(((Même si je ne l’efface pas, cette partie du sujet n’a plus sa raison d’être, au vue des informations récoltées plus tard ; la lecture des lignes qui suivent n’ont donc pas tellement d’intérêt. Passez directement aux envois suivants.)))
Je propose de créer une liste d’organismes à boycoter, (ceux utilisant ce décret).
Pour contacter les organismes : un courrier dont voici une ébauche. C’est certainement brouillon et malhabile, alors je souhaite votre avis sur l’utilité de cette lutte et la rédaction de cette lettre (et notamment l’orthographe)
“Nous sommes un regroupement d’animateurs qui appelons au boycotte des organismes utilisant le décret n°2005-908 du 2 août 2005, décret relatif à la duré du travail dans l’animation.
(à la suite la reproduction du décret)
Boycotte notamment à travers les forums sur l’animation, les sites internets, les réseaux d’animateurs, les formations BAFA BAFD pour lesquelles nous sommes aussi formateurs (en diffusant auprès des stagiaires une liste noire d’organismes à éviter).
Ainsi que sous toutes formes envisageables, comme des pressions ou des contacts auprès des politiques, des syndicats, presse écrite, radio, télévision, associations de défense des droits de l’homme.
Notre but est aussi de faire un maximum de publicité sur cette loi inique qui autorise un employeur à faire travailler un animateur onze heures dans la journée et deux heures trente la nuit !
Et à travers cette publicité, montrer le vrai visage de ces organisateurs de colonie, que derrière l’image d’épinal des jolies colonies de vacances qu’ont la plupart des personnes, on trouve les pires exploitants du monde du travail.
Dans un premier temps, nous prenons contact avec les principaux organsiateurs de séjours afin de connaître leur avis sur ce décret, ces conditions de travail esclavagistes en inadéquation avec les valeurs humaines qu’ils prétendent tous défendre.
Et en inadéquation avec le soucis de sécurité des enfants, ce que ce travail de nuit dissimulé ne garantie pas : quelle attention peut-on demander à un animateur qui travaille onze heures, voire beaucoup plus dans une journée, et qui en plus est peut être réveillé toutes les nuits pour une garde de 2 H 30 ?
Dés à présent, nous appelons les animateurs qui n’auraient pas le choix en acceptant de telles conditions de travail :
– de cesser le travail en journée lorsqu’ils ont fait leurs 11 heures de présence comme le stipule le décret (soit arrêter le travail autour de 18 h)
– mettre en avant la fatigue dûe aux conditions de travail d’un autre âge dans le cas malheureux d’accidents d’enfants sous leur garde.
Ces mêmes problèmes de sécurité des enfants, des animateurs et d’illégalité du décret seront soulevés auprès de Jeunesse et Sports.
Peut-on concillier ce décret et des affirmations de sécurité de Jeunesse et Sports, comme dans cette instruction par exemple :
FICHE SECURITE de la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de Saône et Loire
Réf : Instruction n°04-071JS du 6 mai 2004-05-17 Recommandations du Ministre de la Jeunesse, des Sports, et de la Vie Associative aux organisateurs sur la sécurité des enfants dans les Centres de Vacances et de Loisirs.
Et sur le fond de ce décret ? Son utilité ?
Il a été rédigé en urgence en réponse à une hystérie médiatique suite au dramatique enlèvement d’un enfant sur une classe de découverte (quelqu’un peut-il me donner les dates, quelques infos sur le sujet).
Quel est le nombre d’enfants qui disparaissent chaque année ? Y ‘ avait-il déjà eu un rapt d’enfant lors d’une colonie ? (quelqu’un aurait-il des infos là ?)
Si réel problème de sécurité il y a, alors l’accent doit être mis sur l’aménagement des locaux. Qu’ils soient aussi sûr que peut l’être le domicile où vivent ces enfants.
La jurisprudence lors d’accidents a démontré qu’on ne pouvait demander à des animateurs de faire plus que n’auraient fait des parents.
Et dans ce cas, jusqu’à preuve du contraire, les parents ne veillent pas toute la nuit devant la chambre de leurs enfants.
Si nécéssité il y a de surveillance de nuit, il ne s’agit aucunement du travail d’animateurs mais de vigile, de gardien.
Historiquement, le travail d’animateurs de colonie a toujours compris le fait de répondre présent la nuit lorsqu’un enfant pleure, demande une présence rassurante,…
Mais là il ne s’agit pas de ça : il s’agit de “permanence nocturne”, terme assez vague pour, comme c’est le cas sur le terrain, permettre à des employeurs de demander aux animateurs de se relayer toute la nuit, de faire des rondes de deux heures et demi avant d’aller, à l’instar de militaires, réveiller un collègue qui prendra le relais.
Un animateur n’étant pas de “permanance nocturne” doit-il se lever si il entend un enfant pleurer ? “Je ne me suis pas levé parce que je n’étais pas de permanance”.
, le il y a 16 années et 5 mois.
