[Matim]

moilapa,

Ces références sont intéressantes mais peut être déjà en train de devenir obsolètes..
En effet, en parcourant les sites, les publications des principales associations nationales , je constate de moins en moins de références à cette culture “éduc-pop”… En tout cas beaucoup moins que ce que tu laisses entendre ici.
Certains sites n’en parlent même plus ! ou alors de manière plus vicieuse ..?
Les grosses fédé ne se cachent plus et annoncent de plus en plus ouvertement leur changement de cap.
Je vois “éducation nouvelle” ou bien “projets éducatifs partagés “… bref quasiment plus de référence educ pop.

J’ai plus l’impression que tu fustiges quelque chose (l’éduc pop) qui a tendance à s’amenuiser par elle même avec le temps.
Ce changement de cap est récent , c’est pourquoi les textes en références (qui ont déjà quelques années) peuvent paraitre exagérés aujourd’hui.

Les animateur se disant issus du bouillon éduc pop sont quand même minimes, nan ?
Impression que tu donnes du relief a quelque chose qui n’a pas toute l’ampleur que tu exposes.

Certes c’est peut être purement subjectif, simple constat.

**

[moilapa]

Pour ce qui auraient la flem’ de lire :

arrêtez de croire que vous participez d’une façon ou d’une autre à cette belle idée “éducation populaire” quand vous êtes juste les bons toutous qui vont amener les enfants consommer du raft, de la mini-moto (ce qui est toujours mieux que les conneries mises en place par “l’équipe d’animation”) , les dindons de la farce d’un formidable marché concurentiel où l’on vend de la consommation (et non du loisir) à des clients qui en ont les moyens.

Education populaire mon cul !

[moilapa]

Sinon sur cette animation socioculturelle qui n’a plus rien à voir depuis longtemps avec l’éducation populaire, un texte très intéressant de Jean-Claude Gillet :

http://jeanclaudegillet.free.fr/relations_difficiles.htm

…C’est alors que je suis tombé sur le texte d’un Belge, Luc Carton, qui déclarait dans l’une de ses interventions : « En France, vous parlez d’éducation populaire, mais vous n’en avez pas. En Belgique, l’éducation populaire, c’est la lutte des femmes, la lutte des chômeurs, Droits devant, AC !, et la culture, ça comprend les luttes d’émancipation… En France, au contraire, c’est un travail d’animation socioculturelle, de pacification, qui a sa pertinence, mais ne produit aucun effet en termes de démocratie, de citoyenneté, de mouvement social… Si vous voulez faire de l’éducation populaire, faites-en et arrêtez de dire que vous en faites. » Le texte est violent, mais me donne enfin une clef de compréhension. Je l’appelle et je lui demande : « Auriez-vous le courage de venir vous enfermer avec trente directeurs de MJC qui prétendent faire de l’éducation populaire, de leur raconter cela et de voir ce qui se passe ? ». À l’époque, j’étais excédé par ces colloques où un intervenant s’exprime sur un sujet intéressant pendant vingt minutes sans que rien ne se passe ensuite… Carton accepte. Ce séminaire s’est conclu en véritable psychodrame : des gens pleuraient, d’autres s’insultaient, certains vomissaient. Mais ils ont fini par accoucher d’un aveu collectif d’impuissance. « J’ai fait mon boulot, dit Luc Carton, vous ne faites pas d’éducation populaire, salut, au revoir ! ». On le retient : « Ça fait vingt ans qu’on le sait et c’est ce qui nous tue. Si nous acceptons de le reconnaître, vous ne pouvez pas nous laisser comme ça ».

(on parle il me semble d’un “spychodrame” dans les années 80… on savait déjà à cette époque que l’animation socioculturelle c’était du bidon (par “on”, les responsables de structures, pas ces cons d’anim’)
Ce qui est marrant, c’est qu’aujourd’hui encore, les animateurs croient encore aux mêmes sirènes sociales-mère thérésa sur leurs beau métier utile…

En fait, ce n’est pas Gillet qui parle dans cette partie du texte cité : il a un avis différent sur le sujet.

