Droit au repos quotidien (11H) pour les personnels en CEE : c’est l’Europe qui tranchera…

  • Ce sujet contient 711 réponses, 82 participants et a Ă©tĂ© mis Ă  jour pour la derniĂšre fois par Lapin, le il y a 8 annĂ©es et 9 mois.
20 sujets de 461 à 480 (sur un total de 712)
  • Auteur
    Messages
  • #90029
    XXYYZZ
      @xxyyzz

      leivs a Ă©crit :

      Dans tout les cas, il faut vraiment allez voir les textes et dĂ©cisions de rĂ©fĂ©rences (dĂ©cision du conseil d’Ă©tat, la directive et dĂ©cision de la cours de justice europĂ©enne), et y passer un peu de temps.

      Merci beaucoup leivs. je pense avoir compris tes explications.
      Je dis je pense, car, vois tu, je fais partie de ceux qui comprennent vite, mais Ă  qui il faut expliquer longtemps.
      En fait ce qui me manquait, c’est la lecture de la dĂ©cision 301104 du conseil d’Ă©tat et j’ai eu la flemme d’aller relire la partie rĂšglementaire du CEE.

      Ceci dit, si j’ai bien compris, les suites m’amĂšnent Ă  me poser plusieurs questions.

      bien sur on peut supposer que le conseil d’Ă©tat va suivre la dĂ©cision de la cour de justice, mais apres:
      l’annulation d’un article du CCE, D432-4, entraine t-il la suppression de tout le CEE? Je n’en sais rien.
      L’Ă©tat et les dĂ©putĂ©s vont probablement proposer autre chose. Refaire le CEE en modifiant l’article concernĂ© ou autre chose?
      Comment interprĂ©ter et mettre en place ce que demande l’Europe : repos compensateur Ă©quivalent ou protection appropriĂ© ?De plus l’union syndicale IsĂšre a vu deux de ses demandes rejetĂ©es. Dans son dernier message, le “grand ami des ACM” SOS VOYAGES, nous transmet le communiquĂ© de cette union syndicale.
      (“ils exigent”. quel bel exemple de dĂ©mocratie !).
      Bref Ă  mon humble avis rien n’est rĂ©glĂ© et surtout, si le texte en reste la; personne ne sera gagnant: ni les animateurs des ACM ( c’est seulement ceux la qui sont concernĂ©s), ni les organisateurs d’ACM, ni les enfants ( c’est tout de m^me eux les plus concernĂ©s, ).
      Mon cotĂ© Ă©goĂŻste me pousse Ă  ĂȘtre “soulagĂ©” que le CEE est trĂ©s peu utilisĂ© Ă  la RĂ©union. Ceci dit les animateurs occasionnels ne gagnent, en gĂ©nĂ©ral, pas plus qu’en mĂ©tropole.

      #90033
      matw25
        @matw25

        Bonsoir,

        Je ne lirai pas le dĂ©bat stĂ©rile avant mais je dirais de quoi se mĂšle ce pseudo syndicat. Ils vont faire quoi sincĂšrement avec leur connerie juste magnifique. DĂ©truire les colos des associations Ă  but non lucratif, laisser que les riches partir en vacances donc pour le droit aux vacances on devra oublier, dĂ©truire des jobs Ă©tudiants qui mĂȘme si ils ne rapportent pas des masses restent des postes.

        Car que faut il pour respecter le cadre lĂ©gal en centre de vacances rien de rĂ©volutionnaires juste les 3 -8 en gros impossible de payer 3 Ă©quipes mais surtout vive le boulot Ă©panouissant de l’Ă©quipe de nuit (22h 06h) qui seront des gardiens de nuits ce que critiquait les dĂ©fenseurs de cette dĂ©marche de ce syndicat qui vient plus contre nous qu’avec nous donc merci Ă  ce collectif.

        Vous allez dire que je suis niai, idĂ©aliste et plein d’autres choses mais je m’en fous je trouve juste scandaleux d’arriver Ă  cela.

        Enfin, non pour moi les animateurs de centre de vacances ne sont pas des salariĂ©s comme les autres car il s’agit d’un engagement volontaire et non d’une voie professionnalisante en tout cas pas dans l’immĂ©diat puisqu’on reste dans de l’occasionnel avec les 80 jours!!!

        #90039
        selinger
          @selinger

          Bjr a tous

          Pour info l’Union Syndicale SOLIDAIRES IsĂšre vient de publier un communiquĂ© de presse

          elle y affirme que les moniteurs de colonie de vacances et les animateurs de centre aĂ©rĂ©s sont des salariĂ©s comme les autres et doivent bĂ©nĂ©ficier des mĂȘmes droits, en termes de rĂ©munĂ©ration et de durĂ©e de travail ;

          elle exige en tout Ă©tat de cause, qu’aucun statut dĂ©rogatoire ne soit accordĂ© au bĂ©nĂ©fice des entreprises Ă  but lucratif qui d’ores et dĂ©jĂ  abusent largement de ces travailleurs sous statut dĂ©rogatoires ;

          elle exige Ă©galement qu’aucune situation dĂ©rogatoire au droit commun ne soit admise dans et pour les centres de vacances pour personnes handicapĂ©es.

          lien :www.solidaires.org/IMG/pdf/compresse_CJUE_V2.pdf

          alexis Selinger

          #90044
          Hemmi
            @hemmi

            XXYYZZ a Ă©crit :
            Avé leivs

            Tu as Ă©cris
            De plus, et je me rĂ©pĂšte. L’Europe NE DEMANDE PAS 11h de repos quotidiens. Contrairement Ă  ce que disent les associations et la majeurs partis des articles. Elle demande “un repos compensateur Ă©quivalent” ou, Ă  dĂ©faut, “une protection appropriĂ©”.

            Es tu sur de cela . je suis aller sur l’arrĂȘt de la cour europĂ©enne ( arret c-428/09). Il se base, en grande partie, sur la directive 2003/88/CE.
            Or dans ces deux textes la notion de repos consécutifs apparait plusieurs fois, et une fois les 11h consécutives.
            Maintenant je ne prĂ©tends pas ĂȘtre un expert, loin de la, dans la lecture des arrets des cours de justice ; je peux mal interprĂ©ter.

