michmuch a écrit :
L’énorme connerie de ce schéma, c’est de mettre le cadre de la loi (DDJS) autour… En quoi la réglementation (loi et texte réglementaire) est un projet, autrement dit une vision de l’avenir?
faudrait que je demande à mes formateurs 😀
L’énorme connerie de ce schéma, c’est de mettre le cadre de la loi (DDJS) autour… En quoi la réglementation (loi et texte réglementaire) est un projet, autrement dit une vision de l’avenir?
Ensuite tu as raison… L’enfant est prisonnier, prisonnier de son “projet perso” que les adultes lui collent… Comment un enfant peut-il avoir un projet perso? surtout si on définit le projet d’activité comme immédiat, le projet perso est alors plus court que l’immédiat… Que reste-t-il? le pulsionnel… Hors, l’éducation est bien de réguler le pulsionnel, qu’amener l’enfant à sortir du pulsionnel (cf: F. Oury et la pédagogie institutionnelle).
Tout cela montre bien, le peu de réflexion et de pensée dan les formations BAFA… Qui peut avoir pensé un truc pareil, un truc qui définit l’enfant-pulsionnel comme centre de tout un système aussi enfermant que celui-là?
je viens de tomber sur mes notes du BAFA (2006), et un schéma m’a fait forte impression. Je vous l’ai recopié. L’enfant semble quand même bien prisonnier (l’animateur aussi d’ailleurs).
sosvoyages a écrit :
michmuch
Crevette n’a peut être pas envie de”plonger” mais juste faire une petite brasse pour comprendre la teneur d’un fil confus.
Relis mes propos, j’indique ton lien est intéressant mais n’apporte qu’une vision sociologique. Donc incomplet, je précise même que cela est normal puisqu’il s’adresse à des élèves de terminale ES dont le programme ne fait appel qu’à la sociologie sur ce sujet.
Par ailleurs ta reflexion sur le niveau faiblard de l’explication qui figure au lien est pour le moins discourtoise à son égard.
Je n’utilise ni le terme faiblard, je ne vise pas crevette, c’est toi qui fait ce lien, il n’y a aucune discourtoisie dans mon propos.
Elle sous entend que crevette n’a pas le prérequis necessaire pour comprendre dans sa plénitude un concept que tu prétends maitriser.
Ne met pas dans ma bouche, ou sous mon clavier, des idées et intentions que je n’ai pas… Cela s’appelle de la manipulation, et je retrouve là un procédé que je pensais que tu avais laisser tomber après les échanges enflammés d’il y a plus d’un an…
De grâce soit un peu plus modeste et cesse de faire étalage de ta prétendue culture
Je ne te connais pas, tu ne me connais pas, tu ne sais pas quel est mon niveau de culture et de connaissance sur le sujet, tu ne sais pas… je te permets en aucun cas de qualifier de sortes ce que j’écris. Si tu lisais le forum tu verrais que le terme acculturation ou plutôt socialisation par le processus d’acculturation a déjà été abordé sur ce forum et défini ici , là , et pour rappel aussi là. Je remets la définition de Marpeau sur l’acculturation ; “La socialisation apparaît soit comme un processus à sens unique où l’individu intègre les normes et les modèles culturels d’une société”. Emile DURKHEIM est la référence
théorique pour ce mode de socialisation : ce processus a pour but de renforcer la société en place. Ce concept est parfaitement défini dans “c’est beau comme une colo” de J. Houssaye ou dans la thèse de J-M bataille sur les pédagogies de la décision que l’on retrouve à cette adresse. Je tiens à te dire que ma “prétendue culture” je ne la tiens pas que de la lecture des livres…
Je vois que tu reprends les attaques personnelles lorsque tu n’as plus (pas) d’arguments, que plutôt que d’essayer de comprendre et de sortir de ton seul champ, tu préfères attaquer les personnes, les traiter par le mépris voire la disqualification… Encore une fois, Mr Selinger, soit tu essaies d’échanger avec nous et de lire d’autres points de vue, soit tu restes dans ton champ (le tourisme) et tu travailles sur les difficultés de ce champ-là : par exemple les contrats étrangers dans le tourisme (hôtel et club de vacances), les pavillons de complaisances, les sous-salaires pour les petites mains de croisiériste, le surbooking, les offres mensongères, etc…
sosvoyages a écrit :
Par ailleurs ta reflexion sur le niveau faiblard de l’explication qui figure au lien est pour le moins discourtoise à son égard.Elle sous entend que crevette n’a pas le prérequis necessaire pour comprendre dans sa plénitude un concept que tu prétends maitriser.
c’est marrant, je ne comprends pas du tout la phrase comme toi. J’y vois plutôt une rectification sur la définition donnée par le lien, pas de lien avec le niveau de compréhension de Crevette (qui, ma foi, bien que Crevette a plus de 2 neurones connectés je pense).
Cela ne vous semble pas important, Alexis, de se mettre d’accord sur les définitions pour être sûr que chacun se comprenne ?
Quant à la culture, c’est sûr que ce n’est pas trop le même domaine que le tourisme, m’enfin crois-moi, ça ne fait pas de mal de réfléchir 2 secondes des fois…
michmuch
Crevette n’a peut être pas envie de”plonger” mais juste faire une petite brasse pour comprendre la teneur d’un fil confus.
Par ailleurs ta reflexion sur le niveau faiblard de l’explication qui figure au lien est pour le moins discourtoise à son égard.
Elle sous entend que crevette n’a pas le prérequis necessaire pour comprendre dans sa plénitude un concept que tu prétends maitriser.
De grâce soit un peu plus modeste et cesse de faire étalage de ta prétendue culture
alexis Selinger
sosvoyages a écrit :
un bon lien http://brises.org/notion.php/acculturation/culture/socialisation/ethnocide/reinterpretation/syncretisme/deculturation/notId/109/notBranch/109/alexis Selinger
Ne donne qu’une vision sociologique de ce qu’est l’acculturation. Ce qui est normal puisque le site d’adresse à des lycéens de classe terminale ES. Cette notion demande d’aller un peu plus loin, même si l’entrée est intéressante… Il faut aussi se plonger dans Durkheim.
si quelqu peut m expliquer la notion d acculturation parce que je crois que je n arrive pas bien à la definir et ça biaise ma comprehension de ce fil du coup…
La notion de projet reste un cadre que l’on maitrise plus ou moins, et que l’on utilise plus ou moins à bon escient.
Le souci c’est que l’on en a fait une obligation avec cette idée que l’on ne peut plus penser que par le prisme de la méthodologie de projet.
Le projet est devenu L’OUTIL technique incontournable de réflexion en animation.
C’est bien là le problème on est venu à faire du technique et en oublier quelque peu la pédagogie.
Pour autant, on est pas pro ou anti projet, on est avant tout ce que l’on en fait.
