écologie… écologisme… je suis perplexe !

  • Ce sujet contient 25 réponses, 12 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Import, le il y a 13 années.
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  • #94502
    Ferri-pisani
      @ferri-pisani

      “Si chacun ne conservait que ce dont il a besoin, nul ne manquerait de rien, et chacun se contenterait de ce qu’il a.”

      “Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde.”

      “Un pas à la fois me suffit.”

      Mais bon, ce n’est pas avec des mots, ni des debats, ni de la culpabilité que l’on arrive à quoi que ce soit!

      On n’a envie de participer à quelque chose que lorsque elle en vaut la peine, la question est qu’est-ce qui vaut vraiment la peine? La montagne qu’on vient de grimper? La fourmis qui trimballe le grain de riz que je viens de faire tomber? Moi?

      Le but n’est pas d’organiser des actions, mais de semer des graines; quand on demande à un groupe de participer à la vaisselle, on ne s’assure pas qu’en rentrant à la maison chaque enfant va faire la vaisselle mais la graine sera semée, surtout si ça débouche sur une bataille de mousse!!

      Je pense qu’il n’y a rien de mieux que le libre arbitre, donner le choix c’est déjà un grand pas car quand on a le choix, souvent on se rallie!

      Les Animateurs (avec un grand A bien entendu!) sont des fermiers, qui sèment des graines à tout va en essayant de ratisser large, mais le boulot, chacun le fait dans sa tête de façon autonome (et heureusement d’ailleur!!)

      Voilà!

      #101763
      ludou
        @ludou

        Allez, je développe rapidement une des pistes, la dernière.

        Quel serait l’intérêt d’utiliser (oula le consumériste que je suis!) la nature comme moyen, comme support à l’animation ? Evidemment, c’est le jeu. Jouer avec notre environnement, car c’est ce que l’on a sous la main, donc plus pratique, moins compliqué à aller chercher, etc…
        Oui, mais danger !! N’y a-t-il pas un risque de “banalisation” de la nature, et donc, de ne plus y faire attention…?
        Je me dis que oui, peut-être, mais pas chez nous, car…

        une étude a montré que les européens passaient en moyenne 85% de leur temps à l’intérieur de quelque chose construit par l’homme (maison, voiture, etc…). Je pense qu’on a de la marge pour sortir dehors et être en contact avec notre environnement (qu’on ne connait pas, qu’il soit urbain ou campagnard!), sans le considérer pour le moment comme quelque chose de banal, de quotidien.
        Le problème serait différent dans les provinces reculées du Haut-Atlas marocain où j’étais il y a quelques mois. Là il y a banalisation de son environnement proche, donc perte d’intérêt pour le préserver, tout simplement par manque de conscience.

        Revenons chez nous. Le but de sortir dans la nature (même la nature urbaine) peut avoir deux intérêts majeurs :
        – instaurer une relation à son environnement qui devienne évidente, et non plus ponctuelle et époustouflante à chaque coup

        – “s’approprier” son environnement* permet de le préserver dans la mesure où une modification de celui-ci entraînera une réaction de notre part (si on construit un immeuble sur notre coin de forêt qui nous servait de terrain de jeu, l’impact est important). L’utilité de notre “coin de nature” va être perdue, et si on a l’habitude d’utiliser ce lieu, on va réagir.

        Il est important de ne pas s’endormir, de ne pas faire comme la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite… Et donc quoi de mieux que de vivre dans ces espaces, les réinvestir. Enfin, ce qu’ont fait nos vieux depuis des générations et des générations quoi…

        * s’approprier dans le sens vivre dedans, vivre avec, l’occuper, le partager. Evidemment pas dans le sens le “posséder” au sens du marché (cf. émissions de radio déjà citées)

        #101764
        ludou
          @ludou

          Un petit lien pour prolonger la réflexion, sur l’excellent site du réseau école et nature. On peut y trouver ça, notamment :

          Via l’éducation pour l’environnement, « on apprend à résoudre et à prévenir les problèmes environnementaux de même qu’à gérer les ressources collectives. L’environnement devient un but. » (Sauvé, 1994). Cette forme d’éducation laisse entrevoir deux courants opposés distingués par Robottom et Hart (1993) : « une approche positiviste où il s’agit de faire adopter les comportements et les gestes qui semblent les plus favorables à l’environnement et qui sont dictés par les experts et les politiques ; le courant de la critique sociale qui invite les apprenants à faire leurs propres choix sociaux à partir d’investigations menées par rapport à des problèmes qui les concernent directement. » (Girault et Fortin-Debart, 2006).

          Source

          Le reste n’est que choix individuel et action !

          #101966
          Import
            @import

            Merci pour ces pistes Ludou, je me vais m’y plonger et je reviens le plus vite possible !

