Je ne sais plus qui parlait du management par objectifs dans un autre sujet, tu es en plein dedans. C’est pas étonnant qu’ils disent qu’ils font des “projets”. Il faut traduire en langage économique : pour atteindre des objectifs budgétaires, ils vont utiliser des produits (qu’ils appellent des “projets”).
Produits qui seront certainement d’ici peu des trucs insipides et hyper modernes sur :
-les droits de l’enfant
-la laïcité, le vivre ensemble, la tolérance
-l’environnement, le développement durable, un “jardin pédagogique”
-la “citoyenneté” (brrr ce mot galvaudé)
-la musique/le cinéma
-un truc local (la mer, un monument, une personne connue…)
Cette façon de gérer les gens comme des troupeaux, ça pue grave du derche. Pour les enfants comme pour les adultes.
Bonsoir,
Bon la réunion d’information a eu lieu… pas transcendant à vrai dire.
Pour le pourquoi du comment du changement d’équipe, la réponse est simple: incompatibilité d’humeur. Pas d’explication surt le fait que les seuls “incompatibles” soient uniquement les anciens… Cela valide la thèse d’une technique de management.
Pour le reste, un contenu assez pauvre, notamment du fait des interventions et questions de plusieurs parents, autocentrés sur leur progéniture et s’attardant de longues minutes sur des sujets qui n’en sont pas.
Le seul intérêt que j’y ai trouvé, c’est la lecture de cette réunion, des différentes interventions, à la lumière de ce fil… Vraiment intéressant à vivre… Je me suis surpris à sourire à l’évocation de divers projets mis en place, aux objectifs pédagogiques du centre présentés, etc.
Il est évident que tout n’est pas optimal, tout n’est pas rose, pas idéal pour ces gamins.
Mais j’y ai trouvé quelques motifs de satisfaction tout de même, au moins dans les intentions.
Jojosmala : bin, tu peux passer rapidement sur les 50 premières
pages, et cinquante dernières…
Je le trouve plus accessible qu’un Illich…
(j’ai répondu à ton mail sur le chèque)
idem.
Il y a dans certaines des citations des perspectives de réflexion qui ne m’avaient pas interpellé de cette façon auparavant.
Bon ben bravo, maintenant je vais devoir lire, John Holt – s’évader de l’enfance!!! super
”Ce n’est pas compliqué de comprendre pourquoi les jeunes,
désabusés et emplis d’amertume par leur propre expérience
de la scolarité et par ce qu’ils ont appris du monde autour d’eux,
veulent venir boire espoir et vitalité à la fontaine de l’enfance.
Mais dans ce cas, comme je le dis parfois, ils devraient payer
les enfants avec lesquels ils travaillent,
et non pas se faire payer. De temps en temps, je demande
à ces jeunes gens ce qu’ils savent ou ce qu’ils peuvent faire,
quels savoirs ou quelles compétences ils ont à partager et
qui intéresseraient et enthousiasmeraient tant les enfants que ceux-ci
viendraient vers eux de leur propre chef.(…) Le jeune qui
veut travailler avec des enfants attends, comme
beaucoup d’enseignants traditionnels, de la société qu’elle
lui livre un public d’enfants captifs avec
lequel travailler.”
John Holt – s’évader de l’enfance
Je continue à lister ce à quoi devraient alors
renoncer les adultes qui prendraient réellement en compte les enfants sur ces accueils de “loisirs” :
”Les enfants n’ont plus l’occasion d’alléger le travail de leur famille ni d’augmenter
leurs revenus. Mais au moins pour un temps, ils donnent aux adultes de la famille quelque chose
dont ces derniers ont souvent besoin : quelqu’un dont ils vont s’occuper, quelqu’un à aider,
quelqu’un à aimer.
Depuis très longtemps, depuis que les hommes formes des sociétés dans
lesquels certains dirigent les autres, les enfants remplissent cette très
importante fonction. Chaque parent adulte, aussi humble ou pauvre soit-il,
à au moins quelqu’un sous la main qu’il peut commander, menacer et punir.
Aucun homme n’est à ce point pauvre, y compris s’il est esclave,
qu’il ne puisse pas avoir ses esclaves bien à lui.”
John Holt – S’évader de l’enfance
Ce plaisir incomparable, à dominer quelqu’un, à pouvoir en faire sa chose…
Il faut bien des contre parties à ce métier si mal payé généralement…
Là, on est dans une des pulsions les plus communes, les plus “ancrées”, les plus
“intraitables”. On ne peut rien ici : quoi que l’on fasse, disent, quelque soit la capacité
de compréhension d’une personne, rien ne peut faire renoncer à cette jouissance totalement
nécessaire.
Jamais ce besoin profond disparaîtra de ces métiers de l’enfance. C’est une “paie sous entendu”,
un bénéfice qui va avec ce choix de métier : on ne peut retirer à ces personnes cette jouissance.
C’est de fait un droit… On est dans un “inavouable admis”.
Il ne s’agit pas de dire que des adultes dans ces métiers jouissent des enfants : il s’agit de dire
que tous les adultes qui travaillent auprès d’enfants jouissent des enfants. D’une façon ou d’une autre.
Alors certes ça peut arriver qu’un adulte finisse par ne plus en jouir : mais dans ce cas-là il abandonne
ce type de métier.
On est là dans la jouissance : les adultes qui travaillent dans ces métiers de l’enfance
font ce choix de métier pour pouvoir jouir des enfants. Que cela soit pour en faire de
super animaux domestique (paraît-il que ça aide à guérir plein de choses, notamment
tout ce qui est mal être) , à cajoler, ou des êtres réduits à rien dont on peut faire
ce que l’on veut (en toute légalité, acceptation morale de la société, quand chacun de ces “actes” vaudraient
la Justice si la victime était adulte.
Ce goût pour une toute puissance, pour l’expression enfin libre des pulsions,
comme l’autre andouille qui joue à dieu sur son tableau-univers, en déplaçant
les enfants-planètes…
Mais quelle jouissance cela doit être pour cette personne en passant la porte du centre de loisirs,
après s’être levé dans une famille où il n’est rien, à avoir prit le bus où il faut accepter la présence des autres,
accepter son état de faiblesse, ses peurs, ses lâchetés… Ah ! Enfin ! Ces petits d’enculés de mômes !!! Qu’est
ce que je vais bien pouvoir leur faire aujourd’hui ? Et si on inventait un projet “écologie”, “citoyenneté” ou tout autre merde immonde…
C’est ce que permettent les centres de loisirs, colos…
En tant que parent, accepter d’y envoyer, son enfant, c’est accepter de louer
cette jouissance, de prêter son enfant à d’autres adultes.
Et ces accueils de “loisirs”, n’ont de loisir que pour l’adulte.
C’est ce qui fait que certains vont travailler des années sans être payés, vont faire des colos…
Vont mettre en avant ce “don de soi”, la noble gratuité de leur “engagement”… Ceux-là sont finalement
très grassement payés…
”Nous traitons les autres comme des objets lorsque nous les utilisons en fonction
de nos objectifs, pour arriver à nos fins, pour obtenir quelque chose, sans nous préoccuper
de ce qu’ils en pensent ou ressentent, et sans même nous demander ce qu’ils en retirent,
ou s’ils en retirent quelque chose. “
Et ça, cela serait une définition parfaite de l’animation sociocul, de cette logique de
projets, logique éducative, d’outils : fiche pour préparer une animation, fiche qui dit ce que sont les enfants de tel âge,
projet d’animation, projet péda, projet éducatif, règlement….