            Il est probable que l’union syndicale IsĂšre qui a introduit le recours veulent la suppression pure et simple du CEE. Mais en lisant le jugement de la cour EuropĂ©enne de justice on se rend compte que seul est pris en compte le temps de repos.
            Il n’y a aucune fois une rĂ©fĂ©rence aux indemnitĂ©s des animateurs saisonniers.
            Le conseil d’Ă©tat peux il modifier le CEE en rajoutant simplement la notion de repos consĂ©cutif Ă©voquĂ© dans l’arret c-428/09 et laissant les articles qui concernent la rĂ©numĂ©ration?
            Ou alors le parlement peux voter un nouveau texte en laissant les 2,2 fois le SMIC horaire, par jour et introduire le repos consécutif.

            Quelqu’un plus compĂ©tant que moi en texte de cour de justice peut certainement me rĂ©pondre.

            Quelqu’un connait il les syndicats prĂ©sents dans l’union syndicale IsĂšre ?

            Oui oui, j’en suis sur.
            Alors je vais essayĂ© d’expliquer en te le dĂ©montrant :

            D’abord, ce ne sont pas le conseil d’Ă©tat et la cours de justice des communautĂ© europĂ©enne qui font la loi. Elle “interprete” la loi sur des cas prĂ©cis.
            Dans notre cas, la principale “loi” de rĂ©fĂ©rence est la directive (et bien sur les articles de loi du CEE).

            Ensuite, L’Union Syndicale d’IsĂ©re n’as pas fait un recours sur un point mais sur trois. Pour deux d’entre eux, le conseil d’Ă©tat Ă  rejetĂ© ces recours :

            – L’article D. 773-2-1 sur les 80 jours, recours rejettĂ©.
            – L’article D. 773-2-2 sur le salaire et le fait qu’il n’y avait pas l’application du SMIC. La cours rejette ce recours pour des raisons de forme.
            – L’article D. 773-2-3 la cour se rend compte qu’il y a un problĂ©me nottament en vue de la directive europĂ©enne du 4 novembre 2003 qui demande 11h de repos.
            La directive, Ă  travers sont articles 17 stipule quand mĂȘme qu’on peut dĂ©roger aux 11 heures de repos dans certain cas.
            Le conseil d’Ă©tat se dit donc : “ben nous, notre CEE il est dĂ©rogatoire Ă  la directive”, pour en ĂȘtre sur, elle sursoi Ă  statuer et pose des questions Ă  la cours de justice europĂ©enne.

            Voir dĂ©cision dĂ©cision n°301014 du conseil d’Ă©tat.

            Elle demande Ă  la cours :

            1 – La directive du 4 novembre 2003 s’applique-t-elle Ă  un personnel occasionnel et saisonnier accomplissant au maximum quatre-vingts journĂ©es de travail par an dans des centres de vacances et de loisirs.
            La cours de justice européenne répond OUI

            2 – En cas de rĂ©ponse affirmative Ă  cette question :
            a) compte tenu de l’objet de la directive qui est, aux termes du 1 de son article 1er, de fixer des prescriptions minimales de sĂ©curitĂ© et de santĂ© en matiĂšre d’amĂ©nagement du temps de travail, l’article 17 doit-il ĂȘtre interprĂ©tĂ© en ce sens qu’il permet :
            – soit, au titre de son paragraphe 1, de regarder l’activitĂ© occasionnelle et saisonniĂšre des titulaires d’un contrat d’engagement Ă©ducatif comme Ă©tant au nombre de celles dont la durĂ©e du temps de travail, en raison des caractĂ©ristiques particuliĂšres de cette activitĂ©, n’est pas mesurĂ©e et/ou prĂ©dĂ©terminĂ©e ou peut ĂȘtre dĂ©terminĂ©e par les travailleurs eux-mĂȘmes ,
            – soit, au titre du b) de son paragraphe 3, de les regarder comme des activitĂ©s de garde, de surveillance et de permanence caractĂ©risĂ©es par la nĂ©cessitĂ© d’assurer la protection des biens et des personnes.

            La cours rĂ©pond que le CEE exerçant des activités occasionnelles et saisonnières dans des centres de vacances et de loisirs, relèvent de la dérogation figurant à l’article 17, paragraphe 3, sous b) et/ou sous c), de la directive 2003/88.

            Nous sommes donc belle est bien dans un cas de dĂ©rogation. L’article 17 de la directive en est l’objet.
            Regarde maintenant le paragraphe 2 de l’article 17 de la directive, tu verra que dans les cas de dĂ©rogation, l’Europe demande donc, soit un repos compensateur Ă©quivalent, soit une protection appropriĂ©.

            3 – b) dans ce dernier cas, les conditions fixĂ©es au paragraphe 2, en termes de pĂ©riodes Ă©quivalentes de repos compensateur ou de protection appropriĂ©e accordĂ©es aux travailleurs concernĂ©s doivent-elles s’entendre comme pouvant ĂȘtre satisfaites par un dispositif limitant Ă  quatre-vingts journĂ©es de travail par an dans des centres de vacances et de loisirs l’activitĂ© des titulaires des contrats en cause ‘

            La, la cours rĂ©pond non, y’as pas moyens, la limite de 80 jours ne sont ni un repos compensateur, ni une protection appropriĂ©.

            Ce qui est important ici, c’est donc que nous sommes dĂ©rogatoire Ă  la directive et donc, le CEE est rĂ©gis par l’article 17 de la directive et donc, les 11h de repos, concrĂ©tement on s’en fou 🙂

            J’avoue que ce n’est ni facile Ă  comprendre, ni Ă  clairement expliquĂ©.
            J’espere que je me suis fait comprendre, si c’est pas le cas, merci de me poser des questions prĂ©cise.

            Dans tout les cas, il faut vraiment allez voir les textes et dĂ©cisions de rĂ©fĂ©rences (dĂ©cision du conseil d’Ă©tat, la directive et dĂ©cision de la cours de justice europĂ©enne), et y passer un peu de temps.

            #90047
            michmuch
              @michmuch

              sosvoyages a Ă©crit :
              Dans le combat que nous menons en parallĂšle Nathalie et moi pour amĂ©liorer les conditions de travail des animateurs au bĂ©nĂ©fice des enfants sĂ©journant en colonies de vacances, toi et tes acolytes vous ne comptez mĂȘme pas pour du beurre mais pour de la margarine.

