[Cloug]

En plus de tout ce qui est soulevé dans le post et qu’il ne sert à rien de répéter… Je me pose la question de la fin du groupe…

Un enfant qui a particulièrement bien vécu ce genre d’expés sur le camp, comment vit-il sa dissolution…
Et effectivement la Vague montre un extrême mais on peut généraliser bcp de choses notamment la difficulté du jeune qui a enfin vécu de la reconnaissance dans un groupe et qui ne veut pas qu’il soit dissolu.
De même, dans certaines assos de jeux de rôles américaines, on a vu des jeunes qui n’arrivaient pas à sortir de leurs persos.
On peut essayer (je dis bien ES SA YER) de maîtriser certaines choses mais c’est qq chose qui touche l’intime de l’enfant (son besoin de vivre dans un groupe, l’exclusion/popularisation…) dans le cadre de qq chose de très intense (une colo!) mais éphémère….

Je rejoins 99% des gens ici en disant que c’est une idée très dangereuse. Et je ne suis pas convaincue par tes arguments Marie (même si je te réponds 3 mois après 😀 ) notamment sur le fait que cette idée doit rester en 2nd plan par rapport au reste.
Soit elle marche et elle prendra place dans tous les temps de la colo sinon, elle ne prendra pas. Ou alors cale des rituels de chants…c’est tout aussi sympa. Les scouts ont la PAM: la petite activité du matin.

Et oui, c’est qq chose que je mets en lien avec la totémisation, que je trouve dangereuse, je l’ai expliqué dans le post du lien de Crevette (plus haut)

[edophoenix]

Hello !

Dans le post d’origine, il y a une idée qui me plaît : celle du symbole de reconnaissance.

A mon avis, le coté “communautariste” avec une hiérarchie et des épreuves à passer pour “être digne”, c’est pas bon (Ludou parlait de “rite initiatique”, page précédente… ça m’a fait pensé à de l’embrigadement pour tout dire, et c’est ce qui m’a fait vraiment peur dans ce projet.)

Par contre, proposer aux jeunes une activité manuelle en début de séjour où ils fabriquent eux-mêmes un bracelet en tissu, par exemple, ça peut être une bonne idée.
Ils peuvent le faire de la couleur qu’ils veulent, ça leur fait un souvenir de la colo à emporter, et un signe commun qui peut permettre une certaine cohésion dans la colo.

[crevette76]

Juste parce que je suis retombée sur ce sujet, et qu’il m’a tout de suite fait penser à la “totemisation” dont parle Lau sur ce fil là…

[jetty]

Hello Marie,

Je rejoins les collègues cette idée me parait dangereuse.

Je pense qu’il y a bien d’autres moyens de fédérer un groupe : cachuète, killer, écriture des règles de vie en commun, chants de la colo, activités de groupe que tenter de créer une communauté….

Peut être certains ici pourront développer d’autres outils pour fédérer un groupe de pré ados

[Nicolas KOSTER]

Alors… j’ai lu un peu le début du fil, voilà ma réaction de scout, donc d’un habitué des cadres symboliques et des pratiques communautaires.

Avoir un chef d’origine recensé comme étant le créateur, c’est quelque chose de dangereux.

Gagner son appartenance au groupe, c’est très questionnant. Pour être membre d’un groupe ouvert, il suffit normalement de le rejoindre. Ce doit être un acte volontaire de l’impétrant, pas une récompense. (La promesse scoute par exemple, est un acte volontaire du jeune qui la prononce quand il le souhaite)

Demander à un jeune de promettre le secret, c’est également très dangereux. Quelle est alors la protection contre les dérives ? C’est demander au jeune de faire un choix entre sa loyauté à ses amis et entre ce qui lui semble juste… je ne suis pas certain que la sécurité morale soit garantie dans ce cas là…

Les règles de vie d’un groupe doivent être librement consenties et posée au maximum ensemble. Ce n’est pas le groupe des anciens qui doit dicter sa loi au nouveaux venus, sinon, c’est la sclérose intellectuelle et la ploutocratie.

