avant tout de loisir !!! (et de revoir la définition du mot) , qu’il peut être éducatif, pourquoi pas, mais que cela n’est juste pas le but ?????”

          et bien je suis d”accord l’ éducatif n’est pas le but premier

          mais doit -on le suprimer exemple lors d’une activité je remarque un enfant qui n’arrive pas à découper que dois -je faire lui montrer lui expliquer l’aider en lui donnant une méthode le metre en confiance et l’encourager ou faire à sa place comme cela se fait car le but de l’activité est de réaliser un objet
          Pour moi la dernière solution est la plus mauvaise car elle répond a une logique productive
          Mais malheuresement en ce moment c’est cela quel ‘on peut observer.
          D’où ma question comment faire comprendre aux divers responsables des finances que le but du loisir ne devrait être que le loisir
          Effectivement quand j’organise un jeu le but est que l’enfant s’amuse et partage un moment de plaisir Néanmoins le jeu a des régles et avant de pouvoir les modifier ou les adopter il faut il me semble connaitre les règles de base
          Il ne me semble pas que l’enfant de manière innée connaisse les régles surtout si je choissi un jeu qui n’a jamais été présenté
          Comment peut nommer le temps où les régles vont êtres exposer ? ???
          Durant le jeu que dois-je faire?? dois-je observer ce qui se passe pour vérifier si tous les participants en tirent du plaisirs ou dois-je simplement participersans me poser de questions
          A la fin du jeu dois-je faire un bilan basé sur une analyse où je vais vérifier différentes choses éventuellement voir si le but de l’activité a été atteint ou dois-je être content du moment passé en toute simplicité.
          Moi il me semble que dire tout simplement que l’animateur est là que pour faire du loisir est réducteur et la conséquence de ceci se traduit par de l’exploitation ,des situations précaires, des contrats où les salaires ne sont pas adéquates avec le fait de pouvoir vivre , une image désastreuse au prés de la plupart des gens ectect ….

          je suis tout à fait d’accord sur le fait que les enfants ont un manque de liberté et que l’école n’est pas parfaites .mais que dois faire l’ANIMATION pour être enfin aceptée et reconue comme une profession.quelque soit la structure où l’on se trouve

          #51795
          moilapa
            @moilapa

            Et juste pour rajouter un parallèle avec ces situations “d’impunité ressenti”, “hors d’atteinte”, “hors de la vraie vie”, comme en colo : le tourisme sexuel s’agissant d’enfants : c’est exactement le même shéma “intérieur” pour le consommateur : c’est parce que la spossibiité existe quelque part, que cela devient possible.

            Un enfant n’est pas plus protégé dans une colo que dans une secte : il y est tout autant démuni, sans défense, livré à un petit groupe aux pouvoirs sans limite.

            #51800
            moilapa
              @moilapa

              Encore stoppé par le gong pour ce soir… bo… après tout, pour le reste, je l’ai déjà maintes fois développé sur le forum…

              juste : j’allais ensuite développer sur les différentes formes de violences (issues de cette débilité érigée en norme dans le sociocul) , non en reprenant les exemples milles fois cités, et facilement repérables par (à peu près) tout le monde, “spectaculaires”…

              Mais de tous petits détails qui en disent long de mon point de vue sur ce “climat” :
              j’observe très souvent des animateurs qui voudraient que les enfants soient plus vertueux qu’eux-mêmes, s’agissant du rapport à la consommation ou à l’écologie, par exemple…
              (l’animateur qui va sortir à la fois un grand discours sur telle horreur issue de la consommation, qui va lul’amener à fermement refuser catégoriquement telle activité demandée par les enfants parce que “commerciale” , tout en sortant au même moment son téléphone portable dernier cri de sa poche, symbole même du gadget dont la nécessité à été créé de toutes pièces par des publicitaires et des vendeurs… Ou celui qui veut absolument faire dans l’activité environnement pour “apprendre à ses enfants quand ils seront grands (oui, ça ne veut rien dire) quand lui est le dernier des salopards s’agissant de respect de la nature dans sa vie, qu’il n’a même pas conscience qu’il puisse exister un rapport entre sa façon de vivre, d’être, et les bonnes morales qu’il distille à ces connards de mômes…

              Aucun rapport ?
              Cela n’en dit-il pas très long sur la façon dont on voit l’enfant dans le sociocul ? Cet enfant que l’on y défini encore comme un être en devenir !!!!
              Qui sur le papier et les jolis disocurs serait un citoyen porteur de droit, égal à tout autre individu, mais qui, dans la réalité du fonctionnement, n’a absolument aucun droit ! Encore moins que le prisonnier dans sa prison.

              Encore un exemple infinitessimal : un prétendu voleur aura droit à un avocat, droit se défendre, aura un procés, même le dernier des coquins.
              Tous les jours, à chaque instant, des enfants sont punis (sanctionner si certains préfèrent) sans que jamais ils aient le droit de quoi que ce soit : il est juste admis que l’adulte est à la fois policier, juge et bourreau donneur de la sentance. Certes, ce n’est pas propre au sociocul, mais au contraire des autres métiers de l’enfance, on ne prétend pas y respecter l’enfant comme sujet de droit (l’école en premier lieu : voir le bouqin de philosophie que je cite et le noeud autour de l’éducation : “Repenser l’enfance” …)

              Je m’éloigne ? Je divague ?

              non : parce que je parle encore de cette animation sociocul : du grand écart entre les belles théories humanistes “gargarisées” avec plaisir autour d’écrits à la con, et la réalité violente de ce qu’est le face à face animateurs-enfants. Et sutout de cette morgue de l’animation sociocul envers d’autres types d’animation par exemple…

              #51805
              moilapa
                @moilapa

                Guytou : je ne vais pas enchaîner sur la méthodologie de projet, on a déjà fait ça sur le forum sur des milliers de lignes sur toutes ces années… je ne pourrais que me répéter… Juste : ce n’est que l’un de ces outils qui font ce qu’est cette animation sociocul telle que je la dépeints. Mais il est le symbole de cette logique de dingues.

                ”Ah oui ? Pour le coup, si tu as des liens de ces études et qu’elles sont disponibles sur le net, des liens m’intéresseraient.”

                Voilà un extrait intéressant :
                ”… dans le champ de l’animation, les tâches prescrites n’existent que très rarement, c’est l’animateur qui est souvent à l’originie de sa propre commande. Ce que l’animateur réalise peut donc être appréhendé d’une manière différente : non pas dans l’écart qui va exister entre ce qui lui a été prescrit et ce qu’il a mis en oeuvre, mais plutôt dans l’écart entre ce qu’il avait prévu et ce qu’il a finallement réalisé”.

                une thèse de doctorat en science de l’éducation, à lire à l’universite de toulouse le Miraïl.
                Modalités et dynamiques des pratiques professionnelles d’animation)
                dont je parle ici :
                https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=12827&forum=4&post_id=155248#forumpost155248
                et ici :
                https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=130&topic_id=11102&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0
                pour retrouver l’auteur.

                Juste : au contraire de ce que dis l’auteur, ces prescriptions existent. Elles n’ont juste aucun rapport avec la rélaité de ce que vivent les animateurs “in situ”.

                Cette schyzophrénie est une violence pour eux.
                Mais elle n’est pas propre au sociocul, d’ailleurs. Voici un extrait d’un bouquin (dirigé par sirota) sur la violence à l’école (dont je parle dans le post “et les devoirs alors ?)

                1) “La première concerne l’institution scolaire elle-même, ses insuffissances, l’impensé de l’institution et de sa compexité, par ses acteurs. (…)
                La béance, impensée ou dissimulée, entre les missions et idéaux affichés et les conditions de leur pratique, fait violence de l’intérieur. (…)

                Pour en venir en ça : ces deux exemples sont en partie liées : par le “sujet” visé : l’enfance : c’est en partie parce qu’il s’agit d’enfance u’il y a une différence : un fantasme de l’enfance d’une part, et la réalité du face à face par ailleurs (même si évidemment il ne s’agit pas que de cela, bien évidemment)… mais je m’écarte du sujet…

                Si on se base sur le huis-clos du face à face, une colo ne présente pas plus de risque qu’un centre de loisirs ou un périsco. Sur ces accueils là aussi, ces huis clos existent, sur des intervalles à peu près équivalents.

                Ce n’est absolument pas comparable : à 6 h, le gamin quitte le clsh ! Retrouve ses parents ! Peut aussi “retrouver ses esprits”; Peut échapper à l’emprise de l’adulte du centre de loisirs.
                Il peut reprendre pieds le soir, auprès de ses parents, de ce qui le rassure : sa chambre, ses jouets, ses habitudes.
                Donc prendre du recul, pouvoir se confier…

                Encore une fois, j’ai du mal à saisir en quoi la colo est une situation dangereuse. Toujours cette comparaison avec la secte ? Alors que malgré quelques points communs, il y a tant et tant de différences ? Si on cherche bien, on pourra trouver des points communs avec une secte pour tout mode de fonctionnement. Ca ne suffit pas pour prouver la dangerosité du fonctionnement d’une colo.

                Je veux bien que tu commences par me dire quels sont ces “modes de fonctionnements” (autres que ceux que j’ai déjà cités : prison, hôpital psychiatrique, dépotoir à vieux, école maternelle, salle de classe… et donc colo)
                Où une population fragilisée se retrouve entre les mains d’un petit groupe de personnes aux pouvoirs quasiment illimités.

                (et visiblement, tu n’as trouvé le post où j’énumère les nombreuses similitudes colo/secte on dirait… tu n’est pas très curieux, non ?)

                Sur la colo comparé au centre de losirs : sur la colo, c’est du non-stop, 2, 3 semaines. L’enfant est enfermé dans un système, comme on l’est dans une secte : parce que l’on y a perdu ses repères, on n’y a plus rien pour étalonner”, parce que la “réalité” de l’intérieur devient la seule qui existe.
                Et ces “agents socialisants” à l’intérieur (hors les enfants) ils ont tout pouvoir, parce que justement huis-clos.
                Et surtout, surtout : cette différence, elle est dans la tête de ces animateurs : ils savent qu’ils ont 2 ou 3 semaines devant eux, 2 ou 3 semaines de tous les possibles, 2 ou 3 semaine où l’enfant est entièrement à la merci.

