Quand vas tu cesser de gémir Bourricot? Et tenter de faire ton travail sans sans cesse remettre la faute sur les autres… Le jour où tu auras réglé qui tu es, tu commenceras à faire un peu plus d’animation
C’est rigolo ce que tu racontes Moilapa, Alinsky aborde justement dans son bouquin la façon de travailler ensemble faudrait que j’en retrouve le bout. Le problème c’est que mon bouquin, il est perdu au milieu d’une vaste zone de champs et de bois loin de moi…
Edit :
j’ai retrouvé une partie de ce qu’il disait (comme quoi Wikipédia…) :
“Il importe de ne pas briser d’un seul coup les traits de l’existence quotidienne, mais de créer le désenchantement, la désillusion vis-à-vis des valeurs régnantes, de susciter un climat qu’il va utiliser sans jamais énoncer clairement ses intentions, et de produire, sinon une passion pour le changement, au moins un climat de résignation, de passivité, d’acceptation. »
Edit :
C’est d’autant plus marrant ce rappel parce qu’il fait tant d’échos en moi. J’ai été maintes fois dans cette logique constante d’opposition avec mes collègues, ma direction en en souffrant tellement parfois. En en voulant toujours plus, en ne cessant de requestionner les avis, les faços de faire des uns et des autres (ce qui ne veut pas dire que j’avais la réponse ou que je savais faire) mais en croyant justement fermement qu’au moins j’aurais créé l’incertitude, le doute, c’était mon dada.
Et justement là à mon boulot je suis parti sur une logique pacifique (on est tous pour quelque chose de bien, il faut construire ensemble, gnangnangnan) mais finalement d’une je m’emmerde et le truc où au moins j’excellais (faire sortir de leurs gonds les gens d’en face) bah je fais plus et en plus on tombe si vite, si facilement dans le non dit, dans le consensus mou, dans le oui, on est d’accord mais bien sûr. Et rien d tout ça est vrai. Il faut détruire surtout quand les choses sont solides, il faut sans cesse requestionner soi, les autres, nos rapports, notre vie.
Mais j’ai découvert un truc aussi, il faut avoir de la gratitude envers ces même gens, envers nos comparses. Edit 3 Reconnaître ce qu’ils sont, on ne peut pas seulement créer de l’inconfort, du malaise, on a besoin des uns des autres, tous mauvais soient-ils, on ne peut pas seulement se satisfaire de “faire partir des gens”, reconnaûitre de leurs efforts. Une dose de gratitude permet de faire équipe, permet d’accepter d’être ensemble. Je dis ça pas pour toi hein, là je réfléchis tout haut….
FDFR77 a écrit :
Le titre est assez faussé d’ailleurs, parce que ce serait plutôt un “manuel d’organisateur de groupes souhaitant faire appliquer des revendications”. Ça a très peu à voir avec l’animation au sens ou on l’entend en France.Dans un autre registre, j’ai entendu beaucoup de bien de la “pédagogie des opprimés” de Freire (http://www.recit.net/?Pedagogie-des-opprimes). Malheureusement le livre n’est plus édité.
Tiens, c’est intéressant comme réaction. C’est quoi l’animation en France, pour toi ? 😀
Evidemment d’accord avec Michmuch, ce regard limité de FDFR77 sur ce que pourrait être l’animation…
Il me semble être que bénéfique à un animateur du sociocul de s’intéresser à ces notions, comme cette “stratégie conflictuelle d’animation”, la remise en question d’institutions, des “systèmes de vie” aliénants qui font notre vie, comment on peut par exemple penser une société sans école, etc…
Qu’est-ce qu’un animateur ? Le neuneu qui va gentiment griffoner le “projet d’animation” que lui a commandé son chef vénéré, sur le jeu autour du tobbogan ?
Un exécutant ?
Ou celui capable de créer le danger ? De créer le conflit ? De rendre inconfortable la situation de travail en animation ?