Du très grand Xav43… ou l’art d’écrire de longs messages en ne disant rien… Les questions posées restent toujours sans réponse… et les réponses apportées soulèvent toujours les mêmes questions…
xav43 a écrit :
http://www.sosreseaux.com/outils/projet/projet_definition.pdf
Si tes références sont un site de consulting et d’un formateur inconnu… bon bin OK, mais c’est bien pourri ce qui est écrit : l’auteur “socio-analyste – Intervenant en Entreprise en conduite de projets”… socio-analyste? c’est quoi c’machin… intervenant en entreprise… logique marché… qu’est ce que ça à voir avec l’animation?
Tous à travers nos posts nous exprimons nos valeures, nos intentions, nos choix imminement politique qui nous font choisir un mode de fonctionnement, le cadre dans lequel nous allons fonctionner… N’est ce pas?
D’ailleurs ne projettons pas la nos propres désirs, nos propres envies, nos propres convictions sur les enfants sans les connaitre?
Bien, sur ce coup-là tu as changer tes position, il y a quelques temps du disais ceci ou cela… bien, il y a du changement. Pour que je te comprenne bien, il serait intéressant que tu me donnes tes “fameuses” valeurs dont tu parles souvent et dont je ne sais rien aujourd’hui… Quant à la projection dont tu parles, cela dépend évidemment des valeurs de départ. Travailler sur la socialisation et sur la démocratie ne relève pas de la projection…
Nous faisons un constat à un moment que le fonctionnement actuel, majoritaire, coloniale des séjours ne correspond plus ( ou pas) à l’idée que nous ne faisons de ce que doit être un séjour et né en nous une envie de changer les choses ( a partir de notre expérience, de notre conception, de nos choix, de nos lectures, de notre réflexion, des expériences des autres…) Nous imaginons qu une colo peut ( ou doit selon notre degré de tolérance et du droit à avoir une autre conception) être… Et nous réfléchissons à comment concrètement nous allons permettre cela… Puis nous allons en faire une analyse, une évaluation… Ce fonctionnement as t il permis de répondre à mes intentions, les enfants ont ils étaient satisfait, ce fonctionnement répond t il aux désirs des enfants…. Et nous ferons les adaptations, les modifications qui pourraient s’avérer nécessaire ( en cours de séjour, pour un autre séjour…. Etc…)
Ce que tu décris-là est bien une démarche projet… Tu confonds très clairement “intention” et “valeur”. L’intention est la déclinaison “projet” de la valeur… C’est donc une traduction qui permet de construire le projet. C’est la première étape de la démarche projet… Moi, je ne parle jamais d’intention éducative mais je parle de valeur. S’il y a “intention”, il y a projet puisque tu projettes sur l’autre TES intentions éducatives. Moi, je te parle de valeurs et de déclinaison concrète et cohérente… Ta logique se décline par phase (c’est la logique projet : valeur – intention – diagnostic – objectif – moyen – évaluation, etc…) c’est bien cette logique dans laquelle je ne veut pas (plus) entrer la valeur et sa déclinaison concrète et pratique ne sont pas “phasable”, elle se déroule en même temps, dans un aller/retour permanent entre théorie et pratique (et non entre réalisation et évaluation). C’est cette logique que décrit Houssaye pour définir la pédagogie et plus précisément le pédagogue. Et donc Houssaye n’est pas dans une démarche projet, il est soit dans une démarche de chercheur-praticien soit de chercheur. Voilà ce qu’il dit du pédagogue : ” Si la pédagogie est l’enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives par la même personne, sur la même personne, le pédagogue est avant tout un praticien-théoricien de l’action éducative. Le pédagogue est celui qui cherche à conjoindre la théorie et la pratique à partir de sa propre action. C’est dans cette production spécifique du rapport théorie-pratique en éducation que s’origine, se crée, s’invente et se renouvelle la pédagogie.
Par définition, le pédagogue ne peut être ni un pur et simple praticien, ni un pur et simple théoricien. Il est entre les deux, il est cet entre-deux.” La référence du texte est ICI Ce texte est fort intéressant pour comprendre la pensée “pédagogique” de J. Houssaye.
Ce qui fait que ce que tu dis ensuite sur les travaux de J. Houssaye est complètement faux…
j houssaye dans ces ouvrages sur les colos n’est il pas dans cette démarche..? Avec un constat c’est que son analyse ne tient pas compte de la vision subjective du ressenti des enfants… ( c’est pas moi qui le dis!)
Son analyse ne tiens pas compte du ressenti des enfants? qui raconte cela? parce que si tu lis bien “c’est beau comme une colo”, tu te rendras comptes qu’il ne s’appuie que sur le ressenti des enfants pour expliquer que la pédagogie mise en place développe la socialisation. Les sociogrammes est un outil permettant d’analyser le ressenti et la question posée “qui sont tes copains?” est une question purement de ressenti et questionnant les représentations. Les réponses auraient été tout autre si il avait posé comme question “avec qui veux-tu jouer?” “avec qui veux-tu dormir dans ta chambre?”…
Xav, méthodologie ne veut pas dire projet… elle peut être de recherche par exemple, et cela n’est alors pas un projet… Au même titre que tu confond préparation et diagnostic, réflexion et projet, projection et réflexion…
Après a tout ça on me rétorque le mot pédagogie ( qui en passant signifie l’ensemble des méthodes visant à enseigner, éduquer, transmettre un savoir, savoir faire, savoir être, former … ) ( définition reprise par j houssaye)…
C’est quoi la référence de cette définition de la pédagogie par J. Houssaye… Je suis étonné d’une telle définition. Moi je connais celle-là “Définissons la pédagogie comme l’enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives par la même personne, sur la même personne, et le pédagogue avant tout comme un praticien-théoricien de l’action éducative (Houssaye, 1993; 1994).” issue du texte cité plus haut… et rédiger dans “La pédagogie : une encyclopédie pour aujourd’hui, Paris, ESF”.
C’est tout à fait pareil… et donc “choisir” une pédagogie, ce n’est pas simplement définir un mode d’intervention et la pédagogie n’est elle pas lie à un projet mais à une articulation théorie/pratique.
Quand je parle de manque de congruence, c’est qyand on essaye de démontrer que la notion de projet et la méthodologie de projet doivent être banni du champs des acm, que l’on peut fonctionner sans mais que pourtant on est en plein dedans ( peut être sans le savoir…)
Là désolé mais je ne comprend rien…
avant, me dis t-on, on ne parlais pas de projet parce que le mot n’est devenu obligatoire que plus tard…. Cela veut il dire que les organisateurs, les directeurs, les animateurs n’en avaient pas…. Certainement pas…!!