Le seul fait de dire d’un enfant qu’il est trop “mignon“, c’est déjà en faire un objet de jouissance,
un animal de compagnie, c’est déjà lui dénier le droit à être. C’est déjà en jouir.
Et ce n’est que quand l’enfant ne se comporte plus selon les fantasmes des adultes, qu’il redevient une personne : il devient
alors une menace : il est cet enfant “insupportable”, il est cette petite fille de 10 ans rivale sexuelle pour les femelles adultes
de la meute, il est ce petit qui ose sortir du rang et ne plus être juste ce que l’on attend de lui !!!
Sur cet enfant que l’on trouve “mignon” :
”Pour la simple raison que cette attitude a tendance à rendre les enfants abstraits. Or cette abstraction est l’ennemi de la véritable
compréhension, de la sympathie et de l’amour.”
Dis autrement : on est pas dans le partage, on est dans la consommation.
Et il n’y a qu’une façon d’échapper à cela : ne rien attendre de l’enfant, renoncer à toutes ces violences :
la pulsion éducative, la pulsion sexuelle (oh qu’il est mignon et j’en passe), la pulsion de mort (contrôler entièrement cet
être en notre pouvoir, à notre merci derrière les murs du centre de loisirs, de la colo…
Pour continuer de répondre au “Et pourquoi pas ?”
que je trouve ¨profondément naïf…
Et pour éviter de faire de la “redite” sur ce sujet mainte fois abordés,
je vais m’appuyer sur une citation :
(les adultes, même parmi les plus libéraux sur de point de vue de la sexualité des enfants) continuent
de croire que les enfants sont pures et innocents, c’est à dire asexués et non corrompus par des pensées,
des sentiments ou des pulsions à caractère sexuel (…)
Pourtant, nous nous accrochons à cette vision de l’enfant pour
plusieurs raisons, dont la moindre n’est pas qu’en faisant comme s’ils
n’avaient pas de sentiments à caractère sexuel, il est plus facile pour nous
d’ignorer ou de rejeter la part sexuelle que nous avons pour eux (…)
John Holt – s’évader de l’enfance
C’est à dire pour les métiers qui nous intéressent : soit ici l’impossibilité de renoncer
à la volonté éducative.
Renoncer à cette idée d’éducation de ces enfants (dans un métier de l’animation
qui ne devrait pourtant avoir aucun rapport avec cette idée d’éducation) ce n’est pas juste
renoncer à la volonté de maîtriser, de contrôler, de violenter…
C’est surtout renoncer à la véritable rasion d’être de ce non sens “éducation” dans l’animation :
l’éducation est la façon de sublimer ce désir pour les enfants pour les gens qui choississent ces métiers de l’enfance.
Sans ce prétexte, l’adulte se retrouvera face à ces enfants, avec ces pulsions sexuelles, et rien entre (croit-il, mais là aussi,
je vais pas faire dans la redite…
Il est bien impossible à ces animateurs de renoncer à tout ça…
Les enfants sur ces rassemblements continueront à subir les violences,
en punition pour l’attirance sexuelle qu’ils font naître chez ces adultes névrosés (tous
les adultes qui choisissent ces métiers liés à l’enfance)
avoir cette volonté éducative dans notre métier d’animation, ce n’est
ni plus ni moins qu’un symbolique et impossible doigt dans ces petits culs…
Une domination sociale n’est jamais aussi efficace que lorsqu’elle nous apparaît comme « naturelle » et demeure en grande partie invisible.
Or il existe au moins un type de domination qui reste aujourd’hui presque totalement invisible, que nous côtoyons pourtant tous les jours, et pour lequel nous avons tous été à la fois dominé et dominant : il s’agit de la domination exercée par les adultes sur les enfants.
Il existe pourtant des signes clairs qui permettent de montrer que ce rapport adulte/enfant est bien un rapport de domination, qui plus est particulièrement violent.
L’autre difficulté est qu’en tant qu’adulte, et encore plus en tant que parents, nous devons prendre conscience de cette domination en étant nous-mêmes dominants. Ceci passe alors par une remise en cause personnelle et un travail permanent pour ne pas se laisser aller à ce qu’on ferait souvent naturellement : se comporter avec ses enfants d’une manière qu’on n’accepterait pas de la part d’un homme envers une femme ou d’un patron envers ses employés.
in :”la domination adulte” premier lien dans le lien foisonnant de Shaaa…
c’est marrant : quelque soit le sujet observé, j’ai toujours l’impression que l’on parle des animateurs sociocul, que les “gens” viennent se servir sur le forum pour faire
des “copier-coller”, en prenant juste la peine de réécrire plus “proprement”…
Même si les échanges sur le forum arrivent plusieurs décennies après ces textes…
C’est d’autant plus vrai pour moi qui n’est aucune culture “universitaire”, qui n’a que “l’intuition” comme
outil, qui écrit sans préparation, sans préméditation…
Là, tu y vas un peu fort sur ton lien “feu d’artifice” : ça fait beaucoup à lire encore…
(à noter : deux textes de John Holt pour ceux qui veulent “se faire une idée” où aurait du mal à trouver “s’évader de l’enfance”)
Alors j’en rajoute sans avoir besoin de cliquer, sans avoir besoin d’ouvrir le livre :
Un joli bout de texte sur la violence propre
à l’école, issu d’une “vaste enquête” dans les écoles publiques
américaines, à une “autre époque, mais que la réalité de ce qu’est une école,
rend intemporel…
C’est une citation trouvée dans le livre de Holt, dont on peut difficilement remettre en
cause l’expertise s’agissant d’observer l’école.
Il écrit juste avant de citer :
Nulle part ailleurs que dans nos écoles, cette crainte, ce mépris
et même cette haine ne sont aussi fortement exprimés (…)
(ils parlent du regard des adultes sur les enfants)…
“Crisis in the classrom”, Docteur Charles Silberman :
On ne peut pas passer un peu de temps à visiter des classes dans les écoles publiques
sans être frappé par la mutilation visible partout : mutilation de la spontanéité,
de la joie d’apprendre, du plaisir de créer ou de sentir soi-même (…)
à quel point la plupart des écoles américaines (et de tous les pays du monde)
sont des endroits sinistres et sans joie, combien les règles qui les gouvernent sont
tyranniques et mesquines, combien l’atmosphère y est intellectuellement stérile et
esthétiquement étriquée (…)
C’est une jolie description qui s’applique aux écoles d’aujourd’hui,
mais aussi à ces “accueils de loisirs” et colo qui n’ont rien de plus empressé
que de copier cette école…
Petite digression : en parcourant les livres en lien, j’ai encore retrouvé des rappels au livre
de Philippe Ariès (dont on a déjà parlé sur le site) qui se trouve aussi cité par John Holt…
Etonnant pour un français (Ariès, et non Holt qui est américain)
Shaaa : j’ai sous les yeux une version de John Holt : en la comparant aux extraits de tes liens
(notamment le chapitre 12) je me suis rendu compte à quel point deux traductions pouvaient être différentes :
il y a bien une même base (le texte de John Holt en anglais) mais au résultat deux traductions dont les différences sont
pour le moins “questionnantes”…
Exemple : traduction de 1976 :
Une autre manière d’exprimer ce que nous venons de dire serait la suivante : essayons de perdre l’habitude de considérer les petits enfants comme “touchants” ou “amusants”. Je veux dire par là que nous devrions prendre conscience de ce à quoi nous réagissons chez les enfants et de la nature de notre réaction : est-elle authentique, respectueuse et bénéfique pour eux, ou condescendante et sentimentale ?
traduction (1972 ?) :
Autrement dit, nous devrions essayer de nous débarrasser de l’habitude de considérer les petits enfants comme mignons.
