déclarer ou pas des parents venant aux sorties

  • Ce sujet contient 40 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par emmanuelle, le il y a 12 années et 12 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 41)
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  • #94110
    Import
      @import

      Il n’y a pas besoin de déclarer les parents. A chacun d’estimer si la personne est viable ou pas, au mieux de la connaître un minimum (avoir pris contact de visu avec elle, de façon informelle) voire de lui demander son volet n°3 en amont. Il me paraît important que l’accompagnateur ait été présent à une réunion pédagogique préalable d’information sur la sortie, qui permet surtout à chacun de se rencontrer. Il y a le PP ou le PA à amener, de façon à ce qu’il y est un minimum de cohérence péda. Et puis, on voit aussi dans quelle mesure le parent en face adhère ou pas à la démarche.

      #94243
      emmanuelle
        @manouche

        en fait, je me suis renseigné auprés de ma ddjs et il est préférable 2 jours avant la sortie de déclarer les personnes m’accompagnant pour qu’ils puissent vérifier l’identité de la personne (casier judiciaire et de savoir si ils sont pas sur tuturat ou autre) ceci n’est pas obligatoire mais préférable.

        #94319
        andboleur
          @andboleur

          Je n’avais pas lu ou avez dérivé le débat …. Mais nous sommes loin du sujet et dans une réflexions de penseurs….

          #94320
          andboleur
            @andboleur

            Pour tes parents qui accompagnent tu leur fait un contrat bénévoles et tu les déclarent car en cas de pépins c’est la mort. Maintenant sa question ne concernait pas le fait de savoir si il a le droit a un anim ou pas ….

            #94774
            Langelous
              @langelous

              Je comprends mieux ta position. Merci de ton éclairage. Celui-ci montre l’écart entre un séjour de vacances (ou équivalent) et un village vacances (ou équivalent). Je te rejoins en partie sur ton dernier paragraphe.

              #94775
              moilapa
                @moilapa

                ca fait un peu utopique tout ça
                Bin non : pas “utotique” puisque c’est un séjour qui a eu lieu. Comme on ne peut parler d’utopie dans les récits de colo que nous présente par exemple Solleana. Et les quelques exemples de colo qui ont encore un sens.
                Ou c’est utopique dans un fonctionnement de penser comme le tien. Là d’accord…
                C’est utopique dans un fonctionnement sociocul basé exclusivement sur le rendement.

                Pour le PP, je ne suis pas d’accord. Entre autre chose, il faut bien s’entendre sur un fonctionnement. Toi tu n’en as visiblement pas, mais quand tu prévois au minimum de faire des activités – même si elles sont menées/décidées/créées… par les enfants, faut bien une ombre de fonctionnement.
                Bin, le fonctionnement il se crée au fur et à mesure de l’atelier. En fonction des personnes présentes. Y’a rien de sorcier.

                Ok pour ta place de l’enfant roi au sein de ton séjour
                Absolument pas OK. Il ne s’agit absolument pas “d’enfant roi”. Tu n’as rien compris. On est même à l’opposé de cette idée.

                Si j’ai bien lu, tu es animateur. Comment se passe alors ton organisation avec ton directeur ? Vous ne faites pas de réunion pour préparer un minimum d’organisation ?

                Bin, je te parle ici d’animation en camping ou village vacances. Le travail préparatoire 3 mois en amont il se fait sur justement cette question de pouvoirs. Qui fait quoi… avec quels moyens… Pour simplifier je demande (entre autres) les “pleins pouvoirs” s’agissant de la gestion des familles et des enfants, comme je l’ai déjà expliqué sur le site. Sur de tels structures, le (les) gérant a durant la saison bien autre chose à foutre que de s’occuper de ce qui se passe dans les animations enfants et familles (dans les animations tout court). (On parle en milliers de personnes et non en dizaine d’enfants) Et si le responsable de ces animations est capable de gérer sans venir chaque jour lui demander telle ou telle chose…
                Et c’est parce que j’ai “ce plein pouvoir” que je peux mettre en place cette idée de remettre entre les mains du groupe ce pouvoir.
                Y compris si il y a un responsable d’animation dont je ne dépends pas. Y compris comme l’année dernière si il y a en parallèle un club enfants avec un responsable du club enfants…
                Pour pouvoir remettre entre les mains les clefs de ces temps, il faut avoir en amont ces clefs !!! C’est aussi bête que ça.

                Pourquoi tu n’as jamais refait de séjour ? Ton séjour d’il y a 12 ans, était comme on les concevait il y a 20 ans, il y a 5 ans, … certains séjours se déroulent encore comme ça !
                Bin, alors pourquoi tu parles d’utopie ! C’est une question de volonté, de que ce que l’on veut faire. C’est tout.
                Et si je ne fais plus de colo, c’est d’abord évidemment une question d’argent. L’animation est mon métier.
                Et ensuite une question de pouvoir. De ce que sur le type de structures où je bosse permet de mettre en place des idées. Ce qui est quasi impossible aujourd’hui en animation sociocul. Qui est un milieu sclérosé où naviguent principalement des incompétents. Où les moyens de faire sont faibles. Où la réflexion est limitée et la remise en cause inexistante.

                #94789
                Langelous
                  @langelous

                  Mouais enfin … ca fait un peu utopique tout ça, et je centre mon propos sur l’adulte (bien vu !) puisqu’il n’est question que de ça dans ce fil de discussion. A contrario, tout ce que tu racontes sur l’enfant dans ton post précédent, j’y adhère complètement.

                  C’est sur qu’on a pas la même façon de penser, et tant mieux. Je trouve intéressant de voir un autre fonctionnement, et le tien me pose question.

                  Tu crois que je vois l’expérience comme un danger. C’est pas exactement ça … Pour moi, il y a trop d’amalgames qui sont fait. Restons sur l’âge (et ne parlons pas d’experience) : le regard du plus vieil (animateur) sur le jeune (directeur) fait peur. C’est ce que j’ai observé en suivant d’autres directeurs. Et c’est ce qui parait de prime abord naturel et humain. On assimile le fait qu’une personne agée soit plus expérimentée. Donc tant mieux si on parle d’expérience en tant que compétence, mais là où ça fait peur, c’est si expérience rime avec jugement. Je crois que c’est toi qui soulignait la peur du regarde de l’autre. On y est, sur ce terrain là, par ce que le jugement fait peur.