L’avantage du projet écrit c’est qu il permet de formaliser nos intentions, notre pédagogie, est d’être explicite… Éventuellement de préciser les activités mais cela n’est qu un éléments supplémentaires…
Quoique que l’on fasse, on projette sur l’enfant nos envies et notre conception et tout projet correspond a une demande…
C’est bien là que tu te trompes… On ne projette pas toujours, on construit… Dans la logique projet, on parle intentions, pédagogie, puis activités. La pédagogie est un moyen pour répondre à l’intention… C’est ça l’erreur pour moi. La pédagogie n’est pas un moyen, la pédagogie n’est pas non plus un objectif, la pédagogie est ce que Houssaye appelle un enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives… Bref on ne pense pas d’un coté l’un, puis l’autre… on pense les deux en aller/retour permanent. De plus dans le projet, la théorie vient comme un élément extérieur permettant de mieux comprendre l’expérience et/ou la fameuse méthodologie… Dans la logique pédagogique, la théorie et la pratique sont aussi importantes l’une que l’autre, au même niveau et de manière concomitante… Dans ta logique la théorie n’apparait pas ou peu. Il suffit de lire des PP et de faire des stages BAFD pour comprendre que la théorie est absente. Lorsque tu dis : “on projette sur l’enfant nos envies et notre conception”, on se rend compte que la théorie est absente, le collectif aussi… Nos envies, Notre conception… Je te redis la socialisation et la démocratie ne sont ni des envies, ni une conception… La socialisation se fait naturellement et l’individualisation de la société est passée par là…
Mais pourquoi chercher un modèle unique… Ces séjours fonctionnent et voient des enfants ravis qui rentre chez eux content de leur séjour…
Moi j ai choisi un fonctionnement mixte pour tenir compte du fait que je ne connais pas les enfants avant…
Donc mes objectifs sont de permettre…
Permettre a l’enfant d’être en sécurité physique et psychologique
Permettre a l’enfant de vivre un moment de vacances ludiques
permettre a l’enfant de vivre une expérience de vie en collectivité
privilégiant des relations de qualités.
Permettre a l’enfant d’être acteur de ses vacances..
Permettre a l’enfant d’utiliser, voir de développer sa créativité
permettre a l’enfant de découvrir, s’initier a de nouvelles activités en utilisant le contexte géographique
permettre a l’enfant de pratiquer des activités sportives, artistiques et culturelle
permettre a l’enfant d’utiliser voir de developper sa créativité.
Permettre a l’enfant de découvrir une autre région.
Favoriser l’autonomie de l’enfant dans ses actes….
Ce paragraphe est une merveille… J’y reviens…
Une chose est sûre, tu n’as toujours pas décliné : valeur perso, méthodologie, et pensée politique… Pourtant je vais t’aider à le faire, ce paragraphe est très instructif.
Personne ne cherche à développer un modèle unique… Certainement pas moi, mais à appuyer une pratique sur des éléments cohérents. Tu fais le constat que les colos vont mal, ce constat est fait depuis les années 80, Houssaye dit que c’est la faute du modèle, je dis la même chose et j’appuie mon propos sur les études sur la socialisation qui montre un changement de modèle : passer de l’acculturation à l’individualisation dans la société (les travaux en socio de de Singly et Corcuff) et pas encore dans les colos (voire à l’école). Ca Houssaye ne pouvait pas le dire en 80, les travaux datent des années 2000.
Dire : “Ces séjours fonctionnent et voient des enfants ravis qui rentre chez eux content de leur séjour…” est la preuve par l’exemple de l’absence de théorie dans l’animation… A ma question récurrente “qu’est ce qu’on apprend dans une colo?” je n’ai toujours pas eu de réponse sauf l’école à la place de l’école et les parents à la place des parents… Donc nos colos, pour exister, doivent avoir une troisième place entre ou à coté des parents et de l’école… Tu cites des objectifs, regardons-les de plus prêt en lien avec l’école et les parents :
sécurité physique et psychologique : c’est pas objectif, c’est une obligation légale faite aux trois (parent/école/ACM), vivre un moment de vacances ludiques : ce n’est pas un objectif, c’est le coeur même de notre travail et les parents ont le même objectif, vivre une expérience de vie en collectivité privilégiant des relations de qualités : la relation de qualité est intéressant (reste à la qualifier, ce serait justement là le rôle du PP puisque tu travailles avec un projet) quant à l’expérience de vie en collectivité : l’école le fait aussi, être acteur de ses vacances : comment même remarque (reste à la qualifier, ce serait justement là le rôle du PP puisque tu travailles avec un projet) le modèle colonial dit la même chose et y répond par le choix, développer sa créativité : objectif de l’école (lire le BO sur l’apprentissage de l’art à l’école), découvrir, s’initier a de nouvelles activités en utilisant le contexte géographique, pratiquer des activités sportives, artistiques et culturelle : les parents ne le font jamais? il n’inscrivent pas leur enfant à des activités en vacances?, découvrir une autre région : bon, c’est l’objectif des vacances pas d’une colo spécifiquement, ceci d’autant plus que combien de colo restent enfermé dans leur locaux?, Favoriser l’autonomie de l’enfant dans ses actes : magnifique… Je m’explique…
George Mead, sociologue américain (contemporain de Dewey), construit la théorie de la socialisation par l’interaction et définit le sujet par trois entité : moi (personnalité), soi (identité) et je (individualité). La socialisation se construit sur trois processus, la personnalisation, l’acculturation et l’individualisation. La subjectivation (c’est à dire la construction du sujet) se construit par trois processus : Individuation, Autonomisation et Émancipation. J-Marie BATAILLE montre dans sa thèse que : le moi se construit grâce à la personnalisation et l’individuation, le soi par l’acculturation et l’autonomisation, et le je par l’individualisation et l’émancipation. En clair et pour être plus simple… Lorsqu’un modèle pédagogique travaille la socialisation par le processus d’acculturation il va parler d’autonomie de la personne. Si toi Xav43, tu définis un projet péda dont l’un des objectif est de travailler l’autonomie, c’est que tu socialise par l’acculturation et c’est donc que tu travailles dans le modèle colonial puisque ce modèle s’appuie sur trois choses : la centration sur l’adulte (la démarche projet), l’acculturation (autonomie) et le choix (le développement, l’enfant-acteur)… Si tu étais logique avec toi, si tu cherchais réellement de la cohérence, tu réfléchirais à tes valeurs et tu te rendrais compte tout ton discours ne tient que sur cette reproduction du discours ambiant et de son modèle colonial : l’acculturation, le choix, les demandes des enfants (choix et demandes, c’est pareil c’est toujours l’adulte qui décide ou valide), c’est l’adulte qui décide de modifier ou d’adapter “son” projet… Ouvre les yeux Xav43, ce que tu racontes est ce que j’entends en permanence au CEMEA, à l’UFCV et à la Ligue : les pilliers du modèle colonial… Bataille le dit très bien : les CEMEA n’ont pas vu d’un bon oeil les pédagogies de la décision… L’UFCV est marqué par son histoire chrétienne et l’acculturation… La ligue, j’en parle pas c’est les pires (société privé, marché public, réseau, etc…).
quote]Ludou, sur certain point dans le fonctionnement je vais me rapprocher du tien, ou l’enfant ( le groupe) pourra choisir ses activités, éventuellement monter des projets ( un budget est prévu pour cela), mais il pourra également avoir accès a des activités autres proposées par l’équipe, par un autre groupe d’enfant, et des activités qui n’auraient pas pu être réalise sans y avoir pense avant…
Certes ils jouent parfois souvent aux memes jeux comme toi avec la gamelle, mais j’ai pu ainsi aussi leur permettre de decouvrir le parc océanique de Brest, de faire une sortie “active” sur un vieux greement, de faire du camping, de pratiquer la voile…
Et ils en ont été très content… [/quote]
Ce paragraphe est la preuve de ce que je viens d’écrire… l’enfant ( le groupe) pourra choisir ses activités L’enfant? ou le groupe? choix collectif ou individuel? individualisation ou acculturation? et puis “choisir” : modèle colonial, éventuellement monter des projets éventuellement? qui décide de la faisabilité? l’enfant? le groupe? l’adulte? personnalisation, individualisation, ou acculturation? avoir accès a des activités autres proposées par l’équipe, par un autre groupe d’enfant, et des activités qui n’auraient pas pu être réalise sans y avoir pense avant… avoir accès? qui décide encore une fois? l’enfant? l’adulte? le groupe? personnalisation, acculturation ou individualisation?
