Salut!! et merci pour ta rĂ©ponse frytjip ! je vais dĂ©jĂ pouvoir mieux apprĂ©hender je vais encore faire des recherches et puis, de toutes façons, j’apprendrai sur le tas !! Hihihi
Chebs78, non je ne stresse pas, j’ai juste envie d’arriver en ayant un minimum de connaissances et de ne pas bosser Ă l’arrache ! J’estime que c’est la moindre des choses car c’est un public totalement inconnu pour moi !hihi
Merci encore a+++
Resalut,
J’ai un nouveau texte sur le sujet, il est sans doute encore mieux parce que plus concis et plus concret. Il s’agit d’un article d’Olivier Epron.
L’accueil en centre maternel
Accueillir de jeunes enfants, câest avant tout assurer leur sĂ©curitĂ© affective pour quâils profitent au mieux de leur sĂ©jour.
La sĂ©paration dâavec la famille peut ĂȘtre chez le jeune enfant une source dâangoisse et avoir de graves consĂ©quences sur son dĂ©veloppement si elle est mal vĂ©cue. Lâenfant ne doit pas se sentir abandonnĂ© par ses parents et garder des liens avec eux tout au long du sĂ©jour.
Il va dĂ©couvrir un environnement inconnu, de nouveaux lieux avec de nouvelles rĂšgles de vie : le centre de vacances avec dâautres enfants, de nouveaux adultes. Pour quâil puisse se construire des repĂšres dans le temps, dans lâespace et dans les relations interpersonnelles et pour que sa sĂ©curitĂ© affective soit assurĂ©e, lâĂ©quipe a crĂ©Ă© un cadre de vie Ă partir de ce double besoin de sĂ©curitĂ© et dâautonomie. Le sĂ©jour en centre de vacances est ainsi une occasion pour lâenfant de conquĂ©rir une plus grande autonomie et il peut se risquer Ă prendre des initiatives.
RepĂšres dans les relations
Un groupe de vingt ou trente enfants est beaucoup trop important pour permettre Ă de jeunes enfants de sây retrouver. Celui-ci a besoin de vivre dans un groupe restreint pour Ă©tablir des relations et se sentir reconnu dans sa singularitĂ©. Dans notre centre, nous avons dĂ©cidĂ© de rĂ©partir les enfants en deux grands groupes. Sur le premier sĂ©jour, le groupe des âpetitsâ comptait quinze enfants ĂągĂ©s de 4 ans et trois animateurs ; le groupe des âgrandsâ comptait quinze enfants de 5 Ă 7 ans et deux animateurs. Cela permet Ă©galement de mieux respecter le rythme de vie spĂ©cifique des plus jeunes.
Chaque grand groupe Ă©tait divisĂ© en deux ou trois petits groupes, avec un animateur de rĂ©fĂ©rence. Cet animateur, le mĂȘme pendant tout le sĂ©jour, sert de point de repĂšre aux enfants. Ainsi lâanimateur peut avoir des relations privilĂ©giĂ©es et individualisĂ©es avec chaque enfant. Il vit avec son petit groupe les diffĂ©rents moments de la vie quotidienne. Ayant peu dâenfants dont sâoccuper, il est plus disponible auprĂšs de chacun et peut prendre le temps de les accompagner. Cet accompagnement individualisĂ© permet Ă chaque enfant dâacquĂ©rir plus dâautonomie. lâanimateur ne âfait pasâ Ă la place de lâenfant mais lâaide Ă rĂ©ussir seul, tout en restant vigilant. Par exemple, au moment de la douche, lâenfant se lave seul mais on veille Ă ce quâil se rince bien et on lâaide Ă©ventuellement Ă sâessuyer convenablement. Le coucher, moment dĂ©licat oĂč renaĂźt lâangoisse ou la sĂ©paration a pu se passer sans grande difficultĂ©. Lâenfant peut compter sur son animateur disponible pour parler avec lui de la journĂ©e passĂ©e, des projets pour le lendemain. Il peut ainsi rassurer lâenfant et prend le temps pour lâaccompagner jusquâĂ son endormissement.