Un minimum de règle de base peut être posé au préalable, mais le jeune doit alors les connaître avant de choisir s’il veut adhérer au groupe, c’est le prncipe de la transparence.

Ensuite, chez nous, nous avons un uniforme qui marque notre origine, notre tranche d’âge, nos compétences, nous avons une loi qui est connue de tous, nous avons un salut qui n’est pas caché et dont la signification se trouve partout sur internet, nous avons un appel sifflé qui nous permet de nous retrouver dans une foule, même lorsque nous ne sommes pas “déguisés en scouts”, mais qui n’a rien de secret…

Un cadre symbolique aide à former une communauté, mais cette communauté doit vivre au grand jour et n’avoir aucun secret pour personne, sinon, c’est un secte.

[Nicolas KOSTER]

Esprit corporatiste chez les scouts ?

le principe du scoutisme est venue de l’observation des bandes de jeunes par un vieil anglais au début du XXe siècle : les groupes de jeunes créent des clans avec des rites, des codes et des symboles. C’est ce côté aventureux qui attire les jeunes. Quand ils sont entièrement menés par des jeunes, ils ont souvent un but d’exclusion. Un des principe de base du scoutisme est de partir de cet attrait pour le secret pour construire une communauté ouverte à tous. C’est donc utiliser un mécanisme qui mène au corporatisme et qui attire les jeunes pour les ammener à rejeter tout corporatisme et le but global du scoutisme est de former des citoyens heureux, utiles et artisans de paix. On n’est pas citoyens quand on dépose sa personalité au service du groupe. Au contraire, tous ces codes et rites n’ont qu’un seul but, en sortir pour se mettre au service de tous.

enfin, si pour les plus jeunes, les moins de 11 nas, ce sont les parents qui peuvent être le moteur, les ados restent parce que les projets les attirent. Le scoutisme, c’est comme la préventiuon spécialisée, c’est basé sur la libre adhésion. On y entre et on y sort comme on veut, quand on veut.

Certains groupuscules ont saisi le nom scout pour effectivement faire de l’embrigadement, et utilise un cadre qui peut sembler identique, mais leur but est tout autre, et là, il s’agit bien d’aliénation. Mais ils rassemblent
tout au plus 500 jeunes parmis les 150.000 adjérents des 80 mouvements de scoutisme en France (dont seuls 9 sont reconnus par l’état comme organisateurs d’accueils de scoutisme (environ 145.000 membres), et seul 5 (environ 100.000 membres) sont reconnus par les organisme du scoutisme mondial (OMMS et AMGE).

[skippyremi]

Après une formation ACM avec un CT de J&S, j’allais avoir cette même réponse…Demande un avis à conseiller technique.

Outre le côté biture de la faluche, je trouve dans tes propositions, le même cadre malsain des faluchards…Basé sur le mérite, par le mérite avec une transmission exclusivement vertifcale, avec un système de favoris.
Pour combattre (ça passe bien évidemment par le vol) ce type de corporation, je connais que trop bien le risque de dérive : on rentre dans le groupe, comme tout le monde, personne n’est exclue, mais au fur et à mesure on se retrouve à faire des choses qui ne correspondent pas que l’on poursuit pour faire comme les autres.

Cette esprit corporatiste qu’on retrouve chez les scouts contribue à une aliénation certaine car on dépose sa personnalité sur le groupe.
Ce n’est pas plus la somme des individus qui compose le groupe, mais le groupe qui compose les individus.

[moilapa]

y’a tant de choses que tu ne peux absolument pas maîtrisé dans ce type “d’aventure”, tant de possibilités de dérives, que cela ne peut évidemment que faire penser à l’expérience La 3ème Vague. La naïveté en plus, Ron Jones ayant délibéremment cherché cette “mise en situation facsiste”, sans quand même pouvoir en avoir le contrôle.

je n’essaierais pas comme mes collègues de te convaincre… cela serait inutile. fais juste cette démarche : appelle JetS, explique à ton interlocuteur l’expérience que tu t’apprêtes à mettre en place… dis-lui ce que tu développes ici.