              Sosvoyages et son combat pour amĂ©liorer les conditions de travail des animateurs… Putain mais je rigole… Sosvoyages est devenu une organisation syndicale maintenant… Quelle est ta reprĂ©sentativitĂ©? alors que tu refuses catĂ©goriquement de donner le nombres d’adhĂ©rents et plus particuliĂšrement le nombre d’adhĂ©rents animateurs…
              Tu mĂšne un combat mais contre qui? comment? quelle est ta stratĂ©gie? au nom de qui tu parles? tu reprĂ©sente qui? A part mener un dĂ©but de campagne de com dans les mĂ©dias et sur ce forum, c’est quoi ton activitĂ© pour amĂ©liorer les conditions de travail des animateurs? au fait, Ă  part sur ce forum tu en rencontre souvent des animateurs? tu as dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dans une colo pour voir comment cela fonctionnait et quelles Ă©taient les conditions de travail et comment les amĂ©liorer? ah oui j’oubliais tu as vu les colos sur des plaques… A part attaquer les personnes (ici en expliquant qu’il ne compte pour rien), c’est quoi tes arguments?

              Tu ne rĂ©ponds pas Ă  mes questions sur les conditions de travail des animateurs dans les clubs de vacances, sur les contrats de travail locaux pour les clubs Ă  l’Ă©tranger, pourtant c’est ton secteur Ă  toi…

              Avoir ou non du crĂ©dit Ă  vos yeux je vais te faire une confidence je m’en tamponne.

              Charmant… dĂ©licat… quel mĂ©pris tu as pour la parole de l’autre voire pour l’autre… C’est sĂ»r il n’y a que toi qui sait, qui a tout compris, qui dit juste… AvĂ© Mr LeGourouDesPlaques… Je me baisse devant vous tellement votre savoir est important, tellement votre rĂ©fexion est juste et pertinente…

              Je finirais encore sur cette phrase : “(…) un dialogue qui prend en compte l’intĂ©rĂȘt bien compris des deux parties.” je ne sais plus de qui elle est… De toi, non? Faut-il que le la source?

              #90050
              XXYYZZ
                @xxyyzz

                Avé leivs

                Tu as Ă©cris
                De plus, et je me rĂ©pĂšte. L’Europe NE DEMANDE PAS 11h de repos quotidiens. Contrairement Ă  ce que disent les associations et la majeurs partis des articles. Elle demande “un repos compensateur Ă©quivalent” ou, Ă  dĂ©faut, “une protection appropriĂ©”.

                Es tu sur de cela . je suis aller sur l’arrĂȘt de la cour europĂ©enne ( arret c-428/09). Il se base, en grande partie, sur la directive 2003/88/CE.
                Or dans ces deux textes la notion de repos consécutifs apparait plusieurs fois, et une fois les 11h consécutives.
                Maintenant je ne prĂ©tends pas ĂȘtre un expert, loin de la, dans la lecture des arrets des cours de justice ; je peux mal interprĂ©ter.

                Il est probable que l’union syndicale IsĂšre qui a introduit le recours veulent la suppression pure et simple du CEE. Mais en lisant le jugement de la cour EuropĂ©enne de justice on se rend compte que seul est pris en compte le temps de repos.
                Il n’y a aucune fois une rĂ©fĂ©rence aux indemnitĂ©s des animateurs saisonniers.
                Le conseil d’Ă©tat peux il modifier le CEE en rajoutant simplement la notion de repos consĂ©cutif Ă©voquĂ© dans l’arret c-428/09 et laissant les articles qui concernent la rĂ©numĂ©ration?
                Ou alors le parlement peux voter un nouveau texte en laissant les 2,2 fois le SMIC horaire, par jour et introduire le repos consécutif.

                Quelqu’un plus compĂ©tant que moi en texte de cour de justice peut certainement me rĂ©pondre.

                #90060
                selinger
                  @selinger

                  Lapin

                  Tu associes ensuite les associations Les amis de LĂ©a et Orane et SOS Voyage au dĂ©bat, alors qu’elles n’ont aucune lĂ©gitimitĂ© sur ce sujet selon moi (cf. Ă©galement papiles post #220, Matim post #222) Certes, leurs reprĂ©sentants traĂźnent rĂ©guliĂšrement sur planetanim et peuvent probablement faire un lobbying efficace, mais cela n’augmente pas leur crĂ©dibilitĂ©.

                  Tu es en pleine contradiction, tu ne peux tout Ă  la fois affirmer que les amis de LĂ©a et d’Orane et l’associationsosvoyages.com peuvent probablement faire un lobbying efficace en faveur des animateurs et dans la mĂȘme phrase que nous ne sommes pas crĂ©dibles.

                  En fait la crĂ©dibilitĂ© que tu invoques n’est pas notre crĂ©dibilitĂ© intrinsĂšque mais celle que papiles, Matim et toi vous nous accordez ce qui est une nuance majeure.

                  Avoir ou non du crĂ©dit Ă  vos yeux je vais te faire une confidence je m’en tamponne.

                  Dans le combat que nous menons en parallĂšle Nathalie et moi pour amĂ©liorer les conditions de travail des animateurs au bĂ©nĂ©fice des enfants sĂ©journant en colonies de vacances, toi et tes acolytes vous ne comptez mĂȘme pas pour du beurre mais pour de la margarine.

                  Permets moi toutefois de te retourner la question, quelle est ta légitimité/crédibilité ou celle de papiles et de Matim qui te permet de contester la nÎtre ?

                  Selon moi, les fédés auraient étées bien plus malignes de ne pas faire de bruit, Sud aurait eu bien du mal à remuer tout ce beau monde, et le pouvoir aurait simplement enterré le dossier


                  Voilà que lapin est plus malin que les dirigeants des fédés et leurs staff managérial.

                  Enfin, je pense qu’il faut vraiment replacer la conditions de travail actuelles dans une perspective historique et transversale

                  wahou !!!! « une perspective historique et transversale » celle lĂ  on ne me l’avait pas encore faite.

                  Pour Ă©gayer ma journĂ©e ,de grĂące explique moi ce qu’est « l’historicitĂ© transversale de la condition de travail. »

                  alexis Selinger

                  #90074
                  michmuch
                    @michmuch

                    crevette76 a Ă©crit :
                    Salut michmuch, du boulot, j’ai donc lu ton post en diagonale, mais…

                    michmuch a Ă©crit :
                    (Cette question date de 1975, on en est encore lĂ …)
                    Le type de salariat dépend du modÚle choisi :
                    – modĂšle commercial : salariat (droit du travail, etc…)
                    – modĂšle social : indemnisation, ex-CEE voire bĂ©nĂ©volat
                    – modĂšle idĂ©ologique : volontariat.
                    Le choix est donc philosophique, idĂ©ologique, politique mais tout le monde veut le beurre et l’argent du beurre.