                  Pour éviter toute interprétation trop rapide entre moi et mes phrases, je n’ai jamais été confronté à la situation de diriger un plus vieux, mais en tout cas, je recrute en grande majorité des expérimentés (compétences) et également des stagiaires pour cette fameuse richesse dont tu parles… et sur ce point, je te suis complètement !

                  Pour ce qui est de la diversité au sein d’une équipe, je suis d’accord avec toi. Ce n’est visiblement pas clair dans mes propos, mais peut importe. En revanche, il faut une certaine cohésion sinon ton équipe ne tiendra pas tout le séjour.

                  Pour le PP, je ne suis pas d’accord. Entre autre chose, il faut bien s’entendre sur un fonctionnement. Toi tu n’en as visiblement pas, mais quand tu prévois au minimum de faire des activités – même si elles sont menées/décidées/créées… par les enfants, faut bien une ombre de fonctionnement. Ok pour ta place de l’enfant roi au sein de ton séjour, ok pour la liberté all-inclusive etc etc … mais faut être pragmatique aussi un peu. Et donc forcément, il y a des règles de fonctionnement sur lesquelles on doit s’accorder un minimum entre anims.

                  Si j’ai bien lu, tu es animateur. Comment se passe alors ton organisation avec ton directeur ? Vous ne faites pas de réunion pour préparer un minimum d’organisation ?

                  Pourquoi tu n’as jamais refait de séjour ? Ton séjour d’il y a 12 ans, était comme on les concevait il y a 20 ans, il y a 5 ans, … certains séjours se déroulent encore comme ça ! Bien sûr il y a eu cette vague de thématisation à gogo, qui se comprend aussi. Mais bon, c’est un autre débat.

                  Tu tires un trait un peu trop rapide entre un besoin de plannifié rendu quasi-obligatoire par cette thématisation des séjours et les rapports humains. Ce n’est absolument pas ce que je dis, et ça n’a absolument rien à voir de mon point de vue.

                  #94837
                  moilapa
                    @moilapa

                    1) Pour un jeune directeur, déjà qu’il a du mal à assumer sa direction avec comme tu dis des jeunes malléables, il me parait normal qu’il va fuir s’il doit recruter un expérimenté.

                    Juste : si il a du mal à “assumer sa direction”, pourquoi ne voit-il pas dans cet “expérimenté” une aide, une personne ressource sur qui s’appuyer ? Quelle drôle d’idée de l’animation et de ce qu’est le SOCIOCULTUREL.
                    Tu es vraiment dans une drôle de logique, de pensée… Où l’expérience serait un danger !!!

                    Un proverbe africain (qui était la signature d’une ancienne du forum aujourd’hui disparue pour élever les 16 mômes qu’elle a pondus) dit : “Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village”.
                    (j’aurais plutôt dit “pour l’amener au monde” mais bon…)

                    Il n’est pas dit dans le proverbe que tous les habitants du village sont parfaits, sont de supers animateurs socioculturels qui ont le savoir s’agissant de sociologie de l’enfance et de mener d’activité… Au contraire, chaque habitant est différent !!! Et c’est le groupe qui fait que l’enfant grandit bien : il y a régulation au sein du groupe (ces djeuns dont je parle qui font par exemple l’effort de s’exprimer différemment dans le groupe constitué autour de l’atelier) . Comme il y a régulation pour des parents maltraitants : en société, ils feront attention à leurs gestes et à leurs paroles, essairont de se contrôler. Sans aller dans le cas extrème, une maman pourra ne pas parler de la même façon à son enfant dans le huis clos de la cuisine, enfermé qu’elle est dans ce face à face, empêtrée dans des problèmes familiaux ou sociaux, qu’au milieu d’une foule… C’est en partie ça l’idée du proverbe.
                    Et l’enfant a le choix de découvrir toutes ces personnes, d’aller vers celle vers qui il a envie d’aller, qui lui semble porteur de richesse ou d’autre chose… Plus il a de personnes autour de lui, plus il a de chance de trouver en elle quelqu’un “qui lui parle”.

                    Si tu essayais de centrer la question sur l’enfant et non du point de vue adulte (en fait, ton point de vue adultocentré) :
                    Sur le thème de la sécurité affective et physique de l’enfant par exemple : Où l’enfant est-il le plus potentiellement en danger ? Au milieu du passage, au centre du village, dans un groupe fait de papis, de mamans, d’un maçon, une patronne d’entreprise, de bébés et ados… ou dans le tête à tête avec un animateur derrière les murs du centre de loisirs ?

                    Parce qu’il y a régulation au sein du groupe : (cette impression d’avoir quelque chose à cacher puisqu’on réagit différemment, ce qui est humain)

                    on se raccroche a l’age pour dire qu’il est forcément expérimenté ?
                    C’est pas l’âge de l’un des participants qui va faire la richesse du groupe : c’est la rencontre de toutes ces personnes différentes (le fait de s’éloigner au maximum de ton idée d”homogénéité” terrible ! Le Meilleur des Mondes !!!) C’est au contraire leur hétéroginité qui fait la richesse.
                    C’est ce qu’il manque notamment sur ces centres de loisirs sclérosés, où les enfants sont livrés à des bandes d’ados. Non pas que ce ne soit pas une bonne chose que ces ados de 20 ans puissent être avec des enfants, mais ce qui pose problème c’est quand on a que des ados : parce qu’alors, en groupe, ils se comportent comme se comportent des ados. (ce en quoi la présence d’une mamie les oblige à parler différemment par exemple)
                    Et dont le problème se pose encore plus sensiblement sur les écoles maternelles où les enfants sont maltraités bien bien souvent.

                    le seul outil qui pourrait éviter que le séjour capote n’est-il pas le projet péda (…) On a fixé un fonctionnement, tout le monde était d’accord alors pendant le séjour on s’y tient.
                    Ah parce que c’est l’image que tu as du projet péda ! Un fonctionnement sur lequel tout le monde est d’accord !!!!
                    Tu plaisantes ????? le fait de faire lire dans le train (puisqu’on a pas sur place 3 jours en amont) le projet péda et de dire aux anim’ : “Bon tu le lis et tu me dis si tu es d’accord”… mais c’est une fumisterie sans nom ces projets pédagogiques !!!! Ecrit par un gentil neuneu en amont, lu poliment par d’autres gentils neuneus… quelle place pour chaque animateur ici ??? Et quelle place pour les premiers intéressés : les enfants !!! En quoi “tout le monde était d’accord” !!!