Nous devrions être plus attentifs à ce qui, dans l’enfant, provoque nos propres comportements et de distinguer ceux qui sont authentiques, respectueux et stimulants de ceux qui sont mièvres et
condescendants.
a certains moments, on reconnaît à peine “le même texte”…
Pour ajouter du grain à moudre notamment parce que moilapa cite John Holt, on peut aller voir par là : https://enfance-buissonniere.poivron.org/EnfAnts
On pourrait aussi aller voir du côté des “terrains d’aventure” et des mouvements de parents pour l’instruction à la maison… Mais ça nous renvoie aux années 1970… La belle époque ! 😀
Tout bêtement parce que c’est quelque chose qui doit venir
de la personne elle-même, le fruit d’une volonté d’une longue
(très longue) démarche qui ne finit jamais, d’une déconstruction permanente de ce que l’on a appris, de ce que en quoi l’on croit,
de ce qui fait une grande partie de ce que l’on est, d’une grande partie de l’être : et personne ne peut décider
à sa place ce qui est à la fois un questionnement générale, une remise en question,
un questionnement sur soi et son rapport aux autres, d’arriver à une maturité qui permette
par exemple de ne plus se soucier en permanence du regard des autres, accepter (s’agissant de notre métier)
l’idée que l’on fait ce métier avant tout pour soi, et non pas pour des prétendus “dons de soi” et
autres foutaises…
(par contre personne n’a obligé cette personne à choisir ce métier de l’enfance : et donc rien ne la protège de la violence
qu’elle pourrait créer en réaction à sa violence dirigée vers les enfants, quelque soit sa capacité de compréhension, son statut,
sa possibilité même à remettre en cause l’inhumanité, l’injustice, le totalitarisme dans lesquels elle est aussi une victime…
Savoir dire : je fais de l’animation avant tout pour moi, par égoïsme, pour des raisons avant tout totalement
autocentrées (voir ce que je dis sur ce “don de soi” et tous ces métiers soit disant tournés vers l’Autre : métiers de
l’enfance, du soin à la personne (docteur, infirmier, garde de vieux…)
On ne parle pas ici d’un moi dans le monde du travail, de savoirs professionnels… on parle
de l’être, de ce que l’on est, sa personnalité, celui que l’on est, et celui que l’on offre dans ces
situations face à l’Autre.
Qui à part la personne elle-même peut décider de cette démarche au départ destructive ?
Violente ? Profondément violente.
Arriver à ce “stade” d’immédiateté, de simplicité dans son rapport aux autres, dans cet objectif unique de
partager du temps de jeu, n’avoir que ce soucie de jouer, c’est d’une complexité monstrueuse : ce n’est pas d’élaborer des
projets d’une stupidité abyssale, d’élaborer de complexes mises en marche…
C’est tout le contraire de ce que disent les crétins quand ils parlent de “ne pas être seulement un amuseur” s’agissant de
ce métier d’animateur : c’est là le plus inaccessible des objectifs dans cette animation enfants : et non pas connement sortir du “motricité”
s’agissant de jeux ou activités physiques.
Le mieux que je puisse faire pour vous (tout ce qui ici ceux qui ici se reconnaissent
dans l’emploi de ce terme “motricité” à un moment où un autre pour penser leur “projet”, “autonomie” ou je ne sais quel autre connerie sans fin) c’est vous chier dessus.
Rien d’autre.
Je vais donner un exemple très simple de ce que, non pas je fais, mais des effets de ce que je
fais en claé, tout frais :
hier, sur la cantine, un des petits du CP a fait tomber le plat entier de haricots : il y en avait partout : il a couru pour traverser
la grande salle et est arrivé à ma table : David, j’ai renversé le plat…
– Bé, c’est pas grave du tout. Du tout. On va ramasser tout ça… Tu veux bien ?
En arrivant à ma table, il savait que “c’était bon” : nul adulte pour venir l’humilier, lui reprocher quelque chose
pour lequel on avait pas de reproche à lui faire, injuste, etc…
A juste raison : une fois à mes côtés, aucun adulte n’aurait oser le faire chier.
Même repas, une de “nos” “grandes” (grandes étant relatif, puisque nos “grands” sont des CE2 :
– David, j’ai absolument besoin d’aller aux toilettes (ce qui est interdit : on y va “avant ou après”.
Et j’accompagne la gamine jusqu’à la porte de la cantine pour être sûr qu’aucun adulte ne vienne la faire chier (si chose dire)
Et quand elle revient, je la raccompagne jusqu’à sa table et je reste un instant avec elle.
5 mn plus tard, rebelote : la même gamine qui me dit qu’elle a mal au ventre. Et je fais en sorte qu’elle puisse aller aux toilettes.
Traduction : non seulement il y a cette confiance des enfants en moi, mais il y a aussi cette confiance que j’ai en eux : cette petite-grande
sait que l’on a pas le droit d’aller aux toilettes pendant le raps. Et si elle vient me voir, c’est qu’elle a vraiment besoin d’y aller sur le moment.
Je lui fait évidemment confiance (puisque cette confiance est une réalité, a été créée au fil des jours)
Et du temps partagé, elle sait aussi que je vais entendre son point de vue, ou au moins son interrogation, sur la validité d’une règle, de son absolu terrifiant
et inhumain. Elle n’a pas forcément consicence de ces questionnements sur ce qu’il y a là de totalitaire, du plus extrème dans la volonté de contrôle de l’Autre
(contrôler jusqu’au plus intime de l’intime d’une personne, jusqu’au fonctionnement de son corps) mais par contre elle sait qu’auprès de moi cet absolu
peut être interrogé, et éventuellement après “étude” balayé.
Tout ça, ça se construit peu à peu, que d’apprendre ici aux enfants qu’ils peuvent avoir raison,
remettre en cause l’adulte, l’injustice, l’aveuglement, la nécessité de faire fonctionner une collectivité
qui en devient violence pour l’individu… Ce sont dans les rapports que j’ai avec eux que les enfants construisent tout ça.
Autre exemple vécu simplissime sur ce propos : un enfant qui m’apostrophe dans un temps que “je gère” : et un autre adulte qui croit devoir intervenir :
– Hé ho ! Ce n’est pas une façon de s’adresser à un adulte !
– Toi tu vas dégager fissa parce que je risque de te faire du mal…
Autant je rejette l’idée de la volonté éducative s’agissant des enfants dans les cadres qui nous intéressent, autant
s’agissant des adultes-salariés mon action peut être éducation : là, je parle non seulement à l’adulte, via le biais de ce son fonctionnement
profond comprend le mieux (la violence) mais je parle surtout à tous les enfants autour.
