Déconstruction de la notion de “Projet”

  • Ce sujet contient 510 réponses, 35 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Simon, le il y a 9 années et 3 mois.
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  • #87519
    situla
      @desmier-2

      moilapa a écrit :

      Comme déjà écrit sur le forum, c’est possible : en ce moment je suis sur un claé : je me suis mis tous les jours dans la cour dans ce que l’on appelle ici “l’activité libre” : quand d’autres temps sont gérés par les adultes (danses, théâtre…) les enfants qui choisissient “activité libre” jouent entre eux dans la cour. l’adulte n’est là que pour assurer un minima sécuritaire.
      Petit à petit, ce temps devient un temps où les enfants ne voient pas l’adulte ; je n’interviens pas auprès des enfants. Je ne vais pas vers les enfants qui ne viennent pas vers moi (parce que paradoxakemenbt durant ce “temps libre” je propose des animations : ce n’est pas contradictoire : au contraire (j’expliquerais plus longuement cela sur un autre post) mais pour les enfants qui ne sont pas direxctement autour de moi, durant cette heure, je ne sais absolument pas ce qu’ils font : et vu comment est fait cette école (un gigantesque terrain vert avec plein de coins et recoins) on est pas loin dans ce qui pourrait paraître comme le comble de “l’anti entre-enfant” qu’est l’école”, de cette espace de liberté.

      Pendant les deux premiers mois de l’instauration de ce terrain d’aventure, face à cette espace de liberté tout nouveau, c’est le chaos qui a reigné entre enfants : la loi de la jungle : et la loi du talion réunies : des grands qui s’en prennent au plus petits, détruisent ce qu’ils ont bâtis, la destruction de tout ce qui leur tombe sous la main, y compris les cabanes…
      Et puis, au fil du temps, au fur et à mesure que tous ces individus commencent à se connaître, à se reconnaître, à CREER UNE SOCIETE, une idée d’appartenance a commencé à se créer, des codes ! des lois ! Au fur et à mesure que les enfants s’investissaient dans les lieux et la communauté !!!

      là j’ai besoin d’aide pour comprendre

      si j’ai bien compris, dans ce post moilapa explique comment il expérimente sur son lieu de travail une sorte de terrain d’aventure où pendant 2 mois c’est plus ou moins la loi de la jungle et où va s’instaurer un ordre, une société crée par les enfants ou j’ai mal compris ?
      et sur un autre post, je ne sais plus lequel, une animatrice témoigne avoir reçu un blâme pour avoir négligé une gamine qui se plaignait qu’une grande l’embêtait

      au vu de mes propres expériences en périsco et Al où on se fait facilement accuser de manque de vigilance de surveillance ou d’écoute pour peu qu’un accident arrive ou qu’un enfant se plaigne qu’un autre l’embête, comment moilapa peut-il faire accepter par l’employeur ce type d’expérience alors qu’ailleurs pour peu qu’on laisse un peu de liberté aux enfants, on se fait rappeler à l’ordre par le dirlo ou l’employeur?
      un rapport avec le professionnalisme de l’animateur et sa crédibilité au vu de son cv ou des règles différentes selon les structures, les collectivités, les régions?

      je ne porte aucun jugement sur les deux témoignages, je m’interroge, je veux savoir, je veux comprendre

      #87684
      moilapa
        @moilapa

        Y a t’il autre chose à tirer de ces expériences ?

        Oui, sans aucun doute. plein…

        Sur ce regard sur l’enfance :

        “Pour résumer, nous pouvons donc résumer ces deux pôles, ces deux tendances. Dans l’attitude “autoiritaire”, l’enfant se trouve mythisé, et cette image idyllique d’un enfant créateur et proche de la nature fonctionne comme marque du réel en exprimant l’idéalisé. Mais pour le cas pratique, particulier, le mythe devient par trop inopérant et l’enfant se trouve totalement déterminé, dirigé, contrôlé.
        Dans l’attitude “coopératrice-élucidatrice”, cette déchirure ne se produit pas, l’image de l’enfant est contruite sur l’expérience concrète et l’absence de décalage entre pensée et pratique permet d’entrevoir une marge de liberté, une autonomie nécessaire”.

        Cette expérience nous montre les erreurs à éviter (enfin, celles déjà produites) dans cette idée de facilité l’entre-enfants, de créer des temps ou des lieux où les enfants sont entre eux.
        Comme déjà écrit sur le forum, c’est possible : en ce moment je suis sur un claé : je me suis mis tous les jours dans la cour dans ce que l’on appelle ici “l’activité libre” : quand d’autres temps sont gérés par les adultes (danses, théâtre…) les enfants qui choisissient “activité libre” jouent entre eux dans la cour. l’adulte n’est là que pour assurer un minima sécuritaire.
        Petit à petit, ce temps devient un temps où les enfants ne voient pas l’adulte ; je n’interviens pas auprès des enfants. Je ne vais pas vers les enfants qui ne viennent pas vers moi (parce que paradoxakemenbt durant ce “temps libre” je propose des animations : ce n’est pas contradictoire : au contraire (j’expliquerais plus longuement cela sur un autre post) mais pour les enfants qui ne sont pas direxctement autour de moi, durant cette heure, je ne sais absolument pas ce qu’ils font : et vu comment est fait cette école (un gigantesque terrain vert avec plein de coins et recoins) on est pas loin dans ce qui pourrait paraître comme le comble de “l’anti entre-enfant” qu’est l’école”, de cette espace de liberté.

        encore une autre à tirer de cette expérience :

        Pendant les deux premiers mois de l’instauration de ce terrain d’aventure, face à cette espace de liberté tout nouveau, c’est le chaos qui a reigné entre enfants : la loi de la jungle : et la loi du talion réunies : des grands qui s’en prennent au plus petits, détruisent ce qu’ils ont bâtis, la destruction de tout ce qui leur tombe sous la main, y compris les cabanes…
        Et puis, au fil du temps, au fur et à mesure que tous ces individus commencent à se connaître, à se reconnaître, à CREER UNE SOCIETE, une idée d’appartenance a commencé à se créer, des codes ! des lois ! Au fur et à mesure que les enfants s’investissaient dans les lieux et la communauté !!!