Faut aller très loin dans le texte mais ça en vaut le coup… manière de répondre aux dernières nouilles qui font le lien entre animation socio-cul et éducation populaire (ce qui revient à insulter cette idée d’éducation populaire)

Pour Gillet (vous savez le gars qu’on a rencontré lors des rencontres de l’animation des dix ans de planetanim) dire que l’affaiblissement de l’éducation populaire serait notamment la conséquence de « la professionnalisation des animateurs :
C’est oublier, semble-t-il un peu vite, la responsabilité en premier des fédérations d’éducation populaire qui, en occupant le terrain de la formation des professionnels, pensaient ainsi créer des fidèles liés à leurs organisations, voire des recruteurs :

Voir la suite du texte, notamment :

Il faut bien reconnaître que les fédérations d’éducation populaire n’en pas vraiment été les fers de lance de ces mouvements et donc les professionnels de l’animation ont plutôt su occuper, dans les années soixante dix et suivantes, les espaces nouveaux institutionnalisant en quelque sorte ces aspirations aux changements sociaux, culturels, éducatifs qu’ils avaient assez bien perçus. Enfin j’ai toujours pensé qu’il n’était pas forcément inscrit dans les missions des fédérations d’éducation populaire de s’investir dans les formations de professionnels en tant qu’institutions mais plus dans celle des militants, citoyens et cadres associatifs. Leur situation en tant qu’organisations ne serait-elle pas plus dynamisante dans la clarté si cette voie avait été beaucoup plus privilégiée

Dans différents travaux depuis 20 ans maintenant[24], j’ai expliqué que l’animation était à la fois l’héritière de l’Education Populaire et en même temps un moment de rupture, parce que l’animateur professionnel se trouve situé dans une imbrication complexe et croisée de plusieurs légitimités (reprenant les classifications de cités proposées par L. Boltanski et L. Thévenot, 1991) : celle de l’animateur militant, relevant de la « cité inspirée », c’est-à-dire de valeurs transcendantes, celle de l’animateur technicien, relevant de la « cité industrielle », c’est-à-dire de qualités d’expertise et d’efficacité, et celle de l’animateur « médiacteur » relevant de la « cité civique », c’est-à-dire de la lutte contre la crise du lien social ( la déliance comme l’exprime le sociologue belge M. Bolle de Bal) et pour l’intérêt général, participant ainsi à une régulation permanente des rapports sociaux démocratiques. Ici aussi il faut faire appel à une dialectique de la complexité qui sorte d’un idéalisme politique et philosophique relevant de l’injonction pour l’animateur à n’être qu’un militant ou un traître à la cause des exclus du savoir et du pouvoir

(mais il me traite ! m’insulte le bougre !)

Lisezle texte, parce qu’évidemment je n’en ai repris que ce qui m’intéresse, qui va plus ou moins dans le sens de ce que j’avance…

Ca n’a rien à voir (bien que) mais en toute fin de dossier, dans les petis textes qu’on rajoute en fin de texte en astérisque, quelque chose qui à quand même, me semble t-il, sa place sur un forum traitant d’animation, me permettant de fooder une fois de plus un sujet autre :

Une réforme de contenu s’impose devant l’imposture qui consiste à obliger des étudiants de 20-22 ans en moyenne à rester 35 heures par semaine dans des salles de travail. J’ai déjà exprimé dans « Formation à l’animation. Agir et savoir. Le cas des IUT » (parue en 1998 chez l’Harmattan) le caractère d’ignorance encyclopédique que ce modèle représente, malgré les réformes intervenues depuis lors. A quand à la fois des problématiques de formation, de recherche et d’action qui, à partir de séminaires thématiques aborderont les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels actuels, en utilisant une mise en tension entre des disciplines de sciences sociales et humaines et la pratique d’une alternance régulière (quinzomadaire par exemple) entre terrain et institution de formation. Mais les quelques 120.000 étudiants qui sont dans les IUT, toutes spécialités confondues, par delà les louanges sur la réussite de cette institution, ne constituent qu’un petit bataillon noyé parmi les 2.300.000 étudiants en France aujourd’hui. Les enjeux principaux pour le Ministère sont ailleurs, en particulier autour de la question de l’échec dans les deugs.

Sinon, moi je résume ça à ma façon : vous êtes animateurs ? Vous êtes tous des nazes.