[Marie13]

Difficile de répondre à tous dans un seul message, je vais faire de mon mieux .

Mais d’abord je tiens a préciser 2 choses capitales :
-d’une part, je suis bien consciente du risque de dérive sectaire lié a cette idée (qui n’est pour l’instant qu’une idée et non un projet, soyons clairs…)
Ce risque, peut être à mon avis très fortement atténué par un certain nombre de mesures :
Premièrement, accorder, au moins au début, une place très limitée à cette communauté de manière a pouvoir la faire « s’effacer » facilement a tout moment si besoin est. Pas question de « vivre pour » la tribu (là effectivement ça deviendrait grave) mais plutôt voir cette tribu comme un petit plus. Si les anims n’en parlent plus et que les enfants sont occupés « ailleurs », il y a de grandes chances que le phénomène se tarisse de lui-même.

Deuxièmement, faire en sorte (et c’est là tout le but de l’idée) que se soit vraiment le groupe et donc tous les enfants qui prennent les décisions qui régiront leur séjour : qu’ils s’expriment en pensant au groupe, et que les décisions soient adoptées soit à la majorité soit à l’unanimité suivant le type de décision à prendre. PAR LE GROUPE donc PAR LES ENFANTS… Pas question, comme ça a été sous entendu que se soit « le chef » qui décide et donne ses ordres : il ne s’agit en aucun cas d’une dictature. Au contraire, les adultes seront présents mais le but est d’intervenir le moins possible et de laisser au maximum les jeunes faire leurs choix, sans les influencer. Les animateurs seront simplement là pour s’assurer que les décisions ne sont pas « nocives » pour certains… et pour veiller ce que les idées soient « raisonnables » (cad ne dépassent pas certaines limites qui ne seront ni plus ni moins les limites habituelles des séjours de vacances
Ce seront donc des décisions collectives des enfants, encadrées par les adultes. Pas de totalitarisme…

Enfin, rien ne sera figé : l’objectif étant l’adaptation aux envies des enfants. Il n’y a pas de « règles » donc possibilité de changer ce qui ne va pas a tout moment…

D’autre part, deuxième chose importante que je tiens à souligner :
Tout se fera sur la base du volontariat : aucune obligation, et pas d’incitation directe : l’idée est de rendre la tribu attrayante, mais de laisser toutes les portes ouvertes :
Comment ? je pensais par exemple à ce que les anims portent l’objet symbole, décoré pour chacun différemment. Si certains enfants nous interrogent sur cet objet bizarre, nous répondront : « c’est la casquette des (… nom de la tribu…) c’est une tribu très ancienne dont je suis membre, et donc le but est l’entraide.
Le but étant bien sûr de faire planer une part de mystère et de romancer la réponse. Au bout de quelques jours, on pourrait dire à certains jeunes sans insister : je pense que tu serais un bon membre pour notre tribu. Mais sans jamais leur proposer directement d’en faire partie afin d’eviter qu’ils ne se sentent obligés de quoique se soit. Se seront les enfants eux même qui devront s’ils le souhaitent nous demander d’intégrer la tribu.
Nos « efforts » pour rendre la tribu accueillante se concentreront donc uniquement sur l’objet symbole qui doit être mystérieux et attrayant, et sur la qualité de nos réponses aux questions des enfants.

Et puis, si les enfants ne veulent pas en savoir plus : aucune importance, on laissera tomber l’idée…

De même que si tous les enfants ne veulent pas être membres, on réduira l’importance du groupe : on ne fera pas un « conseil » sans les 3 enfants qui n’appartiennent pas à la tribu : A la place, on fera un temps de parole avec tous les enfants de la colo et qui n’aura rien a voir avec la communauté.