            #101987
            ludou
              @ludou

              Hello,

              pistes possibles :

              – différence entre écologie (en tant que science) et écologisme (choix politique, attitudes, …), comme suggéré par le titre

              – quelle place laisse-t-on à ce que représente la nature pour les enfants que l’on souhaiterait “éduquer à l’environnement” (et pas forcément au développement durable) -> cf La peur de la nature

              – animation nature et EEDD, est-ce la même chose ?

              – l’héritage de Joseph Cornell dans nos pratiques quotidiennes

              – qu’est-ce que les enfants ont envie de voir dans la nature : l’aspect scientifico-scientifique (écologie pure, biologie) ou bien tout ce qui peut servir de support ou de base pour jouer ? Cette question est celle qui a le plus influencé mes animations ces derniers temps…

              ah, et puis deux émissions de France Culture ces jours-ci :

              L’homme est-il propriétaire de la nature ? -> qui retrace rapidement l’origine culturelle de notre rapport à la nature

              La place de l’Homme dans la biodiversité -> questions d’éthique, toussa toussa kwa…

              #102050
              Hoezelle
                @hoezelle

                Oui, oui, l’éducation à l’environnement de proximité est une bonne approche qu’il faut mettre en avant.
                C’est la pensée première mise en avant dans l’écologie politique : autonomie, proximité, collectivité… Alors que le discours du développement tente absolument à nous déposséder de cela en mettant en avant les gros problèmes (genre Co2) et confier les solutions aux experts et aux politiciens (c’est pas gagné…).

                En ce qui concerne les habitudes, les gestes c’est aussi une éducation importante mais à laquelle de ne collerais pas l’étiquette du développement durable. Parlons plutôt d’éducation populaire (retour aux origines) et d’éducation à la citoyenneté (dont on manque cruellement).

                Pour mon point de vue par rapport à l’hostilité de la nature. C’est évident, la vie est hostile en soit. Les hommes sont morts de beaucoup de chose, animaux sauvages, maladies et maintenant accidents domestiques, de voitures, etc. La ville est hostile aussi, alors bon… ça ne me semble pas vraiment un point important à développer avec les enfants car de toute façons notre nature transformée l’est beaucoup moins maintenant…
                Au contraire il faut s’attacher à casser les préjugés (beurk un insecte !), les mythes (la nature c’est le domaine du diable !) et les habitudes apauvrissantes (oh une fleur sur mon gazon vite je la coupe !).

                #102056
                edophoenix
                  @edouard-l-j

                  Hello, crevette,

                  ça part de l’idée que si on veut apprendre aux enfants à préserver la planète, la nature, la région où ils vivent, etc. il faut déjà apprendre à préserver ce qui est autour de soi, dan la maison ou dans la pièce. Le paradigme, auquel j’adhère, qui a inspiré cette anim’, c’est qu’on ne peut pas œuvrer à une grande chose si on n’est pas capable d’œuvrer à une petite, et qu’avant de vouloir manifester dans les rues pour la propreté de la planète (ou même de sa ville), il faut savoir veiller à la propreté de son propre milieu quotidien (La propreté du tout = la propreté de chacun des parties… c’est bien en quoi cela rejoint effectivement la vie quot’..)
                  et pour cela, prendre conscience de la différence entre un milieu entretenu et un milieu négligé, c’est aussi motiver les “troupes” à y faire attention.

                  voilà, je ne saurais pas l’expliquer mieux que ça.

                  Je crois me souvenir qu’au départ, les questions des djeunes étaient “à quoi ça sert d’éliminer des saletés qui reviennent toujours ?” “en quoi les saletés c’est gênant, il suffit de pas y faire attention, on ne les vois même pas ?”.

                  edit.: Saxicoola : merci pour ce texte. Effectivement, c’est proche de ce que je pense, et c’est très intéressant de voir tout ça “formalisé”. Je vais essayer de le trouver ce livre.

                  Il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d’accord par contre : pour moi, il y a des habitudes à prendre, des gestes et des comportements à intégrer que l’on acquiert quand on est jeune ou enfant, donc ça concerne les enfants.