(c’est plus condensé)

[moilapa]

levis : tu gagnerais à t’intéresser à l’histoire de l’éducation populaire, pour nous éviter de lire tes âneries. (âneries pour pas dire conneries, je suis quelqu’un de poli, même avec les andouilles)

Manière de réfléchir là dessus : en l’animation socio-cul peut-elle prétendre faire encore partie de cette idéologie “éducation populaire…. ??? Et question subsidiaire : où est aujourd’hui cette “éducation populaire” ?

piste : Jean-Marie Mignon…

Sur l’autre sujet :
Il semblerait bien qu’on soit dans une situation proche de celle qui a mis fin à l’annexe 2 : où l’action d’animateurs aux prud’hommes a obligé “les grands fédé” à aller pleurnicher aux pieds d’un gouvernement de droite… Alors que syndicats et animateurs proposaient une autre voie pour créer un “équilibre” entre “les différents intérêts “du secteur”… (voir le livre noir de l’animation socio-cul)

Même si il est improbable qu’on se débarasse de cette saloperie CEE… la situation étant évidemment différente dans ce que l’on peut reprocher aux employeurs-voyous.

L’intérêt principal ici étant de faire débourser de l’argent à ces employeurs : comment vont-ils se dépétrer avec ce “trou” : qui s’occupent des enfants quand les animateurs sont en repos ? (soit, si on estime que la réunion à la con du soir à fini à minuit, et que donc je reprends mon travail à 11h du matin le lendemain… ou si on fait passer cette réunion entre “midi et deux” en la limitant à une demi-heure puisque temps de repos là aussi, en fiasant grouiller les enfants pour bouffer en une demi-heure, donc une demi-heure pour préparer la journée du lendemain, parler éducation et autres conneries, donc pas de réunion le soir, fin du travail à 11h, donc reprise du travail à 10 h du matin… voir 11 h ou midi puisque j’ai dû me lever durant la nuit : j’ai pensé à compter toutes mes heures… Et si on ne veut pas comptabiliser cette intervention de nuit et reporter le début de mon intervention auprès des enfants, je crains alors qu’il ne faille trouver encore une autre équipe pour intervenir la nuit…)

Ou plus prosâïquement des colos qui se déroulent “comme si de rien n’était”, parce que pas le temps de…, parce qu’on se dit que ça passera comme ça…

Voyons ce qui va se passer de toute façon : l’été, les colos… Et moi animateur je me rends alors compte que j’avais droit à 11H de repos quotidien. Que je n’ai pas eu. Donc si je n’étais pas en repos j’étais en travail.
Et donc je me tourne vers les tribunaux pour savoir ce qu’il en dit de ce travail dissimulé : ne faudrait-il pas me payer ces heures travaillées dissimulées par mon employeur ?

La situation est plutôt bandante…

Mais le plus bandant, ça serait de rêver que cela soit rétro-actif…

[Hemmi]

DIT PTR,

Oui, je vois en un contrôle plus fin de l’état une manière raisonnable et réaliste de réguler les associations qui se disent d’éduc pop alors qu’elle on un projet et une vision dicté par des marchés concurrentielles (marché public) et une recherche de gain toujours de plus en plus présente.
Il faut, que les associations qui disposent d’un contrat type “volontaires” soit dans une vrai dynamique éducative et active socialement. Chacun y trouvera son compte!

Il n’y a aucun référence à la politique de Sarkozy, bien au contraire. Même si c’est vrai, mes mots peuvent porter à confusion.

[DIR-PTR]

leivs a écrit :

Revendiquons un éducation populaire “choisi”, c’est à dire que l’état contrôle…

Je passe sur le reste du post, c’est beau d’avoir des idées (illusions!) et de vouloir se battre pour elles…

Ce passage m’amène à penser qu’il y a quand même une certaine confusion idéologique. Je ne parle pas de l’utilisation de “choisi”, chacun ses références ; je parle de la légère contradiction entre la quasi idéalisation de l’éducation populaire et la demande de contrôle de l’État. Es-tu bien sûr que cela soit compatible ?

[Hemmi]

NON la rentabilité, dans l’éducation populaire, ça ne compte pas!

Pourquoi ? Je vais essayer de le démontrer :

A quoi finalement servons nous? Pourquoi l’état et les collectivités financent les colos à travers des aides? Que ferais les enfants s’ils il n’étaient pas avec nous? A quoi seraient ils livrais?
Soyons pragmatique! Arrentons d’être Naïf!

Nous servons à “garder” des enfants lorsqu’ils sont hors du temps scolaire. Nous servons à canaliser l’énergie des jeunes et nous contribuons activement à la réduction des actes de délinquance l’été! Sans nous et nos prestations “moins couteuse’ nos enfants erreraient.

