Et que dire à nos stagiaires BAFA…
Pour la plupart, ils ont vécu des colos à thêmes et n’imaginent pas d’autres alternatives. Le fameux syndrome d’Amonbofis, que je connaissais pas d’ailleurs.
Chouette texte. 😉
moi j’ai toujours pas pondu de thème même si certains anims me le réclament un peu. (et j’ai pas l’intention de leur en inventer un pour autant)
et effectivement le thème en soit peut-être un truc porteur s’il émerge d’une démarche participative ; comme nombre de projets d’enfants 🙂
Up pour ce sujet à l’approche de l’été.
Moilapa,
Quand tu évoques les envies des enfants et l’animation qui en découle, je partage tout à fait cette vision des choses, mais j’aime à parler de projet. Dans ce cas présent, le processus est l’inverse de ce que nous dénonçons. On commence alors le séjour sans activités posées ou de thème écrit. On attend de partager nos compétences d’animateur et de prendre connaissance des envies des enfants. Le thème devient alors un prétexte, un moyen et non pas une finalité comme on le voit actuellement.
sur le thème de la “Nature”, tu peux aussi partir sur la Nature humaine… du coup tu n’as plus aucune limite 😀
stimulant ce post ^^
powerflower a écrit:
Je suis tout a fait d’accord , c’est mon premier stage pratique je n’ai encore jamais exercé et voilà que je tombe sur le théme “Nature” , oui c’est vaste seulement voila je dois tenir trois semaines sur ce théme !!!
De la pure folie …
Avé Power flower
Comme tu le dis la nature est vaste. Animaux, plantes, la mer , la montagne, la campagne, les activités humaines qui “dénaturent la nature”, entrent dedans, tu peux aussi faire des activités manuelles avec des matériaux plus ou moins naturels. Les jeux extérieurs ou de plein air se font dans la nature, non ? etc etc.
Permets toi aussi des activités autres en fonction du déroulement de ton centre. “Un peu de mauvaise fois, que diable !” 😆 mais, chut, ne le répète pas cela, hein ?
Par contre tu m’inquiétes quand tu dis ” tenir trois semaines”. La nature et surtout l’organisation des activités doivent résulter d’un projet pédagogique, qui comme tous projet, peut être évolutif.
Il ne s’agit pas de “tenir le coup”, mais de proposer aux jeunes des activités, où ils s’éclatent et où ils découvrent et apprennent.
Allez bonne chance
Bin, c’est bien de participer en disant “je suis (je ne suis pas) d’acord.
C’est mieux si vous faites vivre cette idée sur le terrain. Qui sont les mieux placer que les animateurs pour agir ? Pour défendre cette idée que d’imposer un thème à des animateurs n’a pas de sens, qu’en tant qu’animateur tenter péniblement de remplir un planning avec un thème qui ne nous branche pas, c’est mal faire son boulot.
C’est, côté animateurs, ne pas avoir de respect pour son travail, ses idées (sans même parler des enfants)
Qui mieux qu’un animateur va pouvoir relever les incohérences d’une telle pratique vis à vis du projet péda et des jolis termes que l’on retrouve dedans ? Comment peut-on prétendre parler de “respect”, d'”implication”, de “participation à la décision”, d’autonomie, de responsabilitation, de “citoyenneté”, etc… s’agissant des enfants, et s’en battre les bonbons s’agissant des travailleurs-animateurs ? Quelle cohérence ?
A moins qu’un enfant devenu adulte ne soit plus un citoyen dont on peut espérer qu’il prenne des initiatives si minimes soient-elles, qui propose, qui agit…
Alors à quoi bon vouloir faire naître chez les enfants cet “esprit citoyen” ?
A quoi bon les belles phrases “aider les jeunes à être les jeunes de demain” si, quand on a affaire à ces jeunes adultes, on n’a pour eux plus aucune confiance en leurs capacités, si on ne leur donne pas cette possibilité de s’impliquer réellement, de mettre en pratique ces belles idées rencontrées en colo ?
Et encore : si ces pondeurs de thèmes (directeurs en tous genres) étaient en capacité de proposer des thèmes intelligents, cohérents ?