                    Je ne crois pas que ce soit si simple que ça, ou si tranchĂ© : par exemple, je bosse pour une asso qui gĂšre du village vacances, la vocation est donc sociale (crĂ©Ă© pour favoriser le dĂ©part en vacances pour tous, systĂšme encore maintenant de tarifs liĂ©s au quotient familial…), pour autant les salariĂ©s de l’asso sont bien des salariĂ©s ; et ça ne choque personne, et je pense que ce qui choquerait serait l’inverse (proposer du CEE-volontariat ou du bĂ©nĂ©volat aux Ă©quipes des villages).
                    Je t’ai mal compris ou..?

                    Moi aussi je redige parfois au travail ou sur une courte pause, donc il est difficile de faire court et prĂ©cis… Je tentes de te rĂ©expliquer mon raisonnement et celui que d’autres acteurs de l’Ă©duc pop peuvent avoir.

                    1- Il est trĂšs difficile de comparer deux secteurs d’activitĂ©s diffĂ©rents mĂȘme si l’exemple de l’un peut apporter un autre regard et des solutions. Le secteurs du tourisme social a une histoire bien diffĂ©rente de celle des colos, il s’est dĂ©veloppĂ© dĂšs le dĂ©part avec un modĂšle capitaliste et marchand (mĂȘme le tourisme social), il poursuit son dĂ©veloppement dans ce modĂšle (voire le modĂšle nĂ©o-libĂ©rale). Ce point est important car les colos n’ont jamais eu ce modĂšle avant les annĂ©es 80. D’autre part les finalitĂ©s sont toutes autres : le tourisme social : accĂšs aux vacances, aux loisirs, les colos : l’Ă©ducatif, les besoins de l’enfants (pour faire court et prendre les cadres majoritaires). Les obligations rĂ©glementaires et (en fonction des finalitĂ©s) les moyens diffĂ©rents, par exemple en village vacances : il n’y a pas d’obligations de taux d’encadrements, de surveillance 24h sur 24h, de projet pĂ©dagogiques, etc… Etant dans le secteur du tourisme, modĂšle marchand, les salariĂ©s sont lĂ©gifĂ©rĂ©s par le code du travail (texte qui lĂ©gifĂšre le droit et devoirs des salariĂ©s et qui garantit le bon fonctionnement des rapports entre activitĂ©s, hiĂ©rarchie et salariĂ©s), tout ça est bien normal… Et je ne remets pas du tout cela en cause (loin de lĂ ).
                    Les politiques publiques et les aides sont aussi bien différentes entre colo et tourisme social.

                    2- Les colos sont nĂ©es du bĂ©nĂ©volat, des bonnes oeuvres (laĂŻques ou religieuses), l’Ă©volution, la formation et le nombre important de colo a amenĂ© les associations Ă  devoir payer les animateurs, Ă  construire des textes (paritaires dans un premier temps convention collective) pour garantir des droits et devoirs aux animateurs. Les droits individuels augmentant, il n’est pas anormale que les animateurs rĂ©clament plus aujourd’hui et notamment une reconnaissance de la fonction d’animateur comme un vĂ©ritable travail. Je souligne que l’annexe 2 est issue d’une convention collective (nĂ©gociation) et que le CEE est issue d’une loi (pas de nĂ©gociation)… On voit bien aussi les Ă©volutions de la sociĂ©tĂ© et des rapports entre employĂ©s / association et pouvoirs publics.

                    3- je ne parle pas des salariĂ©s des associations, je ne parle que des animateurs travaillant durant la durĂ©e d’un sĂ©jour. La question est comment assurĂ© une surveillance 24h sur 24h des enfants, comment assurĂ© la continuitĂ© du travail (si on garde la finalitĂ© Ă©ducative) avec des animateurs travaillant par “tranche de temps”? L’exemple des Ă©ducateurs et des transferts l’a montrĂ©, c’est impossible… Donc les transfert n’existe plus sauf Ă  lever des fonds exceptionnels pour ce projet et de travailler avec deux Ă©quipes.

                    J’en reviens donc aux finalitĂ©s et aux modĂšles.
                    – Soit la finalitĂ© est l’accĂšs aux vacances pour tous, le modĂšle doit se rapprocher de ce qu’on connait, c’est Ă  dire le tourisme social, le modĂšle devient le modĂšle commercial et il est juste et normal que les animateurs soit payĂ©s comme des travailleurs normaux, c’est le salariat.
                    – Soit la finalitĂ© est Ă©ducative, il est nĂ©cessaire de maintenir une surveillance 24h sur 24 et un travail avec une seule et mĂȘme Ă©quipe et alors il faut coute que coute pĂ©renniser le modĂšle en place d’oĂč ma rĂ©ponse : bĂ©nĂ©volat (comme avant) ou annexe 2 / CEE comme dans ces 20 derniĂšres annĂ©es.
                    – soit la finalitĂ© est idĂ©ologique ou autrement dit la finalitĂ© n’est pas l’Ă©ducation des enfants mais la citoyennetĂ©, l’apprentissage de la dĂ©mocratie, etc… (pour ne pas reprendre un terme connotĂ© mais Ă©crit dans les annĂ©es 70) et nous pouvons inventer un nouveau modĂšle oĂč le directeur, les animateurs et les enfants ont une place diffĂ©rentes, il n’y a pas cette “pyramide du pouvoir”. Et l’un des moyens de ce modĂšle est alors le volontariat…

                    Pour moi les “colos tourisme” et les “colos citoyenne” peuvent co-exister, mais les contrats de travail, les obligations et autres avantages seraient alors diffĂ©rents, les associations feraient un choix claires… Il s’entend pas de volontariat pour les “colos tourisme”…

                    Suis-je plus clair?

                    lapin a Ă©crit : Sud s’en tape des 11h, Sud veut pĂ©ter le CEE par un moyen lĂ©gal (vu que cĂŽtĂ© pression militante, on peut toujours attendre).

                    Dernier point, lapin, je partage ton point de vue sur les objectifs de SUD dans cette affaire.

                    Face aux mouvements d’éducation populaire, leurs appuis politiques de droite et de gauche il apparaĂźt que seul l’Union Solidaire, Lutte OuvriĂšre, les « amis de LĂ©a et Orane » et l’association sos voyages soutiennent non seulement l’application de la directive de la Cour europĂ©enne mais demande la suppression du CEE.
                    Je prĂ©cise que l’association sos voyages est une association apolitique, toutefois cet apolitisme ne s’oppose pas Ă  ce que sur le repos des animateurs et la suppression du CEE nous soyons en accord avec l’Union Solidaire, Lutte OuvriĂšre qui ont des engagements sociĂ©taux diffĂ©rents des nĂŽtres.

                    La cour europĂ©enne ne rĂ©dige pas des directives… Elle a jugĂ© une affaire non conforme aux droits europĂ©ens. Un directive europĂ©enne (texte rĂ©digĂ© par la commission, puis votĂ© au parlement europĂ©en) peut ĂȘtre contournĂ©e ou non appliquĂ©e dans un pays de l’Europe, il lui suffit de ne pas la “traduire” dans son propre droit… C’est pas trĂšs lĂ©gal mais tous les pays le font…
                    Ensuite, ce que dit Mr SĂ©linger illustre Ă  merveille comment les politiques nĂ©olibĂ©rales trouvent des appuis dans les mouvements de l’extrĂȘme-gauche. Comment, ces partis et syndicats sont des avatars du monde nĂ©o-libĂ©rale. Il n’apporte, certes, pas les mĂȘmes rĂ©ponses : SUD et LO “il faut un financement de l’Ă©tat pour les colos” et sosvoyages “il faut donner les colos aux monde marchand de l’entreprise” mais entre l’Ă©tat et le marchĂ© ne faut-il pas inventer autres choses?

                    #90077
                    Hemmi
                      @hemmi

                      Lapin,

                      Merci de ta lecture et de ta critique constructive.
                      Je te répond point par point :

                      1 : dsl pour les fautes d’accord et les oublies, je corrige. J’ai vraiment de gros problĂ©me pour l’orthoraphe…

                      2 : En effet, j’ai Ă©crit une Ă©normitĂ©, les collectivitĂ©s sont bien sur exclu du CEE. C’est bien les personnes morale de droit privĂ©e qu’y sont entrĂ©e. C’est une faute de frape. Voir ici la question au gouvernement N1080 en 2007 qui confirme ce que tu dis. Merci donc.

                      3 : Je vous trouve trĂšs fermer tous Ă  critiquer le fait que j’ai accordĂ© 20 lignes aux associations sosvoyage et LĂ©a et Lorane. Ce sont pour moi des contradicteurs intĂ©ressant malgrĂ© leurs visions.

                      4 : Sur la subordinnation, je ne comprends pas tout Ă  fait ce que tu veux dire.

                      Les critĂ©res de qualifications d’un contrat de travail sont :
                      – Prestation personnelle de travail
                      – RĂ©munĂ©ration
                      – Subordination

                      Tous les contrats de volontariats actuelle. Les VRAI si j’ose dire cad : le contrat de service civique, le contrat de volontariat associatif, contrat de volontariat de solidaritĂ© internationnal, volontariat civil et service civil volontaire ne dispose pas du lien de subordination.
                      Voir l’Etude 4 du livre d’Emmanuel DockĂ©s “droit social des associations et autres organismes sans but lucratifs” ( dec 2010) .

                      De plus, une grande partie des articles de la lois de 2006 ont Ă©tĂ© abrogĂ©. L’art 12 contredit ce que tu dis sur le bĂ©nĂ©volat : “La situation de bĂ©nĂ©vole s’apprĂ©cie en particulier au regard de l’absence de rĂ©munĂ©ration ou d’indemnisation et de l’inexistence d’un quelconque lien de subordination entre le bĂ©nĂ©vole et l’association.”

                      Si tu me prouve le contraire j’en serais ravie mais pour l’instant je persiste et signe, les vrais volontaires n’ont pas de lien de subordination.

                      Et c’est ce que veulent les asso : voir ici

                      5. Pour l’applicabilitĂ© de la directive, que le CEE est un outil juridique et je suis d’accords avec toi et pour ce que tu dis sur le lien entre l’employeur / directeur / animateurs.

                      #90083
                      Lapin
                        @lapin-2

                        Bonjour Ă  toutes et Ă  tous,

                        leivs, j’ai lu attentivement le billet que tu as publiĂ© sur ton blog, largement inspirĂ© de ton premier post sur planetanim (leivs post #126). Je trouve ce rĂ©capitulatif clair et bienvenue, comme XXYYZZ. Outre quelques petites erreurs de rĂ©daction, comme par exemple le fait qu’il manque trois mots Ă  ta citation de l’annexe 2 (
la rĂ©munĂ©ration d’une journĂ©e d’activitĂ© correspond
), de sorte que celle-ci ne veut plus rien dire, ou encore quelques fautes d’accord (ces informations, la rĂ©munĂ©ration dĂ©finie par dĂ©cret, contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, la rĂ©ponse de la Cour de Justice EuropĂ©enne, quelques rĂ©actions, il souhaite ensuite modifier, etc.), je suis en dĂ©saccord avec trois points importants :

                        Tu Ă©cris :

                        La principale diffĂ©rence de fond avec les rĂšgles antĂ©rieures, hormis d’offrir une sĂ©curitĂ© juridique concrĂšte aux associations est que ce contrat bĂ©nĂ©ficie aux personnes morales de droit public et non plus seulement aux associations liĂ©es Ă  la convention collective de l’animation.

                        Non, le CEE ne peut pas ĂȘtre signĂ©, justement, par une collectivitĂ© territoriale, mais au contraire par une entreprise, c’est-Ă -dire une personne morale de droit privĂ©, contrairement Ă  l’annexe II qui Ă©tait rĂ©servĂ©e aux assos.

                        Tu associes ensuite les associations Les amis de LĂ©a et Orane et SOS Voyage au dĂ©bat, alors qu’elles n’ont aucune lĂ©gitimitĂ© sur ce sujet selon moi (cf. Ă©galement papiles post #220, Matim post #222) Certes, leurs reprĂ©sentants traĂźnent rĂ©guliĂšrement sur planetanim et peuvent probablement faire un lobbying efficace, mais cela n’augmente pas leur crĂ©dibilitĂ©.

