Hanu, il est important à mes yeux d’avoir un préalable stable. C’est une assise, certes modulable, qui donne une vision du séjour. Non seulement cela me donne une vision claire de la démarche du séjour, mais en plus cela sécurise mes collaborateurs. Alors, je ne leur donne pas cette sécurité pour leurs beaux yeux, mais parce qu’elle leur permet de mieux fonctionner auprès des jeunes, pour les jeunes. Nous pouvons pratiquer nos valeurs de respect et de service au maximum ainsi. Autour, en terme d’organisation, il y a moins de boulot dans le feu de l’action, donc moins de stress aussi, plus de repos, et une bonne humeur qui dure – évidemment, la bonne humeur dépend de l’état de fatigue, qui rend irritable quant à lui. C’est donc aussi plus de sécurité physique et morale pour les jeunes, conformément à la loi.
Il n’y a pas de fonctionnement-type, non, ce qui est sûr c’est que les horaires de repas doivent être stables, car les jeunes ont besoin de repères chronologiques dans la journée. Pour les ados, là c’est quasiment pareil. Eux aussi sont mieux sécurisés, équilibrés, reposés, et cela leur permet de vivre leur séjour dans la bonne humeur.
C’est pour ça que je fonctionne ainsi.
Eh bien, c’est la vie en séjour de vacances qui demande ce fonctionnement à mes yeux.
Y a t-il selon toi un fonctionnement type ? La seule chose qui pourrait être type c’est le repas du midi qui se prend entre 11h30et 13h00 grossomodo et un gouter entre 15h30 et 17h00 sinon je ne vois pas en quoi la vie d’un séjour de vacances demande des temps d’animation où le début et la fin sont programmés.
mais c’est hyper-utile pour la préparation des PA
Pourquoi ne pas faire seulement une “liste des possibles” sans aucune indication sur le jour et l’heure ?
Tout ça c’est super bien, j’y adhère complètement mais pourquoi ne pas tenter d’informaliser complètement ces moments de sensibilisation ? As-tu des coins permanents dans ta structure ? si non qu’est ce qui t’en empêche ?
Eh bien, c’est la vie en séjour de vacances qui demande ce fonctionnement à mes yeux. Après, il y a effectivement différents coins (lecture, jeux d’adresse, jeux de société, expression, sport, chambres…) utilisés pendant les temps libres et calmes, qui font quand même 5h30 de la journée. C’est pas mal. Les activités font 4h30. Le reste c’est de la vie quotidienne (manger, lever, coucher…).
Chez toi peut être ! Et c’est tout à ton honneur mais tu n’es pas représentatif la dessus.
Je prends ça à la fois pour un compliment, et je m’en désole que veux-tu.
Et pourquoi s’embarrasser avec un programme si on doit le moduler le transformer et l’adapter sans cesse ?
Ce n’est pas incessant non plus, hein ! … mais c’est hyper-utile pour la préparation des PA. On en a une batterie sous la main, ce qui permet d’être très efficace en réunion le soir. Elles ne durent pas plus de 45 minutes, et en ressortent des éléments pertinents. Après, chacun part en “temps personnel” (moments à soi, moments d’échanges, préparations d’activités). On parvient à se coucher avant minuit sans réel problème… organisation-organisation… dans la joie et la bonne humeur. 😉
présentent leurs activités ou les animations d’ampleur, à travers un imaginaire
l’animateur explique succinctement la démarche de son atelier ; là, les enfants choisissent en connaissance de cause
Tout ça c’est super bien, j’y adhère complètement mais pourquoi ne pas tenter d’informaliser complètement ces moments de sensibilisation ? As-tu des coins permanents dans ta structure ? si non qu’est ce qui t’en empêche ?
Oui, mais ce n’est pas l’activité programmée le problème
Ce n’est pas l’activité mais c’est la manière dont elle est apportée aux enfants et c’est le fait qu’elle soit programmé arbitrairement (à moins qu’elle soit programmé directement par les jeunes, dans ce cas là c’est une solution intéressante). Après c’est l’attitude de l’animateur (ça rejoints ce que tu dis je pense) qui peut entraver la socialisation… Si l’anim’ qui n’a pas pu encore remettre en question ses méthodes reproduit un schéma d’école traditionnelle, en imitant un enseignant quoi.
Non. La consommation, la vraie, c’est lorsque dix mille sorties piscine, cinéma, raft, kart, canyoning, poney, etc. avec des intervenants purement techniques, sont programmées et arrêtées. Ça, c’est de l’ACM consommatoire, où de toutes façons les parents ont placé leur jeune pour qu’il en bouffe (pour qu’il “s’épanouisse”, a-t-on parfois l’audace de dire). Mais le jeune est purement passif, et l’équipe purement surveillante-encadrante. La voilà, la pourriture de loisirs et de vacances. (Attention, on peut bien proposer une desdites activités, encore faut-il que cela s’insère dans une vraie démarche animative.)
Un enfant qui vient au centre, même si il ne fait pas de sorties consommation, si il vient le matin, que l’animateur lui met dans les mains une feuille pour lui dire de fabriquer une grenouille en lui dictant la façon de la fabriquer c’est de la consommation bête et méchante… Après tes exemples sont dans l’extrême, même si tu as tout à fait raison.
