Je n’y connais pas grand chose dans la pédagogie. Mais je trouve ce post très intéréssant.
Lau :
“Le libre choix de l’enfant : pour certains, c’est une forme de pédagogie active, pour moi c’est très discutable ”
Qu’est ce que tu as voulu dire ?
Bonne journée à tous.
Je suis d’abord avec les exemples que tu donnes, mais ils illustrent tous le concept de liberté, de « l’enfant au centre », d’accord très important mais ce n’est pas le seul qui caractérise l’éducation nouvelle.
Un autre à la louche, l’activité :
« L’éducation doit se fonder sur l’activité, essentielle dans la formation personnelle et dans l’acquisition de la culture. » et « L’expérience personnelle est un facteur indispensable du développement de la personnalité. » (dixit Ste Giselle des Ceméa !)
Autrement dit l’éducation n’est pas uniquement la connaissance, la conceptualisation, la conscientisation (où les jolis mots !!!), c’est aussi l’activité manuelle, motrice, corporelle, physique… C’est un renforcement mutuel.
La flemme d’en développer d’autres maintenant, à charge de revanche…
J’espère que tu as lu ma réponse sur mon pseudo. Tu vois qu’il n’ya rien d’extraordinaire.
Ah oui oui j’ai lu. :jump2:
Justement ce matin, j’ai aborder les grands courants pédagogiques au cours d’un stage FG BAFD.
Sujet assez coton, si on ne veut pas être barbant.
J’ai commencé par les faire réfléchir sur un texte concret, le petit garçon, pour ceux qui connaissent. puis le type de relation qu’avait l’anim avec ce petit garçon (modèle pour le premier anim,) ensuite j’ai abordé les autres relations possibles adultes enfants: adulte modèle, adulte référent, adulte repère et adulte partenaire. Ensuite diverses méthodes d’acquisition de connaissance: tête vide vers tête pleine; méthode par escalier avec phase d’apprentissage entre chaque acquisition et méthode d’acquisition par le vécu, l’expérience, les réussites et les échecs.
J’ai terminé par un tableau récapitulatif de trois principaux courants péda: traditionnelle, nouvelle et comtemporaine en insistant que les mots ne doivent pas être pris au pied de la lettre et sur le fait que les frontières entre ces trois courants ne sont pas étanches..
Cela semble un peu décousu, mais apparement les stgiaires ont pu acquérir des notions assez précises.
Lau
J’espère que tu as lu ma réponse sur mon pseudo. Tu vois qu’il n’ya rien d’extraordinaire.
Allez bye
Oulà Bourricot, ça c’est de la critique ! 😆
On voit que tu maîtrises le sujet, beaucoup mieux que le sujet des scouts en tout cas ! :content:
tu veux qu’on critique à partir de nos préjugés, comme pour les scouts? Parce que dans ce cas-là, certains vont sûrement se lâcher…
Je ne sais pas s’il y a autant de préjugés sur l’éducation nouvelle que sur les scouts. A la lecture des différents posts, on voit que les gens ne connaissent pas grand chose à ce sujet. Il y en a qui mélangent même l’éducation populaire et l’éducation nouvelle alors que ce n’est pas du tout la même chose. :non:
Non, il faudrait plutot critiquer dans nos centres, ce qui ressemble à la pédagogie active : 😎
😳 Le concept de l’enfant acteur : il y a dejà eu de longues discussions là dessus, je ne pense pas que ça soit utile d’y revenir. :non:
😳 Le libre choix de l’enfant : pour certains, c’est une forme de pédagogie active, pour moi c’est très discutable. 😀
😳 Le droit de ne rien faire : là aussi, un sujet déjà débattu. :hammer:
😳 Les conseils d’enfants qui se résument souvent à des forums où chacun donne son avis. Ces conseils ont rarement un pouvoir de décision. :non:
😳 Les coins permanents : sont-il vraiment permanents ? Qu’en ressort-il ? Les enfants y sont-ils vraiment en activité ? 😕
:cass: Et puis quoi encore ? 😕
Al Batros dira que ce genre de chose ne marche pas avec tous les enfants. Là encore, c’est un sujet intéressant qui mériterait d’être débattu plus profondément. 🙄 :engarde:
Autre sujet intéressant : que penser de l’organisation des CVL proposée par Jean Houssaye ? 😕
Non mais il faut se rendre à l’évidence, c’est de la grosse merde, la pédagogie nouvelle et active.