Chaque petit groupe Ă©tait dotĂ© dâun signe distinctif : un soleil, un lapin, un clown… Ce signe Ă©tait repris Ă plusieurs endroits : la porte de la chambre, lâendroit oĂč Ă©taient rangĂ©es les chaussures, les valises au moment du dĂ©part…
Quelques jours avant le dĂ©but du sĂ©jour, lâanimateur de rĂ©fĂ©rence a Ă©crit une carte Ă chaque enfant de son groupe. Cette carte personnalisĂ©e (le prĂ©nom de lâenfant y Ă©tĂ© inscrit) lui souhaitant la bienvenue comportait la photo de lâanimateur et le signe distinctif de son petit groupe. Elle a facilitĂ© la sĂ©paration avec les parents au moment du dĂ©part, Lâenfant sachant avec qui il allait passer les dix jours du sĂ©jour. Lâanimateur nâest plus un inconnu. Lâenfant peut aller vers lui, lâappeler par son prĂ©nom. Plusieurs enfants lâavaient apportĂ©e avec eux et la ressortaient le jour oĂč lâanimateur Ă©tait en congĂ© (nous avons mĂȘme vu un enfant la ressortir lâannĂ©e dâaprĂšs en espĂ©rant retrouver son animateur).
Lâenfant a passĂ© la premiĂšre journĂ©e au sein de son petit groupe. Puis, progressivement, il a Ă©largi ses relations au sein du grand groupe, au moment du repas et pendant les activitĂ©s. Cela pour lui offrir davantage de possibilitĂ©s tout en conservant les repĂšres nĂ©cessaires, car son animateur de rĂ©fĂ©rence restant le mĂȘme, il savait quâil pouvait ce retrouver Ă tout moment, notamment pour la vie quotidienne. Bien sĂ»r, les groupes ne sont pas âĂ©tanchesâ. Lâenfant a la possibilitĂ© dâaller voir un autre enfant : son frĂšre, sa sĆur, un copain… DĂšs le dĂ©but, nous avons pris soin de montrer Ă lâenfant oĂč dormait son petit frĂšre ou sa grande sĆur. Nous avons Ă©galement acceptĂ© que deux sĆurs nâappartenant pas au mĂȘme groupe, dorment la premiĂšre nuit dans la mĂȘme chambre.
DĂšs le premier jour, les autres adultes travaillant sur le centre (la cuisiniĂšre, le directeur, lâassistante sanitaire) ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s aux enfants. LâĂ©quipe de direction a organisĂ© son travail pour ĂȘtre au maximum prĂ©sente auprĂšs des enfants et des animateurs. Cela est trĂšs important, dâautant plus quâil lui revient de remplacer lâanimateur de rĂ©fĂ©rence pendant son jour de congĂ©.
Avec les parents
Nous avons enfin souhaitĂ© associer au maximum les parents. Certes, ils ne sont pas physiquement prĂ©sents (bien quâils aient la possibilitĂ© de venir voir leur enfant). Mais travailler avec eux a facilitĂ© lâintĂ©gration de leur enfant dans le centre. Avant le sĂ©jour, nous leur avons envoyĂ© un document leur prĂ©sentant nos objectifs et leur dĂ©crivant le plus prĂ©cisĂ©ment possible la vie de leur enfant sur le centre. Ce document a deux intĂ©rĂȘts : informer les parents, les rassurer mais surtout les inviter Ă parler avec leur enfant du sĂ©jour quâil va vivre. Nous y avons dâailleurs incorporĂ© des photos du centre et des environs. En Ă©coutant les enfants les premiers jours, je sais que beaucoup lâont regardĂ© avant de venir. Ce document a eu dâautant plus dâimportance que plusieurs parents nâont pas pu venir aux rĂ©unions dâinformations.