                    Le projet péda ne protège rien ! Et personne. Depuis quand un copié-collé d’internet pourrait-il être garant de quoi que ce soit !!!!
                    Voyons ce qu’est la réalité du terrain ! Entre lr prescrit et la réalité !!!
                    C’est parce que dans ton PP tu parles d’autonomie qu’il y aura quelque trace d’autonomie dans le fonctionnement réel du séjour !!!

                    Le fonctionnement du séjour, ce qui va se passer entre les personnes leurs interactions… si cela doit avoir un sens dans le cadre de loisirs de l’enfant… cela se construit sur place une fois le groupe réuni. Une fois que le groupe a commencé à vivre. On peut décider pour une question d’organisation que le premier jour on mangera à 14 h parce que le bus arrivera à 14 h… mais au delà, c’est là que la colo commence : face à une feuille blanche.

                    Sinon ça n’a pas de sens. Et on fait ou du séjour commerciale ou on continue l’école en été.

                    D’où le fait que ta phrase ne veut rien dire pour moi :
                    4) Mais les plus expérimentés ont aussi des fonctionnements différents. J’aurai tendance à dire, que normalement, ces différences auraient été réglées dans le PP au travers d’un fonctionnement entendu par tous, mais on ne peut pas tout mettre non plus, et forcément sur le terrain, il va sans doute y avoir des écarts. C’est là dessus que sans doute le séjour peut tourner au vinaigre ? Quelles parades vois-tu pour ces cas ?

                    Non. Dans “mon pp”, il y aurait juste écrit que lundi en arrivant on pique niquera à 14H.
                    Le reste reste à être inventé.

                    Je vais te donner un exemple, parce que tes “ J’aurai tendance à dire, que normalement, ces différences auraient été réglées dans le PP au travers d’un fonctionnement entendu par tous, mais on ne peut pas tout mettre non plus, et forcément sur le terrain, il va sans doute y avoir des écarts. C’est là dessus que sans doute le séjour peut tourner au vinaigre ? Quelles parades vois-tu pour ces cas ?” sont complètement à l’Ouest vis à vis de ma façon de ma pensée : un séjour ce n’est pas quelque chose d’aspetiser dont il faudrait tout avoir prévu, y compris les différences de personnalités et les tensions que cela peut créer !!! Là encore, on est dans le MEILLEUR DES MONDES d’Huxley !
                    Mais quelles horreurs tu peux raconter !!

                    Le dernier séjour enfant que j’ai fait (il y a 12 ans à quelque chose prêt) et qui avait un peu de sens, on est partie en bus avec les enfants du claé une semaine et demi. On avait préparé la partie “‘faut des tentes, de quoi faire la cuisine, avoir de quoi se laver… ” en partie avec les enfants (rares parce que y’en a qui n’avait rien à faire de préparer) On savait qu’il y avait tel et tel intervenant pas loin… ET C’EST TOUT !!! En dehors des écrits obligatoires complètement bidons (du copier-coller) tout a été inventé sur place. Au fur et à mesure. AVEC les enfants. Et notre budget correct.

                    Avec par exemple dés le début les enfants qui montent eux-mêmes les tentes en choisissant des coins éloignés puisqu’on avait plein de place, et qui dés le premier soir ont rapproché leur tente de celles des adultes, des enfants qui font la bouffe avec des herbes dans les pattes (pas prévues sur le menu mais ressemblement bizarrement à celles qu’on avait sous les fesses) avec des menus pas toujours au super top au point de vue diététique puisque ce sont les enfants qui faisaient les courses… mais équilibrés sur une réflexion semaine.

                    Mais on avait pas, par exemple, dix sorties à la patinoire où je sais pas quoi : parce que pour nous, ce qui faisait la colo, c’était justement ça : le temps passé à aller avec du vrai argent donner à la dame de la supérette après s’être enguelé dans les rayons, le barrage et le “pont”sur le ruisseau qui nous a pris la moitié du séjour alors que c’était pas prévu, les cabanes, les arbalètes, les histoires dans la “forêt” le soir, le fait de faire le feu !!! de se baigner dans une “piscine” de 30 cm de profondeur…

                    Et l’équipe : un directeur et un anim’ d’une trentaine d’années (un pote et moi) un aide-animateur de 16 ans (trop trop fort avec les mômes) un parent qui était aussi dans le bureau de l’assoc’ … (bon, après je ne rappelle plus : sans doute qu’il y avait des animatrices du claé)
                    Et côté enfants, en dehors des enfants de l’école, on avait un “ancien” qui était au collège à présent et qui revenait régulièrement nous voir sur l’école…

                    Il n’y avait rien de prévu : si un soir des grands venaient nous voir en demandant de “dormir à la belle étoile”, on en discutait et cela pouvait se faire (en fait cela s’est fait : sauf que comme pour les tentes, quand il a commencé à faire nuit, nos “aventuriers” sont revenus avec nous (l’herbe paraît-il, ça pique) mon oeil oui ! Vous avez eu la trouille !)

                    Aucune contrainte horaire, par exemple pour le lever, aucune contrainte d’atelier qui doit commencer…

                    “Idéologie” mise en place en réunion avec TOUS les parents et enfants : car obligation de présence à cette réunion pour participer au séjour.