        Tout ce que l’idée du gardiénage forcément productif d’aujourd’hui interdit à tout jamais : jamais des enfants sur un centre de loisirs, une colo d’aujourd’hui, nbe pourraient reproduire ce qui fait autour de cette idée : non pas que les enfants d’aujourd’hui n’en sont pas capables, mais parce que les adultes d’aujourd’hui ne sont pas capables de leur laisser cette espace de liberté qui pourrait permettre d’engendrer cette idée de démocratie, du vivre ensemble en harmonie.

        Ce qui est frappant dans les témoignages des enfants, dans ce qui est leur espace de liberté (donc sans la main mise des adultes) c’est… l’adulte-animateur !!!
        Celui qui est là “en cas”, lointain et prôche…. Dont la seule présence permet…

        L’animateur n’est pas celui qui met en place les animations, il est celui qui les permet : ces activités entre enfants font apparaître “un groupe socail dont elles deviennent les pratiques.”

        Ces activités ne sont pas révolutionnaires : elles sont par exemple un goûter pris en commun… mais un goûter organisé par les enfants ! Sans les parents ou autres adultes !!! “Une parcelle d’existence indépendante”.

        Voilà en quoi je dis que les animateurs sociocul d’aujourd’hui sont néfastes à l’enfance. aux enfants.

        Je dis “sociocul” parce qu’ils existent d’autres “terrains” où l’action de l’animateur peut avoir un sens. Par exemple en camping… dans la limite où l’animateur a compris que cet espace-temps est un temps de liberté opour les enfants, que ces enfants qui se sont rencontrés sur les animations enfants et qui se réunissent entre eux, sans adulte, pour par exemple manger ensemble, ce n”est pas un danger pour l’animateur : c’est au contraire la preuve que sont travail a eu du sens : ces enfants qui ne viennent plus à chaque temps d’animation, ce n’est pas son échec : c’est sa victoire.

        #87686
        moilapa
          @moilapa

          Toujours cette expérience des “terrains d’aventure”

          ”C’est donc bien la possibilité pour l’enfant et l’adolescent d’être libres, qui apparaît comme l’élément déterminant de cette forme de centre de loisirs”.

          Quand tous les ACM aujourd’hui (consciemment ou non) combattent cette idée de liberté accordée aux enfants.

          Où aujourd’hui des idées comme
          “l’activité des enfants n’est plus organisée par l’adulte” est juste inacceptable dans l’animation sociocul.
          Par les animateurs en premier lieu qui serait bien incapables d’accepter de ne plus être au centre de ces rencontres que devraient être les accueils enfants. Alors même que leur incurie, leurs incapacités, devraient au moins leur apporter cette idée que si il y a bien une chose dont on peut se passer sur les ACM, c’est bien des animateurs.

          “Qu’on le veuille ou non, quand l’adulte programme le réseau social d’un enfant, (équipes, groupes fixes, etc…) il participe du refus de la “société des adultes” de reconnaître les enfants (et les adolescents)- c’est à dire les non-productifs – comme partenaires sociaux.”

          Ca, c’est ce qui arrive tous les jours, partout dans les accueils enfants, où l’on décide qui va manger avec qui, qui vaz être dans l’équipe de qui, qui va jouer avec qui. Si la société le permettait, les adultes iraient au bout de ce fantasme en décidant quel enfant baise avec quel enfant.

          Ces adultes-animateurs sont incapables de partir de l’activité spontané des enfants : et ceux qui prétendraient le contraire seraient juste des connards : chaque jour je fais l’expérience que cela est impossible aux animateurs, si jamais ils avaient eu l’idée qu’était là son vrai rôle d’animateur.

          Finallement, tous ces intervenants autour de cette idée “projet d’aventure”, “sans exception envisagent l’enfant et son activité libre à partir et de l’intérieur de leur propre pratique adulte”. De l’animateur qui disait “Entendons par là qu’une fois la première permission donnée – “Vous pouvez faire ce que vous voulez” – nous devrions accepter qu’elle fût aussi la dernière”
          au res^ponsable politique dont le seul but était la disparition des enfants des rues des électeurs.

          C’est la difficulté à s’entendre, à penser cet entre-enfants : parce que personne n’est neutre et tous nous sommes inconsciemment dirigés par ce qui a été notre propre enfance. Où l’on met dans cette vie entre enfants loin du regard des adultes tous nos fantasmes, nos propres pulsions : sexuels en premier lieu, de violence bien entendu juste derrière.
          “Faut pas laisser les enfants entre eux dans la cabane : ils pourraient “se toucher”
          a comprendre : moi, dans la même situation, c’est ce que je ferai….

          D’où aujourd’hui, l’idée dominante, à l’oppossée exact de cette expérience des terrains d’aventures, cle refus total du “temps libre” de l’enfant, l’erradication de cette idée : il faut coloniser, remtabiliser, asesptiser, baliser chacun des temps de la vie d’un enfant : voilà le soucis de tous autour des enfants, des parents, en passant par les profs et les entraineurs sportifs, jusqu’aux animateurs.
          Avec pour ces derniers, aucune excuse quand le parent s’inquiète pour le devenir de son enfant, quand le prof obéit à une machine qui le broie : les animateurs pourraient être les derniers à pouvoir offrir aux enfants ces temps de découverte de l’autre, cet apprentissage du vivre ensemble.
          Les animateurs sont ce qui se fait de plus néfaste à l’enfance : non seulement ils singent ce que font les autres “co-éducateurs”, par je ne sais quel sentiment d’infériorité, mais ils fontaussi bien pired ans la bêtise, le non sens, le non respect de l’individu-enfant.

          Un animateur, c’est ce qu’il y a de pire pour un enfant.

