[marine]

Merci pour vos réponses.
Je vois que tout le monde n’est pas du même avis…Notre groupe de démarche en éducation n’étions pas non plus favorable à cette activité “trop scolaire”. Nous avons, grâce à vous, complété notre propre réflexion et argumenté auprès de l’infirmière nous ayant fais la demande.

Encore une fois merci

[Matim]

Ggamer a écrit :
Ton premier message était certes pertinent. Bien quelque peu illusoire car comment fais-tu pour atteindre tous les individus responsables de brimades qu’ils pourront rencontrer durant leur vie : dans le quartier, les activités extra-scolaires, la famille, etc… ? il faut donc se concentrer en priorité sur les enfants victimes pour leur apprendre à réagir dans pareille situation…

Le travail de ce type est toujours un travail “qui tend vers…” l’exhaustivité n’existe pas puisque ‘on travaille avec des être humains !
D’autre part, si tu lis bien il s’agit ici d’un problème dans un milieu clos : l’école; Les acteurs sont donc identifiés.
Alors avant de faire dans la généralité il faut peut être aller déjà résoudre le problème qui se passe DANS cette école.
Dans le cas contraire comment l’enfant pourra t il comprendre ce décalage et ce laisser-faire au quotidien?

Bien loin de la logique de bachotage ou de conditionnement que tu évoques, elle permet au contraire aux enfants d’échanger sur ces situations et ainsi de trouver les réponses par eux-mêmes. Je me dis que c’est peut-être un début…

Non c’est un leurre. Toi qui revendique quelques lignes plus haut qu’on ne peut pas prévoir toutes les situations, tu ne peux pas nous faire croire qu’a travers un jeu du “cébien/ cémal “de 20min ils auront le recul nécessaire pour faire face à TOUTES les situations du quotidien. Il faut être cohérent.

Mais peut-être as-tu d’autres propositions concrètes plus pertinentes ?

Plus en rapport avec le fait qu’on s’adresse à des enfants qu’on ne doit pas enfermer dans des cases pré construites, oui.
Un exemple parmi d’autres que j’ai déjà exploité: tu connais certainement le “Théatre de l’Opprimé” qui utilise la technique du théâtre-forum (j’avais déjà évoqué cette forme d’expression sur ce forum), et bien il me semble particulièrement intéressant de pouvoir utiliser cette technique pour découvrir, faire emerger les sentiments et arriver à exprimer le NON, personnel, et recherché .

“La méthode du théâtre de l’opprimé favorise le développement et la capacité d’expression de tous. Elle offre des outils pour exprimer sa propre volonté, agir sur les conflits, changer la fatalité des choses : « Essayons sur scène ce que nous devons défendre dans la vie ! ».
Il ne s’agit ni d’apporter un message, ni de trouver une bonne réponse, mais d’explorer, d’expérimenter, de découvrir et de comprendre ensemble.”
Extrait du site du théâtre de l’opprimé :

Entre autre…

**

[Ggamer]

Matim,

Ton premier message était certes pertinent. Bien quelque peu illusoire car comment fais-tu pour atteindre tous les individus responsables de brimades qu’ils pourront rencontrer durant leur vie : dans le quartier, les activités extra-scolaires, la famille, etc… ? il faut donc se concentrer en priorité sur les enfants victimes pour leur apprendre à réagir dans pareille situation…

Lorsque tu dis “Il faut qu’ils intègrent”, “un travail sur tout un collectif”, “apprendre à discerner la notion de bien ou de mal”. Ok, mais comment ???

Répondre à une question par d’autres questions permet en effet d’élargir la réflexion. Mais répondre à la question par une réponse, c’est bien aussi, non ? 😉

Et si ma réponse te semble inadéquate, je crois que tu l’a mal interprétée : Bien loin de la logique de bachotage ou de conditionnement que tu évoques, elle permet au contraire aux enfants d’échanger sur ces situations et ainsi de trouver les réponses par eux-mêmes. Je me dis que c’est peut-être un début…

Mais peut-être as-tu d’autres propositions concrètes plus pertinentes ?

A +

[Matim]

Hurg …

Ggamer,
Ce que tu viens de proposer c’est precisement l’inverse de ce que j’ai essayé d’expliquer cette nuit .. du coup tu comprendras que je m’oppose totalement à ce genre de situation artificielle visant à conditionner un gamin !

Etre capable de comprendre une situation pour la refuser et se respecter(ou respecter les autres) ça ne passe pas par du bachotage !! c’est absurde…

Cette façon de procéder, qui consiste à conditionner l’enfant, aura comme résultat l’inverse de celui recherché : il aura appris mécaniquement, il restituera bêtement ce que tu lui auras dit et il se retrouvera démuni face à un cas non vu lors de ce bachotage.

Et encore une fois: quid des autres enfants responsables des brimades ??