Le problème c’est que les séjours commerciaux que tu présentes dans ton exemple peuvent avoir leur place… Mais ils ne devraient pas être vendu comme une colo mais comme un voyage organisé pour enfants tout simplement. Il faut faire la distinction entre ce qu’est une colo’ et un séjour commercial. Et il faut que les colo’ jouent la carte colo à fond pour se distinguer d’un séjour commercial alors. Il ne suffit pas de créer un séjour commercial déguisé.
Tu as vraiment une vision négative de l’animateur qui met en place un PA. Pourquoi s’imaginer tout de suite “qu’il craint” quelque chose ? … Par chez moi, on ne craint rien du tout, on donne à vivre.
Je n’ai pas de vision négative d’un animateur qui propose un PA si il utilise la sensibilisation et si il ne coltine pas les enfants dans son cadre.
C’est-à-dire qu’au réel, tu as forcément des modulations, des transformations, des adaptations.
Chez toi peut être ! Et c’est tout à ton honneur mais tu n’es pas représentatif la dessus. Et pourquoi s’embarrasser avec un programme si on doit le moduler le transformer et l’adapter sans cesse ? Je trouve cela plus simple que l’animateur prépare éventuellement une gamme de possible à proposer et qu’il joue ses cartes en fonction des enfants, du moment…
Maintenant, en tant que directeur, je dois dire que j’ai un peu oublié tout ça, car je fréquente surtout des directeurs avec qui je m’entends.
La dessus je ne peux que t’approuver totalement… 😉
@ Hanu :
J’estime également que c’est une valeur intéressante et selon moi c’est en laissant les enfants librement entre eux gérer leurs envies/jeux/projets/autres, qu’ils vont parfois galérer pour y arriver et faire face à toutes les difficultés d’un projet à plusieurs quand il n’est pas mené par un adulte. La pénibilité et l’effort y sont plus que présents
Et il est tout à fait possible également de faire adhérer les enfants à des choses qui font progresser les connaissances/compétences mais il ne s’agit pas d’un objectif. Les enfants progressent là où ils ont envie de progresser sur le moment. Et ils ont la possibilité de ne pas progresser également…
C’est tout à ton honneur, puisque c’est ta position éducative et que tu sais l’argumenter.
Ce n’est pas naturel car souvent dans des fonctionnement “classiques” l’attraction naturelle de l’imaginaire est parasité par le choix à faire sur le programme. Les enfants doivent faire un choix avant d’avoir pu se laisser séduire par l’imaginaire (et ils doivent quelquefois même choisir obligatoirement par dépit parce que rien ne leur plait dans ce qui est proposé et qu’ils n’ont pas le droit de ne pas participer). C’est ça qui me gêne dans un fonctionnement où le môme doit choisir son animation à un temps donné.
Ah bah voilà, je comprends mieux maintenant pourquoi tu n’aimes pas ça. 🙂 Sauf que sur mes séjours, les animateurs présentent leurs activités ou les animations d’ampleur, à travers un imaginaire : une accroche pour les activités (histoire, vécu, …) en y ajoutant un outil (ballon, marteau, …) et un exemple de produit fini (jouet en bois, mobile, …) ; l’animateur explique succinctement la démarche de son atelier ; là, les enfants choisissent en connaissance de cause. Pour les animations d’ampleur, évidemment, une sensibilisation (costumée, ou bien à travers des affiches, un message radio via la sono, …) qui établit bien en quoi les jeunes sont nécessaires au déroulement de ce qui vient ; il y a mise en bouche, volonté de savoir, de vivre l’expérience. Naturellement sur ce deuxième point, tu rétorqueras qu’ils n’ont pas le choix. C’est vrai.
Or, s’il arrive que des jeunes n’aient pas envie de se lancer dans une activité ou une animation d’ampleur, j’ai suffisamment d’animateurs, et des animateurs suffisamment disponibles, pour leur proposer autre chose. Mais je dois te dire que ça a été très-très rarement le cas durant mes séjours, et qu’alors le jeune exprimait souvent une frustration vécue dans la nuit, ou par rapport à un animateur, ou par rapport au groupe, ou bien que ses parents lui manquaient, et dans ce cas une petite discussion sympathique le remet d’aplomb. Souvent c’est moi qui prend en compte, et le fait que “le directeur” puisse être si proche est suffisamment valorisant pour booster les batteries du jeune. Je reste calme, simple, souriant, à l’écoute.
Combien de fois j’ai vu des enfants se houspiller et hausser le ton pour tenter de se mettre d’accord et voir l’animateur arriver, briser cet échange (qui permet aux deux enfants d’acquérir plein de choses (la persévérance, le courage, la rhétorique, l’écoute…) pour résoudre le problème bêtement en utilisant sa position hiérarchique.
C’est vrai. Et donc, le problème, c’est l’animateur en effet. A mes yeux, c’est qu’il manque de compétence dans la gestion des relations, voire dans la gestion de groupe. Moi, dans ce cas, à titre formateur, je reviens sur l’événement avec l’animateur. Idem, je reste calme, simple, disponible, à l’écoute. Je fais comprendre à travers des questions, des suggestions, une discussion. De toutes façons, la confiance doit être présente. Si elle ne l’est pas, pour moi, c’est que je fais mal mon boulot.