          #88913
          moilapa
            @moilapa

            Merci Shaa.

            Malgré sa courte durée, le reportage montre bien déjà les problématiques qui il y a derrière ces terrains d’aventure…

            Et les vêtements des gosses, me rappellent trop mon enfance dans les années 70…

            J’ai pas tout pigé pour les livres : “Savoye”, c’est le nom du bouquin ?

            Alors sans aucun doute que les choix politiques qui ont amené à ces terrains d’aventures étaient purement pragamatiques et non humanitaires (l’absence de terrain dans les villes nécessitait de regrouper quelque part tous ces enfants “errants” qui sont une gêne visuelle pour le bon voisin électeur), mais derrière cette idée “terrain d’aventure”, il y a eu aussi notamment une critique de la “ville moderne” :
            ”Exiguité des logements, la rue livrée aux voitures (…) l’absence des parents (…) et celle des grands-parents habitants ailleurs… besoin de terrains de jeu.” (je m’en réfère toujours à ce même livre : l’enfant en-jeu”

            L’idée était que ces terrains d’aventure soient provisoires : en attendant que la ville d’après-guerre d’abord , puis des années 70, se soit dotée de structures d’accueils pour ces enfants “livrés à eux-mêmes”. “En attendant qu’un urbanisme nouveau, et une école active, donnent sa place à l’enfant, et à ses activités de développement”… (la première partie du livre parle de cet urbanisme des “villes nouvelles” et de la façon on les architectes y avaient pensée la place de l’enfant, directement en lien avec leur propre enfance, comme culi-ci, qui voyaient dans les regroupements d’enfants que des possibilités de violence, et qui avait pensé la ville pour que l’enfant puisse se retrouver seul, jouer seul…

            Provisoires… Alors que l’idée était là, précieuse (en se gardant juste de mythifier l’enfance et l’entre-enfants), que ce que l’on allait faire avec ces structures “en dure” asseptisées (centres de loisirs et autres parcs à enfants stérilisés : maisons de jeunes, centres culturels et sociaux, animations de rues, équipements sportifs (vous ajoutez là toutes les structures où vous travaillez en tant qu’animateur) il est d’ailleurs à noter que, malgré tout cet arsenal de contrôle de l’enfance, des enfants et pré-ados échappent encore à ce désir de contrôle : notamment dans les quartiers “populaires” où l’on peut heureusement encore voir des bandes de gamins “vaguer” dans le rues, …) allait enfermer les enfants dans des boîtes, d’autres boîtes, à l’image de l’école, de l’entreprise. Où l’on parque les gosses, en les confiants à de vagues “animateurs” qui n’ont d’animateur que le nom, dont on aurait mieux fait de les nommer “gardien de cours d’école” ou ce que l’on veut, sans jamais leur mettre en tête qu’ils seraient en capacité de mieux savoir que les enfants ce que ces derniers pouvaient attendre de leurs temps libre, leurs loisirs…

            De la même façon que l’on a asseptisé dans les squares les “espaces de jeux” (tobogan et atres) :
            “L’espace de jeu asseptisé ne joue guère que le rôle de programmer à la mesure des projections de l’adulte l’activité à la place de l’enfant”
            Cela pourrait être là la définititon de toute l’animation socioculturelle…
            Et si les enfants d’aujourd’hui remplissent ces espaces qui leurs sont dédiés (dans ces âges où ils sont totalement dominés par leurs parents), c’est parce qu’ils n’ont rien d’autre : ni terrain vague, ni surtout un regard sur l’enfance de la société (des parents en premier) qui aurait cette idée d’autonomie, de l’apprentissage du vivre ensemble entre enfants, sans adulte : comment ! Mais c’est impossible ! Ca serait la guerre des boutons ! Ca serait sa majesté des mouches ! Et puis ils pourraient “se toucher”… Comme le dit le reportage, face à ces terrains vagues, ces espaces asseptisés n’auraient aucune chance… si jamais les enfants d’aujourd’hui était en capacité d’échapper à la main mise de leur parent et du délire de contrôle de la société…
            Dés qu’on leur offre autre chose (et là je ne parle plus du livre mais de mes propres observations) , par exemple dans ces espaces où ils sont débarassés des parents, les enfants retrouvent ce goût pour la création, l’organisation du vivre ensemble, le goût pour la construction, “l’aventure”, la transformation de leur environnemment : il suffit juste de profiter du système actuel, de ces temps asseptisés (centres de loisirs, claé…) pour chercher comment aller dans ce sens : alors certes il faut faire quelques “arrangements” avec le “contrat morale ” signé avec ces parents soucieux d’asseptisation, avec sa hiérarchie, par exemple en laissant un groupe d’enfants seuls une heure dans la partie en herbe du claé… Bien entendu que quand lundi je vais me présenter sur ce claé avec un très espace d’herbe, je ne vais pas mettre ces idées en avant… Mais comme déjà dit : ces enfants n’appartiennent ni à la mairie, ni aux associations qui ont reçu délégation, ni à la l’école, ni aux parents, ni à cette société… Si cela peut se faire avec l’aval des “responsables” et des parents (comme c’est le cas sur les espaces libres que sont les animations en camping après discutions) tant mieux… Sinon, à partir du moment où l’on a conscience de ce que l’on va devoir assumer, rien absolument ne nous empêche de mettre en place cette idée que les enfants ont droit à des espaces sans adultes, des espaces d’intimité. Comme en ont besoin les adultes.

