Je confirme ce que tu dis. Il y a une vingtaine d’années, nous avons essayé de fonder une association de directeur de centre de vacances, pour défe,ndre nos intérêts, notre pédagogie etc. ça a tenue moins d’un an. La pluârt onr arreté pour trouver un boulot durableou pour d’autres raisons. Ceratins engagés dans des organisateurs de colos ou, en emploi précaire, dans des communes se sont retirés etc etc. Bref cela a été un fiasco.Et je pense que cela doit être encore plus dur avec les anims à durée de vie encore plus courtes.
Quant aus regroupements d’organismes qui “défendent” nos intérêts, je suisla encore, entièrement d’accord avec ton appréciation.J’étais dedans l’une d’entre elle pendant un an, j’ai vite compris.
Concernant les animateurs saisonniers, il y a peu d’espoir qu’un jour voit apparaître une union. Parce que par défaut, les animateurs réprésentent des emplois précaires, courts dans la durée. Et le taf d’animateur saisonnier est souvent concu et percu comme un petit job d’étudiant : on en vit pas.
Or un syndicat prend en charge des professions pérennes avec une base solide. C’est pour cette raison que les syndicats qui font le plus parler d’eux sont ceux de la fonction publique parce que les gens qui y travaillent y restent pour la vie entière.
Il y a des organisations qui “défendent” nos intérêts, le regroupement des organismes. Mais c’est bien souvent des gens qui sont depuis longtemps loin des réalités du terrain et de l’époque d’aujourd’hui.
hola,
je sens que je vais lancer une question dans le vide…
croyez vous qu’un jour nous nous unirons pour construire des revendications, provoquer des greves etc ??
combien y en a t’il d’animateurs prets à se battre (image) pour défendre leur passion ? combien y en a il qui esperent faire ça toute leur vie ?
à mon avis trop peu.
mais l’espoir (me) fait vivre.
reponse à “Que deviendra l’animation?”
Un métier!
rappellons que l’annexe 2 utilisée longtemps abusivement, concerne le personnel vacataire sur de courtes missions. En clair il s’agissait d’encadrer légalement les animateurs souvent non professionnel ( titulaire du bafa ou BAFD) sur les colos ou centre de loisirs temporaires.
nul doute que si ce decret apporte un mieux à leur situation jusque là inique, elle est un pavé dans le champs des animateurs permanents qui envisagent encore un interêt pedagogique à organiser et à être présent sur des séjours.
En contradiction totale avec le code du travail, ce decret reste une réelle régression sociale pour un métier que nos dirigeant souhaitent soit disant valoriser.
9h comptabilisées pour 24H de présence: au final la pédagogie je vais la faire peinard chez moi pour mes enfants!
Le problème reste entier pour les animateurs permanents.
(enfin aussi pour les autres). En clair 13h de travail de jour compte pour 7 heures, et 11 heure de nuit pour 2H30, soit 9h30 comptabilisé pour 24H de présence obligatoire.
Nous autres animateurs avons toujours un complexe d’inferiorité, fait on un vrai travail?
Va demander à un instit de maternelle, ou à un éducateur sous convention 51 ou 66 si son metier sous entend un tel engagement associatif bénévole.
Eh oui on supporte dans l’animation tout ce passif des bons vieux patronnages, de l’engagement, du volontariat, et l’on se sent presque coupable de dire “j’ai un métier”.
Le metier d’animateur s’est suffisamment professionnalisé pour dire: oui, nous avons des techniques, un savoir faire, un projet pédagogique. Non je ne viens pas passer mon temps avec des enfants pour m’amuser et faire une B A, mais pour travailler.
Si l’on considère que garder un immeuble vide est un vrai travail, assurer la surveillance d’enfants lors de nuitée, ne me parait pas moins une responsabilité.
Donc cet decret appliqué aux permanents est bel et bien un cadeau royal fait aux employeurs en opposition total avec le code du travail.
Inutile de dire que mon propre employeur, importante fédération loin d’avoir les prôblèmes des petites assos, s’est jeté dessus réduisant à néant les récups des séjours qui nous étaient jusque là accordées.
Quand au fameux cadeau pour les animateurs sous annexe 2 c’est un trompe l’oeil. Depuis plusieurs années les employeurs utilisant encore cette annexe perdaient trop de plûmes au prud’homme et la situation n’était plus tenable pour eux.
Enfin, bref, encore un texte passé sans grande contestation dans le pur style du moment et, au grand soulagement de nos bonnes fédérations qui oublient vite leur histoire et les combats de l’éducation populaire lorsqu’il s’agit de leur salariés.
tristes temps, Animateurs reveillez vous, personne ne le fera pour vous.
Pour moilapa et ceux qui veulent lire.
Que faire, comme fait la DASS avec les stuctures qu’elle agrée. réglementer et contrôler les retours budgetaires des frais de siège pour l’assos. Tout le reste devant être utilisé pour les fonctionnements de la colo, salaires, péda, investissement, alimentation, sécurité…..
Ce qui éliminerait les structutures qui font des colos que pour le bénéfice qu’elles génères et laisserait la place à celles qui font des colo pour les enfants et respéctent les animateurs en leur versant un salaire un peu plus consistant, comme ils le mérite et voir, mettent un effectif anim un peu plus conséquent. Je ne demande une fortune, mais que l’on ne se moque des animes, ni des directeurs.
Belitos a écrit:
La domination n’existe que pour ceux qui veulent bien l’accepter…
Désolé de te décevoir mon grand, mais je suis persuadé que tu es dominé.
vassrohm a écrit:
Bien sur et la domination n’existe pas! On fait ce que l’on veut c’est ça, on choisi librement et finalement il n’y a pas de déterminismes sociaux, politiques ou institutionnels qui pèsent sur nous.
La domination n’existe que pour ceux qui veulent bien l’accepter…
Et bien justelment pourquoi ne pas essayer de le changer plutôt que d’aller dans son sens ?????
Bien sur et la domination n’existe pas! On fait ce que l’on veut c’est ça, on choisi librement et finalement il n’y a pas de déterminismes sociaux, politiques ou institutionnels qui pèsent sur nous.
Et pour ce qui est de ton impression d’être exploité… Je crois que tu devrais réellment te pencher sur sa définition. Si c’est “utiliser” alors on exploite tous… Si c’est “abuser” alors je pense que tu n’as jamais réellement été exploité pour l’utiliser aux fonctions relatives à l’animation en CVL.
L’exploitation n’est pas qu’une impression Salti, le principe du système capitaliste dans lequel on vit jusqu’à preuve du contraire repose sur l’exploitation. J’ai l’impression que tu t’imagines que le monde fonctionne sur des bonnes intentions ou sur un système globalement juste alors qu’en fait et cela est démontré largement le système capitaliste auquel nous sommes soumis fonctionne sur la proudction de la plus value, sur l’exploitation de la force de travail des employés et cela n’est pas une impression, ce sont les principes de fonctionnement de l’économie politique.
Comme souvent, nous tombons dans le hors sujet le plus total 😀
Toutefois débat très intéressant entre Salti, qui nous démontre bien les incohérences des discours qu’on peut entendre parfois et Vasshrom qui tout à son honneur croit en un combat auquel il est légitime de participer à mon sens.
Je me refuse à croire que les Français en demandent trop. Bien sûr qu’ils demandent. Le seuls qui sont satisfaits sont les employeurs qui souvent ne demandent rien.
Bien sûr que les organismes ont comme seule ressource véritable de financement les stages. Mais est-il pas déjà bien de voir que les auteurs de ce paragraphe reconnaissent la faibless à ce niveau.
Enfin, le revenu des animateurs, je pense que l’évolution se fera d’elle même. Et je considère qu’on a le choix aujourd’hui: on peut si l’on veut gagner de l’argent faire plein de petits métiers tout aussi passionants les uns que les autres je n’en doute point.
J’ai été payé à 17 uors par jour, c’est un choix que j’ai fait et je ne m’en mords pas les doigts, j’aurais pu prendre une autre offre avec un saliare à 40 euros par jour.
Bref, les possibilités sont nombreuses mais je concois qu’il y a à discuter à ce sujet.
vassrohm a écrit :
“Nous, association de formation, sommes logés à la même
enseigne. Le reflux des financements publics aux organismes de formation BAFA-BAFD et la restriction des prises en charge individuelle, sélectionnent économiquement et socialement la population des stagiaires. Cette sélection est préjudiciable à nos objectifs de formation : elle interdit l’accessibilité de ces formations à une partie non négligeable des jeunes adultes en attente de responsabilité et d’engagement citoyen, elle provoque la décroissance du nombre de stagiaires”
Bien rigolo l’exemple… Car si y’a bien un secteur qui rapporte aux organismes c’est bel et bien la formation… les tarifs pourraient être baisser tout en payant les formateurs et tout en gardant du bénéfice… Alors le jeté de pierre des organismes me fait bien rire…
vassrohm a écrit :
Curieux préjugé!!! Il y a toujours de bonnes raisons dans les réclamations des français
Et je rigole encore… car le mot “toujours” est réellement en trop dans ta phrase.
vassrohm a écrit :
le système n’est pas spécialement philantrope!
Et bien justelment pourquoi ne pas essayer de le changer plutôt que d’aller dans son sens ?????
Sinon :
Au sujet des profs je parles des personnes choisissant d’avantage cette fonction pour l’argent et les congés que par vocation.
Et pour ce qui est de ton impression d’être exploité… Je crois que tu devrais réellment te pencher sur sa définition. Si c’est “utiliser” alors on exploite tous… Si c’est “abuser” alors je pense que tu n’as jamais réellement été exploité pour l’utiliser aux fonctions relatives à l’animation en CVL.
Mais je suis sûr que dans ce cas là, on verrait aussi beaucoup de personnes présentes davantage pour l’argent et pour les paysages que pour les enfants. Il suffit de regarder l’évolution du métier de professeur. (Attention je n’ai rien contre eux, juste un constat d’évolution).
N’en verrais t on pas autant ou aussi peu qu’on en voit actuellement? Pour ce qui est de l’évolution du métier de prof je ne vois franchement pas à quoi tu fais allusion? Que le métier ait perdu du crédit ou du prestige ou que les enseignants ne soient plus aujourd’hui des intellectuels semblent devenir un fait mais je ne vois pas tellement où se situe le rapport avec le salaire?
Mais si on veut faire avancer le schmilblick et ne pas sans arrêt répéter la même chose, et protester en l’air… démontrez moi donc la recette encore vue nul part. Si elle existe je suis pour… s’il faut l’inventer allez y puisque vous êtes meilleurs que tout le monde. Moi je préfère transpirer pour l’homme plutôt que pour l’argent.
Le problème se situe justement sur le point crucial que tu éludes souvent qui est celui du politique! Si cela ne se fait pas c’est parce que cela relève d’enjeux politiques cruciaux, cela voudrait dire qu’on accorde de l’importance à ce temps de loisir, cela voudrait dire qu’on s’engage réellement pour offrir aux jeunes des choses de qualité, cela veut dire aussi qu’on préfère financer des vacances collectives que des vacances familiales, cela nous renvoie aux discussions qu’on a eu sur la famille. or le socle idéologique de la société est la famille, on préfère développer ce côté que les vacances collectives.
Tu préfères transpirer pour l’homme pourquoi pas! Moi je préfère transpirer pour l’homme et contre une société qui exploite l’homme. Autrement dit quand la société exploite chauqe jour l’humain, le tue, le vide, je trouve cela ssez légitime de tenter de mieux vivre dans une société qui s’organise contre la jeunesse, contre la liberté des individus.
Les français on la fâcheuse habitude de toujours demander, réclamer et toujours plus sans jamais donner… Alors donnons à notre pays avant de lui demander.
Curieux préjugé!!! Il y a toujours de bonnes raisons dans les réclamations des français sauf dans celles de ceux qui réclament l’arrêt des réclamations!
Pour ton exemple, permets moi de dire que l’on peut trouver bien d’autres exemples contraires au tien non?
Pour info une petite déclaration des cemea de basse normandie:
“Nous, association de formation, sommes logés à la même
enseigne. Le reflux des financements publics aux organismes de formation BAFA-BAFD et la restriction des prises en charge individuelle, sélectionnent économiquement et socialement la population des stagiaires. Cette sélection est préjudiciable à nos objectifs de formation : elle interdit l’accessibilité de ces formations à une partie non négligeable des jeunes adultes en attente de responsabilité et d’engagement citoyen, elle provoque la décroissance du nombre de stagiaires”
beaucoup d’acteurs de l’animation militent contre le capitalisme et parlent pourtant souvent “argent
Cela paraît normal cela fait partie des petits bouts que l’on gagne ou que l’on peut gagner sur les énormes profits de la société capitaliste. Ce sont des petites réformes arrachées et qui sont autant de résistance au mode de production actuel, le système n’est pas spécialement philantrope!
Si tu relis mes interventions : je sais ce qu’est une colonie, que l’on fait des heures et des heures… et que c’est un choix. Vouloir payer des animateurs sur le nombre réel d’heures travailées est impossible. Et pour cela un autre choix existe : faire correctement son travail en CLSH, rentrer chez soi à 18 h…
Et là je ferais de la pub pour les colos, notamment pour ceux qui n’en ont jamais fait : vous ne retrouverez dans aucune autre sorte d’accueil la complicité que vous aurez avec certains enfants, parce que vous avez aidé la petite Laura a lire le message de maman et que vous avez partagé avec elle la naissance des bébés de Polux la chienne de la famille, parce que vous avez retrouvé la brosse à dent de Jérémy planqué sous le lavabo, parce que Emilie sans le faire exprêt vous a refilé la pêche après une nuit difficile à surveiller la gastro de toute une chambrée…
Mais ce choix, cette volonté d’investissement dans un travail que l’on aime, ne doit pas être le prétexte pour sous-payer à ce point des gens.
Oui j’aime mon travail avec les enfants, et oui je suis content d’être bien payé. Non seulement l’argent n’agit pas négativement sur mon travail, mais en plus il me motive, parce que j’ai l’impression que mon travail, mon investissement est reconnu.
Cet été je retourne travailler pour le même employeur malgré ce que j’avais dit en fin de saison.
Parce qu’il a lourdement insisté pour que je revienne, parce qu’il a reconnu mon travail, parce qu’il a aussi proposé d’augmenter très fortement mon salaire, parce qu’il met à ma disposition un véhicule, un amphithéâtre, une équipe, un “binome” que j’ai le loisir de recruter, un budget conséquent… tout ça pour un simple animateur enfant… Et toutes ces attentions, le fait que le responsable appelle chez moi en janvier… tout ça fait que je suis encore plus motivé et que je travaille déjà sur ma saison d’été.
Certes il ne s’agit plus ici d’une colo mais d’un village vacances… Mais c’est pour dire : L’argent ne doit être un tabou dans l’animation, je suis très bien payé mais je n’en suis pas moins motivé qu’à 17 ans quand je commençais mes colos.
Pour en revenir aux centres de vacances, ce n’est pas aux animateurs (aux salariés) de devoir subir, supporter les faiblesses du sytème.
La limite entre ce discours et le discours patronal qu’on entend de plus en plus dans les infos du type “où vous acceptez une baisse de salaire ou on ferme l’usine” et l’autre version “…ou on délocalise…” est mince. Ne crois-tu pas ?
La réponse doit être politique…
Côté utopie, peut être as-tu raison…
Je suis persuadé que dans les mines au début du 20ème siècle il y avait des gens pour penser utopiques les revendications de certains excités…
Mais est-ce une raison de se taire ?
Je te souhaite une bonne soirée.
Je suis désolé pour certaines formes que je n’ai pas su mettre.
moilapa a écrit :
Une réponse est ce que nous sommes en train de faire : en avançant l’idée que les animateurs de colo peuvent être sous-payés, et en étant lu notamment par des animateurs de colo, je fais partager une idée qui peut être ensuite partagée.
Oui tu as raison… Je suis aussi pour une meilleure reconnaissance des animateurs, pécuniaire aussi (pour arrêter les méthodes du 17€ par jour) mais pas au point de les salarier au SMIC car il faut être conscient que le résultat d’un tel combat peut être la fin des CVL d’Education Populaire.
Pour ce qui est de l’exemple que j’ai pris volontairement provocateur, nuance : il ne s’agit pas du sujet des femmes battues mais de l’évolution de la condition de la femme dans le temps et au delà un parallèle sur le fait qu’on ne peut pas se référer à des conditions passées pour justifier des situations présentes lorsque les deux époques non rien à voir : et dans le cas de ce débat par extension : si il n’y avait pas eu des gens un jour pour lutter pour des conditions de travail meilleurs, nous ne serions même pas là à débattre tranquillement et en toute liberté.
Et non je ne garde par “ces histoires pour moi”. Tout au plus je vais m’efforcer d’être moins allusif et plus explicite.
Tu dis : “s’il faut l’inventer allez y puisque vous êtes meilleurs que tout le monde. Moi je préfère transpirer pour l’homme plutôt que pour l’argent.”
Une chose que je ne fais pas : c’est faire dire aux autres des choses qu’ils n’ont pas dit. Vouloir défendre ses droits, ce n’est pas prétendre être meilleur que les autres.
C’est là se décrédibiliser et décridibiliser son discours.
Le débat doit être un échange d’idées, le fait d’accepter la parole de l’autre tant qu’il est correct, et non une suite de “coups”, (ce qui jusqu’alors avait toujours été le cas avec toi)
De plus, ta phrase sous-entend une opposition : “Moi je préfère transpirer pour l’homme plutôt que pour l’argent”. opposition entre le fait de travailler (transpirer) et le reste du débat (le fait que des personnes prétendent à être mieux payés)
Et il n’y a rien à inventer : la réponse elle existe : elle est politique.
Une réponse est ce que nous sommes en train de faire : en avançant l’idée que les animateurs de colo puissent être sous-payés, et en étant lu notamment par des animateurs de colo, je fais partager une idée qui peut être ensuite partagée.
Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’histoire des associations ou même SARL qui organisent des séjours de plus en plus cher sans pour autant payer mieux leurs animateurs… C’est pour cela que j’ai employé le mot “certain”.
Mais si votre combat est de faire en sorte que sur les CVL (en période de vacances sous annexe2 aujourd’hui) les acteurs pédagogiques soient mieux payés… ce n’est pas le mien.
Etre respecter pour notre travail OUI avec un salaire minimum… d’accord car le minimum de 17€/ jour pour un anim je trouve ça aussi lamentable. En revanche je ne me bats pas pour que nos séjours soient régis sous la loi du SMIC. Je préfère voir sur les CVL des étudiants motivés plus par leur fonction que par l’argent… et ceux qui sont motivé par l’argent les savoir dans une usine. Car vous allez me dire qu’on peut très bien concilier les deux, et je serais d’accord avec vous. Mais je suis sûr que dans ce cas là, on verrait aussi beaucoup de personnes présentes davantage pour l’argent et pour les paysages que pour les enfants. Il suffit de regarder l’évolution du métier de professeur. (Attention je n’ai rien contre eux, juste un constat d’évolution).
Oui bien sur l’état peut prendre beaucoup de chose en charge… j’aime ce genre de discours, car utopique… et j’aime l’utopie. Mais si on veut faire avancer le schmilblick et ne pas sans arrêt répéter la même chose, et protester en l’air… démontrez moi donc la recette encore vue nul part. Si elle existe je suis pour… s’il faut l’inventer allez y puisque vous êtes meilleurs que tout le monde. Moi je préfère transpirer pour l’homme plutôt que pour l’argent.
Les français on la fâcheuse habitude de toujours demander, réclamer et toujours plus sans jamais donner… Alors donnons à notre pays avant de lui demander.
Vas : Je ne sais pas d’où tu sors cela : “(seul un statut social élevé permet de bosser à un si bas salaire pendant l’été à moins de bosser pendant l’année au risque de rater ses études).” Je n’ai jamais eu un statut social élevé comme la plus part des personnes avec qui j’ai travaillé, et pourtant…. En revanche je reconnais que je n’ai pas fait d’étude, mais beaucoup des animatrices avec qui je travaille depuis + ou – 5 ans continuent leurs études tout en travaillant dans l’animation et la formation BAFA. Moi de mon côté j’ai toujours privilégié les CV. Alors que je vous promets j’aurai toujours pu me faire beaucoup plus d’argent l’été, et quand je dis beaucoup je pèse mes mots. Dans une période au chômage, j’ai préféré les CV alors que j’aurai pu être indemnisé… et dans ma période qui aurait pu être prospère sur les mois de juillet-août côté spectacle j’ai encore choisi les CV. En 13ans ça ne fait que deux ans que je réfléchis un peu plus aux conséquences de l’année à venir…. Oui en effet en faisant des CV j’ai perdu énormément d’argent que se soit sur la période des CV ou sur les mois qui suivaient jusqu’au CV suivant. J’ai aussi perdu la reconnaissance de pas mal de mes pairs du spectacle, j’ai donc pu fermer les yeux sur pas mal de contrats… Mais aujourd’hui je vous promets que je ne regrette pas de ne pas avoir pris comme cheval de bataille “l’argent” mais les rapports humains. Beaucoup d’acteurs de l’animation militent contre le capitalisme et parlent pourtant souvent “argent”… 3615 ma vie…
Là, bien évidemment je ne parle que des animateurs vacataires. Pour ceux qui désirent en faire leur métier et en vivre, il y a des voix à cela…. Il y a même encore beaucoup de postes à pourvoir, et des postes de 1200 à 2000 euros par mois, et plus. Il suffit de regarder les annonces de l’ANPE.
Je vous promets qu’il est encore possible de faire ses choix dans notre pays….
Moilapa : pour ton histoire de l’inspection du travail, j’ai déjà eu la même image que toi… une personne complètement étonné. Car en effet l’Annexe II va à l’encontre de tous les textes de loi du code du travail. Et que ce soit au prud’homme ou à l’inspection du travail ils n’ont pour la grosse majorité jamais entendue parlée d’une telle annexe. Pour eux le minimum que l’on peu toucher en France c’est le SMIC. Si pour cette raison que le texte de l’annexe II va disparaître, par pour autant changer nos conditions, mais pour légaliser de telles méthodes.
Sinon pour terminer, je sais qu’il est facile de dire “avant”… Mais personnellement j’aime le dire pour des situations positives qui sont devenues négatives, et qu’il n’est pas impossible de revivre. Contrairement à tes exemples complètement décalés…. Alors tes histoires de femmes battue tu te les gardes pour toi STP, car complètement à l’encontre de ce que j’affirmais.
Attention n’allez pas croire que par passion il faille tout admettre… je n’ai jamais dit cela…
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Vive la passion des CVL…
moilapa a écrit :
je ne le remets pas en cause, cet investissement fait pour moi partie du choix d’animer en colo et non en CLSH par exemple)
Depuis toujours dans les colos, les anim’ ont eu pour tache entre autre de se lever la nuit si ils entendaient un enfant pleurer, appeler…
Donc c’est bien ce que je pensais. Nous sommes tout à fait d’accord sur le sujet.
Je n’avais simplement pas compris que tu avais fait le lien avec ce post sur les tours de garde. Autant pour moi …
Ne cherchons pas la lutte avec les structures qui nous emploient, mais faisons bouger les choses de l’intérieur.
Un système idéal (idéaliste ?) et un autre rapport au gouvernement : vous avez tant d’enfants sur votre séjour… vous recevrez tant pour payer vos employés et faire tourner correctement le centre. Au juste besoin des séjours. Et de quoi assurer une formation continue à vos employés (n’est-ce pas le cas dans l’Education Nationale ?)
Et non pas le sytème actuel où les associations dépendent du bon vouloir de l’Etat, d’enveloppes qu’elles reçoivent ou non, des décisions budgétaires, de votes à l’Assemblée, au grés des copinages, des politiques sans lendemain, des expériences, de pourcentages de la CAF à travers les aides aux familles.
Avec des colos centrées autour de l’enfant et non forcément autour de la pratique de discipines vendeuses.
Sans empêcher cela (pour faire le parallèle à l’école, public-privé : un autre système en parallèle, où les parents paient mais font ce choix en connaissance de cause)
C’est du sytème actuel et de cette dépendance que découle la dérive de marchandisation actuelle. Les associations en sont elles aussi victimes.
En créant leur indépendance, on retrouvera aux postes de décisions des spécialistes de l’enfance et non des spécialistes des parts de marché devenus inutiles. Et ainsi retouver les belles idées qui ont enfantées les structures historiques du domaine.
Détourner l’énergie employée aujourd’hui pour faire vivre ou survivre les associations vers ce qui devrait être notre métier : l’enfant.
Alors ? Que faire ?
J’ai bien ma petite idée, mais…
Vous n’imaginez pas le pouvoir que l’on peut avoir, vu le nombre d’associations du secteur, le nombre de personnes concernées, les possibilités mobilisatrices d’un secteur qui est avant tout un lieu de réflexion et de travail sociale, fait de gens qui ont forcemment une idéologie sociale, et qui devrait la tranformer en conscience politique.
Je suis complètement d’accord avec tes propos Moilapa!
Une marchandisation accrue des loisirs où chaque organisme fait du bénéfice, y compris les associations de loi 1901 dont cela ne devrait pas être le but.
Une gestion technocratique et rationalisatrice des séjours ou des associations (comme le montre très bien le Livre noir de l’animation socio-culturelle).
Une défense du militantisme et de la solidarité affichée alors que pendant ce temps là on exploite les étudiants (acteurs privilégiés du travail en annexe 2 et du volontariat!) qui doivent faire face à des conditions de plus en plus précaire ce qui engage évidemment la sélection aussi bien des enfants (cout de séjours) que des animateurs (seul un statut social élevé permet de bosser à un si bas salaire pendant l’été à moins de bosser pendant l’année au risque de rater ses études).
Peut être faudrait il voir à un regroupement de certaines associations plutôt que d’engager de plein front la concurence sur un secteur soit disant non concurentiel!