défense de l’école publique

20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 56)
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  • #115202
    Import
      @import

      Avé GGGuiz
      Mais je ne dis pas autre chose. Si le terme “ouvert” ne te plait pas, j’exprime autrement:
      “-Paradoxalement, s’il est un camp qui a mieux su digérer les thèses d’Illich, c’est l’économie libérale”.
      Dans un but opposé, oui, mais ils ont vu ce qu’ils pourraient en tirer.- Il n’y a rien de paradoxal.-

      Justement, si, tu dis autre chose.
      L’économie libérale n’a jamais digéré les thèses d’Illich, tu dis totalement n’importe quoi.
      Elle a repris à son compte une partie de la critique de l’efficacité du système scolaire au sein de la pensée d’Illich.
      Elle n’a jamais digéré les thèses d’Illich qui vont totalement à son encontre. C’est plus que faux, c’est mensonger.

      Et cette reprise d’une partie de la critique d’Illich par les libéraux 1) n’invalide en rien la pertinence de cette critique et 2) ne rapproche d’aucune manière la pensée d’Illich de la pensée libérale. C’est juste une confusion que tu cherches à créer et entretenir cyniquement pour mieux discréditer ce en quoi tu ne crois pas.

      Si je trouve une argumentation de Le Pen à laquelle tu adhères, ça fait de toi un homme d’extrême-droite ?
      Pourtant je parie que je peux en trouver une.

      Au fond, tu cherches juste des excuses pour pouvoir t’empêcher de penser. C’est rassurant, sans doute.

      #115204
      Simon
      Administrateur
        @simon

        GGguiz,

        XXYYZZ dit vrai quand il s’agit de décrire le talent avec lequel les institutions et think tank libéraux ont su reprendre à leur compte des notions issues historiquement de contestations, critiques, propositions de gôche.

        Ca a donné à titre d’exemple un présidentiable de droite capable de déclarer reprendre l’héritage de Blum…

        Et dans notre macro monde de l’éducation, les notions de projet, d’autonomie, de liberté, d’égalité des chances ont suivi le même éco washing.

        C’est pour cela par exemple, qu’il a été difficile de remettre en cause la réforme des universités (LRU). Par défaut d’éléments de langage clivants….

        ——————————————————————————————–

        Les différents exemples de classes mettant en avant des pédagogies autres montrent qu’il y a des politiques d’école très différentes. Dans un cadre école, il y a possibilité à remettre l’enfant au coeur des préoccupations.

        Perso, j’ai peur que si l’on remette en cause le caractère unique de l’école (même si cela en fait un monstre tentaculaire, l’éducation nationale) cela accentue les inégalités déjà criantes.

        Sinon, c’est bien dans le cadre de l’école que l’on arrivera à observer des transformations. Comme tu le dis toi même, l’école est bien ancrée. Il est plus qu’improbable qu’elle soit remise en cause.

        Je vois deux leviers :

        -la politique nationale d’éducation. Sur laquelle on ne peut influer hélas que lors des scrutins.
        -la formation des enseignants. Ils n’observent qu’une formation initiale. Mais quid de la formation continue. Et là je crois que les associations et militants d’éducation populaire ont un rôle à jouer.

        #115210
        XXYYZZ
          @xxyyzz

          GGGuiz a écrit :

          Ce qui est vrai, c’est que la critique de l’école et de certaines institutions, faite par Illich, a été reprise par certains libéraux, mais dans des buts totalement opposés. C’est totalement faux de dire que les libéraux sont “ouverts aux thèses d’Illich”.

          Avé GGGuiz
          Mais je ne dis pas autre chose. Si le terme “ouvert” ne te plait pas, j’exprime autrement:
          “-Paradoxalement, s’il est un camp qui a mieux su digérer les thèses d’Illich, c’est l’économie libérale”.
          Dans un but opposé, oui, mais ils ont vu ce qu’ils pourraient en tirer.- Il n’y a rien de paradoxal.-

          Peut-être comme, sous la monarchie, on était incapable d’imaginer la démocratie ? Au fond, le monarque n’est-il pas au peuple ce que l’institution éclairée est à l’enfant ?

          Je vte laisse la responsabilité de cette phrase.

