[Import]

En attendant, désolé de te décevoir vasshrom mais quand on travaille dans un centre de vacances et de loisirs on ne fait que valider les valeurs et les règles de notre système qu’il soit capitaliste ou non.
On a un cadre défini par une réglementation. Alos c’est bien beau de dire qu’on peut dégager de l’influence des médias les enfants, ce qui est louable mais on peut certainement pas prétendre enlever l’influence de la société. On appartient à un modéle de valeurs, une culture partagée, on n’en sort pas comme ca sur un coup de tête surtout quoique tu dises tu partages ces valeurs qu’elles te déplaisent ou non.
Et certainement que la famille doit participer le plus possible à la connaissance du projet et à son élaboration. Que je sache il ne s’agit pas de former des élites révolutionnaires opposés à toute autorité comme parentale…
L’éducation populaire n’est pas une éducation de la jeunesse, on n’est pas dans une logique de tout pour la jeunesse(avec des sous entendus du type, la vieille génération est foutue, l’avenir appartient aux jeunes, on tombe dans les politiques de la jeunesse des années 40 et la première, celle de mussolini qui avait une idée bien précise de la jeunesse)
L’éducation populaire c’est avant tout une éducation périphérique à l’éducation scolaire et au monde du travail qui se veut d’une approche différente dans l’acquisition des savoirs, de l’accès à la culture et des losirs pours le + grand nombre, jeunes, adultes(cf universités populaires)
Bref, à réfléchir

[Import]

Tu me fait penser à certains professionnels (pas seulement des anims) de mon centre social qui parlent de la mise en place du comité d’usagers…

Ce que j’entends dans les couloirs c’est à peu près :

” Ah non surtout pas lui comme président”
” Si c’est elle, on va toujours l’avoir sur le dos”
” on va perdre de notre autonomie et de notre liberté”
” il ne faut pas qu’ils aient accès à tout”
…

Alors lorsque j’entends ça, je me demande pour qui travaillons-nous réellement ? N’est-ce pas les usagers, quelqu’ils soient.

Alors bien sur il ne s’agit pas de céder à certaines pressions mais bien de travailler ensemble pour faire évoluer le service.

Alors bien sur il ne s’agit pas de se transformer en GO du club med mais bien d’accepter la critique, la remise en cause, l’évolution proposée et ne pas s’y placer en systématique opposition.

Alors bien sur c’est risquer de travailler avec les parents (beaucoup d’anims y sont opposés !), ça serait tellement plus simple de faire notre petite popote dans notre coin, mais ces parents existent, et ils ont bien besoin de participer, de s’exprimer, d’être valorisés,… tout autant que leurs enfants !

PS : oui Salti c’était ironique !

[au84972]

Contrairement à ce que tu dis Lapin, je crois que la colo est bel et bien un espace d’épanouissement de l’enfant et d’éducation. Ce n’est pas parce qu’on met en plcae un cadre qui permet les activités libres, les jeux sans anims ou les projets d’enfants que l’on est dans le une éducation passive bien au contraire. L’éducation active n’est pas forcément synonyme d’être sur le dos des enfants en permanence à leur dire quoi faire, quoi penser, quoi dire, bien au contraire. Il s’agit bien d’une volonté de l’équipe que de mettre en place ce cadre, volonté qui s’oppose d’ailleurs bien souvent aux parents qui veulent des sorties, des activités et qui détestent payer pour que les enfants jouent!
L’enfant ne se construit absolument pas de façon autonome, l’influence qu’il reçoit de la famille, de l’école, des médias, du club sportif ne sont pas enutres et portent en elles des présupposés divers parfois divergents mais qui ont un effet sur lui. D’ailleurs l’objectif des influences de la société est la conformation de l’enfant au modèle capitaliste, à l’idéologie dominante, il n’y a rien d’autonome là dedans.

Maintentant, je n’ai jamais dit qu’il fallait oublier sa culture, des racines, sa famille mais simplement que le centre de vacances pourrait être un lieu d’opposition et de résistance à ces mêmes influences parce que j’ai du mal à penser que le l’autoritaire, le musulman, le beauf puisse avoir quelque chose à me dire, lui qui a quand même moins de connaissances que nous en matière de pédagogie et de valeurs de l’éducation populaire. Je ne dis pas qu’on ne peut pas discuter simplement je pense qu’on ne peut pas sous prétexte de travailler ensemble répondre à toutes leurs demandes pour leur faire plaisir. Le caractère laïque du CV par exemple, ne peut pas être remis en cause par les pressions parentales me semble t il.
Le niveau d’excellence culturelle revendiqué ne peut pas être remis en cause par le beauf du quartier qui préfèrerait que ses enfants chantent sur du Johnyy pour le spectacle du centre.
La pédagogie libertaire ne peut pas être remise en cause par un parent autoritaire qui voudrait que je mette des claques à son gamin.
Je pense qu’on doit discuter, expliquer, affirmer notre projet de façon claire, que les parents puisse s’y retrouver et sy’ impliquer bien sur mais il faut que cela rentre dans le cadre du projet!

