enfants de moins de 5 ans

  • Ce sujet contient 5 réponses, 3 participants et a Ă©tĂ© mis Ă  jour pour la derniĂšre fois par le chat qui miaule pas, le il y a 17 annĂ©es.
6 sujets de 1 à 6 (sur un total de 6)
  • Auteur
    Messages
  • #186882
    le chat qui miaule pas
      @le-chat-qui-miaule-pas

      Salut!! et merci pour ta rĂ©ponse frytjip ! je vais dĂ©jĂ  pouvoir mieux apprĂ©hender je vais encore faire des recherches et puis, de toutes façons, j’apprendrai sur le tas !! Hihihi

      Chebs78, non je ne stresse pas, j’ai juste envie d’arriver en ayant un minimum de connaissances et de ne pas bosser Ă  l’arrache ! J’estime que c’est la moindre des choses car c’est un public totalement inconnu pour moi !hihi

      Merci encore a+++

      #186928
      Simon
      Administrateur
        @simon

        Resalut,

        J’ai un nouveau texte sur le sujet, il est sans doute encore mieux parce que plus concis et plus concret. Il s’agit d’un article d’Olivier Epron.

        L’accueil en centre maternel

        Accueillir de jeunes enfants, c’est avant tout assurer leur sĂ©curitĂ© affective pour qu’ils profitent au mieux de leur sĂ©jour.

        La sĂ©paration d’avec la famille peut ĂȘtre chez le jeune enfant une source d’angoisse et avoir de graves consĂ©quences sur son dĂ©veloppement si elle est mal vĂ©cue. L’enfant ne doit pas se sentir abandonnĂ© par ses parents et garder des liens avec eux tout au long du sĂ©jour.
        Il va dĂ©couvrir un environnement inconnu, de nouveaux lieux avec de nouvelles rĂšgles de vie : le centre de vacances avec d’autres enfants, de nouveaux adultes. Pour qu’il puisse se construire des repĂšres dans le temps, dans l’espace et dans les relations interpersonnelles et pour que sa sĂ©curitĂ© affective soit assurĂ©e, l’équipe a crĂ©Ă© un cadre de vie Ă  partir de ce double besoin de sĂ©curitĂ© et d’autonomie. Le sĂ©jour en centre de vacances est ainsi une occasion pour l’enfant de conquĂ©rir une plus grande autonomie et il peut se risquer Ă  prendre des initiatives.