Les ACM doivent laisser le “fluide naturel” de la socialisation se répandre en essayant de le parasiter le moins possible.
Oui, mais ce n’est pas l’activité programmée le problème ; c’est le contexte socioéducatif, donc humain : des incompétences dans la gestion des relations humaines, dans la gestion de groupe, dans la relation individuelle. Or, savoir “gérer”, c’est aussi savoir “ne pas être un malotru”.
Je n’oublie pas cependant la légitime “liberté de consommer” qui a tout à fait sa place en ACM. C’est là que ton exemple de jeu stratégique a sa place, mais il est uniquement présent dans une gamme de “possibles” pour l’enfant.
Non. La consommation, la vraie, c’est lorsque dix mille sorties piscine, cinéma, raft, kart, canyoning, poney, etc. avec des intervenants purement techniques, sont programmées et arrêtées. Ça, c’est de l’ACM consommatoire, où de toutes façons les parents ont placé leur jeune pour qu’il en bouffe (pour qu’il “s’épanouisse”, a-t-on parfois l’audace de dire). Mais le jeune est purement passif, et l’équipe purement surveillante-encadrante. La voilà, la pourriture de loisirs et de vacances. (Attention, on peut bien proposer une desdites activités, encore faut-il que cela s’insère dans une vraie démarche animative.)
L’animateur essaie de créer ce cadre restreint parce qu’il a la crainte (certainement très humaine…) de ne pas pouvoir tout contrôler et que certaines choses lui échappent.
Tu as vraiment une vision négative de l’animateur qui met en place un PA. Pourquoi s’imaginer tout de suite “qu’il craint” quelque chose ? … Par chez moi, on ne craint rien du tout, on donne à vivre.
Idem, tu as une vision très négative des programmes. En fin de compte, tout dépend de l’exploitation qu’on en fait. Chez moi, tu as une grille d’activités prévisionnelles. Prévisionnelles. C’est-à-dire qu’au réel, tu as forcément des modulations, des transformations, des adaptations. Selon les aléas d’une part, mais selon aussi les constats que le prévisionnel ne colle pas avec le ce qu’on constate au réel. Bref, c’est un vrai travail d’équipe.
Le problème qu’on constate facilement en lisant le forum c’est que les directeurs font mauvais usage de l’imaginaire en programmant son utilisation. C’est une contrainte pour l’équipe et une restriction pour les enfants.
Tu l’as dit : ils en font mauvais usage. C’est vraiment une question de savoir-exploiter un thème et programme, sans que cela devienne l’enfer. Mais là, j’ai envie de dire que l’état des relations entre personnes ne doit pas être vraiment gégé, déjà en amont. Ce problème en appel d’autres, plus inquiétants à mes yeux.
Tu plaisantes ? Je t’invite à faire le tour des sites internet des acm et de me dire combien ne fonctionnent pas en programmes à thèmes par période. Il y en a mais ils sont en importante minorité…
La faute à mon manque de connaissances. Mais c’est vrai qu’en tant qu’anim, j’ai connu trop de fonctionnements de ce type. Maintenant, en tant que directeur, je dois dire que j’ai un peu oublié tout ça, car je fréquente surtout des directeurs avec qui je m’entends.
L’éventuelle “pénibilité” n’est pas pour moi un problème, car j’estime que l’effort est une valeur intéressante.
J’estime également que c’est une valeur intéressante et selon moi c’est en laissant les enfants librement entre eux gérer leurs envies/jeux/projets/autres, qu’ils vont parfois galérer pour y arriver et faire face à toutes les difficultés d’un projet à plusieurs quand il n’est pas mené par un adulte. La pénibilité et l’effort y sont plus que présents
Et il est tout à fait possible également de faire adhérer les enfants à des choses qui font progresser les connaissances/compétences mais il ne s’agit pas d’un objectif. Les enfants progressent là où ils ont envie de progresser sur le moment. Et ils ont la possibilité de ne pas progresser également…
euh… l’imaginaire suscite la motivation, j’ai du mal à voir en quoi ça n’est pas naturel…
Ce n’est pas naturel car souvent dans des fonctionnement “classiques” l’attraction naturelle de l’imaginaire est parasité par le choix à faire sur le programme. Les enfants doivent faire un choix avant d’avoir pu se laisser séduire par l’imaginaire (et ils doivent quelquefois même choisir obligatoirement par dépit parce que rien ne leur plait dans ce qui est proposé et qu’ils n’ont pas le droit de ne pas participer). C’est ça qui me gêne dans un fonctionnement où le môme doit choisir son animation à un temps donné.
je trouve que cet “ACM du Temps Libre” manque de puissance éducative.