                  Après, les discours théoriques, ils auront bien e temps de s’y intéresser plus tard, là je suis d’accord, mais tenir compte des effets négatifs de ses “propres” activités sur son environnement immédiat, on peut en prendre conscience quand on est jeune.

                  jeje38 et syl20anim : hello !
                  Alors, oui, la nature est plutôt hostile (si on peut lui prêter des intentions..?) et ce n’est pas parce qu’on aime les arbres et les ruisseaux qu’on arriverait à se débrouiller dans la nature sauvage.
                  Il faut quand même nuancer un peu, la nature n’est pas “amicale” o.k., elle est pleine de dangers et de difficultés, mais en même temps on y survit quand même… enfin, en se débrouillant pour s’écarter de certains dangers (serpents, crocodiles, ou autres plantes vénéneuses équatoriales).
                  Il y a des peuples qui ont appris à survivre et à vivre dans des milieux difficiles. Ce n’est pas bisounours, mais ce n’est pas Godzilla non plus 😉
                  maintenant, c’est vrai que les trucs du genre “la nature, si on cherchait à la retrouver au lieu de la dominer, il faut la connaître et l’aimer, elle est belle…”
                  Elle est belle, mais elle est sauvage aussi. Si on avait dit aux hommes de Néandertal que la Nature elle est sympathique, entre deux crocs d’ours et de loups, le piétinement d’un troupeau de mammouths en furie et la période glaciaire, ils auraient ri, je crois. C’est pas difficile d’aimer la nature quand on habite un appartement chauffé.
                  Cela dit, et dans le sens inverse, la nature c’est aussi un équilibre précaire entre des écosystèmes variés et qui ont fonctionné longtemps sans que l’homme n’ait eu besoin de le comprendre vraiment (et lorsqu’on a cherché à le faire, c’est là que les ennuis précédents ont été remplacés par les ennuis modernes 😛 ! )

                  #102062
                  Hoezelle
                    @hoezelle

                    Je suis tout à fait d’accord avec les visions rabaissant le développement durable, mais au delà de nous faire conserver notre confort personnel il faut tout de même être bien prudent…

                    Si le développement durable ne fera jamais plier les grosses entreprises (au contraire elle l’utilise déjà, par exemple avec le rapport Chevassus-au-Louis, dans la même optique on va pouvoir calculer le coût de la biodiversité et des écosystèmes complexes !!!! (dont on ne sait toujours pas tout !!) Parfait pour la compensation du genre le boulot des abeilles vaut 3 milliards et c’est tout…))
                    Bref je reprend… nous pouvons très bien en pâtir, nous classe moyenne et pauvre !, de ce développement durable, une dictature verte est très envisageable dans un monde au climat dangereux (j’espère de tout coeur qu’on arrêtera beaucoup de chose quand il n’y aura plus de pétrol…).

                    D’une manière générale ne confondé pas Développement Durable (un magnifique oxymore de langue de bois) et écologie (la science) et écologie (la politique de gauche, bien plus ancienne auquel se sont intéressé des personnalitéé philosophes comme André Gorz, Hervé Morin, etc).

                    C’est trois chose là ne concerne de tout manière pas un enfant.

                    (Pour plus d’information sur l’espoir révolutionnaire de l’écologie politique et la triste victoire du développement durable : Livre Les Deux Ames de l’écologie (lien google book :
                    http://books.google.fr/books?id=IdEK6fkMhtgC&printsec=frontcover&dq=les+deux+%C3%A2mes+de+l’%C3%A9cologie&hl=fr&ei=r95iTdC0HIWu8gOTxoHyCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDMQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false

                    #102075
                    Import
                      @import

                      Je suis content de voir que le sujet vous intéresse !

                      Quand je parlais d’ffet de mode, j’entendais par là que lorsque j’ai commencé l’animation il y a 8 ans, il y avait beaucoup moins de projet “écoloé du moins dans ma structure. Mon formateur BPJEPS m’avait cependant confirmer uq’il y avait lui aussi constater une explosion des projets de dev durable depuis quelques années.

                      à syl20anim, je suis convaincu que la nature est hostile pour l’homme.

                      Je ne suis également pas d’accord pour dire aux enfants que la nature est hostile??

                      Je te propose donc d’aller te promener au milieu d’une meute de loups, d’aller gratouiller un ours, de traverser la sibérie, de te baigner dans l’Amazone ou de traverser la jungle tropicale,…. on verra si tu trouves toujours la nature accueillante…

                      c’est seulement quand on ne la connait pas, apprenons a vivre avec et non pas a la dominer.

                      Je suis partiellement d’accord car dans toutes les sociétés depuis la “naissance” de l’humanité, les peuples ont chercher à se protéger et à se défendre de la nature et à l’apprivoiser. Tu as cependant raison sur le fait qu’en connaissant la nature ou peu s’en protéger et qu’elle est ainsi moins hostile pour l’Homme mais elle reste hostile quoi qu’il en soit !