Donc, c’est bien (côté anim’ ou directeur) de dire combien ce système peut nous sembler “à l’ouest”.
C’est sans doute mieux de faire vivre cette idée sur le terrain. Dés cet été.
moilapa a écrit:
il est bien un problème de quelque manière qu’il soit appréhendé.Pas d’accord.
Tu prends une colo sans thème.
Et au fil d’une discution enfants et anim’ se rendent compte que le monde des fées et autres créatures magiques les branchent bien.
Ils décident donc sur leur semaine de lier 3 ou 4 animations sur ce thème : grand jeu, activités manuelles, veillée.Là, non seulement je n’y vois pas un problème, mais je trouve ça plutôt intéressant.
Ok avec toi! C’est un peu ce qui m’est arrivé, la seule fois où un organisateur m’a imposé un thème.
( j’avais des excuses).
Colo à dominante informatique. Au bout de quelques jours je me suis aperçu, que le gamins n’étaient pas tres interessés. Apres discussion avec les enfants et les anims, nous nous sommes orientées vers des choses plus classiques: sorties ,pique nique, activités d’expressions, découvertes du village, sports etc.
Heureusement j’avais prévu le coup.
Les enfants ont quitté le centre en étant ravis.
Je suis tout a fait d’accord , c’est mon premier stage pratique je n’ai encore jamais exercé et voilà que je tombe sur le théme “Nature” , oui c’est vaste seulement voila je dois tenir trois semaines sur ce théme !!!
De la pure folie …
je suis d’accord avec tous ca!!^^ bonjour a vous tous!!
il est bien un problème de quelque manière qu’il soit appréhendé.
Pas d’accord.
Tu prends une colo sans thème.
Et au fil d’une discution enfants et anim’ se rendent compte que le monde des fées et autres créatures magiques les branchent bien.
Ils décident donc sur leur semaine de lier 3 ou 4 animations sur ce thème : grand jeu, activités manuelles, veillée.
Là, non seulement je n’y vois pas un problème, mais je trouve ça plutôt intéressant.
Certes Moilapa,
Mais il n’y a pas plus d’utilité à accoler un thème à un séjour…
Vu ce qu’il engendre comme frustration en plus, il est bien un problème de quelque manière qu’il soit appréhendé.
Le problème, ce n’est pas qu’il existe des thèmes
mais qu’il existe des animateurs qui acceptent de “dérouler” un thème qu’ils savent merdique et qui leur a été imposé par quelqu’un à l’Ouest (bien souvent le directeur de la structure, un animateur qui a juste le Bafd en plus : donc quelqu’un de pas tellement plus compétent s’agissant d’animation)
Bourricot a écrit:
A l’approche de l’été, les animateurs-trices, plus ou moins jeunes, heureux-ses d’être embauché-es pour l’été, se trouvent soudain face à un dilemme d’apparence insurmontable. Voilà que le directeur de leur structure leur a fait part du thème du séjour ou du centre de loisirs.
La démarche est pour autant largement justifiée et admise par la communauté de l’animation. Tellement admise que je n’ai pas encore trouvé d’article portant critique sur ce fait.
Avé Bourricot, interessant ton message. Permets moi d’y ajouter mon grainde sel.
C’est vrai que cette démarche du thème est malheureusement entré dans les moeurs. Par contre si tu lis bien les sujets du forum de planetanim,tu verras que de nombreux messages critique ce fait.
Sous prétexte de servir de “support” aux activités et projets des animateurs, il réduit surtout le champ des possibles et bride l’imagination, la spontanéité, l’inventivité et des adultes et des enfants. Ainsi, ce forum est l’exemple type d’un lieu assailli de demandes d’aide pour trouver des activités répondant aux thèmes exigés et imposés.
Sur ce point je te suis à 200%. Combien de fois a t-on entendu: ” Ah non cela n’est pas dans le thème”.
Plusieurs raisons très concrètes et valables suffisent pourtant à critiquer la thématique de séjour. En premier lieu, la non concertation de l’équipe (animateurs) suffit à ne pas adhérer à la démarche. En second lieu, le thème est le plus souvent dénué de sens, de contenu, et absolument dénué d’intérêt.