C’est exactement le nom qui peut convenir et oui ce fonctionnement doit manquer de puissance éducative vu qu’il n’en revendique pas. C’est totalement assumé. Comme j’ai déjà du le dire la seule “chose” éducative (éducative de manière très très informelle et indirecte) que je vois en ACM c’est de “laisser libre pour permettre la socialisation entre enfants qui est souvent dénaturée par cette place hiérarchique que l’adulte occupe. (Combien de fois j’ai vu des enfants se houspiller et hausser le ton pour tenter de se mettre d’accord et voir l’animateur arriver, briser cet échange (qui permet aux deux enfants d’acquérir plein de choses (la persévérance, le courage, la rhétorique, l’écoute…) pour résoudre le problème bêtement en utilisant sa position hiérarchique.
L’école axe l’apprentissage et voit l’enfant dans son devenir (sa réussite scolaire). Les ACM doivent laisser le “fluide naturel” de la socialisation se répandre en essayant de le parasiter le moins possible. Les animations imposées et programmées vont à l’encontre de cela entre autres à cause de la place hiérarchique que l’animateur y occupe et parce qu’il reste décisionnaire des règles.
Je n’oublie pas cependant la légitime “liberté de consommer” qui a tout à fait sa place en ACM. C’est là que ton exemple de jeu stratégique a sa place, mais il est uniquement présent dans une gamme de “possibles” pour l’enfant.
L’illusion dont je parlais c’est justement que l’animateur donne – au sein du contrôle de son animation – un petit morceau d’autonomie ou de coopération qui ne mettra pas en danger le cadre de l’animation. L’animateur essaie de créer ce cadre restreint parce qu’il a la crainte (certainement très humaine…) de ne pas pouvoir tout contrôler et que certaines choses lui échappent.
Je ne m’attaque pas uniquement aux thématiques mais à ce qui ne devrait pas aller avec : les programmes. Je suis d’accord quand tu dis que c’est tellement modulable mais alors pourquoi y a t-il trois posts par jour sur le forum “Cherche activités pour ma semaine à thème”. Je n’ai rien contre les thèmes en soit, mais je suis contre les programmes à thèmes. Encore une fois il ne faut pas confondre thématique d’un séjour (ce que j’attaque) et imaginaire d’une animation.
Le problème qu’on constate facilement en lisant le forum c’est que les directeurs font mauvais usage de l’imaginaire en programmant son utilisation. C’est une contrainte pour l’équipe et une restriction pour les enfants.
sauf à avoir une hiérarchie tyran, qui impose la mise en pratique omniprésente d’un thème restreint, ce qui est rarement le cas
Tu plaisantes ? Je t’invite à faire le tour des sites internet des acm et de me dire combien ne fonctionnent pas en programmes à thèmes par période. Il y en a mais ils sont en importante minorité…
@ Hanu :
Tout cela se fait autant dans ton fonctionnement que dans le mien, à la différence que dans ton explication tu présentes cela comme un objectif en quelque sorte (faire progresser leurs connaissances/compétences). Dans un temps de loisir je crois que nous n’avons pas à attendre quelque chose des enfants (dans le sens “attendre une amélioration d’une connaissance ou compétence).
Je pense au contraire que si, mais je comprends ta démarche. Nos valeurs éducatives diffèrent : tandis que tu estimes pénible de chercher quelque chose des jeunes, pour les jeunes comme pour l’équipe – et donc pour toi, – j’estimes de mon côté constructif d’avoir ce type de recherches de progression. L’éventuelle “pénibilité” n’est pas pour moi un problème, car j’estime que l’effort est une valeur intéressante.
Mais surtout, je parviens (à travers mon équipe) à faire adhérer les jeunes : je constate qu’ils ne le vivent pas mal. A savoir que je fonctionne sur un ratio d’1 animateur pour 5 jeunes, et ce n’est pas que mon budget soit large et extensible, mais que je m’arrange pour offrir ce type de disponibilité aux jeunes. Le responsable pratique réellement des valeurs de disponibilité, d’écoute, de présence, de respect, de service, et c’est tout bénef pour les jeunes.
Ils sont enrôlés, oui peut être mais pas naturellement [par l’imaginaire].
8-° euh… l’imaginaire suscite la motivation, j’ai du mal à voir en quoi ça n’est pas naturel… Tu as une vision de l’enfant commme quelque chose “d’intouchable” et “de sacré” on dirait… Alors, quand je dis que “tu vas loin” je dis “tu abuses”… c’est tiré par les cheveux à mes yeux, depuis mes valeurs, d’après ma conception éducative. Je ne te demande pas d’y adhérer, et je ne cherche pas m’en faire le prosélyte. Je te dis juste pourquoi la tienne me semble laisser à désirer.
C’est un peu comme ces histoires de thèmes. (J’ai lu le PDF que tu as mis à disposition.) Ca me laisse franchement songeur… Le thème y devient un épouvantail à “liberté de l’enfant”, et des animateurs par surcroît… Je pense que “tu vas loin”. Ne cherche plus à me convaincre de quoi que ce soit, je t’assure que je ne peux pas adhérer à ta vision. Mais si tu t’exprimes en ton nom, c’est-à-dire en ayant conscience de la relativité de ta vision (tout en n’en démordant pas, ça me paraît aussi naturel que d’en démordre) alors, pas de problème.
Quelle est la finalité de ton envie de “faire progresser” ?