**

[Ggamer]

Bonjour,

20 minutes c’est raide… mais voici 2 petites idées :

1. Aménager 2 coins dans la classe : un camp OUI et un camp NON. Tous les enfants se mettent au milieu. Le meneur propose une situation (Ex : On te demande de faire telle ânerie, dis-tu OUI ou NON ?). Chaque enfant va alors s’asseoir dans le camp de son choix. Le meneur interroge ensuite quelques enfants de chaque camp pour leur demander d’expliquer leur choix et ainsi provoquer le débat. Avant de passer à la situation suivante…

2. Un photo-langage : Tu prépares des photos évoquant les situations souhaitées. Tu mets en enfants par petits groupes avec la même série de photos. Chaque groupe doit trier les photos dans 2 catégories : OUI ou NON (ou BIEN ou MAL), etc… Avant de faire une synthèse en grand groupe afin de débattre de chaque situation proposée.

J’espère que cela pourra te donner quelques pistes de réflexion…

A +

[Matim]

Bonsoir (& welcome)

Ton message nocturne (c’est pas le meilleur moment pour réfléchir…) m’amène une première remarque à chaud :

– Apprendre à dire non ne se construira evidemment pas en 20min, il est donc utopique de vouloir atteindre cet objectif dans ce laps de temps
– Apprendre à dire non, pour moi, c’est aussi et avant tout apprendre à discerner la notion de bien ou de mal (au delà de tout discours moralisateur !) c’est savoir se respecter, c’est enfin avoir confiance en soi comme tu l’as souligné.
– Il ne faut pas se contenter d’intervenir sur ces seuls enfants brimés.

La capacité a dire non interviendra, je pense, au final, une fois que des objectifs intermédiaire seront atteints. Dire non c’est la résultante de mon estime de moi, de ma notion du respect etc..
Je pense que cette capacité arrivera donc naturellement sans avoir à la travailler particulièrement (il suffit d’axer votre travail sur ses composantes et le NON se construira seul)

Finalement, est ce que cette capacité à dire NON ne serait pas plutôt un bon moyen d’évaluer leur confiance en eux et le respect d’eux mêmes ?
Un peu comme si on voulait apprendre à marcher à un enfant (si toutefois cela était possible) sans l’avoir aidé à développer sa confiance en lui, sa connaissance des choses qui l’entourent… on grille les étapes !

Enfin, pour toutes ces raisons, le travail doit AUSSI se faire sur les autres enfants !
Ces 6 enfants doivent prendre confiance en eux, ok, mais comment le pourraient-ils si on les isole des autres durant ce travail ??
Comment est ce possible si dans le même temps on intervient pas su les autres pour, eux aussi, leur faire prendre conscience de la notion de respect d’autrui ?
Si on cible simplement ces 5 enfants c’est un peu comme si on les stigmatisait en leur faisant porter la responsabilité de ce qu’ils ont vécu “tu n’as pas su dire non alors voilà pourquoi on se moque de toi !”.. c’est juste impossible à concevoir.
Il faut donc, aussi, qu’ils intègrent que les autres n’ont pas à leur demander des chose dégradantes et humiliantes (on en revient à la notion du bien et du mal).

Il ne s’agit donc pas d’une simple intervention de 20min ciblée sur 5 ou 6 gamins mais bien d’un travail sur tout un collectif.

Voilà ma réflexion avant d’aller faire dodo…

**

[marine]

[marine]

Bonjour tout le monde !
Avant tout animatrice et assistante sanitaire depuis environ 5 ans, je suis aussi étudiante infirmière.
Aujourd’hui, j’ai besoin de vos talents d’animation non pas pour une colo ou un centre mais pour un travail de démarche éducative dans le cadre de ma formation.

En groupe, nous devons intervenir dans une classe d’ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire). Les 6 enfants de cette classe sont âgés de 11 et 12 ans. Ils présentent des troubles de la fonction cognitives. Ils sont dans cette classe spécialisée suite à leur difficultés de concentration, attention, mémoire… Chacun de ces enfants présente un retard scolaire et de comportement assez important puisque nous pouvons les considérer comme étant en CE1.

Notre travail consiste à établir une démarche éducative sur l’estime de soi. Étant donné leur âge et leur difficultés, nous réalisons ce travail de façon simplifiée sous forme de jeux afin de les familiariser avec la notion de coopération, de confiance en soi, sur le fait d’oser certaines choses, sur l’attention etc.

Cependant, leur maitresse nous a demandé aujourd’hui de trouver quelque chose sur le “savoir dire non”. En effet, souvent victimes de moqueries de la part de leur camarades, leur estime d’eux-même est largement touchée. Il peuvent même parfois être victime de méchancetés ou de harcèlement tel que : “Va embrasser la poubelle si tu n’es pas une poule mouillée”….Pour ce genre de choses, il est important de leur apprendre à savoir dire non.

C’est là que mon groupe et moi-même avons besoin de vous.
Pourriez-vous nous aider à trouver une activité ludique sur le thème “savoir dire non”? Cette activité ne doit durer que quelques minutes ( 20 maximum ).

Merci beaucoup d’avance.

[Auteur]

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