J’ai pu ainsi aussi leur permettre de découvrir le parc océanique de Brest, de faire une sortie “active” sur un vieux greement, de faire du camping, de pratiquer la voile… “leur permettre” : décision d’adulte, “parc océanique, vieux gréement” : c’est l’école, “camping, voile” : parents, village vacances, etc…
Tu cerne un peu mieux ma notion de projet, de quelle est ma méthodologie?
La méthodologie pas du tout… C’est du descriptif de pratique… Par contre le modèle, oui colonial!
Le manque de projet est pour moi plus un manque de réflexion, ou une réflexion qui reste théorique… Le projet c’est bien ce qui va permettre de passer de la réflexion a la pratique….!
Bin non la preuve… réflexion et projet ne sont pas forcément liés… Dans ce que je lis, je ne vois que pratique, certes réfléchie sans doute, mais en aucun cas ce fameux “enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives par la même personne” qu’est la pédagogie. A projet, oui je réponds pédagogie… Et oui projet, acculturation, psychopédagogie, pédagogie des besoins, besoins de l’enfant, choix, etc… sont liés dans le modèle colonial que tu pratiques si bien et que tu as si bien expliqué… Sans doute involontairement… Ce qui te permettra de comprendre que si tu veux vraiment sortir de ce modèle, il te faut revenir complètement sur toutes ces notions, rejeter le projet et passer à la pédagogie, dégager le choix pour venir à la décision, définir des valeurs claires et les dégager les objectifs et les projections, ce mettre enfin à penser hors des méthodologies de projet prémachées et vermoules par l’entreprise et le profit…
Allez Xav43, ta démarche est en tout point positive par ta volonté farouche d’écrire et de répondre sur ce forum, je te rassure, nous (moi en tout cas et sans doute d’autre forumeur) sommes passés par la même phase, croire que l’on fait qqchose alors que non, tout remettre en question et enfin se rendre compte qu’il est possible de faire autrement et que d’autres l’ont fait avant nous…
Dernier point que j’ai en tête sur cette question du pédagogue et des projets, je ne crois pas que Korczak avait comme “projet” de mourir avec ses 192 enfants à Treblinka… Par contre, il avait des valeurs qu’il n’a jamais trahi et ses valeurs l’ont emmené avec héroïsme et dignité.
Bonjour,
bon je vais essayer de répondre a toutes ces interpellations concernant mes posts…en essayant d’être clair… Et de coordonner ma pensée…
– d’abord cloug, pourquoi devrais je changer le mot pour exprimer ma pensée…? Parce qu il n’entre pas dans les clous de la pensée de la réflexion des autres? Et que du coup on est pas d’accord? On ne peut pas être d’accord puisque on ne met pas le même sens au mot…
Shaa, tu le dis très bien les mots ont un sens, une définition…
Le projet c’est la projection dans l’avenir ( a plus ou moins court terme, sur une période plus ou moins longue), c’est ce qui permet de mettre en action nos buts, nos idées, nos intentions, nos choix politiques, de coordonner les efforts autour d’un sujet précis …
http://www.sosreseaux.com/outils/projet/projet_definition.pdf
la méthodologie de projet utilisée est un outil permettant de formaliser cela…
Les projets peuvent donc avoir plusieurs composantes, voir des sous projets, être simple ou plus complexes…
La méthodologie et le projet vont être différents selon l’objectif du pourquoi de ce projet, des implications, du cadre dans lequel il est fait…
Certe une méthodologie de projet, une notion de projet c’est développée dans le secteur de l’industrie dans un but de rentabilité, suivi de la démarche qualité ( dont on voit les dérives dans certaines de nos instances…), la je rejoins les propos de michmuch…
Mais cela n’en fait pas une définition de la notion de projet, ni son but unique….! Ne peut t on peu pas concevoir la notion de projet dans sa définition première… Simple et sans ses objectifs cites plus haut…?
Tous à travers nos posts nous exprimons nos valeures, nos intentions, nos choix imminement politique qui nous font choisir un mode de fonctionnement, le cadre dans lequel nous allons fonctionner… N’est ce pas?
D’ailleurs ne projettons pas la nos propres désirs, nos propres envies, nos propres convictions sur les enfants sans les connaitre?
Nous faisons un constat à un moment que le fonctionnement actuel, majoritaire, coloniale des séjours ne correspond plus ( ou pas) à l’idée que nous ne faisons de ce que doit être un séjour et né en nous une envie de changer les choses ( a partir de notre expérience, de notre conception, de nos choix, de nos lectures, de notre réflexion, des expériences des autres…) Nous imaginons qu une colo peut ( ou doit selon notre degré de tolérance et du droit à avoir une autre conception) être… Et nous réfléchissons à comment concrètement nous allons permettre cela… Puis nous allons en faire une analyse, une évaluation… Ce fonctionnement as t il permis de répondre à mes intentions, les enfants ont ils étaient satisfait, ce fonctionnement répond t il aux désirs des enfants…. Et nous ferons les adaptations, les modifications qui pourraient s’avérer nécessaire ( en cours de séjour, pour un autre séjour…. Etc…)
j houssaye dans ces ouvrages sur les colos n’est il pas dans cette démarche..? Avec un constat c’est que son analyse ne tient pas compte de la vision subjective du ressenti des enfants… ( c’est pas moi qui le dis!)
a ma demande comment fonctionner sans cette notion de projet, on md répond en m’expliquant par un cadre de fonctionnement, une façon de faire? Tout cela est arrivée comme ça? Sans réflexion préalable? N’as t on pas là un projet de colo en amont… Un projet qui permet de coordonner les efforts, les actions autour de ce fonctionnement? Choix de fonctionnement qui répond bien a un pourquoi! Donc à un but… Tiens on retrouve la notion de but, objectif, moyen! Non?
Puis pour finir on aborde, et c’est interressant, des réflexions sur l’imaginaire…. Évaluation? Constat:objectif pas totalement atteint donc questionnement… Comment faire pour rajouter cette dimension?