                    L’intérêt dans ces aventures, c’est dans la rencontre, c’est de se découvrir, d’inventer ensemble ce que sera le séjour, petit à petit découvrir certaines personnes, ou mieux les connaître pour celles que l’on connaissait dans un cadre différent.

                    On en est pas à chercher à tout plannifier par écrit : mais on ne peut pas tout mettre non plus, et forcément sur le terrain, il va sans doute y avoir des écarts. C’est là dessus que sans doute le séjour peut tourner au vinaigre ? Quelles parades vois-tu pour ces cas ?

                    Mais y’a pas de “parade” à avoir !!! C’est ça le séjour !!! Des gens qui se découvrent et apprennent à vivre ensemble, bon dieu !!!
                    Comment peut on avoir une telle image hygiénique de l’autre, un tel besoin d’asseptyser l’autre !!! Comment peut-on vouloir réduire les rapports humains et les incertitudes des rencontres à travers un tout plannifiage en amont par écrit !!!
                    Ca me dépasse…

                    Et c’est bien ce que sont ces séjours aujourd’hui qui n’ont plus rien de colo.

                    #94849
                    Langelous
                      @langelous

                      Y a certains points où je suis d’accord avec toi :

                      1) Ok pour dire que celui qui a plus d’expérience (vieil adulte qui n’a jamais animé mais qui est recruté pour sa compétence pour un atelier précis, un animateur qui a 10 ans d’expérience dans l’animation et qui est motivé pour partir avec un jeunot de directeur, et puis tu as le vieil adulte mixage des deux cas) est une source de richesse pour tout le monde.

                      2) Ok pour dire que ce n’est pas en ce posant une question que tout foire, mais bien en agissant – mal – face à la situation, sans doute par manque d’expérience tout simplement.

                      A coté de ça:

                      1) Pour un jeune directeur, déjà qu’il a du mal à assumer sa direction avec comme tu dis des jeunes malléables, il me parait normal qu’il va fuir s’il doit recruter un expérimenté. Quoi, parfois il n’a pas le choix…

                      2) Peut être que finalement c’est le critère d’âge qui fait fuir, plutot que le critère de l’expérience. Mais inévitablement, on se raccroche a l’age pour dire qu’il est forcément expérimenté ?

                      3) Mais alors, dans tous les cas, expérimenté ou pas, jeune ou vieux, le seul outil qui pourrait éviter que le séjour capote n’est-il pas le projet péda, même si ce n’est pas une fin en soi ? On a fixé un fonctionnement, tout le monde était d’accord alors pendant le séjour on s’y tient.

                      4) Mais les plus expérimentés ont aussi des fonctionnements différents. J’aurai tendance à dire, que normalement, ces différences auraient été réglées dans le PP au travers d’un fonctionnement entendu par tous, mais on ne peut pas tout mettre non plus, et forcément sur le terrain, il va sans doute y avoir des écarts. C’est là dessus que sans doute le séjour peut tourner au vinaigre ? Quelles parades vois-tu pour ces cas ?

                      #94853
                      moilapa
                        @moilapa

                        Bin, peut être que le soucis n’est pas d’avoir cette peur naturelle… mais de la reconnaître. Et de ne pas la fuir en choisissant dans son équipe que des “jeunes couillons de 17 ans” que je n’aurais “aucun mal à gérer” (ce qui est aussi absurde)

                        il n’y a pas de mal à ce que l’idée de te retrouver avec des parents sur le centre de loisirs te fassent craindre pour ton pouvoir (ton autorité si tu préfères) Le problème est de refuser cette rencontre (confrontation là aussi si tu préfères)

                        De voir là la richesse qu’il y a, de savoir coordonner ses richesses, de les mettre au service du groupe. Et ne pas fuir la queue entre les jambes : Au secours ! Si il y a des parents, je n’aurais plus de pouvoir !!!

                        Mais admettons, la peur du directeur c’est de perdre son pouvoir sur ces animateurs … ca arrive une tripotée de fois, et donc forcément, le séjour capote ensuite.

                        Le séjour ne capote pas du fait que le directeur se soit posé la question de son pouvoir et de sa légitimité !!! : mais de la façon dont il a user de ce pouvoir. Et de la façon dont il a été reçu.

                        Ca ne capote pas parce qu’il a eu cette peur (peur de mal faire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être suivi, celui que l’on écoute dans les situations bloquées et qui sait trancher… bref la conscience de son travail en se posant des questions, en se remttant en cause) mais parce qu’il n’aura pas su gérer l’équipe et les situations (que cela soit de sa faute ou que certains dans l’équipe fussent des éléments “pertubateurs” du travail de groupe). Ou gérer les gamins.

                        Que cette peur pourra lui avoir fait prendre les mauvais choix, utiliser les mauvais mots : ce qui lui aurait par exemple permis d’arriver au consensus plutôt que d’imposer quand le consensus était possible.
                        Ou fuir la présence des parents.

                        Ca peut être plein de cas différents : un directeur qui n’a pas su comprendre comment situer pouvoir et responsabilités. Comment faire vivre cette idée d’autonomie chez les adultes dont il leur a rabaché les oreilles s’agisant des enfants.

                        Donc un problème des capacités du directeur ou de l’équipe. Pas celui de la richesse des différences des personnes au sein de l’équipe. Ou du fait que les personnes soient en capacité de s’interroger et de se remettre en cause ! Cela n’a rien à voir. Ce n’est pas le risque qui fait l’échec !!! Sinon effectivement ne rien faire est moins risquer !!!

                        et il est effectivement moins risquer de rester en tête à tête avec un gamin derrière les murs d’un centre de loisirs !!!Le problème n’est pas d’avoir peur de cette confrontation mais de la fuir.

                        #94888
                        Langelous
                          @langelous

                          Belle étude de texte, mais tu perds ton temps, tu donnes le sens au mot que celui que tu veux qu’ils aient. J’essaye de me mettre dans la peau d’un jeune directeur qui doit gérer un adulte. Je ne te parle absolument pas de “pouvoir sur les enfants”.