        RepĂšres dans les relations
        Un groupe de vingt ou trente enfants est beaucoup trop important pour permettre Ă  de jeunes enfants de s’y retrouver. Celui-ci a besoin de vivre dans un groupe restreint pour Ă©tablir des relations et se sentir reconnu dans sa singularitĂ©. Dans notre centre, nous avons dĂ©cidĂ© de rĂ©partir les enfants en deux grands groupes. Sur le premier sĂ©jour, le groupe des “petits” comptait quinze enfants ĂągĂ©s de 4 ans et trois animateurs ; le groupe des “grands” comptait quinze enfants de 5 Ă  7 ans et deux animateurs. Cela permet Ă©galement de mieux respecter le rythme de vie spĂ©cifique des plus jeunes.
        Chaque grand groupe Ă©tait divisĂ© en deux ou trois petits groupes, avec un animateur de rĂ©fĂ©rence. Cet animateur, le mĂȘme pendant tout le sĂ©jour, sert de point de repĂšre aux enfants. Ainsi l’animateur peut avoir des relations privilĂ©giĂ©es et individualisĂ©es avec chaque enfant. Il vit avec son petit groupe les diffĂ©rents moments de la vie quotidienne. Ayant peu d’enfants dont s’occuper, il est plus disponible auprĂšs de chacun et peut prendre le temps de les accompagner. Cet accompagnement individualisĂ© permet Ă  chaque enfant d’acquĂ©rir plus d’autonomie. l’animateur ne “fait pas” Ă  la place de l’enfant mais l’aide Ă  rĂ©ussir seul, tout en restant vigilant. Par exemple, au moment de la douche, l’enfant se lave seul mais on veille Ă  ce qu’il se rince bien et on l’aide Ă©ventuellement Ă  s’essuyer convenablement. Le coucher, moment dĂ©licat oĂč renaĂźt l’angoisse ou la sĂ©paration a pu se passer sans grande difficultĂ©. L’enfant peut compter sur son animateur disponible pour parler avec lui de la journĂ©e passĂ©e, des projets pour le lendemain. Il peut ainsi rassurer l’enfant et prend le temps pour l’accompagner jusqu’à son endormissement.
        Chaque petit groupe Ă©tait dotĂ© d’un signe distinctif : un soleil, un lapin, un clown… Ce signe Ă©tait repris Ă  plusieurs endroits : la porte de la chambre, l’endroit oĂč Ă©taient rangĂ©es les chaussures, les valises au moment du dĂ©part…
        Quelques jours avant le dĂ©but du sĂ©jour, l’animateur de rĂ©fĂ©rence a Ă©crit une carte Ă  chaque enfant de son groupe. Cette carte personnalisĂ©e (le prĂ©nom de l’enfant y Ă©tĂ© inscrit) lui souhaitant la bienvenue comportait la photo de l’animateur et le signe distinctif de son petit groupe. Elle a facilitĂ© la sĂ©paration avec les parents au moment du dĂ©part, L’enfant sachant avec qui il allait passer les dix jours du sĂ©jour. L’animateur n’est plus un inconnu. L’enfant peut aller vers lui, l’appeler par son prĂ©nom. Plusieurs enfants l’avaient apportĂ©e avec eux et la ressortaient le jour oĂč l’animateur Ă©tait en congĂ© (nous avons mĂȘme vu un enfant la ressortir l’annĂ©e d’aprĂšs en espĂ©rant retrouver son animateur).
        L’enfant a passĂ© la premiĂšre journĂ©e au sein de son petit groupe. Puis, progressivement, il a Ă©largi ses relations au sein du grand groupe, au moment du repas et pendant les activitĂ©s. Cela pour lui offrir davantage de possibilitĂ©s tout en conservant les repĂšres nĂ©cessaires, car son animateur de rĂ©fĂ©rence restant le mĂȘme, il savait qu’il pouvait ce retrouver Ă  tout moment, notamment pour la vie quotidienne. Bien sĂ»r, les groupes ne sont pas â€œĂ©tanches”. L’enfant a la possibilitĂ© d’aller voir un autre enfant : son frĂšre, sa sƓur, un copain… DĂšs le dĂ©but, nous avons pris soin de montrer Ă  l’enfant oĂč dormait son petit frĂšre ou sa grande sƓur. Nous avons Ă©galement acceptĂ© que deux sƓurs n’appartenant pas au mĂȘme groupe, dorment la premiĂšre nuit dans la mĂȘme chambre.
        DĂšs le premier jour, les autres adultes travaillant sur le centre (la cuisiniĂšre, le directeur, l’assistante sanitaire) ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s aux enfants. L’équipe de direction a organisĂ© son travail pour ĂȘtre au maximum prĂ©sente auprĂšs des enfants et des animateurs. Cela est trĂšs important, d’autant plus qu’il lui revient de remplacer l’animateur de rĂ©fĂ©rence pendant son jour de congĂ©.

        Avec les parents
        Nous avons enfin souhaitĂ© associer au maximum les parents. Certes, ils ne sont pas physiquement prĂ©sents (bien qu’ils aient la possibilitĂ© de venir voir leur enfant). Mais travailler avec eux a facilitĂ© l’intĂ©gration de leur enfant dans le centre. Avant le sĂ©jour, nous leur avons envoyĂ© un document leur prĂ©sentant nos objectifs et leur dĂ©crivant le plus prĂ©cisĂ©ment possible la vie de leur enfant sur le centre. Ce document a deux intĂ©rĂȘts : informer les parents, les rassurer mais surtout les inviter Ă  parler avec leur enfant du sĂ©jour qu’il va vivre. Nous y avons d’ailleurs incorporĂ© des photos du centre et des environs. En Ă©coutant les enfants les premiers jours, je sais que beaucoup l’ont regardĂ© avant de venir. Ce document a eu d’autant plus d’importance que plusieurs parents n’ont pas pu venir aux rĂ©unions d’informations.
        Ce travail avec les parents avant le sĂ©jour est trĂšs important. L’enfant peut ainsi se rendre compte qu’il n’est pas abandonnĂ© Ă  des inconnus mais confiĂ© Ă  un animateur avec qui ils ont des relations et en qui ils ont confiance. C’est pourquoi nous avions dĂ©cidĂ© aussi malgrĂ© un voyage en car avec plusieurs points de ramassage, de prendre ce temps au moment du dĂ©part pour parler avec chaque parent en prĂ©sence de l’enfant. Pendant le sĂ©jour, celui-ci reste en contact avec ses parents par le courrier et par le tĂ©lĂ©phone. Cela a entraĂźnĂ© quelques larmes, mais quel bonheur pour un jeune enfant d’entendre ses parents lui dire qu’ils l’aiment et qu’ils pensent Ă  lui. Nous avons Ă©tĂ© vigilants aussi pour que chacun reçoive du courrier de ses parents, n’hĂ©sitant pas Ă  appeler pour rĂ©parer un oubli : car la carte qu’il reçoit “concrĂ©tise” le lien maintenu avec les parents. L’enfant peut la cacher secrĂštement ou l’afficher prĂšs de son lit. Il peut demander qu’on la lui relise plusieurs fois, notamment dans les moments d’angoisse.