            Surtout dans cette logique d’aujourd’hui, dans l’animation par exemple, où toute forme d’auto-organisation des enfants est ressenti comme un danger, une agression même, une déclaration de guerre par les animateurs (on passera vite sur ce foutage de gueule “autonomie” que l’on retrouve sur tous les projets pédagogies sur lesquels je chie avec grand plaisir : un animateur n’a absolument rien qui l’oblige sur le terrain à se soucier de ces écrits que l’on a été copier-coller sur internet ou ailleurs, mais bon… je vais pas refaire le débat sur cette notion à la con de “projet”)
            Les “animateurs” d’aujourd’hui sont persuadés que sans des gens comme eux pour “animer” ces temps libres, les loisirs des enfants, les enfants s’ennuieraient !! Ne seraient s’organiser !!! (alors que toutes les récréations de France, plusieurs fois par jour, nous montrent le contraire : sans faire d’angélisme par exemple sur la violence : mais pourquoi cette violence serait-elle absente des rapports entre enfants quand elle est si présente dans “l’univers des adultes” ???????)
            Ces animateurs sont persuadés que si ils ne proposaient “rien”, cela serait nuisible aux enfants, que ceux-ci alors réclameraient aux adultes (ce que certains viennent parfois nous raconter ici, montrant mieux toute leur incompétence…) La chose nuisible aux enfants ici, ce sont les animateurs.
            Les enfants n’ont pas besoin des adultes pour “remplir” ces espaces-temps. Ils peuvent avoir besoin du regard adulte, garant de la loi, mais pas quand il s’agit d’imaginer ce qui pourrait être.
            Surtout quand on connait un peu l’animation et que l’on sait ce que ces “animateurs” proposent aux enfants !!!!
            Deux enfants de 5 ans, qui doivent partager un bac à sable, feront de ce point de vue, mille fois mieux que ces bataïllons de connasses que l’on a nommé “animatrices”…

            Tout n’est pas noir de ce côté, il y a encore des enfants qui heureusement posent problème à ces lieux asseptisés (centres de loisirs…) heureusement ! Il n’y aurait plus grand chose à espérer de l’humanité, si il n’y avait pas sur ce claé “cet enfant qui pose problème” aux animateurs… mais ils sont bien rares malheureusement, ces enfants qui refusent cette asseptisation des rapports humains…
            Je ne parle même pas des animateurs : de ce côté là, rien à espérer : laissons les dans leur niche de bons toutous qui participent en remuant de la queue à cette asspetisation de l’enfance, sans capacité aucune à la remise en question, au doute, à la créativité, où la seule trace “d’imagination” est dans le “comment on va distribuer les bons aux enfants à la fin du grand jeu”…

            Certains pourraient se demander “mais quel intérêt de laisser des espaces de liberté aux enfants, dans lesquels ils pourraient s’organiser, prendre en main par exemple leurs loisirs…”
            Comment peut-on espérer des adultes capables de prendre en main leur quartier, leur vie, quand ils ont grandit dans un système asspetisant ? Déjà dans le formol…
            Si jamais l’animation avait eu ce but de réellement penser les citoyens de demain : autre immense connerie-tarte à la crème de ces “projets éducatifs ou péda-mon cul ” de toutes ces associations de merde qui font l’animation sociocul…

            Pour en revenir au livre : Et une critique sociale du regard sur l’enfant (le noeud central de cette aventure “terrain d’aventure”), sur la place de cet enfant dans la ville : ”Face à la croissance des interdits résultants des conditions de vie -pelouses défendues, rues dangereuses, logements trop exigues et promiscuité, classes surchargées interdisant tout mouvement, centres de loisirs si bien organisés que l’activité transformante n’est plus qu’un faire-semblant – l’enfant se sauve par la délinquance”dans cet espace urbain où l’enfant ne peut librement donner cours à son désir de transformation (construire, creuse, détruire… parce qu’on ne peut creuser le béton ! Et que la pelouse est réservée au seuls chiens) l’enfant va détruire : agir sur son environnement : refaire le lampadaire à sa sauce, repeindre au marqueur des halls d’immeubles, brûler ça et là, parce que c’est un jeu d’enfant que de jouer et apprendre le feu…
            Ce besoin de l’enfant de “pouvoir agir sur son milieu” qui n’a jamais été pensé -et qui est impossible – sur ces centres de loisirs “en dure”, ces structures sclérosées : construire, détruire…
            Dans le livre, il s’agit ici du point de vue d’animateurs de ces espaces particuliers : très différents d’autres intervenants, mais je reprends celui-ci parce que c’est celui qui m’intéresse : ces jeunes ne cassent pas pour casser, ils cassent parce que c’est un besoin “humain” que d’agir sur son environnement. Et c’est parce que la ville n’accorde pas de place à l’enfant, que ces enfants s’en prennent à ce qu’ils ont sous la main. (ça serait d’ailleurs intéressant de relier ça à ce qui se passe sur les campings et villages vacances dont on ne sait plus quoi faire des ados…) Pour le point de vue des politiques, les administrateurs des associations de quartier, les promotteurs, vous n’avez qu’à lire le libre…

            On retrouve dans les différents témoignages (et les points de vue des uns et des autres : gestionnaires de l’association qui gérait le terrain, élus, animateurs…) des interrogations et des réflexions qui raisonnent encore aujourd’hui : comme celle de la difficulté “d’intégrer” les parents à cette réflexion :
            ”Idéalement, le terrain d’aventure devrait être une entreprise collective, conçue et réalisée par les parents du quartier pou leurs enfants”.
            Non pas s’agissant de la présence des parents sur le terrain d’aventure (sans doute que cela n’aurait pas de sens) mais dans les réunions éclairant cette expérience.