                        Ensuite, je n’ai pas du tout la mĂȘme interprĂ©tation que toi, que tu affiches dans ton paragraphe Information complĂ©mentaire

                        1. La proposition de Loi ne sert pas Ă  gagner du temps mais Ă  contourner la protection des travailleurs et Ă  maintenir les conditions actuelles.
                        2. On peut tout à fait modifier les directives européennes, voire ne pas les appliquer. On le fait déjà dans de nombreux domaines (justice, environnement
). Selon moi, les fédés auraient étées bien plus malignes de ne pas faire de bruit, Sud aurait eu bien du mal à remuer tout ce beau monde, et le pouvoir aurait simplement enterré le dossier

                        3. Pour le volontariat et la subordination, c’est justement le contraire !! La loi de 2006 a pour but d’éviter que le travail des bĂ©nĂ©voles non-sociĂ©taires soit requalifiĂ© en contrat de travail, malgrĂ© la subordination (autre dĂ©rogation au code du travail).

                        Enfin, je pense qu’il faut vraiment replacer la conditions de travail actuelles dans une perspective historique et transversale : Ă  savoir que depuis toujours les animateurs ont Ă©tĂ© exploitĂ©s, comme les travailleurs d’autres domaines (je pense Ă  la culture et Ă  l’hĂŽtellerie en particulier).

                        Pour la soumission : pour moi, elle est indĂ©pendante du type de contrat. Le CEE n’est qu’un montage permettant une exploitation dans les rĂšgles, dans un pays comme la France oĂč les travailleurs ont encore quelques droits. Le CEE est un outil juridique.
                        La diffĂ©rence vient peut-ĂȘtre Ă©galement que dans un hĂŽtel club, un village de vacances ou un camping, le patron est gĂ©nĂ©ralement l’employeur. Alors que dans une colo, l’employeur est gĂ©nĂ©ralement absent, et le directeur se sent employĂ© comme les anims, non ?

                        PS : Pour XXYYZZ (post #225), je crois que c’est toi qui est Ă  cĂŽtĂ© de la plaque. Sud s’en tape des 11h, Sud veut pĂ©ter le CEE par un moyen lĂ©gal (vu que cĂŽtĂ© pression militante, on peut toujours attendre).

                        #90084
                        crevette76
                        Administrateur
                          @crevette76

                          mm voui ok, dĂ©solĂ©e j’avais interprĂ©tĂ© trop vite.

                          AprĂšs si je ne me trompe pas les modĂšles en autogestion etc existent de maniĂšre encore un peu parsemĂ©e, mais surtout j’ai plutĂŽt l’impression qu’ils sont viables pour des choses qui se construisent sur de la durĂ©e, quid des sĂ©jours organisĂ©s juste sur les vacances pour les mĂŽmes…
                          (Ou alors nous ne parlons pas de la mĂȘme chose).

                          Et puis je ne crois pas en avoir vu l’usage dans le secteur de l’animation, plutĂŽt dans le commerce de petits producteurs, les services, etc…
                          Encore une fois une contradiction entre ce que prétendent proner les organisateurs et ce qui est réellement mis en place sur le terrain avec les acteurs qui font vivre les choses.
                          Tu connais des organisateurs qui fonctionnent pour tout ou partie sur un modĂšle d’autogestion ?

                          #90085
                          solleana
                            @solleana

                            le cĂŽtĂ© soumission est-il plus prononcĂ© quand il s’agit d’un “vrai” patron qui vous salarie ou quand il s’agit d’un employeur qui vous impose un CEE (sans autre choix et sans forcĂ©ment ne serait-ce que donner l’info ; je ne parle pas lĂ  des quelques cas relativement isolĂ©s oĂč l’animateur signe un CEE parce qu’il est rĂ©ellement volontaire et s’engage en connaissance de cause) et de fait vous prouve avant mĂȘme de poser un cadre de terrain qu’il ne vous respectera pas en tant qu’individu ?

                            Je n’ai jamais dĂ©fendu l’idĂ©e que la direction type CEE est plus respectueuse que la direction “salariale” classique. Le modĂšle du directeur de colo tel que dĂ©crit et prĂ©sentĂ© y compris par les grandes fĂ©dĂ©s d’educ pop est un manager, un gestionnaire teintĂ©e d’une pointe occasionnelle de rĂ©flexion pĂ©dagogique mais n’a rien Ă  voir avec un autre modĂšle moins autoritaire de gestion d’Ă©quipe et de relations aux individus.
                            Simplement, ces autres modĂšles existent: autogestion, coopĂ©rative, … et de fait qu’il nous soit encore permis de ne pas nĂ©cessairement nous satisfaire du salariat CEE ou du salariat classique… Se rĂ©jouir de passer de la relation d’exploitation-soumission type CEE Ă  la relation salariale classique n’est quand mĂȘme pas une victoire phĂ©nomĂ©nale sur le monde marchandise que par ailleurs Sud entend critiquer… C’est un excellent caillou lancĂ© dans la chaussure des fĂ©dĂ©s de feu l’Ă©ducation populaire mais une victoire ou une avancĂ©e sur la marchandisation des loisirs, des temps libres, ça reste Ă  voir non?

                            #90086
                            crevette76
                            Administrateur
                              @crevette76

                              solleana a Ă©crit :
                              Aussi, ce systĂšme lĂ  est il compatible avec une organisation du travail basĂ©e sur le salariat, la soumission au patron ou sur le management… Peut-on raisonnablement penser que par exemple, sur un sĂ©jour de vacances maternel, la prĂ©sence d’une double Ă©quipe soit d’une grande pertinence… ou alors peut-ĂȘtre faut il penser plus radicalement et imaginer que le sĂ©jour de vacances maternel est une sombre connerie…

                              En effet, toutes ces questions se posent…

                              Ceci dit, en passant, le cĂŽtĂ© soumission est-il plus prononcĂ© quand il s’agit d’un “vrai” patron qui vous salarie ou quand il s’agit d’un employeur qui vous impose un CEE (sans autre choix et sans forcĂ©ment ne serait-ce que donner l’info ; je ne parle pas lĂ  des quelques cas relativement isolĂ©s oĂč l’animateur signe un CEE parce qu’il est rĂ©ellement volontaire et s’engage en connaissance de cause) et de fait vous prouve avant mĂȘme de poser un cadre de terrain qu’il ne vous respectera pas en tant qu’individu ?

                              Si je me tiens Ă  mon expĂ©rience, j’ai plus souvent subit des employeurs tyranniques en colo (ou en classe dĂ©couverte) qu’en “vrai contrat”…
                              Epée de DamoclÚs du code du travail ?
                              Peut-ĂȘtre… mais est-ce la seule explication..?

                              #90087
                              solleana
                                @solleana

                                Bien Ă©videmment que c’est la colo qui permet cela, c’est son cĂŽtĂ© fondamentalement disciplinaire tant pour les gosses que pour l’Ă©quipe pĂ©dagogique qui y participe. C’est aussi pour cela qu’Ă  un moment donnĂ©, les gosses se rĂ©voltent contre leurs matons et les anims pissent depuis les fenĂȘtres du chĂąteau sur la bagnole du directeur…

                                Ceci dit, on peut ne pas croire aux vertus de l’enfermement pĂ©dagogique de la colo mais trouver quelque intĂ©rĂȘt, malgrĂ© tout, au loisir collectif, ou au moins au dĂ©fi de rĂ©ussir Ă  construire en un lieu et pour un temps donnĂ©, un moment oĂč le seul objectif est celui de vivre avec les gosses, vivre dans sa plus simple expression et en un sens quotidien, tenter de vouloir individualiser les relations, les possibilitĂ©s, tenter d’avoir le temps et le droit de jouer. Aussi, ce systĂšme lĂ  est il compatible avec une organisation du travail basĂ©e sur le salariat, la soumission au patron ou sur le management… Peut-on raisonnablement penser que par exemple, sur un sĂ©jour de vacances maternel, la prĂ©sence d’une double Ă©quipe soit d’une grande pertinence… ou alors peut-ĂȘtre faut il penser plus radicalement et imaginer que le sĂ©jour de vacances maternel est une sombre connerie…

                                #90089
                                moilapa
                                  @moilapa

                                  LĂ  encore c’est le systĂšme qui permet cela : ce directeur se retrouve face Ă  une bande de gamins Ă  qui on a fait croire qu’ils Ă©taient adultes responsables (et que tout le systĂšme colo actuel infantilise par ailleurs) . Et c’est sans doute ce que ce bon papa pourrait reprocher Ă  une Ă©quipe dans un camping : difficile de mettre au lit des gars qui peuvent t’envoyer une poire si tu prĂ©tends dĂ©passer tes prĂ©rogatives de “chef”.

                                  Il y a Ă©videmment quelque chose de jouissif dans cette situation oĂč l’on est seul mĂąitre Ă  bord, oĂč personne ne peut prĂ©tendre s’opposer au PĂšre.

                                  C’est une des nombreuses raisons qui rendent ces colos dangereuses : j’avais dĂ©jĂ  fait dans un autre post le lien Ă©vident entre la situation colo et la situation secte : lieu clos Ă  l’Ă©cart du “monde extĂ©rieur”, grand manitou tous pouvoirs entre les mains, personnes en situation de fragilitĂ©…

                                  #90091
                                  solleana
                                    @solleana

                                    Simple question parce que je n’ai pas tout Ă  fait bien suivi toute l’histoire, vers quel type de contrat semble-t-on s’orienter pour les prochains sĂ©jours?
                                    Peut-on imaginer parler de pédagogie dans la définition du contrat ou est-ce impensable?

                                    Sinon, effectivement la colo a cela d’apprĂ©ciable qu’elle permet Ă  certains directeurs d’appliquer le bon paternalisme oĂč on se permet de mettre les gens au lit, de leur autoriser ou non de consommer de l’alcool… bref papa est lĂ  et veille sur les gentils anims… mais comme il doit pourtant le savoir, dĂšs que papa est couchĂ© on peut toujours sortir les bouteilles…

                                    #90092
                                    moilapa
                                      @moilapa

                                      En espérant avoir été plus clair.

                                      Rassure toi : ton intervention est on ne peut clair.

                                      Toi, patron, tu prĂ©tends dire aux travailleurs comment gĂ©rer leur vie en dehors du travail ! Jusqu’Ă  “les mettre au lit” !!!!

                                      J’y vois lĂ  un total irrespect de la personne, un patron Ă  l’ancienne qui se prend pour le pĂšre de famille, et qui au passage ne fait preuve d’aucune confiance en la capacitĂ© de responsabilitĂ© des travailleurs (Ă  se demander qui a embauchĂ© ces abrutis !)

                                      Si on en est lĂ  dans les colo (des directeurs qui doivent coucher les anim’ !!!) c’est bien que ce systĂšme est pourri : systĂšme qui fait que l’on embauche pour un travail au combien sĂ©rieux des tribus de gamins pour en encadrer d’autres ! Entre autre raison parce que des adultes responsables n’accepteraient pas de travailler sans ĂȘtre payĂ©s pour des “multinationales” de la vente de sĂ©jours Ă  la c*n (Ă  l’exception infinitĂ©simale de bougres qui ont un boulot le reste de l’annĂ©e et font ça pour le plaisir, ce qui est Ă©mminnnnament respectacle mais qui ne peut servir de prĂ©texte Ă  justifier un systĂšme massif d’entubage des travailleurs)

                                      On est bien dans le cadre du “beurre et de l’argent du beurre” : en tant que patron vendeur de sĂ©jours Ă  la c*n, je profite d’un systĂšme qui me permet d’endoffer en masse de jeunes travailleurs en ne les payant pas pour le travail pourtant effectuĂ©, et j’aimerais en plus avoir Ă  disposition des travailleurs sĂ©rieux, matures, et compĂ©tents !!!

                                      Bin non : les animateurs qui font correctement ce mĂ©tier, pro, ils vont bosser ailleurs que dans les colos : puisque c’est leur mĂ©tier et qu’ils entendent en vivre !

                                      Alors OK : prenons des gamins bĂ©nĂ©voles pour encadrer les colos : ne venez pas alors nous casser les *** en nous expliquant que ces gamins bien Ă©videmment ne sont pas forcĂ©ment en mesure d’assumer le poids de tels responsabilitĂ©s.

                                      #90093
                                      gerger
                                        @gerger

                                        ohoh, pas si vite. 🙂
                                        Je ne suis pas sur d’avoir sous entendu tout cela dans mon intervention. Non, je voulais simplement dire qu’Ă  mon avis, imposer 11h de repos hebdomadaire en colo n’est pas une mesure suffisante pour garantir que les animateurs seront en pleine forme Ă  8h pour assurer la sĂ©curitĂ© des enfants.