[Import]

saltimbanque a écrit :

😕 😕 😕

C’est IRONIQUE ?????

Ben quand même salti…heureusement ! 😆

[RANCHON]

greg2024 a écrit :
Pourquoi associer les familles ? C’est vrai les gosses, oubliez vos parents ! Dès que vous franchissez la porte de chez vous oubliez tout, vos origines, votre culture, votre éducation, vos valeurs, et surtout pliez vous au moule collectif ! ET vous les parents surtout restez loin, ne remettez surtout pas en cause l’institution, payez et puis partez loin, contentez-vous de nous envoyer les mômes comme à la garderie d’Auchan.

Et puis, peut-on associer toutes les familles ? Ah bah non surtout pas ; voici les parents que l’on ne veut pas sur le centre :
– l’autoritaire ; il va casser l’ambiance
– le musulman : il va islamiser nos enfants
– le casse-couille : il va réussir à nous remettre en cause
– l’idiot du village : ça craint !
– le beauf : il va passer Johnny sur la chaine
– la piplette : on va jamais s’en défaire
– l’assistante sociale : elle voit des enfants battus partout
– l’instit : elle veut apprendre à lire aux petits de 3 ans
– le grand-père : il va pas resister, va falloir appeler le samu
– …

Bref, cher parents, restez chez vous !

😕 😕 😕

C’est IRONIQUE ?????

[Import]

Pourquoi associer les familles ? C’est vrai les gosses, oubliez vos parents ! Dès que vous franchissez la porte de chez vous oubliez tout, vos origines, votre culture, votre éducation, vos valeurs, et surtout pliez vous au moule collectif ! ET vous les parents surtout restez loin, ne remettez surtout pas en cause l’institution, payez et puis partez loin, contentez-vous de nous envoyer les mômes comme à la garderie d’Auchan.

Et puis, peut-on associer toutes les familles ? Ah bah non surtout pas ; voici les parents que l’on ne veut pas sur le centre :
– l’autoritaire ; il va casser l’ambiance
– le musulman : il va islamiser nos enfants
– le casse-couille : il va réussir à nous remettre en cause
– l’idiot du village : ça craint !
– le beauf : il va passer Johnny sur la chaine
– la piplette : on va jamais s’en défaire
– l’assistante sociale : elle voit des enfants battus partout
– l’instit : elle veut apprendre à lire aux petits de 3 ans
– le grand-père : il va pas resister, va falloir appeler le samu
– …

Bref, cher parents, restez chez vous !

[Lapin]

J’ecris depuis l’Irlande avec un clavier anglo-saxon : Veuillez excuser l’absence d’accents.🙂
Bonjour,

A mon avi, la colo n’est pas non-plus nécessairement le lieu de l’épanouissement de l’enfant. Son but n’est pas l’education, comme j’ai essaye de le montrer sur Les CVL des espaces de projets, ou des lieux de consommations?. L’education y est passive, plus liee a un cadre general qu’a des volontes. L’enfant (puis l’adulte) se construit de facon autonome dans notre societe, dans sa famille, a l’ecole, pendant ses loisirs, etc…

Le lien avec les familles me parait plus que jammais important. Que ce soit directement avec l’enfant, grace a son portable, ou en passant par l’equipe d’animation, c’est en favorisant le lien qu’on permet a l’enfant d’avoir un sentiment de securite. Sentiment indispensable a l’epanouissement.

vassrohm a écrit :
[…] on cherche à établir des partenariats, à travailler ensemble et bien souvent à ne pas contrarier les désirs des familles ce qui aboutit bien souvent au clientélisme et à la démagogie éducative.
[…] l’éducation populaire devrait toujours à mon avis se situer dans cette critique réactualisée de la famille…

Les partenariats etablis avec les familles me semblent donc etre un soucis de continuite, d’une transition plus facile que violente.
Quant a l’education populaire elle est dans une critique naturelle de la famille, puisqu’elle privilegie le collectif a l’individuel.

[au84972]

L’évolution de l’éducation populaire vis à vis de la famille me paraît rentrer tout à fait en parallèle de l’évolution marchande des CLSH ou CV.
A l’origine les colos avaient souvent en charge les enfants abandonnés, orphelins, ou placés après la guerre et le rapport à la famille était donc limitée. Cependant, dans les années 60-70 l’éducation populaire participant de son rôle critique vis à vis de la société critiquait abondamment la famille comme structure autoritaire de reproduction de la domination bourgeoise et d’intériorisation de la domination par la soumission au père.
Aujourd’hui, chez les francas, par exemple, on valorise de plus en plus la famille comme lieu de co-éducation, on cherche à établir des partenariats, à travailler ensemble et bien souvent à ne pas contrarier les désirs des familles ce qui aboutit bien souvent au clientélisme et à la démagogie éducative.
Pourtant si la famille a changé, si la structure traditionnelle est brisée, la famille n’est pas nécessairement le lieu de l’épanouissement (ne serait ce qu’à travers l’obscurantisme religieux imposé aux jeunes filles musulmanes par xemple) et l’éducation populaire devrait toujours à mon avis se situer dans cette critique réactualisée de la famille…

[Auteur]

Messages