                          Mais admettons, la peur du directeur c’est de perdre son pouvoir sur ces animateurs … ca arrive une tripotée de fois, et donc forcément, le séjour capote ensuite.

                          Il y a plusieurs raisons à cette peur et c’est naturel, non ? Quel est soucis vraiment avec ça…

                          #94892
                          moilapa
                            @moilapa

                            Mai bien entendu que tu ne peux accepter cette réalité. On est dans l’ordre de l’inavouable : comment pourrais-tu dire que ce que tu as peur de perdre dans cette situation c’est ce pouvoir que tu as sur ces enfants ???? Et que chacune de tes phrases en reivent à cette idée de pouvoir ! Au point que cela en est drôle.
                            Cc’est bien toi qui parle de pouvoir : il ne s’agit que de ça dans ce que tu écris malgré toi :

                            Pascal, de mon point de vue, dans le cadre d’un accueil, si le parent joue le rôle d’un animateur, il y a risque de conflit d’autorité entre l’animateur et le parent.

                            pouvoir (à perdre) Comment ne peux-tu seulement pas t’en rendre compte tellement c’est gros !

                            mais cette peur est sans doute atténuée si le parent est un animateur plutot qu’un simple accompagnateur participant à l’encadrement d’une sortie.

                            pouvoir à perdre encore (car là on maîtrise ce qui n’est plus un parent mais un subalterne)

                            De plus, pour le directeur qui doit cadrer un adulte de 20 ans de plus que lui, ca ne doit pas forcément être la meilleure des solutions pour assoir son autorité

                            pouvoir !!!! Comment peux-tu me dire “c’est toi qui parle de pouvoir”.

                            Et c’est comme ça dans TOUTES TES phrases. Il ne s’agit que de ça, bien au delà de ce que je disais moi même !!! exemple :

                            J’ai le sentiment aussi, que sur un séjour de vacances, plus que pour un AL où le parent peut être présent ponctuellement, la cohésion entre le parent et le reste de l’équipe n’est surement pas évidente

                            etc, etc…

                            le pouvoir n’a pas vraiment sa place en ACM
                            Ca, je trouve ça très drôle. Surtout qu’à la fin de ton poste, tu dis mot pour mot le contraire.

                            Il y a deux choses à considérer dans la place de l’adulte-parent au sein de l’équipe.
                            La seule à “considérer”, c’est que chaque année je fais l’expérience que tout ce que tu dis n’a pas de sens autre que derrière cette peur de perdre ce pouvoir. Que l’arrivée de parents, grands parents, bébés… sur ces temps de loisirs des enfants n’est en rien un danger mais un plus. Tu ne peux évidemment pas reconnaître cet aspect “pouvoir” que tu as sur les enfants, parce que c’est tout bêtement inavouable pour toi. Et tout ce tu fais en animation tourne sans doute autour de ça. Tout ce que tu as à perdre est là. Chaque mot que tu emploies dis le contraire de ce que tu voudrais démontrer (cacher)

                            2) Soit, c’est un animateur plus agé au sein de l’équipe (pas forcement d’ailleurs plus expérimenté que les autres), mais en terme d’homogénéité, ca peut poser des problèmes de cohésion d’équipe. Est-ce que les autres animateurs vont partager, réagir, vivre le séjour, de la même manière que si c’était un animateur de leur age. Donc soit ça peut marcher, soit ça ne peut pas marcher … c’est une question de personnalité, en ça je te rejoins sur ce point.

                            Non : tu ne me rejoints en rien du tout (et je prendrais ça comme une insulte) : faut-il chercher une “homgénéité dans un groupe humain quel qu’il soit ? Faut-il voir comme tu l’écris un problème au fait que dans un groupe il n’y ait pas forcément un même type de profil, d’âge !!!! Que le fait qu’il y ait des différences d’âges au sein d’une équipe soit non plus une richesse !!!!!!!!!!!!!! mais un problème !!!!!!!

                            Est-ce que les autres animateurs vont partager, réagir, vivre le séjour, de la même manière que si c’était un animateur de leur age
                            Mais n’est-ce pas justement l’intérêt !!!!!!!!! Comment peut-on écrire pareille connerie ?????????

                            Mais j’ai déjà rencontré des directeurs d’ACM qui n’ont pas pu faire autrement que de recruter des animateurs vraiment plus agés qu’eux et ca n’a pas été un gage de succès. Ca reste une difficulté, que de cadrer une personne de 40 ans
                            Mais arrête de ne penser que “pouvoir” ! “Cadrer” une personne !!! Essaie une seconde de penser autre chose que pouvoir !!!!!!! Ca en devient caricatural.

                            (qui n’a jamais fait d’animation et a été recruté pour ces compétences techniques) par un jeune de 21 ans pour qu’elle assume tout de même son rôle d’animateur à part entière. Alors, certes, ce n’est pas une vérité générale, mais selon moi, pour pouvoir (ah ok, y a effectivement “pouvoir” en ACM) assurer un séjour où l’enfant y est au coeur, il faut tout de même avoir une structure solidaire et cohérente.
                            Et donc cette cohérence c’est homogéinité !!!!
                            Je ne vais même pas répondre tellement ce que tu dis est.. il n’y a pas de plaisir ; c’est trop facile. Je n’ai même pas envie de me moquer (c’est pour dire !)

                            #94896
                            Langelous
                              @langelous

                              moilapa a écrit :
                              Et Langelous est un très bon exemple de ce que je dis : de cette peur de perdre son pouvoir

                              C’est toi qui parle de pouvoir… Faut pas exagérer non plus, pour moi, le pouvoir n’a pas vraiment sa place en ACM, ou alors en grand jeu mais là on parle de super pouvoir !

                              Il y a deux choses à considérer dans la place de l’adulte-parent au sein de l’équipe.

                              1) Soit, le parent a son gamin dans la colo, et il y a “risque” de ne pas être objectif (pour ça y a des parades).

