Oui il y a eu une faute de frappe.
En fait c’est plus de 120 000.
Exactement 120 947 à 10 H ce matin
98 027 en ligne
22 920 sur papier
Salut Papiles :coucou:
En attendant plus de 20 000 personnes ont signé la pétition. Et vous ?
:non: non
98 000 par internet
22 900 sur papier.
Salut GGGuiz :coucou:
Moi j’ai pas signé.
Et pourquoi ? 😕
L’école de la République c’est encore ce qu’il y a de moins mauvais pour donner à chaque élève une chance de s’intégrer socialement et professionnellement. Dans certains quartiers, l’enjeu est énorme et, pour l’instant, il n’y a guère que l’école de la République (et certaines associations) qui puissent réduire les inégalités sociales. Le karcher de Nicolas, tous les beaux discours politiques n’y feront rien. Donc il ne reste que l’école. 🙁
Moi j’ai pas signé. 🙂
skippyremi a écrit :
Je vais voir mes cours là dessus, mais il me semble qu’une partie de la bourgeoisie était hostile à cette idée que l’école leur kidnappe leurs enfants et leurs enlève une partie de leur pouvoir.
.
Une certaine partie de la bourgeoisie oui certainement, mais n’oublions pas surtout l’église, je dirais même les églises. Les deux étaient souvent liées.
” Cette école sans Dieu, qui ne peut apporter que perversion, déchéance, immoralité et destruction des valeurs familiales”.
Extraits des discours de certains prélats de l’époque.
Actuellement le privé n’est plus totalement au mains de l’église catholique.
En attendant plus de 20 000 personnes ont signé la pétition. Et vous ?
skippyremi a écrit :
Je vais voir mes cours là dessus, mais il me semble qu’une partie de la bourgeoisie était hostile à cette idée que l’école leur kidnappe leurs enfants et leurs enlève une partie de leur pouvoir.
Mais bon, pendant longtemps même avec une école publique il y a deux systèmes parallèles.
Cette bourgeoisie aurait peu de raisons de s’offenser de l’idée de l’école pour de telles raisons, puisque ce n’est pas l’école qui est obligatoire, mais l’instruction des enfants.
Donc un peu de homeschooling suffit pour qu’elle conserve allègrement son tout-pouvoir intégral sur sa progéniture. A supposer que l’école lui retire vraiment cela.
Je vais voir mes cours là dessus, mais il me semble qu’une partie de la bourgeoisie était hostile à cette idée que l’école leur kidnappe leurs enfants et leurs enlève une partie de leur pouvoir.
Mais bon, pendant longtemps même avec une école publique il y a deux systèmes parallèles.
Ah, c’est le bon vieux Raoul en fait…
Qui répond d’ailleurs très bien aux velléités destructrices mentionnées ci-dessus :
Faut-il la [l’école] détruire? Question doublement absurde.
D’abord parce qu’elle est déjà détruite. De moins en moins concernés par ce qu’ils enseignent et étudient – et surtout par la manière d’instruire et de s’instruire -, professeurs et élèves ne s’affairent ils pas à saborder de conserve le vieux paquebot pédagogique qui fait eau de toutes parts?
L’ennui engendre la violence, la laideur des bâtiments excite au vandalisme, les constructions modernes, cimentées par le mépris des promoteurs immobiliers, se lézardent, s’écroulent, s’embrasent, selon l’usure programmée de leurs matériaux de pacotille.
Ensuite, parce que le réflexe d’anéantissement s’inscrit dans la logique de mort d’une société marchande dont la nécessité lucrative épuise le vivant des êtres et des choses, le dégrade, le pollue, le tue.
Accentuer le délabrement ne profite pas seulement aux charognards de l’immobilier, aux idéologues de la peur et de la sécurité, aux partis de la haine, de l’exclusion, de l’ignorance, il donne des gages à cet immobilisme qui ne cesse de changer d’habits neufs et masque sa nullité sous des réformes aussi spectaculaires qu’éphémères.
Sinon, si tu cherchais du radical mais quand même nettement plus intelligent et mieux écrit qu’un pamphlet adolescent, tu as cela (…)
Oui, c’est ce que je cherche. Je regarde le lien en question.
Pour autant, je ne partage pas du tout ton impression de “débilité profonde” sur le texte ci-avant. Et je me doutais que certains se formaliseraient de la conclusion du texte, évidemment très radicale (peut-être symbolique ?) pour mieux éviter d’avoir à réfléchir sur le reste; mais je ne pensais pas que ce serait toi…
Mais je t’accorde que 1) c’est mal écrit et 2) la réflexion n’est pas assez poussée.
Merci pour tes références. Si tu en as d’autres, n’hésite pas !
Tu as oublié de citer la fin qui permettrait de faire état de la débilité profonde de l’auteur:
PARCE QUE CA COMMENCE A L’ECOLE,
COMMENCE PAR CRAMER TON ECOLE.