Voilà pour ma contribution.
Lau a écrit:
Pour les scouts, certains sont capables d’écrire des dizaines de pages alors qu’il n’y connaissent pas grand choses au sujet. Alors là aussi, on devrait aussi pouvoir y arriver non ? 😕
tu veux qu’on critique à partir de nos préjugés, comme pour les scouts? Parce que dans ce cas-là, certains vont sûrement se lâcher… 😳
Alors pas plus de critiques ? 😕
Si on a autant de mal à critiquer cette pédagogie active, c’est peut être parce qu’on ne l’a jamais vraiment vue en CVL. 😮 🙁 :non:
Pour les scouts, certains sont capables d’écrire des dizaines de pages alors qu’il n’y connaissent pas grand choses au sujet. Alors là aussi, on devrait aussi pouvoir y arriver non ? 😕
Ce que tu dis au sujet des organismes de formation est très juste Pinocchio, tous ne se réclament pas de l’éducation nouvelle.
Pour autant, il me semble que les méthodes de formation de ces organismes sont des méthodes actives dans le sens où la participation des stagiaires est largement sollicitée.
De plus l’UFCV, qui ne se revendique pas comme étant un mouvement d’éducation nouvelle, a quand même joué un grand rôle dans l’évolution de l’organisation des CVL. Elle a, par exemple, beaucoup milité pour le fait qu’on considère l’individu au sein du groupe comme une personne à part entière, elle a été la première à mettre en avant le fameux concept de l’enfant acteur et du libre choix de l’enfant.
Prendre comme base les valeurs des Ceméa invite à la confusion, l’association se revendiquant à la fois mouvement d’éducation populaire et d’éducation nouvelle. Mais ces deux termes décrivent selon moi deux choses bien différentes.
L’éducation populaire n’est pas un courant pédagogique. En quelques mots, je dirai que c’est un courant d’idées disant en gros que l’éducation n’est pas réservée à quelques uns, et on peut selon moi aussi ajouter le fait que l’éducation n’est pas réservée qu’à l’école. Mais les finalités politiques des différents courants étaient différentes, les laïques voulaient former des citoyens capables de raisonner, les cathos voulaient moraliser le peuple (je prends mes exemples dans le passé parce que les cathos « modernes » me diront qu’il veulent aussi former des citoyens). Et différents courants pédagogiques existent au sein même de l’éducation populaire, je ne crois pas me tromper en disant que beaucoup de mouvement d’EP ne se revendiquent pas comme étant des mouvements d’éducation nouvelle, par exemple l’UFCV, l’IFAC, Familles Rurales, la FSCF ou les SGDF (parmi bien d’autres).
Et on dit que pour répondre aux objectifs de l’éducation nouvelle, on s’appuie sur les méthodes actives.
L’éducation nouvelle n’appelle pas systématiquement à l’utilisation d’une « bonne » méthode, LA méthode active ! Dans le sigle Ceméa, c’est l’éducation qui est active, pas la méthode. Il est vrai que l’action prend une place essentielle dans cette pédagogie, mais je ne crois pas qu’une méthode, même si elle est active, puisse être « bonne » par essence. Il me semble d’ailleurs que par la prise en considération de l’enfant (ou de l’apprenant) et du milieu l’éducation nouvelle invite à l’adaptation et même à la création de nouvelles méthodes en fonction des différents contextes.
Ensuite Education Nouvelle ne rime pas forcément avec laïcité, il me semble que Montessori n’était par exemple pas une adepte de la laïcité.
Bourricot a écrit:
Education Populaire : Pour faire simple il s’agit de l’éducation “permanente” (en Belgique, elle est traduite comme ça, et je trouve le terme pas mal ). C’est la diffusion de la connaissance au plus grand nombre à l’école et en dehors de l’école.Education Nouvelle : courant pédagogique qui défend le principe d’une participation active des individus à leur propre formation. regarde sur Wikipédia, la page est bien faite pour ce coup-ci.