        Repùres dans l’espace
        L’organisation de l’espace est importante dans le centre de vacances. S’il est organisĂ© pour que l’enfant se l’approprie, il va favoriser la naissance d’activitĂ©s, l’envie de dĂ©couvrir, de manipuler, de construire, de jouer… Encore faut-il que l’enfant s’y sente en sĂ©curitĂ©. L’équipe a donc travaillĂ© Ă  partir de la notion de territoire, propre Ă  chaque groupe d’ñge. La proximitĂ© du centre a permis Ă  l’ensemble de l’équipe de se rendre sur place un week-end avant l’arrivĂ©e des enfants. Tous les animateurs ont pu dĂ©couvrir la structure et l’environnement.
        Cette appropriation de l’espace a permis Ă  l’équipe d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions. On est en effet plus Ă  l’aise lorsque l’on connaĂźt bien les locaux et l’environnement.
        Ce week-end a Ă©galement permis d’amĂ©nager les diffĂ©rents espaces, les lieux de vie et d’activitĂ© : chambre, salle Ă  manger, salle de jeux, salle d’activitĂ© manuelle, parc… Certains Ă©taient plus particuliĂšrement destinĂ©s Ă  un grand groupe : salle de jeux, coins extĂ©rieurs, partie de la salle Ă  manger. Ce choix permet de tenir compte au mieux des besoins et des capacitĂ©s des enfants d’ñges diffĂ©rents, mais aussi d’éviter une trop grande concentration d’enfants dans un mĂȘme endroit. Cependant un “grand” a la possibilitĂ© d’aller dans la salle de jeux des petits, ou un “petit” d’aller explorer l’espace des grands.

        La salle de jeux est le lieu privilĂ©giĂ© du grand groupe. DiffĂ©rents coins Ă©taient installĂ©s : coins poupĂ©es, dĂźnette, circuit voitures, coins livres… Un coin repos fait de matelas et d’oreillers recouverts de tissus permet Ă  un enfant de se retirer du groupe et de se reposer un instant avant de retourner jouer seul ou avec ses copains. Au cours du premier sĂ©jour, nous avons remarquĂ© que la salle de jeux des grands Ă©tait mal situĂ©e et peu investie par les enfants de ce groupe. Nous avons attendu pour la dĂ©placer et la rĂ©amĂ©nager la fin du premier sĂ©jour. Ce n’était pas seulement dĂ» Ă  un manque de temps. Nous ne voulions pas perturber les enfants. S’il est en effet possible d’apporter des modifications aux amĂ©nagements, voire en ajouter de nouveaux, pendant un sĂ©jour, il est important que l’amĂ©nagement global reste stable pour permettre aux enfants de garder les repĂšres qu’ils se sont construits.

        Chaque petit groupe Ă©tait rĂ©parti en une ou deux chambres. L’animateur de rĂ©fĂ©rence dort dans une chambre Ă  proximitĂ©. Les signes distinctifs de chaque petit groupe sont reportĂ©s sur les portes de ces diffĂ©rents lieux.
        En amĂ©nageant les espaces, nous avons Ă©galement rĂ©flĂ©chi aux parcours des enfants afin d’éviter que tous se retrouvent en mĂȘme temps dans le mĂȘme couloir Ă©troit. Les premiers jours, l’animateur de rĂ©fĂ©rence accompagnait les enfants dans la dĂ©couverte de l’espace, leur rappelant souvent oĂč se trouvaient les diffĂ©rents lieux, quels chemins prendre pour aller de la chambre Ă  la salle de jeux ou Ă  la salle Ă  manger… Au fur et Ă  mesure que les enfants s’appropriaient les espaces, ils pouvaient circuler librement. Cette conquĂȘte progressive d’une plus grande autonomie s’est faite Ă  un rythme diffĂ©rent selon les enfants, mais nous avons pu constater que dĂšs le deuxiĂšme jour, certains allaient, venaient et jouaient sans la prĂ©sence d’animateur.