Sinon, si tu cherchais du radical mais quand même nettement plus intelligent et mieux écrit qu’un pamphlet adolescent, tu as cela:
http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/pub_contents/10
L’un des plus grand critique de l’école en tant qu’institution monopolisant le savoir c’est Ivan Illich.
Oui, sauf que c’est pas vraiment ce que je cherchais.
Je cherchais quelque chose dans le style de ce texte (http://www.non-fides.fr/?On-voudrait-nous-apprendre-a). C’est pas un texte d’auteur, très radical, mais j’y vois beaucoup d’idées intéressantes. Je dirais même que j’aime beaucoup :
L’école, passage obligé.
L’école, c’est obligatoire, de fait. On y est à peu près tous allé. Plus ou moins longtemps, dans des établissements différents, mais on y est quasiment tous allé.
Lycées ghettos, lycées d’élites.
Ils sont beaux les fondements de l’école. L’Etat providence dispensant gratuitement, pour tous et de façon égalitaire, sagesse et connaissance universelle.
Les connaissances élémentaires pour tout un chacun, les bases à connaître, les savoirs nécessaires à la vie en ville, les machins utiles, les trucs qu’il vaut mieux savoir faire, dire, taire si tu veux t’en sortir. Les machins que t’as intérêt à connaître, si tu veux pas crever trop seul, trop pauvre et pas totalement dépressif. Les trucs essentiels à la vie en société, à la vie de ceux qui te l’enseignent, tout ce que tu dois savoir pour gérer au mieux la façon de te faire baiser.
Lire – le verdict – Ecrire – dans les cases –
Compter – le nombre d’années qu’il te reste à tirer.
Les façons d’être, de supporter le plus sereinement du monde, ton esclavage. Les modes de (non)pensée adaptés à cette blague nulle qu’est ta condition pourrie.
Les écoles, matrices à hordes de citoyens névrotiques et dévoués qui, comme ceux d’avant, assureront et défendront avec passion et conviction la survie et la pérennité de (ceux qui ont fait ce qu’il est de) ce monde.
L’école mâche le travail aux keufs, publicitaires et autres crapules cyniques.
L’école fabrique keufs, publicitaires et autres cyniques crapules.
Les valeurs de l’école sont celles de la société haïe : travail, compétition, performance, fierté, ambition, soumission, obéissance, collaboration, délation… (etc., etc.)
Carotte, bâton, résultats efficaces.
Que devienne instinctif de ne rien comprendre.
La fonction première de l’école est l’anéantissement moral de chaque individu passant entre ses mains.
A l’école, on travaille
pour que dalle, tout le temps.
A l’école on apprend à travailler et qui plus est, à défaut d’autre chose, à en faire sa raison d’exister…
Quand ton but dans la vie devient de passer à l’année supérieure.
Trimer et en redemander.
Retenir par cœur, réfléchir par cœur.
Apprendre à apprendre.
Dès la petite enfance, par des méthodes violentes et efficaces, l’individu est brisé, lentement mais sûrement :
réveil trop tôt, trop froid, trop noir dehors. Six, huit heures par jour enfermé-e, assis-e, attenti-ve-f, silencieu-se-x. En rang deux par deux ou massé-e-s dans les couloirs. Présence obligatoire. Sonneries toutes les heures. Emploi du temps immuable, répétitif.
Contrôle des connaissances, moyenne générale, “peut mieux faire”, interro surprise, panique, retards non tolérés, punis, vices des profs, des pions, des autres. Elèves modèles complimentés, récompensés tous les jours.
Insoumis, inadaptés, désintéressés ou autres, collés, jours après jours.
Après la maternité, avant les foyers, usines, bureaux, commissariats, armées, hôpitaux, cimetières, maisons de retraite, prisons, H.P… l’école c’est l’enfermement. En tant qu’enfant, l’élève, petit citoyen, n’est pas “libre”. Ca n’existe pas évidemment la liberté (même pas dans la tête on est d’accord) mais en tout cas, là, c’est de limitation de mouvements (entre autres) dont il s’agit.
Tous les matins, une fois passée la porte, tu es détenu-e, pour la journée sous la responsabilité de l’administration scolaire.
Tes parents sont obligés par l’Etat de te mettre à l’école. Gosse, tu réalises l’existence d’une autorité supérieure à la leur qui a prise sur toi et sur les autres. Si l’autorité de tes parents est souvent écrasante, celle-là semble insurmontable, impossible à remettre en cause. Tu flippes, tu chiales.
Tu ressens la peur parce que tu dois rendre des comptes. Comme un chien, tu te mets à redouter plus que tout la réaction de tes maîtres.
Encore plus fort que le père, le bâtard ultime, le président, le patron : le proviseur, détenteur du pouvoir absolu, qui ne te connaît pas (tout de suite) mais que tout le monde connaît, craint. Tu préfères te vautrer cinq fois de suite dans les escaliers que de devoir passer trois minutes dans son bureau.