Je rajouterai, aussi, que c’est souvent un effet de mode.
L’animateur-trice a un droit de regard largement reconnu sur le fonctionnement de l’accueil de loisirs ou du séjour de vacances. Le projet pédagogique ou projet de fonctionnement est un document censé être réfléchi et rédigé en équipe. Il n’est pas et ne peut pas être le fait d’une seule personne. Le sujet doit donc être évoqué en réunion.
Par contre là, je suis plus nuancé. Tu sais surement que bien souvent, les équipes sont recrutées trop tard, malheureusement. Mais sur le principe, je suis d’accord avec toi.
Largement utilisé pour servir “d’accroche” au séjour, le thème ne répond ni à la réalité du groupe, aux envies et besoins des enfants et pire aux compétences des animateurs. il n’est qu’un prétexte, une solution facile, un accaparement du séjour par les adultes loin des préoccupations des premiers concernés par le séjour, les enfants.
C’est malheureusement, souvent vrai.
Croire en la force des petits groupes, des activités multiples, dans le choix et plus fort dans la décision par les enfants sur leurs vacances. Une démarche aisée quand on prend déjà la peine d’aménager les lieux de vie pour les rendre fonctionnels, attrayants, ludiques, actifs et qui rendent chacun autonome sur son séjour.
Ecouter l’enfant, ses envies, ses besoins, ses questionnements. Demander son projet de vacances, l’inviter à expérimenter. Réunir, réfléchir et décider ensemble, choisir, renoncer, en un mot être responsable de sa personne. Proposer à l’enfant de mettre en oeuvre son projet de vacances et l’accompagner. Le voici enfin acteur et non plus un simple consommateur.
Directeurs, animateurs et intervenants, tentez un séjour sans thème ou ne serait-ce qu’une journée, essayez autre chose, changez vos habitudes, vous pouvez croire et avoir confiance dans la capacité énorme des enfants à être moteurs, imaginatifs, demandeurs. Rapprochons-nous d’eux…
Oui.
Cependant, je n’aime pas les vérités absolues.
Dans 95 % des cas je n’ai pas travaillé sur des thèmes, pour les raisons que tu as expliqué plus haut.
J’ai eu cependant quelques exceptions, rares.
Une fois j’ai choisi un thème, avec l’équipe pédagogique, bien avant le centre. La secrétaire qui inscrivait les jeunes a informé ces derniers.
De plus pendant le séjour, nous avons fait d’autres activités, qui n’avaient pas de rapport avec le thème.
On peut aussi, comme les 2 exemples d’Al-Batros, avoir des thèmes tres généraux, qui permettent, à peu pres, n’importe qu’elles activités.
Enfin, si vraiment l’oeuvre impose le thème, avec un peu de mauvaise fois (eh oui, parfois il faut), s’arranger pour que l’activité proposé et la façon de l’organiser soit intégré dans le thème. Croyez moi je ne m’en suis pas privé. La dominante a été dominé.
Allez A+ Tu as raison .95 fois sur 10 le thème nuit à la qualité de l’ACM.
100 % d’accord sur la suppression des thèmes !!!!
On devrait plus réfléchir à des modes d’organisation et de fonctionnement au service de l’enfant plutôt que de se demander comment on va bien pouvoir faire pour transformer le centre en western le temps d’une semaine…
Arrêtons de faire de l’emballage pour la forme et pensons un peu plus à faire du fond !
Salut à toi, Bourricot,
J’apprécie le combat que tu mènes.
Hélas, je crains qu’il ne se heurte au Syndrome d’Amonbofils.
Beaucoup font comme on fait tout le temps parce qu’ils ont toujours fait comme ça.
Et ça …
Cet été, je dois proposer des thèmes et je pense pouvoir les choisir. Alors mon 1er thème sera: “La communication” Le suivant sera: “La collaboration” …
Ces thèmes me paraissent porteurs d’une action éducative.
Il est vrai que les thèmes à la mode ou plus ou moins réducteurs me déçoivent aussi.