        RepĂšres dans le temps
        Pour un jeune enfant, se repĂ©rer dans le temps est difficile. À 4 ans, il n’arrive pas Ă  avoir une vision globale de la journĂ©e. Quant Ă  l’ensemble du sĂ©jour, ce n’est pas la peine d’y compter… Pourtant, il nous semble essentiel de lui permettre de se construire petit Ă  petit ses repĂšres.
        L’organisation de chaque moment de la vie quotidienne doit ĂȘtre identique chaque jour. C’est en effet ces moments qui structurent la vie de l’enfant. TrĂšs vite, il sait qu’avant de passer Ă  table, on passe par les lavabos pour se laver les mains, que les douches en fin d’aprĂšs-midi annoncent le dĂźner…
        Nous avons passĂ© beaucoup de temps Ă  prĂ©parer le plus prĂ©cisĂ©ment possible ces moments, afin que chaque animateur situe bien son rĂŽle dans leur organisation, Ă  ce moment prĂ©cis. MalgrĂ© cette prĂ©paration commune, chaque animateur a trĂšs rapidement fonctionnĂ© Ă  sa maniĂšre, tout en gardant en tĂȘte les objectifs communs. Cela est normal, car il s’adaptait aux enfants de son groupe, aux locaux… Afin d’éviter que les enfants soient perdus par un autre fonctionnement, l’animateur de rĂ©fĂ©rence expliquait Ă  la personne qui le remplaçait pendant son jour de congĂ© comment il procĂ©dait.
        Les enfants veulent toujours savoir quand ils vont rentrer chez eux. Leur dire qu’il reste sept ou trois jours ne les aide pas vraiment car ça ne leur dit rien. Nous avons profitĂ© de ce que les sĂ©jours durent dix jours pour nous servir des doigts de la main (notre main mais surtout celle de l’enfant) pour leur montrer le temps Ă©coulĂ© depuis notre arrivĂ©e et le temps restant avant le retour dans leur maison. TrĂšs rapidement, les enfants comptaient eux-mĂȘmes chaque jour le nombre de doigts, et donc le nombre de jours restant.
        Le travail de l’équipe, pendant le sĂ©jour, et surtout dĂšs la prĂ©paration, a permis d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions. L’adaptation a Ă©tĂ© diffĂ©rente selon les enfants, trĂšs rapide pour certains, plus lente et difficile pour d’autres. Mais grĂące au travail d’équipe, qui permet la “distanciation”, la prise de recul et la coopĂ©ration entre des adultes, chacun a trouvĂ© une place dans le centre.

        VoilĂ  donc du grain Ă  moudre.

        A toute.

        #186960
        Simon
        Administrateur
          @simon

          Salut Mandoo,

          Voici un document interne aux CemĂ©a traitant de la question de l’accueil des jeunes enfants :

          A toute !

          #186964
          Import
            @import

            Salut Amandine.. bienvenue parmis nous.

            Tu stress avant ton sĂ©jours? 🙂

            #7826
            le chat qui miaule pas
              @le-chat-qui-miaule-pas
              #186965
              le chat qui miaule pas
                @le-chat-qui-miaule-pas

                Bonsoir Ă  tous !

                Voilou, je voudrais savoir si quelqu’un parmi vous aurait un lien ou pourrait raconter son expĂ©rience concernant la gestion de la vie quot d’enfants en maternelle lors d’une classe verte ? (je ne sais pas encore de quelle(s) section(s) il va s’agir).

                J’ai dĂ©jĂ  fait une colo mais pas avec cette tranche d’Ăąge, que je ne connais d’ailleurs pas du tout !

                Bien sĂ»r je poserai des questions sur place avant de commencer la classe verte, mais j’aimerais arriver en ayant dĂ©jĂ  quelques “outils” histoire de pouvoir anticiper !

                En vous remerciant par avance ! Bonne soirée

                :coucou:

              6 sujets de 1 à 6 (sur un total de 6)
              • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
              0
              0
              color
              https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
              https://archive.planetanim.fr/
              #febf42
              style1
              paged
              Chargement en cours
              #
              on
              none
              loading
              #
              Trier la galerie
              https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
              on
              yes
              yes
              off
              off
              off