                              2) Soit, c’est un animateur plus agé au sein de l’équipe (pas forcement d’ailleurs plus expérimenté que les autres), mais en terme d’homogénéité, ca peut poser des problèmes de cohésion d’équipe. Est-ce que les autres animateurs vont partager, réagir, vivre le séjour, de la même manière que si c’était un animateur de leur age. Donc soit ça peut marcher, soit ça ne peut pas marcher … c’est une question de personnalité, en ça je te rejoins sur ce point.

                              Mais j’ai déjà rencontré des directeurs d’ACM qui n’ont pas pu faire autrement que de recruter des animateurs vraiment plus agés qu’eux et ca n’a pas été un gage de succès. Ca reste une difficulté, que de cadrer une personne de 40 ans (qui n’a jamais fait d’animation et a été recruté pour ces compétences techniques) par un jeune de 21 ans pour qu’elle assume tout de même son rôle d’animateur à part entière. Alors, certes, ce n’est pas une vérité générale, mais selon moi, pour pouvoir (ah ok, y a effectivement “pouvoir” en ACM) assurer un séjour où l’enfant y est au coeur, il faut tout de même avoir une structure solidaire et cohérente.

                              #94901
                              moilapa
                                @moilapa

                                Et Langelous est un très bon exemple de ce que je dis : de cette peur de perdre son pouvoir (“ il y a risque de conflit d’autorité entre l’animateur et le parent“) et ”De plus, pour le directeur qui doit cadrer un adulte de 20 ans de plus que lui,”
                                A la fois denon assurance en ses capacités, et de peur de ne pouvoir agir “comme d”habitude” en présence des “vrais adultes”.

                                De cette idée que ces temps de rencontre sont des temps de pouvoirs hiérarchisés.
                                Je n’imagine pas forcément un esprit d’équipe parfaitement établi au sein de

                                Comme le serait un camp militaire une prison, une école… on en revient à cette idée de lieu clos rassurant derrière lequel ces petits pouvoirs ont tout loisirs pour s’exprimer, où l’idée de l’arrivée d’un “extérieur” ne peut être ressenti que comme un danger vis à vis de ce pouvoir, de ce que l’on peut faire de ces enfants (infans !!!) qui nous sont livrés, de ce qu’ils sont le parfait objet pour l’assouvissement de tout ce que l’on peut fantasmer.

                                Cette intervention est le complément idéal à la mienne. Il est exactement ce que je décris. Il est exactement ce que sont ces “temps de loisirs” avant tout lieu d’expérimentation pour les adultes et jeunes adultes.

                                Devrait-on chercher l’étonnant engouement pour une profession où l’on ne rémunère pas les gens, que l’on irait pas chercher plus loin…

                                #94902
                                Langelous
                                  @langelous

                                  Calou71 a écrit :

                                  [Langelous], tu n’es pas contre mais tu dis que Les sorties dans un cadre scolaire où l’enseignant fait appel aux parents me paraissent moins aberrantes que les sorties en AL où les parents sont sollicités, donc tu sembles les trouver quand même un peu aberrantes ! d’où ma question.

                                  Pascal

                                  Pascal, de mon point de vue, dans le cadre d’un accueil, si le parent joue le rôle d’un animateur, il y a risque de conflit d’autorité entre l’animateur et le parent. La double casquette peut susciter une ambiguité, et même pour le parent ca ne doit pas forcément être évident.

                                  Pour ce qui est de la peur du regard du parent sur l’animateur, c’est probable, mais cette peur est sans doute atténuée si le parent est un animateur plutot qu’un simple accompagnateur participant à l’encadrement d’une sortie.

                                  Pour moi, donc, avoir un parent dans l’équipe, c’est forcément à double-tranchant.

                                  De plus, pour le directeur qui doit cadrer un adulte de 20 ans de plus que lui, ca ne doit pas forcément être la meilleure des solutions pour assoir son autorité de statut, quelque soit l’expérience du dit-directeur.

                                  J’ai le sentiment aussi, que sur un séjour de vacances, plus que pour un AL où le parent peut être présent ponctuellement, la cohésion entre le parent et le reste de l’équipe n’est surement pas évidente. Je n’imagine pas forcément un esprit d’équipe parfaitement établi au sein de … l’équipe.

                                  Après, tout est possible finalement, c’est une question de gestion d’équipe.

                                  #94989
                                  moilapa
                                    @moilapa

                                    Hanu : oui. Et non.

                                    – Non parce que : La réaction de rejet est la même avec des animateurs “plus expérimentés”. Dans ce cas, eux, ils ont plus encore à craindre (à perdre) de leur point de vue : là, le risque est la remise en cause d’un fonctionnement qui a été le leur durant des années, un mode de pensée, une façon d’envisager le rapport aux enfants. Et la remise en cause peut être violente : “c’est comme ça et pas autrement”, ça peut pas marcher ici.

                                    Là, on a plus affaire à des enfants mater’ ou primaires qui n’ont pas les moyens de se défendre, de dire ce que telle parole ou telle action à de stupide, blessante ou injuste. On peut avoir autour de ces tables aussi bien une gendarme à la retraite, un grand-père, un chef de chantier, des petits de moins de 3 ans des ados avec leurs boutons dégueulasses…

                                    Ces “animateurs expérimentés me montrent une chose : cette crainte “de ne pas être à la hauteur” des “jeunes animateurs” est une réalité (une réalité et la façon dont ils expriment leur peur face à la situation inattendue) , mais elle cache autre chose de plus profond qui ne peut être avouer : cette fameuse histoire de pouvoir. “J’ai pas signé pour me retrouver au milieu d’une table avec toutes sortes de gens : moi ce que je veux, c’est la situation rassurante où je suis animateur et où les enfants obéissent, où c’est moi qui décide que l’après-midi on va jouer au foot, pour mon thème “sports”..”

                                    Mais d’accord : si un “vieux” anim’ accepte cette idée de rencontre, cette idée qu’il n’est pas le centre de ce qu’il va se passer, son expérience, son âge, seront un atout dans ces temps, dans ses rapports avec ces familles.