S’agissant par exemple d’un animateur intervenant dans la rue d’un “quartier” : est-il soupape aux ordres de ceux qui le paient ? Ou est-il un relais pour aider les jeunes à mettre en mots les remises en question sociétales implicites de leurs comportements ? De les aider à voir ce qu’il y a d’illusoire à vouloir au contraire trouver sa place dans une logique consommatoire du tout ?
Relisons ces animateurs qui racontaient ce qu’était leur quotidien par exemple sur ces terrains d’aventure, dont on parle sur ce post… Ce qu’ils avaient de dangereux, de remises en question notamment pour leurs financeurs…
L’animateur doit avoir au minimum ce réflexe de remise en question permanante. De tout ce qu’il se passe autour de lui.
Faisons en sorte qu’il soit difficile de travailler avec nous, inconfortable.
Ayons cette envie de mordre à chaque fois que l’on s’assoie autour d’une table pour penser ce que pourrait être ce métier, dans quelle société se situe ce temps, dans quelle institution…
FDFR77 a écrit :
Le titre est assez faussé d’ailleurs, parce que ce serait plutôt un “manuel d’organisateur de groupes souhaitant faire appliquer des revendications”. Ça a très peu à voir avec l’animation au sens ou on l’entend en France.
Au sens où tu l’entends… nuance… Pour moi ça a complètement à voir avec l’animation, d’ailleurs plusieurs fédés de centres sociaux travaillent sur cette base. Il s’agit de permettre au sans voix de pouvoir agir sur le monde dans lequel ils vivent. Si ça c’est pas de l’animation…
Dans un autre registre, j’ai entendu beaucoup de bien de la “pédagogie des opprimés” de Freire (http://www.recit.net/?Pedagogie-des-opprimes). Malheureusement le livre n’est plus édité.
Si en plus tu fais référence à Freire, alors la question de l’émancipation, de l’empowerment et de la capacité d’agir sur son environnement est au coeur. Excellent bouquin…
Freire, Alinsky on pourrait aussi ajouter Jef Ulburghs (Pour une pédagogie de l’autogestion – Manuel de l’animateur de base, Ed. Vie Ouvrière, Bruxelles, 1980)… Ces trois auteurs font oeuvre pédagogique donc politique… Pour toi l’animation est-elle politique?
Le titre est assez faussé d’ailleurs, parce que ce serait plutôt un “manuel d’organisateur de groupes souhaitant faire appliquer des revendications”. Ça a très peu à voir avec l’animation au sens ou on l’entend en France.
Dans un autre registre, j’ai entendu beaucoup de bien de la “pédagogie des opprimés” de Freire (http://www.recit.net/?Pedagogie-des-opprimes). Malheureusement le livre n’est plus édité.
Pour Alinsky,
Sous ce titre, à moins de le trouver d’occase, il n’est plus édité. En revanche il a été réédité sous le titre, “Être radical, manuel pragmatique pour radicaux réalistes” aux éditions belges Aden en … 2012. (Les belges ont un temps d’avance sur nous sur la redécouverte, la déconstruction du sens éducation populaire, plein d’initiatives intéressantes dans l’édition, les évènements, dans la réflexion globale…)
Je l’ai lu, il est en effet super, impressionnant. Maintenant, il faut le décortiquer pour pouvoir en tirer des enseignements pour aujourd’hui, pour notre époque. De ce qu’il a fait, il n’en reste qu des morceaux épars. Les communautés qu’il a aidé à “organiser” se sont toutes défaites après son départ avec des délais plus ou moins longs. Si tout ne tient qu’à une seule personne. M’enfin, à lire oui !
Après Illich, tu peux passer à Saul Alinsky, moilapa, c’est du bon ! 😀
Il faut aller du côté de son “Manuel de l’animateur social” ; il est trouvable sur le net et c’est plutôt puissant.
(ou par là : http://www.micro-ondes.be/IMG/pdf/Manuel_Alinsky_pdf.pdf)
J’veux bien et c’est encore dans mes compétences… mais je ferais ça demain sinon je risque d’amocher ton post.