A l’adulte d’éventuellement essayer de comprendre, de décortiquer la scène : je ne suis en rien là aussi responsable de ce qu’il se retrouve
sur le terrain avec ses immenses manques, faiblesses, ignorances.
La violence, dans cet exemple même, c’est ce qui “parle'” le plus à ces adultes qui se pensent “finis” ou pire légitimes
(ce qu’ils ne sont en rien : cette légitimité possible, elle est à réinterroger à chaque fois que l’on “repasse la porte”, que l’on
rejoint à nouveau ces rassemblements)
C’est l’outil le plus efficace, compréhensible pour ceux qui sont construits dans cette
éducation scolaire, cette logique folle de la nécessité du chef, du père.
La question de l’interrogation, de la prise en compte de l’autre, elle ne peut venir que cette personne.
Elle veut remettre en cause ma violence ? Elle va devoir d’abord interroger la violence dont elle a fait preuve vis à vis
des enfants, sa façon de penser l’enfant, l’enfance, le rapport à l’adulte.
Ce que par exemple je faisais dans le claé de Végéteuse il y a 4 ans de ça, où j’arrivais sur l’école avec l’envie réelle de tuer
chacun de ces adultes, l’envie de mordre, de faire du mal.
Et c’est là tout ce qui fait l’immense pression dans le cadre de mon travail : cette toute petite, toute fragile confiance… Tous mes rapports aux adultes
de l’école, part de cette confiance des enfants : c’est le “point central” de mes actions et réactions. Tout découle de ça : et en premier lieu la violence dont je peux faire
preuve dans mon métier vis à vis de mes “collègues”.
Cette pression là est totale, absolue.
Je ne sui qu’un invité sur cette cour d’école : chacune de mes actions part de ce principe : je ne suis pas chez moi, et je dois par exemple penser à ce que je propose, à ce que je dis
ne vienne pas abîmer quelque chose dans cet entre-enfants dont je ne suis même pas conscient. Tous les “pas devant les enfants”
et autres stupidités ne me concernent pas, toutes les règles qui ne prennent pas en compte l’individu enfants et le groupe enfants ne me concernent pas. Si j’ai à dire à un animateur de
dégager si il prétend intervenir sur un groupe que je partageais avec des enfants, je vais le faire, plus ou moins violemment selon la compréhension de cet adulte. Peu importe
son statut. Il n’est rien à ce moment là qu’une nuisance, qu’un déchet inutile.
Sans doute qu’elle a une gastro, ou quelque chose dans le genre : à l’instant où elle vient me voir, je ne vais pas perdre mon temps à essayer d’expliquer
aux anim’, à la directrices, aux personnels de la cantine, ce qu’il y a à comprendre ici : je fais.
Et c’est le cas à tous moments, en toute occasion dans ces accueils enfants : sinon je ne pourrais rien faire s’agissant de prise en compte de ces enfants.
Je ne suis pas responsable de qui on a embauché, de leurs capacité à comprendre l’Autre, de leur vécu,
de ce qu’à raison de mieux je pourrais appeler “une intelligence sociale”.
La question ici est celle de l’immédiateté : et dans cette immédiateté, la prise en compte de chaque individu-enfant dans
ces collectivités monstrueuses de fait.
Ma façon de penser, d’être, n’a rien d’extrème.
Ce qui est extrème, totalitaire, c’est ce que l’on donne à vivre à ces enfants dans ces collectivités ultra violentes.
moilapa a écrit :
Ce n’est qu’en travaillant à ce que l’on est que l’on sera moins néfastes dans ces rencontres.
Cela se construit sur des décennies, dans un cheminement propre à chacun, fait de rencontres, de lectures,
d’expériences, de retours sur ces expériences…
Comment demander ce travail à tous ces crétins-animateurs ?
Et peut-on seulement leur demander ?
Et pourquoi pas ?
L’anim sociocul est donc un cas à part, quel que soit son âge, son parcours, son degré d’analyse. Il est anim sociocul donc incapable de faire le travail sur soi que tu décris.
J’apprécie la logique de tes réflexions, mais certaines comme celle-ci me laissent perplexes
Bon bin tant mieux si ce sont là des vérités admises : il n’y a donc pas
d’école maternelle sans violence et plus les adultes sont depuis longtemps sur une structure
accueillant des enfants, plus ils sont violents…
Si on est déjà d’accord sur ces lapalissades, c’est déjà pas mal…
(ça nous fera déjà du repos avec tous les délires médiatiques sur la violence que subirais
les enfants d’autres enfants… (voir le livre pécité sur la violence à l’école)
Cela répond donc en grande partie à tes doutes sur le fait qu’arrive une nouvelle équipe d’animation.
“ils sont tous nuls sauf moi” , non ?
Je dis qu’au minima : ces adultes ne devraient RIEN attendre de ces enfants.
Ce qui parait pour le moins simplissim (et que je m’applique) adoptable comme pratique par le dernier des couillons…
Et bien non : in situ, cela est juste impossible : ce renoncement est juste impossible (je ne vais pas redire
ce que j’ai déjà dit largement sur le forum)
Renoncer donc bien évidemment à toute volonté éducatrice dans ce cadre des loisirs, par exemple,
renoncer à faire des projections sur ces enfants (tous les projets à la con sur l’écologie en premier lieu,
sur un monde meilleur, imaginer cet enfant comme un être en devenir !!!! et j’en passe des plus connes encore :
il est impossible à ces personnes de renoncer à ce qui justifie la violence sur ces enfants (et là encore je ne vais
pas redire ce que j’ai déjà écrit en long en large et en travers)
Tout ce qui est du prétexte à pouvoir exprimer cette envie de faire du mal, propre à chacun de nous…
Ca aussi ça serait déjà pas mal : supprimer toutes ces speduo pensées, pseudo buts qui n’ont d’autres raisons que de
permettre ce goût à faire mal à des plus petits (pulsions que je ne remets en cause : elles font partie de nous, y renoncer c’est
renoncer à une partie de ce que l’on est ; c’est de toute façon impossible : on parle de choses non maîtrisables)
Sans ces outils justifiants, la violence en devient déjà bien plus difficile à exprimer…
Et se poserait la question qui ne pose pas aujourd’hui, de devoir rendre des comptes à la justice pour ces violences.
Aujourd’hui, si j’ai le goût de faire du mal gratuitement, et en toute impunité, je vais choisir certains métiers
plus que d’autres : les métiers de l’enfance en font partie. Je ne comprends juste pas que cela ne soit pas admis par tous :
cela va avec ces métiers, c’est indissociable.
Quelqu’un qui travaille seul dans sa boulangerie aura très certainement moins de difficulté avec son envie de
contrôler l’autre, le soumettre… que quelqu’un qui choisit ce type de métier : dans les hôpitaux, les maisons de vieux,
les orphelinats, les prisons, les colos…
Tout comme on trouvera plus de ces gens à la tête de secte. Ce n’est là que des parts d’humanité, de normalité.
Mais c’est de toute façon là un malentendu : il ne s’agit pas de renoncer à ces pulsions (notamment violentes)
qui font par exemple cette volonté éducatrice (une façon de sublimer d’autres pulsions moins avouables)
mais de détourner cette violence : non plus avoir ce réflexe animal qu’en tant que créature
subissant la violence on en vient naturellement à s’en prendre à encore plus faible, mais retourner cette violence vers ceux qui produisent cette
violence…
Sur ma violence, j’ai déjà largement répondu à ça : je ne suis pas violent, je suis
ultra violent : non seulement je revendique cette violence, mais j’en fait un outil de travail.