                      J’ai parfois vu mettre en avant les modes de vie de certaines “tribus traditionnelles” tel que les indiens Hijos, ou les Abborigènes ou encore les indiens Lakota, en les plaçant comme exemple… Là je dis tout simplement NON car on parle là de culture et surtout de représentation du monde totalement différentes. Prétendre comme j’ai parfois entendu des animateurs le faire qu’il faudrait tendre à vitre comme d’autres peuple est, à mon sens, une abbération culturelle ! En effet, nos représentation du monde diffèrent d’une culture à une autre et le fait de voir certaines “tribus” comme vivant en “harmonie avec la nature avec des petites fleurs dans les cheveux” est une vision purement romantique et occidentale. Leurs pratiques et leurs relations avec leur environnement est en réalité bien plus complexe et ancrée dans leur culture que nous nous plaisons à le croire !

                      pour ceux que ça intéresse, je vous propose d’ailleurs un excellent ouvrage sur les Sioux Lakota “par le pouvoir du rêve” qui offre une approche assez simple de la complexité de ces peuples.

                      #102077
                      crevette76
                      Administrateur
                        @crevette76

                        edophoenix, chui toujours pas convaincue…

                        ni du rapport réel avec l'”écologie”… pour moi ce que tu décris est plus de l’ordre du rangement et du confort de vie quot
                        idées vie quot état des chambres

                        ni de l’intérêt pour les mômes et/ou les anims de cette “expérience”..?

                        #102087
                        dufour
                          @dufour-9

                          En fait, ce que vous appelez “mode” existe depuis plus de 30 ans.
                          Le développement durable (ou plutôt “soutenable”) consiste à créer une sinergie entre les domaines économiques, sociaux et environnementaux.
                          Loin d’être une mode, ce concept engage chacun à être acteur d’un développement mondial plus juste (dans les 3 domaines).
                          Que ce soit une initiative mondiale, d’un état ou d’une association, tout est bon a prendre, chacun a son rôle.
                          Quelqu’un ici est assez culotté pour dire que notre monde est juste?
                          Quelqu’un ici est assez culotté pour dire que le rôle de l’animateur n’est pas d’éduquer à l’écocitoyenneté?
                          C’est vrai qu’on se sert du mot (gros mot) environnement à toutes les sauces, bonnes ou mauvaises. Mais le développement durable est un projet qui amène à changer son fonctionnement, et qui amène à beaucoup s’interroger sur toutes nos actions. Faire un foot pour développer son corps et l’esprit d’équipe, c’est un projet… Faire le foot pour remplir une grille d’activité… c’est qu’on n’a rien compris.
                          J’espère réécrire rapidement si vous avez des questions sur le sujet.

                          #102114
                          edophoenix
                            @edouard-l-j

                            Hello, crevette !

                            Pas de problème. C’est, je pense, parce que je l’ai raconté un peu à la va-vite… En fait, ça s’est placé dans un contexte particulier, et surtout, il y avait eu des discussions précédemment, qui avait entraîné cette initiative… qui n’était pas prévue au départ.
                            On a simplement voulu proposer une expérience concrète en réponse aux questions qu’on se posait et que les jeunes se (et nous) posaient ; on a cherché comment on pouvait expérimenter des environnements différents, et c’est ça qui en est sorti.
                            Mais bon, j’admets que c’est très particulier comme expérience 😛

                            Hello, Saxicoola :

                            J’aime bien ton discours, parce que je sens qu’il y a une vraie conviction, mais je ne suis pas convaincu. En fait, ça dépend aussi de ce qu’on entend par “développement durable”. Il n’ya pas que la nature. Je dirais même que ce n’est clairement pas, dans ma vision des choses, l’enjeu majeur.
                            Mais je sais que dans une décennie, si on n’a pas réalisé un certain effort pour réduire notre consommation (d’énergie entre autres), c’est les modes de vies des hommes qui seront menacés, bien plus que la nature. Et dans 10 ans, je pense que la plupart d’entre nous serons encore vivants – sauf cas d’accident imprévu.
                            Donc pour moi, le développement durable, ce n’est pas pour préserver la nature, ce n’est pas pour influencer les esprits balbutiants et potentiellement brillants de nos enfants, et pas davantage pour sauver la planète des générations à venir de-quand-on-sera-plus-là. C’est beaucoup plus égoïste que cela : ça vise à préserver mon propre confort et ma survie personnelle…
                            Et, accessoirement, celle de ceux qui m’entoure bien sûr.

                            Ppur moi, le développement durable, ce n’est pas apprendre aux enfants à prendre soin de “la Nature” sacro-sainte, c’est seulement de faire durer, leur[/b] propre environnemet (au sens strict du terme, l’environnement = l’espace qui m’entoure directement).
                            Pour moi, c’est juste ça, l’enjeu qui fonde l’écologie (‘fin, ce qu’on appelle à tord l’écologie, sur cela, je demeure d’accord avec toi !)

                            #102117
                            Hoezelle
                              @hoezelle

                              Le libéralisme, l’écologie politique et la notion de développement durable amène à de nombreux débats…

                              Mais en ce qui concerne l’écologie en centre de vacance c’est un sujet très interessant à questionné sur ce forum.