                Sinon : regardons par exemple aujourd’hui : le procés de “l’école en bateau” : qui est le “summum” de ce que l’on pouvait imaginer s’agissant d’enfants à sa merci. Sans aucune chance pour l’enfants d’échapper à ses bourreaux . Je ne sais rien de l’affaire, mais là, il se pourrait bien que l’on soit carrément dans la mise en vie d’un fantasme, dans une organisation sur l’ensemble d’une vie pour parvenir à mettre en vie ces fantasmes.
                (De la même façon pour ce centre de loisirs naturistes (!!!! mais les parents sont-ils aussi cons que ça !!!) où celui qui s’était construit ce Disney-land du petit cul finit aussi en prison…)

                Et bien, sur une colo, l’enfant n’a pas plus la possibilité d’échapper à ces bourreaux que sur ce bateau en pleine mer : cela pourrait être aussi bien la mise en vie d’un fantasme, si il n’y avait pas une longue histoire connue des colos.

                Mais ce n’est pas ce que je dis : je ne suis pas en train de dire que le danger sur ces colos vient de “prédateurs” qui choisiraient ce format colo pour mettre en vie leurs défiances en tous genres. Pour qui ce piège qu’est une colo est l’organisation parfaite.

                Je parle de “tout un chacun” de ces adultes encadrants, non de quelques exceptions aussi galmours soient-elles pour les médias… Et de ce que la situation “colo” crée “d’hors la normalité”.

                Je vais m’en référer à un autre post (oui, je sais, mais en même temps ça fait dix ans que l’on échange..) : l’un de ceux où l’on échange sur la pédophilie; et plus particulièrement celui où je cite ces militaires-casques bleus qui violaient des fillettes dans un camp de réfugier quelque part en Afrique.
                en gros : des militaires de carrière ont violé des enfants, parce que complètement à leur merci, fragiles parmi les fragiles, sans personne pour les protéger.
                Personne ne peut croire que ces jeunes gens soient des pédophiles qui ont choisi ce métier dans une constrution maléfique qui leur ferait penser qu’un jour ils se retrouveraient dans cette situation précise… Il est bien plus facile de comprendre (mais pas d’admettre) que si ces types ont violé ces gamines, c’est JUSTE parce qu’ils en avaient l’occasion.
                C’est la situation qui a fait le passage à l’acte. La possibilité. Cette impression de “hors la vraie vie”, d’être hors de portée d’une société qui punie les méfaits.

                Ce ne sont pas des jeunes gens qui se sont rencontrés avant l’armée, tous pédophiles, qui ont construits tous ces stratagémes pour en arriver à leurs buts. Ce sont des jeunes qui se sont retrouvés là, eux-mêmes fragilisés… comme pourraient l’être ces animateurs de colo ! C’est la même situation !!!
                Seuls ceux qui croient que ceux qui ont violé un enfant sont forcément des pédophiles, pourrait croire à ce “montage intellectuel” permettant d’accéder à de la chair fraîche sans défense. Parce qu’ils n’ont pas lu d’ouvrage sur le sujet, parce qu’il est tellement plus facile de se dire qu’il y a des vilains méchants, parfaitement calibrés, reconnaissables, des “monstres” (au passage, si ce sont des “monstres, ils n’ont rien à craindre de la justice des hommes, puisqu’ils ne sont pas hommes !!!)
                Je n’ai pas ce regard naïf sur l’humanité…

                J’ai pris cet exemple parce qu’il est parlant. Mais s’agissant de ces “risques” que je sous entends dans ma dénonciation du huis-clos de la colo, ce n’est pas à ça que je me réfère.

                Et là, je vais “déborder” un peu sur ce qui pourrait appartenir à un autre post, une autre discussion :

                je ne pose pas la question de savoir si une personne est perverse ou non. Je me demande quelle est sa perversité dominante. Sa capacité à cacher, et surtout à taire, cette perversité.
                Nous sommes tous êtres pervers. C’est juste que certains ont une construction suffisamment solide pour toute la vie ne pas faire émerger telle ou telle perversité “majeur”.
                Et le “passage à l’acte”, en dehors des cinglés, il n’existera jamais… tant que l’occasion ne se présentera jamais.

                Je ne parle pas de pulsions sexuelles, de sexualité non acceptée par la société. Je parle de l’envie de faire mal par exemple. Propres à tous. et toutes autres “perversités” du “tous les jours”.

                Et s’agissant alors de “cette nature humaine” : ce n’est même pas moi qui dit tout cela : c’est la réalité : ce sont les faits : c’est ce qui s’est passé sur ces orphelinats en Grande-Bretagne, c’est ce qu’il s’est passé au Kossovo, c’est ce qu'”il s’est passé dans les pensionnats espagnols, c’est ce qu’il se passe chaque jour dans les arrières des églices, c’est ce qu’il se passe dans le huis-clos de la classe…

                Y-a t-il besoin de continuer cette liste ? Sur l’Histoire de cette humanité , De ce qui a été fait à l’échelle de nation ? Où le “lieu clos” deivent un pays entier : l’ex-Urss, le cambodge, l’Allemagne….

                Alors oui, je m’écarte pas mal de notre petite colo : mais c’est toujours la même situation : un lieu clos où l’on regroupe des individus fragiles ou fragilisés, et un tout petit groupe aux pouvoirs illimités…

                Pour ne pas voir en quoi ces colos sont dangereuses, il faut vraiment être d’une grande malhonnêteté.
                Quelque soit les bienfaits évidemment réels.

                Evidemment pas d’accord avec ça :
                . Le cadre. Qui, sur un séjour comme une colo pourra être plus souple sur certains pans (le moment du coucher, le repas, le langage etc) que dans le milieu familial pour certains jeunes. Et moins souple pour d’autres. Bref, différent.

                Comme l’a si bien démontré Houssaye : où la journée est découpée à la minute prêt, calibrée, via ces fameuses et monstrueuses “journée-type” . Je n’ai là en tête rien de plus chronométrée qu’une colo… qu’une prison ou un hôpital psy : et dans ces cas-là, cette “discipline a un sens très très précis, effrayant… ou l’on retrouve encore des similitudes avec les sectes, dans le contrôle de l’individu.

                Je ne serai pas aussi pessimiste quand au contenu des séjours. On trouve de nombreux séjours autrement plus ambitieux que ceux que tu évoques, il n’y a qu’à faire un tour sur les annonces du site (où on trouve aussi des bouses).
                Juste à qui on s’y adresse ????
                Ne fausrait-il pas regarder du côté des sites vendeurs de séjours qui eux s’adressent aux parents-clients ?
                Cela me semble là bien plus pr^che de la réalité de ce que sont ces colos. Via par exemple les principaux vendeurs !

                Ces séjours, tous plus “alléchants” les uns que les autres… bizarre : quand ces vendeurs s’adressent aux parents, du discours pelin de choses “inutiles” ont disparu…

                #51807
                moilapa
                  @moilapa

                  Juse avant de continuer le cours des échanges : pour en revenir deux minutes au but premier du post (sur lequel pourrait tomber des animateurs qui se poseraient la même question que dans le post 1) :

                  Je ne suis juste pas aller au bout de ce que je voulais dire sur les chaînes façon club med (en dehors de ce que la médiocrité des animations est la même que ce qui se propose sur les colos ou autres centres de loisirs), de par la tournure des échanges.
                  Ce qui est important à prendre en compte quand vient la question “vais-je y bosser ou pas sur l’une de ces chaînes ? “, en dehors donc du salaire, des conditions de travail où le mot “social” n’existe pas (et qui fait aussi partie de cette première question) :

                  la question de cette formation “maison” :

                  En travaillant pour ces grandes boîtes, l’animateur doit accepter un formatage.

                  il y a une volonté d’uniformiser, de qualibrer les animations. De pouvoir dire que, quelques soit le village, la “qualité” de cette animation resterait constante… (quelques soit donc les animateurs, quelque soit le facteur humain !!!)

                  Prétendre que ce métier puisse être normaliser, c’est juste prétendre que l’être humain puisse l’être : puisse qu’on ne parle que de métier de la rencontre (même si dans ces systèmes, on est très loin de ce que je peux entendre par “rencontre”)

                  C’est non seulement utopique (croire pouvoir faire disparaître ce qui fait que chaque individu est unique, croire supprimer l’alléatoire de la donnée humaine, jusque l’alléatoire dans les rapports humains !) mais cela en dit beaucoup sur la façon d’imaginer l’autre : ici où le touriste qui paie, où le salarié qui participe à l’oeuvre de rentabilité, de bénéfices accru (le seul but : même quand on parle du soucis de “faire revenir”, il s’agit en fait de fidéliser celui qui casque)

                  Alors certes on est bien dans une usinerie qui n’est que bisness, mais ça en revient alors à mon premier message.
                  Le “petit camping” aura ici l’avantage de sa “taille humaine”.

                  (Heureusement le facteur fatigue (créé par les conditions de travail de l’employeur) fait que, quelque soit l’auto contrôl que l’on a réussi à encrer chez l’animateur, au fil de la saison cela vole en éclat. Avec la même efficacité que l’alcool… mais c’est un autre propos…

                  Et vouloir supprimer la “donnée humaine” dans les rapports humains (si-si !) c’est aussi ce que s’excrime à faire l’animation sociocul, à travers l’utilisation de ses outils fétiches, comme des barrières sanitaires entre l’animateur producteur et sans état d’âme, juste , et le public (enfants)

                  entre prétendant là aussi normaliser, faire entrer dans des écrits rassurants ce qui n’appartient qu’à l’accident non maîtrisable de la rencontre d’êtres uniques.