Et c’est pour ça que nous existons, et c’est pour ça que les politiques aident les associations et les dépars en vacance. C’est pour ça que nous ne pouvons pas être rentable! Car finalement, on remplis un missions de service public.

Tout ça pour dire!
On existe parce qu’on a besoin de nous et de notre main d’œuvre peu chère.
Politiques s’en rendent compte aujourd’hui, gauche comme droite!
Ils proposent un système d’engagement volontaire car ça permettrais de continuer ce système de gardiennage peu couteux! Il n’y a pas de secret.

Toute cette problématique est donc POLITIQUE. C’est à dire que c’est notre problème à tous, et de notre responsabilité.

Après ce constat, qu’est qu’on fait?

Je pense que cette histoire de temps de repos quotidiens peut nous servir, à nous, qui pensons que l’éducation populaire est indispensable à la construction de notre société car est un vrai complément aux autres éducations!!! (valeurs de citoyenneté, d’ouverture aux autres et a de nouveaux environnements, vie en collectivité, savoir être…).

Nous sommes en position de force, et nous ne pouvons pas mourir, nous sommes à la basse de tout!

Revendiquons un éducation populaire “choisi”, c’est à dire que l’état contrôle la possibilité pour certaines associations d’utilisé les futurs “contrat d’engagement volontaire”.

Pourquoi telles ou telles associations? En fonction de ses valeurs, de leurs vrai volonté d’accompagnement des enfants et des familles, de son vrai accompagnement des jeunes volontaire, de son approche pédagogiques sur le terrains, bref de sa dynamique social…!

Donnons un bon coût de pied dans la fourmilière!!! Repartons de zéro

(Il est vrai, comme le dit shaaa, que beaucoup d’asso historique ont sombré dans des offres “marchandes” avec aucune visions pédagogiques sur le terrains… Mais ne l’on telles pas fait pas peur de mourir? car trop de concurrence souvent déloyale (certaines assos on des SARL en soutient pour redistribuer leurs gains…). Je suis sur que c’est un problème systémique, un sorte de cercle vicieux institutionnelle, que seuls citoyens et politiques peuvent faire bouger)

moilapa, je réagis à ton post 149 : Même si je partage ton constat, sache que tu ne « grattera pas de thune en te rapprochant des syndicats » C’est un idiotie grossière que tu propose sans aucun fond. Tu fabule!
Attendons de voir la réaction des ministres et du conseil d’état…
Optons pour un résistance solidaire et collective plutôt qu’individuelle. Sinon on rentre dans “leurs jeux ». On aura ainsi une chance d’avoir une réforme en profondeur.

[Al-Batros]

Salute, Shaaa,

De l’école jusqu’à l’université, d’ailleurs. Et cette vague de rentabilité arrive tranquillement dans le travail social (des éducs à l’assistante sociale) avec les démarches qualité et compagnie.

Le loisir des enfants doit être rentable, productif de quelque chose de palpable, vérifiable, observable, évaluable. Les animateurs en sont les agents et ce quelles que soient leurs valeurs.

Shaa, c’est pas nouveau. Je n’aurais pas cru shaa de toi. …

Ben dis-donc. La volonté humaine de rentabiliser le coût de l’enfant, c’est pas nouveau. F Dolto en parle déjà dans les premières page de son grimoire: “La cause des enfants”. J’ai pas tout lu Platon, mais je suis prêt à parier les parties vitales de mon anatomie qu’il a aussi abordé ce sujet.

Alors, faut vivre avec son temps. La rentabilité, ça compte. Faut pas se cacher derrière sa burka, les activités qu’on dit de consommation ne sont pas moins éducatives qu’une activité préparée en longue concertation avec tous les protagonistes de la colo. La différence, c’est que les activités de consommation font sortir des thunes à l’organisateur, alors que les secondes font juste passer des nuits blanches de préparation à l’équipe péda. Celles-ci coûtent pas cher, car, comme dit David, les zanims sont corvéables à souhait. Dans le pire des cas, quelques bouteilles de cola pas cher ou des chips top budget.

Non?

Al the Realist

[Import]

kerellec a écrit :
Moilapa détient la vérité.
Et est ouvert à toute forme de dialogue.

😀 😀 😀 :hammer:

le tout étant de savoir si une caricature sert la cause qu’elle est censée défendre ?

[EHLINGER]

Moilapa détient la vérité.
Et est ouvert à toute forme de dialogue.