Ma question n’était pas anodine ! Pour moi l’Education populaire ne se réduit pas à la diffusion de la connaissance au plus grand nombre ! Elle inclut elle aussi la participation des acteurs et ce à tout âge !
Je crois surtout que l’existence de ces différents termes est ridicule et veulent surtout dire la même chose (Populaire, permanente, nouvelle…) à quelques nuances près ! Nuances par ailleurs sans intérêts ! Le tout n’ayant que pour but, à mon sens (j’insiste, à mon sens) que la personne (physique ou morale) qui le promulgue (ce terme) laisse son empreinte ou marque son identité, une pseudo démarcation !
C’est là un problème grave car l’on veut porter des valeurs qui se veulent accessibles à toutes et tous !!!
Mais bon ça n’est que mon avis !
Education Populaire : Pour faire simple il s’agit de l’éducation “permanente” (en Belgique, elle est traduite comme ça, et je trouve le terme pas mal ). C’est la diffusion de la connaissance au plus grand nombre à l’école et en dehors de l’école.
Education Nouvelle : courant pédagogique qui défend le principe d’une participation active des individus à leur propre formation. regarde sur Wikipédia, la page est bien faite pour ce coup-ci.
Quelle est la différence entre education populaire et education nouvelle ? Parce que là, j’avoue ne pas saisir ! 😕
C’est une réponse qui peut paraître évidente mais pas forcément…. Pendant un certain temps, les assos complémentaires ont joué un rôle très important dans les écoles, le ministère de l’éducation se rapprochait beaucoup de ce courant de pensées(années 80 / 90). Et les enseignants aussi. Alors qu’il y avait des opportunités importantes de changement, presque rien ne s’est fait. Ou peu. Ou beaucoup au regard du passé 🙂
Bourricot a écrit:
Il faut savoir que les méthodes actives se sont les plus développées dans les lieux fermés : orphelinats, centres de vacances, internats. Ca a toujours été plus difficile dans les milieux ouverts. Pourquoi? Bonne question.
Peut-être parce qu’en milieu ouvert, y a beaucoup “d’interférences” entre des pédagogies différentes (les parents, l’école, etc…)? Après qui dit différent, peut vouloir dire complémentaire ou antithétiques… ça dépend des cas! En tout cas, c’est plus dur de voir les “résultats” d’une pédagogie si y en a plusieurs appliquées en même temps, c’est de la logique pure et dure, non?
Il faut peut être différencier la méthode des intentions. L’éducation nouvelle c’est d’abord un courant de pensées avant d’être une méthode…. C’est un choix de convictions. Et on dit que pour répondre aux objectifs de l’éducation nouvelle, on s’appuie sur les méthodes actives. Mais alors des méthodes actives, on en a des masses.
Les méthodes ne sont jamais parfaites. Si on avait trouvé la méthode parfaite, on ne se casserait plus la tête. Par contre on a tous un idéal de vie, un idéal de société. Et ca c’est loin d’être parfait ou non. Ce n’est que de la conviction.
L’éducation nouvelle est portée par quelques grands principes (bon c’est repris des Ceméa) :
• Tout être humain peut se développer et même se transformer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.
• Il n’y a qu’une éducation. Elle s’adresse à tous. Elle est de tous les instants.
• Notre action est menée en contact étroit avec la réalité.
• Tout être humain, sans distinction de sexe, d’âge, d’origine, de convictions, de culture, de situation sociale a droit à notre respect et à nos égards.
• Le milieu de vie joue un rôle capital dans le développement de l’individu.
• L’éducation doit se fonder sur l’activité, essentielle dans la formation personnelle et dans l’acquisition de la culture.
• L’expérience personnelle est un facteur indispensable du développement de la personnalité.
• La laïcité, c’est l’ouverture à la compréhension de l’autre dans l’acceptation des différences et dans le respect du pluralisme. C’est aussi le combat pour la liberté d’expression de chacun et contre toute forme d’obscurantisme, de discrimination, d’exclusion et d’injustice.
Il y a une chose intéressante à noter :
Adolphe Ferrière estimait en 1919 qu’une école nouvelle était nécessairement un internat situé à la campagne.