                                    – Oui : Effectivement, dans ce que j’observe, il y a cette crainte du jeune de 18 ou 20 ans vis à vis de ces “vrais adultes”. Et le fait qu’ils se retrouvent (ou ont l’impression de se retrouver) vis à vis des adultes (en fait, il s’agit d’une communauté parce que dans ces groupes, ce n’est pas juste les adultes qui régulent les rapports entre individus : un petit de 3 ans sera tout autant en capacité de remettre en cause un animateur !) dans la même position que les enfants par rapport à l’anim’ qu’ils sont. Qu’il y a là une question de “construction de la personnalité”, d’assurance dans ses capacités… et ses rapports aux autres. C’est plus peut être une question de personnalité que d’âge…
                                    Mais j’en en reviens alors à ce que je dis : cette peur du regard extérieur… et de ce qu’il y a quelque chose à cacher (que ce soit l’inexpérience, une façon de parler et d’être…). Et au delà, quelque chose à perdre…
                                    Pourquoi envisagerions-nous que les enfants peuvent grandir à vivre ces temps de communauté, et pas les adultes ? Pourquoi pourrait-on parler de socialisation s’agissant d’enfants et pas d’adultes ? Les adultes seraient des êtres finis ? Qui pourraient rejeter leur entrée dans un groupe parce qu’ils vont pouvoir apprendre des autres ? Parce qu’ils ne sont pas centrales et dotés de pouvoirs qui ne pourraient être remis en cause ?
                                    La preuve de tout ça : il y a bien quelque chose à cacher parce qu’alors ces animateurs agissent bien differemment.
                                    Mais il ne faut pas non plus prendre les gens pour des idiots : ils savent très bien qu’un jeune de 20 ans entouré de 12 gamins, ne va pas avoir forcément toujours la “bonne réponse”. Et dans ce cas, ces “adultes effrayants” ne seront peut être alors qu’une vieille qui a été durant 50 ans couturière et qui va l’aider avec son fil et son aiguille.
                                    Et ne prenons pas non plus ces “jeunes” pour des crétins : j’en ai vu des “lascars”, des animateurs “façons banlieux” (de banlieux ou pas !) avec leur démarche chaloupée et leur language fleuri : mais toujours je fais l’expérience qu’ils font des efforts vis à vis de la personne qu’ils ont en face d’eux.
                                    Et quelque soit ces anim’, si ils en retiennent alors que “même à un enfant” on peut lui parler comme à une personne respectable, que la façon dont on parle à un enfant est la même qu’il y ait ou non ses parents à côté…

                                    Et au delà, de l’acceptation de ne pas être tout puissant, tout sachant, d’abandonner cette idée d’adulte autour de qui tout tourne (ce que l’on trouve pourtant aisément dans ce cas des campins et villages vacances, notamment du côté des animateurs soirées).
                                    Là, ça se fait “par la force des choses” : je suis l’une des personnes réunies pour l’atelier machin ou le jeu familial Bidule (même si ces “jeunes animateurs” ne se retrouvent pas seuls : je suis là pour esquisser ce qui va être les liens entre individus durant ce temps)…
                                    et que peut être ces animateurs de cette expérience de 2 mois vont repartir avec une autre façon d’envisager ce rapport aux enfants, le poids de leur parole, la prise en compte de leurs attentes…

                                    Ce temps d’animation n’est pas hors le monde, hors la société, derrière le grillage d’un centre de loisirs. On est même en plein milieu du passage en plein milieu d’un village vacances ou d’un camping. Et toute personne de passage a la possibilité de se joindre à ce groupe (de la même façon que chaque personne a la possibilité d’en partir quand bon lui semble, même si cette personne a 6 ans) Et le groupe régule, se construit… prend les choses en main quand par exemple je m’en vais et leur laisse le soin de continuer les “Petshops” sans moi.

                                    Cette idée (dans le cas qui est le mien) de “reconstituer le village” à partir de ce qui est peut être le “dernier lien social universel ” (l’enfant), elle confronte des gens de toutes sortes : vieux, enfants, enfants en bas âges, parents… Et c’est juste la vie : ce que n’est pas un centre de loisirs. Ce que n’est pas ce cloisonnement par âge de toutes la société, ou bébés et vieillards ont de moins en moins de chance de se rencontrer.

                                    Et la position de l’animateur, elle revient à une chose (ce que doivent accepter ces animateurs, et ce que doivent abandonner ces animateurs) : juste celle que je mets en avant sur le forum et dans mes formations : un animateur va à l’animation avec ce qu’il est. Quelque soit mes connaissances dans tel domaine en socio, en construction de cendriers en plâtre… ce que je vais amener, ce n’est pas ça : ce que j’amène, c’est ce que je suis. Tout ce que je sais, toutes mes capacités, font ce que je suis. Je ne vais pas à l’animation avec des projets, des objectifs dans l’idée d’un bienfait pour ces enfants, je ne suis pas le centre de ce qu’il va se passer… j’y vais avec cette idée de rencontre et de ce que la rencontre va alors créer (pourquoi pas un projet ?) , j’y vais avec ce que je suis.

                                    Et c’est exactement ce qu’il se passe sur ces temps. C’est ce que ces “jeunes” animateurs doivent accepter. Même si c’est insécurisant parfois. Chacun a le doit de se défendre, en observant d’abord de son coin de table, de voir petit à petit comment il peut trouver sa place dans ce groupe de personnes qui après tout n’ont pas les yeux fixés sur moi… De s’ouvrir petit à petit, selon sa personnalité, son rapport aux autres.

                                    Tout ça n’étant qu’une étape dans le cas de ces villages vacances, mais qui revient à ce que je dis ici : créer la “rencontre” qui fait que deux familles par exemple vont se retrouver côte à côte pour finir le Petshop panda à la con que leurs tendres petits attendent avec leurs grands yeux confiants en leur parents…
                                    Puis se recroiser à la piscine “Ah ! La dame du panda”, s’inviter à l’apéro… Et puis aller à la plage ensemble… dans ces lieux de vacances où les gens sont de plus en plus seuls, replier sur leur petite famille, seuls, comme le reste de l’année…

                                    L’intérêt du travail de l’animateur en camping, il n’est pas dans ses animations, dans sa petite personne : il est dans le temps entre deux de ses animations.