                              Est-ce une thématique ? On traite du sujet au même titre que d’un thème danse, moyen-âge, cinéma ??
                              On dirait bien.
                              L’écologie est portant une science complexe sur l’interaction des espèces, les écosystèmes etc. En fait le terme n’est pas vraiment approprié en soit. Tout ces histoires d’éco-gestes, d’empreinte écologique c’est issue de la notion de développement durable (dont je suis totalement contre) qui est glorifié sans même être appliqué (mais en même temps, ça pourrais vite devenir une dictature).

                              Bref sans en écrire trop, je dirais que déjà il ne faut pas être naïf, tout ce qui est dit “écolo” et affiché dans notre univers économique et pro-économie libéral.

                              Ensuite les enfants n’ont rien à voir la dedans. Laissons les tranquilles et surtout ne les culpabilisons pas avec l’empreinte écologique de leur parent !

                              L’environnement c’est pas un thème ça veut dire un peu tout, l’écologie c’est pas une bonne chose c’est une science ou une conviction politique, la nature ça ne s’oppose pas à l’homme car nous en font parti de la nature. Peut-être bien que l’homme à beaucoup transformé la nature mais c’est parcequ’il en fait parti et parcequ’il à fait plus de chose que les autres espèces. Mais une fourmillière ça change des choses aussi, les éléphants ça cassent beaucoup d’arbre etc.

                              Bref, la nature c’est simplement merveilleux quand on la découvre alors pourquoi ne pas laisser les enfants découvrir cette merveille ?

                              Dsl pour les fautes.

                              #102184
                              crevette76
                              Administrateur
                                @crevette76

                                salut oedophenix,

                                sans vouloir faire ma ch**use de base, autant ton questionnement de départ me semble pertinent dans le “à quoi ça rime ce thème et à quoi on le rattache en vrai ?”, autant tes exemples de vécu me paraissent… comment dire… en décalage ?

                                Quel est l’intérêt et la logique de laisser (ou demander à) des anims salir un lieu pour que les enfants “se rendent compte qu’ils seront mieux dans la salle propre” ?
                                Sont-ils si idiots qu’ils ne pourront pas faire ce constat sans que des anims aient soigneusement sali (de déchets propres..?!) un lieu en leur en imposant l’usage ensuite ?!
                                Ou est l’intérêt péda ?

                                (pis le lien avec l’écologie/environnement durable accessoirement, j’vois pas bien non plus)

                                Dois y avoir un truc qui m’échappe là..?

                                #102186
                                edophoenix
                                  @edouard-l-j

                                  Hello !

                                  Après avoir lu vos diverses positions, je réponds ici en priorité au premier post de Jeje38, et à celui de Matim :
                                  Je suis à la fois d’accord et non-d’accord.

                                  Par rapport aux discours :
                                  On a eu plein de discours d’écolos depuis 25 ans (ç’a commencé à s’agiter sérieusement vers le milieu des années ’80, avant il y avait déjà des prémisses, mais bon…)
                                  Et c’est un discours assez récurrent aujourd’hui. Je ne pense pas qu’il soit “faux” : on en a besoin, vu le peu de bougeotte que ça fait chez les gens. A vrai dire, j’ai tendance à être lassé d’en entendre toujours parler, mais vraiment, on en a besoin.

                                  Le truc, c’est que souvent, ça se limite à : “‘faut défendre la nature, les z’animaux n’ont des droits, prenez des douches – pas des bains, les pots catalytiques c’est bien, les centrales nucléaires c’est mal, les ogm c’est pourri et vivent les tournesols.”
                                  Et les politiques brandissent ça également, juste pour compter plus de voix.
                                  C’est comme pour la bioéthique, on tient des tonnes de discours stéréotypé, mais les vraies études et les débats techniques entre spécialistes, les analyses de prospections et les enjeux géopolitiques, sociétaux et économiques, les médias s’en fichent (du coup les masses aussi, vu qu’elles n’ont accès qu’au sommet de l’iceberg).
                                  Par contre, quand il y a un scandale (récemment, on a parlé de la falsification de rapports anti-changements climatiques, entre autres), on est bombardé de débats de surface, – ou a lors de temps en temps un journal de masse nous ressort un titre du genre “dans 50 ans on sera tous morts”, histoire de vendre du bousin… Mais les vrais enjeux, à l’échelle globale et à l’échelle des décennies, il faut aller les chercher loin dans la presse spécialisée.