            Un autre point de vue dans le bouquin , cette idée en partie fatasmée de l’enfance, de la nécessité du jeu pour les enfants, loin des adultes, “dans la nature”… Et dont on ne peut savoir que ce n’est pas un fantasme si on ne la pas vécu soi-même, cette enfance dans les terrains vagues…
            ”C’est le terrain vague, la “zone” ou le petit bois dans lequel vous avez, dans votre enfance, construit votre cabane, en réalité… ou en rêve. Là où vous avez creusé des trous, transplanté des pierres et des branches, édifié des baraques, les jours de pluie… et pataugé dans les flaques. Là où vous avez grimpé aux arbres et marché en équilibre sur des troncs glissants. Là où vous avez allumé du feu en cachette – et fait rôtir des marrons et des pommes de terre. Là où vous avez observé et nourri de petits animaux, ceuilli ou planté des fleurs. Là où vous avez inventé des jeux, avec vos copains, en utilisant pour vous déguiser ce qui vous tombait sous la main. Là où vous êtes souvent parti pour l’aventure non sans un petit pincement au coeur…”

            Il y a eu, dés le début, le refus de se référer à ce qui se faisait à l’étranger depuis belle lurette, notamment les terrains d’aventure anglais… sans doute justement parce que ces sturctures perduraient dans le temps… Faire quelque chose de spécifique bien “de chez nous”. En attendant ces “constructions en dures”, plus “rasurantes” : l’objectif prioritaire (dans l’urgence) était de d’abord cacher ces enfants. C’est en ça que l’enfant était pensé dans ces villes nouvelles, pris en compte : parce qu’il gênait.
            (ce n’est pas ce que dit le livre : c’est mon point de vue : pour une lecture plus objective, “Enfant en jeu”

            Là où l’idée primordiale de ces terrains d’aventure est de laisser les enfants s’approprier les lieux entre eux, créer à partir de ces terrains nus (bâtir, détruire, inventer, imaginer, faire ensemble en passant par l’étape obligatoire de la discussion, des conscessions… les associations qui ont eu à gérer ces lieux en France ont voulu déterminer ce que devait être un terrain d’aventure !!! Déterminer des normes !! En précisant “abondamment les aspects techniques (surfaces, matériel et matériaux…) … Contrôler !!!! alors même que l’idée était cette liberté accordée aux enfants ! Cette idée de ne pas ériger autour d’eux des murs, un amoncellement de règles inutiles, des normes… Sans doute déjà le début de la fin… Parce qu’il s’agissait de contrôler un espace de liberté !!!!!

            ”C’est bien la possibilité pour l’enfant et l’adolescents d’être libres, qui apparaît comme l’élément déterminant de cette forme de centre de loisirs. L’activité des enfants n’est plus organisée par l’adulte (ateliers, jeux organisés, activités éducatives…”
            Quand on sait que cet ouvrage a été commandé par la Caf ! Ils ont dû bien s’étrangler en le parcourant !!!!! Et on voit 30 après ce qu’ils en ont retenu…

            Et l’animateur sur ces terrains d’aventures ?
            ”Tout en intervenant le moins possible, il doit faire respecter la règle d’or du terrain d’aventure qui
            est de “ne pas nuir à autrui”…

            Par expérience là aussi, je sais que cela suffit pour ce vivre ensemble, cet entre-enfants. Pas besoin d’accumuler les belles phrases dans les strates successives des différents projets. Projets bidons tellement fournis qu’ils ne veulent plus rien dire, des fourre-tout bien éloignés du terrain.
            Une seule règle suffit. Pas besoin d’écrits.

            “L’animateur est considéré comme “indispensable” mais essentiellement pour la sécurité, le “gardiénnage”.

            Ces terrains vagues offerts aux enfants n’ont aucune chance d’exister dans la ville moderne : non pas juste parce que le couteux m2 carré ne pourrait être ainsi gacher juste pour des mômes, mais surtout parce qu’aujourd’hui laisser aux enfants des espaces de liberté est totalement inimaginable. Un espace de liberté où ils pourraient avoir une action sur leur environnement ! Tout bonnement inacceptable. Insupportable !
            Quoi qu’en disent tous les accueils enfants, il ne s’agit absolument pas de chercher cette autonomisation de l’enfant, de mettre en place les conditions pour que ces enfants aient une réelle action sur leur environnement : les accueils enfants sont l’exact inverse : où l’enfant fait où on lui dit de faire, au moment où on lui dit de faire, dans un système où il n’a à aucun moment réeelement accés au choix, à cette idée de participation : ce qui est recherché dans ces acceuils (tous les lieux où vous bossez, quelque soit ce que vous voudriez faire croire, à vous même en premier lieu) c’est le contrôle de l’enfant : contrôle absolu jusque dans ces émotions (relire le post où un scout venait ici nous délivrer la bonne parole de son mouvement)

            C’est en ça principalement que ces terrains d’aventure ne pouvaient qu’échouer : notre société ne veut pas de cette liberté pour les enfants : elle veut avant tout le contrôle de ces enfants. Et vous y participez allègrement, tous, dans vos centres de loisirs, vos colos, centres culturels et autres MJC : à Léo, aux Fancas, à la Ligue, l’Ufcv et consort.
            Cette étude est visiblement “passée à la trappe”. On en a rien retenu (tu m’étonnes ! Comment les services de l’Etat l’aurait pu… ). Tant elle met à mal l’idéologie dominante, cette idée de contrôle de l’enfance :

            ”En définitf, ce qui est remis en cause par le terrain d’aventure, c’est la façon dont l’adulte se représente généralement le déroulement de l’activité par laquelle l’enfant se crée et se développe”.

            Aujourd’hui ? Comment tirer profit de ces vieilles expériences qui ont été rejetées ?

            Alors bien entendu tous les accueils enfants ne diposent pas d’un petit bois à deux pas, un terrain vague à investir en cachette, un dépotoir… Et qu’il ne s’agit pas d’essayer de reproduire quelque chose qui appartient à une autre époque…
            Mais on peut au moins s’inspirer de l’idée, créer les conditions (à son échelle) où l’on offre à ces enfants ce temps entre-enfants, ne serait-ce qu’un après-midi ici et là… où les adultes, loingtains, qui ont su créer cette “base de sérénité” dans le groupe, leur foutent la paix, enfin…. leur laissent découvrir toute cette liberté sans adulte… Construire, creuser la terre, être ensemble pour inventer (voir la vidéo de Shaa)
            On y arrive si on s’en donne la peine. C’est ce qui arrive par exemple sur les campings, où certains enfants ont la chance de vivre ensemble leurs journées, sans adulte. Entre une cabane à construire et l’organisation de tel ou tel “événement”. Sans animateur !!! “Chose” a absolument préservé quand on est animateur en camping : ne rien proposer à ces enfants ! Ne même pas aller vers eux ! Si la recontre doit se faire, c’est eux qui viendront, pour une raison et pour une autre.
            Et quand aux enfants qui nous suivent toute la semaine, l’objectif est là : créer une “bande” de copains, hétéroclytes, qui va d’abord se retrouver à la piscine, à la soirée ensemble, imaginer une cabane… et pour l’animateur espérait alors ne pas les revoir la semaine suivante, ou plus qu’épisodiquement : là il aura réussi son travail d’animateur. (je dis ça plus longuement sur un post sur les villages vacances : je ne vais pas m’étendre plus)

            ”En définitf, ce qui est remis en cause par le terrain d’aventure, c’est la façon dont l’adulte se représente généralement le déroulement de l’activité par laquelle l’enfant se crée et se développe”.