J’peux m’endormir avec ton merci dis ? Son conditionnel m’a rendu un truc égaré ce soir 🙄
Non seulement il faut déconstruire cette notion de projet (voir post ce même soir sur
reglementation création d’une entreprise de loisirs pour enfants
ou
Tableau d’évaluation Bilan BPJEPS
(très belle exemple de ce que cette notion de projet dans l’animation sociocul n’a juste plus aucun sens)
mais déconstruire aussi ses logiques personnelles : comme celles qui nous lient à l’école, à travers notre propre enfance notamment.
Du côté évidemment des “structures” elles -mêmes, les associations, les logiques en oeuvre qui louchent du côté de cette école admirée, enviée constamment malgré les discours en place. Dans une animation sociocul qui se prétend encore de cette idée d’éducation populaire, alors même que cette idée d’éducation populaire devrait rentrer en conflit avec ce monpole de éducation nationale.
Mais aussi et surtout de soi !
Encore faudrait-il que la personne fasse l’effort de voir en quoi l’école ne peut être un modèle !
Dans ce qu’elle a par exemple de totalement inégalitaire : non seulement elle ne permet pas à l’enfant du peuple d’échapper à sa condition, mais l’école n’est plus que la détentrice d’un monopole et que loin d’égaliser les chances , elle en assure la répartition” (une société sans école de Ivan Illich)
De ce que dans notre propre logique on serait bien incapable de penser une société sans école, tant on est imprégné de ces logiques (comme celle qui accole apprentissage et école, alors même que la majorité de ce que l’on sait ne vient pas de l’école mais de la vie)
Comment un animateur qui ne serait pas se situer dans ces questionnements pourrait-il en quoi que ce soit représenter cette idée d’éducation populaire ? Quand chaque jour on a affaire à des animateurs qui reproduisent ce qu’ils ont vécu à l’école, les humiliations, les rapports de force avec les plus faibles, la compétition à outrance, le triage, le rapport au Père… Sans jamais rien remettre en question…
Car, pour pouvoir mettre en cause cette “logique” de projet, ne faut-il pas d’abord avoir cette capacité de remise en cause tout cours ? Ici remettre en cause ce qu’est l’animation sociocul dans son ensemble aujourd’hui ? Ses liens étroits avec la forme scolaire ? avec ce contrôle de l’Etat sur toute chose ?
Echapper à sa propre logique de soumission à une insitution quelque soit (ici l’animation sociocul via ses supérieurs hiéarchiques, ses collègues, les fédés recruteuses, les donneurs d’ordre, mairies et compagnies…)
Comment attendre une remise en cause des logiques en place de la part d’animateurs qui ne contrôlent absolument rien de leur vie professionnelle, de leur environnement professionnel , En premier lieu parce qu’ils n’ont pas les bagages culturels pour ça, les “points de repères” extérieurs qui leur permettraient de dire “mais je suis en train de faire une connerie sans nom ! ” ou “ce pseudo chef est en train de dire des énormités” ! Et parce que ça arrange bien les “dirigeants” que de laisser ces “adultes” dans un état d’adolescence (ce que sont les animateurs aujourd’hui)
Quand on réfléchie à la condamnation de cette école, quand on pense déscolarisation de la société, comme on pourrait le faire dans cette logique d’éducation populaire par exemple, que l’on relève :
”où trouverait-on à l’école les conditions propres à encourager la libre expérimentation des connaissances acquises, la découverte personnelle ? (…) Ces conditions ne se rencontrent pas dans l’établissement scolaire parce que l’élève est contraint d’y être, parce que la doctrine c’est “l’enseignement pour l’enseignement”
(même livre)
… ne sont-ce pas les mêmes logiques en oeuvre dans cette animation socio-cul , Les mêmes schémas d’un élève captif, et une “réflexion” sur l’animation qui n’a d’autre but que de nourrir un système en place totalement illogique, inhumain, bien bien loin du seul soucis de l’enfant en tant qu’Autre ?