Cassez donc.
Les plus riches s’en relèveront.
Les autres, ben,trimeront un peu plus.

Ou est le problème ?

[Shaaa]

De l’école jusqu’à l’université, d’ailleurs. Et cette vague de rentabilité arrive tranquillement dans le travail social (des éducs à l’assistante sociale) avec les démarches qualité et compagnie.

Le loisir des enfants doit être rentable, productif de quelque chose de palpable, vérifiable, observable, évaluable. Les animateurs en sont les agents et ce quelles que soient leurs valeurs.

[solleana]

On ne se demande pas si l’école est rentable !!!

Si aussi…

[moilapa]

Non : ce n’est pas moi qui suis réducteur : au contraire : c’est toi qui à partir d’infime exception tente de démentir une réalité : l’animation c’est du commerce : on vend de la colo aux parents qui ont les moyens d’envoyer leur môme faire deux semaines de quad dans une forêt.

Dans ce système, la colo est un produit et l’enfant-famille une part de marché.

Et la grande majorité des anim’ des dindons de la farce captialiste.

[Cloug]

Je te trouve plus que réducteur Moilapa.

De là à dire que je travaille dans le social, c’est exagéré aussi.
Il existe des structures comme tu en parles mais c’est aussi un choix d’anims de vouloir (ou pas) travailler dans des structures qui font du commerce.

[moilapa]

Faut arrêter de croire que vous travaillez dans le social : vous travaillez dans le commerce.

L’animation, c’est du commerce.

[moilapa]

Ce que tu es : quelqu’un qui profite un système qui se fout de la gueule des travailleurs, qui permet juste aux employeurs de ne pas payer les travailleurs !

Il faut arrêter de penser autour de sa petite personne, ou de jouer le côté mélo : “les pauvres petits nenfants” , les mains caleuses du paysan !!!!
Sinon je me contente aisément de ce que je vais gagner cet été notamment…

Tu profites d’un système qui est a dégueuler : derrière quelques très rares vrais engagés qui sont conscients de ce que veut dire ce CEE (et majoritairement du côté des directions) , il y a la très grande majorité des jeunes que l’on baise du fait de leur jeunesse, leur ignorence, notamment de leurs droits de travailleurs. Au nom d’une histoire de l’éducation populaire auquelle toutes ces boîtes à fric auxquelles vous participez n’ont plus rien à voir. Boîtes à fric avoués ou dissimulés. Et entre, des gens comme toi qui défendent un système à la raison “qu’il n’y a pas d’autre solution”.
Même pas conscient qu’ils ont le même discours que d’autres à un autre siècle, quand il s’agissait d’empêcher le travailleur d’avoir droit à un temps de repos minimum, des vacances, un salaire minimum… tout ce que ce système offert par le gouvernement chirac-sarkosy-balladur a remis au goût du jour.

Combien de ces “boîtes sociales” mettent en avant que leurs propositions de postes sont du bénévolat, de l’engagement et non un travail avec salaire à la fin ? Quelle annonce sur la partie emploi du forum met en avant cela ????? De ces employeurs ou du site lui-même ?

Et mes anims, ne sont pas des pros,
Ca c’est un argument qui ne veut rien dire ! La question est : sont-ils des travailleurs salariés ou des bénévoles totalement conscients de leur “engagement d’office” ?

De même que l’argument “oui mais avec un CEE on peut payer plus que 2,2… ” Et alors ? Avec le Smic aussi on peut payer plus ! Le problème n’est pas dans la possibilité de payer plus ! Mais dans le minimum offert aux employeurs, qu’ils soient soit disant associations ou entreprises, qu’ils proposent le CEE juste à l’équipe d’animation où au reste de l’équipe : cuisiniers, femme de chambre… comme cela se fait. Ni dans ce foutage de gueule du nombre de jour total possible sous CEE : limite qui n’a aucun contrôle d’aucune sorte ! Ce qui en fait un foutage de gueule.