                                        Donc si je reprend :
                                        1/ Il est Ă©videment nĂ©cessaire de se conformer Ă  la rĂ©glementation mais on ne m’enlĂšvera pas de l’idĂ©e que pour qu’une colo fonctionne au mieux il faut bien que l’animateur travaille 24h/24 (En comptant la nuit comme du travail au sens disponibilitĂ©. Qui ne s’est jamais fait rĂ©veiller par un gamin Ă  3h du matin ?).

                                        2/ Pour moi il est Ă©vident que l’employeur (via le directeur) doit gĂ©rer, ou tout au moins encadrer le temps de repos des animateurs. En tant que directeur j’interdits l’alcool sur mes colos et je met tout le monde au lit si je le juge nĂ©cessaire en fonction de l’Ă©tat de fatigue de l’Ă©quipe. En ai-je le droit ? Je n’en suis pas sur, mais je m’en fiche pas mal Ă  vrai dire . Pour l’annecdote, ma frangine a travaillĂ©e cette Ă©tĂ© sur une colo ou ce n’Ă©tait pas le cas. Verdict, un accident de circulation sous l’emprise de l’alcool Ă  3h du matin, un animateur dans le coma et un autre gravement blessĂ©. Le directeur s’en est lavĂ© les mains alors qu’il savait trĂšs bien ce qu’il se passait une fois les enfants couchĂ©s. Je trouve ça anormal.

                                        3/ Evidement pas. Je m’interroge seulement sur le fait de savoir si 11h de repos changeront quelque chose aux problĂšmes de fatigue influant sur la sĂ©curitĂ© (ce qui est un des arguments massu de Sosvoyages). Pas sur que ce soit le cas dans toutes les situations.

                                        En espérant avoir été plus clair.

                                        Gerger

                                        #90094
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          Ton intervention imbĂ©cile Gerger n’a que peu de sens : comparer les conditions de travail des animateurs en camping et en colo…

                                          Le travail dans le cadre des campings et villages vacances, encadrĂ© par le code du travail, protĂšge le travailleur salariĂ©. D’une façon stricte.
                                          Aux travailleurs salariĂ©s de faire respecter leurs droits si un employeur prĂ©tendrait abuser (dans la mesure oĂč ces travailleurs salariĂ©s connaitraient leurs droits !)
                                          Deux jours de congĂ©s “d’affilĂ©” et journĂ©e finie Ă  19 h en ce qui me concerne cecet Ă©tĂ© (chaque structure a sa propre organisation et cet exemple n’est pas une gĂ©nĂ©ralitĂ© de la rĂ©alitĂ© “animation enfants camping”)

                                          Sur ces soirĂ©es beuveries qui seraient l’apanage des saisonniers…

                                          C’est avant tout une question de maturitĂ© et d’Ăąge des personnes. Il y a notamment sur un camping une rĂ©gulation qui se fait par l’entourage directe : difficile de faire la fĂȘte dans la partie oĂč dorment les saisonniers : les salariĂ©s qui ont la quarantaine, comme moi, et qui “ne sont pas lĂ  pour faire la fĂȘte” rappeleront rapidement les rĂšgles Ă©lĂ©mentaires aux plus jeunes. De la mĂȘme façon les vacanciers qui ont envie de dormir passĂ© minuit (un apprentissage tout bĂȘtement du vivre ensemble)

                                          Sur ce qui peut alors se passer hors du camping : et bien lĂ  on est dans le cadre de la vie privĂ©e : tant que le salariĂ© est en Ă©tat le matin de travailler dans des conditions de sĂ©curitĂ© maximales, cela ne regarde que lui. Que ça plaise oĂč non au patronat auquel tu appartiens (non les travailleurs n’appartiennent pas Ă  leur patron et Ă  leur dĂ©sir inassouvi de vouloir les contrĂŽler y compris dans leur temps hors travail !!!!!!!!!!! )

                                          Alors que dans le cas des colo (outre qu’il n’y a pas ce regard extĂ©rieur sur ces lieux clos oĂč des bandes de jeunes se retrouvent entre eux (et dans “jeune” j’inclus Ă©videmment le directeur bien souvant Ă  peine plus ĂągĂ© que ces gamins-animateurs) cet absence de repos minimum nĂ©cessaire est la rĂšgle Ă©tablie ! Par contrat ! Et non par choix du travailleur de gĂ©rer comme il l’entend son temps de repos !

                                          D’oĂč l’imbĂ©cilitĂ© de ton intervention.

                                          Encore une fois : merci au syndicat Sud qui a permis à la cour européÚnne de se pencher sur cette aberration CEE.
                                          Affaire Ă  suivre.

                                          #90096
                                          crevette76
                                          Administrateur
                                            @crevette76

                                            gerger si on suit ton raisonnement et qu’on le pousse, ça voudrait dire :
                                            1/ qu’il vaudrait mieux faire bosser sans avoir de contraintes de temps de repos plutĂŽt que de se conformer au code du travail… sous prĂ©texte d’avoir des animateurs “plus reposĂ©s qu’aprĂšs une nuit blanche choisie sur leur temps Ă  eux” ?
                                            2/ que l’employeur donc devrait gĂ©rer le temps PERSONNEL des animateurs !?! (pourquoi ? parce qu’il est plus apte qu’eux Ă  le faire ? parce qu’il assoiera de fait encore plus son pouvoir sur eux ? parce que les animateurs ne sont par nature pas capable de se gĂ©rer ?)
                                            3/ que la pratique dangereuse de certains pourrait justifier la pratique “moins pire” d’autres ?

                                            et en passant : n’est-ce pas Ă  l’employeur d’offrir les conditions permettant au salariĂ© d’arriver au travail reposĂ© et en pleine possession de ses moyens ?

                                            Bref, tes remarques m’interrogent…

                                            la nuit temps de repos ou de travail ?

                                            comment gérer la fatigue ?

                                          20 sujets de 461 à 480 (sur un total de 712)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
                                          24
                                          0
                                          color
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          https://archive.planetanim.fr/
                                          #febf42
                                          style1
                                          paged
                                          Chargement en cours
                                          #
                                          on
                                          none
                                          loading
                                          #
                                          Trier la galerie
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          on
                                          yes
                                          yes
                                          off
                                          off
                                          off