Lisons tous ces animateurs qui viennent s’échouer ici, comme cette fille ce soir, qui pense écriture de son projet pour juste l’écrit de son projet : il n’y a pas d’autre but que la rédaction du projet ! (et l’optention d’un diplôme à la con) Il n’y est pas question d’enfant ! Tout juste d’élève qui se doit d’apprendre, ce connard ! Y compris juste dans ses temps de loisirs ! qui doit vouloir de la “mixité” !!! jusque dans ses loisirs ! Et se voir imposer d’être avec l’autre sexe, qu’il le veuille ou non, qui se doit d’être “gentil” “à l’écoute” !!! tout ça parce qu’une gourde a pensé que c’est ça qui devrait être attendu d’un temps d’animation cuisine ! Qui a déterminé arbitrairement ce que devrait être ce temps de rencontre !!!!
Au lieu de juste laisser le temps de rencontre (voir d’apprentissage, de découverte de la cuisine) faire son oeuvre… Laisser aux personnes qui construisent ce temps de rencontre les rênes de ce qu’il va advenir…
Si l’on essaie de s’écarter de ces logiques scolaires, de ce qu’une grande partie de notre enfance a été faite… cela veut-il dire qu’il faut abandonner toute idée d’apprentissage dans l’animation sociocul ?
Oui… si l’on est pas capable de séparer apprentissage et école !!! que l’on est pas capable de penser “apprentissage” sans penser “école” :
”Dans l’exercice d’un métier, on retrouve une suite de comportements et d’actions définissables et prévisibles ; pour apprendre, la pratique peut suffire et la formation se fonder sur la simulation des conditions de travail. Par contre, cela ne conviendrait évidemment pas au développement de l’esprit créateur, de celui qui cherche à utiliser les connaissances déjà acquises dans une perspective de recherche et de découverte. La nature de la formation doit donc être différente. Si enseingement il y a, il repose sur le rapport qui s’établit entre deux partenaires qui possèdent déjà quelques unes des clefs qui donnent accés aux connaissances que la communauté a précédemment accumulées. Il se fonde sur l’esprit critique de tous ceux qui utilisent ces informations de façon créatrice ; il dépend de l’élément de surprise que comporte une question inattendue qui ouvre des persepctives nouvelles à celui qui pose la question et à sonpartenaire”.
Voilà ce qu’en tant qu’animateur on devrait investir, voilà quelles devraient être certaines de nos logiques : “créativité”, “partenaires” (les enfants), esprit critique, partage de savoirs et acceptation de ce que l’autre sait, même s’il n’a que 6 ans…
Et non par exemple comme dans le post de l’animatrice sus-nommé, cette logique de l’apprentissage qu ne veut venir “que dans haut”, du “sachant” vers “l’apprenant” !!!
Et quel “apprenant” ! Tellement limitée e n tous points de vue ! elle-même enfant vis à vis de ses supérieurs, formateurs… toujours cette logique…
”Si l’on considère que le fruit le plus important du labeur de l’homme, c’est l’éducation qu’il en reçoit et la possibilité qu’il y trouve de participer à l’éducation d’autrui, alors l’aliénation de la société moderne dans une perspective pédagogique est encore pire que l’aliénation économique”.
Quelle possibilité pour cet animateur-ouvrier non qualifié, tout au bas de l’échelle, un ado à qui l’on accorde que très peu de droit dans son milieu professionnel ? Et qui ne voit l’enfant que comme un être pas fini, un être en devenir… quand il devrait avant tout penser l’enfant comme un être présent. Et non un être en devenir…
Comme le pauvre bougre qui rentre du travail humilié et qui va cogner ceux qui sont plus bas que lui encore dans l’échelle, son chien, son gosse ou sa femme…
La sécularisation de la foi chrétienne dépend du dévouement et de la foi des chrétiens enracinés dans l’Eglise. D’une façon comparable, la déscolarisation de l’éducation dépend de la volonté de ceux qui furent élevés dans les écoles, et leurs diplômes ne leur serviront de rien dans cette tâche : chacun d’entre nous demeure responsable de ce qui a été fait de lui, même si il ne peut rien faire d’autre que d’accepter cette responsabilité et de servir d’avertissement à autrui”.