            On aurait pu racourcir la phrase : “En définitf, ce qui est remis en cause par le terrain d’aventure, c’est la façon dont l’adulte se représente l’enfant”

            Et là je renverais à d’autres discutions sur le forum, sur cette vision de l’enfance, notamment autour du livre de Brougère…

            #88971
            Shaaa
              @shaaa

              http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/SXC00023989/terrain-d-aventure-a-la-meinau.fr.html

              Cette m’a toujours fait sourire. Fût un temps où y en avait un ou deux à Toulouse mais je n’ai jamais réussi à avoir plus d’infos, pour l’instant.

              Côté bouquin ‘français’, à part Savoye, D’Allaines-Margot et Chombart de Lauwe, doit pas y en avoir d’autres, de mémoire.

              #88982
              moilapa
                @moilapa

                Ca m’intéresse de toute façon : le temps d’ingurgiter ce que je suis en train de lire…
                Ca m’intéresse parce que par certains points ces terrains d’aventures s’approchent de ce que j’essais “d’inventer” au fil du temps…
                Et je me dis que l’on invente rien…

                #88984
                michmuch
                  @michmuch

                  Il faut que je te retrouve les docs sur l’origine de ses stations de plein air, leur organisation et leur fonctionnement dans les années 50, tu comprendras pourquoi ce que tu expliques m’a fait penser à ces structures.

                  Sur leurs fonctionnements actuels, on ne peut pas dire non plus que c’est des alsh français… On reste assez proche des fonctionnements de l’éducation nouvelle (type CEMEA) mais la place des enfants ne se limite pas à un choix d’activités, les espaces d’entre-enfants, de jeux libres existent clairement et sont définis depuis le début de ces “stations”… qui était au début des terrains vagues où les enfants pouvaient d’abord manger et se laver les mains, puis jouer dans un espace fait pour eux.

                  Je cherche mes docs et je t’en reparle… Après je peux me tromper part rapport à ce que tu veux dire.

                  #88989
                  moilapa
                    @moilapa

                    J’ai été voir ce qu’internet pouvait en dire… ça ressemble beaucoup aux centres de loisirs en France, avec animations organisés par des animateurs, plannings d’activités, groupe d’âges… tout ce qui fait l’échec des centres de loisirs…

                    On est loin visiblement de l’esprit des terrains d’aventures…

                    #89006
                    michmuch
                      @michmuch

                      — hors sujet —

                      Moilapa,

                      Tu devrais te renseigner sur les “stations de plein air” mise en place en Belgique… Une expérience qui existe toujours, c’est un curé (le père Froidure, c’est son nom… 🙂 ) qui a inventé ces stations de plein air. Proche des terrains d’aventure français, c’est une organisation particulière et assez original. Le cadre religieux de ces stations est à pondérer en raison des spécificités de la Belgique (royaume, pas de séparation église/état, spécificité de Bruxelles, et le mouvement d’éducation populaire est divisé entre catho et socialiste mais tellement proche. La Belgique est un pays de consensus et non d’opposition comme la France).
                      Je regarde dans mes docs persos (papiers et numériques) s’il n’y a pas qq trucs à d te faire parvenir si cela t’intéresse…

                      —- fin du hors sujet —-

                      #89097
                      moilapa
                        @moilapa

                        Je me rends compte que j’aurais dû créer un post spécial sur ces terrains d’aventure… tellement il y aurait de pistes de réflexion à partir de ces courtes expériences en France… notamment le terrain d’aventure de la rue Saint-Paul à Paris… après guerre…
                        Expérience basée à la fois sur une critique de la ville moderne et de l’absence de place pour l’enfant dans cette ville, mais aussi par soucis de “besoins” de l’enfants… avec ce que l’on pensait être les besoins des enfants à cette époque…
                        Et derrière de cette réflexion sur “la place de l’enfant” l’idée surtout de se débarasser des gamins, faire en sortes qu’ils ne soient plus visibles, visibles des bons citoyens électeurs… l’idée que tant qu’ils sont occupés sur leur terrain vague, ils ne sont pas à dégommer les lanpadaires…

                        Je découvre en fait au fur et à mesure que je lis à la bibliothèque de la fac…
                        Parmi ces idées mises en place de ces “centres de loisirs très particuliers”, il y avait cette idée que les enfants étaient libres de partir et de venir quand ils le voulaient (tiens-tiens ; ça me rappelle les récits de quelqu’un ici…)

                        A l’entrée, il y avait une baraque dans laquelle les enfants (entre 9 et 14 ans pour les tranches d’âges les plus représentés mais cela commencait à de 6 ans) en arrivant se servaient en outils. Et partaient alors vivre leurs aventures…

                        Je suis pas au bout de la lecture mais on sait comment cela a fini… entre un bon rassurant et bien propre centre de loisirs et un terrain d’aventure… je me demande si quelque part en France ça existe encore… y’avait eu un posteur sur le forum une fois, mais peut être venait-il d’un pays francophone où là ça existe…