Pourquoi dit-il ça? Il faut savoir que les méthodes actives se sont les plus développées dans les lieux fermés : orphelinats, centres de vacances, internats. Ca a toujours été plus difficile dans les milieux ouverts. Pourquoi? Bonne question.
Lau a écrit:
fg6327 a écrit:
Pas moi… 😉Pourquoi ? 😕 Dans les autres topics, tu montres que tu as plein de choses à dire ! 😮 Ce sujet te ferait-il peur ? 😕 🙁
1/ Je suis loin d’être un spécialiste des différents courants pédagogiques.
Je risquerai surtout de dire des âneries.
2/ C’est un sujet qui fait débat (au sens noble du terme) dans l’asso où je suis et je suis loin de m’être formé un avis tranché sur la question.
3/ Je trouve que, comme pour les autres méthodes pédagogiques, il y a une tendance soit à déformer le concept de l’éducation nouvelle en la saupoudrant n’importe comment un peu partout, soit à faire de l’extrémisme en voulant appliquer à tout prix une méthode, à 100%, sans concession et avec beaucoup d’idéologie.
Pour ma part je pense qu’aucune méthode n’est parfaite, que toutes ont de grands intérêts et aussi des défauts, et que l’idél serait peut-être de jongler entre les différentes méthodes en fonction du contexte, du public, de nos moyens et de nos objectifs, tout en évitant la caricature ou le saupoudrage inutile… Vaste chantier que je suis très loin de savoir mené de façon satisfaisante à mon goût. 😉
fg6327 a écrit:
Pas moi… 😉
Pourquoi ? 😕 Dans les autres topics, tu montres que tu as plein de choses à dire ! 😮 Ce sujet te ferait-il peur ? 😕 🙁
elle vient d’où? Par qui? Dans quel(s) pays Quels sont ses liens avec les pédagogies qui la précèdent?
Oula, ça va être long s’il faut faire tout l’historique. En appliquant le conseil de Frytjip tu pourras trouver des choses intéressantes qui répondent à tes questions. 🙂
Elle vient d’ou ?
Elle s’est développée un peu partout en Europe au début du 20e siècle. Il y a des précurseurs lointains comme Rousseau, Rabelais, Montaigne… Chaque pays a ses grands nom, en France nous avons surtout Freinet. 😎
Quels sont ses liens avec les pédagogies qui la précèdent?
Aucun, elle se veut souvent en rupture et en contestation avec ce qui précède. J’ai lu quelque part sur la toile qu’elle privilègie l’épanouissement de l’individu à l’acquisition des savoirs. C’est faux. Cette pédagogie affirme que l’on peut acquérir un savoir en étant épanoui et démontre que les apprentissages ne se font pas forcément dans la douleur. :non:
En quoi sont-elles nouvelles?
Je suppose que le terme “nouvelle” a été employé pour montrer le caractère différent de cette pédagogie.
Utilisent-elles la philosophie ?
Elles s’inspirent principalement de la philosophie humaniste. Elle sont souvent teintées d’idéologie politique. 😮
Utilisent-elles la psychologie ?
Oui, comme je l’ai dit on accorde une grande importance à l’épanouissement, on considère l’enfant comme une personne à part entière, capable de prendre des décisions et de s’autogérer. Elle n’oublie pas pour autant que les ELEVES qui sont à l’école reste avant tout des ENFANTS.
La pédagogie nouvelle a été, à l’origine, instituée pour l’école, en France on l’a vité oubliée, dommage ! 🙁 :pen:
Elles sont encore très utilisées dans d’autres pays, en Allemagne notamment. :jump2:
L’éducation populaire s’en est emparée par le suite, mais pas forcément avec pertinence. Nous avons par exemple l’enfant acteur de ses vacances, le truc qu’on trouve dans tous les projets mais qui n’est jamais appliqué. :tresfache:
moi j’ai une question, si ça peut lancer ce débat…:
elle vient d’où? Par qui? Dans quel(s) pays? Quels sont ses liens avec les pédagogies qui la précèdent? En quoi sont-elles nouvelles? Utilisent-elles la philosophie, la psychologie, etc… ou les rejettent-elles?