Ce travail avec les parents avant le sĂ©jour est trĂšs important. Lâenfant peut ainsi se rendre compte quâil nâest pas abandonnĂ© Ă des inconnus mais confiĂ© Ă un animateur avec qui ils ont des relations et en qui ils ont confiance. Câest pourquoi nous avions dĂ©cidĂ© aussi malgrĂ© un voyage en car avec plusieurs points de ramassage, de prendre ce temps au moment du dĂ©part pour parler avec chaque parent en prĂ©sence de lâenfant. Pendant le sĂ©jour, celui-ci reste en contact avec ses parents par le courrier et par le tĂ©lĂ©phone. Cela a entraĂźnĂ© quelques larmes, mais quel bonheur pour un jeune enfant dâentendre ses parents lui dire quâils lâaiment et quâils pensent Ă lui. Nous avons Ă©tĂ© vigilants aussi pour que chacun reçoive du courrier de ses parents, nâhĂ©sitant pas Ă appeler pour rĂ©parer un oubli : car la carte quâil reçoit âconcrĂ©tiseâ le lien maintenu avec les parents. Lâenfant peut la cacher secrĂštement ou lâafficher prĂšs de son lit. Il peut demander quâon la lui relise plusieurs fois, notamment dans les moments dâangoisse.
RepĂšres dans lâespace
Lâorganisation de lâespace est importante dans le centre de vacances. Sâil est organisĂ© pour que lâenfant se lâapproprie, il va favoriser la naissance dâactivitĂ©s, lâenvie de dĂ©couvrir, de manipuler, de construire, de jouer… Encore faut-il que lâenfant sây sente en sĂ©curitĂ©. LâĂ©quipe a donc travaillĂ© Ă partir de la notion de territoire, propre Ă chaque groupe dâĂąge. La proximitĂ© du centre a permis Ă lâensemble de lâĂ©quipe de se rendre sur place un week-end avant lâarrivĂ©e des enfants. Tous les animateurs ont pu dĂ©couvrir la structure et lâenvironnement.
Cette appropriation de lâespace a permis Ă lâĂ©quipe dâaccueillir les enfants dans les meilleures conditions. On est en effet plus Ă lâaise lorsque lâon connaĂźt bien les locaux et lâenvironnement.
Ce week-end a Ă©galement permis dâamĂ©nager les diffĂ©rents espaces, les lieux de vie et dâactivitĂ© : chambre, salle Ă manger, salle de jeux, salle dâactivitĂ© manuelle, parc… Certains Ă©taient plus particuliĂšrement destinĂ©s Ă un grand groupe : salle de jeux, coins extĂ©rieurs, partie de la salle Ă manger. Ce choix permet de tenir compte au mieux des besoins et des capacitĂ©s des enfants dâĂąges diffĂ©rents, mais aussi dâĂ©viter une trop grande concentration dâenfants dans un mĂȘme endroit. Cependant un âgrandâ a la possibilitĂ© dâaller dans la salle de jeux des petits, ou un âpetitâ dâaller explorer lâespace des grands.
La salle de jeux est le lieu privilĂ©giĂ© du grand groupe. DiffĂ©rents coins Ă©taient installĂ©s : coins poupĂ©es, dĂźnette, circuit voitures, coins livres… Un coin repos fait de matelas et dâoreillers recouverts de tissus permet Ă un enfant de se retirer du groupe et de se reposer un instant avant de retourner jouer seul ou avec ses copains. Au cours du premier sĂ©jour, nous avons remarquĂ© que la salle de jeux des grands Ă©tait mal situĂ©e et peu investie par les enfants de ce groupe. Nous avons attendu pour la dĂ©placer et la rĂ©amĂ©nager la fin du premier sĂ©jour. Ce nâĂ©tait pas seulement dĂ» Ă un manque de temps. Nous ne voulions pas perturber les enfants. Sâil est en effet possible dâapporter des modifications aux amĂ©nagements, voire en ajouter de nouveaux, pendant un sĂ©jour, il est important que lâamĂ©nagement global reste stable pour permettre aux enfants de garder les repĂšres quâils se sont construits.
Chaque petit groupe Ă©tait rĂ©parti en une ou deux chambres. Lâanimateur de rĂ©fĂ©rence dort dans une chambre Ă proximitĂ©. Les signes distinctifs de chaque petit groupe sont reportĂ©s sur les portes de ces diffĂ©rents lieux.