                        Au delà des luttes de pouvoirs qui ont du être en jeu autour de cette idée, c’est sans aucun doute cette façon de penser l’enfant qui a posé problème. Bien plus que la disparition des terrains vagues et le prix du mêtre carré dans les grandes villes…
                        Cette idée de mettre en “état de réelle autonomie” les enfants, aujourd’hui ferait frémir tous ces bons animateurs, responsables d’associations, élus… et parents…

                        Un terrain mis à disposition des enfants pour y jouer sans contrainte, qui se livrent aux activités de leur choix ! Sous le regard d’un adulte discret… impensable pour la plupart des personnes aujourd’hui… quand on voit les cris d’effrois “du monde de l’animation” quand on parle de laisser les enfants entre eux, ne serait-ce qu’un après-midi… sur la colo, le centre de loisirs…

                        #89409
                        edophoenix
                          @edouard-l-j

                          Ce qui paraît logique quand, au lieu d’apprendre aux enfants à être prudent, on prend soin d’eux à leur place… Ca ne les habitue pas à faire attention à eux mêmes.

                          #89423
                          michmuch
                            @michmuch

                            moilapa a écrit :
                            A rapprocher, évidemment d’une étude toute récente de la sécurité routière, qui dénonce la “surprotection” des enfants sur le chemin de l’école : en surprotégeant les enfants de primaire (le fait que l’enfant ne parte plus seul à l’école, soit toujours accompagnés d’un adulte) fait que l’on aboutit à l’effet inverse chez les enfants du collège : +50°/° d’accidents sur le trajet de l’école pour les enfants de plus de 11 ans…

                            C’est la même chose avec le délir règlemantaire sur les centres de loisirs de colo… et au delà de toute la société : des enfants qui ne sont juste pas préparés à la vie, et pas seulement s’agissant d’accidents…

                            Cela me rappelle une discussion de ce forum (C’est ici) nommée la sortie des prisonniers où je me faisais rentrer dedans parce que je parlais de la société sur-protectrice, de la différence entre apprentissage et sécurité… Les habituels tenant de la sécurité, de la protection, de la responsabilisation, ceux qui ont peur de tout et qui réclame le zéro-défaut, la tolérance-zéro et autre zéro-machin (et des projets pour se rassurer), devrait vraiment lire se rapport de la sécurité routière… Très instructif… Ce rapport est un élément de plus sur ce que je disais ici .

                            #89428
                            moilapa
                              @moilapa

                              A rapprocher, évidemment d’une étude toute récente de la sécurité routière, qui dénonce la “surprotection” des enfants sur le chemin de l’école : en surprotégeant les enfants de primaire (le fait que l’enfant ne parte plus seul à l’école, soit toujours accompagnés d’un adulte) fait que l’on aboutit à l’effet inverse chez les enfants du collège : +50°/° d’accidents sur le trajet de l’école pour les enfants de plus de 11 ans…

                              C’est la même chose avec le délir règlemantaire sur les centres de loisirs de colo… et au delà de toute la société : des enfants qui ne sont juste pas préparés à la vie, et pas seulement s’agissant d’accidents…

                              #89434
                              moilapa
                                @moilapa

                                Les “terrains d’aventure” :

                                ”Il s’agit généralement d’un terrain vague, si possible boisé et mouvementé, clos et réservé à l’usage des enfants d’un quartier.Des animateurs y sont présents en permanance et en assurent le fonctionnement. Les enfants y construisent la plupart du temps des cabanes et, à partir de là, se livrent à toutes les activités qu’ils désirent et imaginent.”

                                in “enfant en jeu” , (les pratiques des enfants durant leurs temps libre en fonction des types d’environnement et des idéologies) un livre des années 80 qui s’intéressait au espace de jeu et de vie des enfants, hors la famille et l’école. (ouvrage collectif commandé par la la CAF)
                                Qu’il faut lire comme un livre d’Histoire dans le domaine de la place de l’enfant. Dans les “villes nouvelles” des années 60-70 (avec notamment les idées derrière les réalisations de ces architectes qui ont bâti des villes) , la “campagne…

                                C’est la déclinaison française des “plaines Robinson”, iventées par un architecte Danois: C. TH. Soremsen. Qui construisait notamment des airs de jeux pour les enfants et qui s’est rendu compte que les enfants préféraient à ces lieux pensés par l’adulte les terrains vagues :

                                ”Une observation atentive lui montre que les enfants s’amusaient mieux avec plus de joie spontanée sur le terrain vague et notamment sur les terrains réservés aux décombres, terrains dans lesquels ils se sentaient plus libres de construire et de détruire”. R. Rocher, cité dans le même livre.

                                Idée qui ferait hurler les parents d’aujourd’hui, et les “professionels” qui encadrent les loisirs et vacances des enfants aseptysés.
                                Se salir ! Se blesser ! Des enfants qui restent entre eux !!! Qu’on ne maîtrise pas durant un temps qui leur appartiendrait !!!! Inacceptable… Et qui sera responsable si…
                                Parquons-les dans des centres de loisirs ! Et imposons-leur ce qui se fait de plus con dans la compréhension de ce que peut être un enfant : des animateurs d’aujourd’hui.

                                http://b.collot.pagesperso-orange.fr/b.collot/68terrain.htm

                                Ca existe encore à l’étranger :

                                http://www.terrainaventure.ch/horaire_activites/6_12ans/

                                Juste une question qui a retenue mon attention dans ce livre :

                                ”Ny’a t-il pas parfois confusion entre socialisation et multiplication des liaisons à établir entre les différences instances qui ont la charge de l’enfant” ?

                                Autre chose qui m’a marqué dans le livre. On y liste à un moment les éléments de base qui devaient composer les “plaines de jeux” (ce que l’on pouvait trouver au pieds des immeubles, et qui n’ont absolument plus rien à voir avec ce que sont les airs de jeux aspetisés d’aujourd’hui)

                                : l’arbre, l’eau, le sable, l’herbe, les airs planes, le coin repos, le petit jardin, les animaux.