Mais si il existe un marché, des parts de marché, et des boîtes qui viennent chercher l’argent présent sur ce marché, alors que l’on paie les travailleurs au minimum auquel ils ont droit en France.
On ne crée pas un marché (je dis bien créer parce qu’il n’y a pas de rapports entre les patronages, les premières colos et le marché d’aujourd’hui) en ce demandant ensuite si il y a les moyens de payer correctement les gens : on est plus dans les années 50 où l’on avait affaire à des gens politisés qui, en dehors d’untravail leur assurant de pouvoir vivre, viennent apporter quelque chose gratuitement aux enfants. On est sur un marché concurentiel où les boîtes se battent à coup de bugets importants pour fabriquer des brochures aguicheuses, font des colos commerciales “foot”, “mini moto” et autres merdes consuméristes, qui en parallèle pour certaines de ces “associations” ont constituté des “pôles vacances tout public” où elles sont sur le même marché que les campings ou villages vacances, qui vendent des places sur les villages vacances (avec au passage un salaire minimum dans ce cas pour les animateurs)
Ou qui balance des milliers d’euros à des patrons pour par exemple juste qu’ils s’en aillent sans faire de vague d’une fédé, comme si elle leur appartenait (voir le procés léo-léo qui n’a pas eu lieu en midi-pyrénées)

On ne se demande pas si l’école est rentable !!!
Pourquoi le temps de loisirs de tous les enfants (et non seulement ceux dont les familles ont les moyens de se payer centre de loisirs et colo) devrait-il être rentable ??

Il n’y a pas de solution autre à ce système ? Comment le serait-on si ce système reste debout !!!!! A continuer à faire en sorte dans ce système de plus en plus que les classes moyennes soient des travailleurs que l’on ne paie pas pour les enfants des C++…

Heureusement qu’il y a des gens qui ont encore le soucis des autres, qui n’ont pas votre réflexion de droite du chacun pour soi, de l’exploitation de l’autre, de l’absence totale de cette notion de l’autre.

Le problème, c’est que des enfants se retrouvent entre vos mains, dans votre logique du chacun pour sa gueule.

[EHLINGER]

Mais que crois tu que je sois, Moilapa ?

Un négrier, un truc qui voie les gamins comme des portefeuilles à pattes ?
ben, non, moi je suis une péquenot avec même pas le bac et des mains et un dos usée comme tu t’imagines pas.

Mais

…j’ai un peu d’honneur et une conscience.
M’en fous que des gens se fasse du fric sur mon dos, je fais ce que j’aime, avec des gens que j’aime, et je peux en vivre.
Sans partir en vacances et sans belle voiture ni écran plat.
ET ALORS ?

Et mes anims, ne sont pas des pros, ce sont des amateurs, des “occasionnels” et des stagiaires, des apprentis.

ET ALORS ?

Je respecte mes gamins et mes anims.
Je respecte ma parole et ce que je suis.

Et je trouve nul de vouloir tout casser -parce que c’est ce qui va arriver- sans rien proposer de concret.

Je ne voie pas quelle structure pourra tenir debout en payant 1 anim pour 8 enfants- c’est quand même plus confortable- au smic horaire.

J’en connais pas 1.

Même pas les mairies ou les gros CE.

Je dois être la dernière des crétines.

[moilapa]

Pis les mômes ?

Mais dis-moi, Kerellec, ces mômes une fois devenus grands, qui pour se faire un peu de thunes pour payer une partie de leur logement d’étudiant, on peut les spolier, on peut profiter pleinement de leur naïveté une fois devenus grands ?

On peut décider d’en spolier certains pour que d’autres partent en vacances ? Continuer à faire tourner certaines de ces fédés où l’on parle millions d’euros et continuer à ne pas payer les travailleurs ? Comme au bon vieux temps du peuple dans les mines ?

Y’a toujours eu des gens de droite comme vous pour vomir sur les droits des travailleurs… C’est comme ça.

j’ai remplacé les termes en italique. Si le terme substitué ne te convient pas, tu peux m’en proposer un autre par MP.

[Import]

Peut’être serait’il interessant qu’au lieu de crier au salop d’patron, vive les syndicats…gna..gna tout ca….que les crieurs nous présentent un état budgétaire argumenté afin d’étayer leur thèse sur : y’a plein d’pognon piquez le !

et…au passage argumenter sur l’incidence budgétaire pour les familles, CE, services sociaux..d’un telle mesure d’augmentation du poste salariale (par exemple).

au moins on saurait de quoi on parle !

[EHLINGER]

L’a raison Moilapa.

Signez un contrat, engagez vous face a vos salauds de directeurs payés 15 X plus que vous pôvs anims, et une fois sur place, laissez les tous tomber, ses sales pourris.

Pis les mômes ?
Quoi, quels mômes ?

[Auteur]

Messages