J’en ai besoin : je m’en nourris ; j’en nourris ma pratique, mon expérience. J’apprends à en jouer,
à en faire un outil (de travail)
(là aussi je ne vais pas redire encore et encore)
C’est seulement que j’en suis conscient et que je l’assume : nous avons TOUS cces pulsions violentes en nous :
c’est juste une partie de nous, de l’humanité.
comment vas tu t’organiser ? que vas tu dire à tes équipes
Là aussi, j’ai déjà mille fois dit en long en large et en travers ce que je fais très concrètement, pourquoi, avec journal
à l’appui, (journal au sens récit au jour le jour) avec photos…
Et je continue à le faire (à un moindre niveau)
(et il m’est difficile de parler de “mon équipe” : je n’ai pas l’impression de travailler en équipe : il ne m’est pas possible
d’échanger des réflexions “in situ”… il faudrait partir d’un postulat idiot que les personnes que j’ai en face
soient armés pour ces chances, nourris de réflexions, de lectures…
Ca, je ne trouve ça qu’ici auprès de 2 ou 3 rares personnes.
Les autres le font, mais par accident, ou par rebond à partir de leurs bêtises journalières.
Par rapport à ce qui se fait partout : c’est juste des “choses” en moins et non en plus. Des logiques, des organisations…
Et surtout qui me sont propres : je serais le dernier des imbéciles si moi j’émettais des outils, des méthodes, des objets magiques…
Il ne s’agit jamais de travailler à l’Autre mais de travailler sur soi : c’est soi le sujet d’étude.
Ce n’est qu’en travaillant à ce que l’on est que l’on sera moins néfastes dans ces rencontres.
Cela se construit sur des décennies, dans un cheminement propre à chacun, fait de rencontres, de lectures,
d’expériences, de retours sur ces expériences…
Comment demander ce travail à tous ces crétins-animateurs ?
Et peut-on seulement leur demander ?
réussi à dépasser ces fonctionnements et attitudes violents
Il ne s’agit pas de “dépasser”, il s’agit de tourner cette violence vers ceux qui font œuvre de violence
envers ces enfants.
Dans quel but ? Du fait que je ne crois en rien, je n’ai aucun objectif.
Il s’agit juste de passer le temps le moins connement possible, de faire passer ce temps,
en étant le plus humain possible avec ces mômes, juste partager ces temps avec des mômes,
sans rien à attendre que le plaisir immédiat, celui de rencontrer, jouer, partager…
Et dans ce contexte cinglé, faire en sorte de œuvrer contre ce qui fait toutes ces violences institutionnelle,
admise, juste pour une question morale : parce que ce système prétend une chose (œuvrer pour le bien des enfants pour faire
court) et fait l’exact contraire.
La même situation dans une dictature : je ne trouverais rien à redire à la façon dont notre
société traite l’enfance comme de la viande.
Il n’y a pas de sens à chercher, parce qu’il n’y en a pas : rien de tout ça n’a de sens.
On peut juste choisir comment on va passer ce temps : ici, le moins connement possible.
On a déjà eu ces débats, il a déjà été répondu à tout ça :
déscolarisation de la société, Ivan Illich… je rajoute John Holt que je suis en train de lire
(le John Holt de la fin, non pas celui qui croit encore à “l’école nouvelle” et autres sornettes
(façon Freinet et consort chez nous)
“Non pas créer des écoles alternatives mais créer des alternatives à l’école” pour repndre le quatrième
de couverture de “S’évader de l’enfance”…
(très daté, mais intéressant à lire pour continuer à comprendre ce quei
pouvaient être les idéaux d’une époque-racine sur ce sujet de la prise en compte
de l’enfant dans la société, mais comme le serait un Summerhill à la lettre aujourd’hui ; l’auteur
sus nommé ayant influencé Summerhill)
Des utopies, belles, humaines, mais totalement “hors sujet” dans ce que
sont nos sociétés aujourd’hui. Où il faut accepter par exemple que l’enfant est un
produit de consommation…
La question n’est pas de chercher à atténuer la nocivité de ces regoupements (écoles
aussi bien que centres de loisirs, colo…) mais
d’œuvrer à leur destruction.
il n’y a vraiment aucun échappatoire à l’évolution de l’anim sociocul ?
L’existence même de l’animation socioculturelle est une aberration, le mot “animateur” s’agissant d’animer des
enfants est une aberration. Que voudrais-tu sauver là dedans ????
L’animation sociocul est l’une des pires choses imaginées contre l’enfance.
moilapa a écrit :
il n’y a pas d’école maternelle sans violence. Ca n’existe juste pas.
Et je rajoute : plus les personnes sont depuis longtemps sur ces lieux (atsem en premier lieu, mais aussi maîtresses, cantinières) plus cette violence est
grande.
Une fois de plus Moilapa, tu soulèves des vérités, et il ne s’agit pas ici de nier ou minimiser ce qui peut se passer ici et là.
Mais encore une fois j’ai beaucoup de mal avec ce côté catégorique, ce jugement de valeur. Car si je vais plus loin, on est pas loin du “ils sont tous nuls sauf moi” , non ? Es tu violent ? Ou as tu par tes lectures, ton expérience, ton libre arbitre, ton positionnement, ton… réussi à dépasser ces fonctionnements et attitudes violents ? Auquel cas une issue est possible. Peut être minime, mais possible.
Extrapolons un peu: sur ton centre, ou si je te confie la direction d’un centre chez moi, que s’y passe t il ? comment vas tu t’organiser ? que vas tu dire à tes équipes ? Car si tu es capable de faire un constant de violence généralisé partout, et nous cite des exemples de ton positionnement pour atténuer ces violences, j’imagine que tu en ferais part à l’équipe d’animation, comme tu viens ici partager tes convictions et solutions possibles.
Alors je repose la question: il n’y a vraiment aucun échappatoire à l’évolution de l’anim sociocul ?
Si j’avais une pièce, je parierais sur ta réponse 😆
Salut gogogadget
Ce que je dis en gros, c’est qu’il ne faut pas
fantasmer sur l’importance des anim’ sur un claé. Mater
ou pas. Ils ont leurs maîtresses, leurs atsems… suffisament de personnes
pour les violenter au quotidien.
Et d’ailleurs, en tant qu’anim’ claé, si jamais il y avait un intérêt à un anim’ claé,
cela doit être un objectif que de permettre “au maximum” à ces enfants de se tourner vers leurs pairs,
et non vers les adultes.
C’est un peu comme les “vérités” toutes faites balancées sur les Bafa, du genre :
“avec des enfants de tel âge, on ne peut pas les “intéresser plus d’un quart d’heure et
autres conneries… (voir à ce sujet ce que dit le nouvel auteur ajoutée à la biographie,
qui là parle des bébés et de leur capacité d’attention qui va bien au delà des capacités
selon tel ou tel “spécialiste”… je ne parle même pas d’enfants…
Sur certains claé mater’ où j’ai bossé, il n’y avait qu’un anim (ce qui facilite lr propos ici). Et donc quand j’arrive
en cours d’année, les gamins ne me connaissent pas, ont aucun repère
vis à vis de cet adulte tout juste débarqué : moins d’une minute après, ils sont tous là, piaffant
d’impatience, totalement pris par le jeu…
On a dû oublier de dire à ces mômes qu’ils avaient besoin de “repères” pour avoir juste envie de jouer.