Il me semble que « l’unité » liant les scouts est assez largement reconnue, et plutôt bénéfique pour les enfants scouts.
Pourquoi ne pas tenter de développer l’idée d’une équipe soudée autour de certaines valeurs (que EUX auront décidés) et d’un objet avec d’autres enfants qui n’ ont pas été habitués à ce genre de fonctionnement, et qui seraient volontaires ?

J’essaye de revenir vite pour expliciter encore un peu plus mon idée…

[Import]

Ah, l’attrait du pouvoir qu’on peut avoir sur les autres…

1) Tu ne peux pas prétendre “neutre” ton idée sous prétexte qu’elle est proposée, et non imposée. Toute proposition faite à un groupe ou une société, en ce qu’elle remplace une proposition autre ou l’absence de proposition, est forcément politique.
Si par exemple une société propose à ses citoyens, à condition qu’ils soient de sexe différent, d’officialiser le fait qu’ils devront coucher ensemble toute leur vie à l’exclusion de tout autre partenaire et prétendre s’aimer de même, et offrant aux gens ayant signé ce contrat des avantages financiers spécifiques, alors elle fait acte politique. Ça n’a rien de neutre.

2) Tu ne peux pas dire que “les enfants ne seront pas incités” en juxtaposant à cela que “on fera tout pour les faire venir dans le groupe”. C’est totalement contradictoire.

3) Une communauté secrète, commandée par un chef, suivi par ses adeptes, avec un noyau dur, et une épreuve initiatique pour rentrer dans le groupe : excellent début pour la mise en place d’une secte.

Au fait, qui serait le chef ?

Quelles seraient les valeurs de cette communauté, mises à part, évidemment, l’obéissance au chef (sinon, sanctions) et aux règles édictées, la soumission, la dissolution de l’intérêt personnel dans l’intérêt général, la croyance en une certaine supériorité par rapport aux non-adeptes, la fierté d’appartenir à un groupe, l’appel à l’instinct grégaire et à l’abandon de la pensée individuelle ?

Je dis bien “mises à part” parce que ces logiques sont naturellement sous-tendues par l’organisation du groupe telle que tu l’as décrite. Qui est, pour le coup, pleinement politique.

Pour quelle obscure raison désires-tu t’octroyer un pouvoir plus grand encore sur une communauté d’enfants, que ce que ton statut d’autorité, l’éloignement des parents, le dépaysement des enfants, peut t’apporter déjà ? Pour quelle raison obscure cette jouissance de pouvoir que tu anticipes, t’attire-t-elle tant, rien qu’à l’évocation de la frénésie que pourraient mettre ses adeptes à déployer ce système et à vivre dedans ?

[ludou]

Hello,

je pense que les dangers ont bien été souligné par Matim et Crevette, entre autres.

Maintenant, il y a deux idées fortes qui m’interpellent :

– d’une part l’idée d’un rite initiatique, d’un passage d’un monde à un autre. Cette idée d’initiation par des anciens est clairement discutée par des sociologues, psy ou même astrophysiciens (il me semble que Hubert Reeves en parle dans un de ses bouquins :lol:) et l’idée qui en ressort est que certains phénomènes sociaux négatifs seraient dus à la perte de ces rites initiatiques …

– d’autre part une certaine notion de bizutage (qu’on peut appeler autrement encore), sur laquelle il faut vraiment réfléchir avant de mener pareil projet…

[Matim]

Marie13 a écrit :
Le lien avec le scoutisme ne me déplait pas, c’est plus ou moins la même ligne d’idée, sauf que la se seront les enfants qui choisiront ou non de faire partie de cette tribu et non leurs parents …

On y arrive .. dans ce cas c’est plus clair et tes idées plus compréhensibles. Sauf que c’est un faux choix.

La frontière avec l’atteinte a la sécurité morale n’est pas loin…

**

[crevette76]

Salut marie, merci de ta réaction.
J’aimerais bien par contre que tu répondes à mes quelques questions de mon post précédent… disons d’organisation si tu veux.