                                “Les appareils à jeux” sont considérés comme secondaires. Leur aspect commercial est justement critiqué !!!!!!!!

                                Alors qu’aujourd’hui une air de jeu enfant n’est que cela…

                                Il ne faut pas seulement s’intéresser à la sociologie, à “la découverte de l’enfant”… l’histoire aussi peut nous apporter des éclairages sur notre travail aujourd’hui, sur la compréhension de ce qui fait notre métier.

                                #89452
                                situla
                                  @desmier-2

                                  moilapa a écrit :
                                  Ou en utilisant le système en bossant par exemple dans un ces parcs fermés “centres de loisirs” ou “colos”, et en offrant aux enfants la découverte d’un terrain vague, d’un temps de loisirs-vacances sans animation, sans animateur

                                  c’étaient pas les centres aérés au tout début ça ?

                                  on a fait ça une année dans un petit bois près de l’école.ce bois appartient à quelqu’un qui vit à l’étranger et le directeur a réussi à obtenir une vague autorisation de quelqu’un de la famille, sur l’insistance de ma collègue et moi
                                  .
                                  bien sur, les enfants ont fait une cabane, nous les anims on avait juste le droit de consolider les noeuds, ils nous ont chargées de surveiller le feu et ils ont disparu dans le bois, ont ramené toutes les cochonneries qui y trainaient : boites de conserves rouillées, canettes vides, vieux sommier pour mettre dans la cabane, ils ont faire cuire des limaces et des escargots, certains ne sont réapparus qu’au bout d’une heure, je crois bien qu’ils étaient dans les arbres,
                                  on a fait ça toutes les semaines, il y avait une liste d’attente, impossible d’emmener 70 enfants en même temps.
                                  Les parents ont été un peu surpris de devoir venir chercher les enfants dans le bois et de leur état, griffures de ronces, piqures d’orties, vêtements parfois déchirés mais bon les enfants respiraient le bonheur, personne a vraiment râlé et nous on a entretenu le feu pendant 2 mois, enfin surtout moi parce que ma collègue c’est un pro de la faune et de la flore et les enfants venaient souvent la chercher pour identifier les traces ou les crottes de bestioles

                                  on a voulu recommencé l’ année suivante mais parait qu’il y a des tiques, je dis pas qu’on a pas ôté quelques unes mais bon!

                                  en mai je vais remettre ça sur le tapis, j’espère que ce sera possible mais il y a quand même des risques pour nous

                                  des enfants y retournaient le week-end et l’été, ça c’était vraiment super

                                  #89467
                                  moilapa
                                    @moilapa

                                    On peut avoir le projet de refaire de cet espace” hors l’école-hors la famille” un espace de liberté. Déconstruire non seulement cette notion de projet, mais tout ce qui fait un centre de loisirs, une école, cette institutionnalisation de l’entre-enfants. Repartir d’une idée de vacances avant même de loisirs : la vacance du délire adulte s’agissant du contrôle de l’enfance. Faire que ces temps échappent à l’adulte intrusif.

                                    En réinventant par exemple une forme moderne des terrains d’aventures… où tout ce que l’on peut bien imaginer loin des “Accueils enfants”…

                                    Ou en utilisant le système en bossant par exemple dans un ces parcs fermés “centres de loisirs” ou “colos”, et en offrant aux enfants la découverte d’un terrain vague, d’un temps de loisirs-vacances sans animation, sans animateur (Halléluia !). En passant outre les interdits : dans le pire des cas, un licenciement prend du temps, et de la place on en trouve partout, quand on veut.

                                    Même dans les pires conditions pour l’enfance, dans ce frêle espace qu’est une récréation, on peut réiventer “ces temps en friche”… pour peu qu’on s’en donne la peine. Et que l’on ait pas peur de se friter à toutes sortes de connards finallement pas très courageux. De leur rentrer dans le lard en détournant par la même durant quelques semaines l’attention sur autre chose que les gamins.

                                    Une seule personne peut foutre toute une équipe en l’air, un système de fonctionnement (dans la limite du temps où elle est sur place, on est d’accord)
                                    Et avec ce petit plus que les enfants n’auront rien manquer de ce qui leur a été offert durant cette parenthèse. A eux d’imaginer la suite… si ils en ont envie.

                                    Faire de l’animation, c’est foutre le feu… et s’amuser avant tout.

                                    #89484
                                    Hervé MORICE
                                      @herve-morice

                                      Quel est le lien entre projet et liberté?

                                      Je ne me suis fais mal comprendre ??? Il n’y en aucun

                                      #89485
                                      Shaaa
                                        @shaaa

                                        C’est rigolo, je demandais aux stagiaires directeurs de resituer chacun des projets et leurs articulations pour déterminer la place et le pouvoir des gamins dans les ACM. Ils arrivaient, à peu près, au même schéma et à la même conclusion.

                                        Il sont où les gamins dans tout ça ? 😀

                                        #89488
                                        michmuch
                                          @michmuch

                                          coloandco a écrit :
                                          L’emploi d’un tel schéma est inapproprié à la notion de projet. C’est un schéma, dans une version light (sans le rapport au temps ni la notion de projet), que l’on rencontre en formation bafa mais sur la notion de liberté.

                                          Ah bon !!!
                                          Quel est le lien entre projet et liberté?
                                          L’enfant doit avoir un projet perso pour être libre?
                                          J’avais plutôt l’impression que le projet (en tout cas la notion de projet) était une prison pour l’action, pour la vie ou pour la liberté…

                                          #89505
                                          Hervé MORICE
                                            @herve-morice

                                            L’emploi d’un tel schéma est inapproprié à la notion de projet. C’est un schéma, dans une version light (sans le rapport au temps ni la notion de projet), que l’on rencontre en formation bafa mais sur la notion de liberté.

                                            Il illuste en formation le rapport au cadre et peut être associé concernant les formations, faitent à l’UFCV, au dvd “le cadre moyen de liberté”.

                                          20 sujets de 261 à 280 (sur un total de 511)
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