                                  Alors je pense qu’a priori, si on veut vraiment inclure un aspect écologique et environnemental dans le projet éducatif, la première exigence à avoir pour soi-même, minimum c’est de s’intéresser aux “vrais débats”, pas simplement juste au discours politique et aux clichés sociaux et autres lieux communs.
                                  Par exemple, le problème de la raréfaction des ressources face aux problèmes de faim dans le monde, ç’a des implications écologiques et économiques autres que simplement “les OGM” et la pollution.
                                  Comment se fait-il quand dans certains pays, on épuise la terre à produire des trucs qu’on arrive pas à vendre, qu’on les détruise ensuite en masse, et qu’à côté il y aie des famines dans d’autres pays ?
                                  Comment se fait-il que des pays qui ont des ressources agricoles énormes (en Centrafrique par exemple) sont irrémédiablement sous-exploité parce que ces pays n’ont pas bénéficié d’une culture politique du développement durable ?

                                  Cela me fait dire que je suis d’accord avec toi.

                                  Mais de toute façon, jéjé, aujourd’hui la nature on ne sait absolument plus ce que c’est. Sauf au Sahara et dans ce qu’il reste de la forêt amazonienne. Parce que ‘faut pas déconner : la campagne française (et la campagne occidentale en général) : qu’est-ce que ç’a à voir avec la nature ?
                                  On a tout domestiqué, tout est géré, civilisé, administré, entretenu par les collectivités territoriales quand ce n’est pas directement l’Etat dans les “réserves” dites naturelles. Où est la nature là-dedans ?

                                  Quand je veux sensibiliser des jeunes à la nature, je leur explique que ce qu’ils ont sous les yeux et autour d’eux, ça n’a rien à voir.
                                  La nature, c’est par définition quelque chose de sauvage, i.e. quelque chose qui n’est pas maîtrisé par l’homme. Aujourd’hui, le moindre acre de prairie est -limite- tracé au cordeau, alors j’aime bien rappeler aux gens que ce n’est pas parce qu’ils s’y promènent qu’ils sont dans la nature. Ils sont dans un espace complètement domestiqué.
                                  Donc même si vous croisez un serpent, une araignée ou des ours (réintroduits par l’homme dans les Pyrénées), c’est pas vraiment la nature (mais j’admets que si vous allez dans les régions où on croise des piranhas, là c’est la nature 😉 ! )
                                  Même la préservation des phoques par les traités internationaux, c’est pas naturel… (En quoi une loi, c’est naturel ?)

                                  Bref, je ne vais pas encore le répéter, vous avez compris, hein 😉

                                  Je suis également d’accord que la planète n’a pas besoin d’être sauvée (littéralement, la planète, ça n’est qu’un globe de minéraux (l’hydrosphère c’est moins de 20% du globe, et la biosphère, même pas 1%.)

                                  Sinon, Matim, franchement la natalité ben…
                                  Non, c’est pas possible. D’un point de vue théorique je suis d’accord que c’est un facteur important et qu’il faut avoir à l’oeil et garder à l’esprit.
                                  Mais ensuite, tu veux faire quoi ? contrôler la natalité à l’échelle globale ? C’pas possible… Regarde où ç’a mené les chinois !
                                  Et puis, je n’aimerais pas que quelqu’un aie pris la liberté et se soit permis de dire à mes parents de ne pas me faire naître… Je suis quand même relativement heureux de pouvoir connaître la vie, de pouvoir respirer (même si c’est un air vicié).
                                  Et je pense qu’il en est de même pour toi, non ?
                                  :jump2:

                                  Pourquoi d’autres personnes n’auraient-elles pas droit à une chance de vivre, juste parce qu’elle naîtrait dans un autre pays, ou dans une famille catholique ?
                                  ( je précise que c’est une plaisanterie, je suis catho… D’ailleurs, à part la mienne, je ne connais pas de familles cathos nombreuses, qui aient plus de 3 enfants !)

                                  Après, les problèmes de natalité, c’est encore un truc galvaudé dans la presse (rien que l’autre jour, je vais au Tabac, j’ai vu deux journaux différents qui titraient “Bientôt 9 milliards sur Terre !”, je crois que c’était Capital et Le Monde, c’est pour dire…)
                                  Et alors ?
                                  On est capable de fabriquer des fusées, et d’aligner des mots dans des journaux, mais la seule solution qu’on pourrait trouver pour limiter les effets néfastes de notre vie sur Terre, ça serait de réduire la natalité ?

                                  ( bon, désolé, je suis un peu agressif sur ce sujet, mais c’est qu’il n’y a pas si longtemps, j’étais persuadé aussi qu’on était trop nombreux, et quand j’ai pris conscience de la manipulation médiatique et du matraquage sur cette question, ben ç’a m’a passablement énervé…)

                                  Si on s’occupait de mettre en oeuvre -je veux dire vraiment – les prospectives de développement durable plutôt que de chercher à faire peur aux honnêtes gens naïfs en leur proclament des “bientôt 9 milliards !”, ben… La population humaine poserait moins de problèmes (elle en causerait bien sûr encore, mais moins !)