                                    Et sans doute que le travail en centre de loisirs devrait être quelque chose comme ça.

                                    #94995
                                    Al-Batros
                                      @al-batros

                                      Hanu

                                      Le problème dans l’exemple du sujet, c’est qu’on demande à un parent de prendre la place d’un animateur (dans son rôle de garant de la sécurité du groupe entre autre…)

                                      Les parents ne devraient-ils pas plutôt venir en tant que … parents ? ou en tant que personne tout simplement?

                                      Eh, ho, on est au boulot, là!
                                      Les personnes qui interviennent doivent être assurées en responsabilité civile:
                                      Art R227-27 (CASF)
                                      Les contrats d’assurance garantissent, en application de l’art L. 227-5, les conséquences dommageables de la responsabilité civile encourue par:
                                      1º Les personnes organisant l’accueil de mineurs prévu à l’art L. 227-4 et les exploitants des locaux recevant ces mineurs;
                                      2º Leurs préposés, rémunérés ou non;
                                      3º Les participants aux activités.

                                      Dans la liste, y’a pas les touristes.

                                      Donc, s’ils sont au centre les parents sont anims d’un jour et pas touriste.
                                      Si c’était le cas, on pourrait penser que leur assurance RC devrait être adaptée à ça. Donc, le parent doit voir son assureur.

                                      Sinon je suis d’accord avec ce que tu dis Moilapa à propos de la peur du regard parents/anims … La question que je me pose c’est peut être que cette peur vient en partie de la différence d’âge entre les parents et la majorité des animateurs.

                                      Ben non, moi, j’ai été anim à 45 ans avec des pt’its anims de 17-23 ans.
                                      Cette différence n’a pas été un obstacle.

                                      Je crois qu’il n’est pas facile (même pour une personne qui traite les enfants avec tout le respect etc etc…) pour une personne de 18/19 ans d’être naturelle avec des personnes de 45 ans, 50 ans qui ont un vécu et une maturité normale des personnes de cet âge… Cette peur et cette volonté de “cacher vient peut être d’un manque de confiance en soi et de cette peur du jugement qui n’est pas forcément à chaque fois négatif…

                                      Hé, peutit! Quant tôras mon âge, yu verras que c’est pas le cas, si les anims sont pas comme toi.

                                      Al

                                      #95004
                                      Hanu
                                        @hanu

                                        Le problème dans l’exemple du sujet, c’est qu’on demande à un parent de prendre la place d’un animateur (dans son rôle de garant de la sécurité du groupe entre autre…)

                                        Les parents ne devraient-ils pas plutôt venir en tant que … parents ? ou en tant que personne tout simplement ?

                                        Sinon je suis d’accord avec ce que tu dis Moilapa à propos de la peur du regard parents/anims … La question que je me pose c’est peut être que cette peur vient en partie de la différence d’âge entre les parents et la majorité des animateurs.

                                        Je crois qu’il n’est pas facile (même pour une personne qui traite les enfants avec tout le respect etc etc…) pour une personne de 18/19 ans d’être naturelle avec des personnes de 45 ans, 50 ans qui ont un vécu et une maturité normale des personnes de cet âge… Cette peur et cette volonté de “cacher vient peut être d’un manque de confiance en soi et de cette peur du jugement qui n’est pas forcément à chaque fois négatif…

                                        Qu’en penses-tu ?

                                        #95007
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          J’ai vraiment du mal à comprendre les arguments pour qu’un parent ne puisse participer à la vie du centre.

                                          Pour vivre la situation chaque été, c’est au contraire très facile à comprendre : c’est très humain.

                                          Il s’agit juste de la crainte de ce regard extérieur sur le face à face animateur-enfants. C’est juste cela : il n’y a aucun autre frein. Cette peur du regard sur la façon dont on est avec les enfants, la peur qu’une partie de ce pouvoir nous échappe, de ne plus pouvoir parler aux enfants comme bon nous semble, d’être jugé, d’avoir quelque chose à cacher…
                                          Une question de pouvoir.

                                          Dans la situation où je travaille, il n’y a aucun autre frein de quelque sorte que ce soit : d’organisation, de temps, de volonté des parents… Il y a juste quand je parle en début de saison aux animateurs de ce qu’il sera, cette peur. Je peux t’assurer que jamais aucun ne m’a dit “mais pour les enfants, n’est-ce pas…” Il s’agit toujours de “Je”.

                                          #95020
                                          PROBST
                                            @probst

                                            Bonjour à tous,

                                            Quel sujet passionnant…

                                            Je pense que ce qui est important, c’est de définir clairement quel présence de parents est capable de gérer l’équipe. Qu’est ce qu’on attend de cette présence ? Comment la matérialisons-nous ?

                                            J’ai vraiment du mal à comprendre les arguments pour qu’un parent ne puisse participer à la vie du centre.

                                            Pour ce qui est de la question initiale. Je pense que le mieux est de prendre rendez-vous avec l’association de parents de leur expliquer les faits, de ne pas se ranger derrière des problématiques financières. Ses associations ne sont souvent pas sans coeur, ils veulent que leurs enfants passent un bon temps, en sécurité encadré par des personnes formés et soutenu par des membres de l’association. Soutenu ne voulant pas dire, remplacer le recrutement d’un animateur.

                                            Pour avoir du faire face à la même problématique par rapport au vélo, j’ai décidé que nous ne ferions pas de vélos pendant un été. On a fait d’autres activités très interessantes, quelques fois avec l’appuie de parents mais de vélos. Depuis cet été là, je peux recruter sur certains moments plus d’animateurs. Il faut je pense des fois mettre les organisateurs devaient des faits.

                                            Voilà ma maigre participation,
                                            bon week end

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 41)
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