Bonsoir,
Une dĂ©pĂȘche AFP toute fraĂźche, dans laquelle le ministĂšre avance ses solutions :
Bonne soirée,
Quentin
Bonsoir,
La Jeunesse au Plein Air, en plus d’un communiquĂ© de sa SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale relatif Ă la dĂ©cision du Conseil d’Etat, dresse une revue de presse liĂ©e au CEE :
http://www.jpa.asso.fr/index2.php?goto=zoom
Bonne soirée,
Quentin
Jeankrikri a Ă©crit :
non, ce n’est pas tout le dĂ©cret qui est annulĂ© mais uniquement l’article D. 773-2-3 qui correspond Ă lâarticle D. 432-4 du CASF
Je me suis fais mal comprendre car j’ai mis en lien tout les articles du dĂ©cret. On est bien d’accord, seul l’article D432-4 du CASF est concernĂ©.
Pour répondre à dir_cv
Pour TOI, rien ne t’interdit de faire du bĂ©nĂ©volat entre 22h et 8h.
Le problĂšme c’est que ça engendre une grande insĂ©curitĂ© juridique pour l’association qui t’embauche :
1- Dans lâhypothĂšse ou tu voudrais te faire un peu de sous, tu pourrais faire un recours au Prud’homme en demandant des dommages et intĂ©rĂȘt. C’est Ă toi, le salariĂ© d’apportĂ© la preuve prĂ©judice subit.
2- Aussi, l’association pourrais ĂȘtre punies de l’amende prĂ©vue pour les contraventions de la 4Ăšme classe soit dâune amende 3750 ⏠(pour une personne morale). Dans ce cas lĂ , c’est l’inspecteur du travail qui constaterai lâinfraction (ou toi qui ferais un recours au parquet… mais là ça deviens compliquĂ© et difficilement envisageable…).
3- De plus, ça pose la question de la responsabilitĂ©. Peut on ĂȘtre responsable d’un groupe en tant que bĂ©nĂ©vole?
Je rappel qu’un bĂ©nĂ©vole n’as aucun lien de subordination avec son employeur. Par exemple, il a le droit de quitter sa mission quand il le souhaite.
C’est lĂ qu’est l’insĂ©curitĂ© juridique pour les employeurs. Ils prennent un risque certain si il applique ce que tu dis.
Je serais comme toi trĂšs curieux de la position de la DRJSCS pour les vacances de la Toussaint. Les associations doivent elles recruter 2 directeurs ?
Pour répondre à XXYYZZ,
Si tu n’ai pas rĂ©munĂ©rĂ©, tu dois ĂȘtre bĂ©nĂ©vole donc je ne redis pas ce que je viens de dire plus haut.
Pour ta collĂšgues, si elle est rĂ©munĂ©rĂ©, elle dois ĂȘtre en contrat de travail “classique”, donc le droit du travail s’applique, les disposition du repos quotidiens aussi.
Dans tout les cas, la dĂ©cision du conseil d’Ă©tat d’hier ne vous concerne pas directement, car vous n’ĂȘtes pas sous CEE.
salut XXYYZZ, Jeankrikri (et les autres…:coucoub: )
Ă propos de stages BAFD (ou BAFA) je me souviens que lors de l’arrivĂ©e du CEE, qui remplaçait les indemnitĂ©s journaliĂšres, il y avait des jours en CEE et des jours en bĂ©nĂ©vole… (en gros 3 jours payĂ©s en CEE et 5 jours en bĂ©nĂ©vole)
ne peut on donc pas faire les 9h-22h en CEE et les 22h-1h en bénévole?
de plus le point évoque par xxyyzz est intéressant:
la ddjs (okok ddcs) demande une présence permanente (certainement dûe au fait des mineurs) mais est ce immédiat?
quelle est la solution pour toussaint?
(et la ddjs est lĂ aussi pour conseiller d’ailleurs, ce n’est pas qu’un organisme de contrĂŽle)
:boire:
leivs a Ă©crit :
Merci Geger pour l’info :Pour ĂȘtre bien clair : Le dĂ©cret n° 2006-950 du 28 juillet 2006 est annulĂ©. Voir ici les dĂ©crets insĂ©rĂ© dans le CASF.
non, ce n’est pas tout le dĂ©cret qui est annulĂ© mais uniquement l’article D. 773-2-3 qui correspond Ă lâarticle D. 432-4 du CASF et qui disait
Article D432-4
Dans tous les cas, le titulaire du contrat bĂ©nĂ©ficie chaque semaine d’un repos dont la durĂ©e ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă vingt-quatre heures consĂ©cutives.
Merci Ă leivs et Ă gerger pour les infos.
Leivs pour une fois tu as été devancé.
đ đ
f
Mais j’ai une question Ă la fois personnelle, prĂ©cise et pointue.
Un texte de conseil d’Ă©tat est applicable immĂ©diatement, du moins je crois.
Du 7 au 12 novembre 2011, je vais diriger un perfect directeur en internat. je ne suis pas payĂ© ; ma collĂšgue sera indemnisĂ©e avec un contrat qui n’est pas pas le CEE.
Devront nous aller dormir Ă 21H tous les soirs, pour reprendre Ă 8 h du matin le lendemain?Cela pour respecter les 11H de repos, qui finalement ressortent en plein devant.
Tout cela en sachant que la DRJSCS demande une Ă©quipe continue.
Merci Geger pour l’info :
Pour ĂȘtre bien clair : Le dĂ©cret n° 2006-950 du 28 juillet 2006 est annulĂ©. Voir ici les dĂ©crets insĂ©rĂ© dans le CASF.
Il en rĂ©sulte que nous, animateur et directeur de centre de vacances avons au jours d’aujourd’hui droit Ă 11heures de repos quotidiens.
Cela marche pas seulement pour les centres de vacances mais aussi Ă©videment pour les centres de loisir et formateurs BAFA (toutes les personnes sous Contrats d’Engagement Ăducatif).
C’est une dĂ©cision normal et attendu au point de vus du droit, on s’y attendais.
Il reste maintenant tout à réinventer, reconstruire :
– Sommes nous capable de reinventer un secteur Ă la dĂ©rive?
– Quel place pour les Accueils collectifs de mineurs aujourd’hui?
– Quel modĂšle voulons-nous pour nos colos? (Voir post #242 de Michmuch)
– Quel est la place des associations? Des entreprises privĂ©es?
– Dois ton faire une diffĂ©rence entre les centres ouverts (centre de loisir) et les centres fermĂ©s (colonie de vacances) au points de vue contractuelles?
Je suis persuadĂ© que l’Ă©ducation populaire, au sens originel du terme peut en ĂȘtre renforcĂ©.
Prenons cet Ă©vĂšnement comme une chance pour un vrai changement de fond.
La lutte va prendre un nouveau tournant. Il reste Ă attendre la rĂ©plique du groupe de travail mis en place par Luc Chatel… đ
Euh, gerger, en ces temps électoraux, il y aura forcément une réaction politique pour des millions de parents-électeurs qui risque de voir le prix des séjours augmentés considérablement.
Il n’y a plus d’argent ….
Parlons en francs, 25 000 francs par tĂȘte en 1945, 120 000 francs par tĂȘte aujourd’hui. Ce n’est pas du tout une question de quantitĂ© mais de prioritĂ©. OĂč crois-tu qu’est venu l’argent pour sauver les banques en 2008? Et pour payer la liquidation de Dexia aujourd’hui?
Allez, exercice du coup facile, si le pays n’a jamais Ă©tĂ© aussi riche qu’aujourd’hui, mais oĂč est donc passĂ© l’argent alors?
Et c’est mal?
Euh…
Dans l’absolu, bien sur que non. M’enfin gardons les pieds sur terre… Que vivons nous en ce moment ? Ah oui, une crise financiĂšre sans prĂ©cĂ©dent…
Il n’y a plus d’argent pour les hĂŽpitaux, pour l’Ă©cole, pour la justice… Et vous pensez vraiment que l’Etat en dĂ©pensera pour les vacances ..?
On pourrais aussi l’inscrire dans la liste au PĂšre NoĂ«l. Qui sait on aurait peut ĂȘtre plus de chance…
Gerger, pragmatique
qui au delĂ de l’aboutissement de sa dĂ©marche, n’a d’autre idĂ©e que la participation de l’Ă©tat ou des collectivitĂ©s territoriales pour absorber le surcout important que cette dĂ©cision va engendrer…
Et c’est mal?
Bonjour,
Le conseil dâĂtat a censurĂ© hier le dĂ©cret du 28 juillet 2006 rĂ©glementant le CEE, imposant un temps de repos quotidien de 11h.
CommuniquĂ© de presse du conseil d’Etat
Tant que le droit ne prĂ©voira pas de mesure de compensation ou de protection, il faudra donc octroyer ce repos Ă l’ensemble des animateurs et directeurs.
A 15 jours des vacances de la Toussaint, cela pose tout de mĂȘme question quant Ă l’application de cette dĂ©cision.
Il est Ă©galement intĂ©ressant d’Ă©couter l’interview de Jean Paul Portello, qui au delĂ de l’aboutissement de sa dĂ©marche, n’a d’autre idĂ©e que la participation de l’Ă©tat ou des collectivitĂ©s territoriales pour absorber le surcout important que cette dĂ©cision va engendrer…
Gerger
La position de la Plateforme pour les vacances en ACM réinterprétée par les Ceméa sur la question :
sosvoyages a Ă©crit :
1- Tu fais bien de souligner que Michmuch dans son post 242. expose son modĂšle idĂ©ologique qui n’est pas nĂ©cessairement celui des fĂ©dĂ©s de l’Ă©ducation dite populaire.
Ces derniĂšres ne sont plus dans l’idĂ©ologique depuis longtemps mais dans le pragmatisme :
conserver le privilĂšges de disposer d’un volant de main d’oeuvre sous payĂ© tout autant pour l’animation des mineurs que celles des enfants malades et adultes handicapĂ©s un marchĂ© encore plus juteux que les colos .
Ainsi le vrai enjeu du CEE ne concerne pas seulement l’animation des enfants bien portant comme Michmuch n’est pas sans savoir https://archive.planetanim.fr/modules/annonces/list.php?uneannonce=161173&cid=1
Tu refuses de discuter avec moi, de me rĂ©pondre ou de rĂ©pondre Ă mes questions ou interpellation, mais par contre tu soulignes ce que j’Ă©cris lorsque cela t’arrange… Je cherche la cohĂ©rence…
Ce que tu ignores en reprenant l’annonce postĂ©e sur planetanim c’est plusieurs points :
1- cette colo n’est en aucun cas organisĂ©e par une fĂ©dĂ©ration d’Ă©ducation populaire ou une association adhĂ©rente… Mais par une association travaillant Ă l’annĂ©e avec ces enfants. La maladie dont il est question est le VIH et en raison de cette maladie, ils ne sont accueillis dans aucune colo.
2- le financement de cette colo se fait via du mĂ©cĂ©nat, des dons et l’appui de fondations. Le budget est Ă zĂ©ro une fois la colo rĂ©alisĂ©e (aucun bĂ©nĂ©fice, aucun business). Les enfants et leur famille ne paient rien, cette colo s’inscrit dans un projet globale et annuelle, tant pour les familles (qui sont accompagnĂ©es) et les enfants (suivis).
3- cette colonie s’inscrit aussi dans une recherche action rĂ©alisĂ©e dans le cadre d’un master de science de l’Ă©ducation : donc modĂšle pĂ©dagogique spĂ©cifique, recherche et protocole de recherche, et accompagnement par un chercheur du laboratoire CIVIIC de l’universitĂ© de Rouen (labo de J. Houssaye). Il s’agissait lĂ d’une forme de pĂ©dagogie de la dĂ©cision. La colo a donnĂ© lieu Ă un mĂ©moire de recherche.
4- Les enfants accueillis dans leur grande majoritĂ© sont des enfants primo-arrivants dont certains n’avaient mĂȘme pas de papiers et Ă©taient inexpulsables… donc jamais accueillis dans aucune structure de loisirs (centre de loisirs ou colo).
5- dans cette colo Ă©taient prĂ©sents une infirmiĂšre, un psychologue qui travaillent Ă l’annĂ©e avec les enfants et qui n’Ă©taient, bien Ă©videmment, ni en CEE, ni bĂ©nĂ©vole mais bien salariĂ©s… Taux d’encadrement de cette colo : 1 adulte pour 3 enfants.
Tu comprendras, Mr SosVoyage, que pour ma part je suis cohĂ©rent entre dire et faire, entre ce que j’explique, j’Ă©cris et ce que je fais. Lorsque je parle de modĂšle diffĂ©rents : cette colo en fait partie… Je pourrais t’ajouter que cette annĂ©e, j’ai refait une recherche-action qui donnera lieu, lĂ -encore, Ă un mĂ©moire et que j’ai rĂ©alisĂ© sans CEE, sans contrat, sans revenu… Je m’inscrit bien dans une finalitĂ© idĂ©ologique ou autrement dit dans l’apprentissage de la dĂ©mocratie.
leivs
1- Tu fais bien de souligner que Michmuch dans son post 242. expose son modĂšle idĂ©ologique qui n’est pas nĂ©cessairement celui des fĂ©dĂ©s de l’Ă©ducation dite populaire.
Ces derniĂšres ne sont plus dans l’idĂ©ologique depuis longtemps mais dans le pragmatisme :
conserver le privilĂšges de disposer d’un volant de main d’oeuvre sous payĂ© tout autant pour l’animation des mineurs que celles des enfants malades et adultes handicapĂ©s un marchĂ© encore plus juteux que les colos .
Ainsi le vrai enjeu du CEE ne concerne pas seulement l’animation des enfants bien portant comme Michmuch n’est pas sans savoir https://archive.planetanim.fr/modules/annonces/list.php?uneannonce=161173&cid=1
2- Si les bĂ©nĂ©voles et les volontaires peuvent ĂȘtre mus par un mĂȘme dĂ©sir individuel dâengagement au service d’un projet dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, Ă supposer que l’organisation de colonies de vacances soit un projet de ce type, leur action s’inscrit dans un registre diffĂ©rent.
Le bĂ©nĂ©volat implique le non salariat, tandis que le volontariat est un statut juridique sous lequel des personnes peuvent ĂȘtre recrutĂ©es pour effectuer une mission qui leur sera rĂ©munĂ©rĂ©e et durant laquelle elles bĂ©nĂ©ficieront d’une couverture sociale.
3- Si l’on prend comme modĂšle de volontariat celui des sapeurs-pompiers ce dernier est du tout au tout diffĂ©rent de celui des animateurs.
La formation des SPV est prise totalement en charge alors que les animateurs doivent financer la leur. Qui plus est pour valider leur formation les animateurs sont contraints à faire un stage qui majoritairement ne leur sera pas payé.
DĂšs la premiĂšre minute oĂč les SPV partent en opĂ©ration ils perçoivent un salaire de 7,45 euros de l’heure Ă 11,50 euros selon leur grade. Les sommes sont comptabilisĂ©es pour des points de retraite alors que les 80 jours du CEE n’y donnent pas droit.
4- La question de la subordination ne peut ĂȘtre dĂ©tachĂ©e de celui du paiement qui crĂ©e en droit la subordination de l’employĂ© vis Ă vis de l’employeur.
L’arrĂȘt rendu par la Cour d’appel que cite Lapin ne porte pas stricto sensus sur le volontariat ni la subordination, mais sur le type de contrat signĂ© qui effectivement n’est pas un contrat de travail mais une convention portant sur un troc.
A mon sens la plaignante aurait dĂ» attaquer la maison de quartier sur la licitĂ© d’un tel contrat qui exonĂšre cette derniĂšre du paiement des charges sociales, ce qui en droit est du travail dissimulĂ©, puis ayant qualifiĂ© cette convention en contrat de travail elle aurait pu demander une indemnisation pour rupture abusive de celui-ci.
5-Selon Jean Paul PORTELLO de lâUnion Syndicale SOLIDAIRES IsĂšre avec lequel j’ai eu une longue conversation tĂ©lĂ©phonique, la compĂ©tence des lĂ©gislateurs pour trouver une combine juridique personnalisĂ©e afin de dĂ©tourner la question est limitĂ©e.
Un texte de loi ne pouvant s’opposer Ă un autre, l’exercice est ardu et s’il y a une faille juridique le Conseil d’Etat pourra ĂȘtre saisi de nouveau tout comme la Cour de justice europĂ©enne.
Pour les animateurs intĂ©ressĂ©s par le sujet il serait peut ĂȘtre utile d’interroger directement Jean Paul PORTELLO , son tel figure sur le communiquĂ© de presse
alexis Selinger
Lapin,
Je te suit complĂ©tement pour ton 1, 3 (merci Michmuch) et 4(le “aucune idĂ©e” ma fais sourire đ ) .
Pour le 2 j’ai non pas une autre interprĂ©tation mais plutĂŽt un complĂ©ment d’information.
D’abord, le volontariat c’est relativement neuf, il n’y a pas Ă mon sens de vĂ©ritĂ© strick sur la question de la subordination…
Je suis d’accord avec toi :
volontaire = bĂ©nĂ©vole + “indemnisation”
On peut aussi dire :
volontaire = salariĂ© – lien de subordination
Je ne connaissait pas l’arret que tu expose, il est plus qu’intĂ©ressant. On comprend en effet que le lien de subordination existe. Je ne sais pas si il fait jurisprudence.
J’ai fouillĂ© un peu et j’ai relevĂ© des contradiction :
Pour le service civique :
Il est dit que “le contrat de service civique organise une collaboration exclusive de tout lien de subordination entre la personne morale agrĂ©e et le volontaire” (L120-7 du code du service nationnal), parallĂšlement, “la personne volontaire est soumisse aux rĂšgles des services de la personne morale agrĂ©Ă©e auprĂšs de laquelle elle accomplit son service civique” (L120-15).
ça laisse perplexe non comme contradiction? L’Ă©ventuelle interprĂ©tation des juges sera donc dĂ©terminante.
Pour le contrat de volontariat associatif :
“Le contrat de volontariat n’emporte pas de lien de subordination juridique” (AlinĂ©a 2 Article 1 de la loi du 23 mai 2006).
Pour les detracteurs de cette loi, ce terme sert seulement Ă faire sortir le volontariat associatif du code du travail. J.Savatier “entre bĂ©nĂ©volat et salariat : la volontariat associatif” Fev 2006 dĂ©nonce “une fiction lĂ©gales destinĂ© Ă justifier le refus de qualifier le contrat en contrat de travail”.
Bref, on voit le flou juridique autour de la question de la subordination et du volontariat. Je ne doute pas de la compétence des législateurs pour nous trouver une combine juridique personnalisé pour détourner la question.
Il n’empĂ©che que la rĂ©gles de principe, la rĂ©gle de droit c’est qu’un volontaire n’est pas subordonnĂ©e. On peut donc facilement pensĂ© que si c’est le cas, le contrat sera requalifiĂ© en contrat de travail.
J’aimerais que les associations d’Ă©duc pop se positionne la dessus, car, je le rappel, elle demande la crĂ©ation d’un “nouveau volontariat”. Je doute que toutes souhaitent le modĂšle idĂ©ologique qu’expose Michmuch dans son post 242.
Bonjour Ă toutes et Ă tous,
Alors :
Belle honnĂȘtetĂ© leivs pour les corrections 1 et 2 et bravo pour tes rĂ©-explications trĂšs claires.
1. Légitimité des assos sos voyages et Les Amis de Léa et Orane
Je nâai rien dâintĂ©ressant Ă ajouter par rapport Ă ce qui a Ă©tĂ© dit ces derniers temps (les petits malins diront “dâhabitude tu nâajoutes rien dâintĂ©ressant, et ça ne tâempĂȘche pas de causer !”). Jâai bien entendu ton point de vue sosvoyages, jâai compris que tu Ă©tais en colĂšre car jâai dit que lâassociation dont tu es le porte parole nâĂ©tait pas lĂ©gitime. Je comprends Ă©videmment que mon post ait pu ĂȘtre blessant. Jâai bien lu ton post #243, je n’ai rien Ă ajouter.
2. La subordination des volontaires
Je ne connais pas cet ouvrage dâEmmanuel DockĂ©s. Cependant, jâapprĂ©cie ses Ă©crits militants et notamment son Droit du travail, collection HyperCours, Cours et travaux dirigĂ©s chez Dalloz. Dans cet ouvrage, il explique bien les efforts des pouvoirs publics pour Ă©viter que des bĂ©nĂ©voles ne soit requalifiĂ©s en employĂ©s par lâangle de la rĂ©munĂ©ration. Il Ă©crit ainsi : ”La loi du 23 fĂ©vr. 2005 est venue confirmer ce type de solution [la rĂ©munĂ©ration des bĂ©nĂ©voles] en crĂ©ant un « contrat de volontariat de solidaritĂ© internationale » dĂ»ment rĂ©glementĂ© et strictement rĂ©servĂ© Ă des associations agrĂ©Ă©es. Et la loi du 23 mai 2006 s’est engouffrĂ©e dans la brĂšche, en crĂ©ant le contrat de « volontariat associatif », lequel permet d’offrir une menue rĂ©munĂ©ration (634,80 euros au 1er janv. 2007), d’Ă©ventuels titres-repas et mĂȘme quelques jours de repos : deux jours non chĂŽmĂ©s par mois de mission, pour les missions de plus de six mois, soit l’Ă©quivalent de quatre semaines de congĂ©s « indemnisĂ©s » (on n’ose pas dire « payĂ©s »). Le tout sans pour autant dĂ©clencher l’application du Code du travail.” (p. 34).
Les volontaires (au sens lĂ©gal) sont donc des “bĂ©nĂ©voles payĂ©s”.
De mĂȘme, je soutiens que les volontaires semblent ĂȘtre des bĂ©nĂ©voles subordonnĂ©s (mĂȘme si jâaimerais lâinverse).
La loi de 2006 a Ă©tĂ© remplacĂ©e par celle de 2010 sur le service civique(1), avec les mĂȘmes objectifs, Ă savoir â entres autres – permettre un “sous-travail” (cf. le CEE).
Pour illustration, lâaffaire suivante :
En dĂ©cembre 2006, une animatrice signe une convention dans le cadre de la loi de 2006 avec une maison de quartier : elle doit effectuer 36 journĂ©es de travail en Ă©change du paiement de sa formation Bafa (maxi 960 âŹ). La maison de quartier met fin Ă la convention un mois plus tard. Lâanimatrice saisit le conseil des prudâhommes qui se dĂ©clare incompĂ©tent “ratione materiae”, au motif quâil ne sâagit pas dâune situation de travail(2). Lâanimatrice fait appel et fait valoir que “l’existence du lien de subordination rĂ©sulte de la possibilitĂ© pour la maison de quartier de donner des directives et de sanctionner tout manquement Ă celles ci”(3). La cour dâappel dĂ©bouta lâanimatrice et confirma la dĂ©cision prudâhomale au motif que “La convention d’animateur signĂ©e entre les parties, en date du 27 dĂ©cembre 2006, a ainsi pour cause le choix d’une formation au BAFA fait par Melle F. et non l’acceptation d’une proposition de poste Ă pourvoir ; Au demeurant, le paiement de la somme de 960 ⏠par la Maison de Quartier correspond trĂšs prĂ©cisĂ©ment Ă la prise en charge des deux stages dits de base et de perfectionnement de la formation au BAFA et non Ă la rĂ©munĂ©ration d’une prestation de travail”(3).
Je comprends donc que la subordination est tolérée pour les volontaires.
Une autre interprétation ?
Je pondĂšre donc mon post prĂ©cĂ©dent avec les termes “semblent ĂȘtre” et “tolĂ©rĂ©e”. En effet, je pense quâon est dans une pĂ©riode de construction du droit sur cette question, et que les deux tendances sâaffrontent au sein de la doctrine et de la jurisprudence.
3. ModĂšle Ă©conomique des colos â Excellent michmuch
Merci michmuch pour ton post #242 trĂšs intĂ©ressant. Je trouve que ton message assoit complĂštement ce dĂ©bat. AprĂšs tout ce que jâai lu sur le CEE depuis 2006 sur planetanim, câest la premiĂšre fois que jâentends les modĂšles idĂ©ologiques derriĂšre et les pistes de sortie de façon sereine. VoilĂ une “perspective historique” prĂ©cise et opportune !
Et la fin de ton message en mode engagĂ© “allons de lâavant” donne espoir !
Encore merci.
4. Les quelques questions de XXYYZZ
L’annulation d’un article du CCE, D432-4, entraĂźne t-il la suppression de tout le CEE ?
→ Non, thĂ©oriquement le CEE pourrait ĂȘtre maintenu en introduisant des pĂ©riodes Ă©quivalentes de repos compensateur, comme l’a expliquĂ© Ă plusieurs reprises leivs.
L’Ă©tat et les dĂ©putĂ©s vont probablement proposer autre chose. Refaire le CEE en modifiant l’article concernĂ© ou autre chose?
→ Oui, la proposition de loi Baguet prĂ©voit dâinsĂ©rer un paragraphe en amont, qui prĂ©ciserait que “LâactivitĂ© dâengagement Ă©ducatif, qui repose sur le volontariat et implique lâadhĂ©sion Ă un projet pĂ©dagogique et social, est exercĂ©e Ă titre occasionnel et saisonnier, dans des conditions qui lui sont propres, eu Ă©gard notamment Ă la nĂ©cessitĂ© dâassurer une prĂ©sence permanente et continue auprĂšs des mineurs faisant lâobjet dâun accueil collectif Ă caractĂšre Ă©ducatif. “. Le dĂ©putĂ©-maire invite Ă©galement Ă modifier la directive.
Comment interprĂ©ter et mettre en place ce que demande l’Europe : repos compensateur Ă©quivalent ou protection appropriĂ© ?
→ Aucune idĂ©e.
—-
(1) Loi n° 2010-241 du 10 mars 2010 relative au service civique
(2) CPH Saint Etienne, 14 janv. 2008
(3) Lyon Ch. Sociale B, 2 oct. 2008 n°08/00577
Bonjour ArthurT,
Pour plusieurs raisons, il est plus que probable que rien ne change dans l’absolu. Le gouvernement ou le parlement va chercher par tous les moyens Ă conserver ce statut spĂ©cifique de volontariat propre au personnel des colos et centres de loisirs. Le CEE a mĂȘme toutes les chances de continuer Ă exister puisqu’il y a possibilitĂ© d’argumenter le caractĂšre dĂ©rogatoire de l’activitĂ© des ACM Ă la directive europĂ©enne sur le repos quotidien.
Je crois que personne ne cherche Ă faire mariner l’affaire. Juste les tĂȘtes pensantes cherchent la sortie la plus honorable. Surtout que les reprĂ©sentants du secteur (associations d'”Ă©duc pop”) dĂ©fendent bec et ongle la continuitĂ© de ce statut bĂątard et valable pour tout intervenant… Ce qui prouve bien le caractĂšre en rĂ©alitĂ© NON volontaire d’un contrat imposĂ© Ă toute personne voulant intervenir occasionnellement en colo ou centre de loisirs.
Cordialemet,
Bou
La seule question que je me pose est : quand saurons-nous ? Est-il dĂ©jĂ advenu quelque chose de ce texte, ou le Conseil dâĂtat veut-il encore faire mariner l’affaire ?