(édité pour rectifier/ajouter un détail à la demande de moilapa)
Non seulement il faut déconstruire cette notion de projet (voir post ce même soir sur
reglementation création d’une entreprise de loisirs pour enfants
ou
Tableau d’évaluation Bilan BPJEPS
(très belle exemple de ce que cette notion de projet dans l’animation sociocul n’a juste plus aucun sens)
mais déconstruire aussi ses logiques personnelles : comme celles qui nous lient à l’école, à travers notre propre enfance notamment.
Du côté évidemment des “structures” elles -mêmes, les associations, les logiques en oeuvre qui louchent du côté de cette école admirée, enviée constamment malgré les discours en place. Dans une animation sociocul qui se prétend encore de cette idée d’éducation populaire, alors même que cette idée d’éducation populaire devrait rentrer en conflit avec ce monpole de éducation nationale.
Mais aussi et surtout de soi !
Encore faudrait-il que la personne fasse l’effort de voir en quoi l’école ne peut être un modèle !
Dans ce qu’elle a par exemple de totalement inégalitaire : non seulement elle ne permet pas à l’enfant du peuple d’échapper à sa condition, mais l’école n’est plus que la détentrice d’un monopole et que loin d’égaliser les chances , elle en assure la répartition” (une société sans école de Ivan Illich)
De ce que dans notre propre logique on serait bien incapable de penser une société sans école, tant on est imprégné de ces logiques (comme celle qui accole apprentissage et école, alors même que la majorité de ce que l’on sait ne vient pas de l’école mais de la vie)
Comment un animateur qui ne serait pas se situer dans ces questionnements pourrait-il en quoi que ce soit représenter cette idée d’éducation populaire ? Quand chaque jour on a affaire à des animateurs qui reproduisent ce qu’ils ont vécu à l’école, les humiliations, les rapports de force avec les plus faibles, la compétition à outrance, le triage… Sans jamais rien remettre en question…
Car, pour pouvoir mettre en cause cette “logique” de projet, ne faut-il pas d’abord avoir cette capacité de remise en cause tout cours ? Ici remettre en cause ce qu’est l’animation sociocul dans son ensemble aujourd’hui ? Ses liens étroits avec la forme scolaire ? avec ce contrôle de l’Etat sur toute chose ?
Echapper à sa propre logique de soumission à une insitution quelque soit (ici l’animation sociocul via ses supérieurs hiéarchiques, ses collègues, les fédés recruteuses, les donneurs d’ordre, mairies et compagnies…)
Comment attendre une remise en cause des logiques en place de la part d’animateurs qui ne contrôlent absolument rien de leur vie professionnelle, de leur environnement professionnel , En premier lieu parce qu’ils n’ont pas les bagages intellectuels pour ça, les “points de repères” extérieurs qui leur permettraient de dire “mais je suis en train de faire une connerie sans nom ! ” ou “ce pseudo chef est en train de dire des énormités” ! Et parce que ça arrange bien les “dirigeants” que de laisser ces “adultes” dans un état d’adolescence (ce que sont les animateurs aujourd’hui)
Quand on réfléchie à la condamnation de cette école, quand on pense déscolarisation de la société, comme on pourrait le faire dans cette logique d’éducation populaire par exemple, que l’on relève :
”où trouverait-on à l’école les conditions propres à encourager la libre expérimentation des connaissances acquises, la découverte personnelle ? (…) Ces conditions ne se rencontrent pas dans l’établissement scolaire parce que l’élève est contraint d’y être, parce que la doctrine c’est “l’enseignement pour l’enseignement”
(même livre)
… ne sont-ce pas les mêmes logiques en oeuvre dans cette animation socio-cul , Les mêmes schémas d’un élève captif, et une “réflexion” sur l’animation qui n’a d’autre but que de nourrir un système en place totalement illogique, inhumain, bien bien loin du seul soucis de l’enfant en tant qu’Autre ?