Si tout cela ne se rapproche pas de la méthodologie de projet… Faudrait m’expliquer…!
Après a tout ça on me rétorque le mot pédagogie ( qui en passant signifie l’ensemble des méthodes visant à enseigner, éduquer, transmettre un savoir, savoir faire, savoir être, former … ) ( définition reprise par j houssaye)…
Choisir une pédagogie, c’est définir notre mode d’intervention et de non intervention….
La pédagogie n’est elle pas lie a notre projet?
Quand je parle de non conformisme… Je ne parle pas dans le choix de notre façon de fonctionner qui se voudrait différentes de ce qui se pratique majoritairement aujourd’hui…
Mais dans le fait de rejetter cette notion de projet ( bouh c’est pas bien! ) et de vouloir démontrer a tout pris que l’on peut fonctionner sans être dans le projet quand on va mettre en place un séjour accueillant des mineurs et cela dans un cadre réglementaire en terme de protection des mineurs, sécurité…
Quand je parle de manque de congruence, c’est qyand on essaye de démontrer que la notion de projet et la méthodologie de projet doivent être banni du champs des acm, que l’on peut fonctionner sans mais que pourtant on est en plein dedans ( peut être sans le savoir…)
avant, me dis t-on, on ne parlais pas de projet parce que le mot n’est devenu obligatoire que plus tard…. Cela veut il dire que les organisateurs, les directeurs, les animateurs n’en avaient pas…. Certainement pas…!!
L’avantage du projet écrit c’est qu il permet de formaliser nos intentions, notre pédagogie, est d’être explicite… Éventuellement de préciser les activités mais cela n’est qu un éléments supplémentaires…
Quoique que l’on fasse, on projette sur l’enfant nos envies et notre conception et tout projet correspond a une demande…
Certes on peut avoir des projets de séjours comme ceux décrits ci et la par soleana, ludou, crevette etc… Qui correspondent a leurs conceptions et vont correspondre a certains enfants…
D’autre vont être plus bases sur la notion d’apprentissage… ( stages, séjours scientifiques) qui vont correspondre a d’autres enfants…
D’autre plus sur un modèle coloniale et qui vont correspondre a d’autres..
D’autre avec des objectifs d’éducation religieuses, ou environnementale etc….
Certes certains mode de fonctionnement, certains projets nous font frémir, sont très éloignes de notre conception…
Mais pourquoi chercher un modèle unique… Ces séjours fonctionnent et voient des enfants ravis qui rentre chez eux content de leur séjour…
Moi j ai choisi un fonctionnement mixte pour tenir compte du fait que je ne connais pas les enfants avant…
Donc mes objectifs sont de permettre…
Permettre a l’enfant d’être en sécurité physique et psychologique
Permettre a l’enfant de vivre un moment de vacances ludiques
permettre a l’enfant de vivre une expérience de vie en collectivité
privilégiant des relations de qualités.
Permettre a l’enfant d’être acteur de ses vacances..
Permettre a l’enfant d’utiliser, voir de développer sa créativité
permettre a l’enfant de découvrir, s’initier a de nouvelles activités en utilisant le contexte géographique
permettre a l’enfant de pratiquer des activités sportives, artistiques et culturelle
permettre a l’enfant d’utiliser voir de developper sa créativité.
Permettre a l’enfant de découvrir une autre région.
Favoriser l’autonomie de l’enfant dans ses actes….
Et après, de cela nous réfléchissons en équipe, en fonction du vécu de chacun a que peut on déjà mettre en place pour réaliser cela… ( parfois une partie est faite en amont pour pouvoir négocier le budget, répondre aux contraintes techniques…) nous élaborons des pistes de travail, une base de fonctionnement…
Mais tout cela ne devient pas une obligation et nous nous autorisons a modifier, adapter le fonctionnement en fonction de différent paramètres y compris les demandes des enfants…
Ludou, sur certain point dans le fonctionnement je vais me rapprocher du tien, ou l’enfant ( le groupe) pourra choisir ses activités, éventuellement monter des projets ( un budget est prévu pour cela), mais il pourra également avoir accès a des activités autres proposées par l’équipe, par un autre groupe d’enfant, et des activités qui n’auraient pas pu être réalise sans y avoir pense avant…
Certes ils jouent parfois souvent aux memes jeux comme toi avec la gamelle, mais j’ai pu ainsi aussi leur permettre de decouvrir le parc océanique de Brest, de faire une sortie “active” sur un vieux greement, de faire du camping, de pratiquer la voile…
Et ils en ont été très content…
Tu cerne un peu mieux ma notion de projet, de quelle est ma méthodologie?
Le manque de projet est pour moi plus un manque de réflexion, ou une réflexion qui reste théorique… Le projet c’est bien ce qui va permettre de passer de la réflexion a la pratique….!
Si il y a encore des questions auxquelles je n’ai pas répondu… C possible! Veuillez m’en excuser…
Maintenant je suis ouvert à toutes remarques…
Shaaa a écrit :
A-t-on obligation de résultats, de montrer que l’ACCEM a servi à quelque chose, qu’il a été productif ?
Obligation de resultat : oui ! si tu acceptes le plaisir comme résultat par ex.
Servir à quelque chose : ben oui j’éspère que ton metier n’est pas que de la figuration ! (s’amuser, apprendre, partager..)
Productif : non, sauf cas particulier (un spectacle par ex)
Tu crois qu’entre les années 1920 et 1950, ils faisaient comment ? Bizarrement, sans projet… Ils faisaient de la merde ? Même pas, à peu de choses près, ils faisaient comme nous. Le modèle colonial est toujours là. Et parce que maintenant qu’il y a un “projet” derrière, ça a plus de valeur (et donc évaluable) ?
Pourquoi tu tiens ce discours tordu : “pas de projet = de la merde “?? je veux bien te répondre mais je ne vois pas où tu as pu comprendre cette bêtise.
Quand à la notion de “valeur” là encore je ne comprends pas bien ce raccourci.. non evidemment l’animation sans projet n’a pas moins de valeur que celle avec projet.
Mais par contre si tu as un projet, tu vas pouvoir plus facilement l’évaluer avec ce qui TE caractérise, tes critères (et pas ceux du voisin) donc ton projet a une valeur par rapport à une échelle que TU fixeras.
Et puis si une personne tierce veut l’évaluer , il le fera avec SES critères et il viendra y chercher ce qu’il veut (objectifs évalués qui peuvent être tout a fait différents des miens !)
Le methodo de projet est un outil favorisant la réflexion et l’analyse partagée, c’est pas un passage obligé !
Petit parallèle : Y’a 50 ans y’avait pas d’évaluation annuelle des salariés dans les entreprises , si ce n’est avec les critères bien personnels du contremaitre .. et oui ça marchait .. et oui on faisait pas de la merde. Mais bon, à quel prix ?