Le jeune n’est-il pas dans une phase d’évolution jusqu’à l’âge adulte ? … N’a-t-il pas besoin d’acquérir des éléments de valeur pour vivre sa Vie d’Homme ? … Et vivre, cela ne demande-t-il pas de l’implication ? … Je pense que si, à tous les niveaux. Dans la vie, il n’y a pas de parenthèse. J’estime en ce qui me concerne qu’en ménager une est illusoire et dérisoir. Ton fonctionnement pourrait s’intituler “l’ACM du Temps Libre”. En dehors des modalités d’inscription fragmentées, qui voient venir et aller N jeunes pour le même jour, je trouve que cet “ACM du Temps Libre” manque de puissance éducative.
Je ne suis pas d’accord, car là, l’animateur responsabilise en quelque sorte oui, mais il responsabilise à sa guise et au sein du cadre restreint qu’il a imposé… c’est une illusion en quelque sorte.
Ah tiens, il suffit que je parle d’illusoire pour tomber sur ton point de vue, où tu trouves que les animations de grande ampleur sont illusoires en terme d’autonomie et de responsabilité.
Sauf que là j’hallucine encore 8-0 … Quand les jeunes, par équipe, sans animateur, se déplace de façon tactique, à déployer un sens de l’observation énorme pour trouver des indices, un esprit d’équipe pour gagner, et font preuve d’ingéniosité dans une épreuve où ils peuvent s’organiser, moi, je ne vois pas où est l’illusion. Tout cela est réel.
Je pense qu’il y a des bonnes ou mauvaises méthodes avec les enfants. Les mauvaises sont celles qui vont à l’encontre des libertés individuelles (activités forcées, cadre restreint instauré arbitrairement et inutilement…) ou du respect des personnes (brimades, fessées…) tout simplement.
Bon, primo : le Droit est certainement aussi respecté dans mes séjours que dans tes accueils. Et, secundo : tu parles depuis ta conception éducative. Tu ne fais vraiment pas preuve de relativisme. Être relativiste ne m’empêche pas de trouver ma conception éducative plus intéressante ; simplement, j’admets qu’on puisse fonctionner comme tu fonctionnes, sans militer contre – sinon je n’aurais pas trouvé une utilité à ton fonctionnement (selon ma conception).
Mais, très honnêtement, je trouve que tu t’attaques à peu de choses, quand tu t’attaques à la thématisation. La thématisation doit rester un outil disponible parmi d’autres, à mes yeux. Elle pourrait même avoir sa place sur tes ACM du Temps Libre, sans que cela contrevienne à ton fonctionnement matériel et technique. Bref, le thème est un faux ennemi.
Ce que tu recherches avant tout, c’est à faire passer ta conception éducative pour une Vérité, en lui inventant un ennemi concret, à savoir : ce pauvre, ridicule et malheureux thème, en soi tellement modulable, flexible et adaptabe, qu’on se demande en quoi c’est un frein (sauf à avoir une hiérarchie tyran, qui impose la mise en pratique omniprésente d’un thème restreint, ce qui est rarement le cas, et ce contre quoi tu sembles plus réellement t’attaquer, au fond).
en passant : quelques infos techniques sur le projet éducatif et le projet pédagogique
l’important est que tu sois au clair avec les non négociables liés à tes valeurs et que le fonctionnement au quotidien en découle logiquement.
Enjoy !
Avé chtiprof
Puis que ta Présidentev refuse le thème de Hanu ( pourtant excellent), propose lui en d’autres: par exemple : les vacances, ou les loisirs ou les enfants ou le jeu. Avec ça tu peux faire à peu pres ce que tu veux.
bonsoir
Un point sur ta rémunération
EXIGES de la connaitre avant de partir…c est pas une fois sur place ou dans le bureau a la signature du contrat que l on en prend connaissance ……. appelles la AVANT ….
Idem pour tes jours de congés : te seront ils payés ?
Ensuite : je vois que tu parles d achat de matériel , mais apperemment c est une petite structure
Penses à demander le budget alloué, ne commences pas à t enflammer et demander combien tu peux dépenser ( budget timbres, téléphonie, pharmacie etc etc)
bON COURAGE
As-tu essayé d’expliquer à ta présidente qu’elle fait fausse route ? C’est vraiment pénible ces gens qui décident des choses sans avoir aucune réflexion derrière. Cet après-midi je me suis amusé à préparer un pdf (que je t’ai mi en pièce jointe au post) qui résume un peu ce problème. Je t’invite à le montrer à ta présidente… J’aimerai bien connaître son argumentation en retour.
edit : Il y a des fautes d’orthographes dans le document… désolé, je corrige et le remet après
re-edit : normalement c’est bon, merci de m’indiquer si j’en ai zappé…
Après réflexion et visite de la présidente, je commence à voir le bout du tunnel pour le côté pratique et les contriantes rencontrées plus haut.
Actuellement, il y a 18 enfants (elle n’a pas su me dire les âges) mais il y a fort en penser qu’il y en uara plus d’ici là.
Il y aura donc surement un 3ème animateur (moi compris)… avec BAFA demandé de ma part (ouf ^^).