Sinon, ça n’a pas l’air si clair que ça :

Marie13 a écrit :
on ne DOIT pas rentrer dans le groupe : on est en vacances et on fais ce qu’on veut… si les enfants ne veulent pas l’integrer libre a eux…

et si QUELQUES enfants minoritaires ne veulent pas l’intégrer ?

si effectivement des enfants ne veulent pas participer , pas de problème, et le but est de veiller a ne pas les exclure, on réduira alors l’importance du groupe, qui ne sera plus qu’un nom et un objet… pas de réunions …

si au contraire tous les enfants décident d’eux même d’en faire partie (souvent a cet âge il y a des enfants meneurs, suivis par le reste du groupe), alors on pourra jouer sur cet esprit de groupe … et faire des réunions qui seront alors des “conseils” ou autres.

meneurs, menés… je repose donc ma question sur la hierarchie au sein de ce groupe.

En aucun cas il n’y aura d’enfant exclus puisque tous les enfants qui en font la demande pourront etres admis.
Les épreuves dont je parlais sont comme je l’ai dit des épreuves de savoir vivre en collectivité… l’entrée récompensera les enfants qui auront fait quelquechose de positif pour le groupe.
Il ne me parait pas déplacé de devoir montrer qu’on est apte a la vie en collectivité avant d’integrer un groupe…

Y’a un truc pour se montrer “digne”, mais en fait ça compte pour du beurre car tout le monde peut venir…
Pourquoi ?
Et du coup quelle valeur à cette “dignité” à prouver si n’importe qui est gagnant d’avance ?
Peut-être ce paradoxe est-il lié au but que tu fixais précédement :

A terme, le but est que tous les enfants et tous les anims soient membres de la tribu.

?

faciliter et/ou rencorcer les liens dans le groupe et aider chaque enfant a trouver sa place.

il s’agit juste de tenter de créer un lien qui unirait TOUS les enfants du groupe.

aider CHAQUE enfant à trouver sa place en les mettant TOUS dans le même groupe… n’y a-t-il pas là aussi un paradoxe ?
La place du petit benjamin sera-t-elle la même que celle de lucie la rêveuse et que celle de jules le timide et de fred le “grand” casse cou?

Le lien avec le scoutisme ne me déplait pas, c’est plus ou moins la même ligne d’idée, sauf que la se seront les enfants qui choisiront ou non de faire partie de cette tribu et non leurs parents …

Comment tu mets en place la proposition pour que ce soit un réel choix ?
Sachant qu’il y a des “anim chef”, et que -tu le dis plus haut- parmi les mômes y’a des meneurs ?

[jojosmala]

“Puisqu’un faluchard pour être accepté doit vomir dans sa faluche qu’il portera, baiser avec le ou la major de promo, finir nu et bourré…” -> c’est pas tout a fait ça … :p

ce n’est pas le lieu pour parler de la faluche, ou coiffe estudiantine, mais je rejoins marie13 ce n’est pas tout a fait çà…

[Marie13]

merci a tous pour vos réactions…
je me doutais bien que j’aurais ce genre de réponses.

Dès que j’ai un peu de temps , promis, je regarde la Vague…

pour ce qui est du groupe : on ne DOIT pas rentrer dans le groupe : on est en vacances et on fais ce qu’on veut… si les enfants ne veulent pas l’integrer libre a eux… et ce n’est pas les inciter que d’essayer de faire un truc assez sympa pour qu’ils aient envie d’y participer ! quand on monte un grand jeu on ne les force pas a y participer : on fait en sorte que le jeu soit assez attrayant pour qu’ils aient envie de continuer …
Il n’y aura aucune obligation, ni même aucune incitation, si ce n’est l’effort fourni pour que ça ait l’air sympa.

si effectivement des enfants ne veulent pas participer , pas de problème, et le but est de veiller a ne pas les exclure, on réduira alors l’importance du groupe, qui ne sera plus qu’un nom et un objet… pas de réunions … si au contraire tous les enfants décident d’eux même d’en faire partie (souvent a cet âge il y a des enfants meneurs, suivis par le reste du groupe), alors on pourra jouer sur cet esprit de groupe … et faire des réunions qui seront alors des “conseils” ou autres.
En aucun cas il n’y aura d’enfant exclus puisque tous les enfants qui en font la demande pourront etres admis.
Les épreuves dont je parlais sont comme je l’ai dit des épreuves de savoir vivre en collectivité… l’entrée récompensera les enfants qui auront fait quelquechose de positif pour le groupe.
Il ne me parait pas déplacé de devoir montrer qu’on est apte a la vie en collectivité avant d’integrer un groupe…

Et l’interet?
faciliter et/ou rencorcer les liens dans le groupe et aider chaque enfant a trouver sa place.
A cet age (11-13ans) les enfants ont souvent du mal a trouver leur place, besoin de se sentir un peu “comme les autres” de se sentir intégrés à un groupe.
faire partie de la colo c’est beau, mais beaucoup d’enfants n’ont rien demandé… s’ils choisissent de faire partie d’un groupe (j’ai bien dit s’ils choisissent… nous on propose, eux disposent … ) la ils auront quelquechoses en commun qu’ils auront décidés… et je pense que la le lien est plus fort.
Biensur il se créé des liens naturels en colo et heureusement, pas question de les empecher, il s’agit juste de tenter de créer un lien qui unirait TOUS les enfants du groupe.
Encore une fois, si les enfants (ou quelques enfants) ne veulent pas, tant pis, on abandonnera l’idée !

Le lien avec le scoutisme ne me déplait pas, c’est plus ou moins la même ligne d’idée, sauf que la se seront les enfants qui choisiront ou non de faire partie de cette tribu et non leurs parents …

et juste, skippyremi,
“Puisqu’un faluchard pour être accepté doit vomir dans sa faluche qu’il portera, baiser avec le ou la major de promo, finir nu et bourré…”
-> c’est pas tout a fait ça … :p

[skippyremi]

Tu cites dans ton exemple les étudiants faluchards…
L’idée est bien choisi.
Puisqu’un faluchard pour être accepté doit vomir dans sa faluche qu’il portera, baiser avec le ou la major de promo, finir nu et bourré…
L’idée est extrêmement risqué et je te conseille de regarder la vague pour te faire une idée.

[Simon]

Marie,

Tu cites toi même en ce quoi ton idée est dangereuse : la dérive sectaire.
Il y a référence faite aux scouts. Même ces derniers ne vont pas si loin, puisqu’il n’y a pas “d’épreuve” à réussir pour être accepté chez les scouts.

Puis, tu n’es pas très au clair toi même avec la mesure à donner à l’accent communautaire. Car qu’est ce que cela signifie que “la notion de communauté ne devra pas empiéter sur les temps d’activité”?

——————————————————————————————–
Cependant, il y a une interrogation très juste et du coup une légitimité à ton questionnement. Tu parles d’esprit de groupe, de communauté autour d’un objet, sentiment d’appartenance. Notions d’importance à envisager lorsqu’on est avec des enfants et à fortiori un groupe d’enfants.

Je parlerai pour ma part de culture de groupe. Ceci dit je m’éloignerai et me refuserai à utiliser les moyens que tu cites qui sont pour moi des actes enfermants et excluants pour les individus.

Il y a pour moi deux nécessités à observer : le bien être individuel servi par un fonctionnement préoccupé par les libertés de chacun à disposer de son rythme de vie, de ses opinions, de ses choix. Et la prise de conscience collective qui va faire colo, permettre l’émergence d’aventures collectives (envie de faire ensemble). Sur le dernier point, il est vrai moins développé que le premier, il y a des moyens existants que l’on peut mettre en exergue autour de la vie collective et la vie quotidienne : les tâches de vie quotidienne nécessaires au bon fonctionnement du groupe. Le moyen des conseils d’enfants y répond aussi. Si et seulement si on permet à cette institution de produire réellement des conséquences sur le déroulement du séjour. L’avis consultatif ne produit rien.

Enfin, n’oublions pas aussi la réalité du groupe par affinité. Différent de celui par nécessité (pour vivre). Ainsi, la possibilité d’évoluer en petit groupe ou seul est primordial pour un individu. Le rappel sans cesse à une entité supérieure du groupe peut être destructrice. On se sent bien dans un groupe parce qu’on a aussi l’occasion de se retrouver seul. Parce que le groupe ne m’empêchera pas intimité et plaisir de vivre.

[crevette76]

Salut Marie13,
perso je trouve la proposition plutôt inquiétante…

comme arguments, je te pose simplement quelques questions :

A terme, le but est que tous les enfants et tous les anims soient membres de la tribu.

et que se passe-t-il si un ou plusieurs participants de ton séjour ne souhaitent pas faire partie de ce groupe ?

Les premiers membres établiraient « ensemble » un certain nombre de lois qui deviendront le code d’honneur du clan.

Il y aura donc une sorte de hierarchie dans ta communauté ?
Si un membre arrive après les premiers à “prouver qu’il est digne” sa voix ne comptera pas pour discuter les lois ??!
Et le/s refractaire/s à ce groupe (ou ceux qui ne seront pas assez “dignes”), ils auront d’autres lois ou bien ils devront se plier à celles du groupe ?

En cas de non respect des lois qui régissent le clan, des sanctions pourront êtres prises par ses membres envers l’intéressé, l’anim chef ayant toujours le dernier mot.

L’ “anim chef” ? C’est quoi ce titre ? Quelle différence avec un anim pas chef ?

Comment pourras-tu (tu seras dirlo ?) gérer les anims qui parfois déjà dans un contexte “normal” trouvent plus simple de manipuler les mômes pour arriver à leurs fins si tu les pose dans un contexte à risque ?

Quel est le but de cette communauté ? A quel objectif du projet péda voudrait-elle répondre ?
la solidarité ? > dans ce cas, ne doit-on être solidaire avec son prochain que s’il appartient à une communauté bien définie (la notre) ?
l’autonomie ? > ben là j’veux bien que tu développes, ça peut être rigolo…
le vivre ensemble ? > vivre ensemble est-ce forcément vivre tous pareil ?
…

[matw25]

En gros si j’ai compris ton idée tu souhaites finalement à partir d’un dispositif faire de ton groupe une communauté unie où tout le monde est intégré. Je risque peut être de te décevoir mais selon moi cela demeure fortement utopique.

Comme ca a été dit , un groupe se crèe de façon naturelle et à l’intérieur il y aura beaucoup d’affinités cela fait partie du groupe. Alors, oui je suis également assez d’accord avec l’exemple du scoutisme l’uniforme … la vague on est dans une dérive de ce système qui est tout de même assez extrême.

Ne te focalise pas sur ceci néanmoins l’idée du temps de parole est une bonne idée pour réguler le groupe et je t’encourage à mettre cela en place.

[leahh]

Je crois qu’en colo tu dois faire en sorte que ton groupe fonctionne au mieux, tu ne dois pas manipuler les gosses pour leur tenter de faire croire qu’ils ont envie de rentrer dans “le clan” par une cérémonie et un objet “à gagner”, pis si y’en a qui veulent pas rentrer dans ton clan?
C’est marrant les deux réponses avant moi mais j’ai pensé exactement la même chose : si l’idée te fait triper renseigne toi sur les scouts, pis la vague m’est venu aussi à l’esprit.

En fait ça me fait un peu peur ton idée, dans tes précédentes colos t’avais pas l’impression qu’un groupe s’est formé naturellement?
A mon avis tu devrais plutôt te concentrer sur la preparation d’actis du tonnère de brest que sur la création d’un clan artificiel avec un chef, un sermon une cérémonie et cie.

[Auteur]

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