Al the Vicious
“Les insectes piquent, non par méchanceté, mais parce que, eux aussi, veulent vivre ; il en est de même des critiques ; ils veulent notre sang et non pas notre douleur.”
Dire NON aux Thèmes
Une habitude loin d’être remise en cause
A l’approche de l’été, les animateurs-trices, plus ou moins jeunes, heureux-ses d’être embauché-es pour l’été, se trouvent soudain face à un dilemme d’apparence insurmontable. Voilà que le directeur de leur structure leur a fait part du thème du séjour ou du centre de loisirs.
La plupart du temps sorti de l’imagination débordante du directeur, le thème est aussi inutile que débile. “Les années 60”, “La télé réalité”, “Harry Potter”, “Foot”, “Les planètes”…etc. La démarche est pour autant largement justifiée et admise par la communauté de l’animation. Tellement admise que je n’ai pas encore trouvé d’article portant critique sur ce fait.
Sous prétexte de servir de “support” aux activités et projets des animateurs, il réduit surtout le champ des possibles et bride l’imagination, la spontanéité, l’inventivité et des adultes et des enfants. Ainsi, ce forum est l’exemple type d’un lieu assailli de demandes d’aide pour trouver des activités répondant aux thèmes exigés et imposés.
Apprendre à refuser
Plusieurs raisons très concrètes et valables suffisent pourtant à critiquer la thématique de séjour. En premier lieu, la non concertation de l’équipe (animateurs) suffit à ne pas adhérer à la démarche. En second lieu, le thème est le plus souvent dénué de sens, de contenu, et absolument dénué d’intérêt.
L’animateur-trice a un droit de regard largement reconnu sur le fonctionnement de l’accueil de loisirs ou du séjour de vacances. Le projet pédagogique ou projet de fonctionnement est un document censé être réfléchi et rédigé en équipe. Il n’est pas et ne peut pas être le fait d’une seule personne. Le sujet doit donc être évoqué en réunion.
Largement utilisé pour servir “d’accroche” au séjour, le thème ne répond ni à la réalité du groupe, aux envies et besoins des enfants et pire aux compétences des animateurs. il n’est qu’un prétexte, une solution facile, un accaparement du séjour par les adultes loin des préoccupations des premiers concernés par le séjour, les enfants.
Défendre l’Aménagement, le Projet et l’Activité
Susciter l’intérêt de l’enfant, faire vivre des vacances, favoriser l’autonomie. Voilà des grands mots écrits un peu partout mais bien loin d’être réels sur le terrain. Pourtant, un peu de jugeote suffirait à aller plus loin que le planning, le thème et ce séjour bidonné.
Croire en la force des petits groupes, des activités multiples, dans le choix et plus fort dans la décision par les enfants sur leurs vacances. Une démarche aisée quand on prend déjà la peine d’aménager les lieux de vie pour les rendre fonctionnels, attrayants, ludiques, actifs et qui rendent chacun autonome sur son séjour.
Ecouter l’enfant, ses envies, ses besoins, ses questionnements. Demander son projet de vacances, l’inviter à expérimenter. Réunir, réfléchir et décider ensemble, choisir, renoncer, en un mot être responsable de sa personne. Proposer à l’enfant de mettre en oeuvre son projet de vacances et l’accompagner. Le voici enfin acteur et non plus un simple consommateur.
Revenir à l’Activité au sens de l’agir. Laisser l’enfant essayer, expérimenter, tenter, échouer et réussir. Stop aux objets construits en masse et oui à la création individuelle et à l’épanouissement personnel. Laisser l’enfant jouer en dehors des “jeux”, le laisser s’ennuyer et investir les lieux aménagés, le laisser vivre à son rythme.
Directeurs, animateurs et intervenants, tentez un séjour sans thème ou ne serait-ce qu’une journée, essayez autre chose, changez vos habitudes, vous pouvez croire et avoir confiance dans la capacité énorme des enfants à être moteurs, imaginatifs, demandeurs. Rapprochons-nous d’eux…
“Le mot enfant signifie étymologiquement celui qui n’a pas la parole“