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Je me demande surtout comment faire pour à la fois garantir le fonctionnement exposé ci-dessus, et dans le même temps faire vivre (et pourquoi pas durer si les enfants le souhaitent) un imaginaire, les personnages qui vont avec, etc…
pardon si je pète le fil, citation qui remonte un tout petit peu :
ludou a écrit :
Une question pourtant reste ouverte. Je veux parler de la magie, de l’imaginaire. C’est encore une difficulté pour moi dans ce fonctionnement non projectif. Outre la joie des gamins d’évoluer avec ce fonctionnement, j’ai eu deux réflexions d’enfants à propos des personnages imaginaires, un peu moins présents durant cette semaine que dans ce qu’ils avaient connu. A méditer donc (vous pouvez bien sûr m’aider à méditer là-dessus !! :-P).
Pas certaine de suivre ce qui te titille en fait là ludou ?
tu te demandes si on peut/doit introduire de l’imaginaire ?
(fin de mon interlude, vous pouvez zapper mon intervention si vous voulez pas que ça coupe la logique du fil)
Matim, tu as oublié ce post ! Y a deux questions dont je n’ai pas (eu) la réponse 😀
Par ailleurs, ce que tu dis là est tout bonnement effrayant :
Capitaliser ton travail, le remettre en perspective ! échanger avec les collègues = C’est ce qui fait que ton métier est intéressant quoi ! mais c’est vrai..on peut aussi travailler sans se poser de question, sans faire marcher son intellect : c’est bien pour ça qu’il existe plusieurs niveaux dans l’animation du BAFA au DE.
Si je continues ton raisonnement, parce que j’aurai un DES, j’aurai une super réflexion ? Et le Bafa est toujours limité au ras des pâquerettes ? Bon, vu que j’ai qu’un Bafa, je vais arrêter de réchéflir… 😀 Moi qui croyait les différents diplômes correspondaient à différents métiers demandant des compétences différentes en lien avec d’autres responsabilités (qui ne sont pas forcément plus ou moins importantes – elles sont différentes). Bref, j’ai sûrement mal compris.
Un des noeuds du problème a été pointé, il me semble, par Cloug et Ludou. Si on fait pas de projets, on fait quoi, comment ça s’appelle ? Dans le même sens, xav43 nous disant que ce que certains font, est du projet.
Une première clarification me semble essentielle : ce n’est pas parce que je réfléchis à mes pratiques pendant ou après coup que je suis dans une démarche de projet. Pour le coup, ça voudrait dire que tout le monde, et tout le temps, nous faisons du projet. En plus d’être une aberration notoire, ça nous empêche de penser la ou les différentes façons d’entreprendre et d’agir.
C’est ce fameux consensus mou que je rejette, xav43. Les mots, notions et concepts, ont des significations (étymologiques ou sociales) différentes qu’il convient de respecter. Même si c’est plus complexe (car une multiplicité de définitions et de sens), ça permet de penser la richesse de la réalité ou des réalités.
Dire que le médecin fait du projet, que les vacanciers ont un projet de vacances, qu’il faut avoir un projet de vie… ça me semble un peu trop péremptoire. Qui plus est, ça centre la réalisation de l’activité selon une visée productive en lien avec des objectifs à réaliser qui seront évaluer (une valeur donnée) selon des indicateurs, etc.
Enfin, historiquement, le projet dans l’animation est arrivée, réglementairement, en 1975 pour les séjours et 1980 pour les accueils… Ils faisaient quoi avant !? Et bien, pareil ! C’est ça le plus drôle ! 😀
Alors que, soit disant, avec le projet, on évalue, on évolue, on agit en adéquation entre ses valeurs et ses actes, entre le dire et le faire… Foutaises, oui ! Les projets éducatifs et pédagogiques ont des objectifs quasi-similaires ainsi que des fonctionnements identiques, les mêmes programmes, les mêmes thêmes, les mêmes activités… et ce depuis 50-60 ans.
Et certains, parce qu’ils voient bien que ça foire quelque part, pousse la méthodologie jusqu’au bout dans de usines à gaz explosives… D’autres ont bien compris que, bon, vu qu’il faut en écrire, on le fait mais on y croit pas trop…
Le problème soulevé par certains est que le projet et sa nécessaire anticipation, déclinaison en actions, en critères d’évaluation, d’indicateurs de réussite, en planification, en programmation n’arrive pas intégrer un élément le vécu de tous les individus (équipe d’animation comme ceux des enfants) et encore plus, les relations qui vont se créer et les expériences qui vont être réalisées pendant ce temps de loisir.
Sauf, pardon, si on reste sur une forme scolaire où l’animateur-directeur maîtrise tout et encadre les relations possibles en groupes bien définis, dans des horaires bien tranchés, dans des espaces bien repérés, dans un rythme bien naturel, dans des besoins bien identifiés, des activités bien objectivées. Bonjour, voila le modèle colonial. 😀
Le projet fait appel à objectif, moyens, évaluation, contrôle, opérationnel, planification, programme… et amène un certain “genre” de pratiques.
Mais quand nous parlons d’intentions, celles-ci n’imposent pas de critères de réussite, de contrôle… Ca veut dire que nous sommes au clair avec ce que nous voulons faire sans nécessairement réaliser un plan d’actions après une étude préalable du territoire… Ca veut dire aussi que je ne suis pas dépendant de l’échéancier posé.
Pour prendre une métaphore. Le projet amène à construire un plan de route, mon départ, mon arrivée, des étapes, mes lieux de ravitaillement, mes temps intermédiaires pour savoir si je vais assez vite, et me donner une heure d’arrivée… Et ce quel que soit les voituriers.
Autrement, je peux avoir l’intention de voyager, d’être en vacances, de partir : sans pré-établir mon trajet, m’autoriser à m’arrêter dans lieu qui me plaît, faire des détours, prendre la route du littoral, etc.
Ici, on peut se rapprocher de ce qu’évoque Boutinet quand il parle de bricolage, d’improvisatio, etc.
On se rapproche aussi du sens que J. Houssaye donne à la pédagogie, terme qu’emploie michmuch. Elle est comprise dans cette articulation permanente entre théorie-intentions-valeurs et pratiques-actions réalisées.
Je peux vouloir que des enfants vivent un temps de loisir moins formels et encore non formalisé par la forme scolaire, ça a un impact sur mes façons de faire et sur le fonctionnement de la structure.
Je peux vouloir transmettre des choses aux enfants, ça a un impact sur mes façons de faire et sur le fonctionnement de la structure. 😀
Si je veux que mes animateurs préparent leurs activités, fassent des trucs thématiques, des grands jeux sur l’europe ou l’environnement, ils utiliseront la méthodologie de projet…
Si je veux qu’ils se centrent, avant tout, sur la médiatisation, la régulation, la facilitation des relations entre enfants (par des conseils, des lieux, des espaces de discussions plus ou moins formels) en leur laissant un pouvoir de décision sur ce qu’ils feront… ils feront autre chose ! Et pas du projet !