Lisons tous ces animateurs qui viennent s’échouer ici, comme cette fille ce soir, qui pense écriture de son projet pour juste l’écrit de son projet : il n’y a pas d’autre but que la rédaction du projet ! (et l’optention d’un diplôme à la con) Il n’y est pas question d’enfant ! Tout juste d’élève qui se doit d’apprendre, ce connard ! Y compris juste dans ses temps de loisirs ! qui doit vouloir de la “mixité” !!! jusque dans ses loisirs ! Et se voir imposer d’être avec l’autre sexe, qu’il le veuille ou non, qui se doit d’être “gentil” “à l’écoute” !!! tout ça parce qu’une gourde a pensé que c’est ça qui devrait être attendu d’un temps d’animation cuisine ! Qui a déterminé arbitrairement ce que devrait être ce temps de rencontre !!!!
Au lieu de juste laisser le temps de rencontre (voir d’apprentissage, de découverte de la cuisine) faire son oeuvre… Laisser aux personnes qui construisent ce temps de rencontre les rênes de ce qu’il va advenir…
Si l’on essaie de s’écarter de ces logiques scolaires, de ce qu’une grande partie de notre enfance a été faite… cela veut-il dire qu’il faut abandonner toute idée d’apprentissage dans l’animation sociocul ?
Oui… si l’on est pas capable de séparer apprentissage et école !!! que l’on est pas capable de penser “apprentissage” sans penser “école” :
”Dans l’exercice d’un métier, on retrouve une suite de comportements et d’actions définissables et prévisibles ; pour apprendre, la pratique peut suffire et la formation se fonder sur la simulation des conditions de travail. Par contre, cela ne conviendrait évidemment pas au développement de l’esprit créateur, de celui qui cherche à utiliser les connaissances déjà acquises dans une perspective de recherche et de découverte. La nature de la formation doit donc être différente. Si enseingement il y a, il repose sur le rapport qui s’établit entre deux partenaires qui possèdent déjà quelques unes des clefs qui donnent accés aux connaissances que la communauté a précédemment accumulées. Il se fonde sur l’esprit critique de tous ceux qui utilisent ces informations de façon créatrice ; il dépend de l’élément de surprise que comporte une question inattendue qui ouvre des persepctives nouvelles à celui qui pose la question et à sonpartenaire”.
Voilà ce qu’en tant qu’animateur on devrait investir, voilà quelles devraient être certaines de nos logiques : “créativité”, “partenaires” (les enfants), esprit critique, partage de savoirs et acceptation de ce que l’autre sait, même s’il n’a que 6 ans…
Et non par exemple comme dans le post de l’animatrice sus-nommé, cette logique de l’apprentissage qu ne veut venir “que dans haut”, du “sachant” vers “l’apprenant” !!!
Et quel “apprenant” ! Tellement limitée e n tous points de vue ! elle-même enfant vis à vis de ses supérieurs, formateurs… toujours cette logique…
”Si l’on considère que le fruit le plus important du labeur de l’homme, c’est l’éducation qu’il en reçoit et la possibilité qu’il y trouve de participer à l’éducation d’autrui, alors l’aliénation de la société moderne dans une perspective pédagogique est encore pire que l’aliénation économique”.
Quelle possibilité pour cet animateur-ouvrier non qualifié, tout au bas de l’échelle, un ado à qui l’on accorde que très peu de droit dans son milieu professionnel ? Et qui ne voit l’enfant que comme un être pas fini, un être en devenir… quand il devrait avant tout penser l’enfant comme un être présent. Et non un être en devenir…
La sécularisation de la foi chrétienne dépend du dévouement et de la foi des chrétiens enracinés dans l’Eglise. D’une façon comparable, la déscolarisation de l’éducation dépend de la volonté de ceux qui furent élevés dans les écoles, et leurs diplômes ne leur serviront de rien dans cette tâche : chacun d’entre nous demeure responsable de ce qui a été fait de lui, même si il ne peut rien faire d’autre que d’accepter cette responsabilité et de servir d’avertissement à autrui”.