Pour le thème, ça ne lui va pas et elle m’a demandé d’y réfléchir …. et j’ai trouvé car je pensais faire une sortie équitation (accessibles pour tous les âges), une sortie vie à l’indienne (pour le dépayasement) et une sortie visite d’une ferme pédagogique (pour le côté éducatif)…. on dira donc que le thème sera “sur la piste des indiens”… surement un classique mais pour ma première expérience, moins de prise de tête.
pour les activités manuelles et sportives, en quelques clics j’ai trouvé mon bonheur sur le net avec toutes sortes de choses à réaliser (cool je vais pouvoir retomber en enfance et revivre ma jeunesse). En extérieur, il va falloir encore chercher mais j’ai déjà imaginé un jeu de piste … il y a surement d’autres choses envisageables.
Comme pour moi le thème c’est une contrainte, je compte multiplier les possibilités d’activités pour proposer diverses choses en fonction des envies des jeunes (je pense que je vais courir les magasins tous les soirs pour les accessoires nécessaires ^^) car je compte prendre un temps chaque jour pendant le gouter pour voir avec eux ce qu’ils veulent faire.
….. J’avance petit à petit mais ma confiance suit, c’est rassurant et je commence à avoir hâte d’y être (moi qui, il y a encore 15 jours, attendait les vacances scolaires avec impatiente.
Ah oui, j’oubliais : la présidente a abordé la rémunération (je n’y avais même pas pensé pour ma part). Elle est fixée par la convention collective rurale et elle m’a dit que ce n’était pas beaucoup (ça je m’en doutais). Les repas sont tirés du panier (peut etre qu’on aura droit à une prime de panier dans ce cas)… Bref, je verrai bien à la signature du contrat….. En rentrant, et avant de poster ce message, je suis allé jeter un coup d’oeil et en effet, c’est bien peu… cela explique surement la pénurie de directeurs citée plus haut…. et j’espère que pour les professionnels la rémunération est tout autre.
….. Bon, je vous quitte, je vais m’exercer à fabriquer un tipi dans le jardin ^^…. ou je vais me poser dans le canapé.
Sinon ce n’est pas forcément utile de faire des sorties “touristes”. Tu as la chance d’être en milieu rural… tu dois bien avoir des prairies, des forêts… qui sont des superbes terrains de jeux et d’aventures pour les enfants.
Dans la théorie, pour les activités, c’est ce qui me semble le mieux… dans la pratique ça risque de se compliquer de part la situation géographique du centre :
on se situe en pleine région rurale (une ville de 4000 habitants à 12kms et après il faut compter 45kms minimum pour trouver 2 villes de 20000 à 30000 habitants…. donc le coût du bus sera sera assez conséquent je pense.
Pour un zoo, c’est 150kms et le premier parc d’attractions est à 100kms…. Que du bonheur !!!.
J’ai joint à l’instant l’office du tournisme de la dite ville de 4000 habitants qui pourrait me proposer une sortie balade sur les canuax le matin, déjeuner le midi et retour l’après midi à vélo (ça me plait mais il faudra voir pour des variantes au retour du fait des âges différents des enfants)..
Je vais pourvuivre mes recherches.
Oui un CAP petite enfance peut avoir une place dans l’équipe sans problèmes mais pour le 3ème essaie de trouver ou dis à ta présidente de prendre quelqu’un qui a de la bouteille… quelqu’un qui puisse assumer un rôle formateur auprès de toi et de l’autre personne.
Pour les sorties tout dépend ce que tu veux proposer en fait… ce qui peut être pas mal c’est d’essayer de voir ce qui peut ne pas te coûter trop cher… structures municipales de ta ville par exemple la piscine etc… où tu peux négocier les prix fortement en tant qu’association.
Si tu veux proposer des sorties “touristiques” genre les zoos et compagnie tu peux voir avec les offices du tourisme… Après tu peux réfléchir à ce que tu connais déjà toi. N’oublies pas qu’il y a le prix du bus à inclure si tu vas loin.
Pour ton “à l’écoute des enfants” c’est bien si ça satisfait ta présidente… comme ça tes anims et les enfants n’auront pas à subir un vrai thème bidon.
Salut ….
Que de messages, qui dévient certes de ma demande, mais pas des moins intéresantes.
J’ai cherché à joindre la présidente mais elle n’était pas chez elle (je tenterai plus tard).
Je pense qu’une CAP petite enfance peut avoir sa place dans l’équipe mais en effet, un 3ème animateur ne sera pas de trop (avec BAFA ça va sans dire), ne serait ce que pour multiplier les activités vu la tranche d’age de 3 à 12 ans ou palier à une absence maladie (ba oui, si elle est malade, je fais comment ?).
Il est sure que l’animation ne s’improvise pas .. j’ai 20 jours pour m’y préparer au mieux … et c’est court, d’autant plus que j’ai vraiment l’impression qu’on me file le bébé et qu’on me laisse gérer cela seul (pour le recrutement des animateurs, je n’ai même pas été consulté, ne serait-ce qu’à titre consultatif, c’est dommage selon moi).
J’ai aussi une autre question, et pas des moindre :
pour les sorties, à qui vous adressez vous pour savoir ce qui peut se faire ?