                  (je vais paritionner mon post pour le rendre plus digeste)

                  #51857
                  Guytou
                    @guytou

                    Aucune démarche intellectuelle, aucune construction intellectuelle sur le papier, ne sera plus riche que cette magie de la rencontre d’êtres uniques, de la mise en rapport. Et c’est bien pour ça que les animateurs n’ont pas besoin de tout ce fatras merdique ; projets écrits, etc… tout ce qui constitue l’animation sociocul.
                    Là encore, je suis moins critique que toi vis-à-vis de la méthodologie. Celle-ci a un sens si elle est bien utilisée. Si elle sert à évaluer ce qui a pu être mis en place, si elle sert à nourrir un projet (je parle davantage d’une animation sociocul accompagnant les jeunes dans la création de projets sur au moins un moyen terme, que ce soit l’autogestion d’un lieu, de l’autofinancement ou de quelconques projets, même si j’aime pas trop ce mot, je l’utilise par défaut, jusqu’à en trouver un autre plus adapté).
                    Je suis en effet plus mesuré sur un centre de loisirs, du périsco, une colo, un VV etc…

                    Tu parles de quoi ? De ce que sont les colos dans l’inconscient collectif, l’image d’Epinal à jamais disparu ? De ce que l’organisateur via ses écrits a dessiner de ce séjour ? De ce que l’équipe a envisagé de ce séjour autour de son directeur ?
                    Ou de ce qui se passe dans le huit-clos du face à face ? Dans tout ce qui tient de l’insconscient de chacun ? De ce qui n’est pas maitrisable, surtout quand l’on crée une situation aussi dangereuse qu’une colo.

                    Si on se base sur le huis-clos du face à face, une colo ne présente pas plus de risque qu’un centre de loisirs ou un périsco. Sur ces accueils là aussi, ces huis clos existent, sur des intervalles à peu près équivalents.
                    Encore une fois, j’ai du mal à saisir en quoi la colo est une situation dangereuse. Toujours cette comparaison avec la secte ? Alors que malgré quelques points communs, il y a tant et tant de différences ? Si on cherche bien, on pourra trouver des points communs avec une secte pour tout mode de fonctionnement. Ca ne suffit pas pour prouver la dangerosité du fonctionnement d’une colo.

                    Pour ce qui est des shémas de socialisation qui y sont mis en place : ils n’ont rien de différents “du reste de l’année” : ils sont au contraire la reproduction de ce que la société ancre profondemment en chacun de ces enfants.
                    Mais ce n’est pas le schéma de socialisation qui importe, c’est la grille de valeurs, de repères. Ce sont ces valeurs rencontrées au cours de l’expérience d’un individu qui lui permettent d’établir sa propre grille.

                    C’est juste la répétition du reste de l’année. L’apport est néant.
                    Pas d’accord avec ça. Et sur des choses toutes bêtes. Le cadre. Qui, sur un séjour comme une colo pourra être plus souple sur certains pans (le moment du coucher, le repas, le langage etc) que dans le milieu familial pour certains jeunes. Et moins souple pour d’autres. Bref, différent.
                    Ce qui poussera incontestablement le jeune à se questionner sur le caractère de vérité générale qui existe dans les règles du milieu familial. Ce qui constituera un support vers une prise en compte du caractère subjectif et non universel de ces règles.

                    La norme, c’est plutôt le séjour quad-disneyland-parapente en grèce-mini-moto-journée à Carrefour.
                    Ce qui l’on y apprend avant tout, sur ces produits commerciaux, c’est justement à consommer.
                    que veulent les prescripteurs , que veulent ceux qui paient le séjour ? Que veulent les parents ? Et les enfants ? Une colo solidarité-découverte de la campagne Ardéchoise ? Où un séjour façon Raid aventure à l’autre bout du monde où lundi c’est course en kayak, mardi c’est moto neige… ?

                    Je ne serai pas aussi pessimiste quand au contenu des séjours. On trouve de nombreux séjours autrement plus ambitieux que ceux que tu évoques, il n’y a qu’à faire un tour sur les annonces du site (où on trouve aussi des bouses).

                    #51859
                    Guytou
                      @guytou

                      Mais ces directeurs d’acceuils enfants se comportent-ils comme des “passeurs” ?????
                      Absolument pas. C’est d’ailleurs bien là que le bas blesse.

                      Le contexte du centre de loisirs, et les pensées qui y circulent, sont-elles d’un quelconque intérêt pour les animateurs ? La vision de l’enfance qui est en jeu ? Celle des loisirs ?
                      Ca dépend évidemment. Mais je reste persuadé que la part d’animateurs potentiellement intéressés par ces échanges ne constitue pas une minorité. En termes de dynamiques de groupes, un centre de loisirs, une colo, un périscolaire ou un VV offrent tous des pistes de réflexion intéressantes. Tout simplement car ce n’est pas l’environnement qui crée l’échange, la relation, le vécu. (en revanche, l’environnement a un impact et est à prendre en compte pour analyser ce temps vécu).

                      Ca dénature tout ce que ces “jolis mots” pouvaient avoir de valeur, de sens. Cela peut même entraîner la haine envers ces “grands principes” : ‘font chier avec ces conneries (et en ça l’animateur a raison si le système l’éloigne de l’enfant, du public)
                      Je ne suis pas aussi hostile à la méthodo que toi, bien que je m’en méfie énormément. Je ne pense pas que la méthodo et les termes (parfois biaisés) constituent eux mêmes le problème. Je pense même que les méthodos sont une ressource, un outil… qu’il faut savoir utiliser.
                      A savoir, on ne doit pas partir tête baissée sur la méthodo. Ce n’est pas d’elle que naîtront des actions pertinentes.
                      Je préfère partir d’observations et même d’intuitions qui permettent de repérer des actions à mettre en place. Et dès lors, la méthodo peut avoir un intérêt, dans le sens où elle permet d’ajuster l’action, de la peaufiner.
                      D’accord pour dire qu’elle ne peut pas être pertinente pour les jeunes animateurs (ou du moins difficilement). Il faut d’abord se placer dans le vécu, et l’expérimenter avant de s’attaquer à une réflexion, un retour sur sa pratique. Comment faire un retour sur sa pratique, avant même d’avoir une quelconque idée de ce qu’est sa propre pratique ? Ca n’a pas de sens.

                      Et ils voient bien ces animateurs le gouffre qu’il existe entre le prescrit (la chose idéalisée, via par exemple le beau pp dont le directeur a fait amoureusement une lecture en début de séjour) et la réalité, les mains dans la merde. Il y a même des études universitaires sur ce gouffre, une des grandes constantes de cette animation sociocul.
                      Ah oui ? Pour le coup, si tu as des liens de ces études et qu’elles sont disponibles sur le net, des liens m’intéresseraient. Bien d’accord que je suis avec ce décalage (ou ce gouffre).

                      Sur ces apprentissages : la plupart de nos apprentissages, ils ne sont pas fait dans le cadre d’un “système d’apprentissage”. On a même pas conscience de la majorité de ces apprentissages “en cours”, tout le temps.
                      Le bébé va apprendre à parler, à marcher, sans que personne ne lui apprenne. Juste parce que c’est quelque part “dans notre nature” (et pas d’accord avec je ne sais plus quel intervenant sur cette nature humaine qui est une réalité).

                      Sur certains apprentissages, c’est évident. L’observation et l’immersion dans le lieu les permettent de manière presque inconsciente.
                      Cela dit, je suis persuadé qu’il convient d’intellectualiser certains apprentissages – et de plus en plus au fur et à mesure du vieillissement – pour s’adapter à la norme sociale. Comment peut-on se rendre compte de sa place dans un groupe par exemple (ce qui est quand même hyper important dans le sens où ça oriente les comportements en fonction de la projection qu’on se fait des attentes qu’a le groupe de sa propre personne) ? Ca se fait de manière inconsciente, instinctive. Mais cette base est néanmoins nourrie par de l’expérience, mais aussi un processus d’intellectualisation que, par exemple, l’étude de la sociologie ou de la psychologie sociale peut venir nourrir (mon exemple est bancal, je m’en rends compte en l’écrivant, mais il y a de multiples autres cas où le processus d’intellectualisation permet d’aller au-delà d’apprentissages inconscients).

                      Les écrits, les pensées, les livres aussi géniaux soient-ils, n’ont que peut d’influence sur ce “temps présent” : c’est l’individu l’acteur. Qui réagira avec ce qu’il est. Et non ce qu’il y a d’inscrit dans tel ou tel document perdu dans un tirroir du bureau.
                      C’est pourquoi il est important de “travailler sur cet individu” : que chaque individu travaille sur lui-ême, celui qu’il est. Et non sur des “formules magiques” qui lui ouvririanet les yeux, lui permettraient d’accéder enfin à la compréhension de tout ce qui s’est passé durant un temps commun.

                      D’accord avec ça. Mais pas avec le fait que “tout est déjà là”. Je m’explique :
                      A mon sens, la lecture de livres, d’ouvrages liés ne vont pas orienter le vécu de manière immédiate. Néanmoins, toutes ces lectures finissent par questionner le lecteur. Et en se multipliant, c’est comme des pièces d’un puzzle (le puzzle étant le spectre de valeurs auxquelles adhère l’individu) qui vont s’emboîter, lui permettre de se faire du lien entre différentes valeurs, d’en ancrer d’autres, de lui permettre d’abandonner certaines idées. Tout ça va le changer, lui, et donc la relation qu’il aura avec l’enfant sur le terrain.
                      C’est un travail qui demande du temps, mais ça me semble antinomique de dire que l’animateur évolue avec ce qu’il est, et de nier l’impact de ses lectures sur sa personne.

                      #51864
                      moilapa
                        @moilapa

                        merde; j’ai été pris par le temps… ‘pas eu le temps d’ordonner… bo, vous le ferez à ma place…

                        sinon : Shaaa, puisque tu passes par là : et cette soutenance ? Et Michmuch ???

                        #51874
                        moilapa
                          @moilapa

                          D’accord, pour le parallèle avec l’accés à la culture…. d’accord avec l’idée qu’il ne s’agirait jamais que de propositions, de guidage… Mais ces directeurs d’acceuils enfants se comportent-ils comme des “passeurs” ????? Le contexte du centre de loisirs, et les pensées qui y circulent, sont-elles d’un quelconque intérêt pour les animateurs ? La vision de l’enfance qui est en jeu ? Celle des loisirs ?