                                  Donc ‘faut trouver d’autres soluces, donc ==> développement durable, etc.

                                  Dans la pratique, ce que j’ai fait/vécu en centre :

                                  Le principe de base, déjà, est de sensibiliser les jeunes à la propreté locale, celle de leur environnement immédiat. C’est très facile pour un jeune d’oublier un discours sur les grandes théories de l’avenir de l’humanité terrestre, dès qu’on l’a entendu, ça entre par une oreille, ça ressort de l’autre côté, et voilà.
                                  Mais si on fait de la sensi’ sur la propreté de leurs lieux de vie quotidienne, ça les touche plus directement.
                                  On leur apprend des geste quotidiens qui deviennent plus facilement des habitudes (même si on ne vit pas au pays des bisounours, et qu’il faut éviter de trop se faire des illusions, hein 😉 ) et de petits geste simples en automatismes pas compliqués, on avance mieux sur le chemin du respect de ce qui nous entoure que quand on se gargarise de “la Terre en danger” en se donnant bonne conscience.

                                  Un exemple (l’idée ne vient pas de moi, mais j’aurais aimé !) : on avait laissé dans un camp, un endroit qu’on nettoyait moins que les autres (on passait le balai et le nettoyant sur les vitres, mais on laissait trainer des papiers, des cartons, plein de déchets “propres” de nos prépas d’anims).
                                  On a proposé aux jeunes de choisir, un après-midi, entre deux activités, dont une dans la salle (faussement) sale, puis une autre dans une salle propre (les jeunes devaient faire les deux activités, mais dans l’ordre qu’ils souhaitaient). Le soir, on leur a demandé dans quelle salle ils préféraient être.

                                  Autre moyen de sensibiliser : un camp où j’étais “colon” : les animateurs avaient organisé une soirée “propreté” avec pour chaque aspect de l’environnement du camp, un sketch, et une animation liée au thème du sketch.
                                  Il y en avait eu sur la vaisselle, sur le balayage, sur les fait de jeter dans des poubelles, et non par terre, etc. (et même un thème sur le papier toilette, c’est dire !)…

                                  #102189
                                  lolotte77
                                    @helo

                                    Salut

                                    Je ne sais pas si mes 2/3 mots vont faire avancer le débat

                                    Mais écologie rime avec écoNOmie 🙂

                                    Quand je dirige des centres ….ni les anims ni moi avons un discours ” moralisateurs “….pour la planéte ‘( enfin si un peu quand meme….lol) mais parce que ca coute bonbon de laisser une lampe allumée 24heures / 24h ( jai faili canner en jettant un oeil a la facture de l edf pour 3 semaines de centre), ca coute bonbon de laisser couler l eau 24/24, on se fait pas ramasser les déchets quand c est mal trié du coup c est bibi qui repasse dérriere, ca coute bonbon quand on chauffe une piéce et que toutes les fenetres sont grandes ouvertes, ca coute bonbon quand………………..

                                    #102191
                                    syl20anim
                                      @syl20anim

                                      Bonsoir

                                      le sujet m’interresse, je me permet de donner mon avis…..
                                      je ne suis pas d’accord pour mettre tout le monde dans le meme sac quand vous parlez de mode pour l’éducation a l’environnement. Un grand nombre de structure utilise ce sujet pour avoir des subventions ou se donner bonne conscience. Mais d’autre, dont j’estime faire parti, nous battons pour construire des projets qui ont du sens.
                                      La premiere chose qui m’interresse c’est que l’enfant soit dehors, en contact avec l’environnement et qu il prenne plaisir. Je ne suis également pas d’accord pour dire aux enfants que la nature est hostile?? c’est seulement quand on ne la connait pas, apprenons a vivre avec et non pas a la dominer. La nature (bois, pres, lac ,riviere, mare, montagne, ocean, et j’en passe, sont les meilleurs terrains de jeux. Montrons a l’enfant, qu’il est bon d’etre avec. L’enfant n’est pas né pour réparer les erreurs des adultes, on ne peut lui demander de ramasser les dechets des autres, de lui imposer des discours moralisateurs s’ils oublient d’éteindre une lampe (y a qu’a regarder dans les villes la pollution lumineuse, les adultes doivent d’abord regler 2 3 choses avant de faire la morale)
                                      Pour moi, le but de mes séjours, encore l’été prochain, l’enfant doit vivre une experience en pleine nature qui lui laisse un bon souvenir, il decouvrira la vie autour de lui (animal et végétal), touchera a la cuisine, fabriquera des objets avec des éléments naturels. Si apres il veut en savoir davantage (comme l’ete dernier avec un groupe de jeune en ardeche) l’équipe peut apporter des infos corrects et exprimer son avis.
                                      Voila mon umble avis, la base de l’éducation nature…..soyons dehors!! vivons avec elle!!
                                      Pour moi l’education a l’environnement n’est pas un theme, il doit faire parti de n’importe quel projet.