En amĂ©nageant les espaces, nous avons Ă©galement rĂ©flĂ©chi aux parcours des enfants afin dâĂ©viter que tous se retrouvent en mĂȘme temps dans le mĂȘme couloir Ă©troit. Les premiers jours, lâanimateur de rĂ©fĂ©rence accompagnait les enfants dans la dĂ©couverte de lâespace, leur rappelant souvent oĂč se trouvaient les diffĂ©rents lieux, quels chemins prendre pour aller de la chambre Ă la salle de jeux ou Ă la salle Ă manger… Au fur et Ă mesure que les enfants sâappropriaient les espaces, ils pouvaient circuler librement. Cette conquĂȘte progressive dâune plus grande autonomie sâest faite Ă un rythme diffĂ©rent selon les enfants, mais nous avons pu constater que dĂšs le deuxiĂšme jour, certains allaient, venaient et jouaient sans la prĂ©sence dâanimateur.
RepĂšres dans le temps
Pour un jeune enfant, se repĂ©rer dans le temps est difficile. Ă 4 ans, il nâarrive pas Ă avoir une vision globale de la journĂ©e. Quant Ă lâensemble du sĂ©jour, ce nâest pas la peine dây compter… Pourtant, il nous semble essentiel de lui permettre de se construire petit Ă petit ses repĂšres.
Lâorganisation de chaque moment de la vie quotidienne doit ĂȘtre identique chaque jour. Câest en effet ces moments qui structurent la vie de lâenfant. TrĂšs vite, il sait quâavant de passer Ă table, on passe par les lavabos pour se laver les mains, que les douches en fin dâaprĂšs-midi annoncent le dĂźner…
Nous avons passĂ© beaucoup de temps Ă prĂ©parer le plus prĂ©cisĂ©ment possible ces moments, afin que chaque animateur situe bien son rĂŽle dans leur organisation, Ă ce moment prĂ©cis. MalgrĂ© cette prĂ©paration commune, chaque animateur a trĂšs rapidement fonctionnĂ© Ă sa maniĂšre, tout en gardant en tĂȘte les objectifs communs. Cela est normal, car il sâadaptait aux enfants de son groupe, aux locaux… Afin dâĂ©viter que les enfants soient perdus par un autre fonctionnement, lâanimateur de rĂ©fĂ©rence expliquait Ă la personne qui le remplaçait pendant son jour de congĂ© comment il procĂ©dait.
Les enfants veulent toujours savoir quand ils vont rentrer chez eux. Leur dire quâil reste sept ou trois jours ne les aide pas vraiment car ça ne leur dit rien. Nous avons profitĂ© de ce que les sĂ©jours durent dix jours pour nous servir des doigts de la main (notre main mais surtout celle de lâenfant) pour leur montrer le temps Ă©coulĂ© depuis notre arrivĂ©e et le temps restant avant le retour dans leur maison. TrĂšs rapidement, les enfants comptaient eux-mĂȘmes chaque jour le nombre de doigts, et donc le nombre de jours restant.
Le travail de lâĂ©quipe, pendant le sĂ©jour, et surtout dĂšs la prĂ©paration, a permis dâaccueillir les enfants dans les meilleures conditions. Lâadaptation a Ă©tĂ© diffĂ©rente selon les enfants, trĂšs rapide pour certains, plus lente et difficile pour dâautres. Mais grĂące au travail dâĂ©quipe, qui permet la âdistanciationâ, la prise de recul et la coopĂ©ration entre des adultes, chacun a trouvĂ© une place dans le centre.
VoilĂ donc du grain Ă moudre.
A toute.
Salut Mandoo,
Voici un document interne aux CemĂ©a traitant de la question de l’accueil des jeunes enfants :
A toute !
Salut Amandine.. bienvenue parmis nous.
Tu stress avant ton sĂ©jours? đ
Bonsoir Ă tous !
Voilou, je voudrais savoir si quelqu’un parmi vous aurait un lien ou pourrait raconter son expĂ©rience concernant la gestion de la vie quot d’enfants en maternelle lors d’une classe verte ? (je ne sais pas encore de quelle(s) section(s) il va s’agir).
J’ai dĂ©jĂ fait une colo mais pas avec cette tranche d’Ăąge, que je ne connais d’ailleurs pas du tout !
Bien sĂ»r je poserai des questions sur place avant de commencer la classe verte, mais j’aimerais arriver en ayant dĂ©jĂ quelques “outils” histoire de pouvoir anticiper !
En vous remerciant par avance ! Bonne soirée
:coucou: