Un reportage qui s’annonce intéressant.
Le pitch
On se souvient de ce rapport publié en 2005 par l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) que Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait repris dans son projet de loi de prévention de la délinquance : le texte proposait le dépistage des troubles de conduites dès 36 mois. L’expertise de l’Inserm et sa récupération par le politique avait suscité un tollé : une pétition lancée à l’initiative du collectif, “Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans”, recueillait 200 000 signatures… Ce documentaire propose d’enquêter aux sources de ce rapport, notamment au Canada, où a été publiée la majorité des études qui alimentent cette expertise. En France, les personnels des crèches, des écoles, des PMI, les enseignants et les pédopsychiatres réagissent. Les programmes de prévention des troubles de conduite dès la grossesse, déjà utilisés au Canada, sont expérimentés en France. La prescription de médicaments aux enfants agités, très utilisée dans les pays anglo-saxons, se généralise. Pourtant, dans certains hôpitaux et dans certaines écoles, il semble qu’une autre prise en charge de l’agitation soit possible. Même quand toutes les prédispositions sociales et familiales sont réunies pour que se développent chez l’enfant des troubles du comportement, les enseignants peuvent lutter contre ce déterminisme par l’éducation. Les soignants peuvent mettre en place une prévention plus large, non stigmatisante, qui prenne en compte l’histoire particulière de chaque enfant. Des pédopsychiatres et professeurs en sciences de l’éducation s’interrogent : veut-on s’occuper de l’enfant qui va mal ou cherche t-on la tranquillité de la société ? Quand réfléchirons-nous aux meilleurs moyens de lutter contre les causes de cette agitation que la société elle-même produit ?