Du saucisson… 😀
Puis un jour, je passerai ce sujet voire le forum à l’analyse statistique textuelle, ça doit donner…
Qu’il est bon de vous lire…
Effectivement la confusion règne dans ce débat…
Confusion entre diagnostic et projet, entre préparation et projet, entre valeur et objectif, entre méthode et protocole, entre pédagogie et méthodologie…
Pour répondre à quelques interpellation, les pédagogues que je cites et je pourrais en citer d’autres ne travaille pas avec un “projet” mais avec des valeurs, les valeurs sont la vision à long terme qu’ils aimeraient voir se mettre en place dans le monde, ils travaillent avec les enfants qu’ils ont en face d’eux (et non ceux fantasmés), essaient de transmettre ces valeurs essentiellement en les vivants avec eux puis réfléchissent à la cohérence de leurs actions avant de construire une réflexion et une pensée construite. Ils ne cherchent pas à définir des protocoles, des méthodologies et autres méthodes immuables… La meilleure preuve est qu’ils ont soit écrits des monographies, des récits d’expérience voire pour certains des écrits philosophiques… Pas ou peu de traités méthodologiques…
Xav43, tu définis ta méthodologie comme : “projet: que veut t on que soit le séjours, quelles sont nos intentions éducatives, pourquoi, comment allons nous nous y prendre, quelles vont être nos actions, quels moyens, quelles évaluations…”, ça, ce n’est pas une méthodologie, c’est vaguement un descriptif… Mais ça ne dit pas comment tu fais, qu’est ce que tu écris dans tes projets, comment tu l’écris, comment tu penses ton projet…
Qu’est ce que c’est travaillé sans projet : je ne peux te dire que ce que je mets en place moi-même, tu trouveras d’autres illustration dans les travaux de Bataille, Pesce, Robin, Korczak, ou Oury. Tout d’abord : aucune règles de vie (sauf la loi et la réglementation) pas besoin de rajouter d’autres choses, les enfants savent déjà tout… Pas de programme et de programmation… Pas d’attentes sur les enfants… D’abord et avant tout la rencontre, construire le lien, les contacts, la relation. Éliminer tout les atours du modèle colonial : bureau, punition, cri sur les enfants, déclinaison des droits de l’enfants définis dans l’article 12.2 de la CIDE : « les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité » puis observer, étudier, chercher en permanence la cohérence de ses actes, réfléchir en équipe non pas quoi faire mais comment être cohérent avec nos valeurs, construire avec les enfants cette cohérence dans les actes… En clair, c’est vogue la barque en fonction des enfants, de la relation construite avec eux et en cohérence avec la/les valeurs que l’équipe porte commun… Rien ne peut être décidé sans les enfants, ni les règles spécifiques au séjour, ni les activités non pas dans une fausse démocratie de vote mais dans le “conflit structurant” comme dit Bataille, dans la construction collective, dans la mise en place d’un modèle centré sur l’individualisation et non sur l’acculturation… Tu me diras pourquoi changer le modèle, bin simplement parce que la société à changer et qu’elle s’individualise de plus en plus, que les enfants sont construits dans cette individualisation et plus dans une acculturation (modèle colonial). Travailler sans projet, c’est toujours faire un diagnostic, mais pendant le séjour, c’est toujours le préparer et réfléchir à ses valeurs, c’est toujours construire une pédagogie (et non une didactique), c’est toujours évaluer mais c’est pas l’adulte qui évalue, c’est les enfants puisqu’ils interagissent et disposent des clé du fonctionnement du séjour (et pas juste choisir), c’est aussi refuser qu’il “rentre” dans un cadre, c’est accepter l’échec et l’erreur, c’est tolérer qu’il n’obéisse pas à l’adulte, c’est dire qu’on se sait pas et qu’on ne pense pas pour eux, c’est refuser de monétiser la relation humaine et l’éducation, c’est rejeter le tout le monde pareil, c’est refuser de dire que l’échec est dû aux enfants et surtout les apprentissages à court terme penser à leur place…
Tu veux que l’on parle méthodologie, moi je vais te répondre pédagogie, la mienne est une pédagogie de la décision, je n’ai aucune méthode sauf à faire confiance à ma capacité à entrer en contact avec des jeunes, à échanger, à construire une cohérence entre acte et parole, à les écouter, à tendre à être juste, à ne jamais leur demander des choses que je ne fais pas moi-même… à être en relation avec eux de manière gratuite et n’attendant rien d’eux… Comment je fais? je t’en dis une partie plus haut, en dire plus deviendrait très long et fastidieux… J’ai déjà rédiger un premier mémoire sur cette pédagogie, j’en écris un deuxième qui s’appuiera sur une recherche-action qui débute dans huit jours, j’en écrirais encore car le travail n’est pas fini… J’utilise des outils? oui, ils seront à l’étude cet été, je sais qu’il fonctionne mais je voudrais comprendre pourquoi…
Xav43, tu dis : “Encore une fois tes écrits le montre, tu utilise les cas particuliers de certains projets qui sont éloignes de ta conception d’ un séjour, ou de l’utilisation de ce que sont les projets dans un cadre plus vaste d’une gestion d’association avec toutes les implications qui vont avec: pressions financières, réussites etc…” Je ne m’éloigne pas du tout… Tu sembles croire que les ACM (ou au moins les tiens) sont hors d’un système plus vaste… et c’est bien là que tu te trompes… La gestion associatives et la gestion d’un ACM, c’est la même chose… cohérence entre valeurs et pratiques… Comment peux-tu imaginer que ce qui se passe en séjour est hors du monde qui nous entoure… Ton ACM est un petit bout de l’association qui t’emploie, les enfants viennent et repartent à l’extérieur de ton ACM (même si on peut considérer un colo comme une institution totale), ils sont individualisés, ton asso est lié au logique du marché même s’ils défendent des valeurs… qui ne sont jamais mises réellement en pratique (comment expliques-tu que la ligue de l’enseignement prône la démocratie alors que Vacances pour Tous est une société par actions simplifiée détenues à 100% par la Ligue… Démocratie?)…
La logique “projet” a tellement envahi nos vies qu’on est même plus capable de travailler sans, qu’il faut toujours voir plus loin… Mais le ici et maintenant, la simple relation à l’autre, l’acceptation de la déviance n’est plus possible… Le temps… laissons le temps aux enfants de grandir… Tu dis encore “Et au fait même sur du cours terme, un enfant peut bcp apprendre, on peut bcp apprendre a un enfant si tel est notre objectif…” Oui mais l’enfant apprend quoi à court terme? et ta dernière phrase “on peut bcp apprendre a un enfant si tel est notre objectif…” montre bien que ton modèle est le modèle colonial, acculturation, penser pour l’autre, donc démarche projet? et si l’enfant ne veut rien apprendre? si ce que tu veux lui apprendre il s’en fout ou est contraire à son éducation? et encore une fois, tu veux lui apprendre quoi? l’école à la place de l’école? les parents à la place des parents? des savoirs? un thème? une activité? la soumission? C’est cette logique que je dénonce et refuse…
Pour revenir sur l’exemple médical… qui est un excellent exemple, les protocoles rentrent parfaitement dans la logique rationnelle des projet, dans la rationalisation des actes médicaux, dans chosification des gens… diagnostics, protocoles permettant de ne rien oublié, ordonnance et tchao… la maladie est soignée… par contre l’homme ne l’est pas… Le médecin n’a pas soigné l’individu mais la maladie, c’est le raisonnement rentable… exemple : un enfant hyperactif… examen, diagnostic, test, etc… l’enfant est hyperactif pas de pb : traitement… La rétaline… La maladie est soigné, en tout cas régulée, cela permet à l’enfant de vivre correctement, de se socialiser… Pour autant, l’individu-enfant est-il guéri… bin non… Le médecin a fait son travail et pourtant rien n’est réglé… C’est rentable… pour le médecin, le labo pharmaceutique, la sécu… Mais c’est un échec humain. C’est ça la logique “projet”… C’est ça nos ACM? C’est ça que voulait Korczak ou Oury? bin je ne crois pas, j’en suis même sûr.