Si je te suis, il y aurait donc plus d’entre-enfant, les animateurs étant trop occupés à se réorganiser pour proposer des activités, pour animer, anihilant par là même le jeu (je).
C’est en tout cas ce que l’on peut espérer de positif d’un changement d’équipe.
? N’est ce pas une violence aussi pour certains bambins de (sur)vivre au changement d’équipage sans préavis, sans un au revoir, sans une information ?
Ca, ça me fait penser au petit enfant qui pleure au moment de la séparation d’avec la mère pour rassurer cette mère…
Ca peut rassurer ces animateurs de se dire qu’ils ont une importance pour ces mômes : je peux t’assurer que dans l’exemple que je te donne
au dessus, où je remplace du jour au lendemain une autre personne, que ces enfants n’avaient absolument plus rien à foutre de la personne qui était là
avant : l’instant présent étant le jeu, ce monsieur bizarre juste débarqué, rigolo, et proposant une sorte de tornade…
Combien de fois j’ai vu des animatrices “d’un temps pensé” croyant en revenant à l’improviste se trouver au centre d’une attention
effrainée et tellement agréable pour l’égo : râté ! ce jour-là y avait grand jeu où qu’il fallait retrouver un fantôme-vampire…
Entre le jeu, l’immédiateté du plaisir du jeu, et entrer dans ce théâtre à faire du bien à l’égo de l’adulte, le choix avait été vite fait.
, je ne me reconnais pas dans les pratiques qu’il dénonce, le rôle central des anims, l’empêchement du jeu (je) et de l’entre-enfant
Pour t’en faire une idée, tu as toute une partie du site où l’on propose des auteurs à la lecture.
A commencer, de mon point de vue, sur les premiers travaix de Delalande sur ce qu’est une cour d’école, sur par exemple son observation
de cours avec maîtresses interventionnistes et maîtresses moins interventionnistes.
Une autre façon très simple d’observer ces réalités : il suffit par exemple en tant qu’anim’
claé d’arriver une heure plus tôt, de partir une heure plus tard, et de comparer la richesse d’une cours
d’école au moment où sont juste présents quelques instit’ “surveillants” et les récréations où malheureusement
il ya des anim’ : c’est juste deux mondes totalement incomparable, du point de
la richesse du jeu, de la liberté de ce jeu, de la complexité de l’organisation d’un tel regroupement d’êtres humains…
Ton exemple de la photo est très parlant, et il ne touche que pour une raison : c’est comme pour la photo
du gamin qu’on a retrouver mort sur une plage : on a besoin de ça pour érprouver, peu importe qu’il y ait eu des milliers de morts
avant : ce qui compte, c’est l’effet de cette photo, ce qui pôse la question d’ailleurs de la rapidité avec laquelle je genre “d’élan” est vite périssable…
Tu as ressenti cette violence parce que tu en avais une photo sous les yeux : mais ce n’est qu’un instantané de ce que vit ta gamine.
Ce que tu ne voix pas, ne vit pas. Elle, elle le vit, photo ou pas, témoin ou pas.
Et ça renvoie à cette critique de l’absence des parents sur les écoles…
Sur le doute sur un “ça se passe partout” : il n’y a pas un accueil enfants (et je pouvais en faire jusqu’à une dizaine par année du temps
où je n’étais qu’intervenant) où je n’y ai pas vu de la violence, à un niveau ou un autre.
Et parmis ces lieux violents, les plus violents, ce sont les maternelles. Tout simplement parce que les
enfants y sont le plus à la merci des adultes, les moins en capacité de se défendre : sur une école maternelle, tu fais ce que
tu veux d’un enfant.
Sans doute que si j’avais bossé avec des enfants lourdement handicapés j’aurais retrouver le même niveau de violence,
mais je ne connais pas ce domaine…
il n’y a pas d’école maternelle sans violence. Ca n’existe juste pas.
Et je rajoute : plus les personnes sont depuis longtemps sur ces lieux (atsem en premier lieu, mais aussi maîtresses, cantinières) plus cette violence est
grande.
Tu peux te cacher les yeux en te disant que ta petite sera peut être épargnée, ça n’empêchera en rien qu’elle subira des violences dans
son école, à la cantine, dans les couloirs, dans la classe, dans les toilettes, dans la cour…
Elle devra pisser et chier devant les autres, qu’elle en soit gêner ou pas, elle sera bousculée comme les autres
si “on a 5 mn de retard à la cantine”, elle sera traitée comme du bétail
durant ce temps de cantine, elle entendra des choses dites sur sa maman, elle aura droit à des “oh, tu es vraiment une idiote de ne pas compredre ça “,
elle subira ce que subissent ceux qui font partie d’un troupeau…
Des petits pruniers qu’on secoue en les attrapant par le bras, en espérant y voir tomber je ne sais quoi…
Et la première chose qui rend possible cela, dans ces huis-clos : c’est l’absence du parent,
le fait que finalement il n’a pas envie de savoir.
Un animateur qui travaille ou a travaillé dans une école maternelle sans s’en prendre violemment à des
adultes de cette école, n’aura pas pris en compte ces enfants en tant que personne ; il aura préféré son petit confort.
Et là je renvoie à ce que je dis sur la nécessité de violence de l’animateur, tourné non pas vers les mômes, mais vers
les adultes de l’accueil enfants…
Salut XXYYZZ,
Pour te répondre:
– la réunion n’a pas encore eu lieu. Semaine prochaine ou la suivante au plus tard.
– pour les gosses, je ne peux parler que pour mon fils: pas de grand changement visible, un jour il est content d’aller au centre, un autre matin il me tient la jambe pour ne pas y rester. Il ne connait pas le prénom de ceux arrivés lundi matin pour le moment.
Je trouve certains propos de Moilapa exagérés ou trop catégoriques. Dirigeant occasionnellement des colos, je ne me reconnais pas dans les pratiques qu’il dénonce, le rôle central des anims, l’empêchement du jeu (je) et de l’entre-enfant. Tout le contraire de ce que je préconise. Je suis ouvert à tout, je veux bien qu’on m’explique ou me montre mon manque de recul et de discernement sur ces points.
Par contre je ne peux que confirmer certains faits hélas déplorables que Moilapa a cité en exemples, et si je n’en ferai pas une généralité comme lui, ils existent néanmoins:
– j’ai effectivement constaté sur un séjour l’animosité d’une animatrice envers une ado cataloguée “bimbo” et qui faisait tourner la tête à la gente masculine adolescente du groupe . Réflexions et mise au ban, menances verbales, remises en place fréquente de la gamine par l’animatrice. Son seul tort (outre d’être en position de faiblesse vis à vis de l’adulte encadrant comme le dit justement Moilapa) était d’intéresser les garçons du groupe et détourner leurs yeux d’une anim’ visiblement habituée à être la beauté du centre.