L’école apprend la peur. A la matérialiser en soi.
Peur de sortir du moule, désobéir.
Peur de se faire punir, de décevoir les référents (profs et parents).
Peur, une fois intégrée, indélébile, inscrite pour toujours au fond de chacun de nous.
Peur du flic, de voler, de désobéir, de franchir les limites établies.
Peur comme emprise.
Peur puis tout accepter car désarmé, désamorcé.
Craindre et plébisciter ceux qui en sont à l’origine et qui disent en avoir l’antidote.
L’école fabrique en chacun l’illusion de la démocratie en apprenant aux gens à voter, élire des délégués censés les défendre et les représenter auprès des instances. Soi disant la seule façon de se faire “entendre”. La mascarade habituelle, pour mieux te faire intégrer docilement ta condition pourrave : tu sais rien, tu n’es rien, rien qu’un élément d’une cargaison de gosses du même âge. “Et t’as de la chance de n’être rien, t’as de la chance d’aller à l’école”.
L’arbitraire comme principe.
La résistance un composant électronique.
L’école, monde sur-règlementé, habitue les gens à se faire dépouiller d’eux-mêmes, contrôler, surveiller, compter, classer, enfermer, à en redemander.
Malgré toi, tu te soumets
à une multitude de formalités qui te font courber, et que tu en arrives presque à trouver justifiées.
Ces habitudes qui ont déterminé ta façon de penser, de te résigner.
Souviens-toi, la rentrée, les premiers cours de l’année. Dans toutes les matières, chaque bâtard de prof qui te fait remplir ta propre fiche. Renseignements sur toi-même, tes parents. Comme tout le monde, tu te soumets à ce rituel. Tu livres, à des inconnus, des informations, honteuses des fois, personnelles en tous cas.
Tu te rends pour commencer
dans tous les cas.
Tu trouves normal de répondre à l’appel en début de chaque cours, d’être constamment surveillé-e, de ne pas être censé-e circuler à tel endroit à tel moment, d’avoir obligatoirement sur toi ce carnet de liaison.
Tu te retrouves à faire la liaison entre deux pôles d’autorité, l’administration scolaire et la famille.
T’es contraint-e d’informer ta famille des conneries que t’as pu faire la veille et des sanctions dont t’as hérité.
On te met dans la situation de t’autodénoncer…
C’est parce qu’il n’y avait rien d’autre à foutre, parce qu’il n’y a rien à foutre d’intéressant à l’école, dans ce qu’on te propose. 1/4 d’heure de récréation pour 4 heures de classe.
L’intérêt dans le fait de constamment censé-e être surveillé-e, c’est de tenter, dès que possible de déjouer cette surveillance, d’agir de façon déviante, en toute occasion. Et de s’en griser à s’en rendre dépendant.
Foutre la merde pour son salut.
10, 15, 20, 25 ans à se faire arnaquer. Ça plus tout le reste.
Ah, merci !
En effet, et le pire c’est que j’avais déjà un ouvrage de cet auteur dans ma bibliothèque…
L’un des plus grand critique de l’école en tant qu’institution monopolisant le savoir c’est Ivan Illich.
Tu trouveras une petite présentation très incomplète ici:
En fait pour défendre l’école “publique”, il faut déjà défendre l’école.
Je me suis demandé s’il avait existé des penseurs pour remettre en question l’école obligatoire… ou plus exactement, “l’instruction obligatoire”. Curieusement, on dirait que depuis la loi sur l’instruction obligatoire de mars 1882 (ferry), personne n’a osé contester “l’école”.
A l’époque, il n’y avait d’ailleurs que des hommes d’église pour la combattre. Notamment Mgr Freppel, qui jugeait l’instruction obligatoire inutile, inefficace, et tendant au socialisme d’état.
Il combattait également la laïcité à l’école en disant qu’Une morale qui croit pouvoir se passer de Dieu pour transmettre des valeurs conduit au néant et abaisse l’homme., ou encore que d’un pareil enseignement, sans lumière et sans vie, d’un enseignement où il ne sera plus question ni de Dieu, ni du Christ, ni de la Bible, ni de l’Evangile, ni de tout ce qui fait l’honneur et la force du genre humain, il ne sortira que des générations inférieures et abaissées.
J’ai trouvé aucune autre contestation de l'”instruction obligatoire” sur Internet. Je continue à chercher, mais ce qui s’en rapproche le plus pour l’instant, à mes yeux, ça reste encore A.S. Neill…
Curieux.
Salut Papiles :coucou:
Merci pour cette pétition. :thx:
Bonjour à tous
Etant attaché à l’école publique, je vous signale une adresse en ligne : http://www.appelpourlecolepublique.fr
Moi j’ai signé la pétition : A ce jour pres de 90 000 en ligne et un peu plus de 19 000 sur papier.
Apres à chacun de voir.