Tu parles de mon refus de la logique du libéralisme ou capitaliste… Ce qui n’est pas la même chose… Je me tape complètement qu’on vende des bonbons, des voitures, ou des machines à laver, mais je refuse catégoriquement que l’on vende l’éducation (des enfants) et la relation humaine… Je vomis sur cette logique de profit sur tout, de cette rationalisation… Je ne suis pas un anti-capitaliste primaire loin de là mais je suis profondément contre cette dérive-là…
(Le décalage horaire n’étant toujours pas résorbé, je suis en mode nocturne en ce moment..)
Cloug a écrit :
Ça, on a bien compris que le projet fixait un cadre et une méthode… Mais dans quel but? Pour quelles raisons?
Pour eviter, par exemple, d’avoir 200 messages “help” sur ce forum, pour eviter d’avoir a refaire les mêmes erreurs, pour pouvoir partager sa pratique et l’analyser (je sais ça t’étonne) etc..
Je crois que la partie que je préfère, c’est “laisser des traces si besoin”! Partager/transmettre quoi? Des données? Du marketing?
Capitaliser ton travail, le remettre en perspective ! échanger avec les collègues = C’est ce qui fait que ton métier est intéressant quoi ! mais c’est vrai..on peut aussi travailler sans se poser de question, sans faire marcher son intellect : c’est bien pour ça qu’il existe plusieurs niveaux dans l’animation du BAFA au DE.
Si par aléatoire et instinctif, tu entends se coller aux envies des enfants, favoriser le relationnel entre les enfants…. je suis d’accord. Mais je ne suis pas sûre que tes anticipations/projections/démarches qualités et améliorations diverses le favoriseront…
tu n’es “pas sure”, mais tu n’es pas non plus réfractaire .. y’a de l’éspoir !
Forcement elles le favorise puisque le projet prends sa source au niveau des attentes des enfants.
et donc sans voir tes “patients”, tu arrives à coller à leurs envies? Je repose la question que Ludou (ou Michmuch, je sais plus) a posé il y a quelques posts: si leurs envies ne rentrent ni dans tes projets, tes objectifs et tes critères d’évaluation, tu fais comment?
Grosse confusion là. C’est toi qui suppute tout ça… où as tu cru lire que le projet n’incluait pas de voir les enfants ?? où a tu cru lire que les envies ne rentrent pas dans le projet ??
Pourquoi poses-tu le projet en déconnexion totale avec les envies de enfants ?? Merci de me citer les passages qui te laissent croire cela stp .
J’ai précisément dis l’inverse et j’ai même dis dans ma parabole médicale que on doit assimiler ça a un protocole d’auscultation tu te souviens ? et donc une auscultation sans patient je vois pas bien …
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(saucisson, auscultation, médecin… hm, ça va nous mener où ça ?)
Matim a écrit :
Mais avec un protocole il est sur de ne pas se tromper, il n’oublie rien, il peut même retrouver ses fautes ou ses oublis si besoin etc…
Ca, on a bien compris que le projet fixait un cadre et une méthode… Mais dans quel but? Pour quelles raisons?
Et puis du coup, on ne voit rien en dehors… en fait, tu le décris vachement bien mais je ne trouve pas ça si positif que ça…
Ah et puis, effectivement,la métaphore pour faire un parallèle avec l’animation c’est… inattendu, inadapté, débile?
Je ne suis pas sûre que Ludou faisait cette comparaison dans ce sens là mais je ne me permettrais pas de parler à sa place 🙂
Ceux qui arrivent à le formuler vont pouvoir partager, transmettre, évaluer, modifier, laisser des traces si besoin.
Les autres seront obligés de se contenter de quelque chose de plus aléatoire, plus instinctif.
Je crois que la partie que je préfère, c’est “laisser des traces si besoin”! Partager/transmettre quoi? Des données? Du marketing?
Si par aléatoire et instinctif, tu entends se coller aux envies des enfants (j’y reviendrais sur une prochaine citation), favoriser le relationnel entre les enfants…. je suis d’accord. Mais je ne suis pas sûre que tes anticipations/projections/démarches qualités et améliorations diverses le favoriseront…
Finalement, que ce soit une auscultation méthodique et réfléchie, ou un diagnostic à l’instinct, le but n’est il pas de répondre aux attente du “patient” ? (et là j’entends hurler ceux qui n’ont rien compris à ce parallèle médical)
et donc sans voir tes “patients” (j’ai beau me répéter que c’est une image, elle me fait bondir quand même, désolée), tu arrives à coller à leurs envies? Je repose la question que Ludou (ou Michmuch, je sais plus) a posé il y a quelques posts: si leurs envies ne rentrent ni dans tes projets, tes objectifs et tes critères d’évaluation, tu fais comment?
A Xav,
Tu peux arrêter de dire que ce que les forumeurs exposent, c’est du projet? Mets un autre mot à la place, ça t’aidera peut-être à moins tourner en rond??? Je vote pour saucisson 😀
Surtout que si je me souviens bien, la manière dont c’est exposé (corrigez moi si je me trompe), il y a bien des valeurs/envies/idées/conceptions politiques (si tu n’es pas d’accord avec l’emploi de ce terme, je te renvois aux fils correspondants (celui-là par exemple)… ceci n’implique pas systématiquement un projet péda/d’acti (blablabliblablabla) derrière… est-ce que tu mélanges?
Shaaa a écrit :
C’est bien là le problème, Matim, on met “projet” à la place d’un “diagnostic” et ce n’est ni les mêmes démarches ni les mêmes finalités méthodologiques (et historiques).
heu… ben non.. “ON” ne fait rien de tout ça (c’est qui “on”, c’est toi ?)
T’as pas bien compris mon parallèle (mais je m’en doutais t’as vu ?). ceci dit je suis d’accord : Diagnostic et projet ne se calquent pas du tout !
Je reformule ma parabole :
Le projet fixe la cadre et pose la méthode = mon protocole d’auscultation.
Là où tu t égares c’est que le diagnostic fait partie du projet (tout comme il fait partie de l’auscultation !)
hm ?
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