                          Et surtout : y’a t-il quelque obligation de réussite ? C’est bien possible que nombre de ces animateurs ne ressentent jamais le besoin “d’intellectualiser” leur travail… Et alors ?

                          Ces médiateurs, ils ne sont pas à chercher “à l’intérieur” : c’est dans sa vie que l’animateur trouvera peut être le “déclic”, ou plus certainement au bout d’un cheminement plus ou moins long…
                          Encore une fois, si cela ne vient pas de lui, cela n’aura pas d’intérêt : quelque soit “la base” au départ, quelque soit l’individu, son parcours, son parcours scolaire, son bagage socioculturelle, la vie pourra faire que tout individu pourra avoir envie de “s’élever” (si l’on continue à faire le parallèle avec la culture) .

                          il ne faut pas faire le chemin à l’envers : d’abord le vécu, sur des années sans doute, avant de “poser” sa pensée : parce que c’est le vécu qui donnera éventuellement envie de comprendre. Sans cela, c’est voué à l’échec : et c’est ce qui se passe dans l’animation sociocul : on veut faire d’ouvriers des ethno-socio-pédo-historico- philosophes avant mêmes d’avoir vécu !!!

                          Ce n’est pas ce qui se passe dans le sociocul : On créé “des experts en dissimulation” !

                          Je m’explique : on encre profondemment une logique de fourvoiement de l’autre : les animateurs font juste parce qu’on leur a demandé de faire (de rédiger par écrit, de faire entrer dans une logique de projet leurs actions, d’encrer ce travail dans les idéologies du p.e…) Et non parce qu’ils adhèrent à quoi que ce soit. Parce qu’ils participent à une idéologie. C’est pire que tout ! On va aller piocher de “jolis mots” ici et là, assembler des idées prédécoupées et réassembler ailleurs, juste pour rendre ce que l’on nous a demandé. C’est du faire semblant ! Ca dénature tout ce que ces “jolis mots” pouvaient avoir de valeur, de sens. Cela peut même entraîner la haine envers ces “grands principes” : ‘font chier avec ces conneries (et en ça l’animateur a raison si le système l’éloigne de l’enfant, du public)
                          Et ils voient bien ces animateurs le gouffre qu’il existe entre le prescrit (la chose idéalisée, via par exemple le beau pp dont le directeur a fait amoureusement une lecture en début de séjour) et la réalité, les mains dans la merde. Il y a même des études universitaires sur ce gouffre, une des grandes constantes de cette animation sociocul.

                          Dans des métiers de “production”, dans l’industrie… où l’objectif a atteindre est le profit fiancier, l’ouvrier n’a rien à perdre ou a gagner. L’usine vit indépemmenent du bien-être de l’ouvrier, son avenir, ses aspirations, son bien être. Peut importe qu’il se foute de son boulot. Ses états d’âme, ses ressentiments, n’auront pas d’influence. Pourvu qu’ils boulonne son boulon.

                          Dans notre “métier de la relation”, où l’enjeu c’est le citoyen, l’individu parmi les autres, c’est terrible que se baser sur ces logiques où il faut dissimuler, faire semblant, truquer… Parce qu’on y jongle avec des concepts comme l’Altérité, la non-violence, l’Humanité, etc… qui deviennent, comme les matières scolaires, les raisons de la souffrance de ces élèves soumis.

                          Sur ces apprentissages : la plupart de nos apprentissages, ils ne sont pas fait dans le cadre d’un “système d’apprentissage”. On a même pas conscience de la majorité de ces apprentissages “en cours”, tout le temps.
                          Le bébé va apprendre à parler, à marcher, sans que personne ne lui apprenne. Juste parce que c’est quelque part “dans notre nature” (et pas d’accord avec je ne sais plus quel intervenant sur cette nature humaine qui est une réalité).
                          Ces apprentissages dans le cadre de ces temps de rencontre que sont les ACM, ils se font comme dans “la vraie vie” : c’est le seul fait de vivre qui fait ses apprentissages. Apprendre à être parmi les autres. Aimer, accepter la contradiction… ils existent ces apprentissages : ce qui manque, c’est juste leur “ordonnancement”, le coucgae sur une page, les allers-retours avec des auteurs… (ce dont je dis que cela peut parvenir bien plus tard)

                          Au final (quand est arrivé cet étape enfin où peu à peu on commence à intellectualiser son travail, son passé, à déchiffrer) on en arrive (en tout cas c’est le cas pour moi) à l’idée que “tout est déjà là”.

                          Je m’explique : tout est déjà là : dans la réponse de cette jeune animatrice qui va répondre à une situation avec son “bon sens”, avec sa personnalité, ce qu’elle est, son rapport à l’enfant, leur histoire commune, les fantômes du passé de l’animatrice qui vont orienter sa réponse, vis à vis de la scène parallèle qu’elle a elle-même vécue enfant.

                          “tout est déjà là” dans le sens où ce qui se joue c’est le théâtre de ces gens qui se sont rencontrés, ont vécus des temps communs, dans l’imperfection de chacun, sa façon d’avoir agit, réagit. Reformuler plus tard, s’être excusé…

                          Les écrits, les pensées, les livres aussi géniaux soient-ils, n’ont que peut d’influence sur ce “temps présent” : c’est l’individu l’acteur. Qui réagira avec ce qu’il est. Et non ce qu’il y a d’inscrit dans tel ou tel document perdu dans un tirroir du bureau.
                          C’est pourquoi il est important de “travailler sur cet individu” : que chaque individu travaille sur lui-ême, celui qu’il est. Et non sur des “formules magiques” qui lui ouvririanet les yeux, lui permettraient d’accéder enfin à la compréhension de tout ce qui s’est passé durant un temps commun.

                          Qu’un individu est la capacité ou non de comprendre (en partie) ce qui ce joue dans un groupe humain donné (duquel il ne pourra jamais s’extraire) , cela ne changera rien : c’est le groupe qui crée ce temps.

                          On ne peut présupposer ce que la complexité folle de chaque individu qui constitue un groupe (en mettant de côté l’entité groupe elle-même, avec sa vie propre, etc…) va amener au groupe. Et ce que chaque individu (unique) va tirer ou non de ce temps partagé, selon sa sensibilité unique (ce qui rend complètement con cette idée de définir à l’enfance que telle activité apportera tel “bénéfice” à l’ensemble des enfants, con cette idée de rédiger par exemple un projet d’activité) .

                          Le travail de l’animateur s’arrête à la mise en place de la possibilité de la constitution du groupe; Point. Après il fait parftie du groupe. Il ne maîtrise pas grand chose.
                          Autant accepter cette connaissance, par humiliter, et se “laisser porter alors” : être parmi les autres; C’est tout. C’est tout ce dont on a besoin pour aller à l’animation : s’interroger sur celui que l’on est.

                          Aucune démarche intellectuelle, aucune construction intellectuelle sur le papier, ne sera plus riche que cette magie de la rencontre d’êtres uniques, de la mise en rapport. Et c’est bien pour ça que les animateurs n’ont pas besoin de tout ce fatras merdique ; projets écrits, etc… tout ce qui constitue l’animation sociocul.

                          Tout au plus, dans ce qu’il sa passe réellement dans l’animation sociocul, cette démarche crée des freins, des distances (et d’ailleurs la vie continue entre enfants, même dans ces conditions dificiles, en cachette de ces adultes ou le plus souvant directement sous les yeux de ces adultes incapables de décrypter la société enfantine en mouvement. Comme ces animateurs en claé qui sont bien présents dans la cour de l’école, mais à qui toutes ces règles, toutes ces lois jamais dites (mais pourtant connues de tous les enfants) restent totalement invisibles.

                          Pour ce qui est de la colo :
                          Je ne suis d’accord avec rien pratiquement de ce que tu dis.

                          ”…l’idée de ceux qui y décident (les animateurs) n’est pas d’avoir une emprise quelconque sur les jeunes…”
                          Tu parles de quoi ? De ce que sont les colos dans l’inconscient collectif, l’image d’Epinal à jamais disparu ? De ce que l’organisateur via ses écrits a dessiner de ce séjour ? De ce que l’équipe a envisagé de ce séjour autour de son directeur ?
                          Ou de ce qui se passe dans le huit-clos du face à face ? Dans tout ce qui tient de l’insconscient de chacun ? De ce qui n’est pas maitrisable, surtout quand l’on crée une situation aussi dangereuse qu’une colo.

                          Pour ce qui est des shémas de socialisation qui y sont mis en place : ils n’ont rien de différents “du reste de l’année” : ils sont au contraire la reproduction de ce que la société ancre profondemment en chacun de ces enfants.
                          Et là encore : du fait de qui sont ces “passeurs” : ces animateurs. Des mêmes logiques de l’enfance.
                          En dehors des cas excpetionnels comme la maison de Courcelles, toujours ce “système” colonial dont parle Houssaye.
                          C’est juste la répétition du reste de l’année. L’apport est néant.

                          Et d’ailleurs, là aussi, on retrouve cette fameuse “récréation” (ou temps libre) sur ce qui est censé déjà être un “temps libre” un temps de vacances, de loisirs…

                          sur l’intégration des personnes handicapées sur les séjours, je n’ai aucune billes pour prendre part au débat.
                          Mais là encore, je connais très peu de séjour où l’idée est de réunir valides et non valides, d’accés un séjour sur la différence, l’Autre…

                          La norme, c’est plutôt le séjour quad-disneyland-parapente en grèce-mini-moto-journée à Carrefour.
                          Ce qui l’on y apprend avant tout, sur ces produits commerciaux, c’est justement à consommer.
                          que veulent les prescripteurs , que veulent ceux qui paient le séjour ? Que veulent les parents ? Et les enfants ? Une colo solidarité-découverte de la campagne Ardéchoise ? Où un séjour façon Raid aventure à l’autre bout du monde où lundi c’est course en kayak, mardi c’est moto neige… ?

                          Je ne crois qu’il reste quelque chose d’humainement intéressant sur ces produits commerciaux-là.

                          #51891
                          Guytou
                            @guytou

                            Aucune lecture n’aura de sens si cela ne vient pas d’un besoin. Besoin de comprendre, besoin d’expliquer…
                            Là encore, ça m’interroge.
                            Je suis à la fois évidemment d’accord avec ça, sur le principe.
                            Et en même temps, ça me fait penser aussi à l’échec de Malraux avec la démocratisation culturelle. Pour le coup, l’expérience a montré qu’il ne suffisait pas de donner accès à certaines oeuvres, à l’art, à un pan de la culture (tous considérés comme supérieurs, au passage, ou du moins nobles) pour que les classes populaires s’y intéressent. Ce n’était que la première partie, il fallait ensuite des médiateurs culturels.

                            Ca me fait penser à ça dans le sens où le goût de la lecture ou du passage à l’écrit, je ne pense pas qu’il suffise de temps pour l’appréhender. Il faut là aussi des médiateurs, des biais (humains ou non) qui peuvent transmettre cet intérêt. Via un ouvrage conseillé qui s’inscrit totalement dans le questionnement de l’animateur. Ou via autre chose. Mais qu’il ne faut pas refuser d’inciter à lire.

                            La différence avec le système scolaire, elle est toute simple : il n’y a aucune obligation. De tout lire, de lire en partie, de commenter, de… Aucune. Il s’agit juste de conseils. De pistes. On ne doit pas refuser d’alimenter ces pistes.

                            Et donc : le grand jeu ne doit-il pas être pensé autour de ce seul soucis : celui de créer entre ces enfants des “émotions partagées” ? Et non dans un simili de guerre, où l’on prépare les corps et les epsrits à l’afrontement, en prenant bien soin de spérar les copains, “pour qu’il apprenne à connaître d’autres enfants que ses copains” (mais quelle merde que cette animation sociocul !)
                            Absolument. D’où le problème des formations BAFA (et de nombres de directeurs) qui sont incapables de valoriser ou même de proposer des initiatives allant vers des jeux de coopération. C’est pourtant un moyen qui gagnerait à être mentionné dans leurs projets pédas (et à être soutenus sur le terrain). Difficile d’en vouloir à un jeune animateur qui va lancer un poule-renard-vipère parce qu’il n’a jamais vu que ça, que ce soit en formation BAFA ou sur le terrain.
                            C’est marrant, la séparation des copains (et plus souvent des copines) c’est un débat que j’ai connu plusieurs fois en centre ou en séjours. Sauf que quand on analyse le truc, on se rend vite compte qu’on ne le fait pas en se centrant sur l’enfant. On se centre uniquement sur nous, adultes, afin de faciliter la gestion du groupe. Pas très glorieux. Pas très éducatif. S’interroger sur les motivations d’un questionnement permet bien souvent d’y répondre de lui-même.

                            Il devient alors nécessaire de “tchader” cette production : parce que, en partie, d’elle dépend le vécu commun, l’adhésion d’abord des enfants, leur investissement ensuite, et au final les réminescences, ces fameux “biens” pour l’enfants dont personne ne peut déterminer à l’avance ce qu’ils seront. Et surtout pas les andouilles qui les ont couchés sur papier.
                            Certes, mais les animateurs ayant couché sur papier ce qu’ils voulaient que ce temps soit, qui se sont intéressés à l’amont de ce temps d’animation (lieu, matériel, disposition des tables etc) uniquement afin de donner aux jeunes les moyens de s’approprier cet instant auront néanmoins fait les trois quarts du chemin. Il ne leur restera plus qu’à vivre l’instant.

                            Pour revenir à des échanges plus vieux auxquels je n’avais su trouver le temps de répondre :

                            S’agissant des systèmes de socialisation : attention avec cette notion : parce qu’une secte socialise ! A des concepts très discutables (qui consistent notamment à séparer peu à peu la personne de sa famille, ses proches… ) mais elle socialise ! En créant une situation de dépendance, en limitant le nombre de “référants”, des agents socialisation possible.
                            Absolument, mais une colo, elle, augmente justement le nombre de référents et d’agents de socialisation. Et de plus en plus (ou de moins en moins, question de point de vue) grâce aux nouvelles technologies qui permettent de rester en contact avec davantage de pairs (ou alors de rester en contact avec les mêmes pairs et réduire le nombre de tiers, c’est selon). La colo n’est qu’une bulle dans une année, l’idée de ceux qui y décident (les animateurs) n’est pas d’avoir une emprise quelconque sur les jeunes (et pour les quelques fous qui seraient dans ce cas, leur emprise ne vise pas plus loin que le jour où la colo prend fin, sauf quelques “encore plus fous” mais le problème n’est alors pas l’environnement, le séjour, mais ces personnes). Le contact avec les agents de socialisation du milieu de vie des jeunes n’est pas menacé par ce séjour. Celui-ci permet en revanche la découverte de nouveaux systèmes de pensée, de valeurs etc qui ne peuvent qu’être bénéfiques pour créer ses propres schèmes de valeurs, ceux-ci s’inspirant en effet de tous ceux qu’on a pu rencontrer. Plus on a de systèmes de valeurs potentiels, plus on risque de se rapprocher de la tolérance.
                            Il ne s’agit donc pas d’un agent de socialisation dangereux (il peut évidemment l’être à la marge) mais d’un agent de socialisation supplémentaire, qui ne marche pas sur les plate-bandes des autres.

                            J’ajouterais une dernière chose dans la réalité de ce que sont devenus ces produits commerciaux-colo : le cloisonnement social de plus en plus ces colos : de part le public qui va participer à tel ou tel séjour. Notamment de par le prix du séjour, de part le tri effectué par l’organisateur.
                            pour raccourcir le propos : On évitera de mélanger les enfants d’un CE bon client à ne pas perdre, très rentable, et les enfants “de quartiers”.

                            Je connais assez mal la réalité des colos aujourd’hui (à part celles auxquelles j’ai pu participer). Je suis naturellement prêt à te croire, et c’est forcément regrettable. Ca rejoint ce que j’ai dit précédemment, plus on intègre de systèmes de socialisation, plus on est armés pour intégrer de l’empathie à son propre système de valeurs.
                            De mon côté, j’ai eu de la chance, il y avait souvent un jeune handicapé (troubles autistiques ou handicaps physiques) dans les séjours que j’ai pu faire. Et ça marchait très souvent.
                            En revanche, j’ai eu vent de centre de loisirs mélangeant dans des proportions équivalentes jeunes handicapés et jeunes valides, et ça ne fonctionnait pas. Car les projets n’étaient pas adaptés. Et je reviens à la démocratisation culturelle : il ne suffit pas de mettre en place des publics “différents” pour que la mayonnaise prenne. Il y a tout un travail à faire autour.
                            Et il semblerait, de par ce que j’ai pu constater, que dans l’animation socioculturelle, on soit plutôt bons lorsque la différence d’un jeune est reconnue dès le début et qu’on met un travail de prévention pour permettre une bonne fusion du groupe.
                            On est beaucoup moins doués quand tout un groupe est marginalisé, de par sa différence. Ca soulève, là encore, pas mal de questionnements, parce que je suis persuadé que ce type d’expériences, mêlant notamment jeunes handicapés et valides, peuvent être bénéfiques pour les deux publics si les choses sont posées correctement.

                            #51902
                            moilapa
                              @moilapa

                              Juste (parce que sinon cela ne veut rien dire) :

                              “Dans une proximité qu’il ne faudrait pas combattre connement, mais qu’il faudrait juste encadrer.”

                              et non ”Dans une proximité qu’il ne faudrait pas comprendre connement, mais qu’il faudrait juste encadrer.”

                              Et rajouter à :
                              Si elle prend le dessus sur la rencontre, alors oui c’est dommageable. Si elle créé une distance avec les enfants. Mais parce que justement un supérieur hiérarchique a demandé cette production à l’anim’, en attend certaines choses. Notamment déterminés par des écrits pseudo “scientifiques”.
                              : dans ce cas, l’animateur ne se centre pas sur l’enfant mais sur sonn chef ! (ses demandes) : l’enfant n’est plus que l’outil qui va permettre d’atteindre ce nivarna qui consiste à complaire à son patron (alors que parfois ce n’est absolument pas une demande de celui-ci)

                              #51916
                              moilapa
                                @moilapa

                                Donc, dans l’absolu, oui, mais quels animateurs auraient le réflexe de passer par l’écrit ? Sachant que la plupart des animateurs sont jeunes, encore scolarisés pour la plupart, et associent souvent le passage à l’écrit à quelque chose de scolaire qui ne correspond pas à une démarche de plaisir ou personnelle, mais à quelque chose d’imposé.

                                Tout bêtement en attendant d’eux aucune production d’aucune sorte : que cela soit des écrits, mais aussi de la production d’animations : on ne devrait rien demander d’autres à ces “jeunes” animateurs que d’être. D’être parmi les autres (ici un public d’enfants)
                                Parce que ces écrits (à ce stade de leur métier) sont l’une des distances créées entre ce jeune adulte et les enfants.
                                Et que de la confrontation naîtra alors des envies : au groupe alors d’inventer ce que seront ces temps, ces animations éventuelles. Mais que cela vienne d’eux (enfants et anim’) Y compris s’agissant d’organisation. Cela devrait être là la raison d’être des colos : inventer ce que sera ce temps “hors la vie” : et non arriver dans un produit déjà entièrement produit, qualibré, pensé jusque dans les horaires de passage au quad, dans des journées prédécoupées à la minute prêt.

                                Ce “besoin” arrivera quand il arrivera (si jamais il arrive) : ce qui importe” à cette étape”, c’est que la personne se construise, devienne. Le temps d’une réflexion sur ce qu’il fait, pourquoi, des incidences, de la recherche d’un sens, d’un potionnement dans une idéologie politique, historique d’une vision de l’enfance… tout cela viendra après, si cela doit arriver.
                                Laissons ces animateurs “profiter” de l’avantage de leur âge, de leur peu d’expérience. Parce que c’est un avantage face à ces mômes. Dans une proximité qu’il ne faudrait pas comprendre connement, mais qu’il faudrait juste encadrer.

                                Si l’on ne demandait rien à ces animateurs, ils en seraient d’autant plus intéressants dans ce métier.
                                Je le vois notamment sur les claés, sur les temps “suspendus”, le moment précieux et fragile où les animations ont pris fin, où les instit’ ne sont pas encore arrivés dans la cour, et où enfin les anim’ SONT avec les enfants, jouent, partagent, font tournoyer dans les airs… c’est le seul temps de partage réelle enfants-adultes sur les claés que j’ai pu observer.

                                Ce retour écrit n’a de sens que si c’est fait dans une étape où il y a matière : et notamment de par toutes les plantades, les échecs, toutes ces “expériences de vie” (ici dans le cas d’une communauté artificielle, auprès d’enfants qui sont obligés d’être sur place (ce qui déjà fait que l’on ne peut parler de loisirs : parce que la question reste posée : peut-on parler de loisirs !!!))

                                Aucune lecture n’aura de sens si cela ne vient pas d’un besoin. Besoin de comprendre, besoin d’expliquer…

                                Evidemment d’accord avec ce cordon pas encore tranché avec la logique scolaire : mais raison de plus ! Il faut donner au temps la possibilité de déconstruire toutes ces logiques ancrées profondemment (et ne pas en rajouter une couche façon sociocul, en lorgnant vers la tant décriée et finallement enviée Education Nationale, dans un état de soumission et un sentiment d’infériorité, et donc une servitude au final). Et ce rapport à l’écrit, à la lecture : là aussi il faut laisser le temps de redécouvrir le vrai sens, le goût. Sinon, on restera dans ces shémas : où le directeur du centre de loisirs a juste remplacé le maître d’école, au plaisir de l’animateur ! qui se rassure dans un schéma qu’il connait, le seul qu’il connait, qui ne demande que ça ! Que de rester dans cet état d’adolescence propre à ces animateurs. Qui se rebellent contre les parents mais au final ne cherchent qu’à remplacer des chefs par des dieux…

                                Sur le côté prétexte des productions : je serais gonflé de dire le contraire alors que je viens d’écrire la même chose… mais on ne peut extraire (on ne devrait pouvoir) de ces réalisations la part de partage qui a lieu : vis à vis de l’anim ou des autres enfants qui ont partagé ce temps. Cela dépend alors comment on envisage ces temps : effectivement où la production est prétexte. Mais que l’on ne peut extraire de ce temps partagé : par exemple, si chacune de ces productions de l’enfant est un jouet : avec tout ce que l’enfant peut investir dans un jouet (si jamais il s’agit réellement d’un jouet, un “objet jouable”) . D’affects. De projections. De réponses à des interrogations ou des malaises. De possibles partages autour du jeu créé par le jouet. De ce qu’il reste alors par exemple de celui qui a permis (transmis) la construction de son propre jouet…

                                Si je prends un grand jeu : on ne peut extraire le plaisir d’avoir participé à telle épreuve (au sein d’un groupe) d’avoir eu peur…. du plaisir à avoir vécu ce grand jeu en équipe. Même si ce n’est pas ce qui avait été pensé par les adultes qui produit ces sentiments. Et donc : le grand jeu ne doit-il pas être pensé autour de ce seul soucis : celui de créer entre ces enfants des “émotions partagées” ? Et non dans un simili de guerre, où l’on prépare les corps et les epsrits à l’afrontement, en prenant bien soin de spérar les copains, “pour qu’il apprenne à connaître d’autres enfants que ses copains” (mais quelle merde que cette animation sociocul !)

                                ce sera la production qui prendra le dessus sur le vécu
                                Si elle prend le dessus sur la rencontre, alors oui c’est dommageable. Si elle créé une distance avec les enfants. Mais parce que justement un supérieur hiérarchique a demandé cette production à l’anim’, en attend certaines choses. Notamment déterminés par des écrits pseudo “scientifiques”.
                                Mais dés le départ, le seul but de ce temps, c’est juste le plaisir à jouer ensemble, à partager un temps, cette “production” fait entièrement partie de ce vécu commun, est même l’outil qui permet ce temps commun.
                                Il devient alors nécessaire de “tchader” cette production : parce que, en partie, d’elle dépend le vécu commun, l’adhésion d’abord des enfants, leur investissement ensuite, et au final les réminescences, ces fameux “biens” pour l’enfants dont personne ne peut déterminer à l’avance ce qu’ils seront. Et surtout pas les andouilles qui les ont couchés sur papier.

                                Parce qu’encore une fois : toute réflexion, toute lecture, tout ce que l’on peut emmagaziner de savoir, de pensées… tout ne fait que participer à celui que l’on est : et non à éclairer les autres, comprendre ces enfants en “état de communauté”.
                                Ce ne sont pas les autres que l’on comprend peu à peu : mais soi. ce ne sont pas autres. Et de ce soi admis, apaisé, c’est ce que l’on pourra enfin amener à la rencontre des autres.
                                Mais cela tout est inutile sans ces étapes : il faut d’abord vivre cette animation, cette confrontation aux enfants, avant d’en arriver à soi.

                                c’est le terrain et la pratique avant tout ; la théorie, on s’en fout
                                Je suis pas d’accord avec toi, Shaa.
                                C’est même le contraire qui se passe in situ : et avec des gens qui n’ont pas forcément les capacités d’amener cette théorie.
                                Alors qu’il suffirait bien souvent de faire confiance à ce “terrain” : qui a déjà en lui tout ce que l’on peut attendre d’une rencontre entre des individus.
                                Pas besoin de théoriser pour ça : laissons faire la rencontre.
                                N’importe quelle vieille passant dans la rue et s’asseyant près de ces mômes pourrait apporter bien plus que n’importe quelle de ces “animateurs sociocul”. Telle qu’est l’animation sociocul aujourd’hui, dans sa réalité.
                                Tout comme la “colo” n’existe plus.

                                Et si dans une étape lointaine les personnes sont prêtes (puisque cela viendrait d’eux) “d’aller au delà”, tant mieux…

                                La question de ce qui se fait actuellement, ce n’est pas l’absence de théorisation, c’est le contenu de cette théorisation obligée, forcée, les directions prises, le point de vue sur l’enfant et ses loisirs : qui sont biaisés dés le départ : où le “loisir” n’est pas un loisir. Où l’enfant est un élève.

                                Si déjà cette pratique était débarassée de ces logiques en place dans l’animation sociocul, je pense que l’animation (et les enfants) auraient pas mal à y gagner.

                                #51925
                                Shaaa
                                  @shaaa

                                  Il y a, effectivement, une réflexion à réaliser sur le faire (et le côté productif) de l’animation et sur l’être (son travail invisible) à propos des relations entre enfanfts et jeunes ou avec les adultes. Ça peut d’ailleurs nous renvoyer aux travaux de J. Houssaye… 😀

                                  Mais, et très sérieusement, combien d’animateurs ou directeurs lisent ou osent écrire ce qu’ils font ? Bien trop peu… Comme s’il y avait une sacro-sainte règle à respecter : c’est le terrain et la pratique avant tout ; la théorie, on s’en fout. D’ailleurs, les formations professionnelles sont bien à la peine dès lors qu’il faut aller lire un bouquin ou deux, quelques articles de fond. Bref.

                                  Après, on pourrait aller plus loin Guytou. D’où vient cette croyance absolue dans la pratique ? Par quelles expériences passent les animateurs, en général, pour en arriver à cette non-volonté de questionner les évidences ?

                                  (au passage, je crois que tu te trompes RMR… :-D)

                                  #51932
                                  Guytou
                                    @guytou

                                    Vous êtes bien trop rapides pour moi (à moins que ce ne soit moi qui soit trop lent). Je ne répondrai donc que par petits morceaux à cet échange. Du moins, à ce qui me pose question (ça ne veut pas dire que je suis en désaccord mais que ça me questionne).

                                    Moilapa, quand tu évoques le besoin, s’agissant des écrits, que la démarche vienne des animateurs.
                                    Je suis d’accord dans l’absolu, ça me fait penser à ces directeurs qui imposent un thème aux animateurs sans même avoir une idée de comment mettre en vie ce thème avec le public choisi, tout simplement parfois parce que ça n’a aucun sens (découverte de l’Afrique avec les 3-5, euh, et si ils découvraient déjà leurs copains ?).
                                    Donc, dans l’absolu, oui, mais quels animateurs auraient le réflexe de passer par l’écrit ? Sachant que la plupart des animateurs sont jeunes, encore scolarisés pour la plupart, et associent souvent le passage à l’écrit à quelque chose de scolaire qui ne correspond pas à une démarche de plaisir ou personnelle, mais à quelque chose d’imposé.

                                    L’idée, je pense, n’est pas d’imposer ces écrits, mais de les proposer. Mais attention, en supprimant tout ce qui pourrait assimiler cet écrit à un travail scolaire. On n’impose pas de thème, l’animateur s’interroge sur ce qu’il souhaite, on lui propose quelques ouvrages en lien avec ses réflexions (ça suppose que les directeurs soient formés/se forment à ce sujet). L’animateur est libre de le lire ou pas. Pas d’évaluation bien sûr, mais en revanche, un retour possible (si l’animateur le veut) avec son directeur, juste une discussion d’adultes qui peut émerger sur un temps formel ou informel à partir des interrogations de l’animateur qu’il aura posées sur le papier.

                                    Quand aux productions, d’accord pour dire qu’elles font partie de ce temps de rencontre, mais il ne s’agit pour moi que d’un prétexte pour faire de ce temps ce qu’il doit être : du loisir, une possibilité pour les jeunes de décider ce qu’ils veulent faire, pour eux, de ce moment. Il convient de s’intéresser au moyen de perfectionner les productions des enfants, mais c’est à mon sens secondaire. Ca vient après la réflexion autour de ce que doit être ce temps et comment il peut prendre vie.

                                    Je ne pense pas qu’il faille réfléchir, pour un animateur néophyte, à ces deux notions en même temps. Bien souvent, ce sera la production qui prendra le dessus sur le vécu. C’est aussi un signal fort de rappeler, même dans les écrits, que la relation prédomine sur la production (la relation nouée il y a deux semaines a toujours un impact deux semaines plus tard, la production ? Elle finit bien souvent à la poubelle).

                                    Mais effectivement, une fois que l’animateur commence à réfléchir à la façon dont le groupe vit, aux dynamiques de groupe, à des notions comme la résolution de conflits, aux outils permettant de susciter l’adhésion ou l’envie des jeunes, il n’a plus qu’à faire du lien entre ces dynamiques de groupe et le perfectionnement de l’outil que le groupe va créer.

                                    #51937
                                    moilapa
                                      @moilapa

                                      ”je suis sur à 99% que Guytou si il repasse confirmera ma vision des choses, ce qui le gênait dans ton intervention comme dans celle de Al’ c’est uniquement la généralisation, pas le fait de cibler un ACM (ici les colos) en particulier.”

                                      non-non-non, petite coquine. Toujours pas…

                                      Tu écris post 23 :
                                      En rien, je te rassure. Beaucoup ont tendance à confondre l’esprit et la lettre.

                                      En réponse à Guytou sur ce que d’autres ont écrits. Et non sur ce que Guytou a écrit.
                                      Puisque le post suivant tu nommes ceux dont tu parlais et tu cites les parties en question. En réponse à mon :
                                      Si tu avais pris le temps de lire les échanges, tu verrais que personne ne dit cela.

                                      Tu te l’ai mise en fait, tout seul comme un grand…

                                      Lejoueur :
                                      ….mais j’ai aussi viu des enfants qui voulaient réaliser des activités durant leurs temps appelé temps de loisirs.
                                      (Oui ? Et alors ?????? Est-ce que c’est ça que je dis ??? Ou est-ce que je parle pas plutôt de la volonté de l’adulte, et surtout la situation où l’adulte “cache” à l’enfant ses “projets”, les projections qu’il met dans l’acitvité qu’il propose ?) Et qu’est-ce qui est mis en place concrètement pour ces enfants qui ont envie de faire, de créer, d’inventer ? Des conditions qui vont lui permettre d’inventer lui, d’essayer, de se tromper ? Ou des conserves déjà préparés par un anim’ qui a déjà tout prévu, ratifié, qui a même conçu des buts cachés à son activité ??? Qui est allé recopié bêtement chez son chef (qui lui même… etc…) les “jolis mots” qui vont “éclairer son travail ???? )

                                      pour ces derniers ce temps est -ils un temps de loisirs ou un temps d’activités , autrement dit pour parler simplement un temps de loisirs peut -il être compatible avec un temps d’activité voir d’un temps d’aprentissage”

                                      Une activité ? Pour être sûr que l’on parle de la même chose : Une activité, c’est effectivement ce que tu vas faire éventuellement sur un temps de loisirs. Jouer dans un club de foot est une activité, et pourrait être un loisir. Jouer à la poupée est une cativité… Pourquoi s’opposerait-il ??? Quel rapport avec ce qui est dit ici ??? En quoi cela s’opposerait aux apprentissages ????? Juste parce qu’un clampin n’a pas dit : “tiens ici, les enfants vont apprendre ceci. Ou ça, ça va être bon pour leur “motricité”)
                                      Ne voudrais-tu pas dire “une activité dans le cadre d’acceuil enfants sous le regard d’un animateur” ? Quand tu parles “activité” ? Parce que là c’est pas la même chose.
                                      “hors l’adulte” les enfants ont des activités !!!! (Y compris sur ces acceuils enfants, heureusement)

                                      Dans ce cas-là : bin, encore une fois, c’est pas ce qui est dit ici. Déjà parce que chaque temps mis en place par les animateurs ne se prétend pas être “une oeuvre” pensée avec un sens “pédagogique” recherché et déterminé. Que tous les animateurs déjà ne fonctionnent pas avec cette logique, non ?

                                      Sur ce qui est de ce “temps d’apprentissage ” tel que tu sembles le penser (c’est à dire un temps déterminé pour apporter quelque chose de “sérieux” à l’enfant (sérieux de ton point de vue) , c’est à peu près ça ? ) et qui semble alors exclure tout un tas d’autres “finalités” “moins nobles” (mais quelle connerie monumentale ! C’est ça dont je parle quand je parle d’une arrogance de certains acteurs du sociocul, quo non seulement font de la merde mais ont la prétention de faire “intelligent !!!) : comme : en quoi prendre du plaisir parmi les autres n’est pas le principal apprentissage de ces temps de rencontres ? ???? Que peut-il y avoir “au dessus” ?????
                                      Est-ce que ces temps (ceux dont tu parles) sont des “temps d’apprentissage” juste parce que l’adulte l’a décidé ? est-ce que les temps qui échappent à cette déicsion de l’adulte sont alors des temps “hors apprentissage” ????

                                      Prétends-tu, par exemple, toi, avoir un “apport” côté apprentissage, culturel, social, etc, etc… plus riche que moi qui n’ait pas toutes ces prétentions ? Qui a pour seul but que l’enfant joue (si il a envie de jouer) ????
                                      Et alors : en quoi ton travail est-il plus “riche” ?????

                                      est-ce que ces temps “hors l’adulte” ne pourraient-ils pas être (durant le loisir des enfants) les temps les plus riches en apprentissages, ceux que l’on pourrait vouloir (en tant que pédagogue si jamais certains se prétendent pédagogues) favorisés ?
                                      Est-ce que ce temps de loisirs, n’a pas déjà un rapport avec ces autres temps “d’apprentissages” ? N’y aurait-il pas quelque chose comme” les uns repermettant les autres” ? Les uns mis en place pour “resupporter” les autres ?
                                      Par exemple si l’on oppose travail et loisirs ?
                                      Et ce “travail” de l’enfant alors : c’est quoi ? ne serait-ce pas quelque chose comme l’école notamment ? Et l’école, c’est quoi ? C’est quoi ce “travail” que l’on demande à l’élève ? Ne serait-ce pas quelque chose comme de l’éducation ? De l’apprentissage (qu’il le veuille ou non) Et de là : alors cela pourrait être quoi ce loisirs qui s’oppose à ce temps de travail-éducation de l’enfant ? De l’éducation encore , C’est ça que tu proposes ?
                                      D’accord… mais alors : quel est le sens ? Juste parce que l’idée (bonne) de l’éducation populaire était (notamment) de ne pas laisser à l’école seul la question de l’éducation des enfants ? Mais pour autant : est-ce que cela doit être le but ???? En spoliant les enfants de leurs temps de loisirs , De cette nécessité physiologique ??? Au nom de quoi ??? D’une guéguerre politique ??? Des vues sur ce que l’on espère de ce futur citoyen ?

                                      Et si l’enfant était déjà citoyen aujourd’hui ? Et si lui permettre d’être citoyen aujourd’hui, c’était non pas de le gaver des conneries pondues par des équipes de décérébrés, mais l’aider à prendre en main (au moins) SES temps de loisirs ? Lui permette de dire ce que pourraient être ces temps ? Les organiser ? Partir de l’enfant, et non des imbécilités en perles du sociocul ? De tout ce que l’on voit mis en place dans cette rélaité de l’animation ?
                                      Partir, par exemple, non pas d’une idée d’éducation (avec l’idée que l’adulte AU DESSUS décide de ce qui est bon pour l’enfant) mais de l’idée de mettre en place les conditions qui permettent la “sociioalisation de l’enfant, son éveil aux autres ? (et donc à lui parmi les autres) ?
                                      Et donc : est-ce qu’alors le moindre jeu entre enfants (sans adulte) n’est pas alors mille fois plus intéressant que n’importe qu’elle atelier d’animateur ?
                                      L’un n’exclut pas l’autre : mais la question est celle des buts que l’on : le but est-il d’éduquer ? Ou de permettre aux enfants de faire l’apprentissage d’un temps partagé serein ? Ou de la gestion des conflits , De l’autre ?

                                      Quoi de mieux alors que le jeu !!!! Que cette situation où l’enfant prend u plaisir ????

                                      En quoi alors cet animateur capable de mettre en place les conditions du jeu serait un “guignol” ? quelqu’un de moins enrichissants que les animateurs “chercheurs” ???

                                      Ne serait-il pas plus simple de dire que le loisir, c’est avant tout de loisir !!! (et de revoir la définition du mot) , qu’il peut être éducatif, pourquoi pas, mais que cela n’est juste pas le but ?????

                                      Pourquoi pas si l’enfant (lui et non l’adulte) veut que ce loisirs soit “éducatif”.
                                      Et bien entendu qu’un loisir (que tout de vie) peut être “déducatif !!! Peut être apprentissage !! Notamment par “accident !!
                                      Mais encore une fois : cela n’a pas à être son but !!
                                      Or : le sociocul en a fait le but du “loisir” de l’enfant !
                                      voilà l’idée que tu défends !

                                      Maintenant, si l’on parle des activités mis en place par les animateurs généralement dans l’animation sociocul, avec ces “logiques” qu’il faudrait à tout prix que chaque temps de vie de l’enfant soient rentables, qu’il ne puisse y avoir de friches (comme des temps où l’enfant joue bêtement avec d’autres enfants, sans rien apporter à la société) : alors oui la question me semble se poser là : justement parce que l’on prétend être dans un temps de loisirs ! Et que si l’on définie ce qu’est un loisir, alors effectivement il y a un noeud avec l’idée que ces temps “devraient apporter des choses sérieuses aux enfants, façon “pensée sociocul” : (et là je te renvoie sur tous les échanges que l’on a déjà eu sur le forum “école des losirs”, “jeu éducatifs”, etc…

                                      Ca ne peut pas coller : loisir et “éducation” : ou alors il faut redéfinir tous ces mots : et là encore je te renvoie à d’autres discutions. Pariculièrement les échanges autour du jeu, de l’utilisation du jeu comme “cheval de Troie” pour “atteindre les enfants plus facilement…

                                      Ou il faut accepter que ces acceuils enfants ne sont pas des temps de loisirs : alors oui tout redevient logique : on passe de l’apprentissage de l’école aux apprentissages du claé, la récréation n’a plus aucun sens, les animateurs se la jouent professeurs, les enfants n’ont plus leur mot à dire : c’est pour leur bien que l’on fait ça (leur bien futur en fait, en tant que personne qui n’existe pas au présent, mais existeront plus tard : et en fait non par pour ces individus en fait, mais pour le bien de la société ) ! Tout se justifie !

                                      Je te renvoie juste à tes propres loisirs : explique moi en quoi durant tes loisirs (u tes par exemple au bar avec des potes) , il faudrait que quelqu’un vienne t’imposer ce qui lui semble “bon” pour toi ! Par exemple, il t’em^peche de boir de l’alcvcol, parce que c’est pas bien. Ou alors, si tu joues à un jeu avec tes potes, ce même type va t’imposer que ce jeu soit “bnéfique” “intelligent” porteur de sens …

                                      l'animation est -elle reconu comme un métier sérieux et tout simplement les salaires et les conditions de contrats ne sont- elles pas liées à l’image de l’animateur qui ne fait que s’amuser et garde des enfants car à la limite l’enfant n’a pas besoins des adultes pour s’amuser alors pourquoi payer corectement des personnes qui ne servent à rien ?????
                                      Ok, j’avais pas compris où tu voulais en venir…

                                      Mais ce regard, c’est le regard de qui ? Cette idée que l’adulte ne fait rien parce que l’enfant ne fait “que” s’amuser ? De personnes qui justement ont un regard limité sur ces temps entre-enfants, sur tout ce qu’il peut se passer de primordial quand des enfants jouent entre eux ?

                                      Et cette idée qu’alors on a pas besoin d’adulte si les enfants jouent entre eux sans nécessité de l’adulte : mais ne devrait-ce pas être le but de Tout éducateur ? De tous ces encadrants qui justement “posent” des “choses sérieux” sur ces temps ? N’est-ce pas juste LE but ?

                                      Sinon, la déterioration de “l’image” de l’animateur… qui en est responsable ?
                                      Cette idée que cela serait la cause du côté “festif” de l’animation, c’est la réponse de ceux qui ainsi voudraient justifier justement que ces “temps en friche” deviennent des temps d’apprentissage, des temps rentables.

                                      Le principal responsable… qui est-ce ? Si ce n’est le sociocul en premier lieu ?
                                      Si ce n’est ce sociocul que l’on pouvait prétendre faire partie de l’éducation populaire à une autre époque, et qui a peu à peu laissé l’Etat “prendre en main” “cette jeunesse en vadrouille” ? Dicter ce que seraient les diplomes, les formations, les organisations d’acceuil ?
                                      Qui a laché les syndicats notamment quand on avait la chance que soit remis en cause l’annexe 2 ?
                                      Qui a accepté cette logique marchande ?

                                      Cet image de l’animateur amuseur : c’est juste une connerie qui t’a été martellé via le Bafa et autres machineries à faire des idiots.
                                      Ne devrait-on pas mieux utiliser son énergie à faire comprendre aux “partenaires” (parents…) en quoi le “jeu libre” est primordial, en quoi il faut foutre la paix à ces mômes dans leurs temps de loisirs,. plutôt que d’essayer (en se comparant au corps enseignant, avec envie) d’avoir une image “intelligente” de producteurs de “cultures savantes” ?

                                      Sinon, effectivement il y a un rapport avec la “reconnaissance financière” du travailleur, les persepectives de carrière et cette détérioration.
                                      Et si le métier, notamment, s’est féminisé, est-ce que parce que l’image de ce métier s’est détérioré (ou détérioré parce que que le métier s’est féminisée ?)

                                      Mais ce ne sont pas les animateurs qui ont fait cette détérioration : c’est l’animation sociocul elle-même.
                                      Notamment la “qualité” de merde qu’elle produit, chaque jour, partout en France, dans ces accueils : à travers tous ces outils devenus complètement cinglés : les pp et autres écrits, les commandes insitutionnelles, les formations, les logiques. Les logiques bien ancrées en toi, notamment.

                                      Une simple question : si ces acceuils de “loisirs” sont réellement des loisirs : pourquoi avoir besoin d’une récréation ?????
                                      Là encore, il va falloir redéfinir les mots : loisirs, récréation…

                                      #51986
                                      eugene
                                        @eugene-2

                                        Une fois qu’on a dit cette vérité doit -on aller plus loin ou s’en contenter???

                                        Est-ce que tu pourrais alors faire un effort minimum intellectuel ??? Au lieu de poster du vent ??? quelles réflexions apportes-tu ? Quelles observations ? quel point de vue ????? Quelles idées ????
                                        Par exemple aux échanges qui ont déjà eu lieu partout sur le forum ???

                                        Je ne prétend pas être un intelectruel ou un grand penseur et je ne souhaite pas apporterdes vérité aux autres car ma vérité n’est pas celle des autres je ne suis qu’un débil profond qui essaie de comprendre pour amméliorer ces pratiques

                                        Pour répondre en partie à ta question, ce que j’en relève (reinterprète) pour ma part, est très simple :
                                        – l’envie d’être avec
                                        – l’envie de jouer
                                        – le besoin de “flâner”.

                                        ok j’ai observé en effet que les enfants avait l’envie d’être avec leur potes
                                        de jouer avec eux
                                        de réver dans leur coin seul ou avec des compains mais j’ai aussi viu des enfants qui voulaient réaliser des activités durant leurs temps appelé temps de loisirs.
                                        pour ces derniers ce temps est -ils un temps de loisirs ou un temps d’activités
                                        autrement dit pour parler simplement un temps de loisirs peut -il être compatible avec un temps d’activité voir d’un temps d’aprentissage

                                        Merci pour vos réponses de ces réponses on pourra déduir si les anims doivent continuer à se faire exploiter ou s’ils doivent prétendre à une rénumération en adéquation avec leur travail .

                                        Heu… là, je pige pas trop : pourrais-tu clarifier cette affirmation vis à vis de la question des loisirs des enfants et de ce que le sociocul en fait (autre chose que du loisir) ?

                                        le débil profond que je suis se pose cette question l’animation est -elle reconu comme un métier sérieux et tout simplement les salaires et les conditions de contrats ne sont- elles pas liées à l’image de l’animateur qui ne fait que s’amuser et garde des enfants car à la limite l’enfant n’a pas besoins des adultes pour s’amuser alors pourquoi payer corectement des personnes qui ne servent à rien ?????

                                        #51988
                                        RMR31
                                          @rmr31

                                          moilapa a écrit :
                                          les merdes dans ton genre sont tellement prévisibles : quand elles n’ont plus la capacité d’objecter, qu’elles n’ont plus rien à dire, elles vont alors dire de l’autre qu’il est un fascite, forcément… (référence à Soral pour ceux qui ne suivent pas)…

                                          Loin de moi l’idée de te traiter de fasciste, il faut avoir des convictions pour ça, à ton niveau tu n’en es pas encore là. Peut-être que tu t’y retrouveras plus tard note mais j’en doute, pour l’instant ta pensée est encore à l’état embryonnaire et au vu de tes écrits tu as plutôt une sensibilité qu’un avis réel sur l’animation, j’imagine qu’avec le temps tu vas réussir à te détacher de certaines doctrines pour te forger un avis personnel mais ce n’est clairement pas le cas.
                                          La comparaison avec Soral valait uniquement pour tes références phalliques répétées, au delà d’une incohérence flagrante entre ce que tu “défends” et ce que tu “renvoies” vous n’avez pas beaucoup de points commun notables (notés en tout cas). Flagrant contraste d’ailleurs, amusant au début, presque malsain à la fin, j’imagine mal comment tu peux défendre théoriquement des positions que tu t’échines à battre en brèche dans toutes tes pratiques.

                                          Sur le sujet tu as beau retourner les citations dans tous les sens pour les arranger à ta sauce, que tu le veuilles ou non, et je suis sur à 99% que Guytou si il repasse confirmera ma vision des choses, ce qui le gênait dans ton intervention comme dans celle de Al’ c’est uniquement la généralisation, pas le fait de cibler un ACM (ici les colos) en particulier.

                                          Donc inutile de te débattre à droite à gauche, le problématique sur laquelle on souhaite à t’entendre c’est bien de savoir en quoi les colonies en particuliers (et les ACM en général donc si ça peut t’aider dans ta surenchère) sont des usines à débilités/merde, par principe.

                                          #52040
                                          moilapa
                                            @moilapa

                                            Sinon : sur le recueillement de la parole de l’enfant (si l’on a passé déjà le gouffre sur la façon d’aller chercher cette parole)

                                            Ces “données brutes” nécessitent interprétation. Et surtout observations. Parce que l’on est là dans la limite du “dire” de l’enfant. Par exemple parce que l’enfant répond à un adulte, parce que l’enfant ne dira pas ce qui pour lui est d’une telle évidence que cela ne nécessite pas d’être dit, etc…
                                            Parce qu’aussi on est dans un cadre tronqué : ces accueils de “loisirs” qui ne sont pas des loisirs ! Et de ce que cela induit chez l’enfant. Sans compter les “qui relève ces réponses ? dans quel cadre? de quelle façon la question est posée ?…”

                                            Pour répondre en partie à ta question, ce que j’en relève (reinterprète) pour ma part, est très simple :
                                            – l’envie d’être avec
                                            – l’envie de jouer
                                            – le besoin de “flâner”.

                                            On est très loin de la réalité de ce qui se fait dans le sociocul, les politiques, les objectifs.

                                            A noté : On a déjà échangé sur le forum sur des équipes d’animateurs qui relevaient ces souhaits des enfants, mais qui étaient ensuite incapables de mettre en vie le résultat de ces sondages… Pour différentes raisons.

                                          20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 76)
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