Je reviens également sur le thème :
je pense donner un thème qui n’en ai pas un (car ça n’a pas d’intérêt car je met l’enfnat au centre de mes préoccupations). Je pense d’ailleurs annoncer à la présidente le thème : (à préciser) “A l’écoute des enfants”
Je pense que ce thème (qui n’en ai pas un à proprement parlé), permettra surtout de se focaliser sur les envies des jeunes, un créneau leut étant consacré pour voir avec eux ce qu’ils désirent faire et ce que nous pouvons leur proposer en réponse.
Alors… où est le mal à transmettre des valeurs, connaissances et compétences, dans une démarche vivante, de groupe, de loisirs et de vacances ?
Tout cela se fait autant dans ton fonctionnement que dans le mien, à la différence que dans ton explication tu présentes cela comme un objectif en quelque sorte (faire progresser leurs connaissances/compétences). Dans un temps de loisir je crois que nous n’avons pas à attendre quelque chose des enfants (dans le sens “attendre une amélioration d’une connaissance ou compétence). Quelle est la finalité de ton envie de “faire progresser” ?
forcément : ils sont enrôlés par l’imaginaire
Ils sont enrôlés, oui peut être mais pas naturellement. Habituellement les enfants doivent choisir une animation en début de demi-journée. Peut être que l’enfant à 14h00 a juste envie de s’assoir sur un canapé et discuter avec ses potes (ce qui est tout à fait légitime vu qu’il est en loisirs/vacances…) et peut être qu’à 15h20 il aura envie de participer à quelque chose mais bien souvent il ne peut que choisir à un temps donné, entre un nombre très limité d’activités et il ne peut pas faire le choix de ne rien faire ou de proposer ce qu’il veut faire. Il ne choisit pas l’animation parce qu’elle a réellement captée son attention mais parce qu’il doit choisir.
et progressivement responsabilisés-autonomisés dans les animations d’ampleur avec costumes, décors et grande aire d’évolution.
Je ne suis pas d’accord, car là, l’animateur responsabilise en quelque sorte oui, mais il responsabilise à sa guise et au sein du cadre restreint qu’il a imposé… c’est une illusion en quelque sorte. Les objectifs de coopération, d’autonomie et de liberté que l’on voit sur la plupart des projets péda c’est du vent quand l’enfant doit choisir une animation à la carte le matin car il aura peut être sur certaines situations un semblant d’autonomie mais toujours dans un cadre restreint inutilement par l’adulte et c’est ce cadre qui me gêne. En ALSH le cadre pour moi c’est l’astreinte que les enfants ont à rester au centre (responsabilité des animateurs…) et à respecter la loi (celle qui s’applique autant aux enfants qu’aux adultes et autant en alsh qu’ailleurs)
Sinon oui la mienne est la plus grosse c’est un fait indiscutable on ne reviendra pas la dessus ;-). Et tu me dis que je vais loin, je t’expliquais pourquoi c’est tout (sans aucune arrière pensée).
Je pense qu’il y a des bonnes ou mauvaises méthodes avec les enfants. Les mauvaises sont celles qui vont à l’encontre des libertés individuelles (activités forcées, cadre restreint instauré arbitrairement et inutilement…) ou du respect des personnes (brimades, fessées…) tout simplement.
Et je ne comprends toujours pas pourquoi tu penses que mon fonctionnement pourrait aller dans un accueil fragmenté et pas dans un accueil traditionnel, si tu peux m’expliquer stp.
ps: ah et je suis également curieux de savoir pourquoi je te fais peur avec du jeu de rôle D&D.
Eh bien, eh bien… ça va sur un accueil de loisirs aux modalités d’inscription fragmentées, à mes yeux, je répète.
N’est ce pas donc un bref résumé des objectifs du métier d’enseignant que tu présentes là ?
Et là, moi, j’hallucine de lire ça ! 🙂 L’enseignant est seul, face à un groupe de 20-40 jeunes du même âge quasi-exactement, à leur transmettre des connaissances essentiellement. La pratique, tu la trouves à deux moments dans la scolarité : en maternelle, puis en filière pro. Entretemps, de la primaire au lycée général en passant par le collège, tu as quelques heures de sports, de technos et d’arts, qui sont comme peau de chagrin… Quant à la pédagogie scolaire, elle oscille entre les cours magistraux et les travaux pratiques, en passant par les exercices et les mises en situation, de façon très formelle, sans imaginaire, sans jeu au sens fort du terme – le jeu y est comme annexe, sauf en maternelle.
Alors… où est le mal à transmettre des valeurs, connaissances et compétences, dans une démarche vivante, de groupe, de loisirs et de vacances ? … 8-°
Le meilleur impact éducatif (informel) que l’animateur puisse avoir c’est de permettre aux enfants d’être libres et autonomes car si ils vivent leurs vies en étant acteurs de leurs loisirs, ils vont apprendre par eux-même.