          #115217
          Import
            @import

            Il n’est pas du tout paradoxal que les tenants de l’idéologie libérale soient les plus ouverts aux thèses d’Illich, ils y voient la une nouvelle possibilité de profit.

            Cette phrase est totalement fausse. Tu colportes des préjugés et des mensonges.

            Ce qui est vrai, c’est que la critique de l’école et de certaines institutions, faite par Illich, a été reprise par certains libéraux, mais dans des buts totalement opposés. C’est totalement faux de dire que les libéraux sont “ouverts aux thèses d’Illich”.

            Tu essayes à tout prix de rester dans le schéma binaire “Plus de moyens pour l’école / Moins de moyens et plus d’école privée”, alors que la pensée d’Illich n’a rien à voir avec cela. Tu essayes de lui attribuer des affinités de droite ou libérales, alors qu’elle en est l’exact opposé. Tu ne parviens pas à dépasser ce cadre de réflexion, et ce qui ne va pas dans ton sens, tu te crois obligé de l’inclure dans le camp des libéraux.

            Le reste de ton message n’est que la marque de ton incapacité à imaginer un autre système que celui de l’instruction obligatoire. Peut-être comme, sous la monarchie, on était incapable d’imaginer la démocratie ? Au fond, le monarque n’est-il pas au peuple ce que l’institution éclairée est à l’enfant ?

            #115239
            XXYYZZ
              @xxyyzz

              GGGuiz a écrit :

              Moi je sais : ils ne le lisent pas, et même, ils s’en tamponnent le coquillard.
              Et à te lire, je crois que toi non plus, tu ne le lis pas, au fond. Cette phrase est totalement à l’ouest. Les responsables de l’ocde aiment la scolarité, à condition qu’elle soit privée, parce que ça peut rapporter. C’est un peu aux antipodes de la théorie de Illich, si tu avais suivi, l’école de la consommation..

              .
              Ave GGGuiz

              Oui l’OCDE aime la scolarité privée car elle rapporte. La tu as raison. Mais allons plus loin. D”où vient l’argent qui va aux écoles privées ? Et s’il n’y a plus d’écoles publiques, comment les parents qui ne peuvent pas payer pourront ils instruire et éduquer leurs enfants ?
              Qui va gérer, organiser, financer les réseaux et les lieux de rencontre dont parle Illich ? Des boites privées, comme Acadomia ? Ah oui peut être l’OCDE,tiens!

              je ne nie pas la sincérité d’Illich, mais je trouve que ses idées seraient dangeureuses et iraient à l’encontre des objectifs poursuivis.

              Il n’est pas du tout paradoxal que les tenants de l’idéologie libérale soient les plus ouverts aux thèses d’Illich, ils y voient la une nouvelle possibilité de profit.

              Ceci dit actuellement une famille a le droit d’éduquer et d’instruire ses enfants sans passer par l’école publique ou privée. Combien le font vraiment ?on pourrait se demander pourquoi. Et parmi les familles qui le font, quelles catégories de famille d’apres toi ?
              Allez bye

              #115292
              Import
                @import

                L’école n’est pas une religion, elle en a pour preuve qu’elle n’a aucun adepte.

                Amusant de voir avec quelle mauvaise foi l’esprit refoule l’évidence même.
                Ah bon, l’école n’a pas d’adeptes ? C’est donc qu’il n’y a pas d’écoliers ?
                Au pays des boiteux chacun pense qu’il marche droit…

                Soyons sérieux : qui as-tu déjà entendu proposer sérieusement la suppression de l’école, autrement dit, combien d’athées de la scolarité as-tu déjà connu ?

                Paul Ariès (et non Philippe) parle de l’une des problématiques de l’école

                Dans l’extrait que j’ai cité, c’était bien Philippe.

                Je ne sais pas si les responsables de l’OCDE, ou autres, lisent planetanim, mais ils seraient tres contents de propos de GGGuiz.

                Moi je sais : ils ne le lisent pas, et même, ils s’en tamponnent le coquillard.
                Et à te lire, je crois que toi non plus, tu ne le lis pas, au fond. Cette phrase est totalement à l’ouest. Les responsables de l’ocde aiment la scolarité, à condition qu’elle soit privée, parce que ça peut rapporter. C’est un peu aux antipodes de la théorie de Illich, si tu avais suivi, l’école de la consommation…

                Je suis assez d’accord avec toi quand tu opposes apprentissage et valeurs mesurables que sont les diplômes. Mais que proposes-tu ?