à quoi peut -on atribuer cette baisse?
Comment veux-tu que l’on te réponde, lejoueur ????
On ne connait rien de la réalité de cet acceuil, de l’équipe encadrante, du public accueilli, du bassin concerné, des structures existantes autour…
1) peut être que la population est vieillissante, baisse démographique…..:jump2:
2) un temps de loisirs, un temps où l’enfant peut vaquer à une activité pour laquelle il trouve un intérêts….
je souhaiterai avoir votre avis je connais un endroit où les enfants vivent un temps de loisirs puisque que l’équipe en place ne propose aucun projet laisses les enfants jouer entre eux sans participer et entretient des relations amitié avec les enfants d’ . on note au bout de trois ans de cette pratique une présence de la part des enfants qui baisse avant cette politique il y avait une dizaine d’animateur maintenant il y a plus que 4 animateurs . je souhaiterai avoir votre avis sur la question suivante :
à quoi peut -on atribuer cette baisse?
Peut-être que la situation décrite n’est pas un temps de loisirs ????? et que je n’ai pas de réponse à ma question un temps réel de loisirs pour un enfant c’est quoi ?
“école ludique” ou encore “école des loisirs”…
Ca ne veut rien dire, puisque l’école est le travail des enfants et que le loisirs s’oppose au travail (comme le jouet “pédagogique !!! ou le travail bénévole via le CEE)
(et d’ailleurs il est rare que l’on puisse parler de ludique dans la réalité de l’animation sociocul)
Comment répondre à ce noeud alors ? Tout bêtement parce qu’il ne s’agit donc pas de loisirs : tous ces accueils enfants ne sont pas des temps de loisirs. Tout au plus, par exemple sur un centre de “loisirs”, le temps de “récréation” accordé aux enfants après le repas de midi (même si sur nombre de structures, les adultes ne peuvent supporter l’idée que les enfants se retrouvent entre eux et dirigent encore les enfants, jusque dans cette récréation, cette intimité)
L’existence même de cette récréation démontre que l’on est pas là dans le cadre de loisirs. Il suffit encore une fois de “calquer” la situation à notre propre vie : d’imaginer que durant nos loisirs (sortie au restau, dans un bar…) on ait besoin d’une récréation !!!! C’est le loisir cette récréation !!!
Sinon, pour en revenir à ce que disait Solleana, sur ces loisirs définis vis à vis du travail…
Il faut continuer à opposer travail et loisirs, parce que jamais la majorité des travailleurs n’échappera à l’aliénation de la situation de travail, à la domination, aux souffrances. Parce que la grande majorité des personnes ne peuvent échapper aux logiques que la société a encré en eux, via notamment l’école.
Le loisir doit bien être défini vis à vis de ce travail, notamment du point de vue de ce qui est à rejeter pour chacun.
On est donc dans une logique autre : on est pas dans le loisir. Ces animateurs se comportent vis à vis des enfants comme le ferait un instit’, un prof de je ne sais quoi… et non un partenaire de loisirs. Sinon, on ne se poserait pas la question par exemple de l’autorité (c’est absurde dans une situation de loisirs !) Quand il devrait s’agir pour l’animateur vis à vis d’un public d’une question de légitimité et non d’autorité.
On pourrait faire un parallèle par exemple avec l’animation adulte, où la question de l’autorité ne se pose pas : un jeune anim’ de 20 ans qui va sur un camping organiser un tournoi de boules pour des vieux de la vieille, des gens qui arrivent avec une vie !!! ne pas essayer “d’asseoir son autorité” !!! Parce qu’il n’a pas affaire à des enfants ici, sans défense, fragiles, à sa merci !!! S’il essait par exemple d’impressioner ces personnes en gueulant comme un putois (la technique pédagogique la plus répendue dans l’animation sociocul) il va au mieux se ramasser une beigne.