Un autre exemple de violence institutionalisée qui va donner du grain à moudre à Moilapa: on m’a donné la photo de classe de mon fils l’an dernier: en pleurs, larmes sur les joues et dans les yeux , avec un joli rictus en prime. Ca n’a gêné personne de me remettre cette photo. Visiblement le fait qu’elle ne souhaitait pas être prise en photo ni sourire à ce moment là n’a pas été entendu… et le photographe devait avoir autre chose à faire que d’attendre qu’elle soit plus conciliante ou change d’avis… clic clac, au suivant. Cela met en lumière cette non prise en compte de l’individu, cette gestion de masse, cette autorité sur les mômes galvaudée.
Après encore une fois, il m’arrive d’encadrer des colos, et mettre tous les anims socioculs dans un même sac à merde, ou affirmer que des déviances ou dysfonctionnements qui peuvent survenir (certes assez fréquemment ou de façon rhétorique) permettent de dire que cela se passe partout, dans tous les centres de France et de Navarre, là je modèrerais le propos.
Avé
je partage ton point de vue sur le changement brutal d’animateur en cours d’année scolaire et sans avoir prévenu les parents.
la rencontre dont tu parles dans un de tes messages a t’ elle eu lieu ?
Il est vrai qu’un changement brutal d’animateur risque de perturber les enfants surtout en maternelle.
Il y a la une méconnaissance des besoins des enfants.
Mais l’employeur étant la municipalité, il est possible, ou m^me probable, que la décision viennent de cette municipalité et non du directeur de l’école.
Malheureusement dans mon département il est très courant que des maires sanctionnent d’une façon ou d’une autre des animateurs qui ne sont pas dans” le bon parti” Un cas est en train de défrayer la chronique.
Pour le reste, le fait qu’il serait bénéfique pour les enfants que les nouveaux animateurs, auraient moins de temps pour être avec eux, car il doivent s’organiser, se répartir etc est un argument de mauvaise fois.
En effet il faut relativiser les propose de Moilapa, qui considère la grande majorité des animateurs comme des personnes malfaisantes auprès des enfants. Il a le droit d’avoir un avis. moi je pense qu’il faut considérer les animateurs comme les autres travailleurs.Il y en a qui font bien leurs boulots d’autres moins.
Des propos de ce style :
On peut par accident ici où là tomber sur une équipe d’adultes (je dis adultes et non animateurs)moins mauvaises qu’une autre, mais cela n’existe pas des équipes sur ce type d’accueil qui prennent réellement en compte l’individu-enfant et les groupes enfants, qui ne détériorent pas pas leur seul présence
ce que ces enfants auraient pu vivre d’enrichissant.
Mais ces violences-là sont présentes sur ces accueils quoi qu’il arrive, quelque soit l’âge d’une équipe.
Ou le plus joli
comme le très classique “animatrice qui en tant que femelle va s’en prendre prioritairement à une gamine de9-10 ans, juste parce qu’elle la voit comme une rivale sexuelle :
C’est du Sigmud Freud? tout craché.
Et les pires violences sont dans ces accueils d’enfants de moins de six ans : plus l’enfant est petit, plus il sera violenté
Si en plus ces animateurs ne proposent pas (encore) d’animation : c’est tout bénèf pour ces enfants individus et groupes.
Il y a une différence importante entre proposer et imposer.
il ne s’agit pas de voir de la violence partout et de la mettre à toutes les sauces. De plus il y a des degrés dans la violence.
Combien de fois le mot violence dans tes messages Moilapa ?
🙂
Certes un animateur compétant ne doit pas imposer son activité à un enfant, mais de la à dire que les enfants sont mieux sans animateurs, c’est iun pas que je ne franchirais pas .
Pour finir gogogadget. Comment ont réagit les enfants avec la nouvelle équipe ? Après tout c’est cela le plus important.
Salut Moilapa,
Et merci pour ta réponse détaillée.
Si je comprends bien ta démarche de l’entre-enfant, de la page vierge, je ne peux qu’être d’accord avec toi.
Ce qui m’interpelle moi, c’est le timing du “débarquage”, en cours d’année, sans préavis ni pour les enfants, ni accessoirement pour les parents et animateurs. Un peu cavalier. Dans ton exemple de Lagrange, tu parles bien d’un changement de structure tous les 3 ou 5 ans, et tu préconises de le faire tous les ans en fin d’année. Why not. Et si on le faisait à chaque vacances scolaires ? ou bien chaque fin de semaine ? Si je te suis, il y aurait donc plus d’entre-enfant, les animateurs étant trop occupés à se réorganiser pour proposer des activités, pour animer, anihilant par là même le jeu (je).
Ma vraie question ici, outre le timing et la communication désastreuse, c’est: quelle a été la réflexion vis à vis des gosses de celui ou celle qui a décidé de débarquer une équipe complète en pleine année scolaire ? Est ce qu’on est pas là aussi dans la négation de l’individu (les enfants notamment) ? N’est ce pas une violence aussi pour certains bambins de (sur)vivre au changement d’équipage sans préavis, sans un au revoir, sans une information ?
Je suppose que l’on est d’accord sur le fond (ne pas figer les choses, ni s’installer dans une violence latente institutionalisée, proposer une “remise à zero” bénéfique aux enfants). Cela peut s’entendre.
Sur la forme, et sur la réflexion de l’impact que cela pourrait avoir sur les bambins (je parle de l’impact de la forme, pas du changement en lui même), j’ai du mal à te suivre.
En tout cas merci pour tes arguments et pistes de réflexion.
Îl n’y a donc pas d’échappatoire possible ?
Pour les enfants livrés à ces personnes, aucune.
A un moindre degré que dans une colo, mais la main-mise est bien là, la violence institutionnelle,
l’œuvre de normalisation, de soumission, de contrôle.
On peut par accident ici où là tomber sur une équipe d’adultes (je dis adultes et non animateurs)
moins mauvaises qu’une autre, mais cela n’existe pas des équipes sur ce type d’accueil qui prennent réellement
en compte l’individu-enfant et les groupes enfants, qui ne détériorent pas pas leur seul présence
ce que ces enfants auraient pu vivre d’enrichissant.
Et si c’est le cas, se retrouver parachutés tous en même temps sur un centre qu’ils ne connaissent pas… ils vont faire du bon boulot… les gosses vont adorer.
C’est une chance pour ces enfants : tout ce qui va échapper (pour un temps) au contrôle des adultes,
c’est autant de possibilité pour l’entre-enfants, pour l’individu-enfant, c’est une chance pour leur apprentissage du
vivre avec les autres, leur “socialisation”… un “tout” qu’on peut résumer en un seul mot : le “jeu”. Principale
victime de la présence d’animateurs quelque part ; aussitôt que l’on introduit des animateurs
quelque part, le jeu perd de sa richesse, de sa capacité d’expansion.
C’est “de fait” : plus il y a d’animateurs, moins il y a de jeu (et de je)
.
Alors certes, très probablement que cette absence de maîtrise se transforme en de la violence contre les enfants,
mais là on est dans une logique humaine qui fait qu’on s’en prend toujours au plus faible, quand soit même
on est agressé par “plus fort”… on est là dans des logiques quotidiennes de l’animation sociocul, de la peur du
échef”, de la peur du regard des autres sur son travail..
Soit des formatages qui datent de l’enfance et dont ces adultes n’ont pas encore su se débarrasser.
Mais ces violences-là sont présentes sur ces accueils quoi qu’il arrive, quelque soit l’âge d’une équipe.
Au bémol prêt peut être que c’est une chance pour certains de ces enfants, parce que les adultes
ne les connaissent pas, parce qu’il n’y a pas de vécu commun, de haine encore instituée (ça viendra très rapidement :
je ne la supporte plus cette petite (et autres très grands classiques de ce type de regroupents d’enfants,
comme le très classique “animatrice qui en tant que femelle va s’en prendre prioritairement à une gamine de
9-10 ans, juste parce qu’elle la voit comme une rivale sexuelle : ce que j’ai vu sur pratiquement tous les accueils enfants
que j’ai connus… parlons de bestialité si l’on envisage de parler de parler de ces accueils enfants, la façon dont on y gère la masse
et les individus… parlons de la réalité de ces accueils, du total intérêt des parents
sur ce qu’il s’y passe…
Et les pires violences sont dans ces accueils d’enfants de moins de six ans : plus l’enfant est petit, plus il sera violenté
dans ces accueils. Quand ces enfants de 3 ans arrivent sur ces accueils, pour les chanceux qui n’avaient jamais eu affaire à
la violence, vont tous en faire l’expérience.
Une école maternelle est un lieu ultra ultra violent.
Ce qui peut être intéressant, c’est qu’en se focalisant sur ce qui permet le fonctionnement du claé (la cantine, l’accueil le matin,
le soir…) ils laissent malgré eux de l’espace aux enfants dans la cour, dans leurs jeux…
Ils sont obligés d’aller à l”essentielle” (ce qui pour eux est l’essentielle : le fonctionnement) et vont de fait laisser aux enfants
“le reste” : soit ce qui a le plus d’importance ici…
Ils n’ont forcément pas encore empilés ses règles, ses temps inutiles, des outils de contrôle en fait.
Si en plus ces animateurs ne proposent pas (encore) d’animation : c’est tout bénèf pour ces enfants individus et groupes.
On est bien d’accord.
Si tu as bien compris que c’est là une critique que je fais vis à vis de ces parents qui ne s’inquiètent pas de ce qu’il ce
passe sur ces huis-clos où leurs enfants sont maltraités.
Certes, si on part du principe de ce fameux manque de recul de l’anim sociocul sur son travail, mais un anim qui “connait” les parents, la grande soeur, les habitudes de la petite X ou Y, cet anim est il vraiment dans la gestion de masse ? quand il sait comment réagit untel et untel ? quand il connait un peu l’histoire de telle famille ? Sans dépasser son rôle, ça peut être utile et bénéfique aux gosses d’avoir un fil conducteur, un suivi dans ces “abrutis d’anims socioculs” qui les encadrent, non ?
Non : peu m’importe les aprioris sur tel ou tel enfant, sur ce qu’a fait sa sœur, sur ce qu’un tel pensent des parents.
J’ai tout au plus besoin de connaître le P A I quand j’arrive sur une école. Après : page blanche. Soit laisser à chaque individu-enfant le droit d’être
dans une rencontre, de construire peu à peu des rapports à cet adulte (sans dés pipés : voir les études faites sur les aprioris des maîtres d’école,
sur l’incroyable partialité, les incroaybles résultats obtenus quand on dit simplement à un maître nouvel arrivant qui sont les “bons” et
“mauvais” élèves de telle classe…)
On est pas là dans de “simples rapports normaux”, comme peuvent en avoir deux individus qui se rencontrent : on
est dans une situation déséquilibrée dés le départ, pipée, où l’un attend quelque chose de l’autre : instit’, anim’, entraîneur sportifs,
gardien de prison…
Et certainement que cela doit contribuer à ce que les enfants viennent très nombreux sur ce que je mets en place (même si évidemment la prise en compte réelle
de cet enfant en tant qu’individu, la place laissée à l’entre-enfants… font aussi ce choix)
Encore faut-il que l’animateur soit capable de penser sa place comme non centrale dans ces temps de rencontre :
exemple tout bête hier : il y avait au moins la moitié des enfants du premier service sur “mon” animation” : mais une majorité qui “n’a pas eu affaire à moi” :
j’ai juste sortie des craies et dit aux enfants qu’ils pouvaient en faire ce qu’ils voulaient sur le sol de la cour.
La seule chose que j’ai eu à gérer, c’est d’ouvrir un placard et d’en sortir des boîtes de craies.
(ce qui m’a permis de répondre sur l’équipe d’animation que ce n’est pas juste parce que je propose des “supers activités” que
les enfants s’y rejoignent en groupe : cela tient (avant tout ?) à la façon dont je suis avec eux, dont ils peuvent enfin être…
Seul compte l’instant présent : j’arrive sur la cour d’école des enfants (en intrus forcément) et je vais partager avec ceux qui le souhaitent un instant (s’agissant d’animation)
en ayant travailler sur ce que je pourrais éventuellement apporter à ces enfants.
Et hors ces temps, je travaille à faire diminuer les multiples violences qui agissent sur ces enfants (donc travail sur les animateurs et directions)
Point.
Pour ça, je peux arriver du jour au lendemain sans que cela soit un problème : et c’est ce que je fais à chaque fois :
changer de lieux, arriver ailleurs…
Ce qui est à noter, c’est que ces enfants qui ne me connaissent pas, que je ne connais pas, dés le premier temps
dans la cour, seront majoritairement “avec moi”. Les autres animateurs ont beau être là depuis des années,
avoir tisser ce que tu veux… c’est vers moi qu’ils iront.
A moi alors de faire en sorte de ne pas être central, de faire que ces enfants
une fois “avec moi”, se retournent vers les autres enfants et n’ont vers moi.
Sinon, on en arrive à ce je dénonce : à commencer par le besoin d’un chef, la soumission
de fait, la soumission acceptée, le “suivisime”, l’effacement de sa personnalité, la volonté
malgré tout de faire partie d’un “tout”, de ne pas s’en retrouver en marge, etc…
Il faudrait institutionnaliser ce “débarquage de groupe”, par exemple à chaque fin
d’année, donner aux enfants la possibilité de la page blanche, la chance du casier judiciaire vierge…
Même si les chances d’avoir une équipe moins violente la fois suivante sont très maigres…
A noter : léo lagrange Midi-Pyrénées demande (demandait ?) à tous ses directeurs claé
de changer de structure au bout de 3 ou 5 ans (je ne sais plus exactement) … pour une fois que dans cette
boîte cinglée on y fait quelque chose de censée…
moilapa a écrit :
parce que la violence première subie par ces enfants est dans la “gestion de la masse” au
détriment de l’individu : plus on est depuis longtemps
sur une structure, moins on est en capacité de voir cette “violence quotidienne”, cette
“violence normale”, institutionnelle.
Cette “routine” , cette habitude fait une bonne part de cette violence : on fait parce qu’on a “toujours fait
comme ça” et non plus du point de vue de l’enfant-individu.
Certes, si on part du principe de ce fameux manque de recul de l’anim sociocul sur son travail, mais un anim qui “connait” les parents, la grande soeur, les habitudes de la petite X ou Y, cet anim est il vraiment dans la gestion de masse ? quand il sait comment réagit untel et untel ? quand il connait un peu l’histoire de telle famille ? Sans dépasser son rôle, ça peut être utile et bénéfique aux gosses d’avoir un fil conducteur, un suivi dans ces “abrutis d’anims socioculs” qui les encadrent, non ?