😆 mais ils apprennent aussi par eux-mêmes dans ma démarche… forcément : ils sont enrôlés par l’imaginaire, accompagnés-animés lors des activités simples type sportive, artistique et manuelle, et progressivement responsabilisés-autonomisés dans les animations d’ampleur avec costumes, décors et grande aire d’évolution. Pour le jeune, l’impact éducatif est forcément informel, bien que notre PA soit formalisé, lui, parce que l’équipe sait où elle va. => Bien entendu, ça, ça peut vraiment avoir lieu sur une semaine et, mieux, en séjour de vacances…
Je doute que l’impact éducatif que tu proposes fasse le poids par rapport à tout ça
😆 m’enfin Hanu, on n’est pas en train de voir qui de nous deux à le plus gros zizi ! … Tu m’avais déjà bien fait rigoler, quand tu t’es approprié mon expression “tu vas loin…” en “je vais au fond des choses…”.
Il n’y a pas de solution-miracle dans l’animation, ça se saurait sinon, et personne ne peut prétendre détenir la Vérité. Enfin, moi, ça fait longtemps que je suis revenu de dire qu’il y a de bonnes et de mauvaises éducations.
On peut ne pas être d’accord avec telle ou telle éducation, ça, d’accord (par exemple, l’éducation à la dure, à l’ancienne, avec châtiments corporels) parce que les valeurs sont différentes.
Par contre, il y a des pédagogies bonnes et mauvaises, c’est-à-dire plus ou moins adéquates à telle éducation (les brimades sont tout à fait adéquates à l’éducation à l’ancienne…).
Bref, je ne dis pas que ma démarche est meilleure que la tienne Hanu, je dis que ta démarche ne me convient qu’en accueil de loisirs aux modalités d’inscription fragmentées.
Ah bah ça a l’air tranquille, l’animation, chez toi… moi je veux bien être animateur…
A quel niveau ça donne l’air d’être tranquille ? C’est surement moins tranquille d’ailleurs car ça demande à l’animateur d’être réactif par rapport aux demandes des enfants.
je trouve franchement que c’est du laxisme et ça risque de mal tourner, à mesure que tu as du temps pour toi…
Tu peux développer ta pensée s’il te plait… Je ne vois pas du tout en quoi cela peut mal tourner. Si tes coins permanents sont suffisamment attractifs pour les enfants chacun va faire sa vie en évoluant à son rythme, ses envies… Les animateurs sont toujours présents si besoin (au même titre que sur n’importe quel fonctionnement). Il y a juste moins de “contrôle total” des groupes par les animateurs, il faut juste accepter cette idée.
les cerner, évaluer et faire progresser leurs connaissances et compétences avec un suivi. De façon ludique évidemment !
Quoiqu’il en soit, l’impact éducatif n’est pas énorme-énorme…
N’est ce pas donc un bref résumé des objectifs du métier d’enseignant que tu présentes là ?
Le meilleur impact éducatif (informel) que l’animateur puisse avoir c’est de permettre aux enfants d’être libres et autonomes car si ils vivent leurs vies en étant acteurs de leurs loisirs, ils vont apprendre par eux-même :
apprendre la vie en collectivité, les relations humaines, apprendre à s’entendre dans un groupe, apprendre à faire des compromis, apprendre à persuader l’autre, à écouter l’autre, apprendre à fixer et à respecter des règles, apprendre à se taire et à parler quand il le faut, apprendre à prendre des initiatives, à persévérer, apprendre à accepter la frustration de ne pas y arriver, apprendre le partage, apprendre à organiser son temps, apprendre à imaginer… je pourrai te faire 20 pages de “apprendre à” ;
Je doute que l’impact éducatif que tu proposes fasse le poids par rapport à tout ça et sachant que si les enfants sont dans un fonctionnement où ils consomment uniquement des animations construites par les adultes, à peut prêt toutes les auto-acquisitions possibles du libre arbitre citées avant sont annulées ou au mieux fortement atténuées. Ça fait un peu cher de bloquer tout ces paramètres pour faire passer quelconque aspect éducatif avant non ?
comme la liberté de choix entre plusieurs activités proposées de façons plus formelles et cadrées. Où est le mal ?
Nul part, dans le fonctionnement que je te proposes il y a toujours la possibilité de participer à des choses construites par les animateurs c’est seulement sur la façon de les proposer que cela change. Au lieu de devoir choisir à 9h00 ce que l’enfant va faire toute/ou une bonne partie de la matinée il va choisir naturellement ce qu’il a envie de faire (grâce aux sensibilisations que je t’expliquais…) et sera libre de changer de loisir au fil de la journée.
Il faut que j’ajoute : ça, ce que tu décris, c’est de la liberté de mouvement (mouvements physiques et mouvements d’humeur). Pourquoi pas ? … Mais il y a d’autres types de libertés ! comme la liberté de choix entre plusieurs activités proposées de façons plus formelles et cadrées. Où est le mal ? et si le responsable est présent avec sa disponibilité et sa compétence pour motiver, encourager et accompagner dans l’effort, là il y a un impact éducatif plus épais ! => mais c’est possible uniquement si tu as un groupe stable au moins pour la demi-journée. Et le mieux, c’est de l’avoir une semaine, pour apprendre à connaître les jeunes, les cerner, évaluer et faire progresser leurs connaissances et compétences avec un suivi. De façon ludique évidemment ! 🙂