La question n’est pas celle de l’autorité mais de la légitimité ici, tout le monde le comprend. Et dans le cadre de notre métier : de rapport à l’Autre. Là oui, dans cet exemple là on parle d’animateur, d’animation. Parce que rien ne va de soi : à commencer par la présence du public ! Le fait que ce public va suivre l’animateur !!!
Toutes ces situations en centre le loisirs, colo… tout cela ce n’est pas de l’animation : parce que le public (ici l’enfant) n’a pas le choix : pas le choix de ne pas être là, pas le choix de ne pas participer, pas le choix de ne pas accepter la légitimité de l’adulte !!! Tout cela fait que l’on est pas dans une situation de loisir : le sine qua none, c’est le choix de la présence : quoi qu’on dise, si l’enfant ne peut pas partir quand il le souhaite, on est pas dans une situation de loisir.
Faisons encore le parallèle avec nos loisirs : et notre sortie avec des potes dans un bar : comment imaginer que l’on ne puisse quitter le bar que quand un Supérieur nous y autoriserait !!!! Que resterait-il de loisir à cette situation d’enfermement ? D’aliénation ?
Avec les enfants dans ce qui serait réellement un temps de loisirs, cela devrait être la même chose.
Cette question de “l’autorité” qui se pose aux animateurs, c’est en fait une question de pouvoir, de contrôle, d’envie de dominer : là encore, tout cela n’a rien à voir avec le loisir. Mais plus avec l’inconscient, et ce que l’on a tous en nous de plus sale.
Et pour cette notion de projet, c’est tout bêtement la même chose : une question de contrôle à tous les niveaux, (enfants par les animateurs, animateurs par leur direction, direction par l’assoc’, assoc’ par le donneur d’ordre mairie ou collectivité, collectivité par l’Etat)
tout cela n’est qu’une question de contrôle. Et nullement de loisirs.
Voilà en quoi ces terrains d’aventure (dont on parle dans ce post) étaient une rélle forme de loisir, voilà ce qui a causé leur disparition.
En fait, je crois que ce que je n’aime pas du tout dans l’Animation Socio-Cul, c’est cette idée -pardonnez moi le mot- d’Éducativisme. Celle de vouloir donner des objectifs aux enfants (à travers des projets d’adultes) pour qu’ils acquièrent de nouvelles compétences (coopération, dextérité, création, …).
C’est d’ailleurs profondément productiviste comme raisonnement, et ça, ça va rarement dans le sens d’un relationnel de qualité en prenant le temps dans ce lien qui nous lie à l’autre.
Finalement, je trouve que c’est comme une “école ludique”. Et moi, je croyais que les temps de loisirs, c’était pas de l’école !
_____
Et merci Moilapa et quelques autres pour m’avoir fait cogiter un peu plus la dessus 🙂
Merci pour le lien… mais y’a que des photos sur l’auteur en question, non ?
De toute façon, pour la bibliothécaire, le livre est dans une autre fac (MiRaïl)…
Un moment j’ai cru que t’allait devoir la re-draguer… Mais en fait, non, j’ai trouvé. 😀
http://www.architekturfuerkinder.ch/index.php?/project/chronologisch/
(fait essayer de retrouver le bouquin, vu que ce sont des architectes, ça peut intéresser d’autres personnes…)
Ça, c’est qu’on appelle un toboggan ! 😮
non-non : c’est un travail dont m’a parlé par hasard une bibliothécaire que je draguais, d’une fac de l’autre bout de Toulouse (droit et économie) écrit par une certaine Margueritte Rouard (Roiard ?) sur les terrains d’aventure…
Si c’est : “Les projets en Accueil collectif de mineurs” par Abbassi Bornia (Sociologie Magasin D10 M20 08 01). Ça ne sert à rien. 😀
Sinon, il y a la thèse de M. Fournet de 1985 qui peut être intéressante. J’ai vu quelques citations dans d’autres travaux qui sont prometteuses.