                                      #102196
                                      Simon
                                      Administrateur
                                        @simon

                                        Matim,

                                        Ne t’agace pas, je ne te cherche pas à t’ennuyer 🙂

                                        J’ai réagi parce que tu dis tout de même :

                                        “… l’homme doit avant tout s’autoréguler en terme de natalité et peut être qu’avant de recycler ses déchets il devrait faire attention au nombre d ‘enfants qu’il va engendrer …”

                                        Ce à quoi je te répond que à mon avis c’est bien loin d’être le problème premier. Et attention je dis aussi aux discours. Effectivement, une part croissante d’écolos parle de plus en plus de ce facteur natalité. Or l’Homme sait s’acclimater à son milieu naturel sans l’abîmer. Nombre de sociétés l’ont démontré.

                                        Et donc un autre discours écolo plus minoritaire indique que la pierre n’est pas à jeter aux pays dont leur natalité explose parce qu’elle est bien là la conséquence d’un tel discours sur la natalité : “Regardez eux, ils font beaucoup trop d’enfants, ils nous mettent en danger”

                                        Depuis des éternités, une part non négligeable de la population est réduite à “l’esclavage” pour le profit d’une élite. Cet esclavage prend d’autres formes aujourd’hui mais il est toujours existant. Et la pauvreté mondiale et les impacts environnementaux ne sont pas dûs à l’explosion démographique, il sont dûs avant tout à la politique colonialiste des pays du Nord et leurs multinationales.

                                        #102234
                                        Matim
                                          @matim

                                          Bourricot a écrit :
                                          Le péril de notre espèce ne réside pas dans sa natalité.

                                          C’est un tout, effectivement, et mon post ne se résume pas a ce simple aspect démographique.
                                          De plus je n’ai pas dit “zéro enfant”, et encore moins ciblé tel ou tel pays ! Je pense qu’il faut réguler cette démographie , c’est diffèrent.

                                          Si on raisonne simplement en terme de “place” sur ce ballon : Faut il être écolo ou scientifique ou humaniste pour se rendre compte qu’à la surface cette sphère il ne peut plus y avoir un accroissement démographique tel qu’on le voit actuellement !!? si ce n’est au détriment de l’environnement naturel

                                          Oui il y a peut être assez pour nourrir 2 ou 3 fois plus de monde (et encore..) mais cet argument n’est pas le problème, on sait bien qu’on ne va pas nourrir de faim…ce n’est plus un souci ! Par contre on sait très bien qu’on risque de mourir de soif… ou de s’auto-asphyxier, entre autre.

                                          L’aberration n’est pas à avoir des enfants.

                                          c’est pourtant un élément parmi d’autres, et l’aberration est de ne pas s’en préoccuper ou de l’ignorer…

                                          **

                                          #102242
                                          Simon
                                          Administrateur
                                            @simon

                                            Matim,

                                            Le péril de notre espèce ne réside pas dans sa natalité. C’est un discours tenu justement par les capitalistes préférant défausser leur faute sur les pays pauvres. Tenu de la théorie de Malthus. En plus, ça ne prend pas en compte tous les paramètres. S’il est vrai que le Bénin a une forte natalité, il faut aussi quantifier la mortalité infantile.
                                            Le mouvement de forte croissance de natalité apparaît dans tous les développements de pays. La France en premier lieu au 19ième siècle où elle a doublé/triplé sa population. Ensuite ce mouvement se tarit.

                                            Rappelons que 20% des humains s’accaparent 80% des richesses de la planète.
                                            Que l’alimentation produite mondialement suffit à nourrir 2 à 3 fois l’humanité.
                                            Le péril réside dans notre train de vie. On doit définir un mode de vie raisonnable supportable pour tous. Nous devons devenir des partageurs.

                                            L’aberration n’est pas à avoir des enfants. L’aberration est d’avoir chacun un téléphone, chacun un ordinateur, chacun la dernière technologie du mois en vogue. Que ces multiplications de possessions pousse à l’exploitation des mines de nickel, de zinc, de lithium, minerais rares implantés pour la plupart en Afrique. Que cette richesse es dépossédée aux habitants locaux. Et que cette dépossession contribue à maintenir ces pays dans la pauvreté et nous permette à nous occidentaux de vivre dans l’opulence la plus insolente. Nous avons inventé le Moyen Âge global. Nous vivons de privilèges sur le dos des 2/3 des hommes. Il est là le péril des hommes.

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 26)
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