                Il a fallu un livre entier à Illich pour répondre à cette question, je t’encourage à le lire pour t’éviter mes résumés maladroits et incomplets !

                #115306
                XXYYZZ
                  @xxyyzz

                  Bourricot a écrit :

                  Mais l’école publique vit un vrai drame. L’ensemble des mesures prises et envisagées suivent les recommandations de l’OCDE. Suppression de postes, diminution des crédits, augmentation des effectifs. Elements déjà proposés par le think tank européen. Elles ne visent qu’une chose : pourrir l’enseignement et en diminuer la qualité. Pour y venir à une évidence : la nécessité de la privatisation. La même méthode a été utilisée pour les services publics privatisés ou en cours : la poste dernièrement et la sncf bientôt.

                  Oui Bourricot. Je rajoute quelques éléments pour renforcer tes propos.
                  Dans un numéro de 2001 (déjà) de l’OCDE, il y avait la demande, de diminuer les moyens de l’école publique, pas brutalement, mais de manière progressive, pour que ( je cite) le grand public ne s’en apercoivent pas, ou tres peu.( fin de citation)
                  En 2003, un rapport du conseil d’état demandait de ne laisser aux services publics, que les fonctions régaliennes ( armée, police, justice et droit d’émettre la monnaie du pays). Et encore cette 4ème fonction est contesté par certains ultra libéraux.
                  Malheureusement, les réactions sont timides aussi bien dans la population que dans les partis politiques dit d’opposition, qui lorsqu’ils étaient au pouvoir ont privatisé à outrance.

                  Le terme utilisé pour ce procédé est la “variable d’ajustement”.
                  Cette démarche est aussi appuyée par des discours bien sentis qui font mieux passer la pillule mais qui masquent ce qui arrivera derrière. Ainsi, le discours de Meirieu et consorts qui appelle à la libeté pédagogique des enseignants, à l’autonomie des établissements, à la suppression de la carte scolaire préparent aux futures réformes de l’école publique.

                  Réformes qui, liée à la diminution des moyens en poste, va se traduire par la création d’école à plusieurs vitesses, avec de plus en plus d’avantages aux privés.
                  Quant à la réforme des IUFM, je pense qu’elle est néfaste. On veut augmenter le niveau d’étude des enseignants au détriment du travail sur le terrain, alors que c’est le contraire qu’il faut faudrait faire.

                  Là où je veux en venir, c’est que les discours qui tapent sur l’école se trompent de cible.

                  Je ne sais pas si les responsables de l’OCDE, ou autres, lisent planetanim, mais ils seraient tres contents de propos de GGGuiz.

                  Les animateurs ne devraient pas se démarquer des enseignants même si ces derniers peuvent parfois avoir fait preuve d’ignorance à notre égard. Nous devons leur apporter soutien. Et s’y reconnaître en tant que membre appartenant à la communauté éducative.

                  Oui c’est indispensable , mais il faudrait aussi que les enseignants considèrent les animateurs comme des partenaires. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas, loin de la.
                  Les ACM, les accueils periscolaires, les associations de terrain sont complémentaires de l’école.

                  #115311
                  korrigan
                    @korrigan

                    Je suis assez d’accord avec toi quand tu opposes apprentissage et valeurs mesurables que sont les diplômes. Mais que proposes-tu ?

                    L’apprentissage à domicile ? Cela veux dire un des parents ne travaillant pas ou alors les 2 à mi temps. Et là, je me dis que c’est la cellule familiale qui devient une prison. L’apprentissage y est encore, selon moi, plus restreint et les fossés sociaux risquent de se creuser encore plus.

                    Je veux bien qu’il y ai d’autres moyens d’éducation. Mais, lequel garanti une égalité des chances (même si l’école ne remplit pas toujours ce rôle).
                    Oui, la course au programme et diplôme est une aberration mais, je me répète, que proposes tu de mieux ?

                    #115312
                    Simon
                    Administrateur
                      @simon

                      Je ne suis toujours pas d’accord avec ce que tu énonces GGGuiz.

                      Ce que tu décris est le fonctionnement certes très développé des écoles. le fonctionnement encouragé par l’état. Mais il y a d’autres écoles qui fonctionnent autrement. Qui justement remettent à l’honneur l’esprit de l’école ouverte(diff. du qualificatif de quarantaine que l’on peut oui accoler à nombre d’établissements)

                      La préparation à l’économie, au comportement consommateur est très neuf par l’introduction récente d’apprentissages sur l’économisme dans les programmes scolaires.

                      Le choix d’école que nous voulions remonte à très loin. Celui choisi, porté par Condorcet assume c’est vrai le système méritocratique de l’institution scolaire. Mais il n’est qu’un projet d’école parmi d’autres. Je t’invite à te renseigner sur les écoles d’éducation nouvelle qui mettent en oeuvre des pédagogies bien autres.

                      Ceci pour dire que l’école est aussi conçue et pensée comme une institution libérant les enfants. Et ceci des confessions religieuses et du travail. L’école n’est pas une religion, elle en a pour preuve qu’elle n’a aucun adepte. Les politiciens ne la défendent pas, les instituteurs ne font qu’exécuter des ordres sous peine de sanctions.

                      Paul Ariès (et non Philippe) parle de l’une des problématiques de l’école. Et il dénonce principalement l’assimilation de l’école à la recherche de la performance et non plus à son objectif initial d’éducation. Il ne fait rien d’autre.

                      La limite de la théorie d’Illich sur l’école comme outil non convivial est qu’il se limite de même aux applications. L’école est un principe(enseignement collectif). Je ne parle que du principe d’existence qui pour moi a sa raison d’être. Illich parle du monopole d’école, de la dimension hypertrophiée (programmes, concours, diplômes) ce sur quoi je suis profondément d’accord.

                      Le problème c’est que vous serez les premiers à soutenir la réforme qui consistera à régionaliser l’éducation nationale présentée comme une avancée en terme d’autonomie des établissements et des équipes d’enseignants…

                      #115314
                      Import
                        @import

                        Je corrige juste une erreur ci-dessus : j’ai confondu Philippe Ariès, l’historien, qui a fait la remarque que j’ai citée, avec Paul Ariès, le politologue et partisan de la décroissance.
                        Je n’ai pas trouvé de lien de parenté entre les deux personnages.

                        #115337
                        Import
                          @import

                          Certes Korrigan, il faut indubitablement avoir subi un traumatisme à l’école pour la remettre en cause. Voilà une réflexion d’un religieux de l’école.
                          D’ailleurs, les athées ne sont-ils pas tous des victimes de la perversité de certains curés sur leurs enfants de chœur ?

                          Illich ne disait pas à tort que :

                          C’est que malgré cette inefficacité patente, l’école est devenue en quelques années une nouvelle église : « L’école est devenue la religion mondiale d’un prolétariat modernisé et elle offre ses vaines promesses de salut aux pauvres de l’ère technologique. L’état-Nation a adopté cette religion, enrôlant tous les citoyens et les forçant à participer à ses programmes gradués d’enseignement sanctionnés par des diplômes ».

                          Donc : on aura beau prouver l’inefficacité de l’école, la manière par exemple dont elle reproduit les inégalités sociales en prétendant lutter contre, aucun argument rationnel ne peut atteindre cette “religion” de l’école.

                          Idem pour le savoir imposé :

                          Nous sommes tous prisonniers du système scolaire, si bien qu’une croyance superstitieuse nous aveugle, nous persuade que le savoir n’a de valeur que s’il nous est imposé, puis nous l’imposerons à d’autres – production et reproduction du savoir.

                          Qui nous fait arriver à une perception du savoir de consommateurs, ce que Illich appelle “l’école de la consommation”. Le savoir est un bien qu’on accumule, un peu comme (la comparaison est de moi) dans un jeu vidéo, on accumule des points de savoir, de connaissance, comme on collecte les pièces d’or et les objets du personnage :

                          omme toute religion, l’école alimente une série de mythes qui assoient son emprise et masquent sa véritable fonction. En confondant fréquentation scolaire et apprentissage, en donnant une valeur à cette fréquentation, valeur mesurable et mesurée par les grades et diplômes, l’école tourne le dos au véritable apprentissage. En alimentant et en entretenant la confusion entre la consommation de l’instruction et le véritable savoir, elle nous éloigne de la connaissance et de l’épanouissement. Formaté par les programmes et les certifications, le savoir devient une chose quantifiable, une marchandise. L’école est devenue une officine qui vend des programmes et où un distributeur-enseignant livre un produit fini aux consommateurs-élèves auxquels la seule véritable chose que l’on enseigne est d’ « adapter leurs désirs aux valeurs commercialisables ». C’est à la même époque que Paolo Freire, contemporain d’Illich, parlera d’une conception « bancaire » du savoir. Institution de consommation, l’école est également institution productrice qui fabrique l’adhésion à une ordre économique, une institution qui apprend que « l’accroissement des capacités cognitives passent par la consommation de services revêtant une forme industrielle, planifiée, professionnelle », pour qui « l’apprentissage est une chose plus qu’une activité. Une chose qui peut être accumulée et mesurée et qui permet aussi de mesurer la productivité de l’individu dans la société. Autrement dit, sa valeur sociale… »

                          Sinon, pour s’amuser un peu et rebondir sur les propos de Bourricot, on pourra lire avec le même second degré qu’eux l’argumentation de lycéens qui demandaient, en 1981, la baisse des effectifs de professeurs :

                          ils exigeaient cinquante élèves par classe; l’argumentation était la suivante: 1) À cinquante par classe, les élèves sont plus libres, le maître ne peut s’en occuper personnellement; ils peuvent apprendre ce qu’ils veulent quand ils veulent; 2) À cinquante, l’ambiance est chaude, on peut chahuter, «la socialisation de la jeunesse est donc plus rapide» ; 3) L’enseignant craque forcément au bout d’un temps plus ou moins long. Il part en congé maladie. Un remplaçant est recruté. Avantages: un malade en plus (donc amortissement plus rapide des cliniques de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale), un chômeur en moins.

                          Plus sérieusement, et d’un point de vue historique, Philippe Ariès (oui, le décroissant) a bien saisi la nature de l’école lors de sa mise en place, dans “L’enfant et la vie familiale sous l’ancien régime” :

                          À partir de la fin du XVIIe siècle, l’école s’est substituée à l’apprentissage comme moyen d’éducation, Cela veut dire que l’enfant a cessé d’être mélangé aux adultes et d’apprendre la vie directement à leur contact. Malgré beaucoup de réticences et de retards il a été séparé des adultes et maintenu à l’écart dans une manière de quarantaine avant d’être lâché dans le monde. Cette quarantaine, c’est l’école, le collège. Commence alors un long processus d’enfermement des enfants (comme des fous, des pauvres, des prostituées) qui ne cessera plus de s’étendre jusqu’à nos jours et qu’on appelle la scolarisation

                          Source : http://ecolesdifferentes.free.fr/CBINSINTR.htm

                          #115445
                          korrigan
                            @korrigan

                            Tu as été violenté par la maîtresse de mathématique ou par le surveillant en charge d’art plastique pour détesté autant l’école ?

                            Non franchement, l’école c’est bien, c’est un lieu d’échange de savoirs (savoir faire, savoir vivre savoir être). Elle à besoin d’évoluer c’est certain, mais elle reste un des piliers de notre société.
                            Plus d’école, cela veut dire asservissement de groupes de personne, dictatures….

                            #115479
                            Import
                              @import

                              Les animateurs ne devraient pas se démarquer des enseignants même si ces derniers peuvent parfois avoir fait preuve d’ignorance à notre égard. Nous devons leur apporter soutien. Et s’y reconnaître en tant que membre appartenant à la communauté éducative.

                              Je ne me reconnais pas du tout dans cette “communauté éducative” que tu décris, et les valeurs de l’école sont aux antipodes de mon fonctionnement et de mes propres valeurs.

                              Je ne me reconnais absolument pas dans cette maîtresse remplaçante croisée aujourd’hui, au visage et au ton clairement agressif vis-à-vis des enfants, et qui se moquait de ce qu’elle voyait comme de la “puérilité” chez l’un d’entre eux.

                              Je ne me reconnais pas du tout dans le rôle du jeune maître sympathique (et qui donc, a souvent du mal à “tenir” sa classe…) qui vient me demander conseil sur l’organisation de séances de badminton avec ses CE1, à qui je dis que moi, je favoriserais le jeu libre et divers jeux visant l’amusement, et qui me dit que “non, nous on ne peut pas faire comme vous, on doit fixer une progression, des objectifs à atteindre, une évaluation”…

                              L’école “ne se casse pas la gueule” : elle évolue en fonction des politiques majoritaires en France.
                              Et personne ne remet en cause l’école, de nos jours. Pas plus les politiques de réduction budgétaires que celles du “plus de moyens” à l’infini. Et c’est ça le drame.
                              Il n’y a rien de jouissif à voir le débat errer lamentablement sur la question des moyens, des éternelles réformes censées apporter LA solution à un problème que personne n’a jamais réussi à résoudre, parce qu’il est mal posé à la base. L’école ne devrait pas exister.

                              C’est comme chercher à résoudre le problème du stationnement toujours croissant en milieu urbain.
                              Ou encore chercher à “relancer la croissance”…

                              #115516
                              korrigan
                                @korrigan

                                Oui, il faut défendre l’école publique. Cependant celle-ci a besoin d’une bonne réforme. Notamment au niveau du rythme biologique.
                                Le fait de faire des journée moins longue me semble intéressante, si on ne force pas l’enfant à faire du sport, mais a faire quelque chose où il s’épanouit : Peinture, musique, bricolage. Grosso modo tous ce que nous faisons en AL.
                                Après qui prend cela en charge, je m’en moque. Le principal doit rester le bien être de l’enfant. Peut être même qu’on pourrait faire de la géométrie si certains s’éclate avec thalès et pythagore.

                                #115543
                                Simon
                                Administrateur
                                  @simon

                                  Peut être y a t-il une jouissance à voir l’école se casser la gueule. Et ainsi s’entretenir l’illusion que l’on laissera davantage la place à l’éducation hors école donc à laisser la place à d’autres métiers de l’éducation dans la sphère de l’enfance : animation, culture, sport.

                                  Mais l’école publique vit un vrai drame. L’ensemble des mesures prises et envisagées suivent les recommandations de l’OCDE. Suppression de postes, diminution des crédits, augmentation des effectifs. Elements déjà proposés par le think tank européen. Elles ne visent qu’une chose : pourrir l’enseignement et en diminuer la qualité. Pour y venir à une évidence : la nécessité de la privatisation. La même méthode a été utilisée pour les services publics privatisés ou en cours : la poste dernièrement et la sncf bientôt.

                                  Le terme utilisé pour ce procédé est la “variable d’ajustement”.
                                  Cette démarche est aussi appuyée par des discours bien sentis qui font mieux passer la pillule mais qui masquent ce qui arrivera derrière. Ainsi, le discours de Meirieu et consorts qui appelle à la libeté pédagogique des enseignants, à l’autonomie des établissements, à la suppression de la carte scolaire préparent aux futures réformes de l’école publique.

                                  Là où je veux en venir, c’est que les discours qui tapent sur l’école se trompent de cible. Quand on sait les mécanismes de décision au sein de l’Education Nationale, il y a évidence à défendre d’abord l’école publique, ses enseignants, leur existence. C’est aussi par la perte de crédibilité de l’école relayée par tout un chacun qui permet de voir l’émergence de comportements trucidaires au sein de l’école : agressions de professeurs par les élèves mais aussi par les parents. Quand un parent engueule un instit devant son gamin, on peut se dire qu’il y a un vrai problème.

                                  Les animateurs ne devraient pas se démarquer des enseignants même si ces derniers peuvent parfois avoir fait preuve d’ignorance à notre égard. Nous devons leur apporter soutien. Et s’y reconnaître en tant que membre appartenant à la communauté éducative.

                                  #115880
                                  crevette76
                                  Administrateur
                                    @crevette76

                                    Shaaa a écrit :
                                    C’est une formule meirieusienne. 😀

                                    L’égalité des chances, c’est fait pour les jeux de hasard ou le loto. Ça reviendrait à dire qu’on donne les mêmes chances à tout le monde mais y a que ceux qui se donnent les moyens qui réussissent. Certains seraient plus méritants que d’autres qui ne font pas d’efforts.

                                    Or, on le sait depuis bien des années, on est pas tous égaux face à l’apprentissage de part des variables psychologiques, sociologiques, culturelles, physiologiques…

                                    À l’inverse, donner à chacun à sa mesure les moyens d’apprendre, c’est une posture différente. Confer la pédagogie différenciée.

                                    ok, vu comme ça ça va. Merci de l’explication

                                    #115893
                                    papiles
                                      @papiles

                                      En attendant nous sommes presque à 180 000 signatures.
                                      Allez GGGuiz, tu as jusqu’au 19 juin, pour signer.

                                      #115927
                                      Import
                                        @import

                                        Dans de nombreux pays, beaucoup de personnes souhaiterai savoir lire et écrire. Ne serais- ce que pour pouvoir se défendre. Au plus qulqu’un est ignorant au plus il est facile à manipuler.

                                        Je suis totalement d’accord avec ceci.

                                        Ce avec quoi je ne suis pas d’accord, c’est avec la suite, ce qui existe aujourd’hui : “DONC il faut instruire les gens contre leur gré”. Et ça, c’est la réalité de l’enseignement des enfants en France.

                                        Tu le dis toi-même, l’écrasante majorité des gens préfère savoir lire et écrire, dans la vie. Comment se justifie, dès lors, qu’on les y force à un stade de leur vie (qu’on décide être le même pour tous), alors que tous ou presque, finalement, y viendront ?

                                        Les écoles sont toutes pareilles en ce qu’elles sont toutes soumises à l’autorité d’un maître, responsable de la diffusion auprès de ses élèves, d’un contenu choisi par des instances bureaucratiques supérieures.

                                        Qu’est-ce qui varie ? L’environnement, comme tu le notes, ou encore le contenu.
                                        Et aussi les méthodes de diffusion, autrement appelées “pédagogies”, mais qui toutes, du coup de règle sur les doigts aux méthodes d’acquisition du savoir de la pédagogie nouvelle, se soumettent à cette obligation de “diffusion d’un contenu officiel”. Que les élèves le veuillent ou non, quelques soient les méthodes du maître, ses moyens, ses formations, son environnement, le nombre d’élèves, l’âge des enfants, etc., le “programme” définit ce qu’un enfant d’une classe doit avoir abordé et doit maîtriser chaque année de sa scolarité.

                                        Le maître est responsable de ça. On lui délègue l’autorité et le pouvoir d’appliquer un programme qui doit, de gré ou de force, entrer dans la tête des enfants.

                                        On peut ensuite disserter sur la meilleure manière de faire entrer des choses dans la tête d’un enfant : si c’est la force directe, brutale, autoritaire, ou bien la force cachée, masquée, sinueuse, qui choisit de gagner le consentement de l’élève pour l’amener à faire ce que l’on veut qu’il fasse, et choisit de le convaincre du bien-fondé du travail qu’on lui impose.

                                        Mais la structure reste la même. Partout.

                                        #115928
                                        Shaaa
                                          @shaaa

                                          C’est une formule meirieusienne. 😀

                                          L’égalité des chances, c’est fait pour les jeux de hasard ou le loto. Ça reviendrait à dire qu’on donne les mêmes chances à tout le monde mais y a que ceux qui se donnent les moyens qui réussissent. Certains seraient plus méritants que d’autres qui ne font pas d’efforts.

                                          Or, on le sait depuis bien des années, on est pas tous égaux face à l’apprentissage de part des variables psychologiques, sociologiques, culturelles, physiologiques…

                                          À l’inverse, donner à chacun à sa mesure les moyens d’apprendre, c’est une posture différente. Confer la pédagogie différenciée.

                                          #115943
                                          crevette76
                                          Administrateur
                                            @crevette76

                                            excusez moi à l’avance si vous en avez déjà parlé, j’ai pas lu tout le fil (honte à moi), mais…

                                            Bourricot a écrit :
                                            L’école garantit aussi une égalité entre les enfants dans leur apprentissages (et non une égalité des chances, qui elle est à combattre).

                                            Pourquoi tu dis que l’égalité des chances est à combattre